La Couronne de Cuivre

Chapitre 5

Elles se levèrent et empruntèrent le même chemin que le Maître de la Guilde. Elle arrivèrent dans un couloir perpendiculaire à la dernière pièce. Elle prirent sur leur gauche, et parcouraient un long chemin. A mesure de l’avancée, le chemin était plus sombre.
-Tu crois qu’il veut quoi ? Demanda Anna
-J’en sais rien… J’espère qu’il n’est pas comme les autres hommes…
-Comment ça ?
-Il nous a secourue, j’espère qu’il ne voudra une… contribution de notre part.
-Ca t’arrives souvent ?
-Malheureusement…
Elles sourirent.
-Non… Il n’est pas comme ça… Si c’était le cas, il aurait réagi comme les autres, et aurait laissé faire… C’est beau, la solidarité…
Elles approchaient. Une porte se présenta devant elle, une porte, tout ce qu’il y a de plus normale, ironique pour un supérieur de toute une Guilde. Elles ouvrirent. La pièce était sombre, un bureau où était posée une bougie, des papiers, une chaise où se tenait Karon, et derrière lui, un râtelier accroché au mur, comportant des poignards, des épées courtes, des rapières, finement ouvragés, très bien équilibrés, des bijoux de voleurs. Le voleur déjeunait.
-Approchez…
Elles approchèrent. Anna prit la parole.
-Je voulais te remercier pour…
-J’ai une mission pour vous.
Il macha ce qu’il avait en bouche et prépara un nouveau morceau de pain.
-Un des habitués m’a contacté pour éliminer un des ses concurrents.
-Alors c’est une mission pour Anna, reprit Ophale, on ne l’appelle pas « La Trancheuse » pour rien, c’est ta meilleure assassin.
-Il m’a aussi demandé de lui prendre ce que nous pouvions, et niveau cambriolage, tu es la mieux placée.
Il posa ses pieds sur le bureau et s’installa confortablement dans sa chaise tout en mangeant sa grappe.
-Le prix est bon, trop bon pour que ce soit facile, la mission n’est pas facile, pas assez facile pour que je la confie à des débutants.
-Quelle est notre part et quand part-on ?
-Le prix, ça dépendra peut-être de vous, s’il ne paye pas, mais j’ai confiance, il a déjà fait appel à nous. Vous partirez ce soir, la maison est dans le quartier Maliop, tu connais les lieux, Anna.
Elle hocha la tête en approbation.
-La maison est au Sud du quartier, avec une cour intérieure.
-D’accord, on reviendra demain matin alors…
Elles allèrent vers la sortie.
-Faîtes attention à vous.
-Merci encore.
Elle refermèrent la porte.
-Bon, on se rejoins cette nuit devant la maison.
Elles se séparèrent et allèrent se préparer dans leur appartement.




La monture semblait fatiguée, l’homme en armure et l’équipement faisait trop pour elle. Valesir mit pied à terre, enleva les affaires du cheval et les posa au sol. Il attacha le pur-sang à un arbre et l’admira un instant. Une superbe bête, d’une blancheur parfaite, une grande robustesse, un calme inégalé, une merveille à monter.
-Pourquoi le Roi veut-il que je la tue ? Pourquoi elle ? Et pourquoi moi ?
Le cheval ne répondit pas, il arracha une touffe d’herbe et l’avala.
Il alla chercher du bois et alluma un feu. Il fouilla dans les provisions pour trouver un peu de viande qu’il posa au dessus du feu.
Il lâcha la viande qui tomba dans les flammes et dégaina son épée juste à temps pour parer une attaque. Un homme au casque recouvrant son visage se trouvait devant lui, il portait une lourde armure, et les couleurs de l’Imolie.
-Qu’est ce que vous faîtes ? Demanda Valesir, surpris.
Aucune réponse ne lui parvint, sauf une nouvelle attaque. Il esquiva.
-Arrêtez !
L’homme continuait ses attaques, il essaya au niveau du bassin, le Caporal sauta légèrement en arrière.
-Arrêtez ça !
Il bondit. Mais son épée rencontra celle de l’attaqué. Celui-ci tenta une approche au flanc, mais son épée n’endommagea que l’armure. Les épées s’entrechoquaient dans un bruit de métal, les cris de puissance que faisaient les opposants ne gênèrent pas la monture qui continuait à manger. Le premier sang fut versé par l’homme en armure, il fut touché au bras et en lâcha son arme. Il tomba à genoux en se tenant le bras. Valesir abaissa son épée.
-Qui vous envoi ? Pourquoi m’avoir attaqué ?
L’homme ria. Il attrapa la lame de son adversaire et la planta dans sa gorge. Valesir enleva promptement la lame, effrayé. L’homme tomba sur le coté, un sourire du travail accompli aux lèvres.
La viande venait de brûler.

Ouah, le suspense continue ! Pourquoi se tue-t-il lui même, le vilain en armure ? que va-t-il se passer au cours de l'opération des 2 voleuses ?

Je décroche plus de ton histoire ! c'est fort, c'est bien, ... que dire de plus ?
J'aime :love:

Je lis aussi (même si je n'ai pas posté) et j'aime beaucoup aussi, je suis assez croché, c'est clair et simple. Continue !

Ca fait plaisir à entendre. Merci à tous ceux qui lisent ce que j'écris. N'obuliez que vous pouvez dire ici tout ce qui ne vous plait, ne plait pas, est bien, n'est pas bien sur les chapitres !

C'est normal si je n'ai pas compris grand chose ?

Moi aussi z'aime bocoup !!! :love: :happy:

Originally posted by Balrog@Wednesday 14 January 2004, 17h38
C'est normal si je n'ai pas compris grand chose ?

Moi aussi z'aime bocoup !!! :love: :happy:

Comment ça ? :heu:

Au moins avec ton histoie on se prend pas le chou avec des récits à ralonge. Ps que j'aime pas les gros pavés, je suis un fan de Tolkien notamment. Mais ici on entre très rapidement dans l'action. C'est sympa de temps en temps .

Tu vois, Filamp, ça fait plus de deux lecteurs, là.

Ah tiens, toi aussi t'aimes pas le style à rallonge de Tolkien ?

Merci pour ta réponse, je rallonge, du moins j'essaye, les chapitres au fut et à mesure, désolé pour cette sobriété, je n'ai pas d'espoir d'être un grand écrivain, je fais cela pour me faire plaisir, parce que j'aime ça, pour les autres. Si c'est court, c'est que je n'avais rien à ajouter.

Ah tiens, toi aussi t'aimes pas le style à rallonge de Tolkien ?

Blasphème ! Au contraire ! Comme je l'ai dis, je suis un enorme fan de Tolkien. Je dis juste que de temps en temps, une histoire un peut moins "complette" est la bienvenue. Pas besoin de réflaîchire.

Originally posted by Daneghar@mercredi 14 janvier 2004, 20h18

Ah tiens, toi aussi t'aimes pas le style à rallonge de Tolkien ?

Blasphème ! Au contraire ! Comme je l'ai dis, je suis un enorme fan de Tolkien. Je dis juste que de temps en temps, une histoire un peut moins "complette" est la bienvenue. Pas besoin de réflaîchire.

Un petit off-topic : Vi, mais 30 lignes pour présenter un arbre et 2 pages pour décrire une forêt, ça commence à faire long...

J'adore ce passage :happy:

-Pourquoi le Roi veut-il que je la tue ? Pourquoi elle ? Et pourquoi moi ?
Le cheval ne répondit pas, il arracha une touffe d’herbe et l’avala.

L'homme qui a attaqué le caporal, c'était un voleur ? :heu:

Originally posted by Perdigan Foxglove@Wednesday 14 January 2004, 22h18
J'adore ce passage :happy:

-Pourquoi le Roi veut-il que je la tue ? Pourquoi elle ? Et pourquoi moi ?
Le cheval ne répondit pas, il arracha une touffe d’herbe et l’avala.

L'homme qui a attaqué le caporal, c'était un voleur ? :heu:

Merci pour le passage.

Et non, ce n'est pas un voleur, pourquoi ça en serait un ?

Je m'étais dit qu'il avait peut-être attaqué le caporal pour le détrousser, mais ça ne tiens pas debout. Un vulgaire voleur ne se serait pas empalé lui-même sur l'épée du caporal.

Originally posted by Perdigan Foxglove@jeudi 15 janvier 2004, 19h03
Je m'étais dit qu'il avait peut-être attaqué le caporal pour le détrousser, mais ça ne tiens pas debout. Un vulgaire voleur ne se serait pas empalé lui-même sur l'épée du caporal.

Et pourquoi se serait-il déguisé en soldat de l'Imolie ?
Ca, nous le saurons dans un prochaine épisode des "intrigues de Perdigan Foxglove"

Bein, pour se déguiser justement :rigoler:
Mais bon, mon intelligence supérieure :notme: me dit qu'il ne s'agit pas de ça :notme2:


Mais pourquoi s'en est-il prit au caporal alors ?

J'aime bien ton Anna... elle me fait penser à l'Anna de Planescape Torment : quelqu'un qui a du caractère ! :happy:
C'est voulu cette ressemblance ?

beh non y'a pas que 2 lecteurs qui lisent ton histoire...

Vi vi... Y'a plus que 2 lecteurs, ok... Faut parler quoi ! :happy:

Merci à tous.

Quant à ce bon Caporal qui se fait attaquer... vous verrez bien...

*S'en va mettre le 6eme chapitre*

Du très bon et du moyen...attention,qu'on ne se méprenne pas, je vois cela sous un angle stylistique (et encore, mes critiques ne sont pas la panacée en la matière :oops: ). Car, une grande qualité demeure: on ne s'ennuie pas et ça se lit comme on enfile des perles ce qui est un trait rare et difficile à atteindre pour les auteurs en général.

Donc, cette fois, un chapitre composé en deux parties...le mystère s'épaissit: qui est cet agresseur en armure?

La partie de Valesir est excellente: le combat bien décrit, la description de la monture étoffée (tu vois c'est pas si dur) même si on peut en rajouter mais c'est mon propre style qui parle là je suis d'un naturel baroque dont je suis adepte de la boursoufflure dirait un esprit critique. :notme:

Une petite touche d'humour, mettant en évidence le grand moment de solitude dans lequel se trouve Valesir et d'ailleurs cohérent avec son côté "bonne poire", ne maîtrisant aucunnement son destin.

Sinon, la partie des deux voleuses est cependant, en constraste, un peu vide.

Là aussi, tu ne t'apesantis pas sur leur attitude.

Elles se levèrent et empruntèrent le même chemin que le Maître de la Guilde. Elle arrivèrent dans un couloir perpendiculaire à la dernière pièce. Elle prirent sur leur gauche, et parcouraient un long chemin. A mesure de l’avancée, le chemin était plus sombre.

Insiste sur le côté mystérieux de l'antre de Karon...les lumières par exemple pour parler de l'ambiance générale. Ca peut paraître un peu vague dit comme ça mais je n'ai pas d'exemple à brûle pourpoint.

Tu crois qu’il veut quoi ? Demanda Anna
-J’en sais rien… J’espère qu’il n’est pas comme les autres hommes…
-Comment ça ?
-Il nous a secourue, j’espère qu’il ne voudra une… contribution de notre part.
-Ca t’arrives souvent ?
-Malheureusement…
Elles sourirent.

Il faut intercaler des descriptifs d'attitude, j'insiste. Et puis demanda me gêne...chuchota plutôt, varie les incises.

Ex: "-J’en sais rien… J’espère qu’il n’est pas comme les autres hommes…Ophale avait du mal à cacher l'inquiétude qui s'était emparée d'elle.

"Elles sourirent, la complicité qui les rapprochait était tangible, au moins elle étaient ensemble..."

Ce ne sont que des idées pour te montrer la forme.

Elles approchaient. Une porte se présenta devant elle, une porte, tout ce qu’il y a de plus normale, ironique pour un supérieur de toute une Guilde. Elles ouvrirent. La pièce était sombre, un bureau où était posée une bougie, des papiers, une chaise où se tenait Karon, et derrière lui, un râtelier accroché au mur, comportant des poignards, des épées courtes, des rapières, finement ouvragés, très bien équilibrés, des bijoux de voleurs. Le voleur déjeunait.

Des remarques, le jugement du narrateur, n'hésite pas non plus. A intercaler avant "le voleur déjeunait": "Tous les objets reflétaient en somme les fonctions très spéciales de l'hôte, mais le tout demeurait d'une banalité affligeante :notme: " Ce n'est qu'un exemple lol.

Approchez…
Elles approchèrent. Anna prit la parole.

Attention aux répétitions.

Alors c’est une mission pour Anna, reprit Ophale, on ne l’appelle pas « La Trancheuse » pour rien, c’est ta meilleure assassin.

Typique de l'information inutile (attention je parle de manière générale, ce n'est pas péjoratif)pour les personnages (Karon le sait il n'a pas besoin d'Ophale pour en être conscient) mais nécessaire au lecteur....tu n'oublies jamais d'insérer des touches pour informer ton lecteur, et c'est tout à fait judicieux.

Mais on peut contourner ça...c'est le narrateur qui peut le dire.

"Alors c’est une mission pour Anna, exulta Ophale. En effet, on ne l'appelait pas la Trancheuse pour rien. Sa réputation avait dépassé les frontières de la guilde et elle était considéré comme le meilleur assassin de Karon."

Ca évite le côté maladroit de faire dire par un personnage quelque chose que son interlocuteur sait déjà.

Le prix est bon, trop bon pour que ce soit facile, la mission n’est pas facile, pas assez facile pour que je la confie à des débutants.

A revoir cette phrase...

Merci encore.
Elle refermèrent la porte.
-Bon, on se rejoins cette nuit devant la maison.
Elles se séparèrent et allèrent se préparer dans leur appartement.

Elles peuvent avant partager leur sentiment sur cette mission: Anna est intriguée et peut se demander logiquement pourquoi Karon est aussi méfiant.

Vala.