[RP ONE SHOT]Les aventuriers du chocolat perdu

[Taliesin]

Les deux aventuriers se tenaient debout devant les ruines croulantes, à peine visibles au milieu de leur luxuriant écrin de verdure. Tout juste voyait-on encore quelques pans de murs dressés et, tout au fond de ce qui devait être jadis une cour pavée, une ouverture béante donnant sur d’insondables ténèbres.

-C’est là ! dit le plus grand des deux compagnons, un homme de très forte stature, en tournant et retournant entre ses mains un morceau de parchemin.

Du moins Adalberon Mangeclous l'espérait-il. Et même s'il s'était trompé, il ne l'avouerait pas : un vrai archéologue ne faisait jamais erreur. Et puis, ils avaient bien trouvé des ruines, non ?

Mon vieux maître serait fier de moi, s'il me voyait ! songea-t-il, un grand sourire éclairant son visage couturé de cicatrices.

[Garfield]

Aramo sautillait en essayant de voir ce qu'il y avait sur le parchemin. La gnomitude n'était pas forcément une condition enviable... Heureusement qu'il avait son familier, Patatart, le dragon fée. Ce dernier chipa le parchemin et le tendit à son maitre.

Le gnome marmonna quelque chose à propos de la bave de dragonnet tout en déroulant le parchemin. Au fur et à mesure de sa lecture, ses yeux s'agrandirent...

Par ma fois, ce crétin avait embarqué un carte, soit, mais la carte de Zakahara ne leur serait pas très utile ici.

Rhaaaa! Tu m'as fait parcourir des lieues et des lieues a dos de génisse en suivant une mauvaise carte, idiot d'humain!

Sur ce, Aramo Goinffremort, gnome magicien/boulanger, lança un caillou qui alla rebondir sur le crane de son compagnon.

Bon, maintenant qu'on a trouvé un passage, autant y entrer...

[Taliesin]

Adalberon rougit légèrement d'avoir ainsi été démasqué. Il réfléchit à toute allure pour ne pas perdre la face ; le caillou, rebondissant sur son crâne, remit en marche les rouages de son cerveau malmené. Jadis, au cours de sa précédente carrière – celle de barbare – les coups lui embrumaient l’esprit. Aujourd’hui qu’il avait changé de métier, ils l’aidaient paradoxalement à penser.

Soudain, l'illumination se fit, et l'homme déclara d'un ton de reproche :

-Tu n’y connais rien ! C’était une ruse : j’ai pris cette carte pour tromper nos ennemis ! Si quelqu’un nous avait capturé et pris ce plan, il ne lui aurait été d’aucune utilité !

Adalberon leva la main et mit un doigt sur sa tempe.

-Il est là, le vrai plan. Et la preuve, on est bien arrivé ! Cesse donc de me mésestimer.

Sur ce, tout fier de son explication, l’archéologue traversa l’ancienne cour et s’approcha de l’ouverture.

[Garfield]

Par Baervan, qui lui avait donc collé un ecervelé pareil dans les pattes, ou plutot, qui l'avait donc collé dans les pattes d'un écervelé pareil? Et en plus il comptait rentrer dans... cette chose béante?

Aramo couru après Adalberon:

Attends, tu ne vas quand même pas rentrer la...

Puis il se prit les pieds sur un caillou, glissa sur la distance qui le séparait de l'ouverture béante, et commença une chute ponctuée de 1,2,3,4.... 17 marches.
Il se leva, mais n'y vit pas grand chose: c'était noir, et en plus il faisait froid. Mais, Aramo sentait quelque chose sur lui... quelque chose de visqueux, de gluant. C'est alors qu'il réalisa que le pot de miel qu'il transportait dans sa besace s'était brisé pendant la chute.

[Taliesin]

-Hey, le gnome, ça va ? lanca Adalberon.

Penché dans l’embrasure de ce qui avait été jadis une porte, il brandissait une torche qui illuminait vaguement l’intérieur des lieux. Un raide escalier… des parois de pierres suintantes d’humidité… Des branches et des feuilles, sans doute apportées par le vent, jonchant le sol… Et au milieu, se remettant tant bien que mal debout, Aramo.

Rassuré sur son état de santé – s’il bougeait encore, c’est qu’il n’était pas mort – l’archéologue entama précautionneusement la descente des marches glissantes. Parvenu en bas, il baissa sa torche et dévisagea le gnome.

-Sois pas si impatient, mon gars ! Il faut être prudent en ces antiques lieux ! Qui sait ce qui nous y attend ?

Remarquant le liquide visqueux sortant du sac de son compagnon, il se pencha davantage, renifla, puis y trempa le doigt et le porta à ses lèvres.

-Du miel ! Sacripan, tu m’avais dit ne pas avoir emporté de provision ! Et j’ai mangé mes petits pains au lait sans garniture, ce matin !

Il lança un regard furibond à Aramo, puis reporta son attention sur la salle dans laquelle ils se trouvaient. Un grand couloir s’ouvrait face à l’escalier. C’était la seule issue, en dehors de celle qu’ils avaient empruntée.

[Garfield]

Patatart les avait maintenant rejoint. Visiblement, ils étaient dans un couloir.

Tu crois qu'un boulanger se ballade sans miel? Et cesse de me regarder en bavant veux tu!

Le gnome continua de grommeler en défroissant sa tunique. Bon, il fallait traverser ce couloir, mais comment être sûr qu'il n'y avait pas de piège... en faisait passer le barbare devant bien sur.

Snif, snif, j'ai comme l'impression de sentir une odeur de vin denant du fond du couloir, comme c'est étrange.

Puis Aramo prit une fausse posture méditative en attendant la réaction du barbare...

[Taliesin]

Les narines d’Adalberon frémirent. Il ne sentit rien de particulier – en dehors des végétaux en décomposition et de l’humidité – mais fit confiance à l’odorat du gnome et s’avança, la torche levée bien haut.

Il suivit le couloir pendant près d’une minute, scrutant les dalles poussièreuses et les murs inégaux, faisant attention à repérer le moindre traquenard, comme lui avait appris (ou essayé d’apprendre) son vieux maître.

Soudain, il parvint dans une nouvelle salle, dont le centre était occupé par un large escalier qui remontait à l’étage. Et au sommet des marches, un énorme rocher vaguement sphérique.

Au moment ou l'archéologue l’aperçut, il mit le pied sur une dalle qui s’enfonça légèrement. Il y eut un cliquetis, un grondement, et soudain le rocher s’ébranla. Il dévala l’escalier en rebondissant (étrange, vu sa lourdeur supposée) et fonça à toute allure sur le malheureux Adalberon qui eut tout juste le temps de se jeter de côté.

-Attention ! cria-t-il pour prévenir Aramo, lorsqu’il se fut un peu remis de sa surprise.

[Garfield]

En voyant le rocher, une multitude de choses passèrent par la tête d'Aramo:

1)Arg
2)Maman
3)Baervan, sauvez moi
4)Patatart!

Le dragon avait le pouvoir de se téléporter, peut être qu'en se concentrant, il pourrait téléporter le gnome? Aramo s'accrocha a sa bestiole, et... disparu, pour réapparaitre un peu plus loin sur la course du rocher.

Encore Patatart!!!

Pouff!! Cette fois c'était bon, ils étaient téléporter hors de danger. Aramo jeta un regard qu'il voulu mauvais au barbare, puis, tendant la main vers sa ceinture, en sortit son arme favorite, un rouleau a pâtisserie, avec lequel il frappa le genoux de l'archéologue en poussant un cri de guerre suraigu.

Kiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Il était à présent plus détendu.

[Taliesin]

Le grand archéologue poussa un grognement étouffé et se mit à sautiller sur sa jambe valide, tandis qu’il s’étreignait son genou meurtri.

Sa petite danse le mena un peu partout dans la salle ; toujours bondissant, il déclancha plusieurs pièges, que ni lui – obnubilé par la douleur – ni le gnome – obnubilé par la colère – ne remarquèrent. Par chance, les fléchettes empoisonnées passèrent en sifflant sans les toucher.

Soudain, le regard d’Adalberon se fixa sur un point au sommet de l’escalier. Vaguement éclairée par un peu de lumière filtrant d’il ne savait où, il y avait une table. Et sur la table, reflétant la pâle lumière.

-Youpiiiiiiii !

Oubliant son genoux, Adalberon gravit quatre à quatre l’escalier et s’empara de l’objet merveilleux.

-Tu avais raison, le gnome !

Et, dans un grand éclat de rire, il déboucha la bouteille, renversant la tête en arrière, et se mit en devoir de la vider.

[Garfield]

Resumons calmement la situation... J'ai parcouru des lieue et des lieues a dos de génisse, avec un barbare décérébré, et j'ai failli mourrir écrasé par un rocher pour découvrir... une ancienne cave à vin?

Aramo fulminait, et c'était mauvais signe... car Aramo était boulimique, et en cet instant précis, la manière la plus mature qu'il trouva de gérer la crise était encore de se goinffrer de sablés aux amandes. Heureusement qu'ils étaient dans une boite en métal, sinon sa chute les aurait sans doute abimé.

Une fois Adalberon bien saoulé et le gnome gavé de sablés jusqu'aux limites de l'étouffement, la tension s'apaisa:

-Heu... on fait quoi maintenant?

[Taliesin]

Le regard pétaillant, un sourire béat aux lèvres, Adalberon mit quelques secondes à comprendre la question, et quelques-unes encore à y répondre.

-Ben… On pourrait p’t’être aller voir, là ?

Il désigna une porte, à quelques pas derrière la table. Autrefois solide, elle avait subi les affronts du temps. Pas autant, toutefois, que l’affiche qui avait été clouée dessus. Les lettres qui la couvraient avaient presque toutes été effacées. Seules quelques-unes, parmi les plus grosses, étaient encore visibles

CU SI N
ENT EE ESERVE AU PE SO NEL

-C’est du Williwonkaien ! déclara l’archéologue, radieu. Ça veut dire : attention, danger.

Après ça, s'il me prend pas au sérieux... songea Adalberon, confiant dans le fait que l'autre, tout comme lui, serait incapable de déchiffrer ces mystérieux Hiéroglyphes.

[Garfield]

Aramo donna un tape amicale sur la cuisse du barbare, lui faisant signe de se baisser. L'archéologue s'éxécuta, et un fois sa tête à la hauteur de celle du gnome, il reçut une bonne claque derrière les ouies!

Si tu ne sais même pas lire le commun! Ce sont des cuisines, bougre d'andouille!!!!!!!
Bon, allons-y, on y trouvera peut être de la nourriture, dit Aramo an poussant la porte, un filet de salive aux lèvres.

[Taliesin]

-C’est peut-être du commun, mais c’est AUSSI du Willywonkien ! Je le sais ! Mon maître m’avait montré un livre, avec des images, où on en parlait !

Ce qui était parfaitement vrai : il aurait été incapable d'inventer un nom aussi étrange. Cependant, il ne se souvenait ni de de ce que représentaient les images, ni de ce que lui avait raconté son maître à leur sujet.

Toujours ronchonnant, le barbare s’engagea à la suite du gnome dans la vaste salle au plafond bas qui se trouvait derrière la porte. De longues tables chargées d’ustensiles poussiéreux en occupaient la majeure partie. Quand aux murs, ils étaient recouverts d’étagères surchargées et de placards aux portes soigneusement closes.

-Ah ! Tu vois que c’est dangereux ! s’exclama l’archéologue en extirpant du fatras un couteau dont la large lame ne possédait qu’un seul tranchant. Si on avait pas fait attention, on aurait pu se couper ! Alors, c’est qui qui avait raison ?

[Garfield]

-Oui, d'accord Elminster, tu avais raison!

Aramo aurait aimé ouvrir les placards, mais il était trop petit pour ce faire. Il se contenta donc de regarder les ustensiles qui gisaient sur les tables.

C'est alors qu'il la vit!!

-Je... je... je croyais qu'elle n'existait que dans les légendes!!

Il brandit l'objet à bout de bras:

-La louche +4 de Garibald Ventrapatt! La légende raconte que Garibald avait forgé cette louche quand il servait le roi Barbulon Grassepense lui même! La louche aurait été volontairement perdue par une soubrette qui s'en serait alors servi pour assomer Garmina Piedplat, la femme du demi frère du cousin par alliance de Barbulon. Le blame retomba sur Garibald bien sur. Il fut emprisonné et sa louche vendue aux enchères, achetée par une cuisinère elfe qui l'emmena alors jusqu'a Evereska ou elle servit à préparer les soupes les plus raffinées. Mais la cuisinière dut emmener la louche avec elle lorsqu'elle partit soutenir une campagne de guerre des elfes, et de là, on perdit sa trace.
Et nous l'avons trouvée!!!

[Taliesin]

-Tu disais ?

Le barbare reposa la casserole dont il avait lustré le fond avec sa manche avant de s’y regarder pendant deux bonnes minutes, s’amusant à faire des grimaces à son reflet.

-Oh ! J’ai compris !

Il bondit en avant, arracha la louche des mains tremblantes d’excitation du gnome, et s’éloigna à grand pas. Lorsqu’il jugea la distance suffisante, il tordit l’ustensile de cuisine dans ses mains. Le brisant sans peine, il jeta les morceaux sur le sol et les piétina patiemment.

-Voilà ! Tu ne craindra plus rien de cet objet ! c’est vrai qu’il était presque coupant !

[Garfield]

Aramo regardait le spectacle avec les larmes aux yeux. Ensuite, tout se passa tellement vite:

1)Il se rappella qu'il était magicien
2)Il brula les fesses du barbare avec un projectile magique
3)Il se mit a pleurer
4)Il se jetta sur sa réserve de nougats

Une fois la colère passé, tandis que le barbare sautillait encore en se massant le postérieur, il se releva, se moucha dans sa manche et posa à nouveau la question fatidique:

Et maintenant, où? mais le coeur n'y était plus... Il regardait las débris du précieux artefact qui gisait au sol. Il avait une furieuse envie de beignets frits...

[Taliesin]

Le barbare observait le gnome avec des yeux où se mêlaient tristesse et incompréhension. Il venait de sauver la vie à son compagnon, et voilà que celui-ci pleurait, mangeait et l’attaquait en même temps. Quelque chose ne tournait pas rond chez ce petit personnage.

-Je sais pas, dit-il d’un ton boudeur

Il ouvrit un placard, saisit un boîte à l'intérieur et s’installa à une table. Il mangea lentement le contenu de la boîte, sans même se rendre compte qu’elle contenait des beignets frits. Quans il les eut terminés jusqu’au dernier, il se releva.

-Hum, on pourrait aller par là.

Il désigna une porte étrange, barrée de fer, et marquée d’une étrange inscrption.

SO TIE

[Garfield]

Il venait de se gaver de beignets frits!!!!!! Une chose était sûre: une fois sortis de là, Aramo remonterait sur sa mule, et s'éloignerait de ce sombre crétin, et probablement de tout forme d'aventure d'ailleurs...

Au moins avait il réussi a lire le panneau de sortie... ou étais-ce la chance.

Ben qu'attends tu, ouvres cette porte, ce n'est pas moi qui vais le faire!

[Taliesin]

-Tu es vraiment méchant avec moi, maugréa l’autre en se dirigeant vers la porte .

Il tourna la poignée, poussa le battant et la pièce s’emplit immédiatement d’une lumière éblouissante. Celle du soleil qui brillait allègrement dans une verdoyante clairière.

Adalberon s’avança aussitôt à l’extérieur. Quand son camarade Gnome l’eut rejoint, il se courba pour positionner son visage face au sien.

-Bon, ça fait 4500 pièces d’or.

[Garfield]

Aramo manqua de s'étouffer. Là ça en devenait trop... Patatart mordi les fesses qu barbare pendant que qu'Aramo lui assenait un coup sur le deuxième genoux:

KIIIIIIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA.

Laissant le barbare sautiller à nouveau, Aramo sorti d'un pas furibond. Il aurait presque été content de retrouver l'air pur si celui ci ne lui avait pas amenée en cadeau bonus une fiante de merle dans sa barbe...

[Taliesin]

Cette fois-ci, Adalberon interrompit rapidement sa danse folklorique. Fulminant, il rattrapa le gnome en quelques pas boîtillants, l’attrapa par le dos de sa veste de cuir et l’accrocha sur la branche d’un malheureux chêne qui poussait à côté et qui n’avait rien demandé à personne.

-4500. Pas une pièce de moins. Et tu devrais être content, je t’ai accordé le tarif junior, rapport à ta taille. Je t'ai fait explorer un coin inconnu, c'est ce que tu voulais, non ? Alors tu payes. J'attends.

[Garfield]

-Lachez moi!!! Sale brute! Je vous ai jamais rien demandé! C'est vous qui m'avez embauché comme boulanger, c'est donc vous qui me devez de l'argent! Je vous ai préparé des pains au lait rappellez vous!!

Cet enfer ne finirai donc jamais pour Aramo?

[Taliesin]

Adalberon s’immobilisa, se gratta le menton, puis hocha la tête.

-Ah oui, c’est vrai. Pardon, j’avais oublié.

Il farfouilla dans une de ses poches et en tira plusieurs objets rectangulaires, peu épais, et emballés dans un papier brillant qui reflétait les rayons du soleil couchant.

-J’ai plus un rond. Mais je te donne ça. Je les ai trouvés dans un placard, à côté du carton renfermant les trucs que j'ai mangé, après que je t'ai sauvé de l'attaque de la louche. Peut-être que ça te plaira !

Il mit les objets dans la main du gnome et s’en fut, sans se rendre compte, visiblement, que l’autre était toujours accroché à son arbre.

[Garfield]

Aramo pesta, mais au moins, il était débarassé du crétin. Restait à descendre de sa branche.

Patataaaaart!!

Grace à l'aide du dragon fée, le gnome atteint le sol sain et sauf, observant les petites choses que lui avait laissé le barbare. Il en ouvrit une, ça avait l'air comestible, et c'était même bon! Il devait retourner dans son laboratoire/boulangerie pour en trouver les composants.
Il retrouva donc sa genisse, et parti au triple galop dans le soleil couchant, loin du sombre crétin qui lui servit de guide.

[Taliesin]

Adalberon venait de mettre la main sur sa propre monture – celle-ci s’était éloignée dans le sous-bois pour manger les feuilles tendres des arbustes – lorsqu’une pensée frappa son cerveau et le fit fonctionner avec une rapidité inhabituelle qui fit chanceler son propriétaire.

-Hey, Aramo !

Mais le cri du barbare resta sans réponse : le gnome avait déjà disparu. Adalberon poussa un profond soupir et haussa les épaules. Tant pis. Certes, il avait oublié d’indiquer le chemin du retour au boulanger, mais il n’en était pas mécontent, dans le fond : celui-ci n’avait pas été trrès gentil avec lui, au cours de leur aventure.

Le barbare monta donc sur sa vieille jument déguingandée et partit en direction de l’ouest. Il serait chez lui dans moins d’une heure : le matin, pour donner l’impression au gnome qu’il savait où il allait, il avait tourné en rond au milieu des bois, espérant finir par tomber sur un vieux tas de pierres croulantes, ce qui n’était arrivé qu’après une longue errance. Mais maintenant, il n’y aurait plus de détours. Bientôt, il pourrait dire bonjours aux bouteilles peuplant sa cave.

Réjoui par cette perspective, Adalberon se mit à chanter, et s’éloigna au pas tranquille de sa monture, tandis que son ombre s’allongeait de plus en plus derrière lui.

I’m a poor, lonesome archaeologist ...