[QUETE] Quête d'admission

[Eldora]

Les Mercenaires de la Guilde de Zaefal étaient particulièrement bien entraînés. Eldora avait cru qu’elle mettrait des heures à tous les mettre en position, mais quelques dizaines de minutes avait suffit malgré le fait que leur nombre soit trop grand pour ce qu’elle voulait faire et qu’elle n’avait jamais « dirigé » autant d’hommes.

Une fois que tout fut en place, Eldora grimpa sur le toit du bâtiment ou elle s’était installé pour les préparatifs, et qui se trouvait en face des locaux de la Guilde des voleurs.
Une fois au sommet de l’immeuble, elle alla chercher l’échelle qu’elle avait camouflée quelques jours avant. Puis elle l’installa afin qu’elle forme un pont entre le toit de l’immeuble ou elle se trouvait et celui de la Guilde. Avant d’avoir repéré les lieux, Eldora avait crains que ses plans soit mis en péril si la largeur entre les deux toits avait été trop grande. Mais tout compte fait, elle se rendit vite compte que les ruelles des Bas Quartiers étaient souvent très étriquées.

Elle passa donc sur le toit de la Guilde des voleurs. L’échelle craqua mais Eldora ne s’en inquiéta pas, elle se savait beaucoup trop maigre pour que quoi que se soit s’écroule sous sa faible masse. De plus, elle s’était maintes fois assurée de la solidité de son pont improvisé.
Une fois arrivée de l’autre coté, elle se camoufla dans l’ombre que lui procuré une cheminé fumante. Il faisait noir, mais la lune éclairée suffisamment Melandis pour qu’un garde la repère s’il regardait dans sa direction. C’était d’ailleurs bien la première fois que la lune était aussi clair depuis qu’Eldora était arrivée à Melandis.

Elle jeta un coup d’œil de derrière sa cachette pour vérifier qu’il n’y ait aucun garde. Elle n’en avait jamais vu depuis qu’elle était en planque, mais il valait mieux rester prudent. Eldora se déplaça alors jusqu’à la porte qui mené à l’escalier de service. La porte était verrouillée et Eldora se mit immédiatement à l’œuvre pour forcer le verrou. Elle y était presque lorsqu'elle entendit un cri, suivit d’un long silence et d’une explosion soudaine de cris de rage et de combat : Les Mercenaires d’Oan avait débuté l’assaut, elle devait se dépêcher à présent.

Le loqué de la porte craqua et elle s’ouvrit dans un grincement qu’Eldora se dépêcha de faire cesser en bloquant la porte.

Elle entra. Et tomba sur un Garde. Ce voleur avait été suffisamment avisé pour rester à son poste malgré l’attaque portée sur sa Guilde, ce qui était étonnant de sa part. Il avait déjà dégainé et il tendait sa dague vers sa gorge. Alors Eldora lâcha la première chose qui lui traversa l’esprit :

« Je…je voulais vous prévenir que vous alliez être attaqué mais je suis arrivée trop tard on dirait…enfin je peux toujours vous donner un coup de main pour vous défendre…

- Ouais c’est ça ! Et t’es qui d’abord ?

- Je suis un agent de … »

Le voleur la regarda avec suspicion. Mais finalement il abaissa sa dague et dit en grognant :

« En temps normal tu serais déjà morte. Mais ce soir je crois bien que la guilde est en train de morfler et qu’elle a besoin de tous les renforts possibles. Dépêche-toi d’aller te rendre utile ! »

[Eldora]

Des cris ! Au bout du couloir ! Eldora n’eut pas le temps d’arrêtez sa course qu’elle fut percutée de plein fouet par un homme minuscule. Prise dans son élan, Eldora tomba à terre.
Alors, le gnome, car s’en était un sans aucun doute possible, l’aida à se relever.
Il n’y avait pas de gnome dans l’équipe des Mercenaires de Zaefal, il n’en faisait donc forcement pas parti. Eldora lui trancha la gorge, et, se penchant sur le gnome qui était tombé à terre, lui dit avec un large sourire :

« Merci ! »

Au fond, une barricade avait été installée, et les voleurs tentaient encore de stopper les Mercenaires. La plus part des assaillis était déjà tombé ici, criblés de flèches. Le sort des autres était déjà réglé, inutile de s’attarder alors.
Eldora tourna à sa droite, à cet endroit les murs du couloir semblés moins décrépits : elle approchait de son but.

Soudain, une porte plus imposante que les autres se dressa devant elle, flanquée de deux gardes montés comme des armoires à glace.

« Vite, cria la jeune femme, ils arrivent ! Il faut les stopper ! »

Les deux armoires se regardèrent de leurs yeux bovins et, sans un mot, ils se mirent à courir vers l’endroit que leur indiquait Eldora de la main.

« Quelle bande d’abrutis ! »

La porte n’était pas verrouillée, le maître des lieux avait sans doute surestimé la protection que lui offrait la présence de ses gardes.
Eldora entrouvrit la porte et se glissa dans l’entrebâillement tout en se fondant dans l’ombre.
Ce fut simple, car la pièce en était pleine. Le Maître tenait à ce qu’on ne sache pas qui il était, mais ce soir, ce serait tout à son désavantage.

La pièce était très vaste comparée à ce qu’on pourrait s’attendre dans un immeuble de cette taille. Les murs étaient couverts de tapisseries, mais la pénombre les rendait illisibles. Le Maître de la Guilde était là au milieu de la pièce, sur son trône, immobile. Il ne semblait pas se prendre pour n’importe qui…

Eldora se glissa le long de la paroi. De chaque côté de la salle, une rangé de colonne imposante se dressaient en ligne, offrant à Eldora un atout certain pour éviter que le Maître de la Guilde ne la voie.

Elle continua à se mouvoir le long du mur jusqu’à se trouver derrière le trône. Puis, sans un bruit, elle s’approcha du maître qui lui tournait le dos à présent.

Une fois qu’elle fut suffisamment prête de sa cible, Eldora, en un instant, sorti sa dague de son fourreau, pris la tête du Maître par les cheveux en la tirant en arrière, puis d’un geste plus lent, planta sa dague dans la gorge de sa victime. Celle-ci se débattit quelque peu, mais il s’immobilisa lorsque Eldora fit courir le fils de sa lame de droite à gauche, tranchant l’aorte et ouvrant ainsi une large fente sanglante dans celle-ci. Un liquide noirâtre jaillit bientôt de la blessure en un jet continu. La victime fut soudain prise de convulsion si violentes qu’Eldora dut lâcher prise, laissant le Maître agonisant choir sur le sol marbré de la salle.

Quelques instant plus tard, le cadavre ne bougeait plus, une large flaque rouge étirait ses tentacules gluants autour de la dépouille.
Eldora s’approcha du corps et, une fois de plus, pris la tête de l’ancien Maître de la Guilde dans sa main gantée. Elle avait remis sa dague à sa place et c’était à présent son cimeterre qu’elle tenait de sa deuxième. Elle le leva bien haut, et d’un geste vif, elle trancha la tête de la charogne.

Une cela fait, elle alla s’asseoir sur le trône et attendit.

Un homme entra bientôt dans la salle, criant d’une voie affolée :

« Maître ! Maître ! Il faut fuir sur-le-champ, nous… »

L’homme qui était entré et qui n’était autre qu’Elisfrod, s’interrompit aussitôt lorsqu’il marcha dans la flaque qu’avait formé le sang de son Maître. Alors, Eldora pris la parole :

« J’ai tué ton Maître en combat singulier. Je pourrais t’écraser comme une chiure de Kobold en un instant. Mais…je suis magnanime, je te laisse une chance de vivre. Tout ce que tu as à faire, c’est de dire à tes hommes… enfin ceux de ton Maître, de ce rendre. »

Elisfrod décontenancé, hésita longuement entre venger son maître ou assurer ça survie. Mais finalement il sembla choisir la solution la moins logique pour un fanatique de sa condition.
Il baissa la tête en signe de soumission.

« C’est bien, se dit Eldora intérieurement, s’il y a des esclaves, Oan sera peut être un tout petit peu moins hargneuse… »

Plus tard, alors qu'elle retraversait la Guilde afin d'en sortir pour se rendre à la Guilde de Zaefal, et qu'elle voyait autour d'elle les Mercenaires peut à peut prendre le contrôle des lieux, elle pensa à une chose.
Elle se demandait soudain si cette Guilde obscur aurait pu avoir quelques liens avec la très célèbre Guilde de la Dague Noir dont elle avait entendu parler et était connue pour avoir un contrôle quasi absolu sur tout les les crimes et larsins de la Cité.
Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle et repensa aux recents évênements qui l'avait opposées à ces voleurs et fini par se convaincre qu'il y avait peut de chance pour que cette guilde minable ai un lien quelconque avec la Guilde d'Aenarion.

Finalement Eldora chassa ses pensées de son esprits et continua son chemin vers la sortie.