Posté : lun. 14 mars 2005, 14:46
Le souffle sinistre d’un cor retentit. Il sonnât comme un glas dans l’esprit de l’équipage. Ceux qui le pouvaient se ruèrent dehors.
A bâbord, deux mille dragonides, à tribord deux mille guerriers perchés sur leur yom. Les hommes de Tierlune et les dragonides les avaient rattrapés et encerclés.
Aelis les yeux écarquillés voyait son monde s’écrouler devant elle. Tierlune avait trahi ... Elle vit son père à l’écart avec l’un des monstres.
Le désespoir s’insinua en elle comme une ombre glacée. Tout ne fut que ténèbre. Guielin l’appela doucement. Elle ne l’entendit pas. La folie l’emportait. Soudain, tout bascula. La princesse de Vortiguern sauta par-dessus le bastingage et tomba dans le vide.
Quelques secondes plus tard, son yom filait à brides abattues vers son père. L’homme éperonna à son tour. Il abaissa sa lance. Elle fonça droit sur lui. Elle ne se défendrait pas. Ses yeux se fermèrent. Le vent sécha ses joues inondées de larmes.
« Arrête toi »
La voix de son père la fit stopper net. Elle ouvrit les yeux. Guerec se tenait devant elle, debout sur son yom. Il avait saisi les rênes. Autour d’eux, personne ne bougeait, comme si le temps avait brusquement suspendu son vol.
« Abandonnes la partie et livre nous l’élu » Elle secoua la tête. Leurs regards s’affrontèrent. Il lut dans ses yeux une immense détresse. Elle vit une peur glacée.
« Vous n’avez aucune chance. Nous épargnerons vos vies si vous nous livrez l’enfant »
Elle secoua la tête.
« Aelis, ne vois tu pas que j’essaye de te sauver ? »
De nouvelles larmes roulèrent. « Tu ne sauveras rien, murmura t’elle, nous sommes les élus. C’est lui et nous »
L’homme qui l’avait vu naître leva le bras.
« Pardonne moi mais ne me fais pas dire que je n’ais pas essayé »
Les archers de Tierlune bandèrent leurs arcs.
La suite se déroula en une fraction de secondes. Un sifflement strident fusa et le yom d’Aelis retourna au bateau. Au même instant, une pluie de flèches enflammées s’abattirent sur les voiles et les embrasèrent. L’équipage de la Patience plongea comme un seul homme pour éviter l’assaut.
« Réfugiez vous dans les cabines. Ils ne nous atteindrons pas »
Maïwenn s’efforçait d’aider ses compagnons. La peur déchirait ses entrailles. Sa fille dans ses bras, elle se terra dans un coin.
***
« Les dragonides, les hommes de Tierlune. Fermez les portes » Kieran et Angus se retournèrent. Trop occupés à soigner Aifé, ils n’avaient rien perçu du drame qui se nouait au dehors. Le jeune homme eût à peine le temps d’atteindre le seuil que deux flèches lui perforèrent le genou et la hanche. Il s’écroula sans un cri. Angus empoigna une chaise pour se protéger et se rua à sa suite. Plusieurs impacts sur le bois, mais il parvint à refermer les battants et à tirer le verrou.
« Sauvé »
Il se pencha sur le blessé. Kieran, perdu dans un nuage de douleur vit le vieillard à la barbe hirsute mettre un genou à terre prêt de lui.
« Ne craignez rien. Je vais arranger ça » entendit il avant de perdre connaissance.
***
« Je t’en prie. Attrape ma main »
Le yom d’Aelis s’était arrêté à quelques centimètres du bateau, les flancs et les ailes perforées de flèches.
A son bord, la jeune femme ne bougeait pas. Guielin, penché contre le bastingage tentait de la saisir avant que le yom ne bascule dans le gouffre.
« Attrape ma main » répéta t’il.
Leurs regards se croisèrent enfin. Regard de mort contre regard d’infini.
« Pardonne moi Guielin. Je ne peux pas »
Le yom plongea dans les ténèbres.
***
« Chargez ! » hurla Morgrevann ivre de rage et de sang. Les dragonides chargèrent en rase motte. Dans quelques secondes, les damnées allaient périr et l’équilibre serait rétabli. Quelques secondes encore.
« Attendez »
Un cri inhumain, ferme et doux, fort et fragile. Un cri d’enfant. Et soudain, tout s’arrêta. Hommes et dragonides suspendirent leur geste. Gwenaël était sorti seul sur le pont. Il s’avança vers la proue du bateau. Un halo de lumière bleutée baignait son corps.
« Morgrevann, Guerec. Vous avez attaqué les protégés de la Grande Andarta, dit il doucement, c’est Andarta elle-même que vous voulez tuer. Subissez sa colère »
Il étendit les mains.
La lumière s’intensifia en se propageant, gagnant le bateau de la proue à la dunette, l’entourant d’une sphère protectrice. Les dragonides se trouvant à l’intérieur tombèrent en poussière. Les autres reculèrent effrayés. Un vent violent éteignit les flammes et poussa le bateau vers le pays des fées.
Le vacarme du combat fit place au silence. Gwenaël se tourna vers ses compagnons. Semblable à n’importe quel enfant et pourtant divin.
Une larme roula sur la joue de Maïwenn.
« Ainsi soit il » murmura t’il.
A bâbord, deux mille dragonides, à tribord deux mille guerriers perchés sur leur yom. Les hommes de Tierlune et les dragonides les avaient rattrapés et encerclés.
Aelis les yeux écarquillés voyait son monde s’écrouler devant elle. Tierlune avait trahi ... Elle vit son père à l’écart avec l’un des monstres.
Le désespoir s’insinua en elle comme une ombre glacée. Tout ne fut que ténèbre. Guielin l’appela doucement. Elle ne l’entendit pas. La folie l’emportait. Soudain, tout bascula. La princesse de Vortiguern sauta par-dessus le bastingage et tomba dans le vide.
Quelques secondes plus tard, son yom filait à brides abattues vers son père. L’homme éperonna à son tour. Il abaissa sa lance. Elle fonça droit sur lui. Elle ne se défendrait pas. Ses yeux se fermèrent. Le vent sécha ses joues inondées de larmes.
« Arrête toi »
La voix de son père la fit stopper net. Elle ouvrit les yeux. Guerec se tenait devant elle, debout sur son yom. Il avait saisi les rênes. Autour d’eux, personne ne bougeait, comme si le temps avait brusquement suspendu son vol.
« Abandonnes la partie et livre nous l’élu » Elle secoua la tête. Leurs regards s’affrontèrent. Il lut dans ses yeux une immense détresse. Elle vit une peur glacée.
« Vous n’avez aucune chance. Nous épargnerons vos vies si vous nous livrez l’enfant »
Elle secoua la tête.
« Aelis, ne vois tu pas que j’essaye de te sauver ? »
De nouvelles larmes roulèrent. « Tu ne sauveras rien, murmura t’elle, nous sommes les élus. C’est lui et nous »
L’homme qui l’avait vu naître leva le bras.
« Pardonne moi mais ne me fais pas dire que je n’ais pas essayé »
Les archers de Tierlune bandèrent leurs arcs.
La suite se déroula en une fraction de secondes. Un sifflement strident fusa et le yom d’Aelis retourna au bateau. Au même instant, une pluie de flèches enflammées s’abattirent sur les voiles et les embrasèrent. L’équipage de la Patience plongea comme un seul homme pour éviter l’assaut.
« Réfugiez vous dans les cabines. Ils ne nous atteindrons pas »
Maïwenn s’efforçait d’aider ses compagnons. La peur déchirait ses entrailles. Sa fille dans ses bras, elle se terra dans un coin.
***
« Les dragonides, les hommes de Tierlune. Fermez les portes » Kieran et Angus se retournèrent. Trop occupés à soigner Aifé, ils n’avaient rien perçu du drame qui se nouait au dehors. Le jeune homme eût à peine le temps d’atteindre le seuil que deux flèches lui perforèrent le genou et la hanche. Il s’écroula sans un cri. Angus empoigna une chaise pour se protéger et se rua à sa suite. Plusieurs impacts sur le bois, mais il parvint à refermer les battants et à tirer le verrou.
« Sauvé »
Il se pencha sur le blessé. Kieran, perdu dans un nuage de douleur vit le vieillard à la barbe hirsute mettre un genou à terre prêt de lui.
« Ne craignez rien. Je vais arranger ça » entendit il avant de perdre connaissance.
***
« Je t’en prie. Attrape ma main »
Le yom d’Aelis s’était arrêté à quelques centimètres du bateau, les flancs et les ailes perforées de flèches.
A son bord, la jeune femme ne bougeait pas. Guielin, penché contre le bastingage tentait de la saisir avant que le yom ne bascule dans le gouffre.
« Attrape ma main » répéta t’il.
Leurs regards se croisèrent enfin. Regard de mort contre regard d’infini.
« Pardonne moi Guielin. Je ne peux pas »
Le yom plongea dans les ténèbres.
***
« Chargez ! » hurla Morgrevann ivre de rage et de sang. Les dragonides chargèrent en rase motte. Dans quelques secondes, les damnées allaient périr et l’équilibre serait rétabli. Quelques secondes encore.
« Attendez »
Un cri inhumain, ferme et doux, fort et fragile. Un cri d’enfant. Et soudain, tout s’arrêta. Hommes et dragonides suspendirent leur geste. Gwenaël était sorti seul sur le pont. Il s’avança vers la proue du bateau. Un halo de lumière bleutée baignait son corps.
« Morgrevann, Guerec. Vous avez attaqué les protégés de la Grande Andarta, dit il doucement, c’est Andarta elle-même que vous voulez tuer. Subissez sa colère »
Il étendit les mains.
La lumière s’intensifia en se propageant, gagnant le bateau de la proue à la dunette, l’entourant d’une sphère protectrice. Les dragonides se trouvant à l’intérieur tombèrent en poussière. Les autres reculèrent effrayés. Un vent violent éteignit les flammes et poussa le bateau vers le pays des fées.
Le vacarme du combat fit place au silence. Gwenaël se tourna vers ses compagnons. Semblable à n’importe quel enfant et pourtant divin.
Une larme roula sur la joue de Maïwenn.
« Ainsi soit il » murmura t’il.
)
. Va-t-il nous la jouer à la Dark vador sauvant sa fille en périssant ?
j'adooooooooore les histoires d'amouuuuuuuuuur