La Couronne de Cuivre

Trois sentinelles sur le toit, 5 autour du batiment. Malgré la nuit sans lune, Angellus pouvait parfaitement les voirs grace aux lunettes de vision nocturne qu'il portait. Kalshnikov avec lampes dessus, des amateurs.. Il parla dans l'emmeteur integré dans le masque à gaz.
" Angellus à Hawkeye, 4 tango sur le toit, 5 autour. Occupez vous du toit, je me charge des sentinelles au sol, terminé."
Il recu un message de confirmation et se dirigea vers la sentinelle la plus proche. Il resta dans l'ombre jusqu'à etre à un metre de sa victime et l'attrappa pour lui briser la nuque. Cela se fit sans bruit, et il cacha le corps derriere les poubelles avant de se diriger vers la seconde sentinelle. La mafia russe allait perdre un dépot d'armes ce soir.

Alors qu’Angellus se glissait vers sa seconde victime, son émetteur crachota.

" Hawkeye à Angellus... Une voiture en approche, artère sud... Demandons confirmation ordres. Hawkeye en stand-by, terminé. "

Quelques secondes plus tard, le véhicule en question freinait avec bruit devant l’entrepôt. C’était, curieusement, un petit cabriolet rouge tape à l’oeil, dont s’échappait la mélopée décalée d’un morceau de musique classique. Le nouvel arrivant coupa le contact puis s’extirpa de l’habitacle, se souciant peu des multiples armes qui étaient pointées sur lui. C’était un homme jeune, roux comme la flamme, qui portait un smoking bien coupé. Souriant, il s’avança vers la sentinelle qu’Angellus avait en ligne de mire.

" Ah ! Bonsoir... Je viens voir Grégor ! J’imagine qu’il est déjà là ?! " s’exclama-t-il dans un anglais parfait.

La sentinelle lui désigna la porte et le rouquin se dirigea vers l’entrée du bâtiment, les mains dans les poches.

Angellus leva les lunettes infrarouges pour mieux observer le type. Il n'avait été fait aucune mention d'un tel homme lors du brieffing. Un parametre imprévue, quelquechose que Angellus détestait par dessus tout. Il reprit contact:
" Hawkeye, annulez l'ordre précédent. Attendez de nouveaux ordres."
Le sniper acquisa. Angellus changea de fréquence
" Q.G., individu non identifié dans le théatre d'opération. Caucasien, roux, age 20-30 ans, habillé smoking. Conduit un cabriolet rouge, imatriculation impossible à voir. A rendez avec un certain Gregor, sans doute présent dans l'entrepot. Demande reconfiguration des parametres de mission, over".
Il sortit son pistolet, un FN Five Seven avec silencieux, pointant vers les cibles, pret à ouvrire le feu en cas de besoin.

Avant d’entrer dans le bâtiment, le jeune homme s’immobilisa un instant, scrutant les ténèbres. Puis il secoua la tête, et disparut à l’intérieur.

" QG à Angellus. Identification de l’intrus négative. Restez en stand-by. S’il est toujours dans l’entrepôt dans une demi-heure, contactez QG pour briefing. S’il l’a quitté, reprise des opérations selon le plan initial. Nous envoyons Red-Ferret pour la filature. "

La nuit était profonde et un petit crachin se mit à tomber sur la ville. Au loin, le son monotone des voitures passant sur l’autoroute troublait le silence. Angellus était pourtant pleinement réveillé. Soudain, deux coups de feu retentirent, venant de l’intérieur de l’entrepôt. Un cri suivit, puis le fracas de quelque chose qui tombe. Il y avait du grabuge...

Et mer..., Angellus repris contact:
" Putaint Hawkeye, c'est quois ce merdier? Passe au thermoscan, faut que je sache ce qui se passe la dedans. "
Il n'attendit pas la réponce et changea de fréquence:
" Q.G., Q.G., il y'a un combat à l'intérieur du batiment. Je recommande fortement l'envoie des troupes lourdes. Je repette, combats dans l'entrempot, recommande l'envoie des troupes lourdes..."
Finalement, le fusil d'assault G-36 qu'on lui avait confié ne serait pas totalement inutile.
Il rechangea de fréquence:
" Hawkeye, tu peux enfin me dire ce que c'est que ce foutoire? "

La réponse revint en crachotant.

" Les hommes du toit sont rentrés... Beaucoup de mouvements, on dirait qu’un des hommes a décidé de massacrer tous les autres... Il... "

Une rafale claqua encore.

" Le thermoscan indique qu'il ne reste qu’un survivant. Un seul homme debout. Voulez-vous que nous tentions une descente ? "

Angellus nota qu’on essayait de le joindre sur la fréquence du QG.

" QG à Angellus. Feu vert pour intervention. Nous envoyons l’ équipe de Drury, sur place dans 10 minutes. Ne laissez pas filer Anton Slobarnov. Terminé. "

La pluie redoubla d’intensité. Le bâtiment était à présent plongé dans le silence, mais la violence des gouttes d’eau glacée emplissait l’air d’un tambourinement lancinant.

Ne pas le laisser filer..., voila le genre d'ordre qu'Angellus aimait entendre. C'était le genre qui le laissait libre d'interpretation.
" Y'a des jours pour la subtilitée..."
Il prit dans les mains le G-36 en enlevant la sécuritée.
" .. Et il y'a aujourd'hui."
Il repassa à Hawkeye:
" Hawkeye, j'y vais, si quelqu'un sort et que ca n'est pas moi, descend le."
Il couru vers l'entrée du batiment avant d'envoyer celle ci d'un coup de pied bien placé. jeta une grenade flash, et attendit qu'elle fasse son effet avant de franchire la porte, arme en jout.
" Armée britanique! Posez votre arme ou vous etes mort! "

Une quinte de toux retentit à l’intérieur.

" Oui, oui, armée britannique de mes deux, oui ! " s’exclama une voix, qu’Angellus identifia comme appartenant au rouquin. " De si mauvaises manières, c’est vraiment scandaleux ! Moi qui ai toujours cru que les Anglais étaient bien élevés..."

Debout au milieu d’une scène de carnage, le jeune homme sourit à Angellus, parfaitement détendu.

" Bon, ce serait gentil si vous me laissiez faire mon marché, maintenant. Après tout, je vous ai débarrassé d’une belle brochette de mafiosi et gratuitement, de surcroît... "

Il ne semblait pas armé, à première vue.

L'homme laissait Angellus perplexe, l'armée débarquait et cet homme la n'avait pas l'air de trouver ca inquiétant. L'idée de tireurs embusqués lui traversa l'esprit mais Angellus savait que le seul tireur dans les alentours était Hawkeye. Les cadavres eux racontaient une histoire entierement différente. Il devait rester sur ses gardes, un types qui peut dégommer autant de gens tout seul était dangereux. Angellus connaissait ca d'experience personelle.

"Vous allez vous coucher à plat ventre, les mains sur la tete. Si vous ne vous executez pas dans les secondes qui suivent ou si vous faites un geste suspect, j'ouvre le feu."

Meme si la capture était préférable, il savait que le Q.G. préférait entendre parler d'une bavure, que de l'évasion d'un suspect. A cette distance, il ne le raterait pas, il ne ratait jamais une cible à cette distance.

" Ecoutez, on ne pourrait pas s’arranger ? "

Mais face au regard noir que lui décocha Angellus, le jeune homme tiqua.

" Oh... Vous l’aurez voulu... "

Il claqua dans les doigts. Angellus sentit comme un petit frisson lui hérisser les cheveux de la nuque, mais rien de plus. L’autre claqua à nouveau des doigts. Rien ne se produisit. Son visage perdit alors toute couleur.

" Mais bon sang.... Qui êtes-vous ? " fit-il en écarquillant les yeux, soudain tout à fait effrayé.

Il fit un pas en arrière.

Tant pis, MI5 aura personne à intéroger. Mieux valait une bavure qu'un rique inutile.Angellus appuya sur la détente en visant bien entre les deux yeux de l'homme.

" Mauvaise réponce "

HRP: mais quelle violence!

L’homme écarquilla les yeux de surprise au moment où Angellus pressait la gâchette. Le projectile se dirigea droit vers le front de l’intrus, mais à seulement quelques dizaines de centimètres de son crâne, fut brusquement dévié par quelque chose de minuscule, presque invisible, qui se plaça droit sur sa trajectoire et l’envoya claquer contre un mur. Le rouquin en profita pour déguerpir, disparaissant derrière un empilement de caisses, sans demander son reste.

Angellus n’avait pas eu le temps de voir ce qui s’était produit. Ce qui était sûr, c’est que le cadavre qui trônait sur sa droite, les tripes à l’air, était celui d’Anton Slobarnov, et que le QG serait content : il ne filerait pas.

(hrp: c'est un assassin, faut pas trop lui demander question négociations pacifiques :notme2: )

Et il pense qu'il s'en tirera comme ca. Angellus remit les lunettes et régla sur mode thermique. Pas question de tomber en embuscade. Il eut la surprise désagréable de ne voir personne. Il parcouru la salle entiere fouillant mais ce type avait disparu. Il regarda au dessus de lui. Trop de soldats avaient fait l'erreur d'oublier qu'un champ de bataille était en trois dimenssions. Mais non, toujours. Il ne s'était quant meme pas volatilisé.
Il régla la radio:
" Q.G., zone nétoyée, mais je n'y suis pour rien. L'individu semble les avoirs neutralisés, tous. L'individu semble s'etre échapé par un moyen inconnu. Je recommande d'envoyer des agents tout de suite à sa recherche. Il ne peut pas etre loin."
Il coupa le contact. Quelquechose quant meme le troublait profondément. Il l'avait en jout. A moins de vingt metres et il l'avait raté et la balle était partie dans une direction totalement incongrue. Comment cela était il possible?
" Hawkeye, as tu vu quelqu'un sortir?"

La réponse d’Hawkeye ne tarda pas.

" Hawkeye à Angellus. Affirmatif ! Il est entre deux entrepôts... Je le vois à l’infrarouge mais je ne l’ai pas dans ma ligne de mire... Attendez... Attendez, ils sont deux ! Je... Mais d’où sort-il celui-là ? Ils sont... trois ? Je ne comprends pas, je pense que mon matériel doit être détraqué, ils sont deux... deux et un animal. Un... Je dirais un gros chat, à vue de nez... Qu’est-ce que je fais ? "

Angellus compta les cadavres. Sept visibles. Hormis un jeune gars qui avait manifestement pris une rafale d’arme automatique dans la poitrine, les autres arboraient des blessures plus étranges, comme infligées à l’arme blanche, et deux d’entre eux n’avaient pas de plaies apparentes mais les yeux révulsés de personnes qui ont subi l’attaque d’un poison foudroyant. C’était un beau massacre.

" Qu'est-ce que je fais?" répéta la voix d'Hawkeye, manifestement pris au dépourvu.

"Ne fais rien, continue à les observer et ne te fais pas remarquer. On va attendre gentillement les renforts. Previens moi si ils font quelquechose." il s'arreta un instant et repris:
"Ne joue pas au héro, ce type la a réussis à dégommé seul tous les types de l'entrepot. J'imagine à peine ce qu'il serait capable de faire avec ses nouveaux copains. On va attendre les troupes lourdes. 2 minimis (NRP: mitrailleuses legeres) et 12 P-90 devraient suffire à calmer leur ardeurs. Et si ca ne suffit pas.."

Angellus chargea une grenade dans le lance grenade en dessous de son fusil d'assault.

"On utilise les grands moyens."

( NRP: pour la note, voila la gueule de l'arme.)

HRP: je prends les devants, mais sinon, on ne s'en tirera jamais, les petits... A vous de jouer... Talie, n'hésite pas à lire le début de la situation pour comprendre où ça en est.

Les troupes lourdes envoyées par le MI-5 débarquèrent avec fracas devant l'entrepôt, et Angellus vint à leur rencontre. Hawkeye confirma que les intrus n'avaient pas encore bougé.

Le chef du groupuscule d'intervention, Jonathan Drury alias Attila, se porta à la rencontre d'Angellus. C'était un homme au visage très pointu, de nez comme de menton, et aux yeux toujours mobiles. Il était déjà là avant qu'Angellus ne commence à travailler, et y serait sans doute encore bien après lui.

"Ils n'iront pas loin, maintenant. Nous pouvons les neutraliser... Je sais que ce n'est pas trop votre truc, mais nous avons déjà pas mal de cadavres sur le dos, et si nous pouvons comprendre ce qui se passe ici, nous y gagnerons... "

Il jeta un coup d'oeil sur ses hommes, qui se déployaient.

"Je vous offrirais bien de vous en charger, mais je vous connais, vous allez me les trouer..."

Il sourit.

Angellus rigola un coup, chose rare chez lui. Drury était un rares types qu'Angellus appreciait dans... toute son existence en fait. Ils pouvaient passer des heures à débatre ensemble sur l'interet de telle arme par rapport à une autre, et Angellus faisait partie des rares privilégiés à avoir l'accréditation nécessaire pour pouvoir écouter ses récits de missions sans risquer de se faire assassiner ensuite.

"Je croyais que c'était pour ca qu'on me payait."

En effet, alors qu'Angellus n'était pas trop dans "le récupérez les moi vivants", Attila était quant meme plus expérimenté dans la capture, douce ou brutale, de prisonniers à intéroger. Le laisser faire encore était la meilleure idée.
" J'aimerai etre la quant on lui demande comment ce type a pu descendre tout seul tout l'entrepot. Curiosité professionelle.
_ Dirait presque que tu l'admires.
_ Bah, faut jamais rater une occasion de s'éduquer. Finalement vais venir regarder. Faut bien que j'aprenne un jour comment les ramener vivant. Promis, je n'interviendrai pas."

Attila lacha un petit rie et fit signe aux autres de passer par différents endroits, le toit pour couvrire, les différentes ports. Tout cela dans le but de les encercler.

La pluie ne gênait en rien l’agent spécial. Le fusil sur l’épaule, il suivit des yeux le groupe d’Attila alors qu’ils se positionnaient. C’était toujours un plaisir de voir une bonne équipe au travail. Angellus suivit Drury comme il s’apprêtait à parler. Il fit encore quelques signes à ses hommes avant de s’exprimer.
" Vous êtes cernés. Rendez-vous sans opposer de résistance et tout ira bien. Nous n’hésiterons pas à tirer dans le cas contraire... "
Il fit une pause.
" Allez les gars, faites pas les cons. Sortez, les mains sur la tête, et prenez la bestiole avec vous. "
Le silence suivit sa déclaration.
" En général, ça ne marche jamais... " dit Attila à voix basse, toujours détendu.
Et il avait raison.
" Allez vous faire foutre ! " beugla une voix, qu’Angellus identifia bien comme étant celle du rouquin.
" Mais quel con... " soupira Attila en échangeant un regard avec un jeune gars, qui abaissa son masque à gaz.
Ce dernier lança ensuite une grenade lacrymogène dans la ruelle, qui lâcha son gaz avec un sifflement sinistre. Une seconde plus tard, six hommes s’engageaient dans la ruelle, l’arme au poing.

Quelque chose n'allait pas. Angellus ne savait pas quois mais quelque chose était bizarre. Il avait cette sensation étrange qui venait avant chaque catastrophe: Avant la remise des controlles d'Anglais corrigés pendant sa jeunesse, avant l'embuscade par les Talibans en Afghanistan, avant son empoisonement alimentaire apres avoir gouté la cuisine de Drury.
" Drury, je la sens mal. Y'a quelque chose qui cloche, c'est trop facile.

_ Ne dis pas que t'as la trouille.

_ Tout à l'heure c'est tout juste si ce type s'est pas chié dans son froc quant j'était avec lui, et maintenant qu'on est nombreux il fait son malin. Je ne suis peut etre pas bon pour la capture, mais j'ai du flaire pour distinguer lorsqu'une situation pue. Je crois... je crois, que c'est un piege. Et si ils n'étaient pas que deux avec le rescapé du zoo? "


Voila ce qui clochait, les nouveaux amis du criminel étaient apparus sans avoirs été detectés auparavant. Et si d'autres attendaient?

" oh m.., c'est une embuscade!"

(HRP: Désolée, il faut passer par là...)


Soudain, dans le nuage de fumée dégagée par les grenades lacrymogènes, les deux intrus surgirent, suivis par un tigre de grande taille. Angellus les aligna avec son arme, mais soudain, quelque chose lui bondit au visage, un gros insecte surexcité, qui visait droit les yeux. Un instant décontenancé, Angellus fit un pas en arrière, puis réalisa que le rouquin courait vers sa voiture, tandis que le second homme avait tout simplement... disparu. Il le chercha du regard, rabaissa ses lunettes à infra-rouges, mais sans succès. Le premier mettait déjà le moteur en route et Angellus s'apprêta à tirer dans la décapotable, lorsqu'il sentit une main froide lui toucher la nuque. Une milli-seconde plus tard, une douleur intense lui frappa les tempes, de l'intérieur, et il sombra dans l'inconscience.

Victor laissa lentement glisser le soldat à terre, avant de le dépouiller de ses armes et de son équipement pour éviter toute mauvaise surprise en cas de réveil subit. Puis il se redressa. Qu’allait-il faire maintenant ? Régler son compte à Sam ? Bah, ce n’était pas le moment idéal : des renforts ne tarderaient sans doute pas à arriver et il ne pourrait pas prendre son temps. En plus, restait ce tireur embusqué. Et ce soldat à l’étrange résistance… Sa curiosité s’enflamma : qui pouvait-il donc être ? S’il se référait à ses sensations, il aurait misé sur un nouveau membre de la famille. Mais il n’était pas assez expérimenté pour l’affirmer. Il fallait donc éclaircir ce mystère… Sam attendrait.

Victor s’agenouilla et souleva le corps inerte, puis se dirigea en direction de la voiture. Samuel ouvrit des yeux comme des soucoupes :
-Bon sang, Victor, mais qu’est-ce que tu fais ?
-Et bien, tu l’as dit toi-même, ce gars n’est pas normal…
-C’est pas une raison pour le trimballer avec nous !
-Si… Les choses pas normales, ça m'intrigue.

Il déposa le corps à l’arrière de l’automobile et le laissa sous la surveillance de Tigre, tandis qu’il montait à côté de son cher cousin.
-Allez, on file. Ses copains devraient pas tarder.

Angellus avait un gros mal de crane. Le genre ou on a l'impression qu'un char d'assault te roule dans la tete, et tu te rends conte que le conducteur essaye de faire un créneau difficille, en se cognant sur les vehicules devant et derriere lui, comme un jeune qui tentait d'avoir le permis apres deux heures de conduite accompagné. Le genre ou chaque voiture qui passe te donne l'impression qu'on venait de reprendre les essais nucléaires dans ta tete...

...Des voitures ?

Et il se souvint: l'opération, les mafieux russes, le rouquin psychotique, la tentative de capture, le pote du rouquin et le rescapé du zoo de Londres. Et il se souvint aussis que ca n'avait pas exactement marché comme prévu. Il tenta malgré ses douleurs craniennes de savoir ou il en était. Il était dans une voiture, ca ne faisait aucun doute. Restait à savoir si c'était le vehicule de récuperation avec ses collegues en train de dire " Ca y'est le grand Angellus s'est fait avoir", ou si c'était.. valait mieux pas y penser.

Il ouvrit les yeux et réalisa que c'était plutot la seconde réponse à en juger par la housse de banquette arriere qu'il regardait. Personne dans les SAS avait suffisament de mauvais gout pour mettre une housse de couleur orange claire comme ca. Oh non, c'était quant meme pas les deux connards qui l'avait embarqué. Il se projeta son avenir à court et moyen termes: interrogations, tortures, geoles, harcelement psychologiques. Il connaissait tous les tours. Apres tout, il en avait bien utilisés quelques uns parmi eux. Si ils voulaient des infos, ils pouvaient aller se faire (...) . Angellus avait déja été capturé, et s'en était tres bien sortit. Chose dont ne pouvait se vanter les soldats serbes qui l'avaient capturé lors du conflit du Kosovo.
Il les laisserait le trimballer. Il les laisserait l'enmener chez eux. Et ensuite, il se chargerait d'eux. Tout ce qu'il doit faire, c'est encore jouer le mort quelque temps.

( NRP: Tah tah tah avec air du suspence )

Sam semblait seulement semi-convaincu, mais démarra en trombe. Il vira avec bruit, s'engagea dans une allée sinistre, puis une deuxième, avant d'emprunter une bretelle d'autoroute. Il monta jusqu'à une vitesse raisonnable, restant sur la bande de droite, et Victor put enfin lire les panneaux. Belfast Le nom ne lui disait rien.
" Où est-ce que je te dépose ?" demanda Sam, passablement nerveux.
" Changeons d'ombre, déjà. Je n'aime pas particulièrement celle-là"" répondit Victor, le fusillant du regard.
" Mais après ?"
" Un coin tranquille... Pour un pique-nique."
" A vrai dire, je n'ai pas que ça à faire, Victor... Je te remercie beaucoup pour ton intervention, c'est pas ça, mais... "
"Sam Sam Sam... Tu crois vraiment que je vais te laisser repartir, maintenant qe j'ai pu te remettre le grapin dessus ?"
" Quoi? Tu ne vas pas me dire que tu m'en veux toujours pour ce petit problème que nous avons eu..."
"T'en vouloir ? Mais non, voyons ! Moisir des années dans un cachot putride est une aventure des plus exaltantes ! D'ailleurs, j'ai longuement pensé à la manière dont je pourrais t'en remercier et j'ai quelques idées qui devraient te plaire...""
" Victor, je... Je n'ai pas l'intention de me laisser faire!"
"Ah bon ? Je croyais que tu allais reconnaître tes tords et accepter ta juste punition... Enfin, ce n'est pas grave, je suis un peu plus fort qu'à l'époque, la confrontation sera intéressante."
" Je suis prêt à reconnaître mes torts, Victor... Mais je n'avais pas... Enfin, je... je pensais que tu t'en tirerais sans problèmes..."
Victor ne put retenir un rire méchant.
" Ah ? C'est flatteur, certes, mais cela n'explique pas pourquoi tu as délibérément refusé ma main tendue. Si encore l'ennemi avait été sur nous... mais non. Tu avais le temps, sans risque aucun. "
" Je ne vois pas les choses de cette manière..."
Soudain, le frelon rayé de Sam se mit à voleter en tout sens dans l'habitacle, décrivant une petite danse surexcitée devant son propriétaire. Ce dernier jeta un coup d'oeil rapide dans le rétroviseur, puis rangea la voiture.
" Ecoute, Victor. Je ne vais pas te balader comme ça si tout ce que tu veux, c'est me faire la peau! Je vais plutôt vous déposer ici, toi et ton pote, et nous serons quittes."

Descendre de voiture et le laisser filer ? Il n’en était pas question ! Mais l’attaquer immédiatement ne plaisait pas non plus à Victor : il ne savait pas dans quelle proportion ses pouvoirs avaient cru et il n’aimait pas son frelon, surtout dans l’habitacle de l’automobile où il ne pourrait manœuvrer à son aise. Il allait devoir se trouver une position plus favorable. Il fit donc mine de réfléchir puis poussa un profond soupir :
-Tu as de la chance, Sam. Ma curiosité envers ce type t’offre un sursis. Dépose-nous où tu veux.
Samuel décéléra et stoppa bientôt sa voiture. Victor en descendit et se dirigea vers l’arrière pour soulever le corps du soldat inconscient. Lorsqu’il jugea le frelon assez loin et l’attention de son cousin suffisamment fixée sur lui, il le désigna à Tigre d’un imperceptible mouvement. Ce dernier, toujours à l'arrière du véhicule, ne bougea tout d’abord pas d’un poil, puis, soudain, s’élança sur Sam et en un éclair referma ses crocs sur sa nuque. Profitant de l'effet de surprise, Victor s'avança au contact de son cousin, ce qui permit au tigre de reprendre sa surveillance du soldat évanoui
-Bien, nous voilà plus à l’aise pour discuter, tu ne trouves pas ? demanda Victor en souriant. Alors si tu es bien sage et que tu réponds à mes questions, je te tuerai rapidement, promis. Mais surtout, ne tente rien, et dis à ta bestiole de rester loin de nous, compris ? Alors, pour commencer… Pourquoi m’as-tu lâchement abandonné ? Je dois avouer que je n'arrive pas à me l'expliquer : je t'étais tout dévoué... Ensuite, parle moi un peu de mon ascendance. Toi qui es introduit en Ambre, tu dois bien savoir quelque chose...

En une seconde, Victor força son esprit à l'intérieur de celui de Sam. La conscience de ce dernier s'arc-bouta, se défendit, tentant à tout prix de repousser l'intrus, mais Victor était bien plus fort, et la haine qu'il ressentait décuplait encore son énergie mentale. Il étendit son emprise sur chaque circonvolution cérébrale de son cousin, s'immisça dans chaque recoin de son âme, broyant sa volonté. Il constata d'ailleurs avec une certaine satisfaction que les pupilles de Sam s'étaient dilatées, que la sueur baignait son front et qu'il était traversé de tremblements convulsifs. Les doigts crispés sur le plastique de son volant, il était blême et immobile, soumis au bon vouloir de son agresseur. Une forte odeur d'urine monta soudain de l'habitacle et Victor grimaça de dégoût.
" Si je le désire, je peux venir chercher ce que je veux dans ta tête, Sam... Mais je ne pense pas que ça te plaira... Alors je te conseille de répondre bien gentiment à mes questions..."gronda Victor.
Il relâcha un rien son emprise sur Sam, juste assez pour le laisser parler.
" Je... Ne me fais pas de mal, Victor, je suis désolé..." murmura-t-il d'une voix cassée.
"Ce n'est pas la bonne réponse..."
" Je t'ai... Je t'ai abandonné parce que ma seule... ma porte de sortie... Je ne voulais pas... Je ne voulais pas que ma mère sache que je t'avais trouvé... Et je suis... Je me suis servi de son Atout pour partir... Tu ne t'en souviens peut-être pas mais... Nous avions... Je m'étais fait voler mon paquet dans une auberge... Tu ne t'en souviens pas... Je... Ecoute, je ne voulais pas qu'elle sache... Alors j'ai pensé... que tu t'en tirerais tout seul... qu'il valait mieux..."
" Pourquoi?" s'exclama Victor.
" Parce que... parce que s'ils avaient su..."
" Quoi, s'ils avaient su? Qui?"
" Je voulais... Ma mère... Elle..."
Il s'interrompit et ses yeux se mouillèrent brusquement de larmes. Victor eut une moue de mépris.
" Tu ne m'auras pas comme ça, continue!"
Sam ferma les yeux.
" Tu es le fils du prince Brand... Ça n'évoque sans doute pas grand chose pour toi, mais pour eux... Tu ne peux pas imaginer ce que cela aurait voulu dire! Ce qu'ils auraient pu faire de toi à l'époque! Je savais! Je t'avais trouvé! Je voulais garder ça pour moi! " fit-il finalement.
Il eut un léger spasme du visage, puis un hoquet. Victor sentait son esprit se débattre, comme s'il se noyait, mais il n'avait aucune chance de se dégager. S'il le voulait, il pouvait lui réduire l'esprit en miettes en moins d'une seconde. S'il le voulait, il pouvait aussi lui voler tous les secrets les plus intimes de son âme. Et Sam le savait.
"Ne me tue pas, je t'en prie... Victor... Je ferai ce que tu veux..."

-Une dernière question, et tout sera terminé… Pourquoi ne voulais-tu pas qu’ils connaissent mon existence ? Qu’auraient-ils bien pu faire de moi ?
-Brand… Le prince Brand avait trahi la famille… Les autres auraient pu se servir de toi contre lui… Faire de toi une arme…
[color= #FFFF66]-Et qu’est-ce qu’est devenu Brand ?[/color]
-Il… Il est mort… Pendant la grande bataille entre Ambre et le Chaos…

Victor se redressa, sans pour autant rompre le contact. Il n’aurait su analyser ce que provoquaient en lui ces soudaines révélations. Ce qu’il ressentait pour l’instant, c’était surtout du dégoût. Du dégoût pour Sam, certes, mais aussi du dégoût pour lui-même, pour ce qu’il était en train de faire. Il observa le visage luisant de son cousin : il aurait pu le tuer, là, maintenant, sans aucune opposition, et ainsi assouvir sa vengeance. Mais de quelle sinistre manière… Dans la pénombre de sa geôle, il avait maintes fois imaginé ce moment : c’était toujours un combat où tous deux mesuraient leurs forces respectives, et où il finissait par triompher. A la loyale. Certainement pas de cette manière-là… Et puis, que pouvait-il savoir des réelles motivations de Sam lors de sa trahison ? La couardise devait y être pour quelue chose, mais pas seulement. Et puis… Et puis Victor se souvenait aussi des moments qu’ils avaient passés ensemble. De bons moments, parfois. Souvent même. Et maintenant, à l’heure d’exercer ses justes représailles, ils lui revenaient à l’esprit…

Il soupira. Non, il ne le tuerai pas. Sa vengeance était accomplie : Samuel avait déballé le morceau. S’il ne souffrirait pas dans sa chair, son amour propre, lui, était en loques. Alors à quoi bon aller plus loin ?
-Je vais te laisser partir, Sam. Nous sommes quittes, désormais.
Et, sans un mot d’explication, il se retira de l’esprit de son cousin, le laissant affalé contre son siège.

Ca, c'était problematique. Que les deux soient ennemis jurés pouvait etre à son avantage pour les couillonner. Mais si ils se séparaient, les caputurer tous les deux serait déja plus compliqué. Surtout que, quitte à devoir rester avec un, Angellus aurait préféré que ca soit la couille molle dans la voiture, moins dangereux que son cousin et son Garfield de companie.

D'ailleur, ce maudit tigre ne le quitait pas des yeux. Combattre les deux types était dans ses compétances. Faire du corps à corps face à Hobes en est une autre. Le site des Darwin Awards est remplie des imbéciles qui avaient essayé ce genre de choses. Par contre à son comportement particulier, Angellus comprit qu'il était domestiqué, et tres bien meme. Peut etre pouvait il retourner la situation à son avantage grace à cette information.

Alors que le second type se dirigeait contre lui, Angellus se releva d'un saut et lui placa un coup de poing bien placé au bas ventre. Sa cible se plia en deux sous l'impact rapide, et Angellus se tourna vers le tigre qui était déja à mi-chemin en l'air pour lui sauter dessus. Il se baissa tout en faisant un coup de pied retourné au sol, évitant ainsi le tigre qui passa au dessus de lui, et mettant son maitre au sol par la meme occasion. Il prit l'arme que l'homme avait sur lui et lui pointa au front.

" Bien, tu bouges, t'es mort. Ton chat bouge, t'es mort. Ton cousin bouge..., je vais etre sympas, c'est lui que je descend. Est-ce bien compris ?"

L'homme hocha la tete pour qui que c'était bon.

" Tigre ne bouge pas pour le moment. Sam ..."

Ils entendirent tous deux le moteur de la voiture démarer.

" SAM!!!

- Désolé cousin, je n'ai pas le choix. Sans rancune."

Et il appuya sur l'accélerateur. Ah non, ca n'allait pas se passer comme ca ! Il prit son otage, et le balanca sur le tigre pour les occuper quelques instants, et se mit à poursuivre la voiture en lui tirant dessus. Tous ses coups toucherent mais la voiture ne s'arraitait pas. Il visa un pneu et fit mouche. Le chaufeur perdit le controlle de son véhicule et se planta sur le rebors gauche de l'autoroute. Angellus se sentit fier de son coup.
Et puis Angellus se souvint qu'il avait d'autres problemes à cout terme. Il se retourna vers son ex otage qui se relevait tres irrité par la tournure qu'avait prit la situation. Il saignait du nez et devait avoir quelques contusions. Son tigre se placa a coté de lui et Angellus savait qu'il ne s'approcherait pas du type tant qu'il était la. Il visa le tigre et appuya sur la détente pour entendre un son effrayant: Le clic de la mort. L'arme n'avait plus de balles!

" Oh non."

( NRP:Boulette, je pensais que c'était comme ca qu'ils se barraient d'une ombre à l'autre)

Victor sourit : les choses semblaient ne pas aller trop mal, finalement, et on avait peut-être là une occasion de discuter. Il posa ostensiblement sa main droite sur la garde de sa rapière : le soldat d’élite était extrêmement doué au corps à corps, et il ne souhaitait pas se mesurer à lui. Puis, faisant un pas en avant sans le quitter des yeux, il esquissa une salut poli puis parla d’un ton courtois :

-Du calme, mon ami ! Il n’est nul besoin de violence entre gentlemen ! Sachez que ce qui nous a amené à nous confronter n’est que pure coïncidence : j’ai été entraîné dans cette affaire bien malgré moi et, selon toute vraisemblance, je me suis retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Il s’interrompit quelques secondes, observant les réactions de son adversaire. Il devait être direct, un long discours ne conviendrait absolument pas à la situation. Il entra donc dans le vif du sujet :

-Il m’aurait été facile de vous tuer lorsque nous nous sommes échappés, et plus facile encore de vous laisser sur place. Mais… Vous semblez posséder des capacités bien supérieures à celles des humains, et cela m’a profondément intrigué, je dois l’avouer. Alors, je serai fort honoré si vous vouliez bien m’en apprendre d’avantage à votre sujet… Cependant, si vous ne désirez pas me parler, ce que je peux fort bien comprendre vu les conditions quelque peu rocambolesques de notre rencontre, je n’insisterai pas et je partirai sans plus vous importuner.

Il se tut à nouveau, se demandant de quelle manière l’homme allait bien pouvoir accueillir ses étranges propos.

Angellus ne savait pas ce qui était le plus bizarre dans sa situation: le fait que quelqu'un l'ait enlevé par un type louche pour la simple raison qu'il l'intrigait, le fait que cet homme lui pose des question sur lui, ou le fait qu'Angellus semblait avoir autant envie de parler avec cet homme. La parite rationelle de son esprit lui disait que parler avec cet homme pouvait le comprometre, mais pourtant, instinctivement, il avait envie de lui parler.

" Ne me demandez pas pourquois, mais j'ai bien envie de répondre. Sachez simplement que je ne montrerait pas mon visage ou donnerais mon nom. Autant pour votre sécurité que pour la mienne. Dans ma profession, si on connait les noms, il y'a assez vite des morts ... des deux cotés."

Il laissa le temps à son interlocuteur de comprendre les implications de ce qu'il avait dit et continua:

" Comme vous l'avez constaté, je suis des forces spéciales. Les S.A.S., hommes de main des services secrets. Des qu'il veulent quelqu'un pour un assassinat, du sabotage, des interventions, ce genre de truc,c'est nous qui nous en chargeons.
Comme vous devez vous en douter, ils ne prennent pas n'importe qui dans cette force. J'avais quelques prédispositions. Le genre qui ont sans doute fait que vous m'avez remarqué. Plus fort, plus rapide, plus vicieux que la moyenne meme parmit les SAS. Et j'ai toujours été comme ca, faut dire, j'ai grandit à la dure. Les quartiers de Londres Est sont..."

Angellus s'arreta, une idée derriere la tete:

" Je veux bien continuer mais j'aimerai que vous me parliez de vous meme. Je ne sais pas si c'est le costume, le gros chat domestiqué ou le fait que vous ayez réussis à m'avoir, mais je suis currieux sur vous. Vous ne parressez pas comme un type normal non plus."

Soit, il n’y avait aucun risque à se dévoiler un petit peu, surtout si cela confirmait l’homme dans son actuelle disposition à parler…

-Et bien, il semblerait effectivement que nous ayons quelques points communs. Comme vous, j’ai… certaines aptitudes un peu spéciales. Je m’en suis rendu compte très jeune : je me distinguais des autres par ma force, mon habileté, ma vivacité d’esprit… Alors qu’ils ânonnaient encore péniblement l’alphabet, je hantais déjà les bibliothèques. D’autres que moi le remarquèrent et je fus bientôt promis à une belle carrière, bien loin de ce que j’aurais pu rêver ! Mais ce n’était rien encore… Un jour, j’ai rencontré quelqu’un d’étrange qui me révéla ma vraie nature, et ce n’est qu’à partir de cet instant que j’ai vraiment commencé à prendre conscience des possibilités qui s’offraient à moi.

Il en avait assez dit sur lui, maintenant ; restait à vérifier si ce qu’il soupçonnait sur le soldat était fondé ou pur effet de son imagination.

-C’est grâce à ces possibilités que j’ai pu, comme vous vous en êtes sans doute rendu compte, apparaître dans un lieu sans issues. Grâce à elles également que je suis parvenu à vous faire tomber dans l’inconscience. Ce faisant, j’ai senti en vous un pouvoir qui n’était pas sans ressembler au mien… Vous comprendrez alors ma curiosité à votre égard.