[Structure] Les quais militaires

[Garfield]

Une partie du port toute entière est fortifié, légèrement plus petite que le port de commerce etde plaisance. Ces quais sont gardés nuit et jour par des soldats de la garde luménienne. En effet, c'est la que sont ammaré les plus grands batiment de la marine Luménienne. L'Eclat de Soleil étant plus un navire d'appârat, il dispose de son propre embarcadère-débarcadère.

Les trois plus gros navire y sont amarrés lorsqu'ils ne parcourent pas les océans.

La Lame de Valkur:


Un gros batiment de guerre, sur lequel une centaine d'homme travaille. La coque est particulièrement solide grace a des procédés spécifiques aux charpentiers militaires luméniens. Le navire est bien armé, et dispoe même d'un système de feu grégeois et de balistes, réduit au minimum.

Le Cachalot:


Appellé ainsi en raison de son blindage, encore plus résistant que celui de la Lame. Ce navire est moins armé, mais mieux protégé. Il peut servir de point de retraite si un des autres navires est gravement touché, car il a de biens meilleurs chance de battre en retraite et de resister aux attaques.

Le fléau de d'Umberlee:


Un nom défiant pour ce vaisseau, plus petit que les deux autres, mais équppé d'un éventail d'armement impressionant. Feux grégeois, balistes, une catapulte sur le pont, des poste pour acher tout au long de la mature... Rapide et meurtrier.

Les quais militaires comprennent aussi les quartiers des matelots, un temple a Valkur et une aire de réparation. Les trois vaisseaux sont rarements amarrés tous les trois, masi beaucoup de vaisseaux de taille moindre se relayent ici pour patrouillertout autour d'Hélonna.

*** Edit Kasumi suite à la Guerre des Plaines Brûlantes

La guerre en Dorrandin que certains bardes auront dénommé poétiquement « Guerre des Plaines Brûlantes » aura permis à la flotte luménienne de prouver, une fois encore, toute son utilité logistique et stratégique, renforçant par ce fait son rôle décisif dans la sécurisation du territoire. Cette guerre aura en outre démontré que bénéficier de navires robustes et de plus grand tonnage que leurs prédécesseurs étaient devenus une nécessité pour maintenir la supériorité maritime luménienne en Helonna comme dans le reste de la région.

De ce fait, les caraques à quatre mats ont peu à peu supplanté les galions pourtant plus rapides ou les dromons de conception plus simple pour ce qui est des voyages et des missions de haute mer.

Les anciens bâtiments glorieux de la flotte militaire luménienne ne sont toutefois pas relégués au passé mais ont été progressivement affectés à des missions plus spécifiques et qui leur correspondaient parfaitement. Ainsi, le Cachalot, dromon lourdement armé mais lent et peu marin assure la protection rapprochée du port de Luménis et de sa flotte, constituant le dernier bastion de défense maritime en cas d’attaque. Le Fléau d’Umberlee est capable, de par sa grande manœuvrabilité et son armement divers et complet de se porter à la rencontre des flottes ennemies en soutien de bâtiments plus conventionnels. Il est pour l’heure affecté à la défense du golfe luménien au même titre que le Cachalot. Enfin, la Fierté de Valkur, autrefois navire amiral incontesté se voit affecter une mission stratégique de la plus haute importance mais dont seulement quelques rumeurs des plus folles filtrent en dehors de l’amirauté.

L’armada dépêchée par l’amiral Longuehune a assuré le transport des troupes de renfort luméniennes vers Graëlon puis les blocus des ports mélandiens d’Anarelis et d’Archik ainsi que le soutien de la flotte alliée dans le golfe de l’Oubli. Elle est aujourd’hui dispersée entre les différents ports sous influence luménienne mais principalement dans le détroit séparant les deux grandes îles-continents. Régulièrement, des groupes de combat de trois bâtiments ou plus sont formés et dépêchés en escorte des convois marchands à destination des grands ports dorrandins. Il n’est pas rare de voir la silhouette de la Vague Déferlante - formidable aboutissement de l’ingénierie maritime hellonienne – dans la rade militaire de la capitale, rappelant à tous, ennemis comme amis, que Luménis tourne ses espoirs vers la mer et a les moyens d’assurer sa défense sur mer comme sur terre.

Autres bâtiments nommés :

La Nébuleuse, classe galion. Ce navire protégé par un puissant enchantement est le seul à assurer des liaisons régulières et diplomatiques avec l’Île Mouvante.

L’Aube, l’Espérance, la Clarté du matin, la Surprise, la Fierté de Solarcis, le Matin radieux, le Vent d’Ouest et la Lumière, classe caraque.

PNJs importants et récurrents :

Amiral Longuehune, officier supérieur ayant en charge la direction de l’ensemble de la marine luménienne. Il s’est distingué pendant la période de tyrannie morféenne et a permis de préserver intacte la flotte de Luménis. Depuis lors, il est devenu l’un des trois conseillers de la cité et a accompagné les troupes durant la guerre des plaines brûlantes.

Théophraste Longuehune, capitaine de la Lumineuse. S'exprime en Turquoise
Son second est Valérian Dessaules, parle en orange

Capitaine Adelas, capitaine de la Deferlante. A commandé l'escouade envoyée établir une tête de pont à Graëlon pendant la guerre des plaines brûlantes. S'exprime en #faebd7 (blanc antique du panel)

Quartier-maître Aegis. Vieux marin plutôt de forte carrure et portant une barbe blanche. Il s'occupe de l'Intendance à la Capitainerie du port et reçoit les visiteurs en l'absence de l'amiral. S'exprime en #E6E6FA.

Capitaine Lachance, dirige la caraque La Surprise. Quarantenaire à la barbe bien taillée, cheveux bruns réunis en une courte queue de cheval, regard gris acier. S'exprime en #40e0d0 (Turquoise du panel)

[Lathiriel]

Assumant son rôle de régente du mieux qu'elle le pouvait, Lathiriel vint écouter les doléances des marins après avoir prêté une oreille compatissante au clergé.

Lamarine de guerre l'intimidait un peu, car elle devait bien l'avouer, elle n'y connaissait rien. Elle pouvait déployer une flotte qe commerce qui parcourait tout Toril en un mois, mais les batailles navales restaient pour elle un mystère.

Son arrivée sur les quais militaires ne passa pas inapercue. Certes, il y avait quelquesrares femmes dans la marine, mais des elfes... en robe qui plus est... Tout le monde la dévisageait, mais certains plus avisés que d'autres mettaient des coups de coudes à leur voisin sur son passage. La scène devint peu à peu surréaliste. Tous laissait leurs occuputaions pour admirer la beauté de l'elfe qui avançait vers le batiment principal, la Lame de Valkur. Les marins, figés, ouvrait un seul et unique passage a la régente. On aurait dit une reine devant son peuple, mais jamais peuple n'aurait été plus mal assorti à son monarche.

Arrivé sur la passerelle de la Lame, elle dit, a haute et intelligible voix:

Je désirerais parler au capitaine, s'il vous plait.

Un homme mieux habillé que les autres, plus apprêté, tendit la main Lathiriel pour l'aider à monter à bord. Après un brève échange de politesses, il l'enjoignit à la suivre dans sa cabine, afin de discuter des choses qui amenait la souveraine ici.

A ce moment, les marins se dispersèrent. Alors que dans la cabine, Lathiriel et le capitaine devisaient de marine et déconomie autou d'un vert d'un léger alcool exotique ramené par le capitaine. Eut-il été mélandien, celui-ci aurait sauté sur l'elfe, croyant son esprit embrumé par l'alcool. Mais il était lumenien et connaissait la réputation de Lathiriel et sa popularité. Si essayait quoi que ce soit, la magicienne aurait surement rasion de lui, sinon, le peuple lui même le lyncherait. Mais l'idée ne lui vint même pas, tant l'attitude de Lathiriel était divine, et le capitaine n'étaitpas un blasphémateur.

S'est donc après deux calmes heures que Lathiriel ressortie avec un rouleau de velin sous le bras, sur lequel elle avait recopié les demandes les plus pressantes du capitaine. La marine avait réellement besoin d'une restructuration...

[Ravestha]

[Quête : l'invasion des ombres]

Après une longue traversée depuis Manost...

Un instant Ravestha resta là, à contempler les lumières de Luménis. Dans l'obscurité, elle semblait resplendissante. Et pourtant Helm savait quelles atrocités elle cachait. S'arrachant à la contemplation du magnifique paysage qui s'offrait à eux, il se tourna vers le pont. Althéa vint vers lui, dans sa tenue parfaite de mousse, et visiblement stupéfaite devant la transformation du dirigeant qui avait désormais l'apparence du capitaine Mirael Terens. Le Grand Emissaire lui glissa :

"Ce sort ne durera qu'un peu plus d'une heure, j'espère que cela suffira."

Avant d'ajouter avec un peu de cynisme :

"Pour vous comme pour moi d'ailleurs..."

ils commençaient à distinguer l'agitation sur les quais et la valse des torches alors que leur navire pénétrait lentement dans les eaux calmes du port. Ils manoeuvrèrent en douceur et accostèrent sur l'un des débarcadères libres. Ravestha murmura à qui pouvait l'entendre :

"Nous y sommes. Qu'Helm veille sur nous tous."

[Althéa]

[Quête : l'invasion des ombres]

Ses sandales foulèrent enfin le sol de Lumenis. La parenthèse étaient terminée. Ils se trouvaient à présent dans l'action. Il leur fallait à présent entrer dans la peau de leur personnages respectifs. Ravestha dans le rôle du capitaine, elle dans celui du mousse. Un rôle facile à jouer. Il suffisait d'obéir à la lettre et le plus vite possible aux ordres donnés. Cela lui rappellerait une certaine période de sa vie ... Pas très pratique pour communiquer. Elle aurait dû choisir un grade un tantinet plus haut.

Dans peu de temps, ils allaient sûrement être abordés par la garde lumenienne. On allait leur demander des comptes. Pourvu que le grand émissaire sache donner le change. Elle savait qu'il avait lu le journal de bord et interrogé le capitaine sur les moindres détails de ses faits et gestes. Il l'avait observé pour lui ressembler au maximum.

S'ils passaient ce cap, ils pourraient se rendre dans une taverne histoire d'y glaner quelques informations sur les éventuels résistants.

Pourvu qu'ils passent le cap ...

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]

Malgré l’heure tardive, les quais militaires bourdonnaient d’activité, et l’arrivée du nouveau bâtiment ne passa pas inaperçue. Quelques minutes seulement après qu’il eut accosté, un groupe de gardes, menés par un officier, s’approcha de la passerelle. L’officier fit bientôt un geste à ses hommes qui s’arrêtèrent, tandis que lui-même faisait encore quelques pas.

Arrivé tout près de Ravestha, il le salua, baissa les yeux sur un registre qu’il tenait à la main, puis les leva à nouveau sur le manostien.

-Capitaine Terens ? Nous ne vous attendions pas avant plusieurs jours ! Qu’est-ce qui a bien pu vous pousser à revenir si tôt ? Votre navire ne parrait pourtant pas avoir subi de graves avaries...

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ravestha rendit son salut à l'officier luménien. Il savait désormais qu'il n'avait plus droit à l'erreur car si les hommes de main de Morféa Nwalk se rendaient compte de la duperie dont ils étaient victimes, il ne donnerait guère cher de sa peau, ni de celle de ses compagnons d'ailleurs.

"Le nôtre non, effectivement. Comme il nous l'avait été confié, nous avons poursuivi le navire des fugitifs qui avaient quitté Luménis après l'arrivée au pouvoir du Seigneur Nwalk. La course a été abrégée car visiblement il n'y avait pas d'équipage suffisamment compétent pour manoeuvrer correctement le transporteur. Ils avaient déchiré leur voilure lorsque nous les avons rejoint. Nous avons tenté de les appréhender mais ils ont résisté et se sont opposés. Nous avons dû saborder leur navire, et ses occupants avec."

[Althéa]

[Quête : l'invasion des ombres]

Voila une réponse qui semblait tenir la route. Du moins, Ravestha avait l'air crédible. Althéa se sentit rassurée. Quant à elle, elle s'était contentée d'écouter en silence. Pour une fois se taire … Voilà qui n'était pas si désagréable. Surtout vu la situation …En d'autres temps, autre lieux, elle aurait peut être hoché la tête et appuyé la réponse du grand émissaire. Mais cela ne faisait pas partie de son rôle. Se limiter à la passivité lui semblait difficile mais salutaire. Un mot de trop, un regard de travers et elle risquait de faire échouer le plan.

Elle attendit le plus calmement possible la réponse de l'officier luménien.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]

Un sourire mauvais étira les lèvres de l’officier.

-Les incapables ! Détruire par incompétence leur moyen de fuite... Mais en vérité, cela ne m’étonne guère de la part de gens trop bêtes pour rallier le seigneur Nwalk...

Soudain, son sourire s’effaça, comme si une pensée désagréable venait de lui traverser l’esprit.

-Vous avez sabordé le navire... Et ses occupants avec... Cela veut-il dire qu’aucun des fuyards n’a survécu ? Que vous n’avez par réussi à en récupérer un seul ?

[Althéa]

[Quête : l'invasion des ombres]

Voila que la partie se corsait … Qu'allait donc répondre Ravestha. S'il répondait qu'il n'y avait aucun survivants et que la consigne était de ramener des prisonniers, leur situation allait devenir on ne peut plus précaire. S'il affirmait le contraire, on allait lui demander où ils étaient … Or, il n'y en avait pas. Et quand bien même, pouvaient ils livrer des hommes aux griffes pleines de rancœur des sbires de Morfea Nwlak ? C'était les sacrifier sur l'autel de la tyrannie et du chaos. Ils n'en feraient qu'une bouchée …

Alors que dire ? Pour elle, rien. Elle espéra que Ravestha ait assez d'imagination trouver une explication crédible. Peut être que s'il disait que les résistants avaient mis le feu au navire … Il pourrait dire que certains s'étaient laissé périr avec pour ne pas tomber entre leurs mains et que d'autres avaient tout simplement péris noyés. Après tout, un tout petit groupe était arrivé à Manost …

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Voilà une question à laquelle Ravestha s'était préparé. Il savait que l'officier risquait d'être irrité mais la réponse qu'il avait trouvé était sans doute celle qui l'incriminerait le moins.

"Si naturellement, nous avions réussi à isoler deux hommes qui avaient fui vers les cales. Nous avons capturé ces personnes, que nous avons ensuite placées dans des geôles séparées. Nous avions remarqué que l'un des hommes à bord du navire avait des flèches empoisonnées mais nous n'avons fait le lien que trop tard. Car malheureusement, nous avons découvert trop tard que nos captifs s'étaient fait une petite entaille, dissimulée sous leur vêtement, avec ces flèches. Cela sans doute juste avant leur capture, lorsqu'ils ont compris qu'ils étaient perdus. Ils sont morts des suites du poison après nous être remis en route. Nous n'avons découvert l'existence de leur blessure que lorsque nous avons trouvé leur corps inerte."

Ravestha avait parlé avec le ton égal de l'officier qui fait son rapport à son supérieur. Il devait s'efforcer de ne trahir aucune émotion afin de ne pas se laisser soupçonner de mentir.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]

L’officier grimaça.

-Les misérables... Il vous ont eu comme des bleus... C’est fâcheux. Très fâcheux...

Tout à coup très agité, il se mit à faire les cent pas.

-Le seigneur Nwalk tenait beaucoup à ce qu’on lui ramène certains des fuyards vivants. Il voulait leur... parler personnellement, j’imagine. Il ne va pas être content lorsqu’il apprendra la nouvelle. Pas content du tout. Et le capitaine du port ne le sera pas non plus : c’est lui qui devra présenter au seigneur Nwalk votre rapport... Et celui qui doit parler au capitaine, c’est moi... Argh...

Tout en parlant, l’homme continuait à marcher de long en large. Et, loin de se calmer, il paraissait au contraire de plus en plus agité.

-Si je le réveille maintenant, il sera furieux... Et savoir que vous avez échoué n’arrangera pas les choses. Mais si j’attends demain matin... Il sera furieux qu’on ne l’ait pas informé immédiatement de votre retour...

Le dilemme semblait sans solution. Finalement, l’homme se planta face à Ravestha et, les mains sur les hanches, il laissa libre cours à sa colère.

-Mais bon sang, ce n’était quand même pas une mission bien compliquée ! Rattraper une bande de vieux chnoques et de marmots embarqués sur une coquille de noix ! Et en plus, ils vous sont tombés tout cuits dans le bec ! Vous auriez pu mettre des barques à l’eau et repêcher ceux qui étaient en train de se noyer, au lieu de vous contenter de vos deux bonhommes !

Il s’interrompit un instant, puis reprit, mais d’une voix beaucoup plus basse, proche du murmure. Ravestha comprit alors que ce n’était pas tant la colère qui mettait l'officier dans cet état. Mais bien une terrible angoisse.

-Les temps ont changé, mon vieux. On est plus à l’époque ou des supérieurs laxistes laissaient tout partir à vau-l’eau. Le Seigneur Nwalk exige de nous la plus complète efficacité, et il n’accepte pas l’échec ! N’avez-vous donc pas eu vent de ce qui est arrivé au caporal Brasque ? Le Seigneur Nwalk l’a fait étriper, parce qu’il y est allé trop fort avec un prêtre de Lathandre et l’a tué au lieu de lui soutirer les informations qu’il détenait... On ne rigole plus à Luménis, capitaine Terens.

L’officier se tut à nouveau et poussa un profond soupir.

-Bon, j’imagine que nous n’en arriverons pas là ce coup-ci. Après tout, vous avez réussi le plus important, à savoir empêcher que ces fuyards aillent donner l’alerte quelque part. Cela jouera en votre faveur, mais ne comptez pas échapper à un vigoureux savon... Je ne vais pas aller réveiller le capitaine du Port : la situation ne presse pas vraiment. Mais j’irai le voir demain dès l’aube, et vous m’accompagnerez, compris ? Pas moyen que je supporte seul les conséquences de vos bévues. Je vous conseille donc, à vous et à vos hommes, de passer la nuit sur votre navire, ce qui évitera de malencontreux retards.

L’officier soupira encore, salua sèchement Ravestha, puis tourna les talons. Il n’avait pas fait dix pas qu’il jetait par-dessus son épaule.

-A l’aube, capitaine Terens. Ici même. Et vous n’avez pas intérêt à être en retard.

[Althéa]

[Quête : l'invasion des ombres]

"Hé bien, l'aube risque d'être joyeuse demain ..."

Althéa avait parlé d'une voix blanche. Elle ne pourrait pas accompagner Ravestha ... Qu'irait faire un mousse avec son capitaine ? D'un coté, elle faisait confiance au grand émissaire qui venait une nouvelle fois de prouver qu'il savait improviser dans l'urgence. Mais qu'adviendrait il de lui face à Nwalk ?

"Je serais d'avis d'aller à la taverne la plus proche histoire d'élaborer une stratégie pour votre entretien. Aussi, nous pourrions trouver une bonne choppe et y glaner quelques informations ... Et je dois avouer que votre entretien m'a donné ... soif "

Elle réprima un frisson.

"J'espère que la Dame continuera de nous être favorable"

Sans trop y prêter attention, elle avait évoqué la divinité de Lothringen. A l'heure qu'il était, il devait avoir reçu le pli que lui avait confié Basile. Il devait savoir qu'elle avait embarqué. Et Agrippa s'il était encore vivant ne tarderait peut être pas à savoir qu'elle se trouvait à Luménis.

[Ravestha]

[Quête : l'invasion des ombres]

Ainsi donc gouvernait Morféa Nwalk. Par la terreur qu'il inspirait à la population à ses propres officiers. L'officier luménien qui l'avait accueilli n'était pas mauvais, il était seulement victime d'un système dicté par l'angoisse de l'échec et de la mort. On pouvait être fort sur quinze faits, mais se montrer faible une unique fois et cela risquait de vous coûter la vie. Telle était l'exigence impitoyable des tyrans comme Nwalk.

Ravestha fut soulagé de voir que l'entretien n'avait pas duré. L'idée de disparaître ensuite dans Luménis l'effleura : les Luméniens pourraient toujours attendre Terens, il ne pourrait jamais le trouver. Mais il réalisa aussitôt que la colère des officiers supérieurs de Terens risquaient alors de s'abattre sur l'équipage et les soldats qui l'accompagnaient. Des Manostiens.
Le Grand Emissaire se présenterait donc le lendemain à l'aube. Quelque soit la sanction, il espérait uniquement qu'elle soit courte. Car il devrait de nouveau recourir à la magie pour se faire passer pour le capitaine, et sa couverture n'avait qu'une durée trop limitée.

"Je n'aurai pas grand chose à rajouter demain. Il faudra improviser. Je suis d'accord pour que nous allions prendre la température de la ville mais comment allons-nous justifier qu'un capitaine se retrouve seul avec son mousse à boire une choppe ?"

Il ne réfléchit que peu de temps.

"Vous êtes simplement nouveau à bord et j'ai besoin de mieux vous connaître, savoir quels sont vos motivations et objectifs, etc. Je pense que ça tiendra la route si on nous interpelle. Allons-y.

[Kasumi]

[Quête : l'invasion des ombres]

Kasumi était resté en retrait durant tout l’entretien du conseiller Ravestha alias le Capitaine Terens d’avec l’officier Luménien. Son ouïe de demi-elfe lui avait cependant permis de suivre à distance le dialogue pour se faire une idée de l’ambiance régnant dans la ville occupée. Faisant attention à ne pas le laisser transparaître dans son attitude, le rôdeur s’était préparé à intervenir dès les premiers signes de grabuge. Cependant, cette précaution s’avéra inutile et l’officier du port s’éloigna en compagnie de quelques-uns de ses soldats.

Alors que le faux capitaine s’éloignait en compagnie d’un mousse vers les tavernes de la Cité, un petit contingent de soldats Luméniens prit place sur l’esplanade du port pour surveiller le navire aux amarres.

Voilà que l’affaire semblait se corser, l’officier avait temporisé pour ne pas réveiller son supérieur mais il était bien décidé à ne pas voir le navire s’enfuir dans la nuit si toutefois le capitaine voulait se soustraire à des sanctions. Peut être ne s’agissait-il que d’une simple mesure de précaution et d’une surveillance passive. Quoiqu’il en soit,
Kasumi et les Manostiens déguisés étaient aussi prêts qu’ils pouvaient l’être : les soldats restés dans les niveaux inférieurs étaient en arme et en éveil tandis que des imposteurs donnaient le change sur le pont. Pour l’heure, l’équipage simulait le repos, ne laissant que trois guetteurs visibles depuis le port. Kasumi complétait les soldats « de garde », dissimulé sous sa cape de voyage, son arc à portée, attendant avec impatience le retour du Conseiller et d’Althéa.

Les savoir seuls en ville l’inquiétait. Peut être aurait-il du les accompagner mais lui mieux que quiconque avait appris la vertu de la discrétion. Fournir une escorte à Ravestha aurait été la dernière chose à faire et ces deux-là savaient assurément se défendre au besoin.

[Ravestha]

[Quête : l'invasion des ombres]

Ravestha reparut sur le pont du navire sans Althéa, partie avec Agrippa après leur entrevue à la taverne de la Bienveillance Il fut soulagé de voir que son sort avait tenu suffisamment longtemps pour pouvoir regagner le bateau sans être inquiété. La nuit serait courte, car il ne devrait pas manquer le rendez-vous avec l'officier supérieur le lendemain à l'aube.

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Alors que Ravestha franchissait la passerelle et se dirigeait vers l’escalier menant aux cabines, le rôdeur quitta son poste d’observation et l’intercepta :

– Vous revenez seul, conseiller ? Où est Dame Althéa ? Vous avez eu des difficultés en ville ? Quels sont vos ordres ?

Kasumi interrompit son flot de questions quand le Manostien leva la main dans un geste d'agacement.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le rôdeur l'avait interpellé alors qu'il s'apprêtait à aller se reposer. Cela, en plus de la cascade de questions qui s'était abattue sur lui, l'irrita un peu. Mais il se calma aussitôt car le rôdeur faisait partie de ceux qui devaient s'infiltrer en ville et sa curiosité était légitime.

"Ne vous inquiétez pas nous n'avons eu aucun souci en ville. Nous sommes parvenus à rencontrer un opposant à Morféa Nwalk et Althéa l'accompagne désormais. Nous avons rendez-vous demain soir au coucher du soleil pour les recontacter. En attendant je vais devoir affronter les foudres de l'officier luménien à l'aube et j'aurai besoin de vous. Vous m'accompagnerez, et s'il m'arrive quelque chose, ce sera à vous de vous rendre sur l'esplanade de Waukyne demain soir. Puis-je compter sur vous ?"

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le rôdeur soupira, soulagé par les nouvelles portées par le conseiller.

– De bien bonnes nouvelles même si je crains pour la sécurité de Dame Althéa. Mais personne ne sera en sécurité tant que Nwalk sera le maître de la Cité. C’est pourquoi vous pouvez comptez sur moi : je ne suis pas venu ici compter les mouettes du port.

Avisant le visage fatigué du conseiller, Kasumi s’écarta en lui adressant des paroles gênées :

– Mais je vous ai assez retenu, Conseiller. Peut être me parlerez-vous de cet allié demain matin si je dois le rencontrer. Nous ferions tous mieux de nous reposer si vous n’y voyez pas d’objections.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

"Non, il vaudrait mieux profiter des quelques heures qui nous restent avant le lever du soleil pour nous reposer. Les jours qui arrivent promettent d'être éprouvants et nous devrons nous montrer à la hauteur pour la mission qui nous incombe."

Le dirigeant salua Kasumi puis chacun repartit dans sa direction. Lorsque Ravestha arriva dans sa cabine, il s'allongea sur son lit. Ses premières pensées furent pour Althéa. Si le contexte n'était pas le plus favorable, au moins pourrait-elle profiter un peu du temps qu'elle passerait avec Agrippa. Il espérait qu'il parviendrait à gagner la confiance des résistants rapidement. Chaque jour qui passait, le réseau grandissait, mais le risque que ses membres soient identifiés avec. Le chemin à parcourir pour renverser l'ancien bourreau de Melandis serait long et semé d'embuches. Ils ne devraient trébucher sur aucune d'elles, sous peine de voir leurs efforts annihilés.

Ce fut Kasumi qui vint réveiller le Grand Emissaire. Les premiers rayons de soleils commençaient à apparaître et ils ne devaient plus traîner. Le rôdeur alla patienter sur le pont tandis que Ravestha se releva. Son repos lui ayant permis de récupérer, il lança de nouveau le sort :

Ravestha --> Modification d'apparance --> Ravestha

Une nouvelle fois, il allait utiliser l'identité du capitaine Terens, afin de prolonger la mascarade. Le risque était important. Helm savait ce que lui voulait l'officier. Il se rendit sur le pont où il rejoignit Kasumi. Ils descendirent la passerelle et se présentèrent à l'officier qui les avait... accueilli. Il fit le traditionnel salut militaire puis ajouta :

"Je suis prêt à voir le capitaine du port."

Edit : désormais absent jusqu'au 9 Juillet

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Kasumi avait, lui aussi, rejoint sa cabine après la courte entrevue. Il y avait dormi quatre heures avant de retourner sur le pont pour observer l’aube Luménienne, un spectacle à couper le souffle quand les rayons du Soleil embrasèrent les structures de la Cité occupée.

Les yeux encore émerveillés par ce spectacle et sa résolution décuplée, il s’en alla réveiller le Conseiller afin qu’il soit prêt pour l’audience prévue avec les autorités.

Sans même déjeuner, c’est deux hommes prêts au combat verbal - ou d’une autre nature s’il fallait en arriver là – qui se présentèrent à l’officier de garde. Le Conseiller avait une nouvelle fois revêtu l’apparence d’un officier Manostien. Kasumi, quant à lui, se présentait avec sa cape habituelle mais portait les écussons de la marine du Seigneur de l’Aube sur son armure de cuir. So
n arc et ses épées ne l’avaient pas quitté pour autant. Il avait cependant laissé le reste de ses affaires dans la cabine du vaisseau sous la garde de Lune.


(La suite à la capitainerie du port)

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

(De retour de la capitainerie du port)

Le rôdeur et le dignitaire rejoignirent leur navire par le même chemin qu'à l'arrivée alors que le port s’animait de l’activité des jeunes soldats en manœuvre sous le tintamarre d’officiers leur beuglant des ordres. Les deux étrangers firent de leur mieux pour se fondre dans la masse aidés par leurs déguisements et leur prestance dissuasifs.

Alors qu’ils se trouvaient enfin relativement seuls, Kasumi demanda au Manostien à voix basse :

– Qu’en pensez-vous Capitaine ? Luménis est grande, par où commencerons-nous la visite ?

HRP : KaSumi, merci.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

L'entrevue n'avait pas été très longue, ce qui lui permettait de bénéficier des effets du sort encore un certain temps. Il avait rendez-vous ce soir au crépuscule avec Agrippa et Althéa, en attendant il devrait se montrer discret et essayer de glâner des informations.

"Nous aurons du mal à rencontrer d'autres résistants avant notre rencontre ce soir à l'esplanade. Nous ferions mieux d'essayer de voir comment la ville est à présent gérée. En attendant, le mieux sera sans doute de repérer notre lieu de rencontre de ce soir."

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Le rôdeur hocha la tête : la nuit serait plus propice aux actions et aux déplacements furtifs mais il fallait profiter du jour pour repérer les lieux l’air de rien. Il serait toujours possible de se faire passer pour des Luméniens ordinaires en se promenant de jour.

La nuit, chaque individu isolé serait immédiatement suspecté et les réunions devaient être interdites sous peine de finir dans les geôles et les salles de supplices ou tout simplement à l’échafaud.

Tournant et retournant ces éléments dans sa tête, le rodeur était en train de prendre une décision. Il se voulait le plus utile au processus actuel qui conduirait au renversement de la dictature tyrannique. Il répondit à Ravestha de sorte que personne ne puisse les entendre mais en gardant une démarche la plus souple et la plus naturelle possible pour ne pas éveiller la méfiance des éventuels observateurs.

– J’aimerais récupérer les quelques effets que j’ai laissé sur le navire. Ils ne m’encombreront pas outre mesure et je ne pense pas qu’il soit prudent que je continue à faire des allez-retours entre le navire et les différents lieux de rencontre en ville. Je peux me fondre dans les bois mais ici, sur ce port à découvert surveillé par des dizaines de garde, je ne me sens pas la liberté d’agir. Je ne nous serai utile que si je parviens à me déplacer sans être vu.

J’espère que vos contacts pourront nous suggérer un lieu où j’aurai l’avantage sur ces citadins.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ravestha espérait que les résistants avaient réellement formé un réseau et que, depuis la prise de pouvoir de Morféa Nwalk, ils s'étaient organisés. Car ils auraient besoin de s'appuyer sur cela s'ils voulaient pouvoir affaiblir l'autorité luménienne.
D'un simple acquiescement de la tête, le Grand Emissaire avait signifié au rôdeur qu'ils allaient effectivement faire un détour par le navire. Il veillait à garder une attitude froide et méprisante, convenant à tout officier visiblement de mauvaise humeur parce qu'il a pu subir une réprimande. Personne ne vint donc les déranger durant leur trajet jusqu'au navire.
Une fois sur le pont, le conseiller s'adressa à Kasumi :

"Prenez ce dont vous avez besoin, nous ne savons de quoi l'avenir sera fait, alors ne laissez rien d'important derrière vous."

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

L’entrevue passée, la tête de pont manostienne retrouvait une certaine liberté d’action. C’était aussi le moment de prendre des décisions ou tout du moins de s’y préparer. Tout en se dirigeant vers les cabines et la relative sécurité qu’offrait l’intérieur du navire, Kasumi interrogea son interlocuteur :

– Avez-vous l’intention de revenir Conseiller ? Jouer le rôle du Capitaine Terrens pourrait vous permettre d’accéder à certaines informations sur les mouvements de troupe de l’armée voire d’y infiltrer des hommes de notre contingent. Mais le tour est risqué et plus longtemps vous y jouerez, plus le risque est grand de faire un faux pas. Votre rôle sur le navire est essentiel mais pas le mien. Comprenez-moi bien : je n’ai pas peur de me faire prendre mais plutôt de ne pas être aussi utile que je pourrais l’être et moins j’en saurai, moins je pourrai en révéler si la garde me repère. C’est dans l’action et le pistage que j’excelle, je n’ai pas votre talent pour les arcanes de la diplomatie.

Arrivant à sa porte, le rôdeur se contenta d’y prendre un sac léger qu’il mit en bandoulière sur son épaule tandis que Lune s’y glissait sans un bruit. Ses affaires étaient déjà prêtes avant même l’entrevue. Etre constamment prêt à bouger était devenu une seconde nature pour le rôdeur depuis les quelques années qu’il arpentait les routes. Rattrapant Ravestha sur le seuil de sa propre cabine, il poursuivit son discours :

– L’esplanade de Waukyne serait un bon endroit où prendre le pouls de la ville si je puis me permettre : plus il y aura de monde, plus deux étrangers pourront passer inaperçus.

[Ravestha]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ravestha acquiesca. C'est de toute façon là qu'ils devaient se rendre plus tard dans la soirée, il était donc tout indiqué de commencer par reconnaître les lieux une première fois. Puis il répondit à la première question de Kasumi :

"Effectivement, je compte continuer ce rôle aussi longtemps que je le pourrai. L'officier m'offre là l'opportunité inespérée de pouvoir l'approcher de près sans crainte. Car il risque de me confier le sale travail, et je doute qu'il le fasse devant ses hommes. C'est donc l'occasion d'avoir des renseignements, et qui sait, de frapper le moment venu."

Le dégoût que lui avait inspiré l'homme lui permettrait de l'éliminer sans une once de remord si jamais il savait que cet acte pourrait servir leur cause.

"Quand nous rencontrerons Agrippa et Althéa ce soir, vous partirez avec eux. Comme vous le dites, vous serez bien plus efficace à agir dans l'ombre qu'en restant aux côtés d'un capitaine de la marine luménienne. Vous les aiderez du mieux que vous pourrez. En attendant, il va falloir profiter du jour pour se repérer."

[Kasumi]

[Quête : l’invasion des ombres]

Ravestha s’équipa pour mener une seconde incursion dans la Cité occupée. Les deux hommes devaient se montrer discrets et se faire passer pour de simples aventuriers, un rôle qui seyait comme un gant à Kasumi.

– Vous parlez sagement, ne perdons pas davantage de temps et mettons nous en route. Je vous laisse me montrer le chemin puisque la Cité ne vous est pas totalement inconnue.

C’est ainsi que, sans plus de cérémonie, et après quelques ordres transmis par le Conseller à l’équipage, les deux hommes s’apprêtaient à accomplir leur devoir au nom de la justice à restaurer. Passant sur les quais du port sans se faire interpeller, ils s’engagèrent dans la première rue à destination de l'Esplanade de Waukyne.

[Ravestha]

Le Grand Emissaire était de retour sur le navire volé aux Luméniens après l'échange de la taverne. Les lignes du plan étaient dessinées, il restait à espérer que tout se déroulerait bien à présent. Sous les traits du capitaine Terens, il passait comme d'habitude inaperçu au milieu des gardes des quais militaires. Les Manostiens du navire avaient ainsi l'occasion d'observer le mouvement des soldats dans cette partie du port. Celle qu'ils auraient à prendre.

Le dirigeant manostien fit donc son apparition sur le pont. Les hommes à bord du navire étaient en nombre limité et trouver dix volontaires parmis la petite troupe pour la mission un peu particulière qui allait être la leur ne fut pas une mince affaire. Il se chargea aussi de trouver un volontaire pour porter le message aux armées manostiennes qui campaient au sud de la ville. L'absence de chevaux l'obligeait à trouver quelqu'un d'endurant qui pourrait marcher longtemps afin de rallier ses hommes et de les avertir de l'attaque, afin qu'ils se préparent en conséquence. Sitôt trouvé, le jeune homme fut envoyé avec un faux message pour le passage de la sécurité aux portes de Luménis.

Le lendemain, les dix archers furent réunis avec un équipement aussi léger que possible. Ravestha donna ses consignes : comme convenu, les archers se rendraient par groupe de trois ou quatre au parc à l'emplacement défini par Kasumi. Ils partiraient le soir peu avant la nuit, il valait mieux retarder leur apparition en ville car cacher dix hommes ne seraient pas simple et ils seraient ainsi moins exposés s'ils se rendaient au parcseulement quelques heures avant leur mission.

[Ravestha]

Double post pour la bonne cause, faut bien marquer la rupture.
Ils y étaient. Quelques heures avant que l'action soit lancée. C'était ce soir là que le premier assaut serait donné. Ravestha, sur le pont du navire dans les quais militaires, regardait au large. Il priait pour que les Manostiens arrivent au bon moment car le timing était extrêmement serré : trop tôt et ils grilleraient leur joker, trop tard... Il ne valait mieux pas imaginer. Le Grand Emissaire faisait confiance à ses officiers, il aurait bien d'autres chose à s'occuper pendant que les Luméniens portent le premier coup.

Il avait profité des deux jours pour bien observer la configuration des quais miliaires. La forte présence de la marine était un problème. Il faudrait bloquer les navires à quai pour éviter de donner à Morféa une chance d'exploiter les ressources de la flotte luménienne. Le passage maritime vers les quais était aussi étroitement surveillé, les fortifications rendaient l'endroit pratiquement clos et si les résistants ne parvenaient pas à prendre le contrôle des remparts, les Manostiens et leurs navires se feraient tirer comme des lapins.

Il s'agirait donc de leur priorité et les hommes à bord de l'Albatros avait leurs consignes. Il ne restait plus rien à faire désormais sinon se tenir prêt... et attendre.

Puis le coeur du conseiller manostien fit un bond. Il frappa la balustrade de son poing en lâchant un juron, s'en voulant de n'y avoir pas pensé plus tôt. L'ambassade ! Quand Morféa aura découvert que les Manostiens appuyaient les résistants, il ne manquera pas d'ordonner l'assaut sur l'ambassade. Et il y avait de nombreux hommes à l'intérieur. Le quartier nord était saturé de soldats, les Manostiens ne résisteraient pas bien longtemps. L'ambassade n'était pas un bâtiment prévu pour subir un siège...

Il regretta de n'avoir aucun moyen de contacter Agrippa si peu de temps avant l'heure de l'assaut.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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D’étranges mouvements sue les quais détournèrent un instant Ravestha de cette sinistre pensée. Il n’y avait pas prêté attention jusqu’ici, mais les patrouilles étaient bien moins nombreuses qu’à l’accoutumée. Et les rares qu’il voyait passer convergeaient toutes dans la même direction. Bientôt, il n’y eut plus aucun soldat sur le port : on voyait seulement quelques marins vaquer à leurs occupations.
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Intrigué, le Manostien envoya l’un de ses hommes aux nouvelles. Celui-ci revint une demie heure plus tard pour faire son rapport :
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[font=&quot]-Personne ne sait exactement ce qui se passe, monsieur. La seule chose certaine est que tous les soldats des quartiers ouest se rassemblent sur l’esplanade, à côté de la Capitainerie. On a même prélevé la majeure partie des garnisons de la prison et des casernes… Les matelots que j’ai pu interroger supposent qu’il va y avoir une revue militaire. Mais ce n’est qu’une hypothèse.[/font]