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Quelques poémes éparses

Posté : dim. 20 sept. 2009, 11:22
par Armand
Voici un poème que j'ai écrit cette nuit, il y en aura probablement d'autres. En attendant il y a celui je l'ai intitulé avec ma délicatesse habituel : un trou. Voici :


[font=&quot]Un trou[/font]

Un sourire
Le sourire d’un visage éteint

Une lèvre
Lèvre qui ne caresse plus rien

La jolie petite poupée s’est couché et a fermé les yeux
Elle ne se relèvera pas cette fois c’est son dernier adieu
Elle est blanche effroyablement blanche
Et son teint jamais ne varie
Cette revanche ce sentiment étrange
Que cette fois peut être la vie
A repris ce qu’elle a donné
Au centuple au quintuple que sais je encore je ne saurais mesurer

La jolie petite poupée s’est figée dans un instantané aux couleurs d’automne
La vision de ce spectacle décalé, hallucinant m’étonne
Tradition imbuvable aux accents monotone

Le pan droit de sa tête ne tient plus qu’à un fil
Elle est comme une marionnette fragile
Sans personne pour la guider
Sans personne pour la bouger

Et le défilé des monstres désastreux poursuit son cours
« Vous êtes un ami de la famille ? »
« Non juste un ami à elle, son seul ami peut être... »
Sourire gêné l’inconnu s’écarte et retourne se gaver de petit four

Le poids de la solitude se fait plus fort
Et le sentiment d’irréalité plus dense
Sans foi je vois ces gens se plier à tort
Au pitoyable rituel dépourvu de sens

Y en a-t-il eu un seul pour la connaître seulement ?
Y en a-t-il eu un seul pour l’aimer vraiment ?
J’en doute les gens de notre race ne sont pas fais pour ça
Il passe, trépasse sans forcément susciter d’émoi

Re : Quelques poémes éparses

Posté : mer. 30 sept. 2009, 13:45
par Armand
[font=&quot]Le clown triste[/font]
[font=&quot]
[/font]

Un maquillage livide s’étend sur le miroir
Un masque fragile craque

Dans le noir
L’horloge, odieux tic tac

Emet les secondes, émets les minutes
Atroce résonance qui avance sans but
Un temps sans substance
Un temps sans clémence

Qui persiste, toujours encore
Sans jamais changer de sens
Sans jamais s’altérer

Une façade grimaçante un spectacle pitoyable
Ce sont bien là des larmes
Déformant son visage
Altérant ses armes
Il coule
Pauvre barbouillage


Les apparences s’effacent
Mais qu’y a-t-il dedans ? Qu’y a-t-il derrière ?
Ce comique exaltant se regarde sans se voir
Se laisse aller à un doux désespoir

Il a perdu son âme il a perdu sa muse
Le nez dans la came fini de faire mumuse
Un maquillage livide s’étend sur le miroir
Son être s’évide se fane
Il ouvre une nouvelle page