[Quête] Viscères à l'air

[Agifem]

[Quête : viscères à l'air]

Mederis, malgré le long moment qu'il lui fallu pour ranger ses affaires après un déballage dans le temple, fut la première à arriver en vue de la maison donnant sur le coude que forme la Houleuse. Elle Marchait tranquillement, déterminée, un grand livre à la main, livre sur lequel elle avait marqué les renseignements fournis par deux fois feu le sir Drake.
Malgré cela, bizarrement, elle n'avait pas été agressée par la racaille qui infestait le port. Sa réputation violente devait l'avoir précédée, à moi que ce ne fut le bruit métallique qu'elle faisait en permanence, bruit produit par une collection d'armes qui aurait plus sa place dans une armurerie, en exposition.

Mederis s'arrêta, en vue de la maison, mais malgré tout en conservant une certaine distance. Elle cherchait un plan subtil pour entrer dans la maison et appréhender le coupable, de préférence vivant. Ensuite, il s'agirait de lui faire avouer ses crimes, mais elle pensait que le drow, malgré son manque de courtoisie, pourrait prouver son utilité au moins cette fois. Elle restait confiante que le sang d'Ombreterre pourrait faire avouer même un innocent, ce qui pourrait être très utile dans le cas présent, puisqu'elle n'était pas sûre d'avoir un coupable à faire avouer.

Le plan subtil fit rapidement surface dans son esprit. Un plan tellement évident à ses yeux, tellement fourbe, tellement imparable, qu'il ne pourrait que réussir. Elle lancerait un sortilège de charme sur le premier passant venu, lui intimerait de se lancer dans une bagarre de rue qui ne manquerait pas de dégénérer. Ensuite, avec un autre sort de charme, ou un peu de persuasion (et d'or), elle convaincrait un de ces gamins crasseux qui la regardaient de rentrer dans la maison, de subtiliser la clef de la porte de derrière (il y en a forcément une dans une maison du port, se dit-elle) et de la lui ramener, la bagarre de rue rendant son intrusion plus facile. Puis, avec la porte de derrière, elle- ... non, ce plan était trop évident. L'ennemi ne manquerait pas de lui tendre un piège, voyant au travers d'un plan si simple. Il fallait un meilleur plan.

Mederis passa donc un moment pour réfléchir à un meilleur plan d'action.

[Beorn Devir]

Il fallut encore un certain temps de doute, questionnement, remise en question et j'en passe au sujet de son plan pour que Mederis fut rejointe par l'elfe noir. Ce dernier s'était absenté un instant pour une affaire importante.

La voyant ainsi dans ses pensées Beorn se demandait si elle réfléchissait "vraiment" ou si simplement elle tentait de savoir à quoi servait le tas de feraille qu'elle portait non-stop sur elle. Quoi qu'il en fut, il était résolu à tirer au claire ces histoires de meutres, tout splendides qu'ils soient. Le malheur avait fait qu'il devait enquêter avec cette pimbèche aux moeurs plus qu'étrange et d'un style pour le moins particulier...

Alors chère Mederis, avez vous pu trouver un quelconque plan pour s'introduire dans cette bâtisse et y découvrire ce qui doit l'être?

[Agifem]

Mederis accueillit l'elfe noir avec un sourire non feint, chose assez rare pour être signalée.

Mederis le fléau des Terres du Chaos a ourdi un plan subtil qu'elle se fait un plaisir de vous narrer par le menu. En parlant, elle jeta des regards à droite et à gauche, s'assurant que personne n'écoutait son plan. Mederis va s'introduire par la fenêtre de derrière, et couvrir ainsi l'arrière du bâtiment afin que personne ne s'échappe. Du moins vivant. Pendant ce temps, Elle suggère que vous enfonciez la porte de devant en invoquant un lézard géant des steppes, ceux-là même qui sont connus pour n'avoir peur de rien sauf de la compagnie des femelles de leur espèce. Pendant que le stupide mais néanmoins vigoureux animal provoquera la panique et la consternation dans la demeure, vous serez alors libre de grimper sur le toit et vous introduire par la cheminée. Ayant ainsi l'avantage du nombre, de la surprise, et du moral, nous pourrons trouver les occupants de cette demeure avant qu'ils ne puissent réagir.

Mederis avait ainsi parlé sans vraiment prêter attention à son compagnon, parlant davantage pour se convaincre elle-même que pour expliquer son plan à Beorn. Au fur et à mesures de ses explications, son ton était devenu plus joyeux, preuve qu'elle-même paraissait trouver son plan excellent.

[Agifem]

Mederis n'attendit même pas que son plan soit approuvé. Dégainant un fléau d'arme (dont on aurait pu douter un instant plus tôt qu'elle put le porter sans se blesser), elle se dirigea en courrant vers l'arrière de la maison, dans un vacarme d'homme-orchestre aux compétences musicales douteuses. Elle n'attendit même pas que le drow lance le sort d'invocation (voir plan ci-dessus) pour défoncer la porte arrière de la maison, hurlant comme une possédée à qui voulait l'entendre qu'il ferait mieux de se rendre au risque de périr d'une lente mais certainement douloureuse mort.

[Mornagest]

La barde pénétra en hurlant dans une petite pièce mal éclairée, et encombrées d'un bric-à-brac indescriptible : des outils, des vieux meubles à moitié rongés par l'humidité ou les vers, des morceaux de tôles métalliques éparses, et une corde qui pendait du mur, et était déroulée jusqu'au sol. Mederis manqua se prendre les pieds dedans et s'étaler au sol, ce qui aurait sans aucun doute provoqué encore plus de bruit : son sac à dos rempli d'armes n'était pas des plus silencieux, avec tous ces cliquetis...

Mais nulle trace d'être vivant dans cette pièce. Cependant, alors que la barde cessait ses cris déments, elle entendit du mouvement derrière une porte dont les battants semblaient bien peu solides... les truands s'enfuyaient-ils ?

[Agifem]

Sans fouiller la pièce, Mederis lâcha son fléau d'armes et sortit de son sac magique de contenance une hache de guerre à deux mains dont l'aspect de silencieuse brutalité n'était même pas atténué par la pénombre. Sans même prendre le temps de vérifier que la porte était verrouillée, la barde abattit sa hache dessus, bien décidée à la réduire en allumettes si elle ne s'ouvrait pas d'une quelconque façon avant.

[Mornagest]

Vu l'état de ladite porte, celle-ci vola en éclats dès le premier coup. A travers l'ouverture ainsi créée, la barde aurait pu passer sans trop de soucis, mais elle entrevit trois personnages : deux hommes plutôt imposant, et une femme, fine et assez jeune en apparence. Tous trois fixèrent la porte qui venait d'être défoncée par une furie au regard carnassier, et ne réagirent pas pendant quelques instants. L'un des hommes tenait une épée en sa main gauche, et une dague était posée sur la seule table que Mederis pouvait voir depuis son poste d'observation improvisé, non loin de la femme.

[Beorn Devir]

Le drow, bien qu'accablé par tant d'idiotie de la part de sa "partenaire forcée" n'avait eu d'autre choix que de la suivre -certes, à sa manière-. Se mouvant dans les ombres, afin de rester le plus inaperçu possible, il redoubla d'attention en entendant des bruits qui n'étaient pas ceux de la fanfare sur patte...

Le bruit suivant lui mis la puce à l'oreille... Mederis était passé à l'action et avait monopolisé l'attention en utilisant sa "grâce" habituelle...

Cimeterre en mains, l'elfe noir fondit sur l'homme en garde telle une panthère se jeta sur sa proie, d'une assassine discrétion.

[Mornagest]

Les trois inconnus ne pouvaient fuir. Le temps d'esquisser un pas vers la porte de sortie, et le drow les aurait proprement étripés avec grâce et avec son cimeterre. D'autant que l'autre furie armée de sa hache monstrueuse ne semblait guère disposée à faire de quartiers.

Restait la possibilité de combattre, ou de tenter de dialoguer. Dialoguer avec deux barbares, arme au poing et bave aux lèvres ? Ils semblaient tous deux prêts à leur chatouiller le ventre avec leur fer...

L'homme armé leva son épée et se tourna complètement vers Beorn. Il était nerveux, mais tenta de se retenir de foncer sauvagement sur l'elfe noir ; une attaque trop rapide n'entraînerait que sa mort certaine.

La femme ne voulait pas se battre, mais saisit rapidement la dague sur la table, et la lança à l'autre homme. Ce dernier était robuste, et même une minuscule dague pouvait causer bien des blessures mortelles. Il hésita à attaquer la furie, mais lui tourner le dos serait bien pire encore ; il n'eut donc aucun autre choix que de s'approcher vers Mederis.

La tension était à son comble. Les quatre combattants se jaugeaient à présent, dans un lourd silence dans lequel les respirations saccadées des participants résonnaient comme des souffles de vent mugissant.

[Beorn Devir]

Le manque de volonté de combattre des individus surpris quelque peu l'elfe noir. Qui étaient-ils? qurl était leur rôle dans cette histoire? Pourquoi cette retenue? tant de questions qui fusaient dans l'esprit du drow. Mais il était trop tard, sa nature combatante était déjà lancée et une voix au fond de lui réclamait le combat.

Mais mort, les trois personnages ne serviraient plus à rien. Il usa donc de ses talents que son sang lui avait conféré. Un globe de ténèbre étouffa toutes les sources de lumière de la pièce, telle un éclipse totale. Et c'est dans ces insondables ténèbres que deux yeux rouges voyaient. Le plaisir emplissait l'esprit de Beorn. Avoir recours à cette technique était pour lui un moyen de rester noué à ses origines. Un instant, il était de nouveau le prince drow, évolant dans le noir des souterrains sinueux de ses racines, il était à nouveau Berg' Darrak Devir, cette partie de lui qui n'était plus qu'un souvenir par moment dans cette vie à la surface.

Afin de pouvoir "intérroger" ses adversaires à sa manière... l'elfe s'apprêta à les assomer.

Dans la noirceur de la pièce, un bruit de plats de métal tombant à terre l'averti de la maladresse de Médéris qui devait avoir chargé un mur...

[Tu me fais un jet d'angoisse ou peur enfin pour vérifier le moral des types si je les assomes pas ]

[Mornagest]

L'air moite qui baignait la pièce, combiné à la soudaine obscurité qui venait d'envahir l'espace clos, eut raison des nerfs de la femme, qui se mit à hurler par à-coups, ce qui eut pour effet d'énerver encore un peu plus ses compagnons, eux aussi troublés par les ténèbres.

Celui qui portait l'épée la lâcha brusquement à terre et recula vivement, se cognant contre le mur derrière lui. Il plaqua les mains sur son visage, comme pour se protéger... de quoi, il ne le savait.

Tandis que le dernier serrait fortement la dague contre lui. Il hésitait à se lancer contre la furie, et la frapper dans le noir, mais le drow le toisait sans aucun doute, et allait lui jeter un maléfice quelconque s'il tentait ce coup de folie...

"Pitié !" finit-il par lâcher, d'une voix cassée par la peur qui lui nouait la gorge.

[Agifem]

En réalité, et contre toute attente, la première attaque vint de Mederis. Notant que le drow avait gaché son magnifique plan préparé à l'avance (voir plus haut), elle dut improviser. Sa première attaque fut mentale, juste avant les ténèbres elfiques.

Mederis -> Charme-personne -> Homme à la dague

Puis, sans même attendre le résultat de son sort, et aveuglée par les ténèbres, elle chargea, hache au clair, l'endroit où se trouvait la femme, bien décidée à éviter les questions de sexisme et de galanterie. Toutefois, cette partie de son improvisation se soldat par un échec, puisqu'en voulant traverser ce qu'il restait de la porte, elle emmena le chambranle avec, trébuchant par deux fois avant de s'effondrer par terre de bruyante façon, manquant par ailleurs de se trancher la tête avec sa propre hache.

[Mornagest]

Le vacarme que causa Mederis détourna l'attention des occupants de la pièce, mais l'homme pris pour cible par sa tentative de contrôle mental parvint à résister, au terme d'une lutte qui lui fut douloureuse ; l'esprit dérangé de la barde avait tenté de s'immiscer dans celui de l'individu, mais il trouva la force de combattre la folie de Mederis.

Il se resaisit enfin, et reserra la main sur sa dague, à nouveau prêt au combat. Si toutefois il parvenait à y voir quoi que ce soit dans ces ténèbres...

[Beorn Devir]

Partagé entre l'envie de jouer avec ses lames courbes ou laisser la barde se débrouiller avec son incompétence, Beorn hésita un moment. Tapis dans les ombres, il n'avait plus beaucoup de temps avant que ses ténèbres ne prennent fin.

Il ne pouvait laisser des actions impunies se produire dans Melandis... c'est pourquoi il chargea finalement ses adversaires, visant à la assomer du plat de sa lame ou alors d'un coup de pommeau.

[Mornagest]

La femme, complètement désemparée par la situation, restait inerte face à l'assaut de Beorn, qu'elle ne vit évidemment pas arriver sur elle. Elle encaissa donc sans réagir le coup de garde du cimeterre du drow, qui l'expédia proprement au tapis sans aucune autre forme de procès. Tout au plus poussa-t-elle un grognement étouffé, assomée et une traînée de sang coulant de sa lèvre inférieure.

Les deux hommes bougeaient quelque peu, mais sans savoir qui, ou quoi viser. L'homme à la dague tenait son arme devant lui, comme pour tâter le vide et trouver quelque chose à frapper, mais était très nerveux ; il entendit sa compagne d'infortune choir au sol, et réitéra alors son appel :

"Ne nous tuez pas, je vous en prie !", d'une voix misérable et tremblante de terreur. Il respirait rapidement, par la bouche, et semblait proche de l'évanouissement.

[Beorn Devir]

L'elfe noir jouait avec le moral de ces victimes. Il le savait. Il aimait cela, les amener face au gouffre et les faire danser sur la lame d'un rasoire. Peut-être n'aurait-il même pas à les assomer. Un plan machiavélique prit place dans son esprit noir...

D'un petit saut comme s'il effectuait une danse, le drow se positionna derrière ses adversaires, lame à hauteur de gorge... En cas de dissipation de son sort, il resterait pleinement maitre de la situation... Sauf si l'empôtée de service s'y mettait. Un brin d'ordre serait donc obligatoire. En cas d'un moindre mouvement de la tonitruante fanfare à patte, Beorn lui hurlerait l'ordre de rester tranquile.

Et si elle ne s'exécutait pas? Pensa le drow. Cette plaie était plutôt du genre incontrolable... Boarf une petite semaine de cachot dans une Veuve d'Acier lui rappelerait l'obéissance...

Fin pret à mettre son plan à exécution, les traits fins déformé par un sourir sadique, Beorn dit aux deux hommes :

Priez, oh oui, priez! Car vos souffrances ne font que commencer. La mort eut été un chatiment bien doux face à ce que je peux vous faire. Qui va à l'encontre de la Justice de Melandis ne restera pas impuni! Je vous conceil de parler et peut-être que je me montrerais clément!

[Mornagest]

La voix rauquie par la peur, et chevrottante à cause des hoquets sanglotants qui nouait sa gorge, l'homme armé de sa dague lâcha avec peine :

"Je... je vous... dirai... tout ce... ce que je sais... mais... ne me faites pas de mal !" termina-t-il d'une traite. Il dut faire un violent effort pour ne pas tenter idiotement de s'enfuir, et provoquer par là même sa mort immédiate, par ce drow qui semblait vouloir jouer avec lui. Mais la peur était un puissant stimulant... tout du moins, pour essayer de rester en vie.

L'autre homme restait silencieux, mais ses yeux grands ouverts trahissaient la terreur qui l'habitait, à la recherche d'un échappatoire, dans l'obscurité la plus opaque...

[Agifem]

Se relevant bruyamment et péniblement, Mederis put réagir avant que la situation ne lui échappe. Voyant, surtout entendant, que les malfrats n'étaient pas maitrisés, et que le drow était obligé d'avoir recours à la menace pour triompher, elle dégaina un marteau de guerre (qui, comme beaucoup d'armes, pendait à sa ceinture) et pénétra dans la zone d'obscurité, balayant aveuglément de son arme devant elle. Ce faisant, elle cria aux hérétiques, dans un langage haineux, que leur seul salut viendrait d'une réddition immédiate, et seulement s'ils imploraient Talona de leur pardon.

[Mornagest]

La furie se remettait en marche. Et, avant que les deux hommes ne parviennent à lui faire comprendre qu'ils se rendaient, elle heurta quelque chose de dur avec le fer de son marteau.

Un craquement sinistre retentit dans toute la pièce, puis un bruit de substance humide qui tombait à terre. Ensuite, les quatre personnes encore en vie dans la pièce purent profiter du son que produisit le corps sans vie du malheureux en chutant au sol, sans un mot.

Entendant tout cela, l'autre homme, celui qui avait encore et toujours sa dague en main, ne parvint plus à se contrôler. Il adopta, sans le vouloir, ou sans même s'en rendre compte, la même tactique que Mederis, et plongea dans l'obscurité, estoc en tête, afin de toucher l'un ou l'autre de leurs agresseurs.

Il échoua dans sa tentative, se heurtant à la table qui, lui semblait-il, s'était déplacée depuis tout à l'heure ; sans doute la barde l'avait-elle violemment touchée tout à l'heure.

Emporté par son élan, l'homme tomba à plat ventre, lâcha sa dague sous le choc, qui glissa au sol à quelques pas de lui. Il était terrorisé, et n'osa plus bouger, attendant... quelque chose.

[Beorn Devir]

En ayant plus que marre des actions idiotes, inconsidérées, et totalement improductive de la barde, l'elfe noir sentait le sang bouillir dans ces veines. La tuer sur le champs ou lui laisser une agonie des plus longue?

Première chose... l'empècher de continuer ses foutaises...

Beorn >> animation de la ronce >> Mederis

S'armant d'un pied de la table, désormais applatie, Beorn alla joyeusement cogner contre les crânes de ces ennemis. Endormi, la garde les ramènerait dans les geolles où il pourrait les intérroger à souhait... Quand à MEderis, un séjour ne lui fera pas de mal...

[Agifem]

La charge brutale de Mederis fut stoppée nette par l'apparition de ronces, et ses cris rageurs se muèrent en plaintes aigues et stridentes, typiques d'une demoiselle en détresse.
Hé mais il y a des épines ! Aïe ! A l'aide ! Ouille !

[Mornagest]

L'homme et la femme encore en vie n'osaient en croire leurs oreilles. Ils ne parvenaient pas à réaliser ce qu'il se passait dans la pénombre, mais tout ce vacarme ne leur disait rien qui vaillait.

Par-dessus les geignements de Mederis, la femme hurla :

"Arrêtez, par pitié ! Laissez-nous en paix, nous ne vous avons rien fait de mal !" Sa voix était plus aiguë encore que celle de la barde.

[Beorn Devir]

La garde arrivait, du moins, trois gardes revêtant les insignes de Melandis et portant plate et hallebarde. D'une instruction rapide et autoritaire, le General leur donna leurs ordres.
Rapidement, les individus notoires étaient menotés. Beorn les fit s'assoir autour de la table après avoir remis en place les quelques chaises tombées alors que ses ténèbres magiques englobaient la pièce.

Son regard rougeoyant se porta tour à tour sur ses trois proies, telle un rapace épiant depuis les airs. Le simple fait de faire durer cette tension que faisait peser son silence permettait souvent de faire cèder les dernier verroux de la rétissance, du moins pour ce gabari de proies. Beorn ne tenait pas vraiment à devoir faire appel à ses capacités de bourreau pour leur extorquer les informations nécessaires.

Bien! Lança-t-il soudainement, les faisant sursauter. Je suppose que vous savez pourquoi nous sommes ici? Il serait dans votre intéret de coopérer et de nous dire ce que nous voulons faut de quoi... je me verrais obligé de vous les prendre de force, ce que je n'ai ni le temps ni l'enive... Je risque donc de me montrer peu patient et vos souffrance n'en seraient que pires...

Se retournant vers eux, il leur adressa un sourire des plus étranges pour la situation.

[Agifem]

Mederis finit par se libérer des ronces seule, non sans se faire quelques égratignures. Elle partit dans la pièce voisine panser ses plaies, mais gardant les oreilles ouvertes.

[Mornagest]

Hum, sinon un des deux hommes est mort, la tête écrasée par le marteau de Mederis :notme:</span>

Les deux survivants tremblaient. Un elfe noir, qui plus est, influent sur les gardes... Il ne pouvait être que Beorn Devir, le cruel membre du Conseil Mélandien. Jamais ils n'auraient imaginé rencontrer pareil personnage, et encore moins dans de telles circonstances. Ils ne savaient ce qu'il comptait faire d'eux, mais cela promettait d'être sanglant et douloureux... malgré ses promesses.

La femme bredouilla :

"Je... nous ne sommes pas des gens respectables... mais... mais nous n'avons rien..."

Un coup d'oeil du drow suffit à lui faire changer de discours. Il semblait prêt à dégainer à nouveau, et lui découper les oreilles avant de les lui faire manger.

"Bon... nous avons tué un noble, il y a quelques jours. Mais... ce n'était pas notre faute !"

L'homme l'interrompit afin d'éclaircir un peu ses propos.

<span style=\'color:orange\'>"En fait, ce meurtre a été commandité. Nous avons perçu une certaine somme, et comme nous en avions besoin..."

Des mercenaires de bas-étage. De mieux en mieux.

[Beorn Devir]

Enfin des informations semblaient sortirent! Il en avait fallut du temps! Beorn était fort content de ce premier pas.

"En soit, tout le monde doit vivre, chacun selon ses risques je vous l'accorde. Dites moi qui est votre commanditaire, que savez vous de lui, ses habitudes, le moindre détail qui aurait émoustillé vos sens... Tout 'bon' roublard qui se respect doit au moins savoir faire cela. Sans quoi le dit roublard ne survit pas longtemps dans un monde tel que notre belle cité n'est-ce pas?"

Encore une fois le regard machiavélique se pesa, lourd et perçant sur ceux des deux personnage.

[Mornagest]

A nouveau, ce fut l'homme qui répondit. La femme, elle, pleurait en silence, de peur, probablement. Elle semblait à bout de nerfs.

"Nous devions tuer ce noble et faire croire que Lisa était morte par sa faute. C'était un trafiquant qui lui revendait du lotus noir, entre autres. J'ai... nous avons voulu la tirer de ses griffes, et l'occasion s'est présentée de pouvoir frapper : il s'était terré dans l'auberge sans garde du corps ! Et en plus, ce magicien, ce nécromant nous a proposé de l'étriper et lui donner ensuite ses organes. Pour étudier, avait-il dit."

Il reprit sa respiration. Il avait sauvé sa soeur de la toxicomanie, mais à quel prix ? Il n'osait plus regarder le cadavre de son frère, à terre, le crâne réduit en bouillie.

"Il donne des cours à l'école du Nécronomicon. C'est ce qu'il nous a dit, en tout cas. J'ignore son nom... un homme très maigre, assez grand, avec une voix sinistre."

Il tremblait de tout son long, à présent.

[Agifem]

Mederis apparut à la porte. Elle avait rebouclé ses armes, ramassé celles qu'elle avaient abandonnées pendant le combat (une de ses tactiques les plus classiques consistait à abandonner toute arme qui lui semble inadéquate sur l'instant, sachant qu'elle a toujours l'arme adéquate quelque part). Elle rentra dans la pièce, et à la lumière tremblottante des torches, ceux qui la regardèrent virent qu'elle s'était soignée magiquement de ses égratignures de ronces, et qu'elle s'était également remaquillée avec un résultat plutôt convaincant. Elle escamota discrètement la dague des malandrins.
Ils mentent, sire Beorn. Laissez donc Mederis la Cruelle avec eux quelques instants, et Elle leur fera avouer la vérité.

[Beorn Devir]

Mederis voulait sans doute bien faire... certes... mais ses capacités à effrayer quelqu'un, horsmit en marchant la nuit avec tout son bardas sur elle, laissait Beorn dans le doute...

Je pense que ça ira comme cela. J'ai une meilleure idée.

Il se tourna alors vers les roublards.

Vous allez m'accompagner à l'école de magie et vous identifierez ce mage! Mais avant cela expliquez moi donc qui était cette Lisa et de quel marché de lotus parlez vous? Si j'ai bonne mémoire, on écartelle les traficants de ce genre de produit...

Innutil de vous rappeler que c'est dans votre plus grand intéret de coopérer... Sans quoi je laisserais la furie qui m'acompagne jouer avec chacun de vos membres... Est-ce... entendu?

[Mornagest]

La femme regarda timidement le drow, avant de détourner les yeux, puis lâcha :

"Lisa, c'est moi. Je... devais me faire passer pour morte, et accuser Drake de m'avoir laissé sombrer dans la drogue. Mes frères et moi l'avons tué. Avec l'argent que nous avons touché, j'ai pu me faire soigner par un prêtre... je ne me drogue plus, messire. C'est la vérité !" Elle fondit en larmes.

Son frère reprit le flambeau :

"Si nous vous le montrons, il nous tuera. Est-ce... est-ce que vous l'en empêcherez ?"