La Couronne de Cuivre

Ézéchiel fut le premier à se lever.
-Je vous souhaite à tous la bonne nuit : je file me coucher. Certains signes que mon groupe a relevé aujourd'hui me laissent à penser que nous pourrions bien avoir repéré un groupe de morts-vivants relativement fourni. Bien sûr, c'est encore trop tôt pour que j'aie des certitudes mais... il pourrait y avoir de l'exercice d'ici quelques temps.
Son départ marqua la fin de leur petite réunion et chacun put s'en aller faire ce qu'il souhaitait.

Albérich partit en quête d'eau chaude pour se faire une infusion. Hubert partit, de son côté, à la recherche de ses écuyers. Il n'était pas particulièrement fatigué — bien sûr — et souhaita la bonne nuit au clerc avant de s'esquiver dans les couloirs. Dès qu'il eut mis la main sur un bol fumant, Albérich se fraya un passage prudent vers les hauteurs, veillant à ne rien renverser. Il se changea prestement dans la chambre déserte et s'emmitoufla dans son lit, l'infusion dans une main, un livre dans l'autre. Il se coucha peu après et s'endormit rapidement, malgré ses inquiétudes...

Hubert n'eut aucun mal à dénicher Ruth et Alban : bien qu'ils soient en compagnie de leurs amis et quelque peu fatigués - ils avaient eu une journée bien remplie - ils l'accueillirent avec enthousiasme et le suivirent sans se faire prier, sans même poser de question.
La réunion informelle du conseil n'ayant pas duré plus de quelques minutes, il était encore fort tôt et la majorité des colons n'étaient pas prêts de se retirer dans leurs quartiers, s'attardant plutôt dans les salles communes pour bavarder ou se distraire. Le trio avait donc du temps devant lui.

Hubert avait l'intention de parler de réparation d'armure avec les enfants. Il n'avait plus son propre harnois, mais il avait déniché plus d'une cotte de mailles en souffrance chez Ulrich, et en avait subtilisé une pour les besoins de l'exercice. La leçon ne dura pas plus d'une heure, cependant : ils avaient tous besoin de repos car l'hiver sapait la résistance des plus braves et les gosses, aussi volontaires soient-ils, devaient dormir davantage. Il les mena donc à leur petit appartement, dans lequel ils pénétrèrent en silence, pour ne pas réveiller Albérich dont on percevait la respiration ample de rêveur. Une fois les enfants installés, il leur souhaita la bonne nuit et se replia dans la pièce centrale. Avant d'aller se coucher, il alla un moment observer la cour de la forteresse et la nuit qui les surplombait, bouchée par les nuages de neige. Il se sentit inexplicablement calme, alors même que le contenu sinistre du coffret aurait dû l'inquiéter. Sans doute était-ce la conviction que rien de pire que ce qu'il s'était produit jusque là ne pouvait plus arriver... ou en tout cas rien dont ils ne triompheraient.

Pour le paladin comme pour le clerc, la nuit s'avéra paisible et réparatrice. Pas de mauvais rêve, pas d'alerte non plus, et pour cause : les guetteurs veillaient grain et les patients repérages des éclaireurs n'avaient pas révélé de monstres à proximité immédiate de celle-ci.
L'aube finit par venir. Albérich émergea alors qu'elle approchait et, comme souvent, il dut donner un petit coup de main à Hubert pour s'éveiller. Ensemble, ils gagnèrent le rempart, sous la neige qui tombait sans discontinuer. Et qui avait fait de même au cours des heures précédentes, à en croire l'épaisseur du manteau immaculé qui recouvrait le sol.

" Misère, remarqua le paladin, pieds dans la neige, en contemplant la cité recouverte d'ombre et de blancheur. C'est vraiment l'hiver."
Albérich sourit.
" Si tu préfères venir prier dans ma chapelle, nous serons moins exposés aux éléments.
— Je n'ai pas froid, mais si tu préfères..."
Son souffle blanc s'envolait vers le ciel gris sombre.
" Ça m'est égal. Lathandre me réchauffe.
— Dans ce cas, restons ici."
Ils se turent ensuite pour prier, et se perdre un moment — une heure*— dans l'énergie bienfaisante de leur dieu.

Lorsqu'ils en émergèrent, ils découvrirent comme chaque matin Gabriel à leurs côtés. Le jeune prêtre était évidemment radieux, d'autant plus qu'il serait de sortie ce matin-là, et c'est d'un pas allègre qu'il les accompagna jusqu'à la cantine. Sans être bondée, celle-ci n'était pas vide, loin s'en fallait. Au nombre des convives matinaux, l'on comptait Barthélemy, qui participerait également à la première expédition du jour, et Thibault, manifestement encore un peu vaseux mais moins qu'on n'aurait pu le craindre de quelqu'un aimant tant se lever tard...

Albérich était bien réveillé mais complètement congelé. Si son âme s'était élevée vers Lathandre, son corps était resté sur Toril et les frimas l'avaient saisi. Une heure dans le froid glacial de l'aube, il fallait avoir perdu la tête : demain, il irait prier à la chapelle, comme un homme raisonnable. Il alla donc droit vers l'âtre et s'y chauffa, retirant aussitôt son grand manteau qu'il suspendit non loin, à sécher.
Hubert lui sourit mais ne s'arrêta pas pour l'imiter et alla plutôt s'installer avec les officiers.

On le salua amicalement, on lui ménagea aussitôt une place et les conversations reprirent, l'incluant désormais. Elles s'avérèrent instructives, lui révélant de manière plus agréable que des rapports formels tout ce qu'il avait besoin de savoir sur ses troupes : le moral était bon, les sujets de mécontentement inexistants, les hommes se tenaient prêts à intervenir en cas de besoin et veillaient à se maintenir en forme par des exercices quotidiens... Bref, de ce côté-là, à en croire l'état-major, tout était au beau fixe.

Hubert sortait en exploration, comme chaque matin, aussi mangea-t-il sans traîner, avant de souhaiter une bonne journée à ses officiers et de s'esquiver vers l'armurerie. Il se fit une note mentale d'attaquer le problème de son absence d'armure à bras le corps dès l'après-midi. D'ici là, il se contenterait d'une cotte de mailles pour affronter les frimas. Le froid ne le rebutait pas particulièrement mais il n'ignorait pas l'effet qu'il avait sur les autres. Si les enfants pouvaient profiter de la cour pour faire des bonhommes de neige et des batailles épiques, les colons qui devaient fouiller la ville avaient froid. Peut-être faudrait-il réduire leurs ambitions si le temps continuait à se faire aussi rude.
Une fois prêt, il gagna le point de ralliement. Gabriel et Barthélémy étaient les clercs du jour, pendant qu'Albérich et Thibault se chargeaient des petits barbares. Tout bien réfléchi, la répartition de leurs forces vives était un peu déséquilibrée, vu que seuls les paladins de Sunie formaient le contingent clérical de l'après-midi. Il faudrait qu'il réorganise cela, sans doute dès le lendemain.

Tandis qu'ils cheminaient dans les tunnels, Barthélemy se porta à la hauteur du paladin.
-Si la tempête n'a pas faibli lorsque nous émergerons à l'air libre, et si elle devait par trop entraver notre travail, souvenez-vous que je suis en mesure de faire cesser la neige. J'ai préparé le sort adéquat, en prévision de notre sortie : il durerait une bonne partie de la journée, sinon plus, et s'il resterait centré sur moi, cela n'empêcherait pas les expéditions de l'après-midi d'en profiter malgré tout puisque la zone affectée est assez large.

" Voilà une excellente nouvelle, dit Hubert. Je n'y avais pas songé. Je pense que par défaut, ce serait une bonne chose, surtout si tu peux aussi contrôler le vent glacé qui transperce même le manteau le plus épais. Enfin... J'imagine que ça dépend des autres priorités... mais celle de préserver le moral et la santé de nos compagnons n'est sans doute pas secondaire."
Il jeta un coup d'oeil vers l'avant du groupe.
" Nous aviserons en sortant."

-Le vent cessera en même temps que la neige, ne vous en faites pas. Et si j'ai toujours tendance à ménager mes ressources, afin d'être en mesure d'affronter d'éventuelles mauvaises surprises, je pense ne prendre guère de risques en utilisant cet unique sortilège. De surcroit, l'incantation ne prendra qu'une dizaine de minutes : elle ne nous fera donc pas perdre beaucoup de temps.
Le vieillard semblait sous-entendre que la tourmente ne se serait nullement apaisée à leur arrivée. La suite lui donna raison : lorsqu'ils gagnèrent les rues de la cité, elle paraissait même avoir forci.

Hubert informa le groupe de la proposition de Barthélémy puis donna le signal au prêtre de commencer à incanter. Tandis que le clerc psalmodiait, il alla se poster à la sortie du tunnel et scruta la tourmente et les alentours, vigilant. Il faudrait qu'ils trouvent rapidement un abri pour leur cartographe, puis qu'ils procèdent comme la veille : méticuleusement et aux aguets.

Tandis que résonnait dans son dos les psalmodies du Chauntéen, il fut en première ligne pour observer leurs effets. Lentement mais sûrement, les flocons tombèrent moins drus, se raréfiant, s'espaçant ; lentement mais sûrement, le blizzard s'assagit, ses bourrasques cédant la place à un souffle continu qui allait s'affaiblissant... Bientôt, la luminosité crut, l'uniforme couvercle de nuages obscursissant le ciel s'étiola et un rayon de soleil se faufila, hardi, par une déchirure laissant entrevoir un filet d'azur...
Lorsque la tempête ne fut plus qu'un lointain souvenir, l'expédition put réellement commencer. Ils établirent leur base temporaire dans l'une des dernières maisons visitées la veille et entreprirent la fouille de celles situées plus au nord, le long de la rue menant aux portes septentrionales. Les opérations promettaient d'être longues mais au moins se dérouleraient-elles dans de meilleures conditions que les précédentes.

Hubert agit comme la veille, demeurant au centre de la rue tandis que les deux équipes, organisées autour des clercs, allaient de maison en maison. De temps en temps, quand un des groupes avait besoin d'une pause, il menait lui-même une escouade à l'intérieur, mais de manière générale, il scrutait la rue, la main sur le pommeau de son épée, à l'affut du moindre signe de menace.

Entre les conditions climatiques désormais propices et l'expérience acquise au cours des derniers jours, le travail avança vite et les visites de bâtisses s'enchaînèrent sans heurt, aboutissant à la découverte de menus objets du quotidien et confirmant, si besoin en était, qu'il en faudrait peu pour rendre ces édifices habitables : il suffirait, dans la plupart des cas, de remplacer portes et fenêtres.
Midi approchait lorsque l'expédition atteignit une grande place entourée de belles arcades et ornée, en son sens, d'une splendide statue figurant manifestement quelque divinité ou figuration du commerce. Le tapis blanc recouvrant l'esplanade était intact, signe que ni homme ni monstre ne l'avait traversée depuis la fin de la tempête.

Hubert fit reporter les lieux sur la carte, puis donna le signal de la pause, avant d'inviter les clercs à aller examiner la statue : ils étaient probablement les plus érudits d'entre eux et en tireraient peut-être quelque chose. Ils n'avaient plus le temps de commencer à fouiller les maisons qui bordaient la place, aussi se contenta-t-il de l'arpenter en promeneur, observant les façades à la recherche de... rien de particulier. Peut-être juste des informations sur leur usage, autrefois. Commerces, bâtiments officiels, résidences, temples...
Dès que Gabriel et Barthélémy seraient satisfaits de leurs investigations, il serait temps de retourner à la forteresse pour le repas de midi et le changement d'équipe.

Les bâtiments lui firent l'impression d'avoir été des boutiques, car l'on imaginait fort bien des étals abrités sous leurs élégantes arcades. La place elle-même avait peut-être servi de marché ; c'était en tout cas l'avis de Barthélemy et de Gabriel qui, le rejoignant après avoir examiné la statue, expliquèrent avoir découvert sur celle-ci des symboles rappelant ceux de Waukyne.
Ils rebroussèrent chemin sans avoir fait de découverte majeure mais avec, au moins, la satisfaction de disposer désormais d'une carte plus complète et d'un lieu symbolique jalonnant leur progression. Lorsqu'ils atteignirent la forteresse, le repas y battait son plein et, à moins de préférer d'abord se changer, ils pouvaient s'attabler sans tarder.

Hubert remercia ses équipiers, les remerciant de leur diligence, et partit à la recherche d'Etienne. Il se doutait qu'Albérich et Thibault devaient manger ensemble, décompressant après une matinée probablement riche en émotions, et il n'avait aucune intention de débarquer comme un cheveu dans la soupe. Contrairement à ce qu'il avait craint en voyant arriver le Sunite, ce dernier ne semblait pas avoir décidé de se déclarer d'emblée, et petit à petit, le paladin ressentait sa présence comme une menace diffuse plutôt que comme un cataclysme. Il avait beaucoup à perdre, lui aussi, en brûlant les étapes. Et Giovanni se trompait peut-être : les Sunites étaient changeants, prompts à s'amouracher pour ensuite passer à autre chose, et si Thibault avait un moment eu des sentiments pour le Lathandrite, il n'était pas impossible qu'ils se soient éteints au bord de la route.
Ses tâches quotidiennes lui offraient aussi un semblant de protection : dès qu'il aurait trouvé le jeune chevalier de Fontbrune, il lui transmettrait le résultat de leurs investigations matinales.

Étienne accueillit chaleureusement tant la venue du paladin que les nouvelles de l'exploration : comme il le souligna, la découverte d'une place pouvait paraître anodine, mais c'était malgré tout une étape importante dans la découverte et dans l'appropriation de la cité. Puis, loin de mener la conversation sur des sujets plus triviaux, il poursuivit sur un thème on ne peut plus sérieux :
-Au fait, je ne sais plus si c'est avec toi ou avec Albérich que j'en avais discuté mais... j'ai préparé les nouveaux contrats. Je vous en donnerai des exemplaires pour que vous puissiez les lire, me dire ce que vous en pensez et, j'espère, les signer. Il s'agit bien sûr d'un réengagement temporaire, éventuellement renouvelable...

Hubert acquiesça avec un léger sourire.
" Nous en avons parlé en conseil, il y a quelques jours. Je le lirai avec plaisir, et le signerai — j'en suis convaincu — avec le même enthousiasme, dit le paladin. Je préviendrai Albérich. Tu le connais, il prendra une mine beaucoup plus concentrée. Et puis il signera aussi."

-Je sais.
Il marqua une hésitation.
-Mais j'espère qu'il le fera parce qu'il en a envie, non parce qu'il se sent obligé. J'ai parfois l'impression que certains aspects de notre projet lui déplaisent et comme je ne réponds pas toujours de manière adéquate lorsqu'il laisse percer ses doutes...
Il secoua la tête, esquissa un sourire.
-Enfin, il en faudrait probablement bien plus pour l'impressionner, et j'imagine qu'il le dirait, si certains aspects de notre aventure lui paraissaient par trop ridicules ou irresponsables.

" Je pense que tu ne dois pas t'inquiéter. Nous avons eu l'opportunité de discuter de cette décision avant de vous en faire part, et je le crois parfaitement sincère. Il a retrouvé Lathandre au cours de cette expédition, c'est un signe puissant, qu'il ne peut pas ignorer. Même s'il est parfois... soucieux de ton optimisme, il n'en est pas moins engagé dans l'aventure. Il donnera le meilleur de lui-même, Etienne, et ce n'est pas rien, crois-moi. Finalement, nos désaccords font aussi notre force : rien n'est laissé au hasard."

Son sourire s'élargit.
-Là, tu te montres encore plus optimiste que moi, parce que suite à la découverte de cette lettre, j'ai recommencé à me demander si notre expédition n'était pas trop hasardeuse, si l'avoir lancée avait été bien raisonnable... Mais nous avons malgré tout pris le temps d'y réfléchir, de peser le pour et le contre et, depuis que nous sommes en route, depuis que nous sommes arrivés ici, nous demeurons vigilants. De surcroit, entre les doutes des uns, l'élan des autres, leur influence réciproque, nous tenons probablement un bon équilibre.

" Je suis sans doute optimiste, mais je pense néanmoins qu'Albérich n'a pas tort : nous devons savoir ce qui s'est passé ici. Si toute cette aventure devait brusquement s'écrouler... Je n'ose même pas l'imaginer. Nous devons, comme tu dis, être vigilants. Mais dans tous les sens du terme : dans les faits, mais aussi dans les élans. Nous voiler la face ne sert à rien, en l'occurrence : cette cité était dotée d'une magie... bien plus avancée que la nôtre... et ils sont quand même dû plier bagage, sans que rien d'aussi fastueux ne soit jamais reconstruit nulle part. C'était peut-être une épidémie qui s'est depuis éteinte, mais il reste que... Si nous pouvions être certains, ce serait plus agréable."
Il haussa les épaules.
" Mais Lathandre et Sunie, a minima, sont avec nous. Ils ne peuvent que nous soutenir."

-N'oublie pas Chauntéa ou tu vas vexer Barthélemy...
Il se fit soudain plus grave.
-Et tu sais, nous ne nous sommes jamais voilés la face. Nous avons toujours su que cette cité a été le théâtre d'un drame terrible, nous en avons duement informé tous ceux qui ont souhaité nous rejoindre et nous avons toujours gardé à l'esprit qu'il existe une chance pour qu'il se reproduise. Mais de fait, se le voir rappeler de temps à autre n'est pas une mauvaise chose.

" Je sais bien que tu n'es pas homme à tromper les gens, Etienne." dit Hubert, apaisant.
Il jeta un coup d'oeil circulaire autour de lui.
" Bon, je vais aller me chercher quelque chose à manger... Ça me fait penser que Barthélémy nous a levé le mauvais temps, ce matin... Il faudrait voir si son influence pourra s'étendre aussi loin encore cet après-midi, ou s'il faut qu'il vous accompagne à nouveau. Je vais voir si Albérich en est capable, lui aussi, pour demain."

-Voilà donc éclairci ce mystère météorologique. Sa rapidité m'avait surpris mais, ayant toujours vécu dans le sud, n'étant par conséquent pas habitué à de tels hivers, je m'étais dit que c'était peut-être tout à fait naturel... En tout cas, c'est une excellente initiative, car je commençais à craindre qu'il ne nous faille suspendre les expéditions, ce que j'aurais trouvé dommage.
Il promit au paladin de lui donner les contrats au plus tôt et le laissa rejoindre l'ancien aubemestre.

Hubert alla d'abord chercher de quoi se sustenter, avant de rejoindre Albérich et Thibault. Avec l'excuse du sort météorologique, il se sentait moins gêné de s'incruster auprès d'eux. Le sourire chaleureux que lui décocha le Lathandrite au moment de son arrivée termina de le rassurer et il s'installa auprès d'eux.
" Désolé de vous interrompre. Continuez, surtout.
— Nous parlions des enfants, dit le Luménien. Tu ne nous déranges pas."

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Une cité perdue