La Couronne de Cuivre

Sorcière venue tout droit de Padhiver, sa maîtrise des arcanes est fantastique, et sa grande beauté en a envoûté plus d'un. Mais ne vous laissez pas tromper par son apparence innocente, c'est une femme, une vraie, avec un caractère sulfureux. Certains prétendent - par jalousie - que ses meilleurs élèves seraient devenus ses amants. Mais il ne s'agit que de racontars sans fondements. Au-delà pourtant de son tempérament aguicheur, elle sait aussi adopter une attitude profonde et réfléchie, brouillant les pistes de ceux qui tenteraient de cerner son singulier caractère.


Nul ne sait quand et pourquoi cette grande enchanteresse vint à Melandis, mais pourtant en peu de temps elle accéda au titre de Mage de la confrérie de l'étoile pourpre et se vit chargée de diriger la section " Enchantement" de l'école de magie de la cité.... Mais depuis quelques années elle n'enseigne plus qu'à de rares élus...

Quêtes: Mystère souterrain

La nuit avait recouvert Melandis de son manteau de ténèbres et la lune faisait jouer ses dousses lueurs sur le visage de la belle Elondara. La magicienne dormait profondément quand, dans son subconscient, elle ressentit une entité magique. Quelqu'un utilisait une force ancestrale et ce, au seins même de la ville.

Ce sentiment réveilla la jeune femme qui, troublée, alla se passer un mince filet d'eau sur le visage afin de recouvrer ses esprit. A peine s'était elle réveillée, qu'elle ressentit beaucoup moins fortement cette entité. Quelques pouvoirs cabalistiques avaient dû intervenir durant son sommeil.
Mais si cette perseption était moins forte, elle était encore là! Et ceci inquiéta un peu la magicienne. Cependant, Elondara se recoucha, tâchant de ne point trop penser à cette étrange chose.

Une fois son sommeil à nouveau suffisamment profond, la présence lui revint à l'esprit, moins floue que la fois précédente. En rêve, Elondara sembla ressentir une certaine moiteur, ainsi qu'un sentiment de malaise, comme si quelque chose de nauséabond se trouvait juste à côté de la "chose". Avec ce sentiment, s'accompagnait le noir total ou presque, très peu de visibilité...

Une forme... humanoïde, ou presque, se retourna, comme pour fixer la mage dans les yeux et y lire jusqu'au plus profond de son âme. La magicienne se réveilla, les premiers rayons de l'astre du jour parsemaient la plaine de leur éclat pale. Elondara décida de rechercher la cause de ces visions.

Après avoir soignesement renvoyer le messager hors de la taverne à coup de pied pour faire comprendre à celui-ci qu'il n'aura pas un sou. Le drow parti sur le champ en direction de la cour de la ville. Après quelques minutes de marche dans la cour, Adun demanda tout de même son chemin à un passant. Puis il parti en direction d' Arcanum Sanctis toujours à l'agguet des voleurs et détrousseur de bourse qui voudrait la lui vider se dépécha courrant comme une ombre dans un silence plat. Il arriva enfin chez son hôte et frappa à la porte. Quelqu'un lui ouvrit la porte et le pria d'entrer. Le drow toujours à l'affut scrutta la personne soupçonnant un piège ou autre malice entra lentement mais sans faire paraîttre d'émotion pouvant le trahir et dit:

"- J'ai reçu un message pour une mission. J'éspère qu'elle sera bien payer?" d'un ton sarcastique, mais le garde ne répondit pas.

Le Uthgard failli tordre la nuque du petit homme ... mais il s'en retint ! Le regardant des ses yeux noirs il le dit de s'en aller, et ne tarda pas à faire de même. Il passa la porte, sortant ainsi de la taverne. Il attrapa au vol un homme et lui demanda le chemin de la Cour de la Ville ... celui-ci tarda un peu à répondre et s'en empressa à la vue du poing du Barbare. Le lâchant, Bulvaid s'en retourna et suivit le chemin indiqué. Il arriva à la cour et chercha l'Arcanum Sanctis, quelques minutes passèrent et il le repéra et y pénétra. Il n'aimait guère les mages ... bien que certains pouvaient parfois s'avérer utiles ... il frappa à la porte du local de la confrérie qu'il trouva assez facilement. Un garde ouvrit une mince trappe dans la porte ne laissant apparaître que ses yeux.

" - Que voulez-vous ... guerrier ! dit-il sur un ton assez méprisant
- Si je suis ici ce n'est pas pour rien ... voici le message qui prouve ma convocation. dit froidement le Barbare
- Bien, faîtes la voir ! *il lit à travers la fente* Bien, vous pouvez entrer ! "

La porte s'ouvrit et Bulvaid entra, on le conduisit dans une sorte de Hall afin d'attendre apparement les compagnons qui allaient participer eux aussi à cette quête et leur charmante hôtesse ... et quelle surprise : l'elfe noir qu'il avait rencontré pour accomplir sa quête d'entrée à la grande cité de Mélandis attendait ici aussi !

Matteo arriva devant le batiment de la confrérie, un messager idiot lui avait envoyé un message lui donnant rendez vous dans les appartements d'Elondara. Il s'approcha de l'immense demeure.
Il vit que la porte était fermée, il toqua donc... personne ne vint, il recommença plus fort, sans resultats. Il donna alors trois violents coup de pied dans la porte, et attendit le résultat. Quelques secondes plus tard, un garde ouvrit la porte, avec des traces de sauce sur les lèvres

- Idiot, Ne savez vous pas toquer simplement ? Dites moi ce qui vous amène ici ou vous allez affronter le couroux de ma maîtresse pour avoir déterioré sa porte d'entrée !
Matteo fronça un sourcil avec un air particulièrement énervant et provocateur
-Pourquoi faut il toujours que les gardes de portes m'aggressent a chaques fois que je vais quelque pars ? Vous deviez être trop occupé a remplir ce gros ventre plutôt qu'a servir votre maîtresse, cependant, je m'escuse de m'être emporté, je n'ai même pas griffé votre belle porte d'entrée
Et quand a la raison de ma venue, un messager m'a donné ce message alors j'ai accouru.
Matteo présenta le message au garde qui le lisit et fit signe au jordain d'entrer en grommelant quelques râlements incompréensibles, puis le conduisit sans un mot dans un hall, ou un elfe noir et un barbare attendait, il posa les mains sur les gardes de ses épées a attenda, devoir se frotter a d'autres humanoïdes le génait énormément, il provoquerait encore des dizaines de disputes, mais ce serra moins ennuyeux que son trafic de boules de la mort...

Trois guerriers avaient répondu à son message. Hélas, aucun ne semblait connaître quelque chose à la magie, ce qui aurait, le cas échéant, pu les aider.
La journé était déjà bien fortement entamée quand Matteo fit son entrée. Les deux autres guerriers s'entretenaient déjà avec la belle magicienne depuis quelques minutes, mais le fraca occasionné par l'irruption de Matteo avait intérompu cette discution.
Un brin couroucée, Elondara daigna tout de même montrer un siège au dernier venu, à la droite du Drow. Une fois l'homme installé, elle reprit son discour.

"Comme je le disais à ces deux messieurs, j'ai fait appèle à vous car j'ai eu vent que vous recherchiez quelques aventures. Aussi me suis-je dit que vous feriez tant bien que mal l'affaire.
Voilà, j'ai ressenti une force magique dans la ville. Vous me direz, ce ne sont pas les thaumaturges qui manquent dans Melandis, mais ceci ne venait Pas de la surface. De plus, la magie utilisée me semble très primitive et je ne parvient pas à savoir quelle pourait être son origine."

La douce Elondara marqua une pose et, se dirigeant vers une petite comode, se servit un verre de Thé de Gahïel. Elle le but avec une sensualité débordante puis reprit.

"Voilà, je vous demande d'enquêter sur cette force magique, si vous le voulez bien... Ah, autre chose. La "créature" que j'ai apreçue en rêve n'avait rien d'humain..."

Bulvaid comprit la tâche qui lui avait été dévolue, ainsi, sûrement, qu'Adun et Matteo. Cependant quelque-chose troublait le barbare :

" Très bien, pour ma part je ferais du mieux que je pourais, mais nous n'avons aucune base pour commencer l'enquête ! Nous savons qu'il y a une force magique qui agit et que vous avez repérée, ainsi qu'il existe une créature en rapport avec elle qui n'a rien d'humain ... cela ne fait pas grand chose. Mais quand vous parliez de surface ... vous faisiez allusion aux niveaux souterrains ... ou aux différents plans ? "

Les deux autres le regardèrent d'un air ... étrange.

Elondara ne fut point surprise par la question de Bulvaid. A vrai dire, elle non plus ne savait exactement où se trouvait cet être. La seule chose qui lui venait en tête était cette sensation de renfermé, d'acreté.

"Je suis désolée messieurs, mais je ne puis vous en aprendre plus. Moi même je ne sais l'endroit où se trouve cette être. Cependant, elle est bel et bien en ville et non dans un autre plan. Maintenant, j'ai parlé de surface, oui, car j'ai l'impression qu'elle se trouvait quelque part en dessous de la surface, mais où?? Je ne sais pas. Une sensation de... Oui, quelque chose de nauséabond... La créature peut-être, mais pas forcément."

Bulvaid, ayant déjà retiré son casque, montra un air répugné ...

" Les égouts ... les égouts de Mélandis, ils empestent dans les bas-fonds au niveau des bouches et je ne pense pas que la compagnie qui y est soit de bonne augure ... j'ai déjà vu une goule en sortir pour dévorer un homme vivant ... je déteste ces bêtes et s'il le fallait je les anéantirais ! "

Son accueil à Mélandis fut en fait, après le Général Beorn, une goule qu'il transperça jusqu'à la garde de son épée. Depuis il en a une ... démoniaque horreur ! Il déteste ces êtres mangeurs de chaire qui hantent les bas-fonds. Proposant les égouts pour la description donnée par la dame de la maison, il attendit l'avis des deux autres combattants.

J'espère simplement qu'une nouvelle attaque de non vivants ne se prépare pas... Je vais donc voir ce qu'il se passe dans les cryptes, allez donc fouiller les égouts vous deux, il y'a peut être des rats agressifs a anéantir sur le champ...

le jordain réfléchit un instant

- Sinon Elondara... quelle serra ma récompense ? Avant de me lancer, j'aimerais savoir quel serra le montant en or de mon payement

Un léger sourire vint sur le minois de la gracieuse enchanteresse. Les Melandiens et leur soif de récompense... Jamais l'un d'entre eux ne ferait quoi que ce soit, si nul profit n'était énoncé avant. Cette idée plongea Elondara dans une désuétude partielle.

"Et bien, je suppose, si je parle avec un certain dirigeant, le droit de rester en vie... Mais telle n'est pas ma nature. Vous serez récompensé par un quelconque moyen monétaire, puisque tel est votre plus ardent désire..."

J'imagine que le montant sera proportionel a ma rapidité... Je pars donc immédiatement pour les cryptes, je reviendrais avec vos réponse ou ne reviendrais pas

Sur ces mots, le Jordain se dirigea d'un bon pas vers la sortie, de la salle d'audience on entendit le garde lancer un juron, puis fermer la porte

Bulvaid se leva et invita Adun à en faire autant.

" Je suis un homme d'honneur Elondara ... et non un homme d'argent ... la récompence m'importe moins que ce qui m'a poussé à venir ici. Je ne vais point vous conter mon histoire, mais la récompense, pour moi, sera de vous servir. "

Il s'inclina avec respect, le visage de la jeune femme fut marqué de stupeur et d'étonnement, mais sans déformer ses traits. Se redressant il se remémorait son enfance, la joie et l'harmonie des glace remontait ... ses yeux déteinrent du noir et commençèrent à redevenir normaux ... mais le regard dévisageant de la jeune femme et d'Adun le firent revenir au présent et l'aura noire revint, des flames d'un noir ténébreux envahirent à nouveau ses yeux.

Adun se leva regardant le barbare pour lui signifier de patienter quelques instant de plus, puis d'un air songeur demanda à la magicienne:

"- Je ne me suis pas encore exprimer et je voudrais avoir autres chose que de l'or comme récompense. Vous savez que les drows possèdent dès la naissance une grande maitrîse de la magie. Et bien, je voudrais que vous m'appreniez de nouveau sort que je pourrais utiliser à mon avantage lors de mes prochains combats. J'attend votre réponse Elondara!"

La magicienne le regarda d'un air étonné n'ayant jamais reçu une demande de cet ampleur. Pendant que le drow tapa du pied en attendant une réponse pour pouvoir partir vers les égouts.

La magicienne fut quelque peu intéressée par la demande du drow. Elle était curieuse de connaitre un peu plus profondément les capacités d'aprentissage magique des drows dont elle avait entendu parler, mais n'avais jamais eu de pupils tels qu'elle aurait pu le constater.

"Soit, je vous ferait cet honneur, si vous y arrivez bien entendu. Mais il vous faut aller maintenant, certains de vos amis sont déjà sur la touche. Puissiez vous élucider ce mal prestemment."

Le drow souriat d'un air sarcastique, puis dit à la magicienne :

"- Bien, je vous remercie d'accepter mon offre et vous promet de faire en sorte de répondre à vos éxigences. Maître Bulvaid ! Venez nous partons pour les égouts et j'éspère pouvoir être capable d'irradiquer le danger qui sévit sur notre notre citée."

Le drow et le barbare se détournèrent d' Elondara et partirent en direction des égouts.

La somptueuse magicienne était étendue sur un divan, un chale de soie recouvrant ses épaule ainsi que le galbe de sa poitrine faiblement habillée. Elle posa la coupe de vin de mou qu'elle tenait dans sa main sur la table de verre se trouvant juste à côté du divan.

"Eh bien messieurs, il semblerait que vous soyez parvenu à menez votre quête à bien. Je vous en félicite de tout mon coeur."

Elle passa son regard sur l'assemblée... Quelqu'un manquait, ils devaient être quatre... L'un d'entre eux devait avoir péri lors de la descente dans les entrailles de la terre, mais un présentiment croissant en elle la porta à croire qu'il se pouvait que cette personne n'ai tout simplement trouvé aucune utilité à venir voir sa magnifique personne. Et cet état de doute fit place à une rage jalouse. Comment pouvait on ne pas vouloir la voir Elle??
Faisant mine de ne rien laisser paraitre, la magicienne claqua des doigts. Immédiatement, trois esclaves pénétrèrent dans la salle, chacun portant un saquet de pièces d'or. Ils alèrent les donner aux trois guerriers. Comme sur sa demande, Adun reçut un parchemin de magie qu'il ne lui resterait plus qu'à apprendre, mais il ne réalisa pas que celui-ci était en fait un simple sort d'infravision, totalement innutile à un drow...

Le Barbare, respectueux malgré son état toujours débousollé par la rage qui continuait à brûler en lui, s'inclina en remerciant la belle. Ils repartirent, refermant la porte et suivant chacun sa propre route. Bulvaid, pour sa part, partait tout droit vers la guilde de la dague noire.

[HRP : vraiment désolé pour le retard, mais entre les révisions, les devoirs et les messages je n'ai pas vraiment eu le temps d'écrire ! (Et c'est repartit ! )]

Euh au fait, combien contiennent les sacs de piècces ?

Ghuldrir arriva sans ménagement auprès des gardes de la mystérieuse Elondara. Il ne l'avait jamais rencontrée, fuyant comme la peste tout ce qui touchait à la magie, de près ou de loin, mais les circonstances l'obligeaient à demander de l'aide au plus vite.

De plus, il savait que la magicienne ne pourrait refuser sa contribution à l'enquête, elle qui requérait souvent les gardes afin de surveiller les alentours de sa demeure, ses propres gardes étant parfois insuffisants à cette tâche.

Après avoir expédié les formalités d'usage, Ghuldrir se présenta face à Elondara. Bien que rustre, il ne put manquer d'apprécier le port princier dont celle-ci jouissait. Un instant décontenancé, le garde se resaisit en pensant :

"Ce n'est qu'une manipulatrice de trucs invisibles."

Il s'éclaircit la gorge et prit la parole :

"Pardonnez-moi de vous déranger à cette heure, m'dame, mais j'ai un gros problème. Je viens d'examiner un corps, qui devrait être mort mais qui ne l'est pas. Son cadavre est chaud comme s'il vivait mais... l'eau froide ne le réveille pas. Il reste inconscient. Que pourrais-je faire, à votre avis ?".

Elondara ne répondit pas. Elle fixait un point situé au-dessus de Ghuldrir, comme si, elle aussi, restait dans un état second. Son visage était neutre, froid, mais d'une incroyable beauté.

Même Ghuldrir n'aurait osé l'interrompre dans sa méditation, ou sa réflexion, il ne savait trop, au juste...

La magicienne écouta d'un air distant le rapport que lui fit le soldat. Pourquoi venir la chercher pour une histoire de meurtre? Apparement la victime était en proie à une sorte de catalépsie. Peut-être le résultat d'un envoûtement, rien de plus.
Cependant...


Dis-moi, la victime respire encore?
Oui.
Et elle ne réagit pas quand on la soumet à la douleur?
Non. L'eau froide ne lui fait rien. Il est là, avec un air bête à sourire dans le vide.

Elondara hocha lentement la tête. On aurait dit qu'on avait usé du même charme que celui qui lui servait à endormir la douleur de ses chers cobayes. Sauf qu'elle était la seule à connaître ce sort.

Elle fixa Ghuldrir avec un air songeur, un doigt posé sur la bouche en signe de réflexion. Puis une idée lui vint et elle demanda :

Dis-moi, crois-tu que sa famille accepterait de me le confier pour que je puisse étudier son état et peut-être ainsi démasquer son agresseur?

Ce n'était pas tant aider le malheureux qu'elle proposait celà que pour étudier le sort qui l'avait sans doute frapper, en éprouver l'efficacité et surtout entrer en contact avec quelqu'un d'apparement très douée en magie.

Le garde écoutait presque religieusement Elondara. Même s'il n'était guère attiré par ce genre de personnage, elle n'usurpait pas son surnom d'Envoûtante. Chacun de ses mots semblait flotter en l'air, grâcieusement, avant d'atteindre les organes auditifs de ses interlocuteurs, comme entourés d'une enveloppe sonore si douce à l'oreille...

Décontenancé malgré lui, il prit un instant avant de répondre, effrayé à l'idée de bégayer face à cette dame.

"Je pourrai me montrer persuasif. De toute façon, d'après ce que j'ai cru comprendre, il n'a pas de famille.. uniquement des amis. Et, si je les convainc qu'il sera peut-être sauvé... Ils accepteront.".

Ghuldrir était satisfait. Il ne souhaitait pas davantage s'occuper de cette histoire de mystiques. Ce qui lui convenait mieux, c'était les poursuites après les meurtriers. Les vrais.

Le jeune-homme en armure lourde avançait tranquillement dans les ruelles des bas-fonds de Melandis, même s'il savait qu'elles n'étaient pas forcément bien fréquentée ... alors qu'il marchait des pensées fusaient dans sa tête :

" Dame Elondara ... n'était-ce pas la jeune-femme qui nous avait mis à l'épreuve moi et les trois autres ? ... si le tavernier a vu juste je devrais en apprendre un peu plus sur ce qui annime mon équipement ... pourvu que sa connaissance de la magie m'éclaire. "

Il monta plusieurs escaliers et se retrouva finalement après quelques temps de marche aux quartiers nobles. Connaissant déjà le chemin il savait où il allait et il avançait d'un pas assuré. La cadence des cliquetis de son armure et de sa cotte de mailles se faisait de plus en plus rapide et lourde, jusqu'à ce qu'enfin il arrive à la porte voulue. Il y frappa et l'on vint lui ouvrir.

" - Qui est-ce ? demanda un homme
- Bulvaid le mélandien, pour servir sa damme Elondara. "

Il attendit la réponse de l'homme et proféra qu'il demandait un entretient avec la magicienne.

La magicienne sourit dans le vide.

Bien, alors arrange-toi pour qu'on me l'apporte ici le plus vite possible, afin que je puisse voir de quel enchantement il a été victime. Tu peux t'en aller.

Elondara congédia d'un geste le soldat qui fila sans demander son reste, trop heureux de retourner à des choses concrètes. Elle s'absorba de nouveau dans la contemplation de la cité et dans ses souvenirs.

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Le majordome contempla le visiteur à travers le judas de la porte. Il venait à peine de raccompagner quelqu'un à la porte. Il y avait foule ce soir aux portes de sa maîtresse.

Un instant, fit-il avant de refermer la plaque de bois d'un geste sec. Il se dirigea vers la salle où était la magicienne et s'éclaircit la gorge pour la sortir en douceur de sa méditation mélancolique.

Veuillez m'excuser maîtresse, mais Bulvaid le mélandien demande à vous voir.

Elondara tourna la tête vers le domestique sans le voir, la tête penchée de côté l'air pensif.

Bulvaid... Bulvaid le mélandien?... ah oui je me souviens c'est ce barbare que j'avais engagé il y a peu. Hé bien soit. Fais-le entrer et voyons ce qu'il nous veut! répondit la magicienne en allant s'installer sur le sofa trônant dans la pièce.

Le majordome prit congé et revint à la porte. Un lourd cliquetis annonça à Bulvaid qu'on soulevait le penne et la porte de bois s'ouvrit.

Si vous voulez bien me suivre, Dame Elondara va vous recevoir.

Le majordome entraîna le barbare à l'intérieur de la maison et le conduisit vers la salle où était allongée la magicienne.

Madame? Bulvaid est ici.

Après avoir fait entrer le barbare le majordome referma la porte de la pièce et disparut. Elondara laissa tomber son regard rêveur sur son visiteur.

Ah... une vieille connaissance il me semble. Et que me vaut l'honneur de votre visite?

Le barbare fut comme aspiré dans un tourbillon étrange qu'est celui qui éprend certains hommes lorsqu'ils voient une si jolie femme, il mit un court instant à en sorti et donc à répondre à la demande de la jeune-femme.

" Bonjour madame * dit-il en inclinant la tête* j'ai ... une requête à vous plaindre ...

Il attendit un signe d'approbation d'Elondara, et celui-ci venu il commença à s'expliquer :

Lors de mes combats il m'est parfois arrivé quelques évennements étranges : je me voyait prit d'une rage folle, mais pourtant calme ... aux dires de mes compagnons des flames noires apparaissaent et enveloppaient ma silhouette ... en ces moments-là je sentais que ma colère portait mon envie de combattre mais je restait calme, et à chaque coup que je portait la puissance n'en était que plus forte, sûrement du fait que ma haine explosait d'un seul coup après trop d'accumullation ! ... J'ai l'impression que cette armure que je porte ou que cette lame que j'arbore ne sont pas de simples armements ... et j'aimerai quelque éclaircissement à ce sujet ... si celà est possible bien entendu. "

Après avoir enquêté sur ce crime étrange, au port, Ghuldrir obtint la permission des parents de la victime des thermes à examiner le "cadavre" de l'homme. Il le transporta donc, à l'aide de deux autres soldats, jusqu'à la confrérie d'Elondara.

Elle semblait pouvoir faire quelque chose pour cet abruti, qui semblait toujours dormir du sommeil du juste, et ce, depuis trois jours désomais.

Nul n'était parvenu à l'éveiller, et Ghuldrir doutait que même la magie d'Elondara puisse y faire quoi que ce soit. Le plus simple était de laisser le corps se fair dévorer par les rats des égouts de la ville. Mais il craignait les représailles de la magicienne, qui lui avait ordonné de ramener ce type.

"Ma Dame", dit-il en se représentant devant Elondara. "Comme vous me l'aviez demandé, voici le corps de la victime. Cela fait trois jours, et il n'a pas bougé depuis. Puis-je vous le confier ? J'ai une nouvelle enquête à mener, en ce moment..."

Comme à son habitude, Elondara n'avait pas cillé durant la tirade du garde. Elle semblait dans un autre monde, comme transportée par l'expression de calme du malheureux qui était étendu sur un matelas fin, à même le sol.

La somptueuse magicienne était occupée avec cet homme dont rien ne pouvait troubler le sommeil lorsque soudain, 3 coups secs se firent entendre à la porte. Le majordome alla regarder au travers du juda de sa porte, le nombre de personnages venus chez sa maîtresse était bien plus élevé que la moyenne...

Qui es tu donc voyageur, nous sommes très pris ce soir et il n'est pas incertain que ma maîtresse ne daigne pas te rencontrer à moins d'une urgence...

Calmement ,l'homme expliqua:
Va juste dire à ta maîtresse qu'une vieille connaissance qu'elle n'a point vu depuis bien longtemps est de retour dans la cité des noirceurs et que cette personne voudrait s'entretenir avec elle...

Puis attendant la réponse du majordome il attendit...

La magicienne écouta la requête du barbare en silence. elle cilla légèrement et un léger sourire apparut sur son délicat visage.

Donne-moi ton épée, demanda-t-elle. Je vais voir si elle me "parle".

A ce moment le garde revenait avec le corps du jeune homme "endormi". D'un geste elle confia le corps immobile à l'un de ses domestiques et congédia le garde d'un geste vague.

Son majordome se présenta une troisième fois, un peu plus embarrassé cette fois.

Ma Dame, murmura-t-il. Il y a ici une personne qui dit être une vieille connaissance et qui désire vous voir.

La magicienne haussa un sourcil intrigué.

Fais-le patienter dans l'antichambre, je suis occupée, finit-elle par dire un peu sèchement. Elle n'aimait pas les gens qui ne se présentaient pas clairement. Elle verrait ça plus tard.

Elle prit entre ses doigts fins la lourde lame tendue par Bulvaid. Elle ferma ses yeux clairs et envoûtant et murmura une incantation. Une vague de lumière enveloppa la magicienne et la lame et de délicates volutes scintillantes virevoltèrent un instant dans les airs avant de s'estomper. Elondara rouvrit les yeux, un air grave sur son beau visage.

Barbare, murmura-t-elle, il y a l'âme d'un guerrier qui dort dans cette lame. Je ne sais pas si ton armure est douée du même "enchantement", mais si c'est le cas cela expliquerait ta rage incontrôlable au combat. Tu es malgré toi un berserk, mais par chance tu ne perds pas totalement ta raison. Il faudrait que j'examine une de tes pièces d'armure aussi, si tu le souhaite.

A la porte le majordome faisait entrer le nouveau visiteur et le menait vers l'antichambre de sa maîtresse.