[Lieu] Les habitations du Quartier Ouest

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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L’officier fit un signe à deux de ses hommes qui saisirent Ravestha par les épaules et le forcèrent à se retourner.
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-Oui, je vous connais, capitaine, et c’est pourquoi j’enfreins les ordres en ne vous exécutant pas immédiatement. Maintenant, veuillez ne pas causer d’esclandre et nous suivre bien gentiment jusqu’en dehors du quartier.
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[font=&quot]L’homme lança de nouveaux ordres : les deux soldats encadrant Ravestha l’entraînèrent, tandis que les autres prenaient position tout autour.

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Et pendant ce temps là, dans la petite cour derrière le logis du sergent…
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Galathée vit accourir vers elle le chien tant redouté par Victor. C’était un énorme molosse de race indéterminée – et indéterminable -, court sur pattes, tout en crocs et en muscles. Il aboya à nouveau sitôt qu’il eut repéré l’intruse s'aventurant imprudemment sur son domaine et, tout en grondant, s’avança dans sa direction d'un pas plus mesuré. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

[Galathée]

Quête: L'invasion des shadows.

Galathée regarda l’animal droit dans les yeux et l’aborda simplement.
Bonjour à toi, ami chien. Je suis désolée d’enfreindre les limites de ton territoire, mais je vais devoir te l’emprunter pour les heures à venir.
Le molosse s’approchait toujours, la mine peu avenante, les crocs dévoilés.
Ton maître est-il dans les environs ?
La rôdeuse ne parvenait pas à percevoir ce qu’il ressentait. En général les animaux domestiques étaient faciles à séduire, mais les chiens étaient parfois particulièrement obtus dans leurs allégeances et si le propriétaire de celui-là lui avait donné des ordres stricts, il était peut-être prêt à les faire respecter à tout prix.
A tout hasard, Galathée prit appui sur la margelle du puits. Mais soudain, son esprit glissa dans celui de la bête, lui révélant la personnalité ronde d’une brave bête effrayante mais qui n’avait qu’une envie, couvrir les intrus de sa bave amicale.
Il remua la queue, vint la flairer sans retenue, tout excité à l’idée d’avoir de la compagnie. Galathée lui flatta l’épaule, puis retourna à son examen du puits.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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[font=&quot]La rôdeuse se rendit compte au premier coup d’œil que le puits était depuis bien longtemps laissé à l’abandon. Que la source à laquelle il s’alimentait se soit tarie ou pour une quelconque autre raison, cela faisait des lustres qu’on avait pas arraché les plantes grimpantes qui avaient envahi la margelle et les parois du trou qui s’enfonçait profondément dans la terre. La poulie qui le surmontait était dévorée par la rouille. Quant au seau qui en pendait, le bois était plus qu’à demi pourri.[/font]

[Ravestha]

Ravestha ne fit aucune opposition lorsqu'on le raccompagna. Il ne passerait pas par la diplomatie, c'était déjà certain. Il ne lui restait plus beaucoup de solutions. Il cogitait pendant qu'on l'emmenait : il avait bien son sort de sphère d'invisibilité, mais s'il trouvait Galathée et la famille, ce serait bien plus utile. Non, il devrait détourner l'attention des gardes pour se faire un chemin.

Enfin arrivé aux limites, les gardes le lachèrent alors qu'ils s'installèrent de manière à pouvoir parfaitement contrôler l'accès à la ruelle. Ravestha s'éloigna et se mit hors de vue des soldats qui l'avaient raccompagné. Il rechignait à utiliser des sorts qu'il avait prévu pour la bataille, mais il y avait urgence.

Ravestha --> Convocation de Créature III --> à côté de Ravestha

Près de lui apparut un Azer dont les flammes incessantes crépitaient doucement. Ravestha s'approcha de l'angle de la rue qui donnait sur l'issue bloquée par les gardes.

Ils restaient à leur poste, visiblement sans trop d'inquiétude. Soudain l'Azer jaillit, choisissant comme cible le garde le plus proche, ses grands bras prêts à s'abattre sur sa cible.

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée rentra dans la maison et avisa le gamin qui empilait des victuailles sur la table. Elle était persuadée qu'un enfant de cet âge et ses copains ne pouvaient qu'avoir exploré leur environnement, y compris les endroits les plus interdits...
" Voilà... Le chien est devenu notre ami. Mais dis-moi... Qu'est-ce qu'il y a au fond du puits?" demanda-t-elle d'un air dégagé.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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Les gardes furent totalement pris au dépourvu par l’apparition de la créature. Pour la plupart fraîchement engagés dans l’armée, ils n’avaient encore jamais eu affaire à une telle créature, et la voir ainsi surgir dans la rue ne manqua pas de les décontenancer. Cependant, ils étaient nombreux, et l’officier qui les commandait, connaissant l’inexpérience de ses hommes, tenta d’y pallier au plus vite.
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-Reculez-vous, soldats ! Dans la ruelle ! En position défensive, vite !
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Les gardes se hâtèrent d’obéir. L’officier se plaça au premier rang, avec ceux en qui il avait le plus confiance et, l’épée tirée, il se tint prêt à repousser l’assaut de l’Azer. Il se demandait qui avait bien pu l’invoquer. La seule réponse qui lui venait à l’esprit lui paraissait tellement incroyable qu’il se refusait même à l’envisager. Du moins pour l’instant.
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Victor déposa son dernier chargement sur la table avant de se tourner vers la rôdeuse.
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[font=&quot]-Ben dites donc ! Soit vous êtes tellement méchante que les chiens méchants ont envie d’être vos amis, soit vous savez drôlement y faire avec les animaux ! Pour le puits… heu… Faut pas le dire, mais on a essayé d’y descendre avec Tobias. Tobias, c’est mon meilleur ami. Mais c’était glissant, et très profond. On a eu peur de tomber alors on a abandonné.[/font]

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée se raccrocha à la pointe d’enthousiasme qu’elle avait perçue dans sa déclaration.
« Bon... Comme ta maman tarde un peu... Que dirais-tu de reprendre son exploration ? »
Voyant qu’il s’apprêtait à protester, elle anticipa sa réaction.
« On pourrait lui laisser un message pour lui dire où on est, comme ça elle ne s’inquiéterait pas. Je suis certaine qu’on pourrait trouver quelque chose de formidable dans ce puits... »
Elle essaya d’imaginer ce qui pourrait rendre l’expédition la plus excitante possible.
« Comme une épée magique ayant appartenu à un ancien héros luménien... ou le squelette d’un dragon d’or... Peut-être même une cité engloutie remontant à l’aube des temps... »
Tu en fais trop, ma grande.
« Qu’est-ce que tu en dis ? Je suis une bonne grimpeuse, je t'aiderai pour descendre... »

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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Le gamin éclata de rire.
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-J’en dis que vous racontez n’importe quoi ! Tout ce qu’on peut trouver là dedans, c’est un vieux seau tout pourri ou des rats. Ou des squelettes de rats. Mais je veux bien essayer : ça fera toujours un endroit pour se cacher, non ?
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Il parut réfléchir, puis ajouta.
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-Pour le mot, c’est pas la peine. Si m’man arrive pendant qu’on est dans le puits, elle criera très fort et on l’entendra ! Pis si c’est des gardes qui viennent, ils sauront où on est si on met un mot…
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Il jeta un coup d’œil aux victuailles rassemblées sur la table.
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[font=&quot]-Et… on fait quoi de ça, maintenant ?[/font]

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres de la nuit qui font peur.

Galathée sourit.
« Bah, ça... on s’en occupera quand on remonte... » proposa-t-elle
Puis, sans attendre, elle regagna la cour et le puits désaffecté, le gamin sur les talons. Le chien s’était retiré quelque part dans la broussaille et la confrontation entre la bête et le marmot n’eut pas lieu. Non que la rôdeuse doutât des bonnes dispositions de l’animal...
« Je passe devant, comme ça si tu perds ta prise, je te rattrape ? » offrit-elle en enjambant la margelle.
Les pierres étaient poussiéreuses et déchaussées, certaines branlaient franchement, mais dans l’ensemble, le puits semblait encore solide. Des ronces spectaculaires avaient poussé ça et là, et Galathée adressa un adieu silencieux à ses vêtements avant de s’engager dans le conduit.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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Victor se pencha par dessus la margelle et observa un moment la descente de la rôdeuse. Lorsque la facilité avec laquelle elle évoluait le long de la paroi eut dissipé ses craintes – il avait bien failli dégringoler tout en bas, la fois où il s’y était aventuré – il s’engagea à sa suite avec moult précautions.
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Ils s’enfoncèrent ainsi tous les deux dans les profondeurs du puits. Facile au début, leur progression se révéla de plus en plus ardue : les ronces qui lacéraient leurs vêtements, griffaient leurs mains et leurs visages avaient littéralement proliféré dans les profondeurs humides du puits ; les pierres devenaient à chaque instant plus glissantes et traîtresses... A un moment, l’une d’entre elle se détacha sous le pied de l’enfant et vint frapper Galathée à l’épaule.
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<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> Et ils descendaient toujours… Bientôt, Galathée entendit le léger clapotis de l’eau, à quelques distances en dessous.

[Galathée]

Quête: L'invasion des zomb'

Galathée s’immobilisa puis jeta un coup d’oeil vers le haut.
« Victor, il y a de l’eau en dessous de nous. Je vais descendre voir à quoi elle ressemble. Essaie de t’installer confortablement, j’en ai pour quelques minutes... »
L’eau qui croupissait au fond du puits était noire, sale, profonde et glacée. La rôdeuse l’effleura du bout du pied, y jeta une pierre, puis soupira et remonta.
« J’espère que tu as de l’énergie, parce que nous remontons... » fit-elle.
« J’avais dit qu’y’avait rien ! » s’exclama Victor, moqueur.
« Tu l’avais dit. Ça m’apprendra à ne pas t’écouter. » répondit Galathée, bonne joueuse.
Et ils repartirent vers la lumière, lentement. Plus d’une fois, la rôdeuse aida le gamin à reprendre pied, le poussa vers une prise, même s’il ne se plaignait jamais et progressait de son mieux. De son côté, la jeune femme se sentait de plus en plus fatiguée, trahie par son manque de sommeil et les émotions de la nuit. Après une remontée qui lui parut interminable, le petit garçon atteignit enfin la surface et bascula hors du puits. Galathée le suivit de près, éreintée.

[Ravestha]

Ravestha regardait la scène de loin, toujours caché derrière l'angle de la rue. Ils avaient reculé... Ils connaissaient la discipline car les jeunes n'avaient pas paniqué et avaient immédiatement obéis à leur supérieur. Ravestha enrageait, il ne tenait pas à vider la moitié de ses sorts mémorisés pour franchir cet obstacle.

L'azer stoppa son élan lorsque ses ennemis se regroupèrent. Il avait les consignes de son invocateur, et ne pouvait y déroger même si l'envie de se jeter dans la mêler le démangeait. Il ne se contenta pas de s'arrêter mais recula même... jusqu'à toucher une petite remorque à deux roues en bois stationnée le long d'un mur. Elle gisait la tête basculée en avant, faute d'animaux pour la maintenir. L'Azer se mit alors à la frapper hystériquement sous le regard interloqué des gardes. Le bois ne tarda pas à se fendre sous la violence des impacts. Elle se retrouva rapidement en morceau et l'azer saisit une roue qui avait été démise de son essieu. Il ne manqua pas d'enflammer l'objet puis il courut sur quelques mètres en direction des gardes pour donner de l'élan à son lancer. Les gardes comprirent peut-être un peu tard : la ruelle était étroite et ils avaient resserré les rangs. Il n'était désormais pas facile pour eux de se mouvoir rapidement sans heurter son voisin. La roue enflammée vola dans l'air vers le groupe alors que l'azer saisisait un nouveau morceau de bois.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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Dans la petite cour herbeuse, les deux spéléologues en herbe s’étaient affalés contre la margelle et tentaient de reprendre leurs forces.
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-Qu’est-ce que je vais prendre… fit Victor en baissant les yeux sur ses vêtements crasseux et déchiré en de nombreux endroits. Ils étaient presque neufs…
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Il observa la rôdeuse et sourit malgré tout.
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-Vous n’êtes pas mieux, remarque ! Vous avez même des brindilles dans les cheveux…
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Il s’interrompit, renifla, puis fit la grimace.
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-Vous sentez pas une odeur de brûlé ?
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La rôdeuse grimaça à son tour : elle était fatiguée et n’avait pas le courage d’affronter les multiples questions que ne manquerait pas de poser le gamin si elle lui disait qu’elle n’avait pas d’odorat. Mais un coup d’œil en l’air lui évita ce souci pour en provoquer un bien plus grand. Dans l’azur sombre du ciel, un panache de fumée noir s’élevait. Et son oreille exercée crut bien percevoir des cris portés par la brise qui venait de se lever.
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-Deuxième ligne, allez vous planquer au coin de la rue ! brailla l’officier. Première ligne, a plat ventre !
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Les gardes obéirent tant bien que mal. L’un d’entre eux ne fut cependant pas assez rapide et fut percuté par la roue enflammée. Sous la poussée, il alla cogner contre l’un des murs de la ruelle, tandis que le projectile roulait au sol.
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L’officier jeta en regard en arrière : la moitié de ses hommes avait atteint l’autre bout du passage et disparaissait jà l’abri des murs. C’était déjà ça. Restait maintenant à les rejoindre.
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-Suivez moi, les gars ! hurla-t-il en se relevant.
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[font=&quot]Il fila ventre à terre à la suite de ses soldats, ne lançant pas le moindre regard par dessus son épaule. L’Azer allait les bombarder à nouveau, mais il ne pouvait rien y faire. Il eut cependant la présence d’esprit d’attraper par le bras le malheureux toujours sonné contre son mur, et l’entraîna avec lui.[/font] <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

[Ravestha]

Le deuxième morceau enflammé vint heurter le sol. Les gardes disparaîssaient déjà plus loin dans la ruelle. Ravestha s'engagea dans la rue et fut rejoint par l'azer. S'il ne pouvait pas passer par les rues, il passerait par les toits. L'azer, petit mais costaud, aida le Manostien à grimper sur le toit le plus proche. Ravestha scruta les environs. Personne encore n'avait été placé sur les toits, la garde se déployait pour l'instant uniquement au sol. Pour l'instant... Ravestha suivait la rue empruntée par les gardes en passant de toit en toit jusqu'à ce qu'il les voit en contre-bas, se cachant immédiatement.

L'azer avait lui suivi au sol, et cette fois il chargea directement les gardes qui s'étaient repliés. Un planche de bois en flamme en guise d'arme contendante, il laissa sa colère s'exprimer et fonça simplement dans le tas.

[Galathée]

Galathée baissa les yeux sur Victor.
" Nous devons filer. Maintenant. Je sais que tu veux attendre ta maman mais... mais le Quartier n'est pas immense et si elle était dans le périmètre délimité par les gardes, elle serait déjà rentrée... "
Elle comprit à son regard qu'il n'était toujours pas prêt à se laisser convaincre.
" Victor..." murmura-t-elle. " Je suis désolée."
Puis rassemblant ce qui lui restait d'énergie, elle lui sauta dessus sans autre forme de procès, tentant de le ceinturer. Il n'avait que 8 ans, elle était un peu plus entraînée que lui... La tâche n'était pas complètement impossible. Pris au dépourvu, l'enfant n'eut pas le temps de bouger.
Elle referma ses bras autour de lui, le serra contre elle, tentant de maîtriser son énergie révoltée et ses cris perçants.
" Ecoute-moi... Juste une seconde... Et je te laisserai aller..." souffla-t-elle à son oreille, consciente d'avoir sans doute attiré les regards de plus d'un voisin terrorisé mais curieux.
L'enfant sembla lui offrir ce répit, sans doute pour rassembler ses forces et mieux la repousser.
" Nous devons partir d'ici... Ta maman est coincée en dehors de cette zone, elle est probablement désespérée, à l'heure qu'il est, et nous devons aller la rejoindre... Nous devons peut-être même aller l'aider... Je sais que tu ne veux pas partir, que tu as promis, mais ce que tu as promis, avant tout, c'est de rester vivant, Victor, et si nous restons ici, nous ne pourrons pas tenir cette promesse. Moi, celle que j'ai faite à ton père, toi, celle que tu as faite à ta mère. Je ne veux pas te faire de mal. Je ne veux pas t'obliger à me suivre par la force... mais tu dois comprendre que nous n'avons pas d'autre choix. Si l'incendie se répand, cette maison va brûler en quelques minutes, et nous avec elle, et nous n'avons pas de réel endroit où nous cacher... Les soldats vont nous chercher, nous trouver, nous tuer... Si nous partons maintenant, si tu me fais confiance, nous avons une chance... "
Le petit garçon recommença à se débattre et elle le laissa filer.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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A l’extrémité de la ruelle, l’officier brandit son épée et fit un pas en avant.
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -Chaumier, Olesen, Quint, avec moi ! On va dégommer ce truc ! lança-t-il aux plus doués de ses hommes. Les autres, nous traînez pas dans les pattes, mais surveillez bien les environs ! M’est avis qu’un salopiaud essaie d’forcer l’passage !
<o></o>
Et tandis que les quatre vétérans tombaient à bras raccourcis sur l’Azer, la bleusaille se positionna dans la rue, jetant des coups d’œil inquiets tout autour d'eux..
<o></o>
A l’autre bout de la ruelle, la charrette continuait à se consummer. Et si pour l’heure le petit incendie ne s’était pas communiqué à la bâtisse adjacente, il jetait déjà dans le ciel des panaches de fumée grise.
<o>
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</o> Victor recula de quelques pas et leva vers Galathée un visage où la stupéfaction et l’indignation le disputaient à la colère. Il n’en revenait toujours pas qu’elle ait pu oser s’en prendre à lui de la sorte. Mais si elle l’avait fait une fois, elle était capable de recommencer…S’on visage se chiffonna, comme s’il allait se mettre à pleurer. Il refoula pourtant ses larmes et parla d’un ton résigné.

<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -J’ai pas bien le choix, hein ? Si je veux pas, vous me forcerez, parce que je suis petit et que je peux pas me défendre. Je comprends mieux pourquoi vous avez enlevé mon papa : il a dû refuser de faire ce que vous vouliez, non ?
<o></o>
Sur ces mots, le gamin se détourna et, les épaules basses, rentra dans la maison. Lorsque la rôdeuse y pénétra à son tour, il l’attendait près de la porte. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->

[Galathée]

Quête: L'invasion des ombres.

Galathée se mordit les lèvres, pensa ajouter quelque chose, mais le regard noir que lui décocha l’enfant suffit à la réduire au silence et elle sentit une chaleur douloureuse lui monter aux tempes. Avec toute la tension ambiante, était-ce la colère d’un enfant qui allait finalement la faire craquer ?
Elle prit une bonne inspiration, passa devant lui et ouvrit la porte. La rue était toujours déserte. Galathée n’avait pas la moindre idée de la disposition du quartier, mais elle savait qu’il fallait qu’ils le quittent à tout prix, et sans attendre.
« Viens… » murmura-t-elle.
Une seconde plus tard, il était sur ses talons.
Au hasard, la rôdeuse les entraîna vers l’Est, loin du port occupé, loin de la fumée qui noircissait le ciel, vers des ruelles mal famées et tortueuses qu’elle espérait propres à les perdre plus aisément. Ils bifurquèrent dans une première artère qui s’enfonçait dans le cœur de Luménis, qu’ils remontèrent en courant, le bruit de leurs pas résonnant sur les façades silencieuses.
Galathée scruta la rue suivante, tout aussi déserte, hésita une seconde, et la prit vers la gauche, avant de s’immobiliser dans l’ombre d’un mur d’enceinte, pour laisser Victor remonter à sa hauteur. Elle n'avait pas la moindre idée d'où ils étaient, de ce qu'ils fuyaient, mais elle était persuadée que la tempête était sur le point de déferler...

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o>
Victor la rejoignit et ils reprirent leur chemin dans les ruelles de plus en plus étroites et tortueuses. Il y avait quelque chose d’irréel et d’angoissant à courir ainsi dans ce dédale absolument désert, entouré des façades crasseuses de bâtisses grisâtres, alors que l’impression d’un danger imminent ne cessait de croître. Et, de fait, il n’y avait désormais plus besoin de tendre l’oreille pour percevoir des clameurs. Certains cris paraissaient parfois horriblement proches… Mais peut-être était-ce un effet du vent ?
<o></o>
Dans le ciel, la fumée s’était faite plus dense, et elle provenait désormais de plusieurs foyers qui entouraient les fuyards sur au moins trois côtés.
<o></o>
Galathée et Victor poursuivaient inlassablement leur course. Au tournant d’une ruelle, ils manquèrent percuter de plein fouet un homme venant en sens inverse.
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -Barez-vous ! leur lança-il par dessus son épaule tout en déguerpissant. Ils sont devenus fous : ils massacrent tout ceux qu’ils trouvent et foutent le feu aux maisons !
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> [font=&quot]Un instant plus tard, il avait disparu. Jetant un regard autour d’elle pour tenter de se repérer, la rôdeuse dût retenir un frisson : un peu plus loin dans la rue, sur un vaste espace dégagé, s’étalait le spectacle répugnant d’un charnier…[/font]

[Ravestha]

L'azer occupait les quatre vétérans. Ces dernier ne tarderaient pas à renvoyer la créature d'où elle venait. Afin de gagner du temps, le Manostien obligeait son invocation à harceler ses opposants mais à reculer à chaque offensive des gardes. La tactique, face à autant d'adversaires, ne serait pas longtemps efficace et l'azer ne tiendrait guère plus d'une minute avant de se faire finalement embrocher.

Restait les six jeunes soldats. Il devait épargner ses sorts les plus puissants coûte que coûte pour la bataille à venir, car il faudrait neutraliser leurs ennemis plutôt que les tuer. S'il pouvait détourner l'attention des gardes quelques secondes, il pourrait rallier le toit suivant et ainsi franchir le barrage. Ravestha avisa le toit de l'autre côte de la rue où se trouvait un certain nombre de seaux en bois attendant la prochaine pluie pour se remplir. Visiblement sous tension, les jeunes ne feraient sans doute pas preuve de la même maturité que leurs ainés qui pouvaient être rompus à des diversions de ce type.

Ravestha --> Manipulation a distance --> Seau

La télékynesie permit au Manostien de faire pivoter le seau puis de le faire rouler vers le bord du toit. Il acheva sa course en chutant du haut de la maison pour tomber sur le pavé de la ruelle quelques metres devant les jeunes gardes.

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
<o></o>
Les soldats se retournèrent au bruit que fit le saut en s’écrasant sur les pavés, et l’un d’eux s’exclama :
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-<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]-->Sergent ! Y a quelque chose, par là-bas !
<o></o>
L’officier, occupé avec l’Azer qui se défendait comme un beau diable, lui répondit sans détourner la tête - ç'aurait été signer son arrêt de mort. :
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]--> <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> -Ben allez voir, bon sang ! Qu’est-ce que vous attendez ?
<o></o>
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--> [font=&quot]La recrue qui avait parlé déglutit, serra sa main moite autour de la garde de son épée, et s’avança dans la ruelle. Ses compagnons échangèrent un regard, puis le suivirent.[/font]

[Ravestha]

Quel soulagement pour le Manostien lorsqu'il vit les jeunes gardes se diriger vers le seau, visiblement très occupés à guetter ce qui risquait de jaillir de la ruelle. Lorsque Ravestha vit que tous lui tournaient le dos, il ne se fit pas prier et abandonna sa couverture pour rallier d'un bond le toit suivant. Le dirigeant était loin d'avoir la dexterité suffisante pour continuer longtemps ces escapades d'ordinaire plus appreciées des chats des rues. Il se laissa donc retomber souplement sur le sol avant de partir en courant non sans jeter un dernier regard par-dessus son epaule. Quelques dizaines de secondes plus tard le lien avec l'azer disparut, sans aucun doute les veterans avaient eu raison de la combativité de la créature.

Ravestha pénétra donc de nouveau au coeur du quartier, et cette fois parvint à trouver la maison correspondant aux indications de Kasumi. Vide. Il était arrivé trop tard. Il pria pour que rien ne soit arrivé à Galathee et la famille et reprit sa route. La fumée montait désormais de plusieurs côtés a la fois. L'attaque était cette fois bel et bien lancée...

[QDI]

[Quête : l’invasion des ombres]


Le travail des gardes du port n'avait rien d'agréable : les plus sensibles et les plus nobles étaient dégoûtés par l'horreur de la tâche qu'on leur imposait tandis que les plus mauvais et les âmes dégénérées se morfondaient dans ce rôle de cordon éloigné de l'action. Mais les choses se gâtèrent quand la Puanteur commença à faire son apparition... Tous commençaient à être habitués aux odeurs de la mort qu'exhalaient les nombreux charniers parsemant la ville et aucun d'entre eux n'avait omis de se munir d'un petit mouchoir ou chiffon imbibé d'eau pour résister aux vapeurs de l'incendie.

Mais rien ne pouvait les protéger de la Puanteur. Tout avait commencé par de légères effluves plutôt connues et identifiées comme imputables au corps humain. Elles avaient donné lieu à de nombreuses plaisanteries de corps de garde et certains s'en attribuaient fièrement la paternité. Ils ne tardèrent pas à déchanter quand, environ une demi-heure après le début des massacres, des relents d'égoûts, de fruits pourris et de crottins de cheval vinrent s'ajouter. Bientôt, les odeurs qui se joignaient une à une à la Puanteur ne furent plus reconnaissables tant celle-ci saturait les organes olfactifs.

Elle semblait pouvoir s'introduire partout : à travers le mouchoir pressé devant le visage, dans le nez pincé par les doigts à en faire craquer le cartilage et entre les lèvres serrées et maintenues par des dents qui les mordaient jusqu'au sang. Elle vous prenait à la gorge, aux sinus, vous faisaient suffoquer, tousser, vous embrouillait l'esprit. Quelques soldat se sentirent mal, un jeune s'évanouit même et dut être réveillé à grand renfort de claques par son sergent, l'eau fraîche étant devenue elle aussi irrespirable et ayant pris une étrange teinte brune et jaune.

Partout autour du quartier les gardes perdaient peu à peu leur attention et les officiers ne savaient que faire contre ce fléau invisible, contre cette Puanteur...

[Ravestha]

Le ciel s’assombrissait, les volutes de fumée noires qui s’échappaient du quartier masquaient par moment le soleil comme pour ajouter à l’intensité dramatique de cet après-midi. Ravestha courait aussi vite que ses jambes lui permettaient en direction du port. S’il sentait la fatigue le gagner, les cris de détresse qui perçaient le silence macabre lui donnait l’énergie suffisante pour continuer. Jamais le Manostien n’avait connu telle cruauté à une échelle aussi importante. Les cris des femmes mais ceux, complètement terrorisés, des enfants étaient les plus difficiles à supporter. Comment ces hommes pouvaient-ils faire montre d’une telle inhumanité pour s’en prendre aux enfants ?

Cela le révulsait. Les hommes de mains de Morféa ne valaient pas mieux que des animaux. Les gardes rouges étaient sans doute les pires, car parmi la garde classique se trouvait encore des hommes qui avaient servi loyalement la cité auparavant. Luménis plongée dans un chaos sauvage était l’un des plus tristes spectacles qu’il ait eu à voir. Au détour d’une rue, un effluve transportant une odeur de chair humaine brûlée frappa le Manostien de plein fouet. Ravestha s’arrêta de courir et s’appuya sur le mur d’une maison, pris d’un soudain haut-le-cœur devant l’émanation immonde. A quelques mètres de lui se dressait un charnier encore fumant devant lequel se tenait un garde rouge un mouchoir sur le nez. Le dirigeant détourna son regard… et croisa celui d’un enfant qui se dissimulait dans une cache de fortune, ente deux caisses. La fillette fut prise de panique lorsqu’elle vit que Ravestha l’avait repérée et sortit en trombe pour tenter de s’échapper.

"Hé ! Attrapez la mioche !"

Le garde rouge n’avait pas manqué la scène et accourait déjà vers le Manostien. Ravestha saisit la gamine au bras avec fermeté pour l’empêcher de partir. Elle se débattit avec toute la force dont elle pouvait, frappant le bras qui la tenait sans que le Manostien ne lâche sa prise. Si elle partait, ce serait pour mieux se jeter dans les bras d’un autre garde. De sa main libre, Ravestha dégaina son épée sous le regard du garde qui arborait un sourire mauvais devant l’attitude du Grand Emissaire.

« D’accord, d’accord, c’est vous qui l’avez trouvée…»

On pouvait lire une terreur infinie dans les yeux de la fille dont les larmes coulaient désormais à flot. Ce regard désespéré, Ravestha n’était pas près de l’oublier. Sans la moindre hésitation, son épée plongea au travers du torse du garde qui, complètement surpris, était resté sans réaction. Il s’écroula au milieu de gargouillis annonçant une mort imminente.
Le port n’était plus très loin mais la fillette…

« Je te laisse le choix : tu peux soit venir avec moi et je t’emmènerai dans un lieu loin de ces messieurs qui veulent du mal à tout le monde, soit tu peux repartir trouver une cachette. Mais sois sure cette fois qu’elle soit bonne, et que personne ne te trouve. »

Lorsque le Manostien lâcha la fillette, elle partit aussitôt en courant pour disparaître derrière une maison. Ravestha soupira mais ne pouvait emmener la fille de force. Il la regarda s’éloigner avec regret mais compréhension et reprit sa route. Il ne savait pas y faire avec les enfants de toute façon. Il n’avait pas fait vingt mètres qu’il entendit des petits bruits de course derrière lui. La fillette le regardait enmangeant un de ses doigts d’inquiétude.

« Vous me protégerez ? »

Ravestha hocha la tête en souriant. Ils se remirent en route rapidement, au bout de la rue, on pouvait voir les murs des quais militaires. Ce qui avait commencé en massacre allait se terminer en bataille…<o></o>

[Dedalus]

[Quête : L’invasion des ombres].
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Dedalus fût l’un des premier à sortir des égouts : Les personnes qui sortent allaient se placer au quatre coins de la rue et faisaient le guet. Une fois, tout le groupe dans la rue, le demi-elfe ordonnât aux soldats de se mettre à l’abri, sous les auvents et les porches des maisons.
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Mais alors que l’ex Haut-Conseiller s’apprêtait à donner ses consignes, une odeur différente se fît sentir. Les hommes avaient partiellement perdu leur odorat en passant par les égouts mais, petit à petit, les effluves environnants se faisaient sentir.
La première odeur qui flottait était celle du bois brulé. Cela ne surpris pas le groupe car, au loin, au-dessus des toits, des fumées noires se faisaient voir et des brandons voletaient dans l’air.
Mais se fût un choc pour tous lorsque l’odeur de chair calciné arriva jusqu’à eux. Une odeur caractéristique qui rappela au groupe que la mort flottait sur ce quartier.
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…
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Dedalus ne cacha pas son horreur à ceux qui l’accompagnaient, les traits de son visage exprimaient un dégout visible par tous ceux dans la rue. Un peu de colère et beaucoup de tristesse transpiraient des ses premiers mots. Le demi-elfe s’interrompit, se racla la gorge :
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« Messieurs, nous allons tous mettre un chiffon humide devant notre nez. Cela ne fera pas disparaitre cette abominable odeur mais l’atténuera un peu. »
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Le demi-elfe accompagna ses paroles d’un geste : L’ex Haut-Conseiller déchira une partie de sa tunique, renversa de l’eau de sa gourde dessus et la noua sur son visage. Dedalus fît ensuite passer sa gourde à l’homme le plus proche de lui, lui enjoignant de faire de même.
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« Notre rôle n’est pas d’aller à la rencontre des troupes ennemis et d’engager le combat : Nous sommes une trentaines et eux sont presque cinq cents hommes. Non, au contraire, nous devons les éviter et aider le plus de personne à quitter cette enfer.
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Pour cela, nous allons avancer en deux groupes, le long des maisons. Je veux quelques personnes discrètes en amont du groupe et une ou deux en aval. Leurs rôles seront d’être nos yeux et nos oreilles. Le reste du groupe marche silencieusement, en écoutant. Lorsque nous rencontrons des citoyens, nous les incorporons au groupe principal et les escorterons.
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Une dernière chose : Je ne veux aucune personne à découvert et évitons les maisons en feu, elles risquent à tout moment de s’effondrer. »
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Dedalus fît un signe de la main, les hommes se placèrent, puis, le groupe se mît en marche.
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[Bat]

[Quête : L’invasion des ombres].



Dorian écouta avec attention les instructions de Dedalus ,puis se mit à ses côtés ,afin de lui servir de garde du corps comme l'autre le lui avait demandé. Ses griffes cachées sous son manteau,Dorian regardait autour de lui, tous ses sens suraiguisés en alerte. Avec ses yeux il pouvait lire un parchemin à 500mètres,avec son ouie, il pouvait entendre dans une maison lointaine une conversation qui pour n'importe qui d'autre n'était qu'nu murmure étouffé .

Le vampire tendit donc le cou,aux aguets,écoutant et regardant tout ce qui pouvait l'être,dans ce quartier victime de la folie des hommes.....

[Iluvatar]

[Quête : L’invasion des ombres]

Iluvatar venait tout droit des entrepôts, il avançait désormais dans les rues avec sa troupe de 40 hommes, évitant de passer par les grands espacs, de peur qu'un espion ennemi leur enlève l'effet de surprise : leur seul atout...

Le paladin fit arrêter sa colonne alors qu'ils approchaient du quartier des habitations, quelques maisons brûlaient et une épaisse fumée noire s'échappait du feu. Des soldats avaient encerclé le quartier et apparemment il y avait du combat.

Iluvatar réfléchit à toute vitesse sur la méthode à suivre pour réussir à aider les résistants en ayant le moins de perte...

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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L’endroit par lequel Dedalus, Dorian et leur groupe avaient quitté les égouts se situait à l’intérieur du périmètre délimité par les barrages de soldats, dans un secteur qui n’avait encore que faiblement été touché par les combats. Mais ceux-ci se rapprochaient : les résistants pouvaient entendre, porté par la brise marine, des cris de plus en plus nombreux...
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Après quelques minutes de progression, les hommes postés en avant-garde firent signe à leurs compagnons de s’arrêter : des gens s’approchaient. Quelques instants plus tard, courant comme s’ils avaient le diable aux trousses – ce qui était malheureusement le cas – une dizaine de survivants hagards apparurent. Lorsque ceux-ci repérèrent la troupe en arme qui leur bloquait le passage, ils s’immobilisèrent, jetant de tous côtés des regards affolés, comme s’ils cherchaient une échappatoire.


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A la limite ouest du quartier d’habitation, Iluvatar et ses hommes observaient à distance l’un des barrages de la garde. Il était relativement imposant : une vingtaine de soldats, peut-être un peu plus, installés en travers d’une large rue. Ils étaient pour l’heure occupés à repousser un flot croissant de citoyens affolés tentant d’échapper aux terribles Gardes Rouges qui officiaient, plus au nord.
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Les gardes rechignaient visiblement à les abattre, comme ils en avaient reçu l’ordre : même si quelques corps ensanglantés jonchaient les pavés, ils préféraient menacer de leurs armes plutôt que de s’en servir. Et encore le faisaient-il avec une réticence visible : s’il n’y avait eut les rappels à l’ordre incessants de leurs officiers, peut-être se seraient-ils laissé attendrir [font=&quot]par les suppliques désespérées de leurs concitoyens...[/font]

[Iluvatar]

[Quête : l’invasion des ombres]

Iluvatar observa un instant les hommes qui faisaient barrage. Il était évident que sans les officiers, ils auraient eu pitié de ces pauvres gens. Mais leurs supérieurs criaient des ordres à tout rompre. Le paladin se retourna vers sa troupe.

Très bien l'ennemi ne s'attend pas à une attaque ici, ils essayent juste de gérer le flot de rescapés. Nous avons l'avantage de la surprise et si nous sommes sûrs de notre objectif, nous perçerons leurs lignes sans soucis.

Des personnes innocentes et certains résistants sont apparemment prisonniers dans ce quartier, il faut absolument leur apporter de l'aide. De plus j'aimerai que ce barrage de soldats tombe en miette, pour fournir à tous les survivants un point de fuite.

Occupons nous d'abord de détruire ce barrage, s'il reste des survivants parmi les soldats, faîtes les prisonniers, mais je ne veux pas que nos ennemis puissent prévenir leurs compagnons que nous avons fait une brèche. Est-ce clair?

Tout les hommes hochèrent la tête en signe d'approbation. Iluvatar fit signe à ses hommes de ses séparer en deux groupes comme prévu et de prendre les soldats des deux côtés puis de resserrer l'étau sur le centre du groupe armé.

La troupe progressa silencieusement, les soldats barrant le passage repoussaient tant bien que mal le flot toujours grandissant de rescapés.

Le paladin donna le signe de l'assaut, ses hommes coururent hurlant des cris de guerre cherchant à impressionner l'ennemi. Iluvatar arriva au contact du premier homme qui se révélait être un officier resté en retrait pour beugler ses ordres. Ce dernier avait à peine eu le temps de se retourner que le paladin était déjà sur lui, il enfonça sa lame dans le bas ventre de l'homme qui poussa un fort gémissement de douleur, avant de s'écrouler.

Le combat pouvait commencer...

[Taliesin]

[Quête : l’invasion des ombres]
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Et il semblait bien qu'ili ne durerait pas très longtemps.
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D’une part, les gardes furent totalement pris au dépourvu : comment auraient-ils pu imaginer qu’une troupe armée les prendrait à revers ? D’autre part, ils étaient en criante infériorité numérique : à peine un contre deux ! Seul le sang froid et l’expérience de certains soldats permit au groupe d’opposer un semblant de résistance. Mais même ces vétérans ne tardèrent pas à être abattus.
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Les gardes survivants, une demi douzaine de jeunes gens au total, jetèrent leurs armes sitôt leurs collègues plus âgés trépassés. Levant les mains bien haut en signe de rédition, ils attendirent, le visage tordu par la peur, le sort que leur réserverait les résistants.
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Ceux-ci avaient à déplorer trois morts et un blessé grave dans leurs rangs ; malgré cela, l’assaut était une brillante réussite, d’autant que c’était le baptême du feu pour la majeure partie d’entre eux.
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Au-delà du champ de bataille, dans la rue, la foule des citoyens survivants observait la scène, incrédule, ne comprenant visiblement goutte à ce qui venait de se passer.

[Iluvatar]

[Quête : l’invasion des ombres]

Dès la fin du combat, Iluvatar repéra autour de lui où en était ses hommes. Il se dirigea vers le blessé à toutes jambes, s'agenouilla près de lui et incanta quelques paroles inaudibles :

Iluvatar ==> Guérison par imposition des mains ==> Soldat blessé.

Il désigna ensuite deux hommes pour s'occuper du malheureux. Une vingtaine de ses hommes restaient en cercle autour des survivants, épées sorties. Iluvatar s'adressa à la foule qui regardait silencieusement et avec des grands yeux la scène qui venait d'avoir lieu.

Ils en étaient bouche bée et hésitaient apparemment à faire confiance à la troupe du paladin.

Bonjour à vous chers habitants luméniens. Je viens de casser ce barrage qui vous retenait enfermé dans ce quartier en flammes. Mes hommes et moi nous dressons contre la tyrannie de Morfea, allez y passer, vous êtes désormais libres de partir.

Il se détourna, pendant que des visages soulagés se dessinaient parmi les citoyens qui commencèrent à s'avancer. L'autre petite vingtaine d'hommes qui ne s'occupait pas de surveiller les survivants ennemis, scrutait attentivement tout les alentours, tous prêts à alerter leurs compagnons d'un éventuel problème.

Le paladin rentra dans le cercle formé par ses soldats et regarda les soldats qui s'étaient rendus :

Ecoutez moi messieurs. Ce que j'ai vu ici m'a répugné : Vous reteniez des personnes dans un quartier en flammes et en proie à la panique. J'ai donc décidé d'agir, sachez que je me dresse contre Morfea et tous ceux qui servent sous ses ordres sont mes ennemis. Cependant j'ai remarqué que cetains d'entre vous exécutaient les ordres de leurs supérieurs à contrecoeur.

Arrêtez donc de suivre ce tyran qui vous dirige, tournez vous vers la lumière de Lathandre en tant que fiers hommes de Luménis. En suivant ce monstre qui dirige Luménis, vous vous abaissez à son niveau et vous ne valez plus rien aux yeux des vrais luméniens et de Lathandre.

Je vous laisse une chance de regagner votre honneur : combattez pour moi et pour ma cause, et chassez donc Morfea de nos terres.

Si vous n'êtes pas convaincus et que vous ne voulez pas me suivre, je vous garderai prisonniers, et je vous garantis que la honte pèsera sur vous à la libération de Luménis.

Quant aux déserteurs... Je les traquerai sans relâche et les abatterai sans pitié et sans compassion.

Ces dernières paroles étaient prononcées avec fermeté et rage. Le début du discours avait cependant été lancé sur un ton mielleux et agréable.

Si vous voulez vous rallier à moi levez vous et faîtes le savoir. Je ne forcerai personne.

Le paladin attendit la réaction des jeunes gens. Ils regardaient, ébahis, l'imposante silhouette qui venait de s'adresser à eux...