La Couronne de Cuivre

Le Temple de Helm

Situé bien en vue au sommet de la plus haute colline de Manost, le temple de Helm est une imposante bâtisse rectangulaire de pierre blanche dont l'entrée donne sur la plus grande place de la cité. Son gigantisme est destiné à rappeler à tous la suprématie du Vigilant dans sa cité sainte.

Centre religieux de la ville et lieu de culte le plus important de Dorrandin pour les Helmites, le temple de Manost accueille de très nombreux prêtres et pèlerins venus prier Helm dans la salle principale où siège une grande statue représentant le Vigilant dans une impressionnante armure et tenant son épée droit devant lui.

Les chants des prêtres ne cessent quasiment jamais dans cette enceinte qui respire la sérénité. Les paladins viennent souvent s'y recueillir avant de partir en mission.

Curiosités :

- la grande statue chryséléphantine du dieu Gardien.

- dans la crypte éclairée de plusieurs centaines de cierges, la relique fondatrice de la cité. Les opinions quant à sa qualité esthétique sont très partagées...

Un écriteau précise:

Cette Relique fut découverte lors de l'arrivée des premiers colons sur le sol du Dorrandin. Un petit village de fermier vit le jour rapidement, mais aucun culte officiel ne fut proclamé, personne n'arrivant à convaincre les autres. Le village prit de l’importance et devint la petite cité d’Artryl.

Après la guerre contre Talos, il ne restait que très peu de cultes à Artryl dont le culte de Helm, qui avait participé activement à la défense de la ville. Un matin, Jurest Kiret sortit sa charrue, comme il le faisait quotidiennement afin de labourer son champ. Cela faisait des dizaines de fois qu'il labourait celui-ci, quelle ne fut donc pas sa surprise quand le soc de sa charrue heurta quelque chose de dur. Sur le coup, il pense à un caillou, et il accentua sa poussée, mais rien n'y faisait. Il se mit donc à creuser le sol et déterra la présente Relique.

Il la rapporta au Conseil de la ville qui eut tôt fait d’y reconnaître, à l’unanimité, un signe de l'une des divinités du panthéon féérunien, Helm le Vigilant.
C'est ainsi que la Relique fut conservée et le culte helmite instauré, devenant religion d'état.

Un temple fut édifié sur le lieu de la découverte et la Relique placée dans une crypte. Kiret devint le premier prêtre du culte helmite et depuis, celui-ci n'a eu à souffrir d'aucune concurrence dans la cité bénite, malgré les attaques incessantes que la ville eut à subir durant sa longue histoire.

- à l'arrière du temple, vous trouverez les logements des prêtres.

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Ravestha n'avait pas fait un mouvement depuis bientôt une demi-heure. A genou devant la grande statue représentant son dieu, le Grand Emissaire ne cessaient de célébrer et d'honorer le Vigilant par ses prières et ses louanges. On ne glorifiait jamais assez son dieu.

Ils n'étaient guère plus que quelques fidèles à être dans le temple à l'heure où le soleil disparaîssaient et que les chants des prêtres s'étaient arrêtés. La faible lumière jaune des torches accentuaient la mysticité du temple qui respirait la sérénité et le recueillement.

Quête : L'enlèvement d'Alréac

(j'avais posté hier, mais le message a l'air d'avoir disparut.)

Vergil était donc arrivé dans le temple avec la mission hautement risquée d'annoncer la mauvaise nouvelle au Grand Emissaire. Ses parametres de mission étant les suivants:

1) Annoncer la nouvelle

2) Survivre et garder sa carriere intacte.

Il remarqua que le temple était quasi désert, ce n'était pas plus mal. Il valait mieux que la nouvelle reste entre quelques uns seulement. Il vit le Grand Emissaire en train de prier devant la grande statue de Helm. I ls'approcha de lui.

- Grand Emissaire, nous avons une crise, mais il faut en parler ailleur. La ou d'autres n'entendront pas.

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Ravestha se leva, visiblement contrarié de l'intervention du soldat pendant son temps de méditation.

- Allons dehors, nous pourrons plus facilement discuter de cette "crise". J'espère que le motif est bon pour venir me déranger maintenant...

Ils sortirent et prirent la direction de la la place du temple.

HRP : désolé pour le contre temps les jeunes, on vous laisse la place

Edit: ça c'est un gentil ptit vieux. :love:

Quête : rapports diplomatiques

En provenance de la place du Temple.

Dans l’obscurité grandissante, Althéa avait eu du mal à comprendre ce que leur voulait Isidore. Des oreilles ? Longues ? Un âne ? Heu non … Un peu de sérieux. C’était Lothringen qu’il désignait. Il était donc en lieu sûr. Elle étouffa un soupir de soulagement. Maintenant, il fallait le rejoindre. Elle regarda une dernière fois du coté des belligérants avant de suivre Mornagest. Une masse informe, tel un grand serpent noir jusqu’à perte de vue. Un serpent dont les armures des paladins auraient été les écailles et les émeutiers les différents anneaux. Une marée humaine déchaînée.

Mieux valait-t-il ne pas s’attarder de ce coté là. Elle suivit donc le diplomate mélandien en prenant bien soin de ne pas le perdre de vue. Ils arrivèrent sans recevoir trop de coups sous le portique du temple.

Quête : Rapports diplomatiques

Appuyé à l’un des piliers du portique du temple, dans l’ombre portée que lui dessinait la lune, Lothringen, le petit directeur tétanisé dans les bras, regardait avec inquiétude le rougeoiement frénétique des combattants en contrebas. Dès le début des hostilités, les gardes l’avaient fait disparaître derrière leur rempart vivant en l’attirant au plus vite vers les marches du temple, où il se trouvait provisoirement en sécurité. Ils l’auraient volontiers entraîné jusque dans le sanctuaire, mais rien à faire : le conseiller refusait de bouger tant qu’on ne lui ramenait pas l’ambassadeur.

- Mais nous risquons à tout moment de nous faire repérer, lui faisait remarquer l’un des gardes. Nous avons envoyé l’apprenti à sa recherche : attendez à l’abri… Aucun émeutier n’osera jamais porter les combats jusque dans le temple.
- A vrai dire, je ne vous ai suivis que parce que je pensais que Mornagest nous accompagnait. Il est aussi en danger que moi et vous auriez dû vous soucier de lui tout autant. Je doute que l’immunité diplomatique lui soit d’un grand secours ce soir…
- Bon ! Il est d’un gabarit à faire réfléchir plus d’un chercheur de querelles.
- Mais s’il tire l’épée…c’est pire que tout.

Un silence tendu plana quelques temps. Le directeur s’était longtemps débattu dans les bras de Lothringen, mais il avait fini par se lasser, et il demeurait immobile, aussi inquiet que son porteur. Le chef des paladins les rejoignit : comme le semi-drow regardait la bataille, ne disant rien, il se fit mettre au courant par les gardes. Le silence revint. Puis le conseiller lâcha soudain :
- C’est bon, je les vois revenir. Althea les accompagne.
Mais le ton de sa voix trahissait à peine le soulagement. A ses côtés, évidemment, personne ne voyait rien de tel ; il faisait trop sombre.
- Alors vous allez accepter d’entrer ? ajouta le paladin avec espoir.
Lothringen regardait toujours les affrontements. Les moins enragés avaient fini par comprendre qu’ils ne l’emporteraient pas contre des hommes d’armes, et la débandade commençait. D’autres s’obstinaient en dépit du bon sens. Le sang coulait : le conseiller le voyait à certains corps qui rougeoyaient avec de moins en moins de vigueur dans l’infravision.
- Ne donnez jamais ordre à vos hommes de tirer l’arme blanche, général. S’il devait y avoir des morts supplémentaires sur cette place, je…
Il n’acheva pas, mais ses lèvres tremblaient. Il avait toujours su qu’il aurait de la peine à se faire accepter pour ce qu’il était, mais jamais il n’avait envisagé que cela puisse faire courir des risques à d’autres qu’à lui. Toute cette histoire était absurde. Absurde ! Par sa faute ?
Le paladin lui prit le bras : il lui sembla soudain devenir aussi las qu’après une journée de chasse. Son anxiété dut céder la place à l'épuisement.

Chef des paladins = = > apaisement = => Lothringen.

Bien qu'ayant compris ce qu'il s'était passé, Lothringen s'abstint de tout commentaire: Isidore, Mornagest et Althea montaient enfin les marches. Le paladin se tourna vers eux.

- Vous voici enfin. Les conditions ne sont pas réunies ce soir pour ouvrir l’enquête : nous recueillerons vos témoignages demain. En attendant, considérez-vous tous les cinq comme les hôtes du temple. Vous serez logés dans une des dépendances des prêtres, et les issues seront gardées. Gageons que cela calmera le peuple de vous savoir « sous surveillance. »

Lothringen, qui avait à peine eu la force de sourire en voyant arriver ses compagnons indemnes, trouva l’énergie de répliquer.

- C’est absurde, paladin. Vous savez bien que j’ai assez de magie pour me tirer de n’importe quelle salle close. Et le temple n’est pas équipé pour m’en empêcher…
- Je n’ai jamais prétendu que vous étiez prisonniers, conseiller. En ce qui me concerne, votre parole à tous me suffit.

[Quête : rapports diplomatiques]

L'ambassadeur, en temps normal, aurait certainement décliné l'offre du paladin. Dormir dans un temple de Helm ? Pourquoi pas chez un prêtre de Mystra ? Mais la situation exceptionnelle laissait les considérations religieuses du mélandien largement en arrière-plan dans ses pensées. A vrai dire, cette journée avait été éprouvante, et surtout, cette soirée mouvementée, plus encore depuis qu'ils avaient quitté le théâtre.

Mornagest aperçu le directeur, dépité, du coin de l'oeil, mais n'y prêta plus guère attention. Ils étaient tous les trois sains et sauf, Lothringen, Althéa et lui, c'était le principal. Si des émeutiers étaient blessés, ils n'avaient finalement qu'à s'en prendre à eux-mêmes, et leurs ridicules soupçons envers le pouvoir manostien. S'ils savaient comment ils auraient été mattés, à Melandis...

"S'il s'agit simplement de passer la nuit ici, j'accepte volontiers votre offre" annonça-t-il au paladin. "Je suis harassé par ces évènements, et je ne dois certainement pas être le seul."

Il se tourna vers la bretteuse, qui avait rejoint le demi-drow. "A moins que vous ne préféreriez coucher ailleurs ?"

Quête : rapports diplomatiques

Dormir au temple de Helm ? Mais quelle horreur ! Elle préférait encore passer la nuit dans une crypte en compagnie de vampires sanguinaires et de goules. Non, elle ne resterait pas ici. Besoin de calme, de réfléchir. Toute cette foule déchaînée contre deux hommes qui ne le méritaient pas. Tant de violence, de sang pour une méprise. Et d’un certain coté, elle se sentait responsable. Elle n’avait pas voulu tirer son épée …

Les larmes lui montèrent aux yeux. Trop de peur, de fatigue, de colère et de culpabilité mêlés. Elle les essuya du revers de sa manche avant que le mélandien ne s’en rende compte.

« Non merci, je vais rentrer chez moi. Je sais par où passer pour éviter la foule. D'ailleurs, si vous avez besoin de vous mettre à couvert, je pourrais vous montrer le chemin.»

Quête : rapports diplomatiques

A peine eut-elle lâché cela qu'une petite voix se fit entendre entre les bras de Lothringen:

- Très bonne idée! D'ailleurs, moi aussi, je suis pressé de rentrer au théâtre, pour euh... vérifier qu'on aide bien les blessés... D'ailleurs si vous vouliez bien me poser à terre...

Le conseiller le laissa négligemment glisser sur le sol, mais le directeur eut la mauvaise surprise de constater que personne ne s'écartait pour le laisser partir. Isidore allait parler à son tour, mais il remarqua à un froncement de sourcils du paladin et un hochement de tête blasé de Lothringen qu'il serait mieux inspiré de les laisser parler en premier.

- Je crains que vous ne m'ayez pas bien compris, expliqua le paladin en se tournant vers la bretteuse. Tant que cette enquête n'est pas commencée, vous êtes suspects et je ne peux pas vous laisser partir. Bien sûr, vous n'êtes pas impliquée d'aussi prêt que les quatre personnes qui se trouvaient dans la loge, mais j'ai cru comprendre que c'est vous qui avez annoncé la première tentative de sabotage, ce qui rend votre interrogatoire nécessaire. Je ne tiens pas à rendre la situation plus pénible qu'elle n'est mais il va falloir y mettre un peu du vôtre, mademoiselle...

- Sans compter que les combats ne sont pas terminés, que même lorsqu'ils le seront il faudra s'attendre à ce que le temple soit surveillé, et que si on vous laisse partir on laisse aussi partir le directeur, ajouta Lothringen sans cacher sa lassitude et son ennui. J'aimerais autant que vous mettiez votre anticléricalisme au vestiaire pour ce qu'il nous reste de nuit, Althea.

Prière? Ordre? Avait-elle vraiment envie de le savoir?

HRP/ Manuel de survie du rôliste débutant, page de garde: ne jamais provoquer le meujeuh. :notme:

[Quête : rapports diplomatiques]

L'ambassadeur sourit intérieurement. Il avait eu la même envie qu'Althéa. L'idée de dormir dans un lieu consacré à Helm, l'un des ennemis de Baine, était à la limite de lui donner la nausée. Et le fait d'être entouré de paladins servant ce dieu de pacotille rajoutait encore à son dégoût. Mais il tentait tant bien que mal de dissimuler son malaise ; il n'était pas là pour provoquer un scandale, même s'il paraissait évident qu'un mélandien ne portât pas Helm dans son coeur.

"Autant se plier à leur volonté, Althéa. Plus vite l'enquête sera menée, plus vite notre innocence sera prouvée. Même s'il faut passer par quelques menus sacrifices..."

Il n'en pensait pas un mot, mais savait qu'il était d'autant plus suspect dans cette affaire, qu'il bénéficiait du délit de sale mine de guerrier mélandien venu renverser le pouvoir en place. Pauvres imbéciles... comme s'il allait comploter seul contre une force armée pareille. Heureusement, pour se défendre face à cette accusation, il n'était pas seul. Son regard et ses pensées se posèrent alors sur le drow, dont les paupières clignaient de plus en plus. L'ambassadeur réprima à grand-peine un long baîllement.

Quête : rapports diplomatiques

Elle avait soupiré et croisé les bras l’air bougon. Et une nuit dans le temple de Helm, une ! De quoi faire de doux cauchemars peuplés de paladins et de Helm. Il n’y avait pas mieux pour être bien gardé. Surtout contre son gré. Elle étouffa un bâillement.

Il devait être bien tard. A cette heure là, il ne devait y avoir au Loyal que des ivrognes désoeuvrés. Elissa quant à elle ne devait pas dormir, comme à l’accoutumée. Peut être attendait elle son retour. A l’heure qu’il est, elle avait forcément eût vent de l’affaire … Quant à Agrippa, il devait encore être plongé dans ses astreignantes études. Au moins deux qui veilleraient avec elle. Sûrement quatre avec Lothringen et Mornagest.

« D’accord, murmura-t-elle juste assez fort pour que juste ses deux compagnons d’infortune puissent l’entendre, passons une nuit en compagnie de Helm et demain sera un autre jour … »

hrp : Tchô mais c'est pô juste tout ça :snif:

Quête : rapports diplomatiques

Bon! Lothringen avait vu venir avec angoisse le moment où il lui faudrait prendre Althea à part et expliquer à cette dernière que sous la politesse des discours se dissimule parfois la réalité des rapports de force, que la réalité de ce soir-là était que les gardes et les paladins venaient peu ou prou de leur sauver la mise, et que lui-même, tout conseiller qu'il n'était, ne se trouvait pour l'heure pas en mesure - sinon même en état - de leur tenir tête. Sans compter qu'ils avaient raison, aussi bien du point de vue de la prudence que de celui de la justice.

Rha, et qu'est-ce que cela pouvait bien leur faire, qu'il s'agisse des dépendances du temple? Ce n'était pas comme si on leur demandait de prier ici - et un souvenir dérangeant grinça dans un recoin de sa mémoire. Lothringen fit signe au paladin qu'on pouvait y aller. Peut-être aurait-il enfin quelques heures de paix? Il n'avait pas dormi la veille, ou bien à peine, à cause du sort de cauchemar. Il avait passé la journée en négociations, il n'avait pas dîné, et il avait fini la soirée dans une émeute: assez!

Le petit groupe pénétra dans le temple, le traversa en hâte, puis parvint aux quartiers des prêtres, où on lui trouva un dortoir à double rangée de lits qui valait bien les chambres du Loyal, n'était une certaine austérité dans la décoration. Mais à vrai dire, peu importait. Lothringen aurait pu s'endormir sur un autel de Baine, pour ce qu'il s'en souciait... vu qu'il ne s'en serait pas seulement rendu compte. Il laissa les quatre autres s'installer, s'échoua sur le premier matelas rencontré, déposa sa lampe, sa cape et sa veste sur la chaise, ses bottes en dessous, s'allongea à moitié habillé sous les couvertures, souhaita le bonsoir et souffla sa bougie.

Tandis qu'il laissait à ses compagnons le temps d'éteindre à leur tour - certains étaient étonnamment moins rapides - il se fit la réflexion que, sous le portique, il s'était inquiété de Mornagest, mais absolument pas d'Althea, qui était manostienne, douée pour les ennuis, et qu'il connaissait depuis pourtant beaucoup plus longtemps. Il avait beau se dire que c'était parce qu'il n'avait pas voulu voir échouer les négociations en cours à cause de ce fâcheux incident - quelque chose ne tournait pas rond.

Quête : rapports diplomatiques

Althéa avait mis du temps à souffler sa bougie. Elle n’avait enlevé que ses bottes pour entrer dans son lit. Elle n’était vraiment pas à l’aise au milieu de tous ces prêtres et de ces paladins. Certes, il y avait Lothringen et Mornagest mais ils constituaient une minorité. Dans le temple résonnaient les prières au dieu des sentinelles. Excellent pour s’endormir. Elle se décida enfin à éteindre. Quelque minutes plus tard, une idée saugrenue lui traversa l’esprit : et si Helm était en train de regarder ce qui se passait dans son sanctuaire à l’affût de chaotiques fauteurs de trouble ? Il la repérerait sans doute. Peut être était il déjà penché au dessus d’elle.

Elle se sentit soudain très mal à l’aise. L’espace d’un instant, elle faillit demander à ce qu’on rallume sa bougie mais elle se ravisa. Il n’était pas loin, elle en était sûre. Elle remonta sa couverture jusqu’au nez. Et si Helm était caché sous son lit. Elle fit mine de se pencher pour vérifier mais ne trouva que la poussière et l’obscurité. Elle se tourna du coté de Lothringen. Si Helm se montrait, il saurait lui parler …

[Quête : rapports diplomatiques]

Il s'était couché rapidement, après avoir vaguement souhaité une bonne nuit aux deux manostiens qui l'accompagnaient depuis le début de la journée. Il voulait à nouveau méditer, mais surtout, ne souhaitait pas s'exprimer maintenant sur les derniers évènements. Il était encore sur le coup de la colère, de l'incompréhension face à cet attentat manqué... mais, qui savait s'il était manqué ? Qui était la cible ? Le but n'était-il pas d'accuser Lothringen et lui-même ? Un alibi qu'il avait rencontré à Lumenis, et cette répétition de l'histoire l'irritait d'autant plus que l'épisode dans la Cité de l'Aube ne lui avait pas laissé un excellent souvenir. En serait-il de même à Manost ?

Il s'efforça de chasser ces songes, tout en se tournant une infinité de fois sur sa couche spartiate. D'ordinaire, il aurait apprécié cette rigueur, mais son esprit demandait autre chose que du confort barbare. Il voulait du calme, de la sérénité. Impossible, pour le moment. Tout, autour de lui, sombrait dans le chaos. Tous ceux qu'il connaissait étaient emportés dans sa destinée lugubre, celle de périr brutalement, ou, au moins, ressortir meurtri de leur rencontre avec Mornagest. Comme s'il devait ne semer que troubles et désolation parmi ses... proches ?

Il dérivait. Alors que le plafond, au-dessus de lui, semblait tanguer dangereusement, à cause de la fatigue, son cerveau fonctionnait à plein régime, mais pas forcément dans le bon sens, au contraire. Plus il réfléchissait, plus ce qu'il remontait des tréfonds de ses souvenirs l'écoeurait, le rendait désespéré. Quel destin l'attendait ? Mourir, les tripes à l'air et la gorge ouverte comme une seconde bouche, dans une ruelle de Melandis - ou de Manost ? Et pour quoi ? Quelle serait sa récompense pour avoir ainsi vécu ? La damnation éternelle ? Ne pouvait-il tenter, au moins, de vivre autrement ?

Il vacilla brusquement dans le gouffre de l'inconscience, sa lourde tête l'entraînant rapidement dans sa chute, et dormi d'un sommeil agité et empli de cauchemars dans lesquels se mêlaient anciennes connaissances, amour de jeunesse et compagnons d'infortune actuels.

Quête: Rapports diplomatiques

Lorsque Mornagest émergea de son sommeil troublé, il remarqua que le jour qui perçait par le vasistas était levé depuis quelques temps déjà. Il en allait de même de la majeure partie de ses compagnons, d'ailleurs: les lits d'Isidore, de Lothringen et du directeur étaient vides. Seule Althea dormait encore à poings fermés.

Un doux soleil illuminait la pièce baignant dans le silence. Le bruit et la fureur de la veille semblaient bien loin... Par la porte entrouverte, en tendant l'oreille, le mélandien pouvait surprendre des bribes de conversation : Lothringen parlait à voix basse avec le général des paladins.

[Quête : rapports diplomatiques]

Le guerrier se leva en silence, préférant laisser la bretteuse récupérer de la soirée mouvementée d'hier. Il ne savait au juste s'il devait prendre part à la conversation, ou s'il en était exclu, de part son dangereux statut de mélandien. Quoique Lothringen semblait oublier ce fait, tout comme il s'était enquis de l'état d'Althéa et de lui, comme si Mornagest méritait la même attention qu'elle.

Mornagest décida de se joindre à la discussion, estimant légitime son intervention. Il devait, tout comme Lothringen, Althéa, et le gnome, prouver leur innocence dans toute cette affaire. Même si cela semblait bien parti, les risques d'un complot à grande échelle étaient toujours réels, dans l'esprit du mélandien. Il se méfiait de tout le monde, ou presque.

Il ouvrit la porte, qui grinça sur ses gonds, et salua promptement le conseiller et le paladin qui s'entretenait avec lui.

"Bonjour. J'espère que je ne vous dérange pas ?" demanda-t-il, pour la forme. "Désolé d'être aussi tardif, il faut croire que je manquais de sommeil."

Quête: Rapports diplomatiques

Les deux hommes ne semblèrent guère troublés de l'interruption, comme s'ils avaient déjà eu tout le temps de se communiquer l'essentiel. Le regard chaleureux mais las de Lothringen formait un étrange contraste avec le regard dur, empli de défiance, du paladin. Il fallait croire qu'une aura maléfique comme celle de Mornagest ne passait pas facilement inaperçue auprès des guerriers saints.

"Il n'y a pas de mal. L'enquête a avancé un peu, pendant ce temps-là. Le directeur, Isidore et moi-même avons déjà donné nos dépositions, ne manquent plus qu'Althea et vous."

Le semi-drow parlait calmement, en homme pour qui le pire était manifestement passé. Se rendant compte qu'il brûlait les étapes, le conseiller ajouta:

"La situation s'est un peu tassée, mais une partie des agités d'hier a décidé de camper autour du temple en réclamant justice..."

"Vous pourrez trouver vos deux compagnons à l'office, où ils se restaurent, poursuivit le chef des paladins, visiblement pressé d'écourter l'échange. Un garde de la section d'enquête viendra vous y chercher pour recueillir votre témoignage. Plus tôt cela sera réglé, mieux cela vaudra. A moins que vous n'ayez des questions?"

[Quête : rapports diplomatiques]

L'ambassadeur sourit vaguement. Il était satifsfait d'entendre que l'histoire s'achèverait probablement rapidement. Ses craintes étaient toujours présentes, mais le scénario était bien différent de ce qu'il avait vécu à Lumenis, où il n'avait pu compter que sur ses compagnons d'infortune. C'était ce lien très particulier qui leur avait sauvé la vie, à tous, et il se demandait si l'amitié permettait pareil "miracle".

"Je ne vais pas vous empêcher de travailler plus longtemps, d'autant que j'ai une faim de loup",déclara-t-l au paladin. Il remarqua un minuscule sourire sur les lèvres du drow, qui l'avait vu à plusieurs reprises déjà, engloutir des quantités effarantes de nourriture. Ce qu'il allait probablement réitérer cette fois encore.

"Je m'y rends seul ? Vous avez déjà discuté avec le garde, Lothringen ?"

Il s'aperçut aussitôt que c'était la première fois qu'il appelait le conseiller par son nom. Etrange, comme des choses qui pouvaient paraître si simples à certains, lui demandaient un effort considérable. Le guerrier se sentit soudain mal à l'aise, comme s'il luia vait manqué de respect.

Quête: Rapports diplomatiques

Lothringen éclata d'un rire bref.

"Bien sûr. le temps que vous émergiez, j'aurais bien pu lui raconter trois fois l'intégralité de mes aventures depuis l'outreterre."

Il désigna du bras tendu à Mornagest la route à suivre.

"Tournez à gauche pour trouver l'office; orientez-vous à l'odeur au besoin. Je vous retrouve quand vous en aurez fini avec le garde. Je dois régler certaines choses avec le général..."

Le semi-drow s'assombrit. Avant que Mornagest n'arrive, le paladin avait entrepris de lui raconter la fin des affrontements, ainsi que de le mettre au courant des réactions des différentes instances dirigeantes de la cité à cette émeute... Ce qui préoccupait le plus Lothringen, c'était qu'on avait ramassé six cadavres sur la place du temple, en sus de la quinzaine de morts du théâtre.

[Quête : rapports diplomatiques]

Le guerrier remarqua rapidement le changement d'humeur de Lothringen. Visiblement, tout n'allait pas si bien que cela, mais il n'osa pas lui poser la question, malgré son air interrogateur. Puis il remercia promptement le conseiller en s'en fut vers les cuisines, l'estomac dans les talons.

Il y retrouva les deux autres personnages, qui avaient terminé leur repas et conversaient tranquillement. Désireux de rester au calme et d'assouvir rapidement son envie de dévorer tout ce qui passait à sa portée, Mornagest s'assit à une table et commença à manger pain, laitages, charcuterie, beurre et oeufs cuits durs avec un plaisir à peine dissimulé.

A peine son large repas terminé, un garde vint le trouver et l'appela.

"Messire, l'on m'envoie vous poser quelques questions à propos de la soirée d'hier.
- Je suis au courant. Faites donc.
- C'est assez simple. Peut-être pourriez-vous commencer par décrire comment se sont déroulés les faits, selon vous ?
- Mmh.." Il réfléchit quelques instants pour rassembler ses souvenirs, un brin confus avec cette bousculade. "L'entracte était déjà passé, nous arrivions au terme de la représentation, je pense. Alors que la planche en bois représentant Ao s'élevait dans les airs, la rampe qui la supporta lâcha brusquement, et rampe et planche tomba sur les spectateurs, quelques mètres en contrebas. Il s'en est suivi une cohue énorme, évidemment... Nous avons attendu que la foule ne sorte avant d'en faire de même. Ensuite, la foule semblait furieuse contre nous, Lothringen et moi. Comme si nous étions responsables de ce massacre..."

Il fronça les sourcils. Il avait bien envie de donner son avis sur ces abrutis, mais il s'en garda bien. Aucun intérêt à cela.

"Le conseiller a pu calmer quelque peu les esprits et les convaincre de se rendre ici afin de débuter l'enquête au plus tôt. Et nous voilà donc, avec Althéa, également."

Quête: Rapports diplomatiques

Le garde s'efforçait de prendre des notes, mais Mornagest était trop rapide pour lui. Et puis, il avait déjà recueilli plusieurs témoignages sur l'affaire, et il voulait éclaircir certains points.

"Un instant, vous allez un peu vite en besogne. Vous dites que lorsque vous êtes sortis du théâtre la foule était déjà irritée contre Lothringen et contre vous. Mais vous n'étiez que des spectateurs dans cette affaire. Pourquoi ne pas s'emporter contre le directeur du théâtre, qui vous accompagnait? Et si elle était si en colère, pourquoi la foule n'a-t-elle chargé qu'une fois arrivée sur la place du temple?"

[Quête : rapports diplomatiques]

Mornagest se renfrogna. Il avait manqué s'énerver sur le directeur, quant au contenu de son discours pour "apaiser" la foule. Il relata le fait au garde, plus bas, afin que le concerné n'entende pas ses propos.

"Nous étions invités par le directeur. Mais celui-ci, pour calmer les esprits... a expliqué que Lothringen avait déclaré ne pas aimer la représentation d'Helm. Et avoir comparé les auteurs de cet attentat à des mélandiens incultes. Pas de chance... j'étais juste à côté de lui quand il a prononcé ces mots, et la foule avait eu vent de ma présence dans l'assemblée. Je présume qu'il n'en a pas fallu davantage pour échauffer leurs esprits déjà bien secoués par l'acte malveillant."

Il laissa cette fois le temps au garde de noter l'entièreté de sa déposition, puis pousruivit :

"Pourquoi ne pas avoir attaqué ? Je suppose que ces gens avaient encore un semblant de respect de l'ordre. S'en prendre à un conseiller de Manost ? Cependant, pendant le trajet, un gnome héla la foule et déforma les propos de Lothringen, attisant encore les ardeurs de ces personnes. Arrivés au temple, ils ont sans doute laissé éclater leur colère contenue."

Quête : rapports diplomatiques

Elle avait passé une nuit horrible. Se tournant et se retournant dans son lit, elle n'avait trouvé le sommeil qu'aux premiers rayons de l'aube. Ses rêves avaient été peuplés d'hommes en armures dorées, et de combats menés contre d'étranges machines. Elle se réveilla sans se souvenir où elle était et se leva d'un bon quand les incidents de la veille lui revinrent en mémoire. Une nuit au temple de Helm. Il fallait qu'elle en sorte au plus vite. Elle ne savait pas que quelque temps plus tard, elle y serait emmenée en danger de mort et devrait y passer quelque jours le temps de se remettre.

En attendant, elle rechaussa ses bottes et regarda autour d'elle. Ni Lothringen ni Mornagest n'étaient présents. Voila qui n'était pas pour la rassurer au milieu de tous ces prêtres. L'avaient ils laissée seule dans le temple ? Elle sortit donc du dortoir à leur recherche.

Quête: Rapports diplomatiques

Le couloir ressemblait au dortoir: désert, avec en prime cette absence de lit, de torche et de fenêtre digne de ce nom qui en faisait un décors gris sombre, sonore et glacé où l'on n'avait aucune envie de s'attarder. Au sud, en direction du temple la bretteuse distinguait des éclats de voix, probablement des gardes en faction qui discutaient. Du nord lui parvenaient des effluves plutôt agréables de cuisines. Il devait y avoir du petit pain chaud au menu. Althea se trouvait donc devant un dilemne cornélien qui devait certainement décider de l'intégralité de son avenir dans les royaumes: nord ou sud?

Quête : rapports diplomatiques

Ah oui, c'était horrible. Quel choix cornélien ! Althéa allait elle répondre à l'appel de son ventre ou celui de la civilisation. Dilemme cornélien digne de Racine. Bien que son instinct naturel de conservation lui indiquait tout droit le chemin des petits pains, c'est vers les gardes qu'elle porta ses pas.

Elle marcha vers eux en traînant des pieds et leur demanda avec toute la politesse dont peut faire preuve quelqu'un qui a une ou deux heures de sommeil derrière lui :

"[color= #8470FF]Bonjour. Avez-vous vu le conseiller Lothringen et son homologue Mornagest [/color]?"(je les cherche partout)

hrp : dans la série mon meujeuh est sadique, je voudrais Lothy. Mais ça se paiera ce soir

Quête: Rapports diplomatiques

Mais que voilà un zombie bien matinal, songea avec une pointe d'envie le garde auquel elle adressa en premier son auguste parole.

- Mornagest? C'est le nom du diplomate mélandien, je suppose? Je ne l'ai pas aperçu ce matin, non; il doit être en train de se faire interroger dans l'aile nord. Le conseiller et le général sont passés ici tout à l'heure, en revanche; je crois qu'ils sont allés dans le bureau du général, ils avaient besoin d'écrire.

Et il indiqua la direction du bureau en question: première porte à gauche.

- A ce propos, il faudra que l'on recueille votre propre témoignage aussi...

Mais la manostienne était déjà partie, et il n'insista pas: elle avait interrompu son camarade en plein récit épique.

- J'en étais où déjà? Ah oui, alors à ce moment-là tu attrapes la poule par le cou, et tu l'étends sur le plan de travail... et là, tu prends la hachette, tu éloignes les enfants, et tchac!

HRP: où tu veux quand tu veux

Quête : rapports diplomatiques

Althéa avait elle du cœur ? Impossible de le dire. Elle aurait pu dire à Lothringen qu’elle ne le haïssait point mais elle aurait parlé à un mur, à une chaise ou à une porte close vu qu’il n’était pas à coté d’elle. Il fallait donc qu’elle le cherche. Elle se dirigea en toute logique en prenant grand soin de ne pas écouter la conversation culinaire des deux gardes. Autant d’horreurs dès le matin, c’était abominable.

Elle arriva donc devant la porte du général sans trop de dommages et frappa doucement à la porte.

hrp : patientes encore un peu. ça va venir

Quête: Rapports diplomatiques

- Entrez! Vous êtes en retard et votre inexcusable incurie vous vaudra d'être consigné!

Althea hésita un instant, puis passa la tête par l'entrebaillement de la porte. Le paladin se rengorgea à demi en la voyant.

- Hum, désolé, j'avais convoqué un garde qui a dû se perdre entre l'office et ce bureau... Mes excuses, mademoiselle, et bonjour.

Le paladin était adossé au mur; quant à Lothringen, il était assis au bureau, et achevait de cacheter une lettre à la cire chaude, son anneau à la main. Absorbé par sa tâche - la cire menaçait de goutter sur le parchemin - il ne leva qu'un instant les yeux à son entrée.

- Tiens donc, mais voilà notre funambule, de si bonne heure! Seriez-vous donc déjà remise de votre nuit en compagnie du démon?

Lothringen se faisait une gaieté feinte, faussement insouciante: le bilan de la nuit l'accablait.

Quête : rapports diplomatiques

Elle s’était peint un air boudeur sur le visage pour ne pas lui montrer qu’elle était heureuse de le voir. Par contre, elle évita de trop regarder le paladin. Tant de vertu, de loyauté et de charisme dans une seule personne, c’était trop intimidant.

Elle alla sans trop en avoir l’air du coté de Lothringen et, les bras croisés demanda d’un ton badin :

« Aurais je manqué quelque chose ? »

Quête: Rapports diplomatiques

Vingt et un morts, un peu d'angoisse et quelques éclats de voix inutiles. Oh oui, elle avait raté quelque chose... Lothringen n'avait pas le courage de raconter cela, alors ce fut le paladin qui vint à son secours.

" Plus ou moins. J'ai là les dépositions de vos compagnons... Ne manque plus que la vôtre, mais à moins de révélations fracassantes, notre opinion est faite... après l'interrogatoire, vous serez très probablement enfin libre de retrouver votre chère taverne."

N'y avait-il pas un peu d'ironie dans ces paroles? Un modèle paloufin inédit?
On entra en coup de vent. Un garde, l'air inquiet. Le paladin lui tendit la lettre que Lothringen venait de cacheter, la mine sévère.

"Portez cette lettre au Palais du Conseil. Nous discuterons de votre cas au retour."

La Couronne de Cuivre

[Bâtiment] Le Temple de Helm

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