Belfast: Opération Rat hunter.

[Vergil]

La situation devenait paradoxale: plus le discour de son interlocuteur était étrange plus ses paroles paraissaient avoir un sens. Ce que l'homme disait, Angellus avait l'impression de le savoir depuis toujours, quelquechose qu'il soupsonait au fond de lui sans jamais en etre véritablement sur. Il voulait en savoir plus sur leur "véritable nature" comme l'autre homme le disait.

" Je vois ou vous voulez en venir. Meme si je n'ai jamais eu de ... j'essaye de trouver le mot... capacités inhabituelles, le topo sur moi est à peu pret le meme. Bien que la ou je vivais, il n'y avait pas vraiment de bibliotheque ou d'activités intelectuellement stimulantes. C'est un peu à cause de ca que j'ai foiré ma scolarité, et que j'ai rejoint l'armée. La ils ont remarqué que je n'était pas normal, mais l'ont pas interprété de votre facon. Ils m'ont proposé de rejoindre les SAS, ou mes talents étaient les bienvenus. C'est un bon boulot, bonne paye, facile pour moi, pas d'impots et une retraite tres jeune: un boulot pour moi. La encore, je fais des miracles... encore que tout le monde ne donnerais pas ce termes pour décrire ce que je fais. Quant vous parliez de véritable nature, vous vouliez dire quois ? "

[Taliesin]

L’homme réagissait mieux que ce qu’il aurait espéré. Restait à voir la manière dont il prendrait les choses quand Victor introduirait les éléments les plus troublants. Le moment en était d’ailleurs venu et il ne servait à rien de tergiverser, alors il se lança :

-Et bien… Imaginez que les choses ne soient pas telles qu’elle paraissent être… Imaginez que ce que l’on prend habituellement pour superstitions, théories farfelues ou imagination pure soit en fait la réalité…

Victor parla alors d’Ambre et des ombres, des membres de la famille royale qui les parcouraient à leur guise. Il évoqua les grands Ambriens et leurs pouvoirs incommensurables, les enfants qu’ils laissaient parfois au hasard d’un monde et qui étaient souvent découvert longtemps après…

-Je suis l’un de ces enfants, Sam également. Et il semblerait bien que vous soyez aussi de la famille.

Voilà. Il avait lâché le morceau. Comment le soldait allait-il avaler une telle révélation ?

[Vergil]

Angellus sentait qu'il allait avoir une indigestion mentale. Ambre? Ombres? Des types avec des pouvoirs quasi divins dont il faisait partit si ca se trouve. Angellus prit le temps de taiter les donnés les unes apres les autres. Si il avait bien compris y'avait ce "monde" appellé Ambre, ou des gens que l'on pourrait presque appeller des dieux, vivaient. Jusque là il avait compris. Ce "monde" était lié à des "ombres" qui sont en fait des mondes comme le sien, enfin avec leurs peuples et cultures différentes logiquement. Et il y'avait ces familles royales qui pouvaient aller ou bon leurs semblait et qui avaient un sens assez personnel de la responsabilité familialle.

" Bon pour le coté technique, c'est un peu gros. Mais bon, supposons que ca soit vrai. Comment des types avec des pouvoirs comme les...notres arrivent à laisser trainer leurs gosses parout. Et comment pouvez vous etre sure que l'on soit de la meme famille. On se ressemble pas plus que ca, et je n'ai vu encore aucun tatouage sur moi disant " celui là appartieent à la famille truc.. " "


Il enleva son masque à gaz, et, pour la premiere fois, son visage était visible pour son interlocuteur et son gros chat.

" Et c'est pas écrit sur ma tete à ce que je sache. "

[Taliesin]

Victor sourit.

-Certes non ! Mais Sam a remarqué en vous quelque chose de particulier. Et lorsque je vous ai touché, j’ai senti que votre esprit était trop fort pour être celui d’un humain. Quant au problème de la ressemblance… Obéron, l’ancien roi d’Ambre, a eu plusieurs épouses successives et chacune d’entre-elles lui ont donné plusieurs enfants. Les différences sont très grandes entre les rejetons de ces diverses unions. Enfin, en ce qui concerne le sens des responsabilités des princes et princesses vis à vis de leurs descendants… je ne peux pas vous en dire grand chose.

[Vergil]

Angellus avait oublié une regle d'or dans la vie. Ne jamais poser une question si on ne voulait pas savoir la réponse.

" Je vois. C'est bien beau tout ca mais, ca nous amene à ou ? Je serai bien curieux de voir ce monde, comment l'avez vous appelé ? Ambre. On s'y rend comment, ca vient naturelement, y'a des portails à des endroits clés, ou il faut attendre qu'on vienne nous chercher ? Ah oui et on fait quois de l'autre ?"

Angellus montra avec son arme vide, la voiture ruinée de Sam.

[Galathée]

Il y eut soudain un mouvement du côté de la voiture, et une femme en sortit. Rousse, petite, les yeux verts flamboyants de colère, elle se dirigea à grands pas vers les deux hommes, sans paraître gênée par son étrange accoutrement: une robe violette pour le moins seillante, mais très peu pratique. Si Victor n'y vit rien de très étrange, Angellus comprit un peu mieux ce que son cousin potentiel venait de lui expliquer. L'un et l'autre reculèrent instinctivement sous le poids de cette fureur féminine qui venait à leur rencontre...
" Qui a osé..." grommela-t-elle en fixant d'abord Victor, puis Angellus.
Son regard ne s'adoucit pas, mais il y vint une lueur d'intérêt.
" Décidément, c'est le débarquement." ajouta-t-elle alors. "Je ne sais pas lequel de vous deux m'a mis mon fils dans cet état, mais il va avoir de mes nouvelles..."
Victor sentit qu'on touchait son esprit mais il ne put rien faire pour empêcher l'intrusion. Celle-ci était néanmoins délicate, légère, presque agréable. Cependant, Victor comprit qu'à tout moment, ce qu'il avait fait vivre à Sam pouvait lui arriver. Angellus eut juste un peu mal au crâne, lui.
" Nous allons tirer ça au clair messieurs... Vous, le gros baraqué, allez me chercher Sam... Et faites attention, cette fois... Vous, ne bougez pas."
Les deux hommes comprirent en une seconde que cette dame avait l'habitude qu'on obéisse à ses ordres sans discuter.

[Vergil]

Mais va te faire me.. fut la réponce que Angellus avait failli donné. Mais se souvenant de ce que lui avait raconté son possible cousin sur les Ambriens, il s'abstint. On ne cherche pas d'ennuis avec une force inconnue. Surtout quant on est à court de munitions. Angellus posa donc l'arme par terre et se dirigea vers la carcasse de la voiture. En s'approchant il ne put s'empecher de resentir une certaine fierté, son coup n'avais pas loupé. En temps normal, ca aurait été une arrestation exemplaire.
Il ouvrit la portierre du chaufeur et constata que Samuel était dans un sale état mais aussis que son Five Seven était sur le tableau de bord. C'était gentil de le garder au chaud pour lui. Il le rangea discretement dans son étuit et espera ne pas avoir à s'en servir. Certes l'arme avait vingt balles, plus qu'assez pour neuraliser une personne normale. Mais cette folle était tout sauf une personne normale. Il souleva ensuite le corps inerte de Samuel et le posa sur son épaule comme un gros sac de voyage. Il se redirigea vers les deux autres.

" Vous voulez que j'en fasse quois ?"

[Taliesin]

Une grande ambrienne ! Victor ne pouvait qu’imaginer le pouvoir qui l'habitait... Et cette manière de sondait son âme, experte et sans la moindre hésitation, à mille lieux de sa technique lourdaude et brouillonne… Arriverait-il un jour à un tel niveau de maîtrise ? Peut-être, mais pour l’heure, s’il faisait le moindre faux pas, il serait terrassé en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire.

Il adopta donc une attitude réservée, mélange d’humilité, de déférence mais également de dignité : il n’était nullement question de ramper devant son interlocutrice. Il ne prononça cependant pas une parole. A quoi bon ? L’ambrienne devait déjà savoir tout ce qui l’intéressait. Il ne parlerait que sur sa demande. Cela diminuait d’autant les occasions d’attiser son courroux

[Galathée]

La rouquine fixa Angellus droit dans les yeux.
« Vous allez me le porter autrement, espèce de brute ! » gronda-t-elle.
Et bien que ce ne fut pas dans les habitudes de l’agent spécial d’obtempérer, il le fit automatiquement. L’autorité naturelle (ou surnaturelle) que dégageait la nouvelle venue était impérieuse. Angellus prit donc le jeune homme inconscient dans ses bras. Elle sortit un paquet de cartes des replis de sa robe, en choisit une, et la tint droit devant elle.
« Ne bougez pas, vous deux... »
La carte représentait un hall somptueux, sans doute d’un château. Si Victor savait ce qui allait suivre, Angellus en faisait la première expérience. Le décor de la carte enfla, jusqu’à envahir l’espace devant eux. Puis Fiona fit un pas en avant, agrippant au passage la manche d’Angellus qui la suivit. Victor, libre de partir, n’en fit rien, bien conscient du caractère illusoire de sa marge de manoeuvre. Il emboîta le pas de l’Ambrienne, à moitié curieux, à moitié atterré, Tigre sur les talons. Et tous ensemble, ils atterrirent dans le Hall du Château d'Ambre (qui l’eut cru...).