La Couronne de Cuivre

De Stieg Larsson

Trois tomes aux titres plutôt rigolos, je trouve : les hommes qui n'aimaient pas les femmes, la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et la reine dans le palais des courants d'air. Les trois sont devenus des best-sellers ...

L'histoire : un riche industriel en fin de vie embauche un journaliste sur la sellette et lui confie une mission. Retrouver l'assassin d'une jeune femme qui a disparu il y a 40 ans !

J'ai mis pas mal de temps avant de me plonger dans le lecture. L'idée que ce soit un best-seller me rebutait un peu. Et puis, je me suis laissée avoir. Je trouve l'intrigue assez prenante, même si je n'en suis que vers la fin du tome 1.

Et vous, l'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ? Pensez-vous que le cycle mérite toutes ces ventes ?

j'ai lu les tomes 1 & 2, je suis dans le 3 et c'est un régal (j'ai vu les films aussi, qui malgré quelques différence gardent bien l'esprit des livres). L'histoire est vraiment dingue et intrigante, le puzzle prend doucement forme et les réponses entrainent toujours de nouvelles questions pendant un bon moment, mais on reste en haleine jusqu'à la fin. Pour moi c'est un chef d'œuvre, dommage que l'auteur soit mort, il aurait peut être écrit d'autre merveilles...

Je reprends l'avis que j'avais posté dans le sujet épinglé sur les dernières lectures :

Je viens de terminer Millenium 1, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de Stieg Larsson. La trilogie Millenium semble être un phénomène d'édition un peu à la Da Vinci Code et je ne savais pas trop à quoi m'attendre, même si un collègue avait réussi à me convaincre.
L'histoire se déroule en Suède et s'appuie sur des éléments propres à cette société. Le livre a pour personnage principal un journaliste économique, condamné à une courte peine de prison pour diffamation envers un un grand groupe financier qui s'est construit sur la bourse. Il se retire et se voit proposé un travail un peu particulier par le vieux patriarche d'une famille d'industriels sur le déclin. Il s'agit d'écrire une chronique familiale servant de prétexte à l'objet principal, l'identification du ou des criminels de sa petite nièce de 16 ans, disparue 35 ans auparavant et dont on n'a jamais retrouvé ni la trace ni le cadavre. La chronique sert de prétexte à fouiller dans l'histoire de la famille afin d'y découvrir le meurtrier. La disparition a eu lieu dans un huit clos, du type du mystère de la chambre jaune (dont l'auteur évoque d'ailleurs un équivalent anglo-saxon).
J'ai été bluffé : enfin un polar qui ne recourt pas à de grosses ficelles pour entretenir l'attention du lecteur. Le héros est accroché à sa quête par le patriarche par une promesse et le lecteur suit. Pas besoin de nous montrer en parallèle ce que fait le criminel ou de faire peser des menaces sur le héros, comme on le voit trop souvent. Le suspens tient à la découverte progressive des éléments de l'enquête. Un vrai bonheur ! De même, les principaux personnages sont assez bien écrits et évitent la caricature.
Quelques regrets toutefois : l'auteur nous cache une information importante qui nous empêche de confondre le coupable. Et l'énigme est résolue 60 pages avant la fin, qui dès lors se déroule un peu en roue libre.

Maintenant que j'ai lu les deux suivants, je peux dire que les différents livres ont des approches et des thèmes très différents.
Le premier est, à mon avis, un bijou de roman policier : uniquement le point de vue de l'enquêteur, ou plutôt des enquêteurs en n'oubliant pas la mystérieuse Lisbeth, pour accrocher le lecteur. Pas de suspense à deux balles en montrant par moments la menace du méchant. J'ai adoré la mise en place des lieux, grâce aux quelques plans et autres éléments dessinés. Certes, le roman est lent au démarrage, tant que le journaliste n'est pas lancé dans sa quête.

Le deuxième est aussi une histoire policière, mais bien plus centré sur les personnages principaux, en particulier Lisbeth, et qui rompt avec principe mis en place dans le premier : on voit parfois agir des personnages tiers. Au contraire du premier, on est face à une histoire plus classique : des meurtres à élucider. Il n'est plus vraiment question de se prendre soi-même pour l'enquêteur, tout laisse le lecteur dans le brouillard, en spectateur.

Le troisième livre est fortement centré autour du passé d'un personnage (je n'en dis pas plus pour ne pas risquer un spoiler vis à vis d'un passage de la fin du deuxième roman). L'intrigue est un peu renversée par rapport au second. On voit beaucoup plus agir des personnages tiers. C'est un peu un histoire à la Colombo où il s'agit davantage de découvrir comment le méchant sera démasqué. L'intérêt tient beaucoup au personnage central et aux circonstances qui ont marqué son enfance.

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup accroché. Les livres sont très différents. Ils font la part belle aux personnages. Les femmes y jouent un rôle important, avec plusieurs personnages forts. On peut voir en arrière-plan des romans une certaine volonté de dénoncer différentes formes de violence faites aux femmes. Au risque de faire un peu fourre-tout, comme avec certaines intrigues secondaires du troisième roman.

Malgré le décès de l'auteur, on peut penser que la trilogie est bel et bien achevée. Tant mieux. Cela évitera qu'un petit malin s'essaie à terminer la série en la massacrant (j'écris ça car j'ai été quelque peu traumatisé par les suites de Dune).

J'ai lu Millenium il y a un petit bail, déjà, et j'avais plutôt bien accroché, sans pour autant être happée par l'intrigue (j'avais pu faire de belles pauses entre chaque tome, sans tracas et nuits d'insomnie). Je vais aussi reprendre la critique que j'avais écrite ailleurs, parce que ça date déjà un peu trop pour que je puisse reproduire mon sentiment de l'époque... 2 ans déjà !
Attention, ça spoile sans doute un poil.

Voilà, j'ai fini Millenium !

Bon, qu'en dire ? J'ai lu ça avec plaisir, je ne peux pas le nier. Ce n'est pas de la grrrrrrande littérature, mais c'est assez original. Très factuel, très contemporain, plutôt prenant, souffrant de longueurs dans le tome 2 et 3 où on s'attarde sur des choses sans intérêt ou sur des personnages secondaires peu cruciaux, alors qu'on aimerait avoir le fin mot de l'histoire ! Les héros sont à la fois attachants et agaçants. J'ai un peu regretté que la trilogie ne se clôture pas pour plus des protagonistes : on va au bout du destin de certains, mais les autres, auxquels on s'était attaché parfois, restent dans le vide.

Enfin, je vais pas faire critique, y'a tellement de choses qui ont été dites, déjà, partout, sur Millenium... Ce qui me fait vraiment plaisir, par contre, vraiment, vraiment, c'est qu'une série aussi franchement féministe ait eu un tel succès. Parce que pour être féministe, c'est féministe. Bien sûr, il y a Liesbeth, l'autiste géniale, qui est trop atypique pour vraiment représenter l'idée globale des femmes que se fait l'auteur, mais les seconds couteaux, Rosa, Sonja, Malou, Erika, Susan... Y'a plein de personnages féminins forts, solides, intelligents, et le propos, évidemment, sous-jacent, est lié au sexisme et à la violence faite aux femmes. Ce n'est pas caché.
Rien que pour ça, je remercie Stieg Larson d'avoir offert Millenium au grand public. Ça me fait vraiment plaisir !

Oh là là! Oh là là! Si on se met à parler de Millénium... Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis vraiment folle de cette série. Donc l'objectivité de ce message n'est pas du tout garantie

En fait, pour tout vous dire, j'ai commencé avec la série diffusée sur Canal+ début 2010, série qui en fait est une sorte de montage des films (avec Noomi Rapace) mais avec plein de scènes qui ne se trouvent pas dans lesdits films.

Et j'ai tellement accroché que je me suis ruée sur les livres, dont je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler auparavant. Je précise en passant que cette série est un tel phénomène que j'ai dû patienter plusieurs semaines pour y avoir accès à la bibliothèque municipale...

Le tome 1 est un vrai chef-d'oeuvre du genre. L'enquête est passionnante, je suis tout à fait d'accord avec Isaya pour ce qui est du point de vue uniquement interne, ça crée un suspense et on cherche soi-même à deviner qui est le coupable en disposant de ni plus ni moins d'indices que Mikhael et Lisbeth. A part ça, les personnages très fouillés et surtout très développés sont pour moi le plus incroyable. Les intrigues à la rédac du journal ainsi qu'avec Maître Bjurman sont très intéressantes, on sent qu'elles ne sont pas là juste pour faire joli.

Le tome 2 démarre beaucoup plus lentement, mais on a un vrai plaisir à découvrir Lisbeth plus encore. Ensuite, quand le vrai suspense démarre, on retrouve le côté thriller, sauf que le fait que les héros soient directement concernés change la donne. Je ne me souviens plus guère des détails, donc je passe au tome 3

Celui-ci est encore différent, là on découvre le passé d'un des personnages (pas de spoil ) et en même temps, la longue bataille pour faire rétablir justice et vérité se met en route, tous les perso secondaires se battant chacun de leur côté et s'entrecroisant, c'est ce qui est vraiment bien. En revanche, le fait que les "méchants" soient aussi montrés, même si c'est bien fait et éclairant, me déçoit un peu par rapport au 1er tome.

Quant aux personnages, c'est là que Stieg Larsson est vraiment très très bon. Lisbeth est tout simplement culte (d'ailleurs dans les films/ la série elle est génialement interprétée!), Mikhael est le type même du héros attachant, Erika est originale, la rédac' de Millénium, les policiers du 2 et du 3, les médecins du 3 sont toute une galerie de personnages variés, différents les uns des autres et truculents. Sans parler des "méchants", tous plus ignobles les uns que les autres. Je dois avouer que j'ai une préférence pour Bjurman et Teleborian, les plus fouillés, ceux de la Section étant plus fades, et Zalachenko est un peu trop caricatural peut-être.

Pour finir, je reprends une citation du livre (pas du tout exacte malheureusement, ma mémoire me joue des tours...): "Toute cette histoire parle de la violence ordinaire faite aux femmes, et des hommes qui rendent cela possible".

C'est le véritable sujet de ces bouquins, et pour le reste je renvoie à la phrase de Galathée:

Y'a plein de personnages féminins forts, solides, intelligents, et le propos, évidemment, sous-jacent, est lié au sexisme et à la violence faite aux femmes. Ce n'est pas caché.

Voilà, moi j'aime, j'adore, j'adhère!

Je viens de finir le tome 2. J'ai un peu moins accroché que le tome 1 mais à la fin, j'ai eu du mal à lâcher le livre. Le début est peut-être un peu plus lent, mais comme MissElder, j'ai retrouvé avec plaisir Lisbeth Salander et j'ai été contente d'en apprendre plus sur elle. Une lecture bien sympa, donc ...

J'ai véritablement accroché au premier tome. Pas une oeuvre que je qualifierais d'inoubliable, mais un excellent moment de détente et de plaisir.
La complexité des personnages, particulièrement les personnages féminins m'a bluffé. J'ai du avaler le tome en trois jours, fait rare.

Cela dit, étrangement, j'ai abandonné la lecture du tome 2. Bien que le style ne soit pas si différent, et que par conséquent, tout y était pour me plaire, j'ai laissé tomber. Encore une fois, fait rare.
Comme si j'avais atteint un quota, dépassé une limite...
Qui sait, j'y reviendrais sûrement dans les prochaines années.

J'ai laissé tomber au milieu du troisième tome ... Le complot politique, tout ça, tout ça, ça m'a paru un peu hermétique. Du coup, je suis allée lire la fin. Globalement, je trouve que c'est une très bonne série tout de même.