La Couronne de Cuivre

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*Cette route de terre est l'une des routes commerciales les plus sures qui relient Lumenis a Antelucas,A une distance sure de la fôret maudite et a une distance néenmoins importante des côtes et passant par la rivière appelée la"Ronde."...Toujours est t'il que c'est une route de terre assez fréquamment empruntée par des convois de marchants et de voyageurs pour sa sécurité...Même si parfois,des embuscades de maraudeurs arrivent...Bien que cela demeure suffisament rare pour que cela n'entache pas la réputation de cette route calme et tranquille permettant un voyage relativement sur et rapide entre les deux cités.*

6 jours après le départ de Lumenis...

Depuis la veille Kyrone s'est placé en embuscade sur ce chemin de terre...Nombre de caravaniers et commerçants itinérants de passage a Dargyll comme ailleurs lui ont dit que c'était la route de terre la plus pratiquable et sans doute la plus rapide pour relier Antelucas sans perdre de temps en détour...Ce chemin de terre se trouvant a une distance plus que raisonnable de la forêt maudite et de la côte de la lumière a environ quatre lieues pour la première et une bonne vingtaine de lieues pour la seconde...a environ huit lieues plus au nord se trouve l'embouchure de la rivière appelée la"ronde."...Un solide pont de pierre d'une largeur permettant la circulation sur deux voies la traverse...Le jeune rôdeur drow se trouve dans un sous bois Touffu et vigoureux que le chemin de terre parcours...un endroit parfait pour embusquer un duo...Kyrone prépara durant la nuit l'endroit même de son embuscade...Et normalement et selon les dires de la dénommée Jasmina,Elle et le colosse Martouf ne deveraient plus tarder...C'est plus qu'une question de temps... deux a trois jours d'attente...Toujours est t'il que le jeune rôdeur de la lune est fin prêt a les recevoir...

3 autres jours passent...

Kyrone se demande si le duo ne va pas lui faire faux bond...car a part des convois réguliers de marchants et de voyageurs aucune trace encore de ses deux proies...Auraient t'ils changés d'avis et pris un bâteau...C'est une possibilité que commence a redouter de plus en plus le jeune drow qui se mets a soupirer lassé de cette attente...Puis...le bruit de sabôts de deux cavaliers,Les deux bêtes sont au trôt pour des soucis d'économie...Kyrone qui était entrain de ranger son sac de couchage dans un petit bosquet non loin,Sa tente piquée,et sa monture non loin d'un petit cours d'eau et a proximité d'herbe tendre...Le jeune drow termina de faire un peu de rangement quand il entendit les bruits de sabôts non loin de la route de terre et se mets a courir aussi vite que possible pour revenir a son lieu d'embuscade avec Neige du matin a ses côtés...sa vue d'elfe noir lui permit de voir ses deux proies...ils étaient la!Et Kyrone doit bien admettre qu'ils ont une parôle donnée...Dommage qu'il doit mettre fin a leurs misérables vies d'empoissoneurs et meurtriers...pensa t'il alors qu'il grimpe a un arbre robuste et ou il avait laissé son arc,son carquois et pas moins de cinq flèches qu'il bricola légérement avec une bouteille d'huile et de l'étoffe pour servir de flèches de feu artisanales,les pointes de flèches étant recouvertes d'étoffes et badigeonnées a l'huile...Il attend patiamment que les deux Talonites arrivent au lieu même de l'embuscade...Jasmina semble pester tandis que Martouf se fait plus méfiant...Le colosse est moins idiot que le drow l'aurait pensé...Mais il est trop tard...Une première pointe de flèche allumée et dès que Jasmina et Martouf arrivent au lieu même de l'embuscade,Kyrone tire sa première flèche dans un petit tas d'herbes et feuillages qui se mets a bruler,une langue de feu se mets a déssiner un cercle privant les cavaliers d'une voie de retraite,leurs chevaux commencent a être de plus en plus nerveux tandis que le jeune drow continue a préparer puis a tirer ses quatre autres flèches restantes a divers points précis de son embuscade...Les flammes se fesant plus fortes et une épaisse fumée commence a naitre et très vite obstrue la vision des deux Talonites et des chevaux dont une jument qui pris de panique déarçonne la cavalière,Alors que Martouf essaye de calmer sa monture...Kyrone de son côté est reparti en mouvement et en hauteur et saute d'une branche a une autre pour arriver vers un second arbre vigoureux pour cette fois coupé une corde a laquelle a été attachée un petit bélier tout ce qui il y a de plus simple,puisque le bélier a été fait avec une lourde branche d'arbre morte d'un tronc de chêne mourrant...Kyrone travailla la branche pour en faire un petit bélier et passa plus de cinq heures a en faire un piège pour pouvoir déarçonner le puissant Calimshite qui prend le dit coup de bélier sur sa gauche tombant chutant a son tour de sa monture...Les deux montures s'éloignent vers le petit bosquet ou se trouve la monture de Kyrone...peut-être que le jeune drow pourra les calmer mais ce n'est pas sa préoccupation première...

Ses deux proies a terre...Kyrone décide a son tour de toucher le sol...Tandis que Martouf sort sa hache d'armes a deux mains qui était calée sur son dos,Alors que Jasmina essaye de se relevée...Plus difficilement.

"Par les neuf enfers...une embuscade,j'aurais du m'en douter.."*Martouf regarde tout au tour de lui prêt a en découdre.*

"Qui aurait intérêt a nous embusqués de la sorte???"*Jasmina qui commence a avoir peur.*

"Bien des coeurs vertueux...qui extirpent par le fer et le feu les fléaux comme vous autres..."*Kyrone qui tire ses deux épées longues et s'avance vers Martouf...Kyrone porte sa capuche de cape de voyage rabattue sur sa tête...Mais la couleur de ses mains ne fait guère de doute a Martouf.*

"Un drow...C'est bien de votre genre ce type d'attaque,et qu'es que tu nous veut l'elfe noir?"*Martouf qui se tient près a se battre,et remarque le tigre blanc aux côtés du dit drow.*

"Est tu de mèche avec la petite catin drow et les deux autres catins elfiques??Réponds!!ou j'offre ton coeur et ton foie a Talona!!"*Jasmina qui elle demeure convaincue qu'il est de mèche avec celles qui lui ont volées son Karambit de pestilence.*

"Je peux bien vous le dire de toute manière tout s'achève pour vous ici...Oui femme,deux de celles que tu traite de catins sont mes soeurs de clan...et la troisième est suffisament vertueuse a mes yeux pour que je te fasse ravalée ton insulte a son égard comme je vais le faire pour mes deux soeurs de clan...Mais choisie ta mort...Jasmina...Mes lames...ou les crocs de mon compagnon..."*Kyrone déterminé dont la voix ne cache pas l'intention de tuer...Et neige du matin non plus qui feule de colère et montre les crocs...voulant également en découdre lui aussi.*

"Tu devera me passer sur le corps drow..."*Martouf qui fait un pas devant et qui se mets juste devant Jasmina.*

"Je n'allais pas t'offrir de clémence a toi non plus..."*Kyrone prêt a se battre.*

"Sombre idiot!Tu souffrira d'autant plus que tes catins de soeurs elfiques!Console toi en te disant que si nous ne méttons pas la main dessus,Nos frères et soeurs le feront tôt ou tard et elles te rejoindront dans la mort...Talona va gagner la place qui lui est due parmi les dieux noirs!Même le seigneur Baine devera le reconnaitre et l'accepter!"*Jasmina se mets a incanter immédiatement après.*

Jasmina se mets a incanter un sortilège...*éclair guidé/Kyrone*...Le jeune drow a peine le temps de plonger qu'il évite de peu l'éclair qui s'en va frapper un arbre...le carbonisant quasiment!!

<Par la vierge noire!!C'était juste!> Pense t'il tandis que Martouf le charge et essaye de lui porter un coup d'hache d'armes a deux mains!Le jeune rôdeur de la lune est aux prises avec son puissant adversaire qui essaye de le submerger de par ses coups d'une extrème violence et force...Jasmina étant une prêtresse bien peu militante préfère s'éloignée et mettre de la distance entre elle et les deux combattants....Si seulement elle n'avait pas oubliée un détail qui va lui couter la vie:Le puissant félin blanc qui accompagne le drow...Neige du matin a lui aussi esquivé l'éclair invoqué et alors que l'humaine s'éloigne en courant...Le puissant tigre blanc la poursuit et dès qu'il le peut lui saute sur le dos,Jasmine Hurle de douleur tant le poids du puissant tigre est entrain de lui faire souffrir son dos...Mais bien vite ses hurlements de douleur et d'agonie cesse peu après qu'elle soit tombée au sol sur le ventre...En effet...Neige du matin la mord avec une extrème violence au cou et tord l'échine de l'humaine d'un coup net et sec...Brisant la nuque de cette dernière...Qui est morte sans souffrir...

Martouf après un violent coup d'épaule au jeune rôdeur entend le bruit glauque d'une échine qu'on brise...et voit alors Jasmina sans vie au sol...Et le puissant tigre blanc qui s'éloigne d'elle...

"Jasmina!!Vous payerez sa mort toi et ta bête,je le jure!Ta bête fera partie de mes trophées!"*Martouf devient ivre de colère et vengeance.*

Le calimshite devenu fou de rage redouble de violence et de coups envers Kyrone qui esquive comme il le peut les attaques de ce dernier,Malgré tout il prend des coups d'épaules,de tête voir même de genoux alors qu'il se concentre sur l'arme de son adversaire...Le jeune drow essaye de découvrir une faille...une faiblesse sur laquelle tirée partie....C'est quand Martouf ayant bloqué Kyrone contre un chêne dans un cri rageur frappe le tronc de toutes ses forces qu'il en bloque la lame de sa hâche a deux mains sur le dit tronc,Kyrone saisit cette opportunité en Lui lacérant les deux cuisses de quatre estafilades de ses épées...Le fesant tomber a genoux avant de l'achever en le décapitant....

épuisé et bléssé...Kyrone tombe a genoux et souffle fortement durant quelques instants...pour reprendre son souffle...Sa tache était accomplie...Le "chapitre"naissant des moonshaées envoyé pour traquer et tuer Geddarn et ses disciples n'était plus...Il était temps pour Kyrone de bruler les corps...effacer ses traces...essayer de calmer les deux chevaux de ses proies...et repartir pour Lumenis dire a Geddarn qu'il pouvait désormais respirer...Tout danger était écarté...pour le moment...

La suite ici:temple-chapelle-d-ilmater-3.html#post424506

Quête : Les pieds dans l'eau

Quittant Luménis, le groupe mené par le capitaine Joffren s'élança donc vers le sud. A cette heure très matinale, ils étaient encore pratiquement seuls sur la route et ne croisèrent que des fermiers qui arrivaient en ville pour y vendre le fruit de leur labeur. L'été était magnifique et prodigue et les faubourgs de la cité encore largement exploités : des champs et des fermes parsemaient une campagne légèrement vallonnée, des troupeaux paissaient en liberté, à quelques pas parfois de la route, des paysans étaient affairés entre leurs sillons, dans leurs vignes ou auprès de leurs bêtes. Une fois, un chien les prit en chasse, une autre fois, des enfants les acclamèrent comme s'ils étaient des princes en fuite, de temps en temps, ils franchissaient un court espace de nature sauvage, un petit bois de chênes, un pré en friche, un marais. En réalité, Maël connaissait cette route : il l'avait déjà empruntée pour se rendre à Ferleyn, quelques temps plus tôt, mais la saison avait été différente et, même exploité par l'homme, le paysage se parait d'un tout autre visage...

Et il était vivement rassurant de voir que la nature conservait son fonctionnement malgré l'influence humaine.
Maël savait suffisamment bien monter – ou peut-être ses sens druidiques lui conféraient-ils suffisamment d'empathie avec sa monture, ce qui, d'une certaine façon, revenait au même – pour ne pas avoir à focaliser son attention sur le trajet. Ce qui aurait pu lui permettre de continuer la conversation, mais puisque cela ne semblait heureusement plus à l'ordre du jour, il en profitait pour apprécier effectivement le paysage. Ferleyn… Son séjour dans la région datait d'il y avait relativement peu. Comment la situation avait-elle évoluée là-bas, une fois l'indésirable écarté ? Peut-être y referait-il un tour, par acquis de conscience, une fois cette mission-ci terminée.

La route qui descendait vers le sud restait à bonne distance de la forêt, mais on l'apercevait, à la faveur des replis du paysage, comme une ombre dans le lointain. Le soleil la surplombait, pour l'heure, aveuglant le curieux, et il valait mieux se détourner pour profiter de la route ou de la campagne à l'ouest, qui courait jusqu'à la mer invisible. Les bâtiments s'espacèrent, les domaines devinrent plus vastes, les êtres humains plus rares. La voie principale restait jalonnée de bifurcations menant vers des villages ou des fermes, de petites chapelles dressées à un dieu ou un autre, d'auberges et de tavernes solitaires, d'échoppes dressées en bout de chemin. Joffren ne ralentit qu'à la mi-journée, sur une esplanade à côté de l'un de ces établissements isolés.
" On va reposer les chevaux ici. J'offre la pitance à qui veut se remplir l'estomac. Pour les autres, quartiers libres. On repart dans une heure !"

Maël opta pour la première proposition. Il aurait sans doute pu se débrouiller pour trouver sa pitance en partant seul à l'aventure ; mais pourquoi prendre à la nature plus que ce qui était strictement nécessaire ? S'il y avait déjà des vivres, il valait mieux en profiter plutôt que de chercher autre chose. Même si cela impliquait de participer aux bavardages qui, après tout, n'étaient pas si désagréables. Mais le fait que la halte soit courte était sans doute une bonne chose : le peu d'informations dont ils disposaient avaient de quoi intriguer, et arriver rapidement à destination pour en apprendre davantage ne lui déplaisait guère.

Ils se retrouvèrent donc tous autour d'un trio de volailles rôties aux légumes estivaux, dans la salle lumineuse et fraîche du Début du Périple. C'était un établissement sans prétention mais propre, qui accueillait manifestement des voyageurs mais aussi des fermiers des alentours. Dehors, il commençait à faire de plus en plus chaud et la lumière du soleil était sans pitié. On leur servit de l'eau et du vin rosé pour les rafraîchir.
" J'avais oublié combien ça tapait, dans les terres. On devrait peut-être envisager de faire quelques heures de pause avant de reprendre la route, dit la halfeline. Par ces températures, les chevaux n'iront pas très loin.
— Mais dans ce cas, il faudra chevaucher tard, si on veut atteindre notre étape du soir...
— Il ne fait nuit que très tard... Il y a juste le risque que nous n'ayons plus de place à l'auberge."

Il existait, bien sûr, des sortilèges druidiques qui auraient pu remédier à cet excès momentané de soleil. Maël n'en avait toutefois mémorisé aucun pour aujourd'hui ; et même si ç'avait été le cas, recourir à de tels actes pour une simple question de confort n'était pas particulièrement à son goût.

« En ce qui me concerne, ça ne me dérangerait pas outre mesure ; mais nos autres compagnons peuvent être d'un avis différent. »

Ménager leurs montures lui paraissait préférable, hors de toute autre contrainte ; mais peut-être leur arrivée rapide était-elle exigée. C'était, de toute façon au capitaine que revenait la décision.

" Traverser la région de Dargyll au crépuscule demande quelques compétences en... combat, remarqua Fiona. Même s'il ne fait pas encore noir, il est peu probable que nous parvenions à traverser toute la zone du cimetière sans croiser quelques goules en maraude.
— Ça c'est moins drôle, tout de suite, murmura la halfeline.
— Nous avons les ressources pour faire face, non ? dit Joffren.
— A première vue, oui, mais c'est le genre de choses qui peut toujours... se révéler plus compliqué que prévu."

« C'est quelque chose dont il faut tenir compte, en effet. »

Maël n'était jamais particulièrement enthousiaste à l'idée du combat ; même s'il n'y rechignait pas quand la chose était utile. Affronter de telles aberrations l'était en soi, à la condition qu'il y ait un véritable espoir de les bannir du lieu de l'affrontement, ce qui, manifestement, n'était guère le cas ici. Il se contenterait donc de suivre la voie choisie par ses compagnons de route, et tirerait la lance si le besoin s'en faisait sentir.
Il ne put s'empêcher cependant d'ajouter, sourire aux lèvres,

« vous auriez dû faire appel à un prêtre ou un paladin. »

L'aptitude de ceux-ci à repousser les morts-vivants, assurément, aurait joué.

" Pour deux heures dans un cimetière ? Franchement, autant nous passer du personnage..." grommela la halfeline.
Le capitaine poussa un bref soupir.
" Quelles sont les alternatives ? Repartir malgré la température, nous arrêter pour dormir à Dargyll, mais ça nous mettra en retard sur le parcours, affronter ce qui sort du cimetière.
— On peut envisager d'embaucher les clercs de Dargyll... Ce ne sera pas gratuit, mais c'est une possibilité.
— Si on pouvait limiter les frais tant qu'on n'a pas vu l'argent de nos commanditaires, ce serait quand même mieux..."

En dehors d'une nouvelle boutade, Maël n'avait rien de spécial à ajouter. Il ne connaissait spécialement ni la région, ni les compétences des gens qui l'accompagnaient. En outre, en tant que marin, il était habitué à respecter la hiérarchie à bord et à laisser le capitaine prendre ce type de décisions. Bien sûr, les bons capitaines avaient tendance à tenir compte de l'avis de leur équipage, et le sien, en tant que druide, pouvait avoir une certaine valeur lorsqu'il était question de gros temps à venir ou de la façon dont pouvait réagir telle ou telle créature aperçue. Mais ce n'était pas la même chose ici.

« N'y a-t-il que des goules à craindre, ou est-il habituel de croiser d'autres choses ? »

Non pas qu'elles soient insignifiante – aucun mort-vivant ne l'était, en vérité –, mais elles étaient loin d'être ce qui se faisait de pire dans le genre.

" Les goules, les zombies et les squelettes sont assez communs, à ce qu'il parait, dit la magicienne. Mais je pense qu'on peut y croiser des tas de morts-vivants différents... pas de trop gros, mais sans doute des blêmes ou des âmes en peine... Mais si on croise ce genre de choses, les clercs de Dargyll seront obligés d'intervenir. C'est juste si on croise une poignée de zombies qu'ils vont estimer qu'on n'avait qu'à pas se balader au crépuscule.
— Moi je propose qu'on tente le coup. Vous êtes tous les deux dotés de quelque magie, je me défends à la rapière, cette demoiselle sait se servir d'une arbalète et eux deux... Bah, je suppose qu'avec des gourdins, ils se débrouilleront. En plus on est à cheval. Ça galope pas vite, un zombie."

Maël acquiesça. Si la discussion s'était prolongée plus avant, affronter le cimetierre au coucher du soleil aurait de toute façon fini par s'imposer de lui-même. Mais puisqu'il semblait décidé que l'on prendrait ce risque, passer le plus fort du soleil à se reposer – et à préparer l'éventuelle rencontre avec des morts-vivants – plutôt qu'à discuter longuement de la meilleure chose à faire lui convenait amplement.

Le repas toucha bientôt à sa fin et chacun put décider de la manière dont il occuperait ces heures chaudes d'oisiveté. Joffren et son équipage optèrent pour rester dans la salle de l'auberge, avec un pichet de bière légère, désaltérante et un bon jeu de cartes. La magicienne, de son côté, préféra retourner dehors, peut-être pour se promener dans la campagne environnante, mais elle n'informa pas le groupe de ses intentions. Il ne restait plus au druide qu'à prendre ses propres dispositions.

Dispositions qui commenceraient par sortir s'assurer que leurs montures se portaient bien. On ne le faisait jamais trop. Ensuite, il ferait sans doute un tour rapide des environs, pour jeter un œil à la flore – et peut-être la faune – locale(s). Même s'ils ne s'étaient guère éloignés de Lumenis, en effet, il était toujours possible de tomber sur une espèce endémique qui mériterait une certaine attention, ne fut-ce que par curiosité professionnelle. Si rien ne se révélait surprenant aux alentours ou que ses observations ne lui prenaient qu'un temps limité, son intention était ensuite de s'installer dans un coin d'ombre, suffisamment visible pour ne pas manquer la sortie de ses camarades, et de méditer.

Les chevaux étaient en bonne santé, installés à l'ombre, et se sustentaient tranquillement dans l'herbe jaunie. Leur eau était fraîche et aucun d'entre eux ne semblait souffrir de la chaleur ou d'une fatigue particulière, mais vu la température, la pause était certainement bienvenue. Pour le reste, la campagne alentours était très ordinaires : les coquelicots et les chardons parsemaient les prés de blé sauvage, il y avait un nombre inouï d'insectes, du sol au ciel, et quelques oiseaux baladeurs qui faisaient bombance, bec ouvert sur ce festin bourdonnant. En revanche, nulle trace de mammifères : la plupart sortaient à la nuit et les autres ne se seraient jamais approchés aussi près d'un rassemblement de bipède. Il y avait un gros chat, cependant, alangui, ventre à l'air, en plein soleil, parfaitement satisfait de rôtir.
Le druide put ainsi s'installer pour méditer et profiter de deux bonnes heures de tranquillité. Un peu avant que Joffren et son équipage ne quittent l'auberge, la magicienne revint de sa promenade, fredonnant, mais elle ne le dérangea pas. Ensuite, ils purent se remettre en route vers Dargyll et son cimetière.

Cet intermède imprévu avait permis à Maël de finir de récupérer de sa soirée suivie d'une trop courte nuit. Il était désormais paré pour affronter ce qui pourrait sortir de ce cimetière… du moins, lui semblait-il ; mais il valait mieux ne jamais être trop confiant vis-à-vis de ce genre d'abomination. Quoiqu'il en soit, il était prêt à faire face si besoin en était. Mais il leur restait sans doute un certain temps avant de parvenir aux abords de la zone dangereuse. Aussi se contenta-t-il pour l'heure de chevaucher avec le groupe – ni en tête, ni en queue – et d'observer les alentours, mémorisant la route qu'ils suivaient.

Dans un premier temps, il n'y eut pas grand chose à mémoriser : c'était la route principale qui descendait de Luménis vers Antelucas, large et bien entretenue, arpentée par plus d'un voyageur, dans un sens comme dans l'autre. Ils galopèrent ainsi une bonne partie de l'après-midi, le capitaine Joffren à la proue, et la halfeline à la poupe, les matelots, la magicienne et le druide s'échelonnant entre eux au gré des envies de leurs montures, puis se dessina la silhouette de Dargyll, le village où ils allaient changer de direction...

Accompagnée par un léger grincement d’essieux, une charrette progressait à une paisible allure sur le chemin campagnard. Tractée par une mule volontaire, elle se passait de lanterne et pourtant c’était la nuit. Une petite silhouette encapuchonnée tenait les rênes. Cette silhouette, c’était celle de Kmir Tailleroc, un voleur svirfnebelin qui n’en était plus à son coup d’essai.

Il était en route vers Lumenis et en avait encore pours sept jours de voyage, enfin, sept nuits plutôt. Là-bas, estimait-il, il trouverait amplement de quoi exercer sa roublarde profession. Néanmoins, qui sait s’il ne trouverait pas avant opportunité digne d’intérêt. Il était de ceux qui savaient se laisser guider au gré des imprévus. Jusqu’à présent, cela lui avait plutôt réussi. Pour preuve sa bourse rondelette.

La route s'étendait devant lui, toute droite, monotone. Il avait déjà traversé deux hameaux endormis, depuis la tombée de la nuit, sans que quiconque s'émeuve de son passage. Il n'y avait qu'un fin croissant de lune cette nuit, et l'obscurité était si profonde que nul humain ne pouvait l'apercevoir, à moins de se trouver juste au bord de la route. Mais qui donc se promènerait à une heure pareille ? Plus de la moitié de la nuit s'était écoulée, et les derniers fêtards de cette fin de veille, s'il y en avaient, étaient certainement déjà rentrés chez eux cuver leur alcool.
Il approchait cependant d'une autre bourgade, qui méritait cette fois-ci le nom de village. Et à en juger par la lueur qu'il apercevait de loin, celle-ci n'était pas aussi endormie que les précédentes : quelqu'un maniait une torche, un flambeau peut-être, près du bord de la route. Une maison lui dissimulait la scène, mais il y avait indéniablement une flamme.

HRP : le nom de quête viendra plus tard.... quand ça sera plus clair dans ma tête !

De l’activité ? Si tard dans la nuit ? Il y avait une chance non négligeable que des bandits ou d’autres personnes peu recommandables soient à l’œuvre. Mais peut-être s’agissait-il d’autre chose. Quoi qu’il en soit, il n’en fallut pas plus pour piquer la curiosité de Kmir. Le contraire aurait été étonnant : difficile de trouver plus curieux que lui.

Néanmoins précautionneux, il sortit de la poche intérieur de sa veste son arbalète de poing, vérifia qu’elle était bien chargée et la remit soigneusement en place. Puis, il ajusta son capuchon sur son visage afin de le masquer autant que possible. Cela suffirait si on ne s'approchait pas trop de lui. Dans le cas contraire, sans doute devrait-il recourir à un sortilège de déguisement. Il avait appris à se méfier des réactions que pouvaient provoquer son faciès, surtout de nuit, surtout dans un petit patelin.

Ceci fait, il poursuivit sa route à une égale allure. Il allait observer et ne s’arrêterait que s’il le jugeait opportun.

Il entendit leurs voix avant de les voir. Trois voix différentes, qui chuchotaient par moments, plus fortes à d'autres. La nuit, les sons portaient loin. Il lui semblait que ces voix étaient plutôt juvéniles, l'une d'elles du moins. Le ton montait, mais il s'agissait d'excitation ou d'impatience et non de conflit. Puis elles décrurent, et se turent subitement. Une odeur de fumée était maintenant perceptible. Le son des sabots de sa mule résonnait sur les pierres inégales de la route, et devait être clairement perceptible par les trois inconnus.
Il déboucha sur une petite place, et découvrit deux jeunes adolescents et un vieillard, une torche à la main, auprès de ce qui ressemblait à un grand four communal. Le plus grand des deux adolescents tenait une torche et scrutait la nuit dans sa direction. Ils sursautèrent tous les trois en voyant apparaître son chariot dans le faible halo de lumière.

Faisaient-ils cuir quelque chose, si tard dans la nuit ? Étrange pour des humains. Pour autant, y avait-il une raison d’investiguer ? Kmir était certes curieux à l’excès, mais il demeurait un aventurier. Il s’intéressait à l’or, aux gemmes, à la magie, aux secrets des puissants, aux grands mystères... pas forcément aux petites magouilles paysannes.

Quoi qu’il en soit, ils l’avaient vu. Sa charrette était chargée de quelques fûts de vins, de la piquette de peu de valeur. S’il avait pris ces marchandises, c’était d’avantage pour donner l’illusion qu’il était un simple marchand, plutôt que pour les vendre. De toute manière, il n’y connaissait rien en vin. De sa main gantée, il salua. Il continuait d’observer, mais ne faisait pas mine de vouloir arrêter sa mule.

Ils le regardèrent approcher avec une expression de surprise et d'effroi mêlé. Le vieillard porta la main à son col, peut-être pour y toucher une amulette quelconque. Derrière eux, le four fumait, fraîchement allumé.
" C'est ... un fantôme ?", murmura le plus jeune d'une voix anxieuse, s'attirant un regard réprobateur de l'ancien.
La charrette arrivait presque à leur hauteur.
" Bonjour, finit par lancer le porteur de torche, d'une voix qui manquait d'assurance. Vous... cherchez quelque chose ?"

Décidément, que ces villageois étaient craintifs ! En même temps, Kmir ne pouvait nier que voyager seul de nuit, et sans aucune lumière, était plutôt singulier.

D’un mouvement des rênes, il fit stopper la mule. Il resta par contre assis, les rênes toujours en main.
« Messieurs, navré de vous avoir fait peur », dit-il.
Sa voix était plutôt aigüe, mais ne laissait aucun doute quant à son sexe. Son accent dur et guttural, bien qu’atténué par sa vie à la surface, laissait deviner qu’il n’était pas d’Helonna. Son ton, pour finir, était très calme, presque traînant.
« Je suis un marchand, voyez-vous, en route pour Lumenis. Certaines circonstances m’ont contraint à prendre la route de nuit et comme j’ai la chance de voir dans le noir, comme tout bon gnome digne de ce nom, autant se passer de lanterne, ça évite les problème. Je ne fais donc que passer. »
Révéler qu’il était un gnome était une confortable imprécision. Il fit mine de vouloir repartir, déjà il relevait les rênes, mais s’autorisa une question, son regard rivé vers le four communal :
« Excusez ma curiosité, mais... que faites-vous cuir, si tard dans la nuit ? »
Mine de rien, il voulait savoir.

Il lut le soulagement sur leur visage lorsqu'ils entendirent le son de sa voix. Un sourire accueillant apparut même sur le visage du vieillard.
" Oh... On allume juste le four, expliqua-t-il. Il faut quatre heures pour qu'il chauffe, et on doit cuire une centaine de tartes avant l'aube.
- C'est pour la Fête des Mûrillons, précisa le plus jeune.
- Vous ne connaissez pas, si vous n'êtes pas d'ici, ajouta celui qui semblait être son frère aîné. Ça se passe à Murols. C'est la prochaine ville sur la route. Chaque village envoie sa délégation, ses productions. il y a une sorte de concours... Et nous on est chargés des tartes. Enfin, c'était mon père qui devait les faire mais il est malade.... Alors on les fait, nous. C'est sûr, c'est pas très enthousiasmant comparé aux démonstrations de combat, de bûcheronnage, ou aux métiers d'art...
- Et les déguisements, tu oublies les déguisements !, s'exclama le plus jeune.
- Mais tout de même, ces tartes aux mûres sont l'emblème de la fête !, fit remarquer l'aïeul. D'ailleurs, si vous y passez demain, vous pourrez les goûter ! Mais j'imagine que si vous voyagez de nuit c'est que vous êtes très pressé d'avancer..."

« La fête des Mûrillons ? Non, effectivement, je ne connaissais pas. »
Une fête paysanne, comme c’était charmant ! Kmir doutait que ce serait là qu’il ferait le coup du siècle, mais la fête était sur son trajet, avait lieu demain et sans doute méritait-elle un coup d’œil. De toute manière, il fallait bien qu’il fasse halte quelque part pour se reposer. Si Murols était belle et bien une ville, alors ce serait le bon endroit.
« Murols est par là ? demanda-t-il en désignant de l’index la suite du chemin. C’est à quelle distance ? »

" L'an dernier, y'avait un gnome, comme vous !, s'exclama le plus jeune. Un illu... illu...
- Illusionniste", corrigea son frère.
Le plus jeune trépignait d'excitation. Il devait avoir une bonne dizaine d'années.
- Il faisait des tours de magie, il racontait des histoires... Vous faites ça, vous aussi ?
" Mais enfin, Lucas, fit le vieil homme d'un ton réprobateur, tu te doutes que ce monsieur veut plutôt se reposer s'il avance toute la nuit. Mais pour répondre à votre question, il faut trois heures, environ, avec un chariot. Par contre, si vous cherchez une auberge, elles risquent d'être complètes..."

« Ho, navré jeune Lucas, je ne suis pas illusionniste. Et je ne crois pas être bon conteur non plus. »
Sur ce dernier point, il était possible de le deviner. Ses propos manquaient d’expressivité. On pouvait largement imaginer mieux pour donner vie à un récit. Kmir porta son attention sur le vieil homme.
« Oui, je comprends qu’il va être difficile de trouver une chambre à Murols. Merci de m’en avertir. Je ferais peut-être bien de m’arrêter avant. Autant poursuivre jusqu’à la ville ne me dérange pas, autant être contraint d’aller encore plus loin... Y a-t-il une auberge dans ce village ? Ou à proximité ? »
S’il passait la nuit ici, il serait contraint de révéler tôt ou tard sa véritable apparence. Mais le risque était mesuré. Son aspect était un handicap essentiellement lors des rencontres, des toutes premières impressions. Or, là, on discutait déjà avec lui. Si on le laissait parler, il y avait moyen de s’expliquer, de rassurer, de s’arranger. Son passé de marchand de guilde l’aidait beaucoup en la matière.

Son visage était dissimulé par sa capuche et par l'obscurité, effectivement, et ses interlocuteurs n'avaient certainement pas conscience de sa nature.
" Ben.... C'est mon père qui fait aubergiste d'habitude, expliqua l'aîné des frères. Là, c'est fermé parce qu'il est malade... Mais bon, il y a des chambres, quand même. Simplement, il faut que je réveille maman pour apporter des draps.
- Je sais où sont les draps, le coupa Lucas. On peut de débrouiller tous seuls, sans la déranger ! Enfin, sauf si vous voulez manger... Moi je sais pas faire à manger...
- Mais on peut vous trouver un peu de pain, de fromage, et même du jambon, ajouta son frère. On vous fera une bonne ristourne sur le prix, si ça vous suffit...

La Couronne de Cuivre

[Lieu] Route de Lumenis à Antelucas

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