La Couronne de Cuivre

Sylveneige haussa un sourcil.

- Mais bien sûr, je reste, Jolan ! juste que j'avais un peu oublié pourquoi nous étions là...

La rôdeuse eut un sourire dévastateur à l'encontre de Streen.

- Ah ça c'est de la belle analyse, Streen chéri !

Tout en discutant, Sylveneige avait pris le trousseau de clefs et farfouillait pour trouver celle qui ouvre les fers de son ami.

- Comme d'habitude, analyse qui mérite d'être quelque peu... Euh, améliorée.

Pas la peine d'énerver Streen maintenant, nous avons besoin de toutes nos forces, pensait l'elfe.

- Bon, je crois que je tiens enfin la bonne clef... Oui, ça marche. Bon, on reprend : bien sûr que les deux cimeterres sont ici ! je ne sais pas pourquoi les deux frères les ont apportés, mais ils ne les auraient pas séparés... Un chacun...

Sylveneige, enthousiaste et pleine d'idées, se mit à agiter frénétiquement le trousseau de clefs qui tintait dans un rythme échevelé.

- Et la secte ? Quelle secte ? Y'a t-il vraiment une secte organisée au sens où nous l'entendons ? Ou quelques tout petits groupes dispersés et autonomes ? Gwaric semblait dire qu'il n'y avait pas de secte, malgré ce que j'avais cru comprendre au début de ma rencontre avec lui.

L'elfe respira.

- Et si tout ça n'était que de la poudre aux yeux ? Pour disperser la responsabilité du vol des artefacts sur une entité que nous serions bien en peine d'identifier et de trouver au sens physique du terme ? Si la vérité était que la maison recèle simplement les artefacts volés par deux sharites, deux seulement, Sann et Gwaric ?

Sylveneige émit un énorme soupir d'aise, fière de sa démonstration.

- Bon, on fait quoi ? Je serai d'avis qu'on fouille la maison, mais sans repasser par la porte par où Gwaric s'est enfui. Sortons par l'est pour retourner à l'intérieur de la maison...

Jolan hocha la tête.
- Je partage votre analyse. il est possible qu'il n'y ait pas vraiment de secte... qu'un tout petit groupuscule composé de ces deux-là. Après tout, le groupe de sharites qui avait enlevé le conseiller Megrall n'était composé que de quatre ou cinq personnes, de ce que j'en sais. Les sharites aiment le secret, ça leur correspond tout à fait d'agir en tout petits groupes...
Il se leva lentement.
- Et je pense aussi qu'il vaut mieux ne pas repasser par cette porte. Il est tout à fait possible qu'il y ait placé un glyphe de garde, comme sur l'arbre que j'ai escaladé tout à l'heure...
Se tournant vers Streen, il ajouta :
- Mais ne vous fiez pas aux apparences. Il n'est certainement pas invincible. Il doit être protégé par un sort de sanctuaire ou quelque chose comme ça. Mais ça ne durera pas indéfiniment...
Il jeta un coup d'oeil à la maison derrière eux. Deux fenêtres, à l'étage, donnaient sur l'arrière de la maison, là où ils se trouvaient, mais nulle lumière n'y brillait. Une seule fenêtre donnait au rez-de-chaussée, du moins sur cette face de la maison. Sur leur droite, au loin dans le parc, se trouvaient les écuries. Quelque part à gauche, en longeant les grilles, ils rejoindraient l'arbre où Jolan avait été piégé.
- Vous voulez qu'on passe par la porte d'entrée ou qu'on tente d'ouvrir une fenêtre ?
Au moment où il prononçait ces paroles, le soleil se leva à l'horizon, éblouissant. Jolan leva un bras pour se protéger, avec une grimace, comme si la lumière lui était douloureuse.

Streen leva un sourcil d’étonnement lorsqu’il entendit Sylveneige. De quelle analyse parlait elle ? Il n’y avait rien qui laissait penser que Streen avait fait une « bonne analyse ». Mais si l’espoir stimulait Sylveneige, autant la lui laisser croire histoire de voir ce que cela donnerait. L’autre étonnement qui lui venait, c’était l’histoire d’une secte. Bien sûr, il l’avait pensé. Bien sûr, il lui semblait avoir entendu ce terme lorsque l’aubemestre Alaric en avait parlé. Mais jamais il ne l’avait mentionné devant Jolan ni Sylveneige. De là à ce qu’ils s’imaginent qu’il l’ait dit. Avaient-ils tous les deux le don de lire dans les pensées ? Bon ce n’était pas le moment d’évoquer de telles futilité. Secte ou pas, la situation restait la même. Il se contenta d’un simple :
-Moi je propose que l’on passe par la fenêtre. A mon avis, Gwaric a dû piéger la porte.
Il réfléchit avant de reprendre à nouveau :
-Oui enfin vous comprenez mon choix de fenêtre. Ce n’est pas comme si nous étions au premier étage donc il y a peu de chances que l’on tombe de haut. Alors que la porte…si derrière il y a un escalier glissant, on peut tomber et se faire très mal. Comme pour un paillasson. On peut très bien s’entraver dans celui-ci et aboutir au même résultat. Mais alors cela me fait poser une autre question. Si on sort par la fenêtre et qu’il ne nous arrive rien, cela n’aura été qu’une simple futilité tous ces questionnements. Et dans ce cas, on aboutit à quelque chose de superfétatoire. Alors que si on prend la porte, elle est peut-être piégée mais dans ce cas, ce qui nous arrivera ne sera pas superfétatoire. Voyezèvous ? cela me pose un problème de conscience. C’est vraiment dommage d’avoir été emprisonné puis torturé pour conclure cette histoire de manière superfétatoire. Oh et puis zut, on s’en fiche. Superfétatoire ou pas, on prend la fenêtre. Ca vous tente ?

Sylveneige resta ébahie à la brillante démonstration de Streen. Comme il m'a manqué ! songeait-elle à cet instant. Mais quelque chose de très inquiétant venait de se produire, alors même que les rayons du soleil matinal devaient jouer leur rôle rassurant.

- Jolan ! non, ne me dites pas que les frères malfaisants ont réussi à vous détourner de Lathandre ! que vous ont-ils fait ? Répondez...

Ce disant, Sylveneige s'approcha de la fenêtre.

- Bon, j'y vais en premier ?

Jolan regarda Streen d'un air héberlué... ou peut-être désespéré. Il ne répondit à la question de Sylveneige que par une grimace un peu pâlichonne.
- Je... oui, allez-y la première... finit-il par articuler. C'était presque étrange, venant d'un paladin, qu'il laisse un autre que lui prendre les risques à sa place.

La fenêtre, comme Sylveneige put s'en rendre compte, donnait sur une vaste salle, probablement une salle à manger. Pour l'heure, elle était déserte. Mais bien sûr, la fenêtre était fermée. Le seul moyen d'entrer par là était de briser un carreau -les cailloux ne manquaient pas-, ce qui offrait le désavantage de signaler immédiatement leur présence.
Il y avait probablement d'autres fenêtres donnant au rez-de-chaussée, ne serait-ce que celle que Sylveneige avait vue dans la cuisine, qu'ils pourraient rejoindre en longeant la maison par la droite. Mais si ses souvenirs étaient exacts, cette fenêtre était également fermée.

Streen n’avait pas remarqué que la fenêtre était close.
-Hum fit il, je crois que nous ne passerons pas. A moins de briser un carreau ce que je peux faire avec ma dague.
Puis se tournant vers sa compagne :
-Sylveneige chérie, tu as exploré la maison avant nous. Penses-tu qu’il y aurait un passage qui nous serait plus utile ? Sinon peu importe, nous pouvons très bien briser ce carreau. Même si cela nous ferait repérer, je ne vois pas vraiment l’importance étant donné que nous n’avons pas bougé. Gwaric doit savoir que nous sommes ici selon ses deniers souvenirs.

- Oh, euh... J'ai visité uniquement une des chambres et la cuisine... C'est dommage de signaler à Gwaric par où nous arrivons... Malheureusement, je ne vois pas comment faire autrement. Siiiii !

Sylveneige cilla précipitamment et un grand sourire se dessina sur ses lèvres.

- Un vêtement contre la vitre, un coup sec du pommeau d'une épée et on devrait limiter le bruit de façon satisfaisante... Sinon, vous pourriez simplement hurler pendant que je casse, évidemment... Mais moins Gwaric nous entend, mieux ça vaut. Chaque bruit qu'il perçoit de nous le rassurera, tandis que notre silence l'inquiétera.

Elle s'interrompit un instant.

- Je pense que la fenêtre de la cuisine serait mieux. Elle est un peu plus éloignée, donc Gwaric a encore moins de chances d'entendre le bris du carreau. Et la salle comporte une petite réserve, dans laquelle on peut éventuellement se cacher - si nécessaire.

Jolan acquiesça, l'air un peu absent. il clignait des yeux dans la lumière matinale et semblait sous le choc.
- Je crois que c'est une bonne idée, le vêtement, finit-il par articuler. Je... Je pense que vous avez plus de force que moi, l'un comme l'autre. Quoique... vous, vous avez l'air un peu affaibli aussi, remarqua-t-il en observant Streen. Ou peut-être que je me fais des idées...
Il avait fini par se mettre debout.
- Inutile de traîner davantage et de lui laisser le temps de se préparer. Je vous laisse nous guider jusqu'à la fenêtre de la cuisine... et on entre. En espérant bien sûr qu'il n'y ait pas de glyphe de garde. C'est le genre de chose qu'on peut mettre en place longtemps à l'avance et qui dure indéfiniment tant qu'il n'est pas déclenché, et malheureusement, je suis bien incapable d'en détecter la présence. On ne saura s'il y en a un que s'il agit...

Reprenant tout sérieux, Streen sortit la dague de la poche de sa tunique.
-Je vous suis fit il, avec ma dague, je pourrais casser le carreau de la fenêtre si elle est fermée.

Sylveneige prit la besantine de Sann et se dirigea vers la fenêtre de la cuisine.

- Viens Streen, je vais tenir cette besantine contre la vitre et tu la casseras. Comme la fenêtre n'est accessible que d'ici, je ne pense pas que les deux frères se soient souciés de la protéger. Et de toute façon, il faut se risquer... Allez, c'est parti mon yuan-ti !

L'elfe se cala près de la fenêtre et tint la besantine pressée contre le carreau, attendant que Streen frappe.

Streen suivit Sylveneige d’un pas vif et décidé.
-Ah si j’avais encore mon épée, je la briserais en mille morceaux cette fenêtre. Mais tu vas voir les dégâts que je vais provoquer. Prête ?
Lorsque Sylveneige plaça la besantine contre la fenêtre, il poussa un cri et fonça sur celle-ci avec sa dague.
-Taioooooooooooooo !!!!!!!!
Il frappa de toutes ses forces au moment où la dague rencontra la vitre.

La vitre vola en éclat. L'étoffe atténua légèrement le bruit, très légèrement... mais le cri qu'avait poussé Streen compensa la précaution prise par Sylveneige.
Quoiqu'il en soit, la vitre était brisée, et il devenait facile d'actionner la poignée pour ouvrir la fenêtre.
Seulement, au moment où il le faisait, Streen se rendit compte qu'il était anormalement faible. Il avait déjà été affaibli une première fois par un sortilège lancé par Gwaric, et il venait probablement d'en subir un autre.
- Par Lathandre, vous êtes couvert de plaques rouges... ça s'aggrave à vue d'oeil... Je crois que c'est le Mal Rouge.
Le jeune guerrier dut bien admettre qu'il se sentait fiévreux. Malade.

hrp : -3 points de force (tu avais déjà -6 depuis l'arrivée)

Sylveneige se sentit envahie par un énervement sans nom. C'est bien du pur Streen de vouloir faire le mariole ! évidemment, il avait juste fait ce qu'il faut pour se faire repérer... Et maintenant il en paie le prix, mettant le groupe en danger... La rôdeuse tâcha de se raisonner : Streen aurait été pris de faiblesse même s'il avait été plus discret !

- Bon... Si je comprends bien, je reste la seule valide du groupe... Il faudrait trouver des potions de soin ou de force, et vite. Il y en a dans la pièce près de la terrasse... Je dois sortir de la cuisine et redescendre l'escalier... Retourner dans la pièce qui jouxte la terrasse... Or nous ne savons pas où est Gwaric...

L'elfe soupira et réfléchit un instant.

- Je vais tenter d'y aller... Mais si les portes sont closes, je ne courrais aucun risque. Deux éclopés sur trois, c'est encore moins pire que trois éclopés sur trois... Le Gwaricounet a peut-être tout piégé ! pendant mon absence, tâchez de réfléchir à un plan intelligent.

Sylveneige alla à la porte de la cuisine, qui paraissait entrouverte. Etait-ce un piège ? Elle serra le cimeterre, espérant que le sort de protection de Gwaric, quel qu'il soit, avait pris fin.

Streen sentit soudainement un choc peu après son cri de rage. Certes il était arrivé à ses fins mais une étrange faiblesse venait de s’emparer de lui. Il poussa un nouveau cri de terreur cette fois-ci. Des plaques rouges venaient de se former autour de sa peau et cela était en train d’empirer. S’ils ne trouvaient pas un remède rapidement, il risquait encore pire. Et tout ça, parce que Sylveneige croyait prendre le chemin judicieux. Oh judicieux, peut-être pour elle, pas pour lui. De plus, Sylveneige restait désormais la seule combattante apte du groupe. Lui il ne fallait pas compter sur lui, il sentait sa force décroître de plus en plus. Il arrivait à présent à tenir à peine sa dague et serait inapte à la lancer si Gwaric se pointait. Pourtant un espoir demeurait ou du moins un petit. Si Gwaric avait lancé ce sort, il se pouvait qu’il n’en possédaient pas de plus puissant. Or ce sortilège ne tuait pas sur le coup. A moins que…et si le sortilège finirait par le tuer à petit feu ? Ou alors Gwaric avait il gardé en réserve tous ses sorts les plus puissants ?
-Hum fit il, je crois que tu vas devoir te débrouiller toute seule Sylveneige chérie.
Il se sentait soudainement honteux avec ses plaques rouges. Et si elles ne disparaissaient pas ? Et si elles finiraient par le tuer ? En attendant, il s’imaginait dans une fournaise. La démangeaison du mal rouge était atroce.
-Heu Jolan, quel est ce mal rouge dont vous parlez ? Peut-on en mourir ?

Jolan rassura immédiatement Streen.
- Non, on n'en meurt pas. Ça provoque un peu de fièvre, et on se sent diminué, notamment au niveau de la force. Et ne vous en faites pas, ça ne s'aggravera plus. Il a dû utiliser un sort de contagion. Il donne tout de suite, en quelques minutes, la maladie à son stade le plus intense. En temps ordinaire, j'aurais pu vous soigner... mais avec ce qu'ils m'ont fait, j'ai perdu tous mes pouvoirs lathandrites.
Il soupira.
- Le principal problème c'est qu'il a dû sentir que le glyphe avait été activé... et nous entendre, de toute façon. On ferait peut-être mieux de ne pas rester là. On devrait peut-être rentrer à la suite de votre amie. Ça m'ennuie de la laisser affronter seule cet homme...

@ Sylveneige :

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Sylveneige tendit l'oreille en entendant les pas de Gwaric à l'étage. Mais il n'y avait pas de temps à perdre... Elle descendit l'escalier vivement et entra dans la réserve. Là, la rôdeuse prit toutes les potions qu'elle trouva et remonta aussi vivement qu'elle put.

- Jolan ! vous pourrez certainement identifier ces potions mieux que Streen ou moi pourrions le faire. Et sinon, faites au mieux ! essayez juste de ne pas vous mettre dans une situation pire que celle dans laquelle vous êtes déjà...

L'elfe posa à terre quantité de fioles de couleurs variées.

- Gwaric est au premier étage... Il faudrait que j'aille voir ce qu'il bricole là haut... Si ça se trouve, il n'a plus aucun sort à sa disposition et sera un adversaire nettement moins coriace. On peut rêver ! faites le tri dans ces potions, moi j'y vais.

Sylveneige avança silencieusement vers l'escalier.

Sylveneige >> pas de plume
Sylveneige >> discret

Elle monta dans l'ombre et, arrivée au palier, regarda autour d'elle.

@ Streen

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@ Sylveneige

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@ Streen

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@ Féérune

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@ Streen

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@ Féérune

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Streen et Jolan finirent par comprendre, aux intonations, que l'un d'eux lançait un sortilège. C'était la voix de Gwaric.
Et le sortilège fut suivi d'une phrase lancée sur un ton sarcastique.
- Hum... Dame Sylveneige, je présume ? C'est bien vous qui vous cachez derrière la tenture ? Ce serait bien votre genre... Et si mon sort ne me trompe pas, il y a vos deux amis juste en bas...
L'homme qui l'accompagnait se mit à incanter. Streen put constater que sa voix n'était pas celle de Sann.
Sylveneige, elle, vit clairement Gwaric désigner à son compagnon l'endroit où elle se trovuait, puis un point à l'étage en-dessous, avant de s'approcher de la tapisserie. Mais il s'arrêta à un mètre, attendant sa réponse... et sans doute désireux de ne pas prendre un coup d'épée ?

Streen sortit la dague de sa tunique. Pour le moment, il n’avait pas l’intention d’attaquer puisqu’il ne voyait pas Gwaric de là où il était. Certes le sortilège lui parut de très mauvais augure mais visiblement, il ne semblait pas affecter grand monde. Peut-être un sortilège de détection des personnes, Streen n’en savait rien. Certes il ne pourrait pas utiliser sa dague en combat rapproché. Sa force avait considérablement diminué et il serait incapable de porter le moindre coup. De plus, elle lui paraissait lourde au creux de sa main. Sans compter que les démangeaisons le rongeaient à petit feu. Pour le moment, il se prépara à agir. Si jamais Gwaric où l’autre zigoto se présentaient à vue d’œil, il leur lancerait sa dague à la gorge. Bon sang qu’ils se dépêchent, il n’allait pas pouvoir tenir sa dague bien longtemps où elle risquait de lui échapper. Lorsqu’il avait tenté de frapper Gwaric la dernière fois, sa force était si faible qu’il n’était pas parvenu à lui infliger un coup. Il n’osait même pas imaginer le résultat avec une diminution supplémentaire de sa force.

HRP: avec 12 en force mon perso n'est même pas arrivé à infligé un coup avec sa dague alors il est normale qu'avec 9 , il ne parvienne pas à soulever sa dague avec aisance.

- Ca va comme vous voulez, Gwaric ? Bravo, vous êtes fort... Appréciable.

Sylveneige sortit de sa cachette, tout sourire.

- Vous savez, il faudrait que vous receviez les gens un peu mieux que ça... Je m'apprêtais à vous fausser compagnie, vos glyphes et vos sorts me fatiguent. Soit dit sans vous vexer, hein !

L'elfe caressa la garde du cimeterre, les yeux brillants de convoitise.

- Et j'aurais barboté cette arme magnifique... D'ailleurs, je n'ai aucune envie de vous la rendre. Dommage qu'elle n'ait suffit à protéger Sann... Mais c'était lui ou moi... Mes condoléances, Gwaric. Sincèrement.

De fait, Sylveneige n'avait pas en elle la joie de tuer ses adversaires. Se défendre, c'était bien sûr indispensable, mais si l'on pouvait éviter de tuer, c'était aussi bien. Et puis, songeait-elle avec une imparable logique, tuer Gwaric, ç'aurait été tellement plus utile !

Se tournant légèrement vers l'homme inconnu, la rôdeuse dit :

- Vous me présentez à votre ami, Gwaric ?

@ Streen : ton échec à frapper Gwaric n'avait rien à voir avec la force ! Sylveneige non plus n'a pas pu l'atteindre : il était protégé par un sort de sanctuaire. Rien ne pouvait l'atteindre (relis la description, je ne dis pas que ton perso n'a pas la force de frapper).

L'inconnu ne prêta pas la moindre attention à Sylveneige, continuant à incanter.
- Ah, je vous l'aurais bien présenté mais vous comprenez... Il tient beaucoup à rester discret...
Sylveneige nota qu'il lorgnait le cimeterre. Et elle vit que ses vêtements l'enserraient étrangement, comme si... comme s'il portait une armure. Mais c'était assez difficile à voir, en réalité. Elle avait l'impression de manquer de lumière, que les contours de son corps étaient flous. Il avait certainement lancé des sorts pour se protéger.
- Quant à Sann... et bien, je serais vous, je ne compterais pas sur le caractère définitif de la mort, par ces contrées...
L'incantation s'acheva à ce moment-là. Et une boule rouge s'éleva, comme lancée par l'homme, se dirigeant vers l'escalier, destinée visiblement à l'étage inférieur où se trouvaient Jolan et Streen.
- A l'abri, hurla subitement Jolan, en se précipitant dans la pièce la plus proche.
L'homme incantait à nouveau, sans même attendre le résultat de son premier sortilège. Il était à plusieurs mètres de Sylveneige, et Gwaric s'était placé, sans doute intentionnellement, juste devant lui. Les deux silhouette étaient aussi floues l'une que l'autre. Tandis que la boule attirait leur attention, Sylveneige vit, du coin de l'oeil, Gwaric porter sa main à sa poche.

Les sens alertés, Streen ne pouvait que suivre l’exemple de Jolan. La boule rouge qui fusait vers eux l’avait mis un coup de fouet. Il se souvint de la maladie rouge qu’il avait attrapé, des plaques rouges présentes sur son corps ou encore du rouge sang sur le corps de Sann. Le rouge était désormais sa couleur la plus détestable, la couleur maudite. Ainsi, il ne tarda pas à se mettre à l’abri à coté de Jolan.

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[Quête] Hauterive