[Quête] La guerre des Plaines brûlantes - la flotte luménienne

[Kasumi]

Les règles scénaristiques choisirent évidemment cet instant pour reprendre leurs droits. Elles agirent sous la forme de deux jeunes et ravissantes créatures féminines.

Miranda, alias « La Princesse » observa la situation avant de parler d’un ton charmeur :

- Tiens, je vois que vous êtes en grande conversation. On ne va pas vous déranger. Oh, elles sont charmantes ces chaussettes, Zaiu. Un peu voyantes, peut-être ? Vous ne pensez pas ?

La jeune humaine à ses côtés imita son aînée, quoi qu’un peu plus timidement :

- Oh, elles sont de la même couleur que le gant de messire Arthur !

Etait-ce un clin d’œil que le paladin crut soupçonner à son adresse ou un simple effet de son imagination ?

[Bat]

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En retournant à son atelier, Dorian eut la surprise de découvrir que ses deux apprentis lui avaient laissé un présent bien en évidence sur l’enclume de la forge. Il s’agissait d’un magnifique marteau sur lequel était gravé le centaure qui avait été gravé sur les plastrons de toute la compagnie d’archers ainsi que le nom de ses deux apprentis signant un petit message personnel :

« Pour vous remercier de votre enseignement »[/spoiler]

Dorian avait pris congé de l' amiral LonguesHunes après l' avoir salué ainsi que ses compagnons. il avait bien l' intention de profiter de sa dernière journée de tranquillité en haute mer. En même temps le bon vampire cogitait au sujet des dernières remarques de l' amiral Longueshunes sur les commandos mélandiens infiltrés. Bientôt, le bon vampire en apprendrait d' avantage sans doute, de la part des autorités de Manost...

Il regagna la Forge et trouva un petit paquet rapidement ouvert : c' était un superbe marteau gravé. Vraiment une belle pièce. Les deux jeunots avaient bien profité de leurs journées à bord visiblement...Quoique la spécialisation martiale de Dorian concernât plutôt les armes tranchantes comme les épées plutôt que les marteaux, le forgeron n' en rangea pas moins l' arme avec grand soin dans son sac à dos. Ensuite il vérifia l' état de chacune de ses armes et attendit tranquillement le lendemain et l' arrivée à Manost.

[Arthur de Faisanlys]

De mauve, Arthur devint bleu.
Toute velléité de s'expliquer avec l'elfe lui passa en une fois. D'autant qu'il était conscient du tableau qu'ils devaient présenter : un paladin large comme un tronc d'arbre face à une demi-portion aux oreilles pointues. Il aurait fatalement le mauvais rôle, même s'il tentait de s'expliquer. En fait, il faisait mieux de ne pas tenter de s'expliquer, ça n'arrangerait sûrement pas son cas. Tout ça à cause d'une méprise ! D'un hurluberlu (avec un H) avec des connaissances minables en orthographe ! Il y avait de quoi être désespéré !
Il réalisa alors que Soupir avait parlé du gant. Il baissa les yeux sur l'objet. Ah oui, tiens. Le gant.
" Un superbe gant, d'ailleurs." lâcha-t-il en secouant mollement l'objet.

[Ugo]

Galariel n'était pas contente du tout de ce cadeau, son origine ne faisait aucun doute il venait d'Helmut. Devoir quelque chose à un mâle était pour elle une couleuvre difficile à avaler, même si elle reconnaissait que le geste du colosse était désintéressé. Une fois son énervement passé, elle inspecta l'arme avec attention et devait bien convenir que ce n'était pas de la camelote - l'artisan qui avait forgée cette épée connaissait manifestement son affaire.
Soupirant elle la rangea dans son fourreau et la déposa dans la petite cantine qui contenait ses maigres affaires, elle ne manquerait pas de remercier le grand humain la prochaine fois qu'elle le verrait et se promit d'apprendre à manier la lame dès qu'elle pourrait et montrer à ce grand gaillard ses progrès. Elle en venait à regretter d'avoir déjà trouvé quelqu'un pour la féconder, un guerrier de cette puissance devait produire une progéniture forte et résistante.

Elle inspecta une dernière fois ses affaires et s'assura d'avoir l'équipement nécessaire pour affronter la guerre à venir en particulier son arsenal de carreaux qui avait été bien entamé depuis son arrivée mais qu'elle avait reconstitué en partie, notamment grâce à l'aide de quelques artisans locaux qu'elle avait grassement payé. Elle avait donc quatre carreaux explosifs, cinq carreaux éblouissants et sept carreaux soporifiques, vu leur nombre restreint par rapport à la situation présente elle allait devoir les utiliser avec parcimonie et à bon escient.

Elle avait à peine refermé le couvercle, que les éclats d'une dispute dans le couloir attirèrent son attention.

[Surya]

Surya observa la flûte, puis la partition, en fronçant les sourcils. Qui donc pouvait lui avoir fait un tel cadeau? En si peu de temps, elle n'avait véritablement lié connaissance avec personne. Certainement pas suffisamment pour que quelqu'un de bien intentionné lui fasse un cadeau. Etait-ce donc quelqu'un de mal intentionné? Par exemple, quelqu'un qui souhaiterait nuire à l'armée luménienne ? Peut-être jouer de la flûte allait-il subitement embraser tout le navire ? ou peut-être serait-ce seulement si elle jouait la partition donnée ?
Elle l'examina sous tous les angles, sans rien trouver d'anormal. Pas de runes étranges... Un objet maudit en comportait toujours, quelque part, non? Peut-être trop petites... Peut-être à l'intérieur... ?
Tu te fais de la bile pour rien... S'il y avait un espion à bord, quelqu'un s'en serait aperçu. Il y a des gens des services spéciaux partout !
D'un autre côté... non, elle avait beau réfléchir, elle ne voyait aucune raison pour que quiconque lui fasse ce cadeau. Il y avait forcément un piège !
Elle soupira. Le meilleur moyen d'en avoir le cœur net n'était-il pas d'essayer ? En jouant d'abord autre chose que la partition... Elle la porta à ses lèvres.

Des éclats de voix venant de cabines proches l'interrompirent avant qu'elle n'ait pu jouer la moindre note. Elle sortit dans le couloir, sa flûte à la main, et observa l'étrange scène : le paladin et le guerrier qui se querellaient pour une -non, deux- femmes?
La dispute avait été de courte durée, et le temps qu'elle s'approche, tout semblait rentré dans l'ordre. Apparemment du moins. Ils semblaient encore un peu tendus... Peut-être une petite diversion ne ferait-elle pas de mal ?
- Excusez-moi de vous interrompre... j'ai... trouvé cette flûte, et je meurs d'envie d'en jouer... -Bon, c'était un peu exagéré : elle n'était pas très douée pour les instruments à vent, mais sa curiosité était forte...- mais j'aimerais être sûre qu'il ne s'agit pas d'un objet maudit. Connaissez-vous quelqu'un, un mage ou un prêtre, qui saurait s'en assurer avec certitude ?

[Zaiu]

Zaïu avait accueilli l'arrivée de Soupir avec un regard méfiant. Est-ce que Soupir pourrait commencer par un "H" ?

[IRL] :HAaaaaaaaaaaa ! j'ai fini ma boite de cookies !![fin IRL]

Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que Surya apparu, avec sa flûte, et son baragouinage étrange au sujet de flûte démoniaque. Quel démon irait posséder une flûte ?! Sérieux ! Un tambour de guerre à la rigueur, mais un objet d'humiliation collective pour ados de collège, im-po-ssi-ble !

Cependant, une idée germa dans la tête de Zaïu. Une idée qu'il ne fallait surtout pas attendre qu'elle grandisse et murisse, non, parce que ça, ça sert à rien, c'est bien connu. Il empoigna donc Arthur dans une position tout sauf martiale : le tango.

Arthur est un sain ! Il nous protégera !
Alors vérifions !

Puis d'emmener Arthur vers Soupir et La Princesse, de pousser Arthur vers l'humaine, et d'attraper la Princesse. Que disait le mot trouver dans sa chambre déjà ? Quelle nouvelle couleur Arthur allait-il prendre ?

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se retrouva donc dangereusement proche de Soupir, alors même qu'il avait plutôt eu l'intention de se tourner vers Surya, puisque c'était elle qui avait provoqué la bienheureuse diversion.
Pour répondre à la question critique, d'abord, Arthur était désormais blanc. Il était aussi calé pour rentrer ses abdominaux, ce qui lui permettait de ne pas encore être "au contact" de la jeune espionne, laquelle ne manquerait sûrement pas de le larder de coups de dague empoisonnée s'il osait jamais se montrer aussi impétueux.
" Heu..." fit-il, parlant à moitié pour Soupir, face à lui, à moitié pour Surya, à l'autre bout du couloir, et à moitié pour Zaiu (oui, Arthur n'était pas doué en arithmétique, c'est un fait). Enfin, jusque là, vu le contenu du discours, ce n'était pas très grave.
" Je peux détecter le mal, mais si c'est un objet maudit qui n'est pas maléfique, ça ne donnera rien du tout, je crois... Je ne suis pas très sûr. Je peux toujours essayer, j'imagine que ça ne coûte rien."
Mais le paladin n'était pas non plus du genre à agir sans avoir reçu l'assentiment du groupe.

[Kasumi]

Les jeunes femmes eurent des réactions bien disparates à l’initiative pour le moins inattendue de Zaiu : Soupir recula timidement sous la surprise mais adressa tout de même un sourire à son « cavalier attitré ». Miranda eut une réaction moins surprenante en adressant un regard sévère à Zaiu :

- D’ordinaire, je ne suis pas contre une petite danse pour rendre hommage à la Dame de la joie mais le devoir avant tout ! Merci Arthur. Vos efforts sont louables. Je suis prêtresse et mage. Je pense donc pouvoir vous aider moi aussi, maître barde. Montrez-moi donc cet objet que nous déterminions si vos craintes sont justifiées ou si nous avons affaire à une grave épidémie de « prétendants secrets faisant des dons à l’objet de leurs passions ».

L’elfe tendit la main en attendant la réaction des différentes parties prenantes de l’altercation et de ses bien inopinées conséquences.

[Surya]

Surya avait déjà pu voir à l'oeuvre l'exubérant Zaïu, aussi ne fut-elle qu'à moitié surprise de sa subite dans de la joie.
Elle sourit au timide Arthur qui proposait son aide. Mais il était peu probable qu'une simple détection du mal suffise, aussi tendit-elle la flûte à la prêtresse-mage.
- Je pense que les risques sont infimes. S'il y avait la moindre personne malintentionnée à bord, les services secrets s'en seraient aperçu, enfin j'imagine... Mais d'un autre côté, je ne vois vraiment pas qui à bord aurait pu me laisser semblable présent : je ne connais personne réellement, donc je trouve cela un peu suspect. Et je ne voudrais pas être accusée d'avoir voulu porter atteinte à la flotte luménienne si cet objet s'avérait malfaisant...

Elle commençait à se sentir complètement stupide d'avoir ce genre de doute, et encore plus d'oser l'avouer.
- Bon, je dois avouer que j'étais sur le point d'en jouer, juste pour voir... mais en vous entendant j'ai préféré demander un avis professionnel... J'ai hâte que vous me rassuriez sur son innocuité pour pouvoir la tester !

[Kasumi]

La Princesse s’empara délicatement de l’objet avant de prononcer une incantation rapide que la plupart des apprentis lanceurs de sorts maîtrisaient rapidement mais qui se révélait toujours très utile après des années de pratique :

Miranda ->Détection de la magie -> Flûte de Surya

Après un instant de réflexion pour interpréter ses perceptions, la jeune elfe adressa un sourire à la barde avant de lui tendre l’objet. Toutefois, elle se ravisa au dernier moment et se tourna vers Arthur avec son plus charmant sourire :

- Vous feriez bien d’analyser cet objet vous aussi. Il n’est pas magique mais je fais confiance aux spécialistes en détection du mal que sont les paladins.

Après avoir dû convaincre le paladin que sa demande était sincère et sérieuse, Miranda lui tendit à son tour la petite flûte. Tous tournèrent leur attention vers Arthur pendant son incantation, certains avec une curiosité qui aurait pu signifier qu’ils doutaient de ses capacités et s’attendaient le voir échouer. Du moins si Arthur avait été de nature suspicieuse… Et les médisants auraient pu se trouver confortés en voyant le paladin blêmir visiblement.

Pour Arthur :

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Le paladin sentit une certaine nausée l’envahir quand il détecta une présence néfaste et malfaisante assez proche. Trop éloignée pour qu’il s’agisse de la flûte ou d’un de ses compagnons mais la sensation était suffisamment puissante pour qu’il n’ait aucun doute. L’aura semblait se situer quelques mètres en dessous de lui et légèrement devant mais il ne pourrait s’en assurer qu’en s’approchant davantage de sa source.

[Arthur de Faisanlys]

La sensation emplit Arthur d'un début de panique, qu'il réprima fort heureusement.
" Il y a quelque chose..." souffla-t-il, à mille lieues de ses préoccupations antérieures (gant, Zaiu, Soupir, etc...).
Il interrompit son incantation.
" Mais ce n'est pas la flûte... Ça vient... ça pourrait venir du mess... ou des cuisines... même peut-être de la réserve, en fait... Mais je pense que j'aimerais autant emporter mon épée, en fait, maintenant que j'y pense, si vous avez une minute..."
Et le paladin planta ses compagnons dans le couloir pour regagner rapidement sa cabine et dénicher, sous le lit, son arme.

[Zaiu]

Zaïu, qui n'était pas amateur de douche froide pour deux sous, avait adopté la technique du "croisage de bras adossé contre un mur en faisant la tête et en trouvant un interêt tout particulier pour les joints du lambrissage du plafond" (étant entendu que le nom de cette technique change en fonction du lieu). Quand Madame Miranda, qui préférait montrer sa magie (non mais je vous jure !), il n'avait suivi l'opération que d'une oreille distraite. Mais quand Arthur blémit, il sut que la situation pouvait être grave puisque ce ton de couleur était celui qui annonçait les trucs qui pouvaient être grave. Au fond, Arthur aurait pu être muet que ça n'aurait pas changé grand chose... c'était peut-être une aptitude de paladin que de pouvoir colorer son visage à volonté. Etait-ce vraiment voulu d'ailleurs ?

Et bien, allons voir de quoi il retourne. Zaïu marchera en tête avec Arthur mais inutile de se montrer hostile tout de suite. La source ne sait peut-être pas que l'on sait ... Heu ... Ca veut dire quelque chose cette phrase ?

[Ugo]

Galariel avait entrouvert la porte pour s'apercevoir que les éclats de voix provenaient d'Arthur le paladin et du fantasque Zaiu, qui semblaient se disputer les faveurs de deux courtisanes. Elle allait refermer la porte car ce genre de bilvesées ne la concernait pas quand le serviteur de Lathandre évoqua une menace sous leurs pieds. Intéressée, elle sortit dans le couloir et se joignit au groupe.

[Bat]

Dorian rangeait les différents instruments de la forge embarquée afin de la laisser aussi propre et ordonnée qu' il l' avait trouvé lorsque un bruit sourd se fit entendre. Il pouvait venir n' importe où depuis les tréfonds du navire : la cuisine, le mess, ou la réserve. Mais quoi qu' il en soit, ce vacarme ne présageait rien de bon. Rapidement, le bon vampire dégaina son épée et se guida au son vers l' origine du raffut, à travers les coursives du navire. En chemin il remarqua Arthur, Zaïu et Galariel, qui avaient emprunté le même chemin...

Dorian lança une détection auditive pour en savoir un peu plus...

Dorian - - -> oüie surdéveloppée - - - > les tréfonds du navire

[Surya]

Surya avait repris sa flûte en se sentant un peu ridicule de s'être ainsi inquiétée pour rien. Elle ne voyait toujours pas qui avait pu glisser l'objet dans se cabine, et ne le saurait sans doute jamais, mais peu importe. Il faudrait qu'elle fasse l'effort de s'entraîner un peu : les instruments à vent n'étaient vraiment pas son fort...

Elle observa sans vraiment s'y intéresser le paladin qui jetait son sort de détection du mal, et le vit subitement blêmir. Il se précipita dans sa cabine chercher son épée, ayant visiblement détecté quelque chose. Sans doute rien de bien grave, mais on ne pouvait en être sûr qu'en allant voir.
Elle se mit donc en marche, à la suite du groupe, vers les profondeurs du navire...

[Kasumi]

Un groupe tel que celui qui s’était formé ne pouvait pas vraiment le faire en toute discrétion. Quand le vampire utilisa ses capacités auditives hypersensibles en ayant cru détecter une activité suspecte, il se rendit compte qu’un groupe comportant au moins un paladin et deux guerriers produisaient un son douloureux en descendant des escaliers de bois.

Etant rejoint par le groupe mené par Arthur et Zaiu, il mit quelque temps à se concentrer suffisamment sur l’origine des sons pour n’y percevoir que les mille et une activités humaines voire animales constituant la vie interne d’un navire militaire associées aux vagues sur la coque de la caraque.

Avant qu’ils n’atteignent le niveau d’où Arthur pensait venir sa sensation, Miranda les fit s’arrêter le temps d’une incantation destinée à tous les protéger :

Miranda -->Cercle magique contre le mal
- Cela nous offrira une protection supplémentaire contre les créatures malfaisantes.

Arthur dut renouveler sa propre prière pour les guider plus précisément à partir de là. Après quelques tâtonnements, il identifia avec certitude l’origine du mal : la porte donnant sur la réserve de vivres. Cette dernière était close et le couloir était à peine assez large pour que seuls deux personnes l’abordent de front. Rester à définir une stratégie…

[Arthur de Faisanlys]

Arthur était un garçon poli, soucieux que chacun ait la possibilité de s'exprimer dans le groupe, mais c'était aussi un paladin, et le Mal, c'était son créneau à lui. Alors s'il n'était pas fichu de prendre la tête dans ce genre de situations, autant qu'il raccroche tout de suite son épée et qu'il se recycle en apiculteur, ou quelque chose du genre.
Les discussions techniques, ce n'était pas son truc non plus. La stratégie, c'était : les costauds devant, les lanceurs de sorts derrière, et le barde pouvait chanter si ça lui faisait plaisir...
En plus, avec le boucan qu'ils avaient fait, ce n'est pas comme s'ils allaient réellement bénéficier d'un effet de surprise.
" Qui vient avec moi ?" demanda-t-il (à plus ou moins mi-voix, juste pour dire que...) en s'approchant de la porte, l'épée brandie.
C'était une porte de bateau, pas une porte de château. Un bon coup de pied et elle sauterait hors de ses gonds.

[Surya]

Surya se garda bien de répondre. Elle avait suivi le groupe moitié par curiosité, moitié parce que ça ne se faisait vraiment pas de laisser les autres aller affronter seuls un danger, elle serait passée pour une lâche. Mais il était hors de question qu'elle s'amuse à se retrouver en première ligne.
Elle resta donc bien sagement à l'arrière, prête à lancer un sort ou chanter si cela s'avérait nécessaire, et vérifiant tout de même qu'elle avait une de ses dagues de lancer dans sa manche. Juste au cas où. Mais la configuration des lieux ne s'y prêtait vraiment pas... Et puis, cela ne serait sans doute pas nécessaire, il était peu probable que tut une armée les attende dans un si petit espace : les deux guerriers, le paladin et Dorian suffiraient amplement à la tache.

[Ugo]

Tout comme Surya qui s'interrogeait sur son utilité dans cette situation, Galariel se posait des questions. Ignorer la nature du danger qui se trouvait derrière la porte n'était pas un problème, la configuration des lieux, si. L’exiguïté des lieux et l'attroupement concentré des héros présents étaient deux entraves à son style de combat virevoltant.
Malgré sa propension à toujours se mettre en avant, sa raison lui dictait de se mettre en retrait pour ne pas gêner ses compagnons. Cet événement inattendu allait en tout cas leur permettre de jauger leur capacité à se battre ensemble.

[Bat]

Dorian avait laissé les autres agir et s' exprimer. Après tous ils étaient peut-être plus avertis que lui sur la nature du danger affronté. Puis après que Miranda eût lancé son sortilège, il répondit à la demande d' Arthur, prenant garde à ne pas trop élever le ton de sa voix naturellement puissante :

" Moi messire je suis prêt à découvrir de quoi il retourne " fit le bon vampire son épée longue brandie. Après tout, une telle action entrait tout à fait dans son domaine de compétence, lui le guerrier. Faute de pouvoir utiliser son acuité sensorielle, il comptait sur sa lame et sur ses muscles...Il sortit son épée, s' approcha de la porte et se mit en position...

[Kasumi]

Ainsi positionnés, Arthur et Dorian perçurent des signes de présence derrière la porte. Mais ils étaient si faibles que les autres ne les entendaient probablement pas. Du reste, eux-mêmes avaient le plus grand mal à identifier ces signaux qui pouvaient autant être des voix murmurées très bas ou le déplacement de certains objets présents dans la réserve. Le seul moyen de s’en assurer était d’ouvrir la porte. Cette dernière disposait d’un verrou actionnable par une clé mais il ne semblait pas mis pour l’heure ce qui semblait logique si quelqu’un se trouvait effectivement à l’intérieur.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur était très mal à l'aise d'être coincé dans un couloir obscur avec un mort-vivant contre son épaule. C'était peut-être contagieux. C'était en tout cas absolument horrifique. Mais ce n'était pas Dorian que sa détection du mal avait révélé... C'était quelque chose qui se trouvait juste de l'autre côté de la porte.
Si le paladin avait suivi sa première impulsion, il l'aurait défoncée d'un coup de pied. Mais c'était un jeune homme de bonne famille, éduqué dans les règles, et il avait appris à contrôler ses instincts primaires depuis belle lurette. De plus, il conservait un doute sur l'efficacité de son pouvoir, et craignait que la réserve ne révèle que des pommes de terre, du jambon fumé et des tonnelets de bière. Peut-être la bière était-elle le Mal, d'ailleurs, à bien y réfléchir... Et comment expliquer à l'amiral, alors, les bris de bois dans sa réserve ? Non. Il préféra opter pour une manière plus civilisée d'entrer en contact avec la malveillance tapie sur le navire. Il prit son épée d'une main et se pencha en avant pour ouvrir la porte en tirant le verrou.

[Kasumi]

La porte s’ouvrit sur un léger grincement, révélant les secrets cachés de la réserve. Le premier d’entre eux faillit mettre fin aux recherches en confirmant le manque de confiance en ses capacités du paladin. Un énorme rat bondit plus qu’il ne courut pour s’engouffrer dans l’embrasure de la porte, croyant déceler un chemin vers de nouveaux coins douillets après avoir fait bombance au détriment des rations des marins.

Mais l’instinct – ou la peur du ridicule - d’Arthur lui dicta de pousser plus avant son enquête exploratoire. Il fut récompensé en entendant les bribes d’une conversation équivoque se tenant derrière une série d’étagères. La première avait un timbre féminin à l’inverse de la seconde :

- Allez, détends-toi, je suis sûr que tu en as autant envie que moi après tout ce temps passé en mer. Mais retourne-toi, je suis un peu timide…
- On ne devrait pas être ici, vraiment… Mais, c’était quoi ce bruit ?
- Rien, sans doute les rats. Allez, ne me fais pas attendre !
- Hey, qu’est-ce que tu fais ? Ces bouteilles sont destinées à l’amiral et aux autres officiers !
- Allons, une ou deux ne manquera pas. Et puis je suis un peu nerveuse, ça me détendra avant…

[Arthur de Faisanlys]

Arthur hésita à incanter à nouveau. Il n'était pas certain de comprendre exactement de quoi ces personnes parlaient... Mais elles mentionnaient un vol ! Voilà où était le Mal, assurément. Un vol de bouteilles destinées à l'amiral ! Peut-être le féliciterait-on, finalement... Il fit signe au groupe resté derrière lui d'attendre un moment et avança lentement dans la réserve, un peu à la manière d'un dragon rouge dans un magasin de fioles, tentant de ne rien renverser, et tâcha d'aller jeter un oeil, plus ou moins circonspect, sur la scène qui se déroulait hors de sa vue.
Qu'est-ce qu'on pouvait bien avoir envie de faire caché dans un garde-manger ? Avec ces odeurs de fromage, d'ail et de vinaigre ? Quelque chose pour lequel on avait besoin de se détendre ?
Arthur avait besoin de voir pour comprendre et saisir le Mal à la racine.
Aussi continua-t-il de progresser...

[Kasumi]

La discrétion n’était pas à proprement parler un des points forts d’Arthur mais les deux intrus étaient assez occupés pour qu’il puisse les surprendre avant qu’ils ne remarquent sa présence. Le jeune homme passa sa tête de l’autre côté de l’étagère pour découvrir une scène pour le moins choquante, du moins selon les critères de la Commanderie : le couple était de profil, au fond d’une alcôve ménagée entre deux présentoirs, l’homme à qui appartenait la voix était à genoux devant la femme et passablement nu tandis que la tunique celle-ci était davantage déboutonnée que la décence le permettait au bal annuel des notables de Luménis. Le coup d’œil du paladin lui permit également de relever une information plus intéressante : il avait reconnu l’homme, sans doute moins âgé que lui d’ailleurs, comme étant un des employés des cuisines.

[Arthur de Faisanlys]

" Oh quelle horreur..." balbutia Arthur en levant ses mains devant son visage empourpré, réflexe salvateur.
Deux choses malheureuses se produisirent alors. Malheureuses, mais prototypiques, donc pas complètement imprévisibles.
Saisi et pressé de se soustraire à pareille vision, le jeune paladin fit un pas en arrière, oubliant qu'il se trouvait dans un espace exigu et rempli d'étagères. Si celles-ci étaient solidement arrimées au sol, afin de parer à toute tempête, ce n'était pas le cas de ce qui se trouvait empilé dessus...
De surcroît, en voulant protéger ses yeux, il avait lâché son épée, laquelle tomba sur le sol sans la moindre discrétion, elle. A défaut de la nommer l'Indécise, il pourrait la baptiser la Bruyante. Ou la Pudibonde, en fait.
Car c'était immanquablement la luxure scandaleuse qu'avait détecté son pouvoir de paladin, il en était plus ou moins persuadé !

[Zaiu]

Alors voyons voir :

1 guerrière d'un ordre obscur
1 guerrier vampire
1 paladin
1 guerrier elfe
1 espionne
1 mage-clerc

Versus :

2 cuistots qui se bécotent...

Au moins ont-ils eu le bon sens d'être de sexe opposé. Je n'ose imaginer la réaction d'Arthur sinon.

Ces considérations établies, que se passe-t-il à l'entrée de la remise
Zaïu était resté en retrait et le dos colossal de Dorian l’empêcha de voir quoique ce soit. Il entendit néanmoins le raffut que produisit Arthur.
Raffut qui pouvait être alarmant en fait, pour ce qui ne voyait pas de que voyait le paladin. En effet, il était entré seul, avait progressé de la même manière et voila qu'un bruit d'épée tombée au sol survenait. Un appel aux armes ? Qui a désarmé qui ? Vu comme il avait pali en invoquant son sortilège, peut-etre qu'un pouple géant était en train de dévorer la cale du navire ! Ou pire ! N'écoutant que son courage, Zaïu se mit à 4 pattes pour passer entre les jambes du Vampire (ca fait froid dans le dos rien que d'y penser). Ayant réussi la phase la plus effrayante de l'opération, il accourut se porter au secours d'Arthur. Détail emportant, Zaïu n'avait pas tiré son arme.

[Bat]

Dorian n' avait rien perdu de la plaisante situation. Voilà ce qu' étaient les bruits mystérieux et un peu effrayants entendus dans la réserve : pas une entité maléfique issue d' un autre plan et malencontreusement invoquée par un quelconque rituel : non juste 2 cuisiniers ( de sexe différent, ce qui évita sans doute une crise cardiaque au paladin Arthur, mais lui Dorian n' aurait pas bronché : étant d' un naturel individualiste et pratiquant le culte de Sharess, il s' intéressait peu à la vie privée d' autrui...). Le bon vampire remarqua son ami Zaïu se faufiler brusquement entre ses jambes avec une surprenante célérité (sans doute dûe elle-même à la peur) puis se relever afin d' aller attaquer quelque chose. Quoi au fait ?

En temps normal, Dorian ne serait pas intervenu dans ce vaudeville marin mais ici deux évènements le poussèrent à sortir de sa réserve : la chute de l' épée du paladin sur le sol ( chute qui fut tout sauf discrète ) et surtout la chute des objets empilés sur l' étagère. Voulant éviter que la situation ne dégénère, le bon vampire se précipita en avant, bras tendus afin de saisir au passage tous les objets en train de chuter...

[Kasumi]

La cacophonie déclenchée par le paladin et l’arrivée inopportune de toute une escouade dans la petite retraite privée du jeune couple provoquèrent instantanément une série de vives réactions bien compréhensibles chez les acteurs bien involontaires de cette scène plutôt burlesque. Le jeune homme trébucha lourdement au sol dans un effort mal coordonné pour bondir de son alcôve, renfiler son caleçon et se placer devant son ex futur amante potentielle. Étonnamment plus circonspecte, cette dernière ne fit aucun effort apparent pour masquer ce que sa tunique aurait normalement dû abriter d’après le manuel militaire sur les uniformes féminins. Loin de ces considérations protocolaires, la jeune femme repoussa discrètement du pied un petit objet qui sonna comme étant en verre. Ceux qui avaient le regard obnubilé par sa poitrine ou qui faisaient de grands efforts pour éviter de regarder dans cette direction ne pouvaient l’avoir remarqué. Du reste, une conversation paniquée s’engagea sur un sujet bien plus immédiat :

- Ce n’est pas du tout ce que vous croyez ! On va tout vous expliquer mais pouvez-vous vous retourner le temps que nous remettions notre uniforme ?

[Surya]

Surya n'était pas rentrée dans la réserve, se contentant de surveiller les arrières de ses compagnons. Elle ne voyait donc rien de ce qui se passait derrières les étagères. Bien sûr, si cela tournait mal elle interviendrait mais...
Elle sursauta en entendant le raffut que fit l'épée en chutant au sol, puis celui des objets tombant des étagères.
Si ça continue ils vont ameuter tout le bateau ! songea-t-elle avec inquiétude, jetant un coup d'oeil à gauche et à droite dans la coursive. Ils étaient sans doute bien assez nombreux comme cela, juste pour suivre l'intuition d'un paladin qui avait détecté quelque chose de mal... Elle avait même cru un instant que c'était le rat qui était à l'origine de l'alerte !

La curiosité la poussait à aller voir de plus près ce qui se passait, mais elle ne voulait pas risquer de prendre un mauvais coup : seul un combat rapproché pouvait expliquer autant de chutes d'objets. Néanmoins, on n'entendit aucun cri de douleur, et le vacarme s'arrêta presque aussitôt. Puis une voix d'homme se fit entendre, apparemment paniquée. Elle n'entendit pas clairement ce qu'il disait, mais le danger semblait écarté, aussi se contenta-t-elle de rester à la porte et de guetter l'arrivée éventuelle de curieux attirés par le vacarme, écoutant d'une oreille ce qui se passait à l'intérieur.