La Couronne de Cuivre

Les chambres :

S'il vient à l'idée du visiteur de vouloir obtenir les services prostitutionnels de l’établissement, la tenancière lui proposera de choisir entre différents noms, il peut lui demander de le conseiller ou alors s'il aime le risque, lui demander de le surprendre.

(HRP nous rappelons que ce topic n'est pas un défouloir et que tout post jugé inapproprié sera édité voir supprimé.)

Dans l'enclos de Ninon, l'ambiance battait son plein. La majorité étaient des malfrats pour la plupart mais aussi des citoyens honnêtes que la pression imposée par leur cité avait poussés vers des loisirs peu recommandables afin de décompresser. En ce moment, pour amuser un peu ses ouailles, Ninon avait loué les services d'un gnomes spécialiste de l'illusion qui de passage dans la cité se donnait en spectacle. De nombreuses personnes avaient délaissé les tables de jeu pour se divertir.

Quand Ruth et Mortis arrivèrent sur les lieux, une assistance attentive l'entourait.

"Un petit spectacle te tente ?", proposa la comparse du barde.

(HRP ce serait pas le PJ de notre ami BreizhKobold, Stephano Gardetourte ?)

La battisse était grande, certainement d'origine bourgeoise, Mortis trouva amusant qu'elle se soit reconvertie en tripot et bordel, les événements sont parfois cocasses.
Une fois le casino atteint, Ruth le conviait à suivre le spectacle d'illusion qui semblait avoir lieu.

- Hum pourquoi pas.

Ce petit spectacle allait être l'occasion de sonder un peu la clientèle, voir qui la composait... L'assistance captivé par le numero, serait moins sensible à au regard scrutateur du Barde. et sinon une simple occasion de s'amuser.

Hrp : Non non, pas du tout

Le spectacle du gnome était d'assez belle facture et même Mortis se fit piéger par diverses illusions. Autour, les gens, les yeux écarquillés restaient immobiles, un sourire sur le visage oubliant pour un moment la pesanteur de leurs obligations. Il y eut des apparitions et disparitions diverses, des objets volèrent dans les airs. Pour clore le spectacle, le gnome demanda à un volontaire de monter le rejoindre sur scène. Une femme d'âge mur leva la main plus rapidement que les autres.

L’illusionniste la fit grimper sur scène, absolument ravi avant de la prévenir qu'il allait l'hypnotiser. Elle accepta, enthousiaste. Il la fit donc asseoir et sortit un médaillon de sa poche puis lui murmura des paroles incompréhensibles. Puis il lui ordonna.

"A partir de maintenant, vous êtes une poule."

Et effectivement, la vieille dame se mit à glousser sous les vivats du public totalement conquis. Puis, sous l'injonction du gnome, elle effectua des pas de danse. Puis celui-ci lui demanda.

"Maintenant, vous allez embrasser ce jeune homme là-bas."

Mortis s'aperçut que c'est lui qui était désigné.

(HRP Non effectivement son personnage est un Halfelin pas un Gnome... Au temps pour moi ! )

L'obsession des gnomes pour les farces en pleine démonstration, Mortis n'avait rien contre ce genre de facéties, du moment qu'il n'en était pas la victime... mais seulement voilà, après s’être pris pour une poule, voilà que la dame sous hypnose voulait l'embrasser lui. Non que se faire embrasser par une femme, même défraichie le dérangeait, c'est plutôt le caractère non maitrisé de la situation qui le dérangeait.

Il regarda Ruth et lui dit :

- Bon... quand faut y aller... faut y aller...

Le barde dans un élan théâtral, tendit les bras comme s'il s'agissait d'une connaissance qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Il enlaça la vénérable dame, posa sa main sur sa joue et son pouce sur sa bouche, et posa les lèvres de son masque sur son pouce. Donnant l'illusion de l'embrasser.

La vieille dame - qui ne se souviendrait probablement de rien dans quelques minutes - enlaça le barde devant un public totalement hilare en s'écriant.

"Oh mon grand fou.
- Ne t'en fais pas, je ne suis pas jalouse.", lui souffla Ruth avec un grand sourire aux lèvres.

Puis satisfaite, la vieille dame regagna la scène. L’illusionniste lui fit encore faire trois pas de danse puis parler en nain. Après quoi, il lui annonça.

"Quand je dirai "Caramba", vous retrouverez vos esprits et passerez ensuite une très belle soirée. 1, 2, 3 caramba"

L'ancêtre ouvrit deux grands yeux.

"J'ai dormi ?", demanda-t-elle.

La vieille dame se détourna sous les vivats, sans doute surprise du baiser envoyé par Mortis mais quelque part contente. Le magicien lui glissa quelques mots à l'oreille avant de la laisser partir. La foule se dispersa, heureuse d'avoir passé un moment agréable. Ruth, elle-même se détourna de la salle à regret.

"On cherche quelque chose en particulier ?", souffla-t-elle à Mortis.

Ses plaisanteries finies, Mortis bien qu'un peu déçu de la conclusion, s’attela à la tache pour laquelle il était venu : Chercher potentiellement le tueur à la hache...

- Hé bien as-tu déjà débité un corps avec une hache ? Question rhétorique... Il faut sans doutes une certaine force physique pour le faire... une force physique peu commune... qui devrait normalement se manifester par une musculature imposante...

Après tout dépendait de s'il s'agissait d'un maniaque solitaire, ou d'un homme de main... si c'est la première solution, ce genre de personnes sont le plus souvent des asociaux... des impulsifs... et des violents, et donc facilement repérable. Pour la seconde par contre, celle que privilégiait Le barde... la personne avait du être grassement payé pour ces travaux de charcutier... et si l'on suivait l'idée de tueur adeptes des tripots... celui-ci devait être entrain de parier gros... le jeu est mal compulsif... ce qui sont atteints peines beaucoup à résister à l'envie de jouer leurs nouveaux écus, pour "se refaire", pour "s'amuser" que cela soit pour "taper le carton" ou "lancer l'ivoire"... il y en avait toujours pour se ruiner...

- Cherchons un gaillard entrain de parier gros...

S'il trouvait un homme correspondant à la description, Mortis l'observerait un peu en prétextant d'observer le jeu... Sinon peut-être questionner les quelques joueurs presents.

Autour des tables, beaucoup d'hommes correspondaient à la description et aucun n’attira particulièrement l'attention de Mortis. En revanche, c'est le barde masqué qui fut repéré rapidement par la maîtresse du lieu. Celle-ci, non frileuse à l'idée de se donner en spectacle le héla depuis l'autre bout de la salle et écartant Ruth sans ménagement prit place devant son rival.

"Mon cher Mortis. Enfin, vous venez me rendre visite. Mais dites moi donc : quel bon vent vous emmène ? Faites moi donc plaisir et dites moi qu'il ne s'agit que d'une visite de courtoisie !"

Les nouvelles allaient vite dans cette ville... Mortis était déjà connus ici, alors qu'il n'y avait jamais mis les pieds, sans doute que son petit putsch dans la bande à Floréal s'est rapidement rependu dans le milieu, à présent l'ancien "corbeau-rouge" était connu comme le "loup blanc"... amusant...

Mortis se départi d'un révérence envers son hautesse.

- Oh je vous remercie Madame de l'urbanité que vous me prêtez, et c'est avec joie que je serai venu juste pour vous rencontrer... Hélas je crains que les événements ne me poussent à venir ici pour des raisons plus... prosaïques...

Quelques échanges de mondanités, et autres rondes-jambes pour dire que non il était là pour affaire...

- Mais sans doute pouvez vous m'aidez Madame ?

il préférait que celle-ci s'engage avant de préciser la nature de sa demande.

Ninon minauda quelque peu avant de déclarer.

"Vous aider ? J'imagine qu'il s'agit d'une situation délicate que vous avez besoin de m'exposer à l'abri d'éventuelles oreilles indiscrètes. Que diriez-vous de me suivre dans mon boudoir ? Nous serions beaucoup mieux tous les deux."

Ruth comprenant qu'on cherchait à l'évincer soupira exaspérée. Mais ce n'était pas à elle de trancher.

Une querelle entre Ruth et la maquerelle commençait à poindre, il allait falloir pour Mortis ménager la chèvre et le choux... pour éviter que tout ceci ne finisse en salade de viande chèvre...

- Oh ? Suis-je à ce point distrait ? Je ne vous ai point introduit auprès de mon associée... Voici Ruth.

En indiquant qu'il s'agissait de son associée, le barde montrait avec un peu de subtilité qu'il ne fallait pas la traiter comme une intruse.

Ninon, loin de se montrer désolée par son oubli - plus que volontaire - partit d'un grand rire.

"Ruth, mais quel beau prénom. Tellement approprié pour ce lieu, quant à la rime ... Oui, soyez la bienvenue ... très chère."

L'associée de Mortis croisa les bras mais n'émit aucun commentaire, ce qui était en soi un petit miracle. La maîtresse des lieux continua.

"Donc si vous voulez bien me suivre tous les deux."

Elle les conduisit vers une porte dérobée donnant sur une alcôve où le rose criard et de mauvais goût était de mise. Elle leur désigna un divan avant de se laisser tomber sur une bergère qu leur faisait face.

Une querelle de femmes... tout ceci n’intéressait que peu Mortis, il aurait aimé simplement que le conflit n’éclate pas... Il était là pour affaire, pour récolter des informations, pas pour jouer les juges de paix... intervenir plus avant risquait de gripper les négociations avec la grosse harengère maquillée et parfumée à l’excès, et de mettre son associée en position de victime. Il n’était pas paladin et elle n’était femme en détresse. Il n'avait pas à se poser en protecteur, du moins tant que cela n'allait pas trop loin.

Il lui lâcha simplement en murmures :

- Ne t'en fait pas.

Pour lui, mieux valait se conserver le soutient le soutien de Ruth, chose surtout dans la période actuelle. Puis il emboita le pas à la maquerelle et s'assied. Il était tenter de se lancer dans une litanie de louange sur la décoration de gout certain... ou plutôt d'un certain gout... Mais certain mensonge était trop gros même pour Mortis.

- Bien je vous remercie de bien vouloir nous accorder un peu de votre temps. Et comme il est sans nul doute précieux rentrons dans le vif du sujet : Vous avez sans doute entendu parlez d'une certaine série de meurtre aux alentours de la Taie dorée ?

Il prit une posture qui le montrait calme et détendu... maitre de la situation... dans ce genre de situation la langage corporel a son importance...

Mais Ruth, visiblement dans le même état d'esprit que Mortis ne releva pas. Ninon quant à elle sortit des replis de sa robe une pipe qu'elle prit le temps de bourrer et d'allumer avant de répondre.

"Mais bien sûr que je vous aiderais. Ce genre de pratiques nuit au commerce, voyez-vous. Les gens ont peur et se barricadent chez eux au lieu de nous rendre visite. Et ce tueur à la hache me fait froid dans le dos, je dois bien l'avouer. Et vous, avez-vous des informations ? Ce qui expliquerait votre venue."

La conversation prenait une tournure plus propice à la discussion constructive. Mortis s'en félicita et continua sur sa lancée.

- Je suis on ne peut plus d'accord avec vous, ce genre pratique est nuisible à la bonne conduites des affaires...

Surtout lorsque les membre de son secteur d'activité se font hacher-menus...

- J'ai pu obtenir des informations en effet, le coupable semble laisser une carte de visite, plus précieusement une carte à jouer... Évidement nous nous somme tourné vers vous car après tout les jeux de hasard figurent parmi vos activités... et vous semblez bien connaitre votre clientèle...

Le barde ne l'accusait pas elle ne voyait pas ce qu'une maquerelle et tenancière de tripot pourrait tirer de la mort de membres de la pègre et de leur famille... ils n’étaient pas vraiment concurrents...

Ninon hocha la tête, l'air soudain grave.

"Effectivement, ce détail ne m'a pas échappé. Et je peux vous le dire à vous : les cartes viennent d'ici, j'en suis certaine. Et comme vous pouvez le deviner, j'en suis fort marrie. Je connais tous les gens sous mes ordre ... Peut-être pas autant que je l'aurais voulu. Et certains prendraient assez mal que je les soupçonne. C'est pour cela que vous tombez on ne peut mieux."

Mortis anticipa la demande de la Maquerelle.

- Vous voudriez que je les sonde...

L'idée n’était pas mauvaise, chacun y trouvais son compte... Mortis se débarrassait d'un meurtrier en série et elle faisait le ménage au sein de ses troupes, sans se les mettre à dos.

- L'un d'entre-eux aurait-il la force physique nécessaire... pour... mener à bien ce genre de... pratique ? ou la mentalité ?

Le barde sauta sur l'occasion pour faire un peu de tri dans les suspects, apres tout la tenanciere du lieux dit bien connaitre tous ces employés... Il ne demandait qu'à la croire et même mieux à en tirer profit.

Ninon réfléchit.

"Le soucis, c'est qu'ils sont tous ainsi. Je les ai tous sélectionnés selon le même modèle voyez-vous. Il me faut des gens forts pour protéger mes filles. Les gens sont assez ... sous pression en ce moment et un incident est rapidement arrivé. Et au niveau du profil, je suis désolée de vous le dire mais je n'en vois aucun. Je ne les connais pas tous, voyez-vous."

(HRP : Sherlock Mortis... )

Mais visiblement elle ne les connaissait pas aussi bien que ça... fâcheux, mais il fallait faire sans, toute fois, l'idée de réduire la liste des suspects n’était pas mauvaise, Le barde continua de s'y coller...

- Y en a t-il certains qui par leur comportement récents vous paraissent étranges ?

Un simple fatigue physique, des absences injustifiées cela pouvait constituer un début d'indice.

"Plus que d'habitude ?"

Ninon partit d'un grand rire qui fit tressauter sa poitrine adipeuse.

"Après, il y a le petit nouveau dont vous avez pu admirer le spectacle. Mais comme vous avez pu le constater, il n'est pas de taille à découper en tranches qui que ce soit."

Mortis commençait à pensé qu'il perdait son temps à discuter encor avec la maquerelle...

- Oui plus que d'habitude en effet...

Changement d'approche et dernier essais pour le barde, qui si cela donnais rien de concret, Il allais sans doute questionner tout le personnel... une tache qui lui paraissait fastidieuse...

- Bon prenons le problème dans l'autre sens quels sont vos employés que vous estimez être les plus sures ? ... Ceux que vous soupçonneriez le moins ?

Il espérait au moins pouvoir réduire le champs des possibles, car chercher une aiguille dans une meule de foin, ne lui paraissait pas être une perspective amusante.

Ninon pinça les lèvres et Mortis devina à quel point l'exercice était difficile.

"Je n'en vois qu'un seul : Emilio. C'est le videur de notre établissement. Je l'ai recueilli quand il était enfant. Sa mère venait de mourir et je l'ai pris en charge. C'était le fils d'une putain et on s'apprêtait à l'abandonner dans la rue. Il serait mort à coup sur. Mais Naia, sa mère était mon amie ... Alors, je l'ai ramassé. ça n'a pas été facile tous les jours mais je l'ai élevé. On peut dire qu'il me doit tout. Et je suis fière de lui."

L'espace d'un instant, le barde la vit sourire.

De toute ça, des sentiments de la maquerelle pour son petit protégé, de son espèce de fierté de mère de substitution, Mortis n'en avait cure... Bon c’était mieux que rien... un candidat en moins sur... toute une troupe...

- Je vois... Vous avez les horaires de travail de vos employés ?

Vu que cette femme n'avait pour le moment pas beaucoup d'utilité, Mortis passa à autre chose : il pouvait sans doute comparé les horaires des employés avec les celles des agressions... et réduire potentiellement la listes des suspects.

- Ou en l'absence, quelqu'un qui pourrait nous renseigner à ce sujet ?

Ninon eut un éclat de rire moqueur.

"Des horaires ? Mais pourquoi s'embarrasser de telles imbécilités ? Ceux qui doivent venir sont là quand ils le doivent et s'en vont quand ils le peuvent. Les filles et les videurs sont là en permanence puisqu'ils dorment sur place. Les tripots ouvrent en fin d'après-midi et ferment très tôt le matin ..."

(reprise après plus de 2 mois, désolé Althéa... les joies de la tendinite... :/)

De son point de vue les horaires ça permettent calculer la part de chacun, sinon comment motiver le petit personnel à faire son boulot... Mais bon, il n’était pas là pour s'occuper de la gestion ce bordel.

- Vous avez combien de gros bras ?

Le barde aurai au moins aimer savoir combien d’imbéciles il allait devoir interroger ou tout du moins sonder...

hrp : je te l'ai dit, ne t'en fais pas. ça fait mal les tendinites. Courage (f)

Ninon compta sur ses doigts en réfléchissant à voix haute.

"Joachim, Maixent, Clothaire, Eudes et Alceste ... Ce sont les principaux. Mais vous savez, parfois une femme qu'on énerve peut aussi devenir un gros bras. Chaque fille protège les autres. ça marche comme ça ici."