La Couronne de Cuivre

Le père de Gros Charlie n'était pas qu'un homme. Il était Anansi, l'Araignée, le dieu filou . Anansi, l'esprit de rébellion, capable de renverser le système social, de créer une fortune à partir de rien, et de défier le Diable. Certains disent qu'il aurait pu tromper la Mort elle-même... Un héritage bien encombrant ! Surtout quand une vieille voisine apprend à Gros Charlie le jour des funérailles de son père qu'il a un frère dont il ignore et qu'il peut contacter en le demandant à une araignée. Et Gros Charlie le fait. C'est là que les ennuis commencent !

Entre histoire fantastique, thriller, roman policier et amours compliquées, Neil Gaiman signe ici un livre bien agréable à lire. Son humour typiquement anglais (qui n'est pas sans rappeller Douglas Adams) et son style fluide rende cette histoire farfelue (qui mêle oiseaux tueurs, détournements de fonds, mythologies et citrons verts) plus vraie que nature. Et on se prend à rire très souvent et à être triste quelques fois.

Bref, je vous le recommande !

A noter que sans en être une suite, Anansi Boys s'inscrit dans la veine d'un autre ouvrage de Gaiman, American Gods (dont je vous parlerai dés que je l'aurai lu).

Je l'ai lu aussi... Je l'ai trouvé un peu trop léger, je dois dire. C'est vrai que ça se lit sans difficultés, et que c'est comique. Neil Gaiman est un auteur intéressant, à découvrir, même si personnellement, il ne me convainc jamais vraiment complètement. Toujours une impression d'inabouti... Mais soit.

La vraie raison pour laquelle j'ai semi-accroché à Anansi Boys est que American Gods, que j'avais lu bien avant, est un ouvrage tellement plus riche et puissant, que j'ai eu un peu l'impression que Gaiman recyclait des fonds de tiroir sans trop se casser la tête...

Question de goûts, évidemment. Mais je conseille donc plus American Gods qu'Anansi Boys, si on aime les récits complexes, du moins.

J'ai peut être bien fait de lire Anansi Boys d'abord alors (je viens de recevoir American Gods et je m'y mets rapidement)

Je viens de finir American Gods et j'ai été plutôt déçu par la fin, trop facile et décevante selon moi. L'auteur s'amuse à partir sur plein de pistes différentes qui au final sont soit peu exploitées soit abandonnées (l'histoire à Lakeside ne sert finalement à rien du tout, et le passage au Caire n'est pas non plus d'une grande utilité). J'ai préféré Anansi Boys

Hihi, je ne me souviens même pas de la fin, c'est dire... Mais j'ai une très mauvaise mémoire littéraire.

Disons que ce que tu viens de dire, c'est un peu ce qui fait qu'à travers tout, je ne parviens pas à trouver que Gaiman soit un auteur majeur (malgré ce qu'on en dit par ailleurs). Quoi qu'on lise (à part peut-être Stardust, qui est vraiment... pas terrible), on a toujours la sensation d'un univers hyper riche mal exploité et d'un récit déstructuré qui finit en eau de boudin... J'imagine que c'est un style, ce côté "on soulève un petit coin du voile puis on s'en va". Moi je suis toujours un peu frustrée. C'est clair qu'à ce niveau, Anansi Boys était plus "ramassé".

Bah écoute, American Gods est le troisième bouquin de Gaiman que je lis (après Stardust et Anansi Boys) et c'est la première fois que je suis déçu en le terminant (il a aussi du talent en tant que scénariste de BD).

Et pour la fin d'American Gods :

Ah, mais si tu as apprécié Stardust... Nous n'avons pas du tout les mêmes valeurs

C'est vrai que les Sandman sont chouettes, même si je ne suis pas toujours fanatique du dessin (et Mr Punch, très touchant). Mes ouvrages de lui préférés demeurent ses oeuvres pour enfants, avec l'excellentissime Dave McKean au dessin, à savoir Le jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges et le meilleur, Des loups dans les murs.

Oh ? t'as pas aimé Stardust ? :o

Et en BD de lui, j'ai lu que 1602 (ou comment croiser l'univers Marvel avec un roman historico-fantastico-médiéval).