La Couronne de Cuivre

Kate : le bénéfice du doute.

Ses pas l'avaient presque portée au hasard. Elle porté le corps de son amie à la Guilde, sans un mot. Puis elle était sortie. Les larmes s'étaient taries. Du moins, pour le moment. Avant, elle voulait une vengeance. Et elle l'aurait. Quitte à se faire justice elle-même.

Pour le moment, elle cherchait un mage. A Manost, ils se rassemblaient à la constellation des arcanes. Mais elle se doutait que celui qui avait agi ne s'y était pas établi. Celui-là devait se cacher dans les bas-fonds.

Son entrée précipitée dans la taverne fit se tourner plusieurs têtes. On la connaissait comme seconde de Titoeil au Loyal paladin où qu'elle aille. La propriétaire de la Taie Dorée voulut lui intimer de se taire. Elle l'arrêta d'un geste.

"J'ai soif. Et de quoi payer.", dit-elle doucement.

Elle s'assit dans un coin de la pièce.

Quête : le bénéfice du doute.

Althéa avait entendu plusieurs conversations se tarir. La gérante du bar avait élevé la voix.

"Et je te dis que des gens comme toi, on en veut pas. Alors prends tes affaires et déguerpis."

Elle secoua la tête. Obstinée, défiant la masse informe qui poussait vers elle un menton agressif.

"Vous n'avez pas le droit de refuser de me servir."

La tenancière fit un geste. Aussitôt, un homme au physique herculéen se leva et se dirigea vers la jeune femme.

"Alors, elle veut se saouler sans que son Titoeil le sache, la petite dame ? Parce qu'elle n'a pas apprécié ce qui est arrivée à son amie, c'est ça ? Oh, comme c'est touchant."

En un éclair, Althéa avait fondu sur lui. Il n'en attendait pas moins. Il l'immobilisa d'une clé de bras et aplatit son visage contre la table.

"Et ben, tu vas aller te saouler ailleurs. Est-ce que c'est clair ?"

Le bras irradiant de douleur, les larmes aux yeux, Althéa parcourut du regard les visages, cherchant un semblant de compassion chez les spectateurs. En vain. Ou presque. Son regard croisa celui de la jeune mage.

Quête : le bénéfice du doute

Le service était long dans cette auberge miteuse, beaucoup trop long. Cela faisait bien une éternité qu'elle attendait, assise à sa table, sans que personne n'ait pris la peine de lui demander ce qu'elle voulait. Peut-être fallait-il qu'elle appelle un serveur. Elle ne savait pas. Elle n'avait jamais fréquenté ce...genre d'établissement.

De nouveau, la jeune femme sentit qu'elle n'avait rien à faire là. Elle commença à jeter des coups d'oeil furtif autour, pour voir comment agissait les autres clients, et réalisa que l'ambiance s'était considérablement tendue depuis son arrivée. Le problème semblait venir d'une dispute entre une jeune femme et un colosse dans un coin de la pièce. Suffisamment loin d'elle pour qu'elle n'ait pas à s'en inquiéter. La jeune mage allait détourner les yeux lorsque l'échange de mots passa à la vitesse supérieur.

Le temps qu'elle réalise ce qui s'était passé, Abigail croisa le regard de la jeune femme, coincée, le visage contre la table. Elle sentit aussitôt son estomac se nouer. Cette douleur, dans ses yeux, la ramena instantanément deux jours en arrière, dans cette forêt. La jeune mage détourna la tête, en proie à un nouveau malaise. Tout à coup, elle n'avait plus très faim. D'un geste fébrile, elle attrapa son sac et son bâton, se leva et se dirigea vers la sortie.

Quête : le bénéfice du doute

Althéa avait relâché son bras dans l'espoir que la douleur diminue mais surtout que la brute la lâche, ce qui ne fut nullement le cas. Au contraire, la poussant vers la sortie, il accentua sa prise pour être sûre qu'il la suive. Elle étouffa un hurlement.

Il ne la lâcha que lorsqu'il eut ouvert en grand la porte. Là, il la bouscula en la libérant en même temps. Elle alla s'étaler par terre sous les beuglements et les quolibets de la population de la taverne.

Quête : le bénéfice du doute

Althéa s'était quelque peu redressée. Son bras l'élançait douloureusement et ses genoux avaient cruellement mordu le sol quand elle était tombée. Si elle ne s'était pas ralenti sa chute avec ses mains, elle se serait retrouvée assommée à même le sol, à la merci du premier venu.

Et la MAGE devant elle se plaignait qu'elle n'avait pas fait attention pour l'éviter en tombant ? Elle fut sur ses pieds d'un bond.

"M'excuser d'être tombée ? Mais c'est plutôt à vous de vous excuser de ne pas m'avoir aidée à me relever, ma grande."

Elle détestait la hauteur des mages à l'encontre des privés de magie. Et celle-là allait payer pour tous les autres.

Quête : le bénéfice du doute

Abigail ne réalisa qu'après avoir crié que ce qui l'avait bousculé n'était autre que la jeune femme de l'auberge. Elle aperçut le colosse qui refermait la porte et comprit. Il avait poussé la jeune femme hors de l'auberge, elle était tombée et l'avait frappée, sans aucun doute involontairement. La jeune mage savait reconnaître ses torts, bien qu'elle ne l'admette que très rarement, et, pour une fois, elle était prête à s'excuser.

L'autre la prit de court en lui reprochant vertement de ne pas l'avoir aidée. L'espace d'un instant, Abigail en resta bouche bée. Personne n'avait jamais osé lui parler sur ce ton. C'était pour le moins dérangeant et la jeune mage n'était pas certaine de savoir comment réagir.

"Je...ne vous avais pas..."

Elle fronça les sourcils puis, prenant appui sur son bâton, elle se redressa. La douleur faillit lui arracher une grimace, qu'elle réprima avant de reprendre d'un ton plus assuré :

"Et puis non, je ne vous dois aucune excuse. Ce n'est tout de même pas ma faute si on vous a jeté hors de cette auberge."

Quel toupet. Plus ça avait une grosse baguette plus ça se croyait important. Après son aventure avec Algernon, elle avait toujours vu les mages comme des ennemis potentiels. Et l'assassinat d'Oriane n'allait pas du tout arranger les choses.


"Si vous pensez que j'ai fait exprès de vous tomber dessus, vous vous trompez. Je sais que chez vous et ceux de votre caste, rien n'arrive par hasard mais là, c'est bien ce qui s'est passé."

Elle prit le temps de toiser son allocutrice et la vit grimacer en passant d'une jambe sur l'autre. Cela la désarçonna.

"Je ... J'espère que je ne vous ai pas fait mal. Heu ... bonne journée."

Et elle commença à s'éloigner sans se retourner.

Quête : le bénéfice du doute

"Bonne...journée."

Abigail avait murmuré ces dernières paroles sans être vraiment sûre de vouloir être entendue. L'attitude de l'inconnue l'avait quelque peu déroutée. Un instant , elle avait voulu lui répondre tout aussi sèchement, lui faire ravaler ses paroles déplacées. L'instant d'après, elle ne savait plus. En partant, l'inconnue décida pour la jeune mage, qui prit le parti d'oublier l'incident. Quelques minutes plus tard, la douleur s'était faite moins vive et la jeune femme quitta à son tour les abords de l'auberge. Sans y prendre garde, elle prit la même direction que l'inconnue.

Quête : le bénéfice du doute

Althéa marchait sans vraiment de but apparent. Elle n'arrivait pas encore à se rendre à la guilde où reposait le corps d'Oriane en attendant qu'on ait établi les causes de son décès. Ce serait une enquête interne, sans rémunération. Une quête d'honneur. Car quand lorsqu'on touchait à un membre de la guilde, c'était à la guilde entière que l'on s'en prenait. En d'autres temps, suite à la mort de la maîtresse de la guilde, Banshee Sangdelune, assassinée dans une rue de la sombre Mélandis, ses proches s'étaient rendus là-bas pour une expédition punitive. Peu en étaient revenus.

Aujourd'hui, c'était-elle qui menait son enquête. Ses pas la portèrent à la rue des chapeliers. Peut-être restait-il encore des traces. Tout en marchant, elle remarqua qu'elle était suivie.

Inquiète, elle se retourna d'un bloc et fut surprise de trouver la jeune mage sur ses talons. Elle fronça les sourcils sans trop savoir que dire.

Quête : le bénéfice du doute.

Là, en haut, du coté des toitures, un bruit lui fit dresser la tête. Un bruit de pas. Des pas lourds mais venant dans sa direction. Mais elle eut beau se tordre le coup pour essayer d'apercevoir la personne, elle ne la vit pas. Curieusement, cette présence l'angoissait.

Un bruit, par chance lui fit dresser la tête. Une masse, assez grande s'abattait sur elle. Il fallait à tout prix qu'elle l'évite car tombant de cette hauteur et de cette densité, elle pouvait lui faire mal. Très mal.

Quête : le bénéfice du doute

Ces bruits de pas dans cette rue déserte commençaient à mettre la jeune mage mal à l'aise. Elle serra la main sur son bâton et continua à avancer, plus lentement, regardant nerveusement autour d'elle. Lorsque la masse lui tomba dessus, elle hésita une fraction de seconde avant de se lancer en avant.

Quête : le bénéfice du doute

Elle l'évita de peu. De très peu, même. Peut-être de trop peu, même. Car quelque chose percuta sa jambe blessée.

Quand elle en eût le courage, la jeune femme put se retourner pour découvrir ce qui l'avait frappée. Un bras. Avec le reste du corps qui l'accompagnait. Un cadavre, à n'en pas douter.

"ça va, vous n'avez rien ? Vous n'êtes pas blessé ?"

Un jeune homme au crâne rasé, vêtu d'une robe de mage surgit de nulle part et se rua sur Abigail pour l'aider à se relever. Quelques secondes plus tard, comme débouchant des toits, la jeune femme avec qui elle avait eu une altercation lui demanda.


"Pas de mal ?"

Avant de se figer à la vue du cadavre.

Quête : le bénéfice du doute

Encore sous le choc, Abigail avait laissé le mage l'aider à se relever puis elle lui avait lâché le bras et s'était éloignée du corps. La douleur dans sa jambe lorsqu'elle posa le pied par terre lui fit monter les larmes aux yeux mais elle les essuya rapidement d'un revers de main tandis qu'une autre personne déboulait au coin de la rue pour lui demander si elle allait bien. La jeune mage reconnue la jeune femme de l'auberge.

"Je...ça va aller."

Elle hésita une seconde avant d'ajouter : "Merci."

Son expression, cependant, démentait ses propos. Pâle comme la mort, elle s'appuyait autant qu'elle le pouvait sur sa jambe valide et sur son bâton. Son regard passa de la jeune femme au mage. En prenant soin d'éviter de poser les yeux sur le cadavre, elle reprit, davantage pour se donner un minimum de contenance que par réelle curiosité :

"L'un de vous pourrait-il m'expliquer ce qui se passe ici ?"

Quête : le bénéfice du doute

Les deux personnes s'étaient regardées assez gênées et Abigail se rendit compte qu'elles ne se connaissaient pas. L'homme - le plus engageant des deux au demeurant - l'air grave mit du temps pour lui répondre.

"Manost n'est pas une ville très sûre. Depuis la mort de Helm, la ville est plongée dans une guerre civile larvée. C'est sûrement une de ses victimes."

Pendant qu'ils parlaient, Althéa s'était penchée pour examiner le cadavre. Il était complètement exsangue. Elle grimaça. Des vampires ? En y regardant mieux, elle se rendit compte que le corps était parsemé d'une multitude de petites blessures très profondes. A croire que l'on avait troué le malheureux en plusieurs endroits et attendu qu'il se vide complètement de son sang.

Elle se tourna vers la jeune femme.

"Quoi qu'il en soit, vous ne devriez pas vous promener toute seule en ville."

Quête : le bénéfice du doute

"Si le choix m'avait été donné, je ne serai pas seule à chercher mon chemin dans cette ville que je ne connais pas."

Abigail sentit sa voix se briser alors qu'elle terminait sa phrase. Elle sentit à nouveau les larmes lui monter aux yeux. Espérant donner le change, elle risqua un coup d'oeil en direction du corps et remarqua alors son extrême pâleur. La guerre civile lui avait déjà pris ses deux parents, mais aucun n'avait été à ce point mutilé. C'était comme si...quelqu'un l'avait vidé de son sang. Avec un haut-le-coeur, la jeune mage détourna le regard et murmura, comme pour elle-même :

"J'espère qu'il ne comptait pour personne..."

Elle secoua la tête et reprit à l'adresse de ses interlocuteurs :

"Connaissez-vous un endroit où je pourrais...m'installer quelques temps ? Une auberge peut-être..."

Quête : le bénéfice du doute

Dans le même temps, Althéa avait proposé la protection du Loyal Paladin pendant que l'homme proposait d'héberger Abigail chez lui. Althéa fronça les sourcils, quelque peu interloquée.

"Et sans débourser un sous.", argumenta l'inconnu.


La bretteuse secoua brièvement la tête à l'adresse de la jeune femme.

"Je ne voudrais pas vous commander, mais vous ne connaissez cet homme ni de Tymora ni de Cyric ... Au Loyal, nous avons des tarifs pour toutes les bourses et des facilités de paiement."

Quête : le bénéfice du doute

Abigail observa la jeune femme pendant quelques secondes, sans dire un mot. La jeune mage avait-elle donc l'air de manquer à ce point de jugeote ? Avec un haussement d'épaule, elle se tourna vers l'homme.

"C'est une proposition généreuse, mais je crains de devoir la décliner."

C'était vrai après tout, elle ne le connaissait absolument pas. Le nom du Loyal Paladin en revanche éveillait en elle quelques souvenirs. Il lui semblait que son père en avait parlé comme de l'endroit où il séjournait lors de ses voyages à Manost. Ce devait donc être une auberge relativement correcte. Suffisamment, du moins, pour qu'elle se permette d'y passer quelques nuits... Abigail se tourna vers la jeune femme.

"Je pense que le Loyal Paladin me conviendrait mieux. Si vous pouviez simplement...m'indiquer comment m'y rendre ?"

Quête : le bénéfice du doute

"Suivez-moi"

Althéa se sentait quelque peu soulagée. La jeune femme semblait avoir assez de tempérament pour ne pas se laisser entraîner vers n'importe quoi. Un cadavre potentiel de moins. C'était déjà ça. Elle allait emboiter le pas à la jeune femme quand l'autre demanda.

"Cela vous dérangerait-il que je vous accompagne ? Après tout, je suis nouveau en ville, moi aussi."

Elle s'était à peine retournée. Après tout, les gens avaient encore le droit d'aller où ils le souhaitaient.

"Ainsi, nous allons pouvoir faire route ensemble", murmura-t-il en tendant son bras à Abigail.

Quête : le bénéfice du doute

Abigail regarda le bras tendu et haussa un sourcil. Elle toisa le mage pendant quelques secondes sans dire un mot, puis lui répondit sur le même ton :

"Je ne voudrais pas paraître impolie, mais je vous trouve bien familier avec moi."
*Et je ne suis pas certaine que vous puissiez vous le permettre.*
"Libre à vous de nous suivre cependant, même s'il me semble que vous seriez sans doute mieux installé chez vous qu'à l'auberge."

Sans attendre de réponse, elle accéléra légèrement le pas pour rattraper la jeune femme. Elle boitait toujours légèrement, mais la douleur s'était suffisamment calmée pour lui permettre d'avancer à un rythme correct.

Quête : le bénéfice du doute

L'homme hocha pensivement la tête et la lâcha, un léger sourire au lèvre.

"Tout compte fait, je vais vous laisser continuer seule. Excusez-moi d'avoir été si maladroit."

Il disparut comme il était venu. Althéa regarda quelques instants dans sa direction avant de soupirer.


"J'espère qu'il ne vous importunera plus. Je ne sais pas vous, mais cet homme me donne la chair de poule."

Comme à son habitude, le Loyal bruissait d'une activité ininterrompue. Une sorte de frénésie qui gagnait les uns et les autres. L'alcool coulait beaucoup, ces temps-ci. Et l'on voyait des prêtres et paladins qui d'habitude sobres étaient les premiers à lever le coude.

Althéa lui désigna Dryade, passant avec agilité entre les tables.

"Vous pouvez lui demander une chambre. Dites-lui que vous venez de ma part, elle vous fera un prix. Au fait, je m'appelle Althéa."

Quête : le bénéfice du doute

"Abigail. Je...vous remercie pour votre aide."

La jeune mage avait répondu alors qu'Althéa lui avait déjà tourné le dos. Un instant, elle avait songé à lui demander pourquoi elle lui avait apporté son aide, puis la réponse lui avait semblé évidente. Si la jeune femme pouvait lui avoir un prix, c'est qu'elle devait probablement travailler dans cette auberge. Et une cliente de plus, cela ne se refusait pas...

Abigail jeta un coup d'oeil autour d'elle. L'endroit était infiniment plus correct que l'auberge où elle avait passé sa première nuit. Elle avait vu mieux que le Loyal, c'était certain, mais il suffirait pour quelques nuits. Elle se rapprocha de la personne qu'Althéa lui avait indiquée.

"Bonjour. Je viens de la part de...d'Althéa, je souhaiterais avoir une chambre."

Quête : le bénéfice du doute

Dryade ouvrit de grands yeux et regarda en direction d'Althéa l'air effrayé.

"Elle a dit ça ? Mais ma pauvre petite, vous ne savez pas ce que vous risquez. Si elle vous a proposé cela, c'est que vous êtes sa prochaine victime. Cette nuit, alors que vous dormirez, elle va s'introduire dans votre lit puis vous faire des choses dont je n'oserais pas prononcer le nom. Ensuite, elle vous découpera alors que vous serez encore vivante et vous mangera. A votre place, je m'en irais d'ici vite fait."

Quête : le bénéfice du doute

Abigail lança un regard sceptique à la semi-orque. Elle ne connaissait absolument pas la jeune femme, c'était une évidence. Toutefois, elle refusait l'idée d'avoir pu faire une telle erreur de jugement. Et puis, l'histoire était un peu...grosse. Dévorer ses clients ?

"Et vous laissez un tel monstre se promener dans votre auberge en toute impunité ? J'avoue que je ne comprends pas..."

Dryade jeta un regard effrayé en direction d'Althéa.

"Mais ma petite dame, vous ne savez pas, mais c'est qu'elle nous menace. Elle nous bat, si nous disons quelque chose."

Après quoi, elle partit d'un rire énorme et guttural qui fit sursauter la clientèle du Loyal. Certains s'enfuirent, d'autres firent tomber leurs choppes de saisissement. Elle ne s'arrêta pas.

"Allez, ma petite poule, je plaisante. Tu sais que tu me plais bien, toi ? Alors, tu voudras une chambre ? Pas trop chère, je suppose."

Quête : le bénéfice du doute

Un sourire satisfait passa sur le visage de la jeune mage et disparut presque aussitôt. Elle avait donc eu raison. Mais après tout, c'était tellement évident que l'histoire était fausse...

"Une chambre, oui."

Elle regarda de nouveau autour d'elle et réprima un soupir. ça allait être difficile. Il n'y a pas si longtemps, elle aurait pu s'offrir sans le moindre problème la plus chère de leurs chambres. Mais désormais, il faudrait qu'elle fasse attention. Ses crédits étaient loin d'être illimités.

"Et disons que j'aimerais pouvoir y rester plusieurs nuits, alors si vous pouvez me proposer un prix qui ne soit...pas trop élevé."

Quête : le bénéfice du doute

Cette fois, Dryade lança un regard en biais à Althéa, qui, occupée ailleurs n'entendit pas ce qu'elle lui laissait.

"Une chambre vient de se libérer. Du moins, la personne qui occupait la chambre n'y reviendra pas. Enfin, il est possible que le fantôme de la personne vienne vous tirer les pieds. Si vous voulez l'occuper, je vous la fais à moitié prix ..."

La bretteuse prendrait très mal le fait que la jeune femme soit installée dans la chambre qu'avait occupé Oriane. Mais les affaires étaient les affaires ...