Vu que, à mon sens, l"unité républicaine" est et a toujours été une vaste farce, on pourrait considérer que je suis pour

La France n'en finit pas de crever des soubresauts de la mort des états-nations ultra centralisé accouché au prix de guerres incessantes, puis à force de se replier sur elle-même et sa grandeur passée.
L'Empire romain était immense, il est toujours la culture commune de dizaines de pays actuels. Il n'empêche, il est mort. La France n'est pas éternelle.
L'Europe est en train de détruire les états en les vidant de leur souveraineté, et impose petit à petit la région comme échelon important, sur le modèle des Länder allemands.
Je ne suis pas particulièrement pour ça. Mais il faut se regarder en face, un moment. Qu'est ce que l'Etat nation a apporté ? Beaucoup de guerres, de la haine, du nationalisme, du conformisme. Des états moins centralisateurs n'ont pas particulièrement mieux, ou moins bien.
Un plus petit pays serait plus facilement gouvernable, d'ailleurs partout en Europe les minorités ethniques et culturelles s'organisent pour faire valoir leurs droits. Catalogne, Ecosse, Flandres, Padanie, etc...
Parfois, c'est l'extrême droite qui "pousse", parfois c'est la gauche radicale, mais ce qui est sûr c'est que partout en Europe, ça se réveille, pas toujours pour les mêmes raisons, ni pour faire la même chose.
La France a voulu détruire toute différence (occitan, breton, basque, alsacien, corse, etc.) car elle n'a pas su intégrer la diversité. Comme toujours le seul modèle a été l'assimilation, la suppression, plutôt que l'enrichissement. Ca a du bon, mais pas que. La conformité crée aussi de l'intolérance à la différence, lorsque la situation se détériore. Et c'est le cas aujourd'hui.
J'habite près du pays basque. Il y a des cons, aussi là bas. Et bien, un maghrébin qui parle basque est plus intégré qu'un "blanc" qui ne le parle pas. Or, si on peut apprendre une langue, la couleur elle ne se change pas. Alors, qui est le plus raciste ?
La culture régionale (ici, bretonne), parce qu'elle est alternative et donc plus souple, peut elle servir de relais à l'identité nationale pour intégrer les diversités qui s'accroissent dans un monde de plus en plus fragmenté et divisé ? Moi je le crois.
Il ne faut pas bien entendu qu'elle devienne aussi rigide qu'une culture nationale, sinon le bénéfice serait perdu...
Je pense donc que ce .bzh, même s'il reste anodin, fait partie d'un mouvement plus vaste de réappropriation de "localisme", incluant le réveil culturel de minorités tant moquées, rabaissées et laissées en jachère.