La Couronne de Cuivre

Dans une contrée éloignée du monde connu, encore épargnée par la folie des hommes, la nature rendait au genre humain les souffrances qu'il lui infligeait en tout lieu. Quand le soleil n'éteignait sur place toute forme de vie, les vents, les pluies et les orages composaient de concert dans cette région aux contours désertiques. C'est justement au coeur d'une de ces mélodies qu'un garçon isolé s'entêtait à trouver les plantes quémandées par sa mère. Depuis le décès prématuré de son père, l'enfant relevait dignement le rôle de jeune soldat protecteur de la famille, à savoir lui et sa mère, décuplant son courage et sa résistance à l'effort. Malgré les poussières et les sables le pénétrant de toute part, il gardait à l'esprit la saveur unique du ragoût concocté par sa maman, auquel les plantes précieusement recherchées apportaient une saveur divine. Autour de lui aucun signe ne laissait entrevoir une amélioration climatique sans davantage lui indiquer la voie espérée. Aussi, le bâton eut raison de la carotte en cet instant précis où, pris de panique par un éclair étourdissant anormalement proche de lui, l'enfant se jeta à terre à plat ventre.

Cette peur n'était rien par rapport à celle qui le saisit à l'instant d'après lorsqu'une main pressante le retourna au sol sur son dos. Assurément cet homme aux traits tirés et à l'allure usée était un de ces voyageurs aux longs périples, venus de nulle part. L'enfant n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que l'étranger, le relevant du sol, entama un court monologue : " Ce n'est pas un lieu sûr pour un enfant de ton âge. Je t'accompagnerai jusqu'auprès de tes parents." Aussitôt dit, cette nouvelle compagnie se mit en route à grands pas. L'homme n'était pas très joyeux ni très bavard, l'enfant le comprit aisément. Il saisit aussi que cet étranger pourrait peut-être l'aider dans sa quête des herbes aromatiques. Après quelques centaines de mètres de timidité convulsée, la carotte reprenant le dessus sur le bâton, le jeune garçon cracha quelques mots désordonnés indiquant vaguement son souhait. L'étranger ralentit un instant le pas, un sourire en coin de visage jailli, et il repartit de plus belle.

Une petite heure plus tard, freinés par la tempête et les indications approximatives et mutantes de l'enfant, l'étranger put enfin trouver un peu de confort. Dans une petite maisonnette de campagne en mauvais état, il fut accueilli chaleureusement par la veuve mère de l'enfant, qui prépara en toute hâte le fameux mets auquel elle put avantageusement ajouté les plantes rapportées des mains... de l'enfant. Elle-même tiraillée entre sa curiosité et la froideur de l'étranger, elle demanda à l'homme son nom et les raisons de son passage dans cette région peu visitée. " Je réponds au nom d'Asiramond. Ne me demandez pas pour quelles raisons je voyage, elles doivent rester secrètes. Je dois repartir au plus vite, connaissez-vous la route menant à la grande ville la plus proche?". Cachant à peine sa déception de voir partir aussi vite l'étranger tout juste débarqué, la femme répondit d'un ton désabusé qu'elle possédait une vieille carte indiquant la route de la ville de Manost.

Salut

Sympa, ta biographie, mais je pense que tu devrais l'envoyer à Taliesin, l'administrateur RP du forum, pour qu'il la valide et te conseille pour ta progression en RP.

En fait, la section de présentation des membres est destinée à se présenter, en vrai. Mais y a pas de mal !

Bref, n'hésite pas à envoyer un MP à Taliesin... et bienvenue sur la Couronne de Cuivre !

Lettre urgente à l'attention de Maître Taliesin
Taliesin,

[LEFT]J'ai entendu parlé de vous comme un grand seigneur de ces contrées, aux parcours et aux exploits aussi nombreux que variés. Je me nomme Asiramond, et la rumeur de ma venue me précède peut-être. A l'heure où vous lisez ce papier de fortune, mes pas me mènent inlassablement en direction de la ville éclairée de Manost. J'espère y trouver bon asile et je comptais sur votre bonté pour m'introduire en ces lieux.[/LEFT]

[LEFT]Il y aurait fort à raconter sur ma vie mais mes intentions sont simples et limpides : je cherche à fonder une nouvelle vie dans ces contrées, rien de bon ne restant de la précédente. Je l'ai rejétée dans les bas-fonds de mon inconscient et bien qu'elle ressurgisse violemment dans mes cauchemards, je vous serais gré de ne pas exciter ces démons enchaînés.

Le clan qui m'a élevé regroupait des druides aux savoirs ancestrales. Noter vocation consistait à venir en aide aux hommes. Tant par notre médecine que par notre sagesse, nous tentions de remédier aux maux des sociétés contemporaines. Mais les dérives de notre temps eurent raison de notre clan. Les hommes qui si souvent venaient chercher conseils et soins se retournèrent contre nous, nous érigeant en malédiction. La suite n'est qu'une histoire banale de combat désespéré.[/LEFT]

[LEFT]Me voilà donc approchant de Manost. J'attendrais impatiemment un de vos messagers dans les jours à venir. [/LEFT]