La Couronne de Cuivre

Slay the Princess est un visual novel auquel j’ai joué autour de la période d’Halloween 2023. Évidemment, vu la période, il s’agit d’un jeu horrifique.

Il faut savoir que je n’aime pas les jeux d’horreur. Et que je n’aime vraiment pas les visual novels.
Pourtant j’ai adoré les quelques jours passés sur ce jeu, et je prévois de m’y relancer un de ces jours pour découvrir les (très nombreuses) différentes manières dont une partie peut se dérouler.

Pour le présenter rapidement, Slay the Princess nous fait démarrer sur un chemin en forêt, avec un narrateur qui explique ce qui est attendu de nous. Au bout de ce chemin, une cabane. Dans cette cabane, un couteau posé sur une table. Dans la cave de la cabane, une princesse enchaînée. Tout ce qu’on a à faire c’est la tuer, pour sauver le monde. Elle est enchaînée, sans armes, sans pouvoirs magiques quels qu’ils soient, ça devrait être l’affaire de quelques secondes. Et pourtant…

Contrairement à ce que j’ai l’habitude de croiser dans les visual novels, celui-ci propose énormément de choix à chaque réplique, on n’y retrouve donc pas la linéarité et le manque d’interactivité qui est sont fréquemment des défauts de ce genre de jeu. Comme en plus chaque réplique est doublées (en anglais uniquement) on se retrouve avec un jeu qui pèse quand même plus de 8 Gio, ce qui a été un des points qui m’ont intrigués avant mon achat.

Cette excellente surprise a été développée par Black Tabby Games, et est disponible sans DRM sur gog.com (même si ce n’est pas mis en avant sur leur site Web). Une démo gratuite est aussi proposée sur itch.io pour ceux qui voudraient se faire une idée de ce qui est proposé.

Et pour les utilisateurs de Linux, ce jeu est bien entendu pris en charge par ./play.it.

A priori, il ne semble pas être tout public du tout...

Étant assez sensible au gore visuel (un peu moins à l'écrit), j'hésite un peu, je l'avoue. Les avertissements écrits sur le site des développeurs laissent penser que je risque d'être mal à l'aise.

Je ne me rappelle pas de scènes particulièrement gores, mais je n’ai pas non plus parcouru tous les chemins possibles.

Sur certains chemins la princesse peut prendre des apparences un peu flippantes, la dernière capture d’écran sur la page du jeu de la boutique GOG est un bon exemple.

Par contre ce qui est décrit textuellement peut facilement être dérangeant.

Dans l’ensemble il y a bien quelques scènes qui m’ont mis mal à l’aise, mais pas plus que ce que j’attendais d’un jeu d’horreur. Ça a même été une surprise plutôt agréable de découvrir que le jeu ne se repose pas vraiment sur les visuels pour instiller un sentiment d’horreur.

Merci pour ces indices. Je vais voir... au pire je laisse la nonne y jouer, elle a une faculté de résistance plus élevée que moi

Un an après ma première partie je m’y suis remis, cette fois-ci une partie complète m’a pris deux soirées (quelques heures au total). J’ai encore plus apprécié mon expérience que la première fois, et ça va sûrement devenir un rituel annuel autour d’Halloween.

Autant j’avais eu l’impression l’année dernière de découvrir un jeu d’horreur, autant j’ai eu l’impression cette année de lire/vivre une histoire d’amour. Et je crois que je suis encore très loin d’avoir fait le tour de toutes les facettes de ce jeu.

Je pense que cette approche, avec seulement une partie par an plutôt que de chercher à découvrir tous les embranchements et toutes les fins sur une courte période, participe à maintenir mon enthousiasme et même une forme d’admiration pour ce visual novel tout à fait atypique. Je le recommandais déjà en 2023, je le recommande encore plus en 2024 !

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Mornagest a écrit : ↑mar. 14 mai 2024, 14:31 Étant assez sensible au gore visuel (un peu moins à l'écrit), j'hésite un peu, je l'avoue.

Après y avoir rejoué, et maintenant que c’est tout frais dans ma mémoire, il y a en effet pas mal de scènes visuellement dérangeantes (renforcées par les effets sonores). Ça vaut le coup de confier le jeu à une cobaye qui connaisse bien tes limites.