La Couronne de Cuivre

de Mike Leigh avec Sally Hawkins

Poppy, la trentaine, institutrice de maternelle est une jeune femme complètement survoltée, dynamitée et pleine de vie.
Elle partage sa vie entre sa colloc depuis dix ans, ses deux petites soeurs et ses élèves qu'elle adore.

Son but dans la vie, c'est de rendre heureux tous les gens qui l'entourent. Et tout le monde doit y passer : le libraire taciturne, le prof d'auto-école névrosé et irascible, sa soeur dans sa petite vie bien rangée.

Tout au long du film, une question se pose : les gens ont ils envie qu'on vienne perturber leur vie quotidienne (même si elle n'est pas drôle) avec une surabondance de cris, de rire, de tendresse, des explosions de gaieté ?

Une grande question soulevée par cette charmante personne anticonformisme et pleine de vie. Ou cette jeune femme surexcitée et exaspérante, ça, c'est à vous de voir. Et Poppy dans tout ça, est elle vraiment heureuse ? Peut elle être vraiment heureuse sans le bonheur des autres ?

Tiens, je l'avais trouvé tellement charmante cette Poppy, que je n'avais pas du tout imaginé qu'on puisse la juger exaspérante. Mais avec son moniteur de conduite, en effet, la question se pose : peut-on faire le bien des gens contre leur gré ? N'est-il pas nécessaire de garder une part d'égoïsme ?

Ce film est un des meilleurs films anglais que j'ai vu qui ne soit pas de Ken Loach, mais vraiment. J'ai vu d'autres films de Mike Leigh par la suite, il est vraiment très doué. J'ai revu l'actrice, Sally Hawkins, dans Blue Jasmine de Woody Allen, où elle joue la soeur de Cate Blanchett. Son rôle est moins poignant, mais c'est toujours agréable de la revoir.

Quand vous conduisez, n'oubliez jamais, "AZRA".