La Couronne de Cuivre

Fendel est partit éliminé les derniers bandits et retrouver les otages. Mais pourquoi devons nous partir au plus vite? Il craignait malheureusement de le savoir. Les autres bandits étaient sûrement revenu. Il devrait alors retrouver Fendel au plus vite.

Enduriel s'empressa de confirmer ses craintes avant de lui demander s'il pouvait marcher, ce qui risquait de s'avérer problématique étant donné les blessures qu'il avait reçues.

- Nous pouvons peut-être nous barricader ici mais c'est risqué : je ne sais pas s'ils ont de l'eau et des vivres. Ou alors on tente une sortie mais avec toi qui est blessé et des otages, ça risque de ne pas être une partie de plaisir.

-Tenter une sortie serait trop dangereux pour moi et les otages alors ils faudrait se barricader. Et puis je ne peux pas marcher sans aide. Cette simple escorte était devenue beaucoup plus que ça.

- Très bien : replions-nous au fond de la grotte ! Tu crois pouvoir avancer pendant que je vais voir comment Fendel se débrouille ? Sinon je peux t'accompagner...

Cette galerie était effectivement bien trop exposée d'autant qu'elle avait deux issues et qu'il n'y avait aucun vivre pour soutenir un siège.

-Vas-y j'essayerais de vous rejoindre. Aknoll se servit de sa hallebarde comme appui pour se lever et se déplacer.

La douleur était à nouveau à la limite du supportable surtout pour une première aventure hors des murs de la ville. L'elfe jeta à peine un regard en arrière avant de filer vers la salle circulaire, signe qu'il était tout de même confiant sur les ressources du demi-orc et sa capacité à s'en sortir malgré tout.

Il lui fallut plusieurs minutes pour l'atteindre à son tour et enfin s'engager dans la seule issue possible, un nouveau boyau légèrement surélevé menant sans aucun doute au fond du complexe. Là encore, il dut déployer de gros efforts pour continuer à progresser alors que chaque appui sur son mollet blessé provoquait une douleur atroce. Il était à mi pente quand Fendel le rejoignit en toute hâte alors même que des bruits de bottes se faisaient entendre dans son dos :

- Ils sont là ! Vite au fond, ce n'est plus très loin ! Je vais bloquer le passage !

Aknoll redoubla d'effort pour traverser le rets du chemin et cela lui arracha plusieurs grognement de douleur ses jambes était de plus en plus faible mais il essaya malgré tout d'effectuer la distance restante.

Fendel entassa des objets en un semblant de barricade pour couper l'accès au boyau tandis que le demi-orc effectuait les derniers mètres jusqu'à une nouvelle salle aux dimensions comparables avec celle qu'il venait de quitter. Il y trouva Enduriel en grande discussion avec deux hommes manifestement éprouvés. Des pêcheurs ou des fermiers d'après leurs tenues rustiques. Derrière eux se trouvaient deux grandes cellules fermées aménagées dans des alcôves ainsi qu'un stock de nourriture et d'eau.

Quand ils virent le guerrier demi-orc blessé, les deux hommes firent mine de se lever mais l'elfe s'empressa de les rassurer d'un geste :

- Ne vous en faites pas : il est avec moi !

Ces jambes ne pouvant plus le porter, Aknoll s'effondra au sol. Décidément il ne serait pas remis de ses blessure de sitôt.

Les deux hommes lui dégagèrent une place avant que l'un d'eux ne s'inquiète ouvertement de la suite du programme :

- Allons-nous tenter de nous échapper ? Martha ne peut pas vraiment marcher et vous non plus d'après ce que je vois.

Un gémissement signala la personne d'une autre personne, probablement endormie ou inconsciente au fond de la pièce, dans l'une des deux cellules.

- C'est bouchers ne l'ont pas ménagée, la pauvre !

Pour l'instant nous devons nous défendre et ensuite nous pourrons nous échapper. Qui ici sait se battre?Son mollet le faisait intensément souffrir tout comme son épaule.

Les deux hommes acquiescèrent et se levèrent aussitôt et argumentèrent qu'ils sauraient se défendre tous les deux avec un bâton à défaut d'une autre arme.

- Ce sera parfait : de toute façon, il faut simplement les empêcher d'approcher le temps que je les abatte avec mon arc.

Le fait d'être impuissant révolta Aknoll au plus au point. Les villageois qu'il devait sauver aller peut être mourir à cause de cette impuissance. -Enduriel ne peut tu pas me soigner pour que je puisse me battre à leur côtés: je ne supporterais pas de rester impuissant pendant qu'ils risque leurs vies.

L'elfe examina ses blessures d'un œil critique l'espace d'un instant avant de livrer son verdict sans fioriture ni circonvolution :

- Je comprends... Je peux bander ta jambe pour éviter que tu ne perdes plus de sang en te tenant debout mais son épaule a besoin de repos. Tu devras te battre à l'épée courte cette fois. Et te tenir derrière nous pour couvrir nos arrières. Cela te convient ?

-Cela me convient parfaitement. Aknoll tendit sa jambe pour laisser l'elfe la bander

A ce moment-là, des bruits - sans doute de lutte - se firent entendre au bout du tunnel. Enduriel étant occupé à fixer le bandage sur la jambe du demi-orc, les deux villageois se précipitèrent seuls à la rescousse de Fendel. L'elfe accéléra alors la manœuvre, quitte à ne pas prendre de gants pour ménager la douleur du demi-orc. Malgré cela, le temps parut certainement infiniment long à ce dernier avant que l'elfe ne se redresse et courre à son tour dans le couloir, laissant Aknoll livré à lui-même.

Aknoll se releva tant bien que mal puis fonça sur les pas de l'elfe les bruit de lutte se fit de plus en plus proche ce qui motiva Aknoll à aller plus vite même si cela lui procurait une douleur atroce.

Le demi-orc embrassa rapidement la situation : Fendel était occupé à repousser des hommes tentant de forcer le barrage et les deux villageois se tenaient simplement en attente tandis que l'elfe tenait une flèche encochée, prête à servir en cas de brèche. Selon toute vraisemblance, la situation était sous contrôle. Et une voix désormais familière se fit entendre depuis la sortie du tunnel :

- Rendez-vous : vous n'avez aucun moyen de vous échapper !

Aknoll s'adossa à l'une des parois de la grotte pour récupérer. Cela semblait bien parti mais aussi bon qu'était Fendel, battre six hommes était plus qu'ardue.

Le temps ne jouait effectivement pas forcément contre eux d'autant que Fendel n'avait pas besoin de battre tous les brigands. Pour l'heure, il suffisait en effet de les empêcher de passer la barricade. Evidemment, le guerrier ne pourrait pas les repousser durablement mais cela avait le mérite de laisser à Aknoll le temps de reprendre un peu ses forces. L'un des villageois profita du calme relatif pour venir lui toucher un mot :

- On a surpris le chef des brigands parler d'un second accès au réseau de grottes... Ça vaudrait peut-être le coup de le chercher tant qu'ils sont retenus ici, non ?

Je ne vois pas quelle en serait l'utilité à part si il a parlé d'arme dans ce second réseau ce qui vous permettrez de vous armez.

Mais le villageois insista, comprenant qu'il ne s'était pas forcément exprimé correctement :

- Non, je parle d'un second accès aux grottes. Et donc d'une autre sortie. Et d'après ce que j'ai compris, il serait situé dans la réserve, donc pas très loin des cellules...

Mais ceux qui retenait les bandits risquerait de ne pas pouvoir venir. Mais d'un autre côté les gens ne sachant pas se battre pourrait fuir.-En effet allez-y. Revenez nous voir quand vous aurez trouver quelque chose.

Le villageois hésita, jetant un regard appuyé aux blessures d'Aknoll et parut sur le point d'ajouter quelque chose mais il finit néanmoins par se redresser et disparaître dans le couloir, bien conscient de l'enjeu et de l'urgence de leur situation.

Du côté de la "barricade", les choses avaient un peu évoluées : Enduriel était parvenu à atteindre l'un des brigands qui s'était approché trop près d'un interstice dans le dispositif mais Fendel poussa au même moment un cri de douleur comme la lame de l'un des assaillants lui entaillait la main.

Aknoll se releva et se prépara à seconder Fendel en cas de besoin. Il espérait que les villageois pourrait s'échapper pendant qu'ils les retiendrait. Aknoll essayerait de retenir les brigand qui réussirait à passer outre Fendel.

Leur organisation - Fendel en première ligne, Aknoll en soutient et Enduriel placé pour profiter de la moindre opportunité d'attaquer à distance - tint bon pendant les minutes qui suivirent et porta même ses fruits car deux autres brigands furent blessés légèrement et contraint à battre en retraite pour laisser leurs camarades prendre le relais.
Toutefois, leurs forces et leur vigilance déclinait de minute en minute et Fendel risquait de plus en plus souvent d'être débordé et anticipait de moins en moins les attaques sournoises. L'un des deux villageois revint en hâte alors que l'humain venait de repousser de justesse un assaut particulièrement violent :

- Nous avons trouvé la sortie ! Les autres sont en train d'évacuer...

-Alors fuyez, nous couvrirons votre fuite! Quand vous serez parti nous essayerons de battre en retraite. Enduriel n'aurait tu pas un sort qui pourrait couvrir notre fuite après celle des villageois? Aknoll essayait d'aider Fendel autant qu'il le pouvait.

Le villageois acquiesça sans demander son reste, précisant qu'ils avaient clairement dégagé la voie d'accès pour qu'ils puissent la trouver sans difficulté. Enduriel s'approcha alors d'Aknoll et esquissa une grimace avant de répondre à voix basse pour ne pas être entendu des brigands :

- J'ai un sortilège mais je ne peux pas le lancer tant que nous sommes dans la grotte. Cela veut dire que je dois sortir un peu en avance sur nos poursuivants. Et toi aussi : blessé comme tu es, tu ne pourras pas les distancer avant que je ne les bloque. Cela signifie que nous allons devoir laisser Fendel seul quelques minutes...

-Dans ce cas je suppose que nous n'avons pas le choix. Attendons pour être sur que les villageois se soit enfuis puis nous irons sur leurs pas.

HRP : excellente stratégie !

Les trois derniers défenseurs convinrent rapidement que c'était effectivement la meilleure méthode pour réduire les risques de perdre l'un d'entre eux. Un seul amendement fut finalement appliqué pour qu'Aknoll devance un peu Enduriel dans leur retraite. Il pourrait ainsi vérifier que les villageois avait bel et bien évacué mais tous avaient aussi en tête que le demi-orc était trop blessé pour courir, contrairement aux deux autres. Dès lors, il valait mieux qu'il ait pu atteindre la forêt avant que les brigands ne soient immobilisés.

Les minutes qui suivirent furent marquées par une intensification de l'assaut des brigands avant que l'elfe ne donne le signal de départ à Aknoll. S'il décidait d'obtempérer, il trouverait le passage découvert non loin des cellules.

La Couronne de Cuivre

[Lieu] La campagne luménienne