La Couronne de Cuivre

[Quête : l’invasion des ombres]

(En provenance du Palais présidentiel)

Toujours dissiumlé sous son porche à l'entrée de la place, le Maudit eut très rapidement la confirmation que le prêtre n'était pas du côté des insurgés. Si cela avait été le cas, il n'aurait sans doute pas vomi à la vue du carnage. N'aurait pas été repoussé de la sorte. Et se serait encore mois fait poursuivre après avoir été reconnu. Evidemment. Ils étaient tout de même malins, ces prêtres. Se jeter comme ça dans la gueule du loup, sans même prendre la précaution de vérifier comme lui l'avait fait, que le secteur était sécurisé... Bon, trève de bavardages. Il ne pouvait pas intervenir pour sauver les dirigeants déjà pris. Mais ceux qui couraient encore, il pouvait tenter. D'ailleurs, il n'avait aucune envie de vendre ses services à des égorgeurs de ministres sans défenses. Autant que des gens un peu plus civilisés en profitent.

"Ah, non, hein! Tu ne vas pas risquer ma peau pour cet lavette ahurie?" Grogna Saedan dans son esprit alors qu'il prenait la décision d'agir. Ignorant la réplique de son hôte, Mekren quitta son porche. Il était tout près de la sortie de la place vers laquelle le prêtre se dirigeait. Longeant toujours le bâtiment, et espérant que les gardes étaient trop concentrés sur le fugitif pour comprendre à temps ce qu'il faisait, il se pressa pour arriver à l'entrée de la rue avant le prêtre. Un coup d'oeil lui apprit qu'une ruelle partait de l'artère principale à quelques pas de là. Filant à toute vitesse, il se placa à l'embranchement et attendit -quelques secondes à peine- que le prêtre fut à sa hauteur, devançant encore ses poursuivants de quelques mètres. Il jeta sa main sur le col du fuyard et le tira brutalement en arrière, sortant sa dague de sous sa tunique. Dans le même mouvement, il passa le fer sur la gorge du prêtre et continua de le tirer en arrière, en direction de la ruelle. Il souffla précipitamment au prêtre, alors qu'il passait derrière l'angle du mur:

"Actuellement, je vous égorge. Beuglez."

Puis, sans attendre la réponse ni la réaction des poursuivants -s'ils avaient la mauvaise idée de presser encore le pas, ils n'auraient pas l'avantage qu'il espérait gagner-, il lâcha le cou du prêtre et tenta de forcer la première porte venue à l'aide de sa dague, s'aidant au passage du pied pour faire pression dur la porte, au cas ou un verrou soit tiré.

"Ah, si vous avez un sort adapté à l'ouverture des portes, surtout n'hésitez pas à m'aider, si vous tenez à votre peau..."

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Agrippa hurla à pleins poumons, non pour satisfaire à la demande pour le moins surprenante de son pseudo-agresseur, mais bien sous l'effet de la peur lorsqu'il sentit la pression de l'acier sur son cou.

Qu'est-ce... que faites-vous? balbutia le diplomate sous le choc, lorsque l'homme le lâcha pour tenter de forcer la porte devant laquelle ils s'étaient arrêtés. Soudain, la raison reprit le dessus sur la frayeur, et il comprit que l'homme était son allié, et que l'ouverture de la porte était probablement ce qui le séparait d'une mort violente et sauvage.

Il nous faut du temps... dit-il à mi-voix, et commença à incanter.

Agrippa => Convocation de Monstres II (Loup Fiélon)

Le loup invoqué apparut à l'instant où les poursuivants les rejoignirent, et se jeta à la gorge du plus proche de ceux-ci. Sans se préoccuper du combat, le clerc enchaina sur un second sort.

Agrippa => façonnage de la pierre ==> chambranle de la porte

La pierre sur laquelle était fixée la serrure ayant été déformée par le sort, la porte n'offrit plus qu'une résistance symbolique à son allié.
Plus pratique qu'un sort d'ouverture des portes... siffla-t-il en s'engouffrant dans le bâtiment.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Pour Iluvatar, s'en fut trop, Agrippa était désormais pris de peur et fuyait à travers une grande rue. La paladin se dépécha et se mit à courir dans une rue parallèle pour suivre le clerc. Soudain un homme sortit des ombres et retint Agrippa en lui placant une lame sous le cou.

Puis ils allèrent un peu plus loin et sans comprendre pourquoi, Iluvatar vit Agrippa collaborer avec le nouveau venu qui était de loin, une personne peu convenable. Ni une ni deux, Iluvatar rejoint la rue ou son ami avait disparu apparemment en psalmodiant quelques mots et en s'engouffrant dans le bâtiment avec l'étrange personne. Il entendit des cris derrière lui, certainement les "nouvelles autorités" de la cité.

Le paladin entra fou de rage dans le bâtiment et observa attentivement l'homme puis Agrippa.

Qui êtes vous pour menacer un clerc? dit-il à celui qu'il prenait pour un malandrin. Si vous laissez partir Agrippa, je ne vous ferai aucun mal, mais évitez encore une fois de lui mettre le couteau sous la gorge, sinon c'est la votre que je vais trancher.

Iluvatar sortit son épée à deux mains entendant les bruits des hommes se rapprochant encore dans la rue.

[Quête : l’invasion des ombres]

Les deux insurgés avaient été totalement pris au dépourvu par l’assaut soudain du loup invoqué par Agrippa : eux qui poursuivaient un clerc apparemment inoffensif ne s’attendaient certainement pas à devoir affronter une telle créature. C’est pourquoi l’un des hommes d’effondra immédiatement dans un affreux gargouillis, la gorge déchirée. Son compagnon, tenant son épée devant lui pour maintenir la bête à distance, réclamait de l’aide à corps et à cris.

Son appel fut entendu. La fuite éperdue d’Agrippa n’était pas passée inaperçue et une douzaine d’hommes avaient attendu, un sourire aux lèvres, que leurs comparses le ramènent pour lui faire subir un juste châtiment. Mais ni le clerc ni ses poursuivants ne revinrent et, lorsqu’ils entendirent les cris, les insurgés tirèrent leurs armes et se précipitèrent vers la ruelle. Il ne faudrait guère de temps avant qu’ils ne l’atteignent.

(edit: ah bah Taliesin m'a grillé mais j'ai même pas besoin de changer mon post, ça tombe bien :notme2: )

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Mekren jeta un oeil en arrière lorsque le prêtre, reprenant ses esprits, se mit à incanter. Il s'arrêta un instant de travailler la porte lorsqu'il vit le loup qu'il avait invoqué.

"Non, mais un loup, ça n'ouvre pas les por..."

Il n'acheva pas sa phrase, lorsqu'il vit les soldats du nouveau pouvoir passer le coin de la rue, et le loup leur sauter dessus. Se retournant vers la porte, il vit que l'homme en robe blanche, lançait un second sort. Suite à quoi, un simple coup de botte suffit à pousser le battant. Sans perdre un instant, il s'engouffra à l'intérieur, sans chercher à voir s'il y avait des habitants présents. Il voulut se retourner pour fermer la porte, mais une grande silhouette en armure se glissa après eux. Mekren se prépara à frapper à l'aveugle, avec toute sa vitesse de réaction, ayant déjà dégainé son épée courte de la main gauche dans le mouvement de retournement, mais il retint son geste lorsque l'allure du visiteur et son phrasé lui assurèrent qu'il ne s'agissait aucunement d'un insurgé.

Au lieu de frapper, il se plaqua contre le mur, du côté opposé aux gonds de la porte. Puis, d'un ton passablement excédé, coupa le paladin alors qu'il parlait.

"Qui je suis? Je suis celui qui lui a éclarci les idées et qui lui a donné suffisamment de temps pour gagner un avantage stratégique: celui d'une porte que les autres ne pourront pas passer à deux de front! Voilà qui je suis. Maintenant, veuillez défendre cette foutue porte avec moi, parce qu'il n'est plus question de fuir par les toits avec un type bardé de ferraille!"

Puis, il se désintéressa du bonhomme et se prépara à reçevoir le premier soldat qui aurait la bonne idée de passer la défense qu'offrait le loup du clerc.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Iluvatar comprit aussitôt pourquoi Agrippa s'était allié avec ce personnage, ce n'était certainement pas un ennemi. Iluvatar se plaqua immédiatement contre le mur. Le paladin reprit son souffle un instant, puis regarda par une fenêtre, les autres hommes arrivant à son secours n'étaient plus très loin.

Quelle stupidité, Iluvatar venait de faire perdre un temps précieux à cet homme qui semblait bien déterminer à sauver Agrippa. Le paladin aurait voulu en savoir plus sur lui, son nom, ses activités... Mais le temps n'était pas aux bavardages.

Le loup n'allait pas tenir face à ce groupe d'insurgés, il serait vite débordé et c'est là que les compagnons devraient entrer en action.

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Iluvatar! Tiens l'entrée! hurla le prêtre au paladin, alors que la silhouette d'un premier assaillant se dessinait dans l'encadrement de la porte.
Et vous, qui que vous soyez, allez voir si ce bâtiment a une issue, nous allons essayer de les retenir! lança-t-il à son sauveur providentiel.

La lourde carcasse cuirassée de métal du serviteur de Lathandre s'était jetée en avant, heurtant dans un bruit terrible le soldat.
Agrippa profita de la poignée de secondes que la charge du paladin leur offrait pour commencer ses incantations de combat.
Agrippa => Protection contre le Mal ==> Iluvatar

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Iluvatar en se jetant sur le premier homme poussa un rugissement à glacer le sang. D'un coup, après avoir heurter de plein fouet l'ennemi, son épée fendit l'air et trancha net la jugulaire de l'homme. Ce dernier s'effondra, son sang se répendant immédiatement sur les pavés.

Le groupe d'insurgés qui au départ étaient sûrs de ne trouver aucune résistance reconsidérèrent leur avis et s'approchèrenet prudemment alors qu'une silhouette venait d'hoter la vie en quelques secondes d'un de leur compagnon qui gisait au sol.

L'un des hommes du groupe des insurgés, certainement le meneur, s'écria : Rendez vous maintenant, vous ne pourrez pas nous résister bien longtemps. Sortez et aucun mal ne vous sera fait, vous avez ma parole, dit il en souriant à ses hommes.

Iluvatar de son côté, prit une vieille dague qu'il avait gardé avec lui trop longtemps, il s'avança dans le cadre de la porte et d'un coup rapide, il l'envoya en direction du leader. Ce dernier se baissa voyant le projectile fusant vers lui et un de ses hommes prit la lame dans l'épaule. Puis Iluvatar rentra à nouveau sans mot et observa Agrippa d'un air confiant, puis il reprit son épée en main, se colla au mur et attendit.

Je tiens à préciser qu'Iluvatar ne possédait qu'une dague, assez vieille d'ailleurs, et qui n'a certainement pas mis l'ennemi touché hors état de combat, il sera un peu handicapé c'est tout. Désormais, Iluvatar n'a plus que son épée...

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Mekren voulut protester lorsque le prêtre lui dona l'ordre d'aller voir si une autre sortie existait, mais c'était de toutes façons la meilleure chose à faire dans la situation actuelle, et il se retint de protester. Il fila rapidement, passa la porte de la salle commune ou il se trouvait, manqua de renverser une servante qui venait voir ce qui était la cause de ce rafut, lâcha un "rdon, zolé" et continua à travers une cuisine. Avisant une porte au fond de la salle, il se précipita vers elle alors que la servante se mettait à hurler. L'ouvrant, il déboucha dans un couloir qui semblait désservir les communs. Toujours en courant, il le remonta, puis découvrit une nouvelle porte, avec des carreaux de verre laissant passer de la lumière. Il l'ouvrit à la volée, débarquant dans une petite courette.

Etudiant rapidement les lieux, il avisa le mur qui séparait la courette de celle de la maison voisine. Il était relativement bas, et pouvait être passé sans trop d'ennuis, du moins pour lui. Mais pour le... Pour le monsieur en armure répondant au doux nom d'Iluvatar à en croire le prêtre, cela risquait d'être un peu compliqué. Et il n'avait aucune envie de faire la courte échelle à un type en armure s'il pouvait l'éviter. Il vit quelques tonneaux sous une soupente, et cela le rassura un peu. Au moins, ils pourraient tenter de faire un escalier primitif si besoin était. Continuant son tour du propriétaire, il vit une nouvelle petite porte dans le mur qui séparait la courette de... la place du palais présidentiel.

Il reprit le même chemin en sens inverse, renversant au passage une nouvelle fois la servante qui, armée d'une poelle à frire, s'était semblait-il décidée à l'estourbir. Après un second "rdon", il rejoignit la salle principale, pour voir Iluvatar se coller au mur et un cadavre pisser le sang au sol. Bon, au moins ce lascar était plutôt efficace. Tant qu'à devoir cotoyer des types pétris de morale ennuyeuse, autant qu'ils soient capables de se battre.

"On a une sortie qui donne sur la place. Avec un peu de chance on peut sortir et compter sur l'effet de surprise pour leur filer entre les doigts. Sinon, faudra jouer les acrobates et faire du saute-murs pour nous éloigner du danger!"

Pendant qu'il parlait, il était venu se placer de l'autre côté de la porte. Venant d'en face, il avait pu voir l'homme qui s'approchait, épée au poing, pour tenter de venir ferrailler. C'était un escrimeur léger, qui comptait apparemment sur le fait que son adversaire était alourdi par son armure pour lui faire sa fête. Dommage pour lui, il aurait dû savoir qu'ils étaient trois.
Au moment ou sa lame passait l'encadrement de la porte, l'épée longue du Maudit, maniée de la main gauche, vint repousser le fer adverse avec toute la force qu'il possédait. Dans le même mouvement, la main droite, armée de la dague, frappa par en bas, alors que l'épée de son adversaire était coincée par le premier coup. Passant sous les deux fers engagés, la petite lame taillada au jugé l'abdomen de l'insurgé, qui ne s'était pas attendu à une attaque aussi rapide. Le Maudit ne chercha pas à savoir dans quel état était sa victime. Blessé seulement, il n'en mourrait probablement pas, mais cela pourrait le mettre hors combat. Achevant son mouvement pivotant, Il colla une botte au niveau de la blessure de son ennemi après avoir écarté l'arme, désormais mal tenue, et poussa de toutes ses forces. Le type fut repoussé et tomba sur un de ses camarades en hurlant de douleur. Le Maudit plongea de nouveau derrière le mur. L'attaque qu'il avait porté ne lui avait pas pris plus de deux secondes.

Il se retourna vers le prêtre, laissant Iluvatar anticiper la prochaine tentative des soldats:

"C'est vous qui voyez. Mais il faut qu'on bouge, d'une manière ou d'une autre. On ne peut pas les surprendre indéfiniment si on reste là, ce seront eux qui pourront bientôt imposer leur stratégie..."

[Quête : L'Invasion des Ombres]

Mekren t'as oublié l'entête de la quête

Iluvatar acquiesca aux paroles de Mekren et rapidement il chercha une solution pour occuper un bon moment les hommes. Il fallait faire vite. En regardant autour de lui, Iluvatar vit quelques tonneaux entassés les uns sur les autres retenus par des cordelettes. Il remarqua aussi une table et des chaises collés au mur.

Rapidement, il s'élança vers les tonneaux, chaque seconde comptait. Il coupa la cordelette qui les retenait, et aussitôt ils roulèrent dans un grand fracas. Iluvatar en poussa un puis deux puis trois, tous vers l'ouverture sur la rue avec une force assez imposante. Les trois tonneaux se cognèrent sur les bords de l'ouverture et formèrent une petite barrière.

Puis sans perdre de temps, Iluvatar poussa la table qu'il mit sur le flanc grâce à l'aide de l'étrange homme. Ils la collèrent aux tonneaux, et enfin Iluvatar prit les chaises en faisant signe au deux autres de commencer à partir. Il entassa les chaises rapidement et sans trop d'ordre puis il suivit ses compagnons.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Agrippa avait emboité le pas au troisième larron qui ouvrait le chemin à travers les pièces de la maison. Slalomant dans la cuisine, son guide distança rapidement le clerc, d'autant que celui-ci reçut en pleine tempe un solide coup de poêle à frire maniée par une servante en furie.

Mais celle-ci se mit à hurler et perdit tout caractère menaçant pour Agrippa lorsque la voiture-balai, sous la forme d'un paladin à l'armure couverte de sang, fit son apparition. Aidé par Iluvatar, Agrippa reprit finalement sa progression sous les imprécations de la dévouée domestique, alors que des coups redoublés signalaient que les assaillants tentaient de forcer le barrage de fortune à l'entrée du batiment.

(Agrippa, voyons, voiture balai, c'est pas bien de faire des anachronismes )

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Mekren se retourna lorsqu'il entendit le bruit de la poêle s'écrasant sur le clerc, qui décidément manquait un peu de vivacité. Ce n'était pourtant pas difficile d'éviter les coups d'une servante, surtout quand celle-ci maniait son arme comme un écrase-mouches. Il n'eut pas à s'occuper de l'affaire, le paladin ayant fini d'entasser ses chaises à la va-vite. Reprenant sa course, il débarqua de nouveau dans la petite cour.

Le temps que les deux autres le rejoignent, il avait dégagé un tonneau de sous la sous-pente, et commencé à le faire rouler vers le muret. Lorsque le prêtre et le paladin arrivèrent, il apostropha ce dernier:

"Bon, le monsieur lourd, vous pouvez tenter la voie des airs ou vous préférez la place de tous les dangers?"

Alors qu'il achevait de parler, il redressa le tonneau sur son fond et l'appuya contre le muret. Cela faisait un escabeau convenable, même si le saut que le paladin devrait faire de l'autre côté risquait de ne pas être facile vu le poids de son harnachement.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Non mais ça va pas de poser des questions comme ça à un paladin, Mekren? Tu te doutes bien de ce qu'il va nous répondre, non? :happy:

Pour Agrippa, le choix n'en était pas un : il voulait absolument éviter d'avoir à se battre de nouveau sur la place du Palais. Allez, sur le tonneau, et vite, ou bien on va tous y rester dit-il en incitant Iluvatar d'un geste.

Se retournant vers la cuisine où criait encore la domestique, le prêtre lança un sort qu'il espérait efficace pour leur accorder le temps nécessaire à leur fuite.

Agrippa => Brume de dissimulation

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Un paladin? Ou ça? :8:

Iluvatar s'empressa de monter sur le tonneau, aidé par Agrippa. Il jeta son épée de l'autre côté du mur pour éviter tout encombrement inutile. Il s'agrippa (totalement involontaire de ma part) de toutes ses forces et dans un "Humpf", il se tira vers le haut, passant la jambe par dessus le mur dans un cliquetis.

Il essaya de ramener son autre jambe vers le haut, mais celle ci avec le poids de l'armure combinée à la fatigue devenait lourde d'un coup. Il se força et sentit soudainement qu'on le poussait avec vigueur pour l'aider. Sa jambe remonta d'une traite et, déséquilibré, il bascula de l'autre côté, s'effondrant à plat par terre dans un bruit assez retentissant.

Il se releva avec difficulté, cependant il ne possédait aucune blessure importante. Il reprit son épée et surveilla les alentours, la rue était déserte. Il attendit que ses compagnons passent par au dessus à leur tour.

[Quête : l’invasion des ombres]

Une clameur derrière les trois hommes les informa que les insurgés avaient triomphé du barrage de fortune et avaient pénétré dans le bâtiment. Bientôt retentirent les hurlements suraigus d’une servante qui avait depuis longtemps franchi les limites de la crise de nerfs, des « bong » métalliques, et des grognements de douleur.

Puis, soudain, quelqu’un s’exclama :


-Ce foutu prêtre à jeté un sort ! On y voir goutte par là ! Faites le tour d’la maison, faut pas qu’ils s’échappent !

[Quête : l’invasion des ombres]

Agrippa et Mekren passèrent avec beaucoup plus de rapidité qu'Iluvatar, et tout ça sans encombre ni maladresses. Leur agilité était supérieure à celle du paladin qui un peu plus
tôt avait vu le sol de trop près.

Une fois que les trois compagnons furent dans la rue déserte, ils firent un moment de silence. Il entendait plusieurs hommes se rapprochant, certainement voulaient-ils les prendre à revers en se rendant compte du sort lancé par Agrippa.

Iluvatar regarda autour de lui un instant, réfléchissant à toute vitesse. S'ils devaient combattre, ils auraient intérêt à vite neutraliser leurs adversaires pour éviter l'arrivée de renforts qui les bloqueraient. Mais Iluvatar vit une petite ruelle sur le côté. Ou pouvait-elle bien mener? Peut être tomberait-il sur un endroit encore pire que ce qu'il pouvait imaginer.

Que fait-on? s'empressa-t-il de dire à ses compagnons en désignant le bout de la rue par là où le petit groupe d'hommes allait arriver, et de l'autre la petite ruelle qui pourrait très bien se révéler être une impasse.

[Quête: l'invasion des ombres]

Mekren se réceptionna avec aisance sur le sol de la rue. Il comprit très vite la situation qu'évoquait l'homme en armure, et celle-ci n'était guère glorieuse. Mais, après tout, ils avaient quelques secondes d'avance, le temps que les insurgés soient sortis de la maison et aient fait le tour jusqu'ici. De quoi forcer une autre porte s'ils se retrouvaient dans un cul de sac.

"Comme si on avait le choix. On court. Et pas vers la place. Donc, la ruelle, et espérons que votre dieu soit avec nous." acheva-t-il en jetant un coup d'oeil au clerc.

Joignant le geste à la parole, il fila en éclaireur vers l’entrée sombre de la petite rue.

je laisse le soin à Taliesin de décider si on est tombés dans un cul de sac ou si on peut s’enfuir

[Quête : l’invasion des ombres]

En l'absence de Talie, et en tant que deuxième MJ, je me permet de répondre à sa place

Le petit groupe se dirigea à toute allure vers la ruelle, tachant de profiter au mieux de l'obscurité qui y régnait pour éviter de se faire repérer par d'éventuels passants... Par bonheur, la ruelle était dégagée, mais bientôt des clameurs provenant de la place forcèrent les fuyards à presser le pas de nouveau. Aux cris vinrent vite s'ajouter la lueur de diverses torches ... les insurgés avaient pris du retard, mais ils n'avaient pas encore abandonné la poursuite.

[Quête : l’invasion des ombres]

Iluvatar courait en tête, ses deux compagnons suivant à toute allure. Les cris des insurgés surpris retentissaient avec force derrière eux. Le coeur du paladin battait à la chamade, il n'avait aucune une idée d'où il allait, sur qui il allait tomber, mais il fallait se sortir de là coûte que coûte.

La ruelle était sombre, elle correspondait au côté sombre de Luménis, des ficelles pendaient maintenant du linge frais en l'air... La course folle allait-elle s'éterniser? Au bout du compte, comment cela finirait il? Peut être que cette fuite ne servirait à rien?...

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Le prêtre était éreinté par leur course, et sa robe ainsi que ses sandales ne lui permettaient pas de se déplacer à la vitesse de ses camarades de fuite, sans même parler de sa condition physique déplorable.

Il fut contraint de s'arrêter l'espace de quelques secondes, s'appuyant contre un mur pour reprendre haleine.

Attendez... attendez un instant. Où allons-nous? D'autres parties de la ville doivent être sous le contrôle des insurgés, si le Palais lui-même est tombé.
Nous pouvons tenter de nous rendre à mon sanctuaire, en espérant que personne n'aura l'idée de venir me chercher là-bas, dit-il en repensant au dernier épisode juste avant leur fuite sur la place du gouvernement.

Nous pourrions aussi aller trouver de l'aide au Sanctuaire Lathandrien, auprès de l'ordre d'Iluvatar. Mais je n'ai pas laissé que des bons souvenirs chez les membres de la foi. J'ai... été mêlé à des évènements tragiques lors de la rebellion d'une partie du clergé, à mon arrivée dans cette ville.

Je me rangerai à votre choix, mais faites-vite.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Iluvatar reprenant un instant son souffle s'adressa aux deux autres : Il est vrai que nous pourrions tenter le sanctuaire d'Agrippa, de plus nous avons laissé des réfugiés là bas. Cependant le sanctuaire de Lathandre a peut être formé une poche de résistance finalement. A mon avis, vu la situation, n'importe quelle aide sera la bienvenue parmi mes semblables, même si tu as fait des actes envers Lathandre... Peu élogieux...

Bref, nous n'avons pas tellement le temps, je propose que une fois arrivés au bout de cette ruelle, nous nous dirigions vers le sanctuaire le plus proche ou bien celui qui nous paraitra le moins menacé par les "forces nouvelles".

Les compagnons repartirent à toute allure alors que les bruits des hommes s'étaient encore rapprochés. La ruelle au bout d'une interminable course, déboucha sur une longue rue déserte. La nuit était proche, et Iluvatar reconnut cette rue qu'il avait traversé avec Agrippa pour rejoindre le sanctuaire du clerc. Cependant la route était bloquée par un barrage d'hommes insurgés festoyants sur les décombres d'une échoppe saccagée.

Iluvatar regarda la rue dans l'autre sens. Elle avait l'air dégagée.

Je vous propose de rejoindre mon sanctuaire plutôt. Il se trouve dans le quartier sud, certainement moins touché par les émeutes qu'ici, et donc nous pourrions rejoindre par la même occasion le sanctuaire de Lathandre. Qu'en pensez vous?

Le paladin avait parlé à toute allure pour montrer qu'ils étaient pressés et qu'il lui fallait une réponse claire et rapide.

[Quête : l’invasion des ombres]

-Par ici ! Venez !

Cela n’avait été qu’un murmure à peine audible au milieu du brouhaha que constituaient les clameurs, les cliquetis de l’armure du paladin et les claquements de leurs chaussures sur les pavés. Rien qu’un murmure… Et pourtant Agrippa, qui formait l'arrière-garde du trio, ne douta pas un seul instant de l’avoir entendu. Il s’immobilisa donc et tendit l’oreille.

-Venez, bon sang ! Sinon ils vont vous voir !

La chuchotement provenait de la gauche, du porche obscur d’une maison. Cela ne faisait aucun doute. Quant à celui qui l’avait produit… il demeurait pour l’heure invisible.

Derrière eux, les cris des poursuivants se rapprochaient. Ils allaient bientôt déboucher dans la rue et les avoir en point de mire.

[Quête : l'Invasion des Ombres]

Le clerc ne se fit pas prier pour suivre se jeter dans la direction d'où venait la voix, d'autant qu'il ne se sentait pas la force de continuer leur fuite bien longtemps.

Iluvatar, ... bon sang, et vous, là! Revenez! Par ici!
La clameur des poursuivants montait sans cesse, et Agrippa plongea dans la pénombre, espérant y trouver un refuge, même temporaire.

[Quête: l'invasion des ombres]

Mekren courait toujours derrière Iluvatar, question de sécurité, un homme en armure pouvait prendre les coups à sa place s'il restait à l'avant, et le Maudit pourrait même se permettre de filer en douce au cas ou tant que le paladin occuperait les possibles futurs opposants. Lorsqu'il entendit la voix du prêtre les appeler et les presser de revenir, Mekren resta un instant en suspens, hésitant, puis une pensée effleura son esprit.

"Quand t'es dans la selle, évite de perdre du temps à réfléchir."

Mekren décida de suivre le conseil de Saedan plutôt que de réfléchir à sa validité, et revint sur ses pas à toutes jambes, puis il plongea à son tour derrière l'homme en robe blanche, en espérant sincèrement qu'Iluvatar serait à même de les rejoindre avant que les insurgés aient déboulé, ou au moins qu'il vive assez longtemps pour leur permettre de reprendre un peu d'avance.

[Quête: l'invasion des ombres]

Sans réfléchir, Iluvatar se jeta derrière ses compagnons pour aterrir dans l'ombre. Il se calma et, reprenant son souffle, se colla au mur regardant dans la pénombre, scrutant les lieux. Qui leur avait parlé? Qui pouvait bien leur venir en aide?

Iluvatar allait parler mais finalement il préféra se taire et attendre la suite des évènements. Une goutte de sueur coula sur son front puis passa sur son nez, il avait tellement couru que désormais en y repensant il ressentait une grande fatigue.

[Quête : l’invasion des ombres]

Une porte se referma brutalement derrière les trois compagnons qui, un instant, se retrouvèrent plongés dans l’obscurité la plus totale. Puis ils entendirent un verrou qu’on poussait et, enfin, quelqu’un alluma une chandelle.

Ils purent enfin voir où ils se trouvaient : il s'agissait d'un petit vestibule, meublé d’une manière sobre et élégante. Quant à l’individu qui tenait la chandelle, c’était un humain d’un âge mûr, au crâne chauve et luisant.

Avant que quelqu'un ait pu prononcer un mot, l'homme posa un doigt sur ses lèvres, intimant le silence à ses « invités ». Au dehors retentit la calvacade d’un groupe nombreux lancé à vive allure. Un instant plus tard, les poursuivants passèrent devant la porte sans ralentir puis s'éloignèrent. Bientôt, le silence retomba. L’homme poussa alors un soupir de soulagement.

-C’était moins une ! Mais franchement, qu’est-ce qui vous est passé par la tête ? Un prêtre et un paladin venant se jeter dans la gueule du loup ! C’est un miracle que vous en ayez réchappé…

[Quête : L'Invasion des Ombres]

L'homme avait beau avoir apparemment sauvé les trois compères de la capture, Agrippa était bien loin de lui faire confiance aveuglément. Jetant un coup d'oeil en coin à Iluvatar, lequel haletait sous sa lourde armure, il considéra que les présentations ne pouvaient guère plus être retardées, d'autant que la première personne qui lui était venue en aide était toujours anonyme.

Je me nomme Agrippa d'Orgeval, diplomate de l'administration luménienne. S'il en reste une, ajouta-t-il avec un amertume infinie dans la voix. Voici Iluvatar, Paladin du chapitre luménien de Lathandre.
Quand à mon précédent sauveur... je n'ai pas eu le temps de lui demander son nom, mais il nous le dira certainement, une fois que vous nous aurez donné le vôtre, messire?

[Quête : l’invasion des ombres]

L’homme eut un sourire entendu.

-Je comprends votre méfiance… Je me nomme Aldebert Closfleuri, et j’exerce la profession d’avocat. Je venais de quitter le palais de justice lorsqu’une cohorte d’insurgés l’ont pris d’assaut… Cela a été un véritable massacre…

Un voile de colère passa sur son visage. Mais il secoua la tête, comme pour chasser la vision d’horreur de son esprit, et il s’apprêtait à reprendre la parole lorsqu’un bruit de cavalcade monta de la rue. Il se précipita vers la porte et colla un oeil au judas.

-Par tous les dieux ! murmura-t-il. Personne ne comprendra-t-il qu’il n’est plus temps de se promener mais bien de sa cacher ?

Il se tourna vers les trois hommes.

-Je vais essayer de voir si je peux poursuivre ma pêche miraculeuse. Si je ne revenais pas, considérez-cette maison comme la vôtre, et restez-y jusqu’à ce que les temps soient plus propices à la résistance.

Puis, sans ajouter un mot, il déverrouilla la porte et se glissa à l’extérieur. Les trois compagnons, quelque peu décontenancés, échangèrent des regards inquiets. Mais ils n’eurent pas le temps de statuer sur ce qu’il convenait de faire que la porte s’ouvrait à nouveau. Closfleuri entra, suivi d’un drow.

-Nous avons un nouvel invité ! dit-il après avoir à nouveau fermé l’huis. Peut-être cet homme est-il familier à l’un d’entre vous ? En tout cas, vu son comportement, ce n’est certainement pas un émeutier !

Ildieren Corsonnant venait ainsi de rejoindre le petit groupe de résistants parmi lesquels il reconnut aussitôt un ancien camarade : le paladin Iluvatar.

[Quête : l’invasion des ombres]

Iluvatar enlaça Ildieren, puis lui donna une grande tape dans le dos en lui souriant.

Ca me fait plaisir de te revoir Ildieren, comment vas tu en ces temps de malheurs? Tu tombes bien, nous allons commencer à former une poche de résistance. Oh mais suis-je bête? Iluvatar se tourna vers Agrippa et Mekren. Messieurs je vous présente un de mes anciens compagnons, il m'a aidé à rentrer au service de Lathandre, voici Ildieren Corsonnant.

Ildieren, je te présente Agrippa, diplomate et clerc, et cet homme que nous ne connaissons pas encore et qui nous a bien aidé.

Ton esprit vif a du te porter chance, quand je vois le nombre de luméniens qui sont morts... Ta présence me rassure et me redonne espoir.

Iluvatar parla ainsi un long instant de ce qu'il avait vécu avec Mekren et Agrippa et de ce qu'ils avaient appris sur cette guerre civile au fur et à mesure.

Le paladin se tourna vers Mekren.Alors, si on passait à votre présentation maintenant que nous sommes à l'abri?

Mekren eut un semblant de panique lorsqu’il se retrouvait dans le noir, après avoir entendu le verrou claquer. Il détestait être enfermé, même s’il savait en l’occurrence que le verrou était à l’intérieur et qu’il ne risquait peut-être plus rien grâce à celui-ci. La main lancée dans le vide, il trouva un mur et s’y adossa. D’une main, il mit sa capuche en position semi-baissée, cachant l’éclat de ses yeux. Le feu de l’action était une chose, la conversation posée une autre. Les autres avaient peut-être vu son visage en entier, mais le vieux qui venait d’allumer une bougie, sans doute pas. Et Mekren gardait la main sur sa garde. Les sauveurs providentiels pouvaient parfois s’avérer pire que ceux à qui on échappait.

Apparemment, cela n’était pas le cas de celui-ci. Tant mieux. Le Maudit resta silencieux alors que le prêtre -Agrippa, donc- et Closfleuri se présentaient. Il fut définitivement rassuré sur le bonhomme. Il n’était pas dangereux, c’était certain cette fois. Et une base d’actions pour les réfugiés était le premier point positif qui arrivait dans cette histoire d’insurgés.

Un nouvel arrivant entra. Mekren haussa un sourcil en voyant l’homme en question. Ildieren. Bien, que des gens de droiture. Il aurait nettement préféré récupérer quelques joyeux lurons, mais à vrai dire, il s’y attendait un peu. C’était Lumenis, tout de même. Si cela avait senti un peu moins les servants des dieux, ç’aurait été quand même plus agréable, mais bon… Au moins, de ceux là, il pouvait être sûr. Il s’en contenterait donc.

Le paladin -lathandrien, donc-, se tourna vers lui et lui demanda de se présenter. Le Maudit y pensait depuis un certain temps. Il avait finalement décidé d’être Mekren Fandange pour eux, c’était moins risqué d’être un fils de drapier à l’aventure qu’une petite frappe mélandienne si on se trouvait embarqué du côté des défenseurs de Luménis.

« Je me nomme Mekren Fandange. Drapier reconverti en aventurier quelque peu roublard. Mercenaire à mes heures. Et homme de principes qui n’aime pas trop qu’on égorge toute une administration lors d’une prise de pouvoir. L’énergumène vous convient-il, messieurs ? »

Il marqua une petite pause, puis reprit la parole :

« Il se trouve que je ne suis pas de longue date à Luménis, et que j’ignore ce qui se passe réellement. Je suis resté cloîtré à la bibliothèque et je n’en suis sorti que lorsque j’ai entendu le tapage, il y a quelques heures de cela… Si l’un d’entre vous avait l’obligeance de me nommer au moins les bélligérants… »