Page 4 sur 21
Posté : lun. 17 août 2020, 16:09
par Voyageuse
"Ne vous en faites pas pour elle.
On sera de retour les premiers au point de rendez-vous à la rivière. La cueillette prend du temps et elle a du chemin à faire..."
Noah parlait à voix basse. Il jeta un dernier coup d'oeil en direction du tumulus puis entraîna Gabriel à sa suite en direction de la rivière. Derrière eux, le murmure sembla s'amplifier à nouveau.
HRP: peux-tu lancer un dé20? (utilise un dé virtuel sur le net)
Posté : mar. 18 août 2020, 06:47
par Cendres
Malgré les réponses de Noah, l'inquiétude était toujours présente en Gabriel.
Soudain derrière-eux, plusieurs mètres après le Tumulus, revinrent les chuchotements mêlés de lamentations. Ce qui ressentit le glaça à nouveau ; quelque chose chercha à creuser son esprit à seule fin de mettre à découvert un souvenir refoulé.
HRP : lancer du dé20 = 13
Posté : mar. 18 août 2020, 22:34
par Voyageuse
Ils franchirent en silence les quelques dizaines de toises qui les séparait du rideau d'arbustes bordant la rivière. Le murmure semblait les poursuivre, ou peut-être les chasser, ou encore se féliciter de leur départ... Mais ils avaient beau mettre de la distance entre eux et le tumulus, Gabriel avait la très nette impression qu'un regard malintentionné était posé sur eux. Une légère brume s'étendait à quelques pouces du sol, et gagnait du terrain, atteignant presque la rivière. Et puis il y avait cette odeur bizarre dans l'air, une odeur de déchets... de putréfaction, plutôt. De charogne. Noah, à côté de lui, fronçait les sourcils, inquiet et concentré, tandis qu'il descendaient à pas lent la rivière, en direction de leur barque toute proche.
La brume devenait plus épaisses, et atteignait maintenant ses mollets. Gabriel devina soudain, plus qu'il n'entendit, un mouvement au ras du sol, quelque chose de petite taille qui se précipitait vers sa jambe. Il bondit sur le côté, par réflexe, et sentit quelque chose le frôler. Puis il crut entendre un couinement de déception.
Posté : mer. 19 août 2020, 06:49
par Cendres
Son médaillon l'aida une nouvelle fois à se libérer de l'intrusion. Il poursuivit sa marche silencieuse derrière Noah pressé de rejoindre la barque.
Il eut l'intuition qu'ils étaient observés à leur insu. Se retournant alors instinctivement en proie à un malaise diffus, il vit une brumasse s'agrandir autour d'eux. Ce fut dans un brouillard fétide, qu'il fut attaqué au mollet par une chose rampante. Il esquiva l'offensive par un saut sur le côté. Gabriel décela la créature grâce au glapissement et sortit son épée pour la frapper.
Posté : mer. 19 août 2020, 14:59
par Voyageuse
Il frappa dans la brume devant lui, mais son épée ne rencontra que le vide.
" Qu'est-ce qui se passe ?"
La vois de Noah était un chuchotement à peine audible. Inquiet, il avait lui aussi tiré une lame -une épée courte- et scrutait la brume, sans plus de succès que Gabriel : ni l'un ni l'autre ne distinguaient leurs pieds ni quoi que ce soit qui se serait trouvé à proximité... Et Noah n'entendait plus le moindre bruissement inquiétant.
Un autre D20 stp ?
Posté : jeu. 20 août 2020, 06:04
par Cendres
Gabriel repéra l’emplacement de Noah et le mémorisa. Son compagnon se trouvait exactement dans sa distance d’action si une créature tentait de l’attaquer. Il lui signifia de la main de ne plus bouger.
Il pensa que la créature la plus probable, puant la charogne, cachée par la brume serait un zombie commandé par la puissance maléfique du tumulus.
Il se mit en garde du Hut, en position d’équilibre la plus favorable pour être prêt à l’offensive et la contre-offensive.
HRP : lancer d20 = 18
Posté : jeu. 20 août 2020, 20:46
par Voyageuse
Il ne se passa rien, durant plusieurs minutes du moins. Pas un bruit, pas un mouvement.
" On ferait bien de regagner rapidement la barge" murmura Noah en lui désignant du menton l'embarcation, à quelques dizaines de mètres seulement.
Il rengaina son épée et reprit son bâton, dont il se servit pour sonder la brume devant lui sans rien trouver d'inquiétant.
Ils se remirent en marche, toujours aux aguets, silencieux.
Quelques instants plus tard, à nouveau, Gabriel devina un mouvement dans la brume, quelque chose qui filait dans sa direction. Il réagit plus vite, cette fois-ci, et porta un coup d'épée qui fit mouche. Il sentit, très nettement, qu'il tranchait dans la chair -ou quelque chose qui avait la même consistance- et entendit un gargouillis étouffé. Puis il n'y eut plus de mouvement, autant qu'il puisse en juger. Il lui sembla que l'odeur de charogne était très prégnante. Trop. Mais la brume épaisse l'empêchait de voir s'il restait quoi que ce soit à l'endroit où il avait atteint sa cible : la créature s'était peut-être enfuie, simplement blessée.
Posté : ven. 21 août 2020, 06:16
par Cendres
L'odeur pestilentielle envahit ses narines, il eut un haut-le-coeur tellement elle l'incommoda. Il se ressaisit, la créature en décomposition pouvait attaquer à nouveau malgré sa blessure. Le brouillard l'empêcha de la découvrir et de la repérer.
Dans cette situation, Gabriel choisit la garde de la Porte de fer. Il positionna sa jambe droite devant, la lame tenue à l'intérieur du corps, la pointe vers le haut et les mains à la hauteur du genou couvrant ainsi les ouvertures en ligne basse.
Posté : ven. 21 août 2020, 21:54
par Voyageuse
Il eut beau guetter, il n'y eut pas de nouvelle attaque. Les murmures n'étaient plus audibles, mais le brouillard et l'odeur de charogne, eux, étaient bien présents.
" Maintenant qu'on est sur nos gardes et armés, il n'osera pas attaquer, souffla Noah entre ses dents. Soit il est déjà loin, soit il attendra qu'on se relâche pour attaquer par surprise... ce qu'on fera tôt ou tard. Et croyez-moi, ces bestioles-là sont patientes...".
Posté : sam. 22 août 2020, 07:10
par Cendres
Gabriel relâcha sa garde. La remarque du rôdeur était pertinente ; les techniques d’escrime du Codex Danzig n’étaient pas forcément adaptées dans ce contexte de combat. L’ennemi n’avait pas peur de mourir et le stratège détenait la vision du terrain et leur position.
Il répondit à Noah : «*Je pense qu’il est en embuscade tout près de la barque,… Comme vous le dîtes… à l’instant où nous y monterons, nous serons en déséquilibre. Je ferai mine d'embarquer mais je le surprendrai en le contre-attaquant au corps à corps avec ma dague.»
Posté : sam. 22 août 2020, 17:16
par Voyageuse
Le rôdeur acquiesça.
" Ça peut marcher, s'il est bien là-bas."
A pas lents, concentré, attentif, il se dirigea vers la barque, Gabriel sur ses talons. Ils avaient rejoint l'abri relatif des arbres et il lui fallait longer la rivière en contournant branches basses et racines.
L'attaque survint plus tôt que l'avait anticipé Gabriel. Ils étaient encore à deux mètres de la barge, et Noah se courbait pour se glisser sous une dernière branche, lorsqu'une forme indistincte se rua sur ses mollets à travers la brume. Celle-ci était moins dense à cet endroit et Noah crut voir un amas de terre sombre en mouvement, jaillissant de derrière un buisson, juste à côté du rôdeur. Noah réagit une fraction de seconde trop tard et abattit son bâton sur le vide : l'assaillant était déjà au contact, enfonçant ses crocs dans son genou avant de reculer d'un bond. Le rôdeur poussa un cri de douleur.
Posté : dim. 23 août 2020, 09:50
par Cendres
Gabriel vit la chose animée mordre Noah, son cri de douleur éveilla une émotion surnaturelle chaude et puissante.
Plus forte que lui, la fureur extraordinaire l’envahit, il sentit les muscles de sa bouche se contracter laissant apparaitre sa denture. II bondit sur la créature et vida sa haine en lui déchirant le cou avec ses incisives. Il finit de lui sectionner la tête avec l’unique force de ses mains.
Son médaillon résonna contre sa poitrine, Gabriel repris ses esprits et vit le corps décapité à ses pieds. Sans mots, il s’avança auprès du rôdeur.
Posté : dim. 23 août 2020, 11:15
par Voyageuse
Noah avait les mains crispées sur sa blessure, mais le sang avait cessé de couler. Une lumière verte flottait dans l'air, signe qu'un sortilège avait été utilisé. La blessure ne saignait plus, mais la peau avait une couleur verdâtre de mauvais aloi.
" Morsure empoisonné, grimaça le rôdeur. J'ai pu ralentir le poison, mais je crois qu'il a fait des dégâts."
Il se redressa lentement.
" Ça m'a complètement vidé de mes forces... Il me faudrait un clerc pour soigner ça. Vous avez bien fait de l'achever, ajouta-t-il avec un regard dégoûté au tas de chair en décomposition, de débris d'ossements et de terre aux pieds de Gabriel. Les sépulcreux sont de sales bestioles."
Il ne fit aucun commentaire sur la façon dont Gabriel s'y était pris. Peut-être, concentré sur ses soins, n'y avait-il pas vraiment prêté attention.
Posté : lun. 24 août 2020, 05:07
par Cendres
Gabriel assista Noah dans sa marche jusqu’à la barque puis l’aida à monter dessus. Il se rinça plusieurs fois la bouche et lava vigoureusement ses mains dans la rivière afin de se débarrasser des fragments de chair puante. Il poussa l’embarcation et grimpa à bord. Son regard alla vers la blessure et le visage blême du rôdeur.
«Noah,…ne dépensez vos forces, donnez moi votre bâton, je vais nous conduire jusqu’à l’endroit où se trouve Anita.» Dit-il en tendant le bras.
Il vit alors un dernier morceau de charogne suspendu à la manche de son gambison. Cette image incongrue le mit devant l’évidence de sa férocité. Il comprit que cette partie de lui-même avait attiré les Ombres. Il chassa ces pensées en même temps qu’il jeta le lambeau putride accroché à son vêtement. Ils devaient rejoindre au plus vite la jeune apprentie.
«Elle saura soulager son mentor avec des herbes.» Pensa-t-il.
Posté : lun. 24 août 2020, 09:12
par Voyageuse
Noah tendit le bâton à Gabriel et se borna à lui donner des indications, lui indiquant s'il devait s'éloigner davantage du rivage ou s'en approcher. Conduire une barque de cette façon n'était en effet pas si simple : il fallait avoir suffisamment de fond pour naviguer, mais s'il y en avait trop, il était impossible d'utiliser le bâton. Sans compter le courant qui tendait à faire tourner l'embarcation sur elle-même de façon erratique. Le centre de la rivière était trop profond et trop tumultueux, et il devait l'éviter.
Ils parvinrent au point où ils devaient retrouver la jeune fille, mais Anita n'était pas encore là. Noah ne semblait pas s'en inquiéter. Elle était partie assez loin de la rivière et il ne l'attendait pas avant la fin d'après-midi.
Posté : mar. 25 août 2020, 06:06
par Cendres
Gabriel eut le temps d'apprécier les qualités humaines du rôdeur depuis leur rencontre, particulièrement son ouverture d'esprit. En attendant le retour d'Anita, il fit un feu et s'assit en face de lui. Malgré sa blessure, l'homme semblait patient et confiant.
Gabriel ouvrit la conversation sans préambule. "Noah, vous aviez raison, les Ombres cherchaient ma part cachée...Celle de ma nature animale...monstrueuse. C'est la seconde fois que je tue avec sauvagerie. La première.... Lors de la bataille avec ma troupe contre d'autres morts-vivants, j'ai perdu mon amie Johana...abattue de la même façon que le sépulcreux. J'ai toujours pensé qu'elle me sauvait la vie, mais maintenant, je me souviens qu'elle cherchait à me la prendre et je l'ai atrocement tuée...".
"Je ne suis pas celui que je croyais être". Il se tut.
Posté : mar. 25 août 2020, 20:04
par Voyageuse
Noah s'était enveloppé dans une couverture. Il semblait anormalement fatigué, mais ne présentait pas de signe trop inquiétants : pas de tremblements, pas de teint jaunâtre, pas de forte fièvre, à peine des yeux trop brillants.
Il écouta les paroles du jeune guerrier avec attention, et leva simplement un sourcil en entendant ses derniers mots.
"Vous parlez de part animale... Ce sont des mots violents, un brin excessifs, non ? J'ai déjà entendu parler de guerriers qui ne se contrôlent plus lors du combat, mais à moins d'être un loup-garou ou quelque chose de ce genre, on ne peut pas vraiment parler de part animale... En tout cas, pas davantage que n'importe quel homme. Et puis, vous êtes certain que votre amie voulait vous tuer ? Pour quelle raison aurait-elle fait cela ?"
Posté : mer. 26 août 2020, 05:56
par Cendres
Gabriel sourit à Noah. Il avait recouvré la mémoire depuis la rencontre avec les Ombres.
"La veille de la bataille, Johana s'était portée volontaire comme éclaireuse pour observer les lieux d'une étrange construction en pierre qui devait certainement cacher le tombeau d'un vampire. Mais à son retour, elle nous a informés d'un simple amas de pierres déserté et sans danger. A l'aube, alors que nous traversions le petit monticule, des morts vivants nous attaquaient, une brume s'était levée et Johana s'est retournée contre nous... Elle frappait et mordait ses compagnons d'armes, ses amis en profitant de leur surprise.. avec acharnement et sans pitié. Le vampire la contrôlait.
Quand elle s'est ruée sur moi, je l'ai tuée avec colère et tristesse."
Posté : mer. 26 août 2020, 12:12
par Voyageuse
" Vous n'aviez pas le choix, fit le rôdeur d'un ton doux. C'était elle ou vous. Et qui sait... peut-être a-t-elle été soulagée d'en finir ainsi, avant de faire d'autres victimes. Le vampire la contrôlait, mais une part d'elle-même devait avoir conscience de ce qui se passait et se maudire de tuer ses compagnons d'armes... Et si elle était elle-même devenue vampire, alors sa morsure était dangereuse pour les autres.".
Il posa doucement une main sur l'épaule de Gabriel.
" C'était la seule chose à faire, et vous le savez très bien..."
Posté : jeu. 27 août 2020, 06:09
par Cendres
Les paroles réconfortantes de Noah eurent l’effet escompté. L’angoisse qui était devenue un familier, l'avait quitté ; il était prêt à s’affronter avec ce qu’il fuyait, ce qui lui échappait.
Il respira profondément et s’adressa à nouveau au rôdeur.
«Johana n'était plus elle-même, elle n'était pas responsable de ses actes. Mais égoïstement, j'avais peur d'être devenu comme elle, en tuant, sans contrôle."...
"Vous m’avez beaucoup appris… votre sagesse est profonde, elle me permet de réconcilier les parties opposées qui m’animent…l’humain avec l’animal, sans les juger…mais en les acceptant et en les apprivoisant.»
«Vous êtes un bon mentor !» Dit Gabriel en lui adressant un sourire chaleureux.
Posté : jeu. 27 août 2020, 13:20
par Voyageuse
" Si j'étais druide, je vous dirais que l'humain est un animal et qu'il n'y a pas lieu de distinguer l'un de l'autre, commenta Noah avec un clin d'oeil. Et donc, vous êtes un animal, tout comme moi. C'est votre vernis de civilisation, peut-être, qui s'écaille et disparaît dans le feu de l'action. Mais la guerre est une sauvagerie et le combat pour sa vie excuse tous les excès. En réalité... Il me semble que lorsque l'on combat, on est totalement soi-même, et pas seulement "une partie de soi". Vous êtes peut-être même, à ce moment-là, davantage vous-même que lorsque vous discutez avec moi en respectant toutes les règles que la civilisation impose."
Il sourit.
" C'est parce que vous utilisez les armes de votre corps plutôt que celles forgées que vous vous considérez comme un animal ? Mais quand votre vie est en jeu, il est normal de faire appel à vos ressources les plus intimes. Chez certains combattants, cela se traduit ainsi. Je me doute que c'est déstabilisant, mais que craignez-vous ? Le regard des autres ?"
Posté : ven. 28 août 2020, 06:04
par Cendres
«Je serais mort en combattant dans le respect du codex de Danzig,...mais avec style !» répondit Gabriel en riant.
Son regard s’arrêta sur une libellule qui disparut dans la bouche d’un crapaud buffle.
"Quand j’ai débarqué sur cette terre avec mes frères d'armes, je l’ai toute suite trouvée inhospitalière et hostile… Depuis que je respecte ses règles, et malgré ses dangers, un lien harmonieux s'est établi....je me découvre à être au plus proche de mes émotions, de mes sentiments,... plus authentique.
Le vernis qui se craquelle est une bonne et juste image. Dans la cité où j'ai été éduqué, l’apparence est plus importante que….notre substance. Sur les Landes, la vie et la mort sont un cycle inévitable et naturel, il n'y a pas de place à la vanité. Ici, je sais que fais partie du monde.»
"Je crois qu'un secret sur l'origine de ma mère est bien scellé par ma famille, mais je pense pouvoir le briser avec votre aide et celle d'Anita".
Posté : ven. 28 août 2020, 18:47
par Voyageuse
" Je ne connais pas le codex de Danzig, remarqua le rôdeur. Mais il faut dire que je ne suis pas un très grand combattant. Anita sera probablement meilleure que moi, avec de l'entraînement.... Mais je ne crois pas que nous soyons les mieux placés pour vous aider à enquêter sur vos origines. Nous ne sommes pas de votre monde, nous n'y aurions aucun contact. Par contre, je peux vous mettre en contact avec un druide expérimenté qui saurait peut-être en dire davantage, juste d'après vos traits. Certains clercs ou mages connaissent peut-être des sortilèges utiles, aussi... Mais le plus simple reste sûrement d'interroger votre famille."
Posté : sam. 29 août 2020, 07:29
par Cendres
"Le codex de Danzig est un très vieux traité sur l’art de l’escrime qui mène à la voie de l’épée. C'est la voie spirituelle des anciens guerriers. Les nobles de Lumenis l’utilisent au pied de la lettre juste pour le style élégant montré sur ses gravures. Ils en font usage pour impressionner les néophytes et séduire les coquettes. Mais d‘après de vieux Maitres d’escrime et Maîtres d’armes, il ouvre à notre nature profonde. Lors du combat où la vie est en jeu, l’initié se bat comme vous le dites, en puisant sur ses propres ressources. Des épîtres les décrivent comme le thymós, qui se traduit par le flot de sang ou la colère, combiné de la psychí ou le souffle.
Vous m’avez aidé plus que vous ne le pensez, vous m’avez ouvert à mon essence de guerrier, le thýo.
Je pensais qu’Anita avait perçu des traits particuliers sur mon visage, mais je ne voudrais pas l’importuner avec mes questions identitaires. Un druide pourrait effectivement m’aider et aussi interpréter un rêve récurrent. Mais, ma famille ne sera pas d’une grande aide, elle est fermée à l’introspection et hostile à toute parenté étrangère."
Gabriel posa sa main sur l'épaule du rôdeur. "Noha, ce que vous m’avez donné est sans équivalent, vous avez veillez sur ma prise de conscience, celle de ma place dans le monde."
Posté : sam. 29 août 2020, 19:06
par Voyageuse
" Oulà... Moi j'ai pas fait grand-chose, j'ai juste été là par hasard !, se défendit le rôdeur en riant. Et j'avoue que je ne me suis jamais tant posé de questions sur ma place dans le monde ou ce genre de chose. Je suis là où je suis, et je fais ce qui doit être, c'est tout. Mais si vous considérez que je vous ai aidé à trouver votre... heu... votre essence... Et bien tant mieux pour vous."
Il sourit et chercha une position plus confortable, s'appuyant sur son sac en guise de dossier. Il semblait anormalement pâle, fatigué.
" Si vous pouvez veiller sur notre maigre campement... Je crois que j'ai besoin de faire une petite sieste, avoua-t-il. Ne vous inquiétez pas pour Anita, elle rentrera un peu avant la tombée de la nuit."
Posté : dim. 30 août 2020, 08:29
par Cendres
Noah semblait malade, Gabriel ne voulut pas montrer son inquiétude. Il lui sourit et confirma sa demande. "Je veille sur le campement, vous pouvez vous reposer".
Il alimenta le feu avec de la tourbe et revint s'asseoir à côté du rôdeur déjà endormi. Il écouta la respiration régulière et profonde de son compagnon et estima que son état de santé ne se détériorait plus. Gabriel fut rassuré et revisita leur échange au sujet de ses origines. Il jugea que Noah avait de nouveau raison et il décida de retourner à Lumenis pour discuter avec sa famille et Geneste.
Posté : dim. 30 août 2020, 11:42
par Voyageuse
Les minutes passèrent, et devinrent des heures. Noah dormait profondément, enfoui sous une couverture. Son souffle était parfois un peu rauque, et il semblait légèrement fiévreux. Mais son état paraissait stable.
Quelques oiseaux inconnus, d'une délicate couleur rose cendrée, vinrent se poser non loin de lui, dans une petite étendue d'eau peu profonde annonçant les marécages qui s'étendaient vers l'est. Ils restèrent un moment à attraper des insectes, puis s'en furent sans qu'aucun prédateur ne les dérange. Quelques canards passèrent sur la rivière. Tout était calme, paisible. Les morts-vivants et autres créatures dangereuses qu'ils avaient vu près du tumulus semblaient bien loin.
Le soleil déclina peu à peu à l'horizon, les ombres s'allongèrent. Il n'y avait aucun signe de vie d'Anita.
Un clapotis attira son attention : ce n'était qu'un morceau de tronc d'arbre qui dérivait sur l'eau de la rivière. Mais à y regarder de plus près, quelque chose dépassait de ce tronc. Quelque chose ressemblant à un bras qui s'y accrochait. Il devina une chevelure noire, très différente des longs cheveux blond cendré d'Anita.
Posté : dim. 30 août 2020, 15:21
par Cendres
S’approchant immédiatement de la berge, le jeune guerrier vit que la forme noire chevelue accrochée au tronc d’arbre semblait en mauvaise posture malgré le faible fond. Par moments, seul son nez surnageait à la surface.
C’était vraiment quelque chose que Gabriel ne s’attendait pas à voir.
Mais aussitôt, il se lança à l’eau pour secourir la victime tout en étant vigilant car de nombreuses branches flottaient autour du tronc. Il put agripper in extremis le corps déjà atonique par le col sans pouvoir distinguer le visage.
Modification pour respecter la suite de l'histoire
Posté : dim. 30 août 2020, 16:43
par Voyageuse
Ce beau plan aurait dû se dérouler sans anicroche : le tronc n'était pas très loin de la rive, et la rivière pas très profonde. Il avait pied à moins d'un mètre de là où se trouvait la victime, qui apparaissait comme une jeune femme à la peau très pâle et aux longs cheveux noirs.
Mais lorsqu'il voulut agripper le col de la tunique, celui-ci lui échappa, insaisissable. Il n'eut pas vraiment le temps de s'en étonner : le second bras de la noyée jaillit péniblement de l'eau et s'accrocha à son cou comme à une planche de salut, le serrant en une étreinte désespérée.
Il se mit à tenter de nager en direction de la rive, l'inconnue accrochée à son cou. Mais le corps lui sembla lourd, terriblement lourd. L'étreinte se resserrait sur son cou, pesante, étouffante, semblant vouloir l'attirer sous l'eau avec une force irrépressible.
Posté : dim. 30 août 2020, 18:03
par Cendres
L’élément liquide se referma autour de lui, glacial et impitoyable. Il était entraîné vers le fond par le poids de la jeune femme. Il se débattit mais ne parvenait pas à remonter. Il n’arrivait plus à retenir son souffle, ses poumons réclamaient l’air qu’il n’avait plus depuis de trop longues minutes.
Il eut un sursaut de révolte devant la situation et ce qui l’attendait s’il ne faisait rien pour remonter. Il donna un violent coup de genou montant au niveau du pubis de la victime afin qu’elle relâche son étreinte et revenir à l’air libre.