Les jeux dont il faudrait un genre à part entière
Posté : mar. 12 nov. 2024, 17:59
Pour faire écho au dernier sujet ouvert par @vv221 (« Vos jeux favoris dans des genres que vous détestez »), je me suis dit que ça pourrait être intéressant de faire aussi un sujet pour partager des jeux qui n'ont juste pas de genre, des jeux tellement atypiques qu'ils sont pour l'instant les seuls dans leur catégorie. Ou alors, justement, cette catégorie est tellement bien cachée que vous n'arrivez pas à la trouver 
Je vais moi aussi commencer par donner deux exemples, et s'il existe d'autres jeux qui ressemblent à l'un ou l'autre, je serais très intéressé qu'on me dise où les trouver, parce que j'en redemande du même style. Donc, d'une façon ou d'une autre, n'hésitez pas à contribuer !
Et donc on va commencer par un très chouette petit OVNI qui a hélas, en ce qui me concerne, assez peu de chances de finir dans le sujet sur les derniers jeux que vous avez fini, parce que j'ai plus ou moins renoncé à le finir mais dont j'ai gardé un excellent souvenir et auquel j'aimerais bien trouver quelques petits frères. Il s'appelle Osmos, créé par Hemisphere Games.
Le jeu débute par une citation d'Isaac Newton en latin, histoire de faire classe, mais on a bien sûr la traduction en français juste en dessous : « toute action entraîne une réaction opposée équivalente ». On nous présente alors une sorte de bulle de matière, de couleur bleutée, que l'on peut « contrôler » d'une manière assez originale : en plaçant le curseur de la souris d'un côté et en cliquant, notre bulle va éjecter une certaine quantité de matière de ce côté, et donc par réaction être propulsée de l'autre. On peut bien sûr régler la puissance, en éjectant plus ou moins de matière, mais notre bulle rétrécie alors d'autant.
Et c'est là que ça devient assez intéressant : il existe, dans les tableaux que l'on va visiter, d'autres bulles plus ou moins semblables à la nôtre, et dès que deux de ces bulles entrent en contact l'une avec l'autre, la plus grosse commence à absorber la matière de la plus petite. L'objectif va donc être la plupart du temps d'arriver à réunir suffisamment de matière pour grossir, en évitant d'entrer en contact avec les boules les plus grosses tant qu'elles le sont plus que nous, pour éviter de nous faire absorber nous-même (le jeu nous « aide » en indiquant en rouge les bulles trop grosses, et en les faisant passer en bleu dès qu'on devient plus gros qu'elles (ou elles moins grosse que nous)).
Passés les premiers tableaux de découverte, le jeu se divise en trois branches qui offrent trois sortes de challenges différents : le premier, qui m'allait beaucoup et que j'ai fini sans grande difficulté, est un univers calme, où notre bulle démarre entourée par pas mal d'autres, dont évidemment pas mal qui sont plus grosses, et où il faut donc arriver à se frayer un chemin pour manger tout dans le bon ordre, voire à « pousser » les autres bulles (quand on leur envoie de la matière dessus, elles grossissent, mais sont également entraînées dans cette direction) pour les faire se manger entre elles suffisamment pour récupérer les morceaux. Quelques uns de ces niveaux impliquent aussi des bulles d'antimatière qui, quand on entre en contact avec elles, entraînent donc une perte des deux côtés, puisque la matière et l'antimatière s’annihilent.
La seconde branche nous montre un monde un peu plus chaotique, où certaines bulles ont d'abord des propriétés spéciales, comme le fait d'attirer ou de repousser la matière autour d'elles, ce qui va donc jouer sur la facilité qu'il y a à les absorber. Puis certaines bulles deviennent plus ou moins « conscientes » et se mettent donc à acquérir la capacité d'éjecter elles-mêmes de la matière pour prendre la fuite quand on commence à s'approcher un peu trop d'elles. Le dernier niveau nous confronte à une véritable IA (au sens usuel des jeux vidéos, hein), qui vivra sa vie en se nourrissant de son côté pendant qu'on fait de mêmes et a donc de très bonnes chances de finir par nous bouffer le premier. Je crois que je n'ai réussi celui-là qu'avec un bon bout de chance
La troisième branche est un peu plus particulière, puisqu'elle nous amènes dans des systèmes qu'on pourrait presque qualifier de « planétaires » : au centre du tableau se trouve une grosse boule attirant la matière des autres, qui se mettent donc à suivre des orbites autour d'elle, comme des planètes autour de leur étoile. Ce qui, fatalement, perturbe pas mal les déplacements, puisqu'ils ne sont plus conditionnés seulement par la matière qu'on éjecte, mais aussi par ce genre de champ gravitationnel, et que bien sûr, une orbite qui n'est pas stable conduit soit à finir sa course au contact de l'attracteur central (qui est souvent plus gros et donc avale ce qui lui fonce dessus comme ça), soit à se perdre irrémédiablement dans l'espace lointain. Et c'est sur cette dernière branche que je galère beaucoup trop, parce qu'il faut, sur ses derniers tableaux, réussir à composer à la fois avec ces orbites et avec une réserve de matière très faible (on n'a que le strict minimum à absorber autour de nous). Mais peut-être que les gens qui ont joué à Kerbal Space Program s'en sortiraient mieux que moi ?
Bref, un excellent jeu, qui repose pas mal sur des principes physiques, même si le look de bulles de matières et le fait qu'on s'entre-bouffe donne aussi une impression pas mal « biologique », comme si on contrôlait des cellules. Une très chouette ambiance (notamment sonore), et je me dis que j'aimerais bien essayer d'autres jeux du même style, sauf que, bah, je n'en connais pas.
Et le second jeu dont j'aimerais vous parler ici est (je crois) plus récent, et dans un genre franchement différent, mais assez ovniesque lui aussi : il s'agit de Good Job, de Paladin Studios, qui pour le coup est à ma connaissance une exclu Switch (l'autre était un jeu PC). Je ne crois pas en avoir déjà vu parler sur le forum, même s'il m'est déjà arrivé de bassiner certaines personnes ici en en parlant assez longuement
Le principe est relativement simple : vous jouez le fils du patron d'une boîte qui commence à travailler dans la boîte en question. On vous confie donc un certain nombre de petites missions (qui consistent la plupart du temps à déplacer des objets du point A au point B, même s'il y a souvent quelques petites subtilités dans la façon dont c'est présenté et parfois des niveaux aux mécaniques franchement différentes), et vous devez les réaliser… en sachant que si vous faites tomber quelque chose, ça casse, et ça coûte cher, mais comme vous êtes le fils du patron ça n'est pas trop grave. Le jeu peut donc assez rapidement consister à tendre un câble pour catapulter une table à travers le mur, vu qu'une fois le mur cassé c'est quand même plus facile de passer
Un truc à noter à propos de ce jeu est cependant que, sans doute pour forcer un peu le côté « maladroit » de notre personnage, la maniabilité est franchement pas ouf, ce qui fait que sur pas mal de niveaux, c'est assez désagréablement dur, quand c'est seulement possible, d'arriver à ne rien casser (voire à juste orienter les objets dans la bonne direction, pour les quelques niveaux où c'est un truc important, ce qui est « heureusement » assez rare). Ce qui fait que le côté « tout casser pour arriver au résultat » perd un peu de son côté défouloir, vu que ce n'est pas vraiment une option volontaire dans pas mal de cas.
Ce que j'ai vraiment beaucoup apprécié dans ce jeu est que pas mal des niveaux ressemblent à des petits jeux de casse-têtes classique, qu'on peut retrouver en standalone ou comme mini-jeux dans d'autres trucs (le niveau où on doit déployer du Wi-Fi m'a par exemple pas mal fait penser aux quelques énigmes à base de bien placer les pots de fleurs dans le deuxième Prof. Layton, ou le niveau avec les lasers à régler ressemble pas mal à Chromatron et ses collègues, qui forment un genre de jeu que j'apprécie beaucoup), mais avec cette différence notable qu'au lieu d'être un dieu extérieur qui voit tout d'en haut et vient poser les objets en cliquant à la souris, on est ici immergé dans la scène, en se déplaçant à la manette, ce qui change complètement l'appréciation du truc (bon, par contre, la maniabilité pourrie fait que le niveau laser est le plus insupportable de tous alors qu'il aurait pu être le plus génial, hélas, du coup j'aimerais vraiment voir ce que ça donne avec une bonne maniabilité).
Globalement, le jeu est franchement cool, surprenamment varié même si on peut pas mal regretter que les niveaux vraiment originaux soient nettement en minorité, mais ils ont réussi à vraiment bien renouveler les autres. Il est hélas un peu court (8×4 niveaux), et donc m'a laissé sur ma faim… du coup j'ai cherché voir si je trouvais d'autres jeux du même style, mais, peut-être parce que j'ai déjà un peu de mal à décrire le style en question, je n'ai hélas rien trouvé pour l'instant. D'où sa présence dans ce sujet, du coup.
Bref, est-ce que l'un de ces jeux vous rappelle quelque chose d'autre qui existerait déjà, et ne doit son qualificatif d'OVNI qu'au fait que le paysage vidéoludique est suffisamment varié pour qu'on ne puisse pas tout connaître dedans, ou bien s'agit-il d'une pépite vraiment trop atypique pour être catégorisée quelque part ? Et surtout, connaissez-vous d'autres de ces jeux qui ne peuvent pas vraiment être décrits comme « ça ressemble à tel autre », mais gagneraient quand même à être connus pour eux-mêmes, voire carrément à lancer un nouveau genre à part entière ? À vous de nous en parler !
Je vais moi aussi commencer par donner deux exemples, et s'il existe d'autres jeux qui ressemblent à l'un ou l'autre, je serais très intéressé qu'on me dise où les trouver, parce que j'en redemande du même style. Donc, d'une façon ou d'une autre, n'hésitez pas à contribuer !Et donc on va commencer par un très chouette petit OVNI qui a hélas, en ce qui me concerne, assez peu de chances de finir dans le sujet sur les derniers jeux que vous avez fini, parce que j'ai plus ou moins renoncé à le finir
mais dont j'ai gardé un excellent souvenir et auquel j'aimerais bien trouver quelques petits frères. Il s'appelle Osmos, créé par Hemisphere Games.Le jeu débute par une citation d'Isaac Newton en latin, histoire de faire classe, mais on a bien sûr la traduction en français juste en dessous : « toute action entraîne une réaction opposée équivalente ». On nous présente alors une sorte de bulle de matière, de couleur bleutée, que l'on peut « contrôler » d'une manière assez originale : en plaçant le curseur de la souris d'un côté et en cliquant, notre bulle va éjecter une certaine quantité de matière de ce côté, et donc par réaction être propulsée de l'autre. On peut bien sûr régler la puissance, en éjectant plus ou moins de matière, mais notre bulle rétrécie alors d'autant.
Et c'est là que ça devient assez intéressant : il existe, dans les tableaux que l'on va visiter, d'autres bulles plus ou moins semblables à la nôtre, et dès que deux de ces bulles entrent en contact l'une avec l'autre, la plus grosse commence à absorber la matière de la plus petite. L'objectif va donc être la plupart du temps d'arriver à réunir suffisamment de matière pour grossir, en évitant d'entrer en contact avec les boules les plus grosses tant qu'elles le sont plus que nous, pour éviter de nous faire absorber nous-même (le jeu nous « aide » en indiquant en rouge les bulles trop grosses, et en les faisant passer en bleu dès qu'on devient plus gros qu'elles (ou elles moins grosse que nous)).
Passés les premiers tableaux de découverte, le jeu se divise en trois branches qui offrent trois sortes de challenges différents : le premier, qui m'allait beaucoup et que j'ai fini sans grande difficulté, est un univers calme, où notre bulle démarre entourée par pas mal d'autres, dont évidemment pas mal qui sont plus grosses, et où il faut donc arriver à se frayer un chemin pour manger tout dans le bon ordre, voire à « pousser » les autres bulles (quand on leur envoie de la matière dessus, elles grossissent, mais sont également entraînées dans cette direction) pour les faire se manger entre elles suffisamment pour récupérer les morceaux. Quelques uns de ces niveaux impliquent aussi des bulles d'antimatière qui, quand on entre en contact avec elles, entraînent donc une perte des deux côtés, puisque la matière et l'antimatière s’annihilent.
La seconde branche nous montre un monde un peu plus chaotique, où certaines bulles ont d'abord des propriétés spéciales, comme le fait d'attirer ou de repousser la matière autour d'elles, ce qui va donc jouer sur la facilité qu'il y a à les absorber. Puis certaines bulles deviennent plus ou moins « conscientes » et se mettent donc à acquérir la capacité d'éjecter elles-mêmes de la matière pour prendre la fuite quand on commence à s'approcher un peu trop d'elles. Le dernier niveau nous confronte à une véritable IA (au sens usuel des jeux vidéos, hein), qui vivra sa vie en se nourrissant de son côté pendant qu'on fait de mêmes et a donc de très bonnes chances de finir par nous bouffer le premier. Je crois que je n'ai réussi celui-là qu'avec un bon bout de chance
La troisième branche est un peu plus particulière, puisqu'elle nous amènes dans des systèmes qu'on pourrait presque qualifier de « planétaires » : au centre du tableau se trouve une grosse boule attirant la matière des autres, qui se mettent donc à suivre des orbites autour d'elle, comme des planètes autour de leur étoile. Ce qui, fatalement, perturbe pas mal les déplacements, puisqu'ils ne sont plus conditionnés seulement par la matière qu'on éjecte, mais aussi par ce genre de champ gravitationnel, et que bien sûr, une orbite qui n'est pas stable conduit soit à finir sa course au contact de l'attracteur central (qui est souvent plus gros et donc avale ce qui lui fonce dessus comme ça), soit à se perdre irrémédiablement dans l'espace lointain. Et c'est sur cette dernière branche que je galère beaucoup trop, parce qu'il faut, sur ses derniers tableaux, réussir à composer à la fois avec ces orbites et avec une réserve de matière très faible (on n'a que le strict minimum à absorber autour de nous). Mais peut-être que les gens qui ont joué à Kerbal Space Program s'en sortiraient mieux que moi ?
Bref, un excellent jeu, qui repose pas mal sur des principes physiques, même si le look de bulles de matières et le fait qu'on s'entre-bouffe donne aussi une impression pas mal « biologique », comme si on contrôlait des cellules. Une très chouette ambiance (notamment sonore), et je me dis que j'aimerais bien essayer d'autres jeux du même style, sauf que, bah, je n'en connais pas.
Et le second jeu dont j'aimerais vous parler ici est (je crois) plus récent, et dans un genre franchement différent, mais assez ovniesque lui aussi : il s'agit de Good Job, de Paladin Studios, qui pour le coup est à ma connaissance une exclu Switch (l'autre était un jeu PC). Je ne crois pas en avoir déjà vu parler sur le forum, même s'il m'est déjà arrivé de bassiner certaines personnes ici en en parlant assez longuement
Le principe est relativement simple : vous jouez le fils du patron d'une boîte qui commence à travailler dans la boîte en question. On vous confie donc un certain nombre de petites missions (qui consistent la plupart du temps à déplacer des objets du point A au point B, même s'il y a souvent quelques petites subtilités dans la façon dont c'est présenté et parfois des niveaux aux mécaniques franchement différentes), et vous devez les réaliser… en sachant que si vous faites tomber quelque chose, ça casse, et ça coûte cher, mais comme vous êtes le fils du patron ça n'est pas trop grave. Le jeu peut donc assez rapidement consister à tendre un câble pour catapulter une table à travers le mur, vu qu'une fois le mur cassé c'est quand même plus facile de passer
Un truc à noter à propos de ce jeu est cependant que, sans doute pour forcer un peu le côté « maladroit » de notre personnage, la maniabilité est franchement pas ouf, ce qui fait que sur pas mal de niveaux, c'est assez désagréablement dur, quand c'est seulement possible, d'arriver à ne rien casser (voire à juste orienter les objets dans la bonne direction, pour les quelques niveaux où c'est un truc important, ce qui est « heureusement » assez rare). Ce qui fait que le côté « tout casser pour arriver au résultat » perd un peu de son côté défouloir, vu que ce n'est pas vraiment une option volontaire dans pas mal de cas.
Ce que j'ai vraiment beaucoup apprécié dans ce jeu est que pas mal des niveaux ressemblent à des petits jeux de casse-têtes classique, qu'on peut retrouver en standalone ou comme mini-jeux dans d'autres trucs (le niveau où on doit déployer du Wi-Fi m'a par exemple pas mal fait penser aux quelques énigmes à base de bien placer les pots de fleurs dans le deuxième Prof. Layton, ou le niveau avec les lasers à régler ressemble pas mal à Chromatron et ses collègues, qui forment un genre de jeu que j'apprécie beaucoup), mais avec cette différence notable qu'au lieu d'être un dieu extérieur qui voit tout d'en haut et vient poser les objets en cliquant à la souris, on est ici immergé dans la scène, en se déplaçant à la manette, ce qui change complètement l'appréciation du truc (bon, par contre, la maniabilité pourrie fait que le niveau laser est le plus insupportable de tous alors qu'il aurait pu être le plus génial, hélas, du coup j'aimerais vraiment voir ce que ça donne avec une bonne maniabilité).
Globalement, le jeu est franchement cool, surprenamment varié même si on peut pas mal regretter que les niveaux vraiment originaux soient nettement en minorité, mais ils ont réussi à vraiment bien renouveler les autres. Il est hélas un peu court (8×4 niveaux), et donc m'a laissé sur ma faim… du coup j'ai cherché voir si je trouvais d'autres jeux du même style, mais, peut-être parce que j'ai déjà un peu de mal à décrire le style en question, je n'ai hélas rien trouvé pour l'instant. D'où sa présence dans ce sujet, du coup.
Bref, est-ce que l'un de ces jeux vous rappelle quelque chose d'autre qui existerait déjà, et ne doit son qualificatif d'OVNI qu'au fait que le paysage vidéoludique est suffisamment varié pour qu'on ne puisse pas tout connaître dedans, ou bien s'agit-il d'une pépite vraiment trop atypique pour être catégorisée quelque part ? Et surtout, connaissez-vous d'autres de ces jeux qui ne peuvent pas vraiment être décrits comme « ça ressemble à tel autre », mais gagneraient quand même à être connus pour eux-mêmes, voire carrément à lancer un nouveau genre à part entière ? À vous de nous en parler !
