La Couronne de Cuivre

Qui n'a pas rêvé d'incarner l'enfant de Bhaal ? Ou le sauveur de la princesse Zelda ? Ou Pacman en train de manger des pac-gommes en permanence tout en évitant de vilains fantômes (consulter un psychiatre dans ce dernier cas, tout de même ) ?

Parlez-nous des jeux dont le personnage principal vous a donné envie de vous retrouver à sa place, dans son univers, avec ses qualités et ses défauts ! Pourquoi ? Comment ? À vous la parole !

C'est quoi la question du coup ? Quel est le personnage de jeu vidéo auquel on s'identifie ou l'univers de jeu vidéo dans lequel on aimerait se retrouver ?

Pour la première question, tout bêtement, je m'identifie plutôt facilement à un personnage que je peux créer moi-même et lorsque le jeu me permet de choisir des répliques assez variées pour que je me retrouve au moins dans l'une d'entre elles.

Pour l'univers... Hum, j'y ai bien réfléchi et je crois que j'aurais adoré me retrouver dans Mass Effect, même si en vrai mon petit côté claustrophobe aurait rendu les voyages spatiaux extrêmement pénibles. J'ai vraiment accroché à l'univers de Mass Effect, j'en ai dévoré tous les codex, et c'est d'ailleurs ce jeu qui m'a réconcilié avec la SF.

D'un autre côté, ça ne m'aurait pas non plus déplu d'être l'Enfant de Bhaal, puisque j'adore aussi les Royaumes Oubliés, même si je m'en suis un peu lassée ces derniers temps.

Mais... non, définitivement, s'il fallait ne faire qu'un seul choix, je serai le commandant Shepard et j'irai sauver la galaxie !

Et puis on peut se battre comme un Krogan, courir plus vite qu'un léopard, mais on ne sera jamais meilleur que le commandant Shepard.

Moi je ne m'identifie jamais au personnage que je joue, ça ne m'a jamais traversé l'esprit. J'avais fait un cuisiner guitariste pêcheur qui était doué au tir à l'arc (la bouffe, toujours) dans un jeu de rôle où on pouvait choisir pleeein de métier. Mais je ne suis pas du tout cuisinier dans la vraie vie. Enfin, je cuisine, quoi, c'est pas mon métier. Je n'obtiendrai jamais de choses par la violence comme c'est le cas dans la plupart des jeux auxquels je joue. Je ne dirigerai jamais d'armée, pacifisme oblige, mais je passe mon temps à en commander virtuellement.
J'ai jamais volé quelque chose, donc le côté voleur non plus, et question sortilèges, toujours rien non plus, à mon grand regret.


Le seul métier auquel je pourrais à la rigueur m'identifier ce serait dictateur à cause de Tropico et de ma barbe, mais c'est beaucoup trop de travail

La question est à l'origine : dans quel(s) jeu(x) vous identifiez-vous au personnage principal par exemple, est-ce que dans Rayman, tu t'identifies à lui ? Est-ce que dans Pacman tu t'imagines à sa place en train de manger tes pac-gommes tout en fuyant les fantômes ?

Par extension, on peut évidemment parler de se mettre dans l'univers du personnage

Ah la question difficile...

Selon les jeux, je peux avoir du mal à m'identifier au personnage principal... notamment parce que vraiment, non seulement il ne me ressemble pas, mais j'ai du mal à avoir de l'empathie.
Par exemple, Geralt, j'y arrive tout simplement pas du tout .
Curieusement, j'ai un peu moins de mal avec Link (m'enfin, faut reconnaître qu'il a des capacités cognitives un peu limitées ), et j'ai de l'empathie (plus que de l'identification) pour des personnages comme Mario ou Yoshi, que je pousse à s'écraser au sol, ou alors sur des piques, ou alors à tremper le derrière dans la lave...

Non, l'identification, c'est vraiment complexe. Un peu comme Echo, je trouve que c'est clairement plus facile quand on créé soit même son personnage et qu'on peut répondre de façon assez diverse, comme par exemple dans Mass Effect effectivement, ou dans Dragon Age : Inquisition qui permet quand même de choisir pas mal de choses. Finalement, j'ai moins de mal à m'identifier à des personnages qui me ressemblent : j'ai l'impression de mieux les comprendre.

Ah si, dans mes curiosités personnelles, y a un personnage qui me ressemble pas du tout (mais alors pas du touuut, ceux qui me connaissent IRL peuvent en témoigner) mais auquel j'ai fini par vraiment m'identifier, c'est le Master Chief dans Halo. Je ne sais pas exactement ce qui fait "ça", mais j'ai fini par me prendre au jeu de ce pauvre gars... régulièrement paumé dans l'espace, tout seul... Du coup, ça a déteint sur Mass Effect, je dirai, parce que j'ai trouvé les situations aussi grandioses. Après, John 117, on voit jamais sa caboche, mais bon, on n'a pas tout à fait la même hauteur de voix .

Mais finalement, le jeu dans lequel l'immersion a été la plus grande ces dernières années, je crois que c'était KotoR II. Il y avait bien quelque chose que j'avais l'impression de "vivre" chez l'Exilée, et des choix de réponses qui me convenaient (à titre perso) parfaitement dans les situations. J'avais l'impression vraiment de comprendre même jusqu'à ses choix du passé... qui sont du coup imposés, puisque c'est une partie de l'histoire qu'on ne décide pas vraiment. C'est pour ça que ma déception a été énoooorme quand j'ai constaté avec effroi que le jeu n'était pas fini...

A l'époque où je jouais beaucoup, oui je m'identifiais assez à mon PJ créé dans Baldur's Gate.

Mais je crois que c'est le seul jeu où je me suis projetée réellement dans le PJ. D'abord parce que c'est moi qui le créée, ensuite parce que le jeu est suffisamment long pour permettre l'immersion dans le monde et l'identification au PJ créé.

Par exemple, je ne me suis jamais identifiée aux Sims que je créais tout simplement parce que leur durée de vie est trop courte !

Pour les jeux d'aventures, j'ai du mal à m'identifier. D'abord parce que le perso est souvent très éloigné de ce que moi je suis, ensuite parce que je n'y passais jamais 3 heures d'affilée - ce qui a été le cas pour BG.

Aucun jeux auquel j'ai joué, ne m'a apporté un semblant d'identification. Mais ce n'est guère étonnant, quand on voit la tronche des perso de JV (où alors il faudrait que je sois un bogosse bodybuildé, irl ).
Surtout que lorsque j'ai le choix, je préfère jouer un perso féminin.


Si j'avais le choix, je voudrais être Gordon Freeman. Parce que tabasser des Xen au pied-de-biche, c'est le paradis. :k:

Je m'identifie beaucoup à Sans-nom dans planescape. Peut-être parce que quelque part, on le façonne au fil du jeu avec les décisions que l'on prend. Je me suis vite laissée immerger dans son histoire que je découvrais petit à petit. En plus, le jeu offre une grande possibilités de dialogues, assez pour pouvoir faire un vrai choix.

Outre les rpg ou on crée son personnage,On peut pas dire que je m'identifie aisément aux personnages disons nous "imposés"mais ça m'empèche pas de ressentir une certaine sympathie ou une empathie a leurs égards,Comme par exemple Raziel de la saga Soul Reaver qui lutte contre un destin écrit bien avant sa naissance et qui hélas pour le bien de son monde devera malgré tout le subir...Certains ancestres de la saga AC plus particulièrement Connor,Adéwalé ou encore Edward qui eux aussi ont des histoires assez poignantes,Pas a vouloir être a leur place...nullement d'ailleurs...Mais être un compagnon proche sans doute...(Faut voir les destins qu'ils se cognent...ça donne pas envie d'être a leur place.)

Le seul personnage imposé ou je me suis assez identifié a lui car le boulôt d'écriture du scénario est tellement bien foutu,C'est sans nom...L'amnésique immortel qui a vécu des centaines voir des milliers de vies,sans doute l'un des êtres les plus puissants du multivers DND et pourtant il est même pas foutu de se rappeller de ses expériences et c'était ça le plus génial,On découvrait tout au fur et a mesure comme un super lendemain de cuite qui nous laissait avec une ammésie totale.* *

Je sais pas pourquoi vous parlez tous de ressembler au personnage quand vous parlez de vous identifier. On peut très bien s'identifier même sans ressembler physiquement ou disposer des mêmes "pouvoirs" non.... ?

Je suis assez d'accord avec Smidge...

Moi pour m'identifier, il faut que j'aie une latitude de choix qui me permet "d'habiter" un rien le personnage, et lui donner des valeurs ou des comportements que je comprends et que j'aurais pu poser dans la même situation, je suppose. Le sexe m'importe généralement assez peu, mais la possibilité d'interactions avec les personnages autour de moi/lui/elle permette d'appréhender l'existence d'une personnalité. L'univers est secondaire, pour autant qu'il soit également "compréhensible", dans le sens qu'on puisse se projeter un minimum dans ses règles, son cadre, les ressentis associés.
Donc... les RPG.
Et je dois avouer que la 3D photo-réaliste aide un rien.
Et donc dernièrement DA:I sans conteste. Comme Ailyn, malgré la beauté et la complexité du jeu, Géralt m'empêche tout à fait de faire du Witcher une expérience comparable en terme d'investissement émotionnel (et donc, en ce qui me concerne, de plaisir).

Smidge a écrit :Je sais pas pourquoi vous parlez tous de ressembler au personnage quand vous parlez de vous identifier. On peut très bien s'identifier même sans ressembler physiquement ou disposer des mêmes "pouvoirs" non.... ?

Ne serait-ce pas la définition même du "jeu de rôle" ?

J'ai essayé le temple du mal élémentaire, mais je ne suis pas allé très loin. Pas accroché.
J'ai fini il y a longtemps Ice Wind Dale mais comme on crée l'équipe de toute pièce, on ne peut pas parler de PJ et de PNJ, ce sont tous des PJ, donc impossible de s'identifier à qui que ce soit.
J'ai fini Dragon Age: Origine et c'est vrai que l'on incarne vraiment un personnage et un seul, autour duquel on compose une équipe. Maintenant c'est un garde des ombres parmi tant d'autres et il n'a rien de vraiment unique.

Finalement incarner l'enfant de Bhaal est ce que je préfère. C'est long, c'est varié, on peut jouer bon ou mauvais allègrement.
Devenir le héros de la Porte de Baldur... Ou le nouveau SEIGNEUR DU MEURTRE (comme criait Sarevok au fond de son temple), c'est classe.

Haplo74

Smidge a écrit :Je sais pas pourquoi vous parlez tous de ressembler au personnage quand vous parlez de vous identifier. On peut très bien s'identifier même sans ressembler physiquement ou disposer des mêmes "pouvoirs" non.... ?

J'ai personnellement beaucoup de mal à m'identifier à un personnage qui ne me ressemble absolument pas... Sur le plan physique, ce n'est pas extrêmement difficile, parce que, fatalement, j'ai quand même "du mal" avec une partie de ce qu'il fait, et certainement des choix qu'il fait. Encore une fois, dans les personnages que je connais, la seule exception à cette règle reste le spartan John 117 dans Halo.
Ca finit par compter dans l'investissement émotionnel... Par exemple, j'ai de l'empathie pour Minsc, mais je ne peux pas parler d'identification. Alors que je comprends mieux, et avec une proximité plus grande Imoen par exemple... A laquelle, effectivement, je peux être susceptible de m'identifier. Ses choix, ses façons de parler me correspondent peut-être un peu plus, tout simplement.
Donc effectivement, le caractère compte beaucoup plus, et c'est là que l'investissement émotionnel est le plus grand : alors évidemment, comme ça a déjà été dit avant, c'est beaucoup plus facile quand on est soi-même à l'origine de la création de son personnage et que le jeu offre un panel de réponses suffisamment variées pour que je puisse choisir ce que je fais... Mais aussi le background qu'on offre au personnage : il a un passé avant d'arriver dans le jeu, et si tu ne "comprends" pas ce qu'il a fait avant d'arriver là, cela rajoute des difficultés à s'identifier...
Et je pense que c'est ce qui fait que je peux m'identifier à John 117 : j'ai la sensation de le voir faire des choix que je comprends... vraiment.

Pour ma part je peux m'identifier à un personnage d'un autre sexe, ou même à un personnage qui n'a pas mes caractéristiques, mais il faut tout de même que ses choix correspondent à ce que je ferais à sa place, que ses priorités puissent correspondre à mes valeurs... Le RPG est parfait pour ça, à condition, comme vous l'avez dit, que les propositions de réponse/réaction soient suffisamment variées pour que je puisse trouver la bonne.

ça ne marche pas toujours. Geralt m'est définitivement étranger: je ne me sens pas très ogm, ses réactions ne me parlent pas, et sa vision de la femme, misère... Même chose avec Sans Nom: même si le personnage est censé être bien calculé pour qu'on y projette ce qu'on veut, avec moi ça ne marche pas - je crois que ça vient de l'univers plus que de lui : à sa place, je passerais mon temps à vomir (entre les tatouages à découper sur des cadavres en putréfaction et les objets retrouvés en fouillant dans les tripes froides au milieu des monceaux d'ordure... mais beurk quoi.)

De mémoire, les jeux où l'identification a le mieux marché étaient BG et Kotor. Les personnages amnésiques ou novices sont parfaits : on peut les (re)construire soi-même, à condition de disposer de bons dialogues, d'options variées et de suffisamment de temps pour les développer.

Mais étonnamment, j'ai construit de vrais personnages que je sentais vivre dans un jeu comme IWD2 où les choix sont très limités : la magie de l'univers, de la musique, des dialogues et des portraits inspirants.