La Couronne de Cuivre

A l'issue d'une matinée de labeur aussi glaciale que dépourvue d'incident, Albérich compta pourtant parmi les rares explorateurs à ne pas rentrer les mains vides. Et, aussurément, à côté des babioles dénichées par les autres, sa trouvaille avait des allures de véritable trésor.
En effet, alors qu'il visitait sa troisième bâtisse, son regard fut attirée par une irrégularité dans un mur. Une pierre semblait s'être descellée, quoique la suite l'amena à penser qu'elle ne l'avait jamais été et qu'elle s'était simplement quelque peu déplacée : en la retirant, il mit au jour une petite niche contenant un coffret de métal dont le temps n'était pas parvenu à ternir le lustre. Quant à ce qu'il contenait, mystère : l'objet paraissait totalement dépourvu de système d'ouverture.

Ce n'était cependant pas la première fois que la technologie des anciens paraissait obscure et le Luménien apporta le fruit de sa trouvaille à Hubert. Il n'avait pas oublié que le paladin avait été capable d'ouvrir des coffres scellés quelques jours plus tôt, et s'il ne parvenait à rien avec celui-ci, ils pouvaient toujours passer par Ruth... ou par Giovanni, peut-être, d'abord, pour ne pas le vexer. Il avait aussi l'intention de prévenir Thibault... à la fois par égard pour son goût des trésors, mais aussi pour crâner... rien qu'un peu.

Dès que le paladin toucha le coffret, une rainure apparut à la surface du métal brillant, dessinant clairement la limite du couvercle. Dès lors, Hubert n'eut aucun mal à l'ouvrir. A l'intérieu, deux objets seulement. D'abord un médaillon : apparemment fait d'argent, il était incrusté de petites pierres étranges et gravé de symboles plus étranges encore. Ensuite, un tout petit rouleau de ce qui ressemblait à du papier ou à du papyrus. Le concernant, il faudrait cependant attendre d'être à l'abri pour le dérouler : sinon, son incroyable résistance au temps risquait fort d'être réduite à néant par la neige qui tombait toujours aussi drue.

" Je me pose de plus en plus de questions sur ce qui permet ces ouvertures miraculeuses, dit Albérich avec un léger sourire. Mais le principal, c'est que ça marche !"
Hubert referma précautionneusement le coffret.
" Sans doute, murmura le paladin, à moitié pour lui-même. Pour le reste... Heureusement que Giovanni a déjà trouvé un trésor, sinon ce genre de choses le mettrait de bien méchante humeur... mais nous lui demanderons quand même de l'examiner dès notre retour."
Il sourit au Luménien.
" Nous ne rentrons pas bredouilles. Félicitations."

-Ah ah, qui doutera encore que Sunie patronne les explorateurs ?
La voix exultante de Thibault venait, un instant, de couvrir le hurlement du vent. En tournant la tête, ils l'aperçurent qui s'avançait vers eux à grandes enjambées, brandissant un sac de toile.
-Messieurs, j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai fait une découverte ! Une découverte proprement incroyable !
Il sourit de toutes ses dents.
-En ce sac que j'avais eu la prévoyance d'emporter, j'ai réuni... J'ai réuni...
Il marqua une pause, théâtral.
-Des tessons d'amphores ! Oui messieurs ! Et ils sont couverts de motifs ma foi fort artistement exécutés !

Au regard en coin que lui jeta Hubert, Albérich comprit que le paladin attendait un signe de sa part pour savoir comment se comporter face à une telle déclaration. Le Luménien faillit en rire, mais conserva une mine presque sérieuse.
" Des morceaux d'amphore... fabuleux !"
Il se tourna vers Hubert et lui prit le coffret. Il était curieux de voir si Thibault serait capable de l'ouvrir... mais peut-être qu'une fois que le mécanisme avait été déclenché, il était impossible de le refermer...
" Moi j'ai juste trouvé ça. Moins esthétique, sans doute, mais je pense que Giovanni appréciera."

Entre sa bouche bée, ses yeux écarquillés, son expression où se mêlaient stupéfaction, incrédulité, dépit et curiosité, le faciès qu'afficha subitement Thibault était pour le moins comique.
-J'y crois pas.
Il laissa tomber son sac dans la neige, s'empara du coffret.
-J'y crois pas, répéta-t-il.
Il tenta vainement d'ouvrir la trouvaille, la tourna et la retourna entre ses mains, finit par la secouer avec précaution.
-Ce n'est pas vide. Mais je ne vois pas comment ça s'ouvre.
Il poussa un profond soupir et rendit le coffret à Albérich.
-Allez, s'il y a une justice en ce bas monde, il ne contient que des tessons d'amphore.

A nouveau, Hubert se tint coi, lorgnant vers le clerc sans rien oser dire.
" Malheureusement, ce n'est pas le cas. Mais tu devras attendre que nous soyons à l'intérieur de la forteresse pour voir ce qu'il contient. Je me demandais si tu serais capable de l'ouvrir... certains d'entre nous y parviennent grâce à leur... magie intrinsèque, je suppose. Mais ni toi, ni moi n'en sommes. Sans doute une question d'innocence."
Le paladin grimaça mais resta silencieux.
" Rentrons. Nous avons bien travaillé."

-C'est sûr que toi, tu as bien travaillé... grommela le clerc.
Il ramassa son sac et leur emboîta le pas. Ce n'est qu'une fois de retour dans les tunnels qu'il reprit la parole, s'adressant à Hubert d'un ton dont la légèreté semblait indiquer qu'il avait retrouvé sa bonne humeur.
-Vous exercez quand même une sacrée influence sur vos proches. Depuis qu'elle est votre écuyer, Ruth la Terrible est devenue Ruth la Découvreuse, l'Aimée de Tymora : elle décèle avec une facilité déconcertante trésors et portes secrètes alors que le malheureux Giovanni, pourtant plus expérimenté en ces matières, fait invariablement chou blanc. Quant à Albérich, pour qui l'exploration de ruines est pour ainsi dire étrangère, voilà que lui aussi se met à dénicher des trésors là où, malgré mes nombreuses pérégrinations, je ne ramasse que des tessons...
Il eut un sourire pensif.
-C'est proprement stupéfiant.

Hubert ne put s'empêcher d'hausser les épaules.
" A mon avis, vous voyez du lien là où il n'y a que des coïncidences. Je n'ai pas d'affinités particulière pour Tymora et peu d'attrait pour les choses matérielles. Ruth est du genre touche à tout, et sans doute beaucoup moins prudente que Giovanni quand il s'agit de manipuler des vieilles pierres. A force de donner des coups de pied dans tout ce qui dépasse, ce n'est sans doute pas très étonnant qu'elle parvienne à déclencher des mécanismes secrets... Quant à Albérich... tirer des conclusions d'une seule découverte me parait bien hasardeux."

-Hasardeux ? Alors que nous venions de lancer le concours de celui qui trouverait les choses les plus intéressantes ? Sincèrement, c'est trop frappant pour n'être qu'un simple hasard...
Il jeta un regard au reste de la troupe, baissa d'un ton.
-Et n'allez pas le crier sur les toits, mais... Je puis vous assurer que Giovanni, tout déconfit, a fini par appliquer la méthode Ruth. Il lui a même demandé conseil. Et bien, ça n'a rien donné. Absolument rien.

Hubert sourit.
" Ça ne me surprend qu'à moitié, je dois bien l'avouer. Mais je ne vois toujours pas ce que je viens faire là-dedans... Ruth est bénie par Tymora, grand bien lui fasse. Vu son caractère, c'est une bénédiction : elle a bien besoin d'une bonne étoile pour surveiller ses arrières et lui éviter les fractures inhérentes à son type de tempérament. Il n'est pas impossible qu'elle prie la déesse, d'ailleurs, à mon insu : je n'impose pas à mes écuyers de révérer Lathandre. Et à nouveau... Albérich est un homme appliqué. Je ne serais pas surpris qu'il scrute les murs avec la même intensité que ses parchemins. Je ne suis cause de rien. Et si vous avez entendu le récit de nos aventures jusqu'ici, vous noterez que de la chance, je n'en ai pas eu tant que ça, de mon côté. Enfin. Je suis toujours vivant. C'est déjà quelque chose."

-En fait, vous devez avoir énormément de chance mais, avec altruisme, vous la donnez à vos proches...
Il eut l'air vaguement embarrassé.
-Vous devez vous dire que je parle vraiment pour ne rien dire. Néanmoins, ce n'est pas le cas. Tenez, éclaircissons un élément de cette affaire...
Il se tourna vers Albérich, évidemment tout près d'eux.
-Alby, est-ce que tu scrutes les murs avec la même intensité que tes parchemins ?

" Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça pour une question ?" demanda le Luménien, pris au dépourvu.
Il s'approcha des deux hommes, les scrutant l'un puis l'autre.
" J'essaie de faire mon travail avec sérieux, quelle que soit la tâche. Donc, oui, je suppose.
— Je vous l'avais dit.
— En fait, lire un texte me demande moins de concentration qu'explorer un mur."

-Bon, admettons qu'Alby scrute très, très attentivement les murs. Mais... Parce que oui, il y a un mais. Il y en a même plusieurs.
Thibault sourit.
-Premier mais : est-ce que tout le monde, dans notre groupe, ne fait pas extrêmement attention aux murs, en quête de la moindre aspérité, de la moindre irrégularité ? Deuxième mais : n'est-ce pas surprenant que ceux qui ont plusieurs expéditions à leur actif n'aient rien déniché d'équivalent au coffret, tandis qu'Albérich, qui doit en être à sa première, a d'emblée fait une mirifique trouvaille ?

" Ce n'est pas ma première exploration, dit le Luménien. Je suis sorti avant-hier aussi. Et je n'ai rien trouvé à cette occasion."
Hubert haussa les épaules.
" C'est le hasard. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, de toute façon ?"

-Cela peut être... Le Destin.
Il avait prononcé le mot avec une gravité exagérée, laquelle se volatilisa presque aussitôt.
-Mais nous verrons si ce hasard se répète, auquel cas, il faudra admettre que ce n'est pas du hasard.
Il demeura songeur tout le reste du trajet, lequel les ramena au cœur de la forteresse. Après la solitude glacée et silencieuse de la cité, l'animation et le bruit qui y régnaient la faisaient ressembler à une ruche bourdonnante quoique, selon toute vraisemblance, rien ne s'y soit produit en leur absence.

Albérich chercha aussitôt Giovanni du regard. Vu l'heure, il n'était pas impossible qu'il se trouve déjà dans la salle à manger.
" Si tu veux assister à la révélation, tu fais mieux de rester avec nous." dit-il au Sunite.
Hubert soupira.
" Je vais me changer. Vous demanderez à Ruth de vous ouvrir le coffret, d'accord ?
— Tu n'es pas curieux ?
— Vous me raconterez."
Et le paladin s'éloigna.

Giovanni était bien à la cantine, mangeant en devisant joyeusement avec Roland et Renaud. Ruth était là également, attablée en compagnie d'Alban, de leur groupe habituel et de quelques-uns des plus jeunes Paludiers.
-Tu penses que je l'ai vexé ?
Thibault semblait gêné.
-Je ne lui ai pas dit un mot concernant sa... sa nature, pourtant.

" Mais non, pourquoi penses-tu une chose pareille ?" demanda Albérich en secouant la tête.
Il se glissa à table, au beau milieu des Sunites.
" Il doit juste être un peu fatigué... et il est aussi ennuyé par sa capacité à ouvrir des choses secrètes et mystérieuses. Cela participe du même problème."
Albérich sourit ensuite à Giovanni et posa le coffret sur la table, entre les assiettes.
" Cadeau pour toi. Mais tu vas avoir besoin de ton assistante, je le crains."

Le barde fronça les sourcils.
-Ah tiens, la version réduite des coffres sur lesquels je me suis acharné en vain... Qui l'a trouvé ?
-Lui, fit Thibault en s'asseyant à son tour.
-Oh... Et qu'as-tu trouvé, toi ?
-Des morceaux d'amphore. Très jolis, au demeurant.
Les deux hommes s'entreregardèrent.
-La prochaine fois que tu prieras, essaie de te renseigner sur un éventuel rapprochement entre Lathandre et Tymora.
-Je n'y manquerai pas, car tout ça m'a quand même l'air très très louche.

" Diable, j'aurais mieux fait de le laisser là où je l'ai trouvé. Ne pouvons-nous pas considérer que nous formons une... grande équipe ? Ou bien va-t-il falloir installer un tableau des comptes quelque part ? Un point pour Sunie, un point pour Lathandre ?"
Il leva les yeux au ciel.
" Et après, on va me dire que les Sunites ne sont pas vains."
Il se tourna vers les enfants.
" Ruth ? Peux-tu nous prêter tes doigts magiques ?"

La gamine, à la table voisine, l'entendit malgré le brouhaha et se leva aussitôt.
-Tu ne trouverais pas ça si vain si tu étais dans le camp de ceux qui n'ont rien trouvé...
-Si, des tessons ! N'oublie pas les tessons !
Ils s'interrompirent dès que Ruth les eut rejoints. Celle-ci examina le coffret avec intérêt et lorsqu'elle le toucha, le phénomène déjà provoqué par Hubert quand ils étaient à l'extérieur se produisit à nouveau, à l'identique - ce qui arracha à Giovanni une moue aussi fugace que blasée.
-Ouah, vous pensez qu'elle est enchantée ? fit la fillette en découvrant l'amulette.

Albérich ne répondit rien. Il espérait que les Sunites allaient cesser de grogner et montrer un peu d'enthousiasme devant les trouvailles de la communauté. Giovanni, en particulier, pourrait sans doute tirer quelque chose du parchemin qui accompagnait l'objet. Les bardes parlaient souvent plusieurs langues et le peintre avait manifestement préparé l'expédition, sans compter les découvertes qu'il avait probablement tirées des documents d'Etienne.
" A ta place, je n'y toucherais pas pour l'instant." finit-il quand même par dire.

-D'accord, fit-elle, raisonnable, malgré sa curiosité manifeste.
Curieux, Giovanni l'était également : il n'y avait qu'à le regarder pour en être convaincu. Toutefois, il s'abstint de toucher l'amulette, s'emparant plutôt, précautionneusement, du petit rouleau de parchemin. Et c'est avec autant de prudence qu'il le déroula, qu'il le tint pendant qu'il le lisait, front plissé.
-C'est plutôt triste... finit-il par commenter. Tragique, même. Enfin, vous en jugerez... D'avance, je m'excuse pour la traduction faite au pied levé...
Il se râcla la gorge.

-Mon amour.

Tant de choses à t'écrire, et si peu de temps pour le faire...
Ce n'était pas juste des cauchemars, des craintes infondées. Non, ce que certains ont clamé sans avoir été écoutés n'était que pure vérité.
Je sais que tu auras du mal à le croire, et pourtant...
La décision a été prise de nous en aller. De nous en aller sans attendre.
Nous devons tous partir. Tout de suite. Même moi : on ne m'a pas laissé le choix.
Tu dois partir, toi aussi. Sans perdre un instant.
Passe le médaillon à ton cou - il te protégera - et va-t-en.
Nous nous dirigerons vers le nord : suis-nous, rejoins-nous.
Rejoins-moi.

Je t'aime.

Giovanni releva les yeux sur la tablée où sa lecture venait de jeter un grand froid.

Albérich avait senti les cheveux se dresser sur sa nuque au fur et à mesure de la lecture de Giovanni. Pourtant le barde n'y avait mis aucun effet, bien au contraire. Mais même sans intonation, sans désir de troubler, les mots étaient suffisants pour transmettre l'angoisse et l'amour de leur auteur. Le Cataclysme dont personne ne parlait venait de les rattraper de bien douloureuse manière.
Le talisman était assurément protecteur, mais de quoi... Pourquoi fallait-il que les gens soient si imprécis, dans leurs mises en garde ? Des cauchemars devenus réalité. Il frissonna. Thibault avait peut-être raison. Peut-être Tymora voulait-elle les ramener à la réalité, après toute l'euphorie des derniers jours. Les gens avaient fui ces lieux. Ils ne pouvaient pas se permettre de l'oublier.

Le silence se prlongea un moment. Giovanni semblait touché par cette missive désespérée, Thibault avait l'air songeur, les paladins paraissaient concentrés et Ruth... fascinée.
Ce fut finalement le barde qui reprit la parole.
-Hum, et il y avait quoi sur les amphores ? Des monstres ?
-Heu, non. Sauf si tu considères comme des monstres de jeunes et beaux athlètes dans le plus simple appareil...
-Tout compte fait, Thibault, je crois que je préfère ta trouvaille à celle d'Albérich.

" Comme quoi." dit simplement le Luménien.
Il était un peu désolé de l'effet de sa trouvaille sur l'assemblée, mais dans le même temps, il ne pouvait pas s'empêcher d'y voir une sorte de présage. Il fallait qu'ils osent affronter ce cataclysme, plutôt que de le remiser sous la poussière du passé. Sans savoir ce qui s'était passé hier, ils ne pouvaient pas s'en prémunir. Et même s'il s'avérait que l'événement était circonscrit à un temps révolu, au moins seraient-ils libérés de se savoir en sécurité.
Il décida qu'il en parlerait à Etienne dès que possible. Le jeune homme devait connaître tous les aspects de l'aventure sur le bout des ongles et il pourrait lui fournir des éléments de réponse. Ensuite, il faudrait creuser. Peut-être ailleurs qu'à Clairétoile, dans les bibliothèques des villes avoisinantes... Ithilion, Lunaros, Solarcis. A présent qu'il avait retrouvé ses pouvoirs de clerc, communiquer avec des cités lointaines était possible. Et il y aurait aussi des informations dans la cité même, immanquablement... Déjà, l'état des bâtiments éliminait les tremblements de terre, les incendies, les glissements de terrain... et peut-être trouveraient-ils d'autres courriers éplorés, ça et là... Il fallait, effectivement, compter sur Tymora.

-Ruth, je peux compte sur toi cet après-midi ? demanda Giovanni, comme l'intéressée regagnait sa propre table.
-Et comment ! répondit-elle avec entrain.
Le barde sourit puis enroula le parchemin et le remit dans le coffre. Mais, avant de refermer celui-ci, il cala une cuiller sous le couvercle.
-Ça m'évitera de demander de l'aide, expliqua-t-il. Ah oui, parce que j'ai dans l'idée, Albérich, de te rédiger une traduction en bonne et due forme, afin que tu puisse la transmettre au conseil. Bon, Étienne saurait sans doute lire ça aussi bien que moi mais tant que j'y suis...

" Pas de soucis." dit le Luménien.
Il se releva : il fallait qu'il aille se dénicher une assiette et de quoi la remplir.
" Je te ramène quelque chose ou tu veux te changer avant de manger ?" demanda-t-il à Thibault.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue