La Couronne de Cuivre

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le cri des mouettes.
Le douce rumeur des vagues caressant la grève
Le clapotis de l'eau, sur les flancs de la barque.
Les rayons du soleil, enfin, brûlants, implacables...
Ils émergèrent peu à peu, comme les sons, les sensations emplissaient le néant de leur inconscience. En ouvrant les yeux, la lumière les éblouit tant qu'ils restèrent longtemps à battre des paupières sans rien discerner......
Lorsque leur vue se fut enfin habitués, ils découvrirent que leur chaloupe flottait tranquillement au milieu d'une crique abritée, bordée de plages de sable noir que surmontaient d'abruptes parois, fouillis de roches et d'arbustes entremêlés.
Ils étaient cinq. Arthur, Joon, Damant, le coq à la jambe de bois et au perroquet, ainsi que l'un des mages de guerre, le sieur Salazar.
Ils étaient cinq. Cinq êtres intelligents, du moins : de leurs compagnons d'expédition, rien n'était visible. Pas le moindre morceau de bois échoué, pas le moindre corps. Mais des animaux, en revanche...
Il y avait le perroquet, déjà. Et le louveteau. Et puis le chat.
Et, oh, au moins un bon millier - million ? - de méduses agglutinées dans l'eau paisible, teintant sa surface d'un rose visqueux des moins ragoûtants...
-Si quelqu'un a une épuisettes, on peut en ramasser : frit, c'est fameux ! fit soudain le cuistot, enjoué.
Pour l'épuisette, il fallait vérifier. Mais une chose était certaine : les rames dont ils disposaient alors qu'ils s'éloignaient de la Nébuleuse avaient disparu.

Damant se releva sur un coude, jetant un coup d'oeil dubitatif au cuistot tout en massant sa mâchoire endolorie d'une main.
Il fit le tour de l'horizon et soupira, se pencha en avant et grimaça.
Le coup de pied du colosse avait du lui casser une côte.

Et m...

Il farfouilla dans son sac et en sorti une des deux potions qu'Arya lui avait fourré dans les bras avant de prendre place dans son canot.
Les effets furent rapide et il regarda ses compagnons, puis la mer recouverte de dômes roseâtres avec soulagement, pour un temps.
Il fit fuir une des méduse en pichenettant sa calotte et pu apercevoir que les filaments empoisonnés étaient d'une longueur assez conséquente...

Posant son menton sur le plat bord en soupirant il grogna à l'adresse de ses compagnons :

A moins que l'un de vous ne sache marcher sur l'eau pour nous tirer sur la grève. Nous sommes dans une situation délicate

Joon se réveilla brusquement lorsque le Coq et Damant se mirent à remuer et à parler. Il leva la tête, et se hâta de vérifier si les deux animaux étaient toujours dans ses bras. Effectivement, ils étaient là. Il défit sa cape pour les laisser se dégourdir un peu les pattes dans le peu d'espace disponible. Visiblement Arthur et le mage avec qui il avait assez peu discuté n'étaient pas encore revenus à eux.

«Bonjour Damant... Le Coq, ravit de vous voir aussi !»

Il allait plonger ses mains dans l'eau pour se rafraichir quand il aperçut la surface de la mer recouverte de... De bulles qui remuaient, s'engoufraient les une dans les autres. Un frisson d'horreur lui traversa l'échine.

«Nim'Phana ! Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Ça grouille... Ce sont des animaux ?»

Songeant à l'habile question de Damant, Joon saisit sa lance et la plongea dans l'eau, cherchant le fond. Qui sait, peut être pourrait-il pousser la barque en s'aidant de l'arme...

En effet, les bulbes roseâtres semnlaient encore plus ratatinés les uns aux autres autour de l'embarcation qu'avant. Damant regarda son ami en haussant un sourcil, puis son regard s'éclaira et il se fendit d'un sourire en jaugeant la longueur des lames de garde sous la grande pointe de la lance.

Joon, est-ce que je peux t'emprunter ta lance et ta cape mon ami?
J'ai peut être une idée!
Pendant que je prépare ça, met donc une paire de baffes à ces deux bienheureux qu'ils nous filent un coup de main!

Il avisa l'épée à deux mains d'Arthur calé sous le banc ou dormait ce dernier et l'attrapa, farfouilla dans son sac et en sortit la chemise trouée qui datait de son entrainement avec Joon il y a ... peu importe, cela semblait très loin...
Entoura plusieurs fois l'étoffe autour de la garde, du pommeau aux quillons et la fixa d'un solide noeud.
Bien que d'une facture artisanale, une tige et une étoffe en étoile pouvaient très bien figurer une rame!

Et d'une!

Il tendit l'assemblage au coq en attendant que Joon lui fournisse de quoi faire la deuxième.

Nous allons ramer très vite et très fort! Il nous faudra bien ça pour fendre ce banc de morve!

Joon ---> Aube ---> Arthur, Mage de guerre

«Ça devrait faire l'affaire... Mieux que quelques claques ! Fais attention avec ma cape ceci dit, elle me vient de ma mère... Bonjour à vous deux !»

Tandis que les deux hommes se réveillaient, Joon défit sa cape et la tendit à Damant. Puis, il se tourna vers ses étranges bulbes translucides. Accoudé à la barque, le druide se mit à tapoter la créature la plus proche.

Hoche la tête en souriant.

Je tâcherait d'y faire attention, dès que nous seront sur la plage on trouveras de quoi la nettoyer de tout ce qui pourra l'avoir salie.

Attrape la cape, la lance et entrepren de les transformer en nouvelle rame de fortune. Et se place à côté du coq pour commencer à ramer vigoureusement vers la plage.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Les rames improvisées par Damant se révélèrent relativement efficaces. S'il n'y avait eu les méduses, ils auraient même pu regagner le rivage en un tournemain. Mais voilà, les bestioles avaient décidé d'être contrariantes : elles s'accrochaient sur les pagaies de fortune, les rendant de plus en plus lourdes, sur les flancs de la chaloupe, de moins en moins manœuvrable, et étaient si nombreuse dans l'eau qui progresser s'avérait péniblement lent et fastidieux. Vint cependant un moment où le fond de la barque racla celui de la crique : ils n'étaient plus qu'à quelques mètres du rivage. Il allait malheureusement falloir descendre du canot pour l'atteindre, et, ce faisant, affronter la marée rosâtre et gluante qui grouillait toujours autour d'eux...

Durant toute la traversée, Joon avait joué à pousser sous l'eau les bulbes qui passaient à sa portée. Chaque fois cela émettait un son amusant, et la bestiole remontait chaque fois pour venir s'agglutiner à la barque.

«Vous ne trouvez pas ces créatures attendrissantes ? Je n'en avais jamais vues auparavant. On dirait de gros champignons...»

Lorsque la barque racla le fond, Joon regarda Damant et les trois autres, attendant de voir ce qu'ils devaient faire.

Puisque Joon touchait les méduses sans dommages, peut-être ne fallait-il pas s’en inquiéter plus que ça. Leur nombre les rendait menaçantes et elles étaient, c’était un fait, répugnantes, mais jusqu’ici, elles étaient restées inoffensives. Arthur aurait bien balancé le chat à l’eau pour tester la chose, mais il avait l’impression que ça ne passerait pas très bien auprès du jeune ami des bêtes et il n’avait pas vraiment envie de se disputer d’emblée avec ses compagnons. Il se tourna donc vers Salazar qui avait repris connaissance à ses côtés.
« Bon, boule de feu ? » demanda-t-il.
C’était un mage de guerre, après tout. Du genre qui devait se gausser de leurs efforts pathétiques depuis quelques minutes, déjà.

Damant rendit son arme à Joon et la sienne à Arthur.

Ou alors nous essayons de gagner quelques mêtres en poussant la barque avec la lance comme l'avait tenté Joon tout à l'heure... Ensuite on pensera aux sortilèges.

Se tournant alors vers le mage.

Bien qu'après de longs mois en bateau j'ai appris par vos pairs qu'un éclair avec de l'eau salée est assez efficace, peut être plus qu'une boule de feu qui n'aurait pas la même amplitude et risquerait de nous atteindre puisque notre but est d'écarter ces...

Vers Joon

...Bébêtes répugnantes et empoisonnées, de notre embarcation à la berge

Joon se raidit d'un coup et se rassit dans la barque, attrapant le loup et le chat pour les empêcher de passer par dessus le bord.

«Yark, empoisonnées ? Mais ça fait une heure et je n'ai rien eu. Elles ne sont peut être pas toutes dangereuses. Comme le disait mon parrain, deux fourmis ont la même taille, mais tandis que la noir te volera ton repas, la rouge partira avec ta jambe !»

Joon sortit alors sa dague l'air pensif, se remémorant cette épisode où une nuée de fourmis rouges avait pratiquement eu raison du familier de Memst... Satanées bestioles... À l'aide du pommeau, il essaya de retourner une des créatures. Il aperçut de longs filaments, qu'il prit soin de ne pas toucher. Décidément, sa forêt natale était bien loin désormais.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-J'avoue ma préférence pour la boule de feu... fit le coq. La caramélisation est bien meilleure qu'avec un éclair qui a tendance à trop figer les graisses. Mais cela à son charme, pour certains palais...
-On va bien voir ce que ça donne... fit le mage en se mettant debout. Je n'aime pas user de mes sorts dans des circonstances où ils ne sont pas absolument nécessaires, mais j'avoue que le séjour sur cette chaloupe commence à me peser...
Il leva les mains, incanta... et fut rejeté en arrière - sur Arthur - comme une nuée d'éclairs gigantesques fusaient de ses doigts pour aller frapper l'eau. Il y eut une interminable série de crépitements, de lueurs électriques, de décharges qui se répercutèrent sur toute la surface de la crique. Les méduses grésillèrent, frémirent... puis se retournèrent dans un bel ensemble, offrant leurs filaments empoisonnés au soleil brûlant.
Le calme revint... Ou presque. De-ci, de là, on pouvait encore voir de petits éclairs fuser, crépiter...
-Ben ça... murmura Salazar.

Joon envoya, de son bras le moins endolori, un coup de point rageur dans la machoire du mage.

«Mais vous êtes dingue ? On avait pas besoin de faire ça ! Il suffisait de pousser la barque avec la lance et on aurait été sur la berge en quelques minutes !»

Une colère impétueuse animait ses mots, ses gestes. Il se tourna vers les créatures marines qui venaient d'être grillées sur place, l'air un peu triste, la main crispée.

Damant haussa un sourcil et attrapa la lance.

C'est ce que nous allons tenter de faire de toute façon

A Joon, avec un sourire compatissant, avant de se placer au bout de la barque et de tenter de la faire avancer

Ces bestioles se reproduisent vite, je parie que si nous voulons repartir par ici lorsque tout sera terminé les eaux en seront infestées à nouveau.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le mage n'avait cessé de fixer Joon, le regard noir, la main frottant sa mâchoire endolorie. Il ne dit pas un mot et se tourna tout d'un bloc lorsque Damant entreprit de les faire avancer.
-Amusez-vous bien... lâcha-t-il, abrupt.
De fait, pour de l'amusement, ce fut de l'amusement. Le bretteur avait beau peser de toutes ses forces sur la lance, il ne parvint qu'à leur faire gagner quelques centimètres. La barque raclait sans cesse contre les galets qui jonchaient la crique, se bloquait parfois... Il leur fallut bientôt se rendre à l'évidence : tracter une chaloupe lourdement chargée de cette manière était impossible. Ou leur prendrait très, très longtemps...
Autour d'eux, les méduses grésillaient toujours, traversées par des éclairs intermittents.

Ses efforts n'étaient pas couronnés de succès et Damant rendit la lance à Joon en maugréant à l'encontre des mollusques.

Salazar, quels sorts avez vous en réserve? Peut être quelque chose qui me rende endurants aux éclairs par exemple?

Dit-il en pointant du doigt les arcs électriques qui couraient entre les cadavres.
Prévenant du fait que le mage était énervé par la faute de Joon.

Ou quelque chose qui nous permette de passer au dessus ou autre...

Pendant que le mage réfléchissait, il se tourna vers Arthur en tapotant l'épaule de Joon.

Tu aurais encore quelque chose pour me soigner au cas où l'ami?

Il lui posait la question tout en relevant sa manche puis s'accroupi au bord de la barque, prenant une inspiration avant de plonger l'avant bras dans l'eau, entre les méduses...

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Il y eut un brusque crépitement, et Damant eut beau retirer aussi vite que possible son bras de l'onde, il en fut quitte pour recevoir une violente décharge qui lui brûla la peau. La chose était douloureuse mais sans doute pas trop grave...
-Je peux toujours essayer de dissiper l'électricité ambiante... fit Salazar, d'un ton dégagé. Mais vu les proportions que prend la magie dans ses parages - et les réactions de certains - je ne suis pas sûr d'avoir envie d'essayer.

Damant retomba dans la barque en grimaçant, contenant un grondement de rage et fusilla le mage du regard.

A moins que votre engagement auprès de votre cité ne se borne à rester le cul rivé à votre banc, je vous suggère messire Salazar de réviser vos jugements...
Surtout en ce qui concerne le fait de bouder à la moindre faute de jugement d'un elfe à sa première sortie hors des forêts! Faites nous donc apprecier votre sagesse de thaumaturge au lieu de jouer les offusqués.

Et pour rétablir la balance, avec un sourire fatigué à Joon.

Et toi mon ami... Nous sommes en mission et il va bien nous falloir avancer. Ces petites bêtes ne nous auraient pas fait meilleur acceuil si nous avions dû nager entre elles... Ce n'est peut être pas juste, mais c'est ainsi. Une dizaine d'entre elles auraient rôti ton louveteau sans préambule s'il avait sauté de la barque...

Joon serra contre lui les deux animaux lorsque Damant évoqua le potentiel destin funeste d'une chute au milieu de ces créatures. Dans l'instant, il méprisait le mage. Qu'il fût intelligent et puissant, soit. Mais à quoi bon du pouvoir s'il n'est pas mis au service de la vie, et dilapidé au travers d'actes ne prenant en compte que l'intérêt immédiat... Bien que le louveteau ait l'air plutôt joyeux, le chat en revanche avait relativement faim. Il fallait se dépêcher de gagner la terre... La vue de la masse translucide, ondulant au gré des remous, lui rappela un épisode de son enfance.

«J'ai une idée. Quand je vivais dans la forêt, quand j'étais enfant, j'ai eu quelques phobies concernant certains gros gros insectes. Le genre qu'on ne trouve sûrement pas en ville, si vous voyez ce que je veux dire.»

Il jeta un regard entendu à ses compagnons, qui visiblement, avaient du mal à le suivre. Il soutint l'air mauvais de Salazar, se disant qu'il aurait mieux valu le réveiller avec des claques plutôt que de perdre un sort.

«Bref, toujours est-il qu'ils n'étaient pas bien dangereux, mais je ne pouvais pas dormir les sachant près de moi. Et je me souviens d'une sorte de rite que faisait donc mon parrain tous les soirs pour me permettre de dormir. Ça tient à distance, en quelque sorte, tous les animaux un peu répugnants, grouillants. Personnellement je trouve ces bestioles charmantes, mais j'imagine qu'elles rentrent dans la même catégorie. Évidemment, puisque vous les avez toutes tuées, on devra les repousser au delà de la zone de rejet, mais ensuite elle ne pourront plus s'agglutiner autour du bâteau.»

Il se leva et utilisa sa lance comme pour se stabiliser.

«Si le plan vous paraît bon, j'aurai juste besoin d'un petit morceau du bulbe d'une de ces créatures. Après ça on devra dégager l'avant du bâteau, et on pourra en descendre pour tirer la barque. Ça va être fastidieux mais à mon avis c'est le mieux qu'on puisse faire.»

Damant, assis sur son banc attrapa son épée en fixant Joon, sourcils froncés à cause des lancements dans son avant bras, et embrocha d'un geste vif une des méduses sans quitter Joon du regard, un brin sceptique avant de lui tendre la bestiole à la pointe de sa lame.

En espérant que ça marche!

Se tourne vers Arthur...

Heu... il te reste un sort de soin?

Joon attrape le morceau de chair, et le porte à sa bouche. Après l'avoir maché consciensieusement, l'air un peu dégoûté cependant, il le crache à ses pieds, et commence à psalmodier doucement. Lorsque les mots s'évanouissent, une sorte de léger remou semble secouer les créatures, quelques mètres autour de l'embarcation.

Joon ---> Barrière anti-vermine ---> centré sur la barque

«Voila, je pense que ça a marché... Nim'phana, j'ai goûté à des choses étranges, mais ça... Sans vouloir douter de vous le Coq, je ne suis pas sûr que vos talents de cuisinier puisse en faire quoique ce soit d'appréciable. Yark... Non Outshi, n'y touche pas.»

Du pied il chassa le louveteau. et utilisa sa lance pour commencer à déplacer les créatures à l'avant du bâteau.

La tension qui régnait désormais sur la barque exigeait un débarquement imminent. Arthur ne comprenait pas vraiment pourquoi Joon avait retourné son hostilité contre le magicien, alors que ce dernier n’avait fait qu’obéir à Damant, mais il savait par expérience que les êtres vivants souffraient souvent d’un déficit de rationalité. L’elfe sauvage souffrait sans doute d’une sorte de claustrophobie et avait des énergies négatives à dissiper. Le paladin espérait juste que le mage se montrerait un peu moins rancunier, mais l’attitude du bretteur lui faisait craindre le pire. Ne voyaient-ils pas que la zizanie était contre-productive ? Sans doute était-ce une des choses fondamentales que l’on apprenait à la commanderie : le caractère fondamental de l’esprit de corps.
Mais soit, Damant lui parlait.
« Des sorts de soin ? Je ne suis pas exactement clerc. » commença-t-il. « Et certainement pas assez expérimenté pour ce genre de choses. Mais je peux vous soigner avec mes mains. Si je me suis reposé suffisamment pendant notre… dérive. J’ai aidé Zaiu sur la Nébuleuse, voyez-vous. Je ne suis pas certain d’y arriver. »
Il se fendit d’un sourire navré, même s’il songeait au fond de lui que Damant aurait pu s’assurer de pouvoir être soigné avant de jouer les plongeurs imprudents. D’autant qu’Arthur lui-même avait toujours deux côtes cassées et qu’il n’avait pas sifflé une potion, une de leurs rares potions, pour se réparer la cage thoracique, lui.
Mais c’était un paladin, et les paladins se sacrifient pour autrui, que voulez-vous.
Il posa donc les mains sur le bras du bretteur et psalmodia à voix basse les paroles rituelles, tout en évitant de regarder dans la direction de Joon, qui semblait avoir décidé de s’empoisonner en mangeant de la méduse. Le suicide était peut-être, cependant, une option respectable, compte tenu des circonstances.

Une vive lumière surprit Joon qui tomba à la renverse dans la barque. Dans le même temps, les effets caractéristiques d'un empoisonnement se firent sentir...

«Aaaah...»

Son crâne lui faisait un mal de chien. Étrange que la réaction soit si vive, il n'avait pas avalé le morceau de bulbe pourtant. Par réflexe, il se pencha par dessus la barque pour se faire vomir et éliminer ce qu'il avait malencontreusement du ingérer. Puis il se rassit dans la barque, ses tripes allaient un peu mieux, mais le mal de crâne persistait. Il espérait que ça passerait, si son réflexe avait été le bon.

«Le Coq, je pense qu'on tient là une ruse diabolique contre les mages ! Préparont leur quelques bulbes frits en offrandes et ensuite, on les capture pendant qu'ils...»

Quelque chose le stoppa net. La lumière vive, d'où venait-elle ? Arthur avait toujours les mains tendues, et Damant arborait un rictus de joie parfaitement inquiétant étant données les circonstances.

HRP : pas que je tatillone, mais l'entropie ne touche t'elle pas seulement la magie profane? Ou tu adaptes pour être le plus retors possible, virulent MJ ?
Ah, et les textes entre bulles °blabla° c'est du chuchotement ok?


Propulsé contre le banc il se releva comme s'il y avait rebondi, les mains tendues et affichant un sourire radieux.

Voilà!! Bravo!!! Quel gros modeste tu fais Arthur! Regarde mon bras! Il est comme neuf!!

Il avisa le paladin qui était retombé sur le banc sous le choc et qui se tenait les flancs en grimaçant, bien que le fixant d'un air perplexe.

Rooh, mais tu pouvais pas le dire que t'étais blessé?! Toujours à jouer les stoïques ces paladins!

Sourit pour lui même en farfouillant dans sa besace et en sors la potion de soin restante, se retourne vers Arthur avec un sourire engageant, lui pince le nez en renversant sa tête en arrière et alors qu'il s'apprétait à protester, lui fourre le goulot entre les dents jusqu'à ce que la potion soit absorbée totalement! De là, pose fièrement une poing sur sa hanche en rejetant la bouteille par dessus son épaule nonchalemment, fixant Arthur tout du long.

Y vas pas mieux là l'grand timide?!

Sourit à toute l'assemblé. Se rapproche de Salazar et lui passe le bras autour des épaules en se penchant à son oreille.

Saz, mon pote, l'elfe connait pas les réalités de la vie, et encore moins la discipline! Tire pas la tronche comme ça! ça se reproduira plus! Il regrette! Hein Joon! tu regrette de t'être emporté!

Sourit en voyant les méduses voler en tout sens devant Joon.

Tu vois! Il fait comme toi, il les massacres pour te montrer qu'il est d'accord! °il est timide fais pas gaffe°

Lui donnant une claque sur l'épaule en se redressant, cours sauter par dessus l'avant du bateau, retombe sur les galets, de l'eau jusqu'aux genoux, croise le regard de Joon, presque fier (?!)

Enorme le coup des méduses volantes!

Reprend d'une voix de Stentor en aggripant la proue de l'embarcation.

Chargez les méduses, Feu à volonté!! Yohoho! Et du nerf mes gaillards! Oh Hisse!!!

Commence à se plier en deux en tirant l'embarcation de toute ses forces, avec dedans tout ses compagnons qui le fixent en silence avec des yeux ronds, de le voir s'escrimer avec tant de passion alors que la barque bouge à peine.

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

HRP : Je pense que normalement, ça n'affecte que la magie profane. Mais j'adapte à ma sauce, pour que ça soit plus amusant... Et cette île est tellement étrange, il se peut qu'elle ne soit pas affectée seulement par un effet d'entropie !

Les efforts de Damant firent indéniablement progresser la chaloupe. Mais, dans son euphorie, il avait oublié un détail. Un détail important... Et les décharges électriques qui lui meurtrirent les jambes se chargèrent de le lui rappeler avec véhémence.
Ce que voyant, Salazar bondit sur ses pieds, avec l'air de celui qui se demande dans quel pétrin il s'est fourré, et incanta sans tarder.

Salazar --> Dissipation de la magie

Son sort eut plusieurs conséquences, outre un impressionnant coup de vent qui balaya tous les environs. D'abord, les décharges électriques cessèrent complètement. Ensuite, les méduses s'approchant de la zone d'effet du sortilège lancé par Joon arrêtèrent leurs vols planés, sans pour autant se rapprocher réellement. Enfin, dans un craquement formidable, la barque fut désintégrée en réduite en petit tas de d'esquilles de bois qui commencèrent aussitôt à dériver, tandis que ses occupants se retrouvaient assis dans l'eau.
Ils étaient près du bord ; les cadavres de méduses étaient éparpillés un peu partout, sans plus former un magma compact. Ils pourraient donc gagner la rive sans trop de mal.
Sauf peut-être Joon dont la migraine et les nausées connaissaient un regain d'intensité.