[Bâtiment] L'université de la magie

[Lathiriel]

-Oh, je suis un peu touche à tout... répondit-il, modestement. J'suis assez difficilement classable. Dès qu'il y a de l'expérimentation ou de la bricole, ça m'intéresse. M'suis un peu spécialisé dans les potions, ceci dit, par la force des choses. Ahum... Enfin, pardonnez-moi : c'est un peu discourtois de vous faire rester debout au milieu d'un couloir. Si vous voulez bien me suivre jusqu'à mon bureau, nous serons un peu plus à l'aise pour discutailler...
Le bureau était une vaste pièce, mais il y régnait un tel capharnaüm que l'espace y manquait cruellement : parchemins, fioles, balances, cornues biscornues et autres denrées magiques s'y entassaient sur la moindre surface disponible. Le vieillard parvint cependant à dégager deux chaises, en offrit une à Arya puis, d'un sort, alluma un petit brasero sur lequel trônait une imposante bouilloire. Un instant plus tard, celle-ci sifflait doucement.
-Vous êtes alchmiste, donc ? fit-il en s'emparant de deux tasses. Vous manqu'rez pas de travail, croyez m'en ! Mais vous avez peut-être des préférences ? Vous préférez les élèves expérimentés, les novices ? Nos étudiants suivent trois années de formation généraliste avant d'choisir leur voie. Ces années là, font un peu d'tout, et ils ont de l'alchimie, bien sûr. Sont pas très bons, ceci dit, mais c'est plutôt marrant de les voir provoquer des tas de catastrophes. Hum, les spécialistes, à partir de la quatrième année, sont plus doués, mais ils font moins de bêtises... Et elles sont plus graves, quand ils en font.

[Arya Du Varden]

Dans le bureau d’Asilio, hormis l’homme lui-même, rien ne pouvait impressionner l’Elfe. Elle appréciait le cœur que celui-ci mettait dans tout ce qu’il faisait et la manière directe et simple d’évoquer les événements. Ses dernières paroles la firent sourire non pas qu'elle pensa qu'il exagérait, mais en experte du sujet.
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- Si je n’étais pas attachée au sentiment que d’offrir au plus grand nombre un peu de mes connaissances, je vous avouerais bien que ce ne sont que les étudiants qui font de l’alchimie leur spécialité, donc les plus doués, que je choisirais, explosion et déflagrations comprises, car, ils ont cet esprit incontournable d’exploration des éléments, de synthèse des ingrédients, ils pensent et agissent avec passion et créativité, ils sont studieux et appliqués. C’est un réel bonheur de leur apporter les connaissances nécessaires et de les voir explorer de plus en plus loin les méandres de l’alchimie. Dans un cursus de base, la majorité des élèves trouvent plus amusant qu’intéressant les expériences, ils restent hermétiques aux possibilités gigantesques de l’alchimie et l’abordent comme un jeu lorsqu'ils ne baillent pas aux corneilles n'attendant que la fin du cours. Mais, parfois il y a un élève qui sort du lot alors qu’on était loin de penser qu’il pourrait être un génie, et rien que pour celui-là, j’ai souvent donné des cours à des classes d'initiation.
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Arya se mit à rire, ses yeux pétillaient alors que ses pensées voguaient sur les catastrophes mémorables qui lui revenaient à l’esprit, de celles dues à l’empressement ou la distraction d’élèves, voire de recherches d'alchimistes confirmés ou d'expériences personnelles dont les résultats furent explosifs.
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- J’ai travaillé avec beaucoup d’alchimistes réputés et, tout comme moi, aucun ne peut honnêtement se targuer de n’avoir jamais eu d’accident lors de ses études et de ses recherches, cela fait partie intégrante de la spécialité. Il faut tenter de limiter au maximum les risques, mais ils seront toujours là.
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Si cela peut convenir, je vous propose de m’occuper principalement d’élèves des années supérieurs, tout en prenant en charge quelques cours pour la formation de base. Il suffit de définir les horaires et de voir comment cela peut s’organiser. Je suis ouverte à toute proposition.
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[Lathiriel]

Le professeur Asilio s'apprêtait à répondre lorsque le sifflement de la bouilloire se fit tout à coup strident. Il éteignit le braséro, saisit le récipient et versa du thé dans les deux tasses qu'il avait tirées du bric à brac sous lequel disparaissaient les meubles de la pièce. Bric à brac dans lequel il plongea à nouveau, d'ailleurs, pour en émerger un instant plus tard, un parchemin à la main.
-Hum... Les première année ont leurs deux heures d'initiation en matinée, une fois par semaine... Exercices en labo, plutôt que théorie, histoire de les amuser un peu... Enfin, c'est comme ça que j'avais organisé la chose, vous aurez toute liberté pour faire autrement, si vous voulez... Hum... Si ça couv convient, je peux aussi vous confier les cinquième année... ils ont cinq heures d'affilée de travaux pratiques, la veille du congé hébdomadaire... C'est long, ils sont un peu excités, mais comme c'est quand même leur boulot, ça reste gérable... J'm'occupais aussi d'eux, mais je vous les cède bien volontiers : ça me libèrera du temps pour mes recherches ! Hum... On peut en rester là pour l'instant, histoire de voir si ça vous convient.

[Arya Du Varden]

Sirotant prudemment le thé brûlant, Arya opina de la tête aux informations données par Asilio. Les cours attribués lui convenaient parfaitement et les horaires n’étant pas trop chargés, hormis les probables réunions des professeurs, elle pouvait envisagé une préparation optimum des cours, un temps dédié aux recherches qui resteraient conséquent, tout comme du temps suffisant pour faire connaissance avec Lumenis ce qui lui semblait aussi important pour s’intégrer à cette communauté fort différente de sa vie passée et de celle d’Arya qui était son identité depuis qu’elle avait ouvert les yeux en ce monde. Un sourire lointain traversa son visage alors que ses pensées se tournèrent vers le petit vendeur de journaux, elle pourrait, si le chenapan en faisait le choix, lui offrir quelques heures de temps en temps qui lui permettrait de sortir de la misère si il en avait la conviction.
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Votre proposition est fort acceptable et je suis aussi ravie que cela vous offre un peu plus de temps pour vos recherches. Pour l’indispensable, il me reste à connaître les horaires des cours et les connaissances acquises par les cinquième année, ainsi que le programme général pour que les cours pratiques soient en corrélation avec les cours théoriques. Il me serait également agréable de dialoguer avec leur professeur de théorie, peut-être est-ce vous ?

[Lathiriel]

-Oui oui, c'est moi...fit Tadeus après avoir bu une longue gorgée de son thé. Vous vous dites sans doute que j'cumule beaucoup de choses, et j'aurais du mal à vous contredire. Mais... On est encore un peu en sous-effectif, donc... chacun doit faire un p'tit effort... Hum... Mais pour répondre à vos question... Au niveau des cinquième année... Il n'y a pas de programme, en fait. Normalement, ils ont acquis toutes les connaissances nécessaires au cours de leur cursus. Là, ils sont censés débuter la r'cherche, mener un projet d'une année dont ils ont choisi le thème... Vous serez surtout là pour leur donner des conseils, des coups de pouces, éviter qu'ils ne provoquent des catastrophes irrécupérables... Hum..... En gros, vous dirigez leurs recherches... Quant aux premières années, c'est d'l'initiation, vraiment, vous pouvez leur montrer ce qui vous semblera intéressant et accessible... Hum... Ah, et pour les salles et les heures, j'vous filerai un emploi du temps. Je dois en avoir un ou deux qui traînent par là...

[Arya Du Varden]

Le vieil homme avait bien des mérites aux yeux d’Arya et comme tout semblait indiqué qu’il fut celui qui avait mené les étudiants jusque là, elle ne mit pas en doute ses paroles, tout en restant prudente sur la compréhension des « connaissances nécessaires ». Mais la perspective de les guider dans leurs premières recherches l’enthousiasmait. Elle était des plus satisfaites et déjà se réjouissait de découvrir les projets de chacun. Quant aux débutants, elle avait dans son grimoire quelques expériences spectaculaires aux difficultés moindres et aux risques limités qu’elle aimait à mettre en des mains inexpérimentées pour tenter d’éveiller quelques vocations.
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Son visage affichait un sourire satisfait, son regard était pétillant, l’Elfe sentait que Corellon l’avait gratifié de bienveillance pour ses premiers pas dans ce monde. Il lui restait pourtant encore une démarche incertaine et incontournable, devenir Lumenienne, et face à la sympathie d’Asilio, elle n’hésita pas à lui demander conseil.
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- J’ai maintenant connaissance du principal pour appréhender au mieux ma nouvelle fonction et le reste suivra sans aucun doute ... et puis vous êtes toujours là selon ce que j'ai pu comprendre ! Alors … si je pouvais me permettre une question hors du contexte …. peut-être saurez-vous m’informer ? J’ai le souhait de demander la citoyenneté de Lumenis et comme je ne suis arrivée en ville que depuis hier, je ne sais si je peux déposer ma demande de suite ou s'il est préférable que j’attende un peu.

[Lathiriel]

Le mage tirailla un instant sa longue barbe blanche.
-Hum... Luménis a toujours été très accueillante, et elle a facilement accordé sa citoyenneté... En plus, vous avez déjà décroché un emploi, ce qui est signe d'une volonté d'intégration, sans parler de ce que vous pouvez apporter à la ville... Je crois que vous pouvez tenter la démarche dès que vous le voudrez. Il me semble que le bureau qui s'occupe de cela se situe près des portes de la cité... Vous ne devriez pas avoir de mal à le trouver, ni à obtenir ce que vous désirez, surtout si si vous avez un papier attestant votre travail à l'université... Je pense que le secrétariat de la direction, ou l'intendance pourra vous en fournir un.

[Arya Du Varden]

Alors que les souvenirs qui habitaient l’esprit d’Arya ressemblaient à une forêt de ronces sur lequel la magie ne pouvait avoir d’effet, la vie présente qui était la conjonction des deux autres, malgré les incertitudes, semblait vouloir s’offrir tel un chemin au revêtement bien nivelé sur lequel il suffisait d’avancer, comme pour laisser à l’Elfe le temps de s’approprier un peu mieux cette être qu’elle était maintenant et qui était le seul qu’elle put vivre, l’unique dont elle avait la possibilité de parler.
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- C’est une excellente nouvelle et je ne vais pas hésiter à y aller rapidement d’autant que j’ai déjà repéré le bâtiment hier en arrivant. Cela peut paraître un peu précipiter, mais cette démarche me tient à cœur. Comme je devais me rendre à l’intendance et que Dame Lathiriel a déjà dû les informer de mon engagement, j’en profiterai pour leur demander s’ils peuvent me donner une telle attestation.
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Dans l’immédiat, Arya ne voyant pas d’autres questions avant de pouvoir se mettre à l’ouvrage pour de bon, elle ne voulait pas monopoliser plus qu’il ne fallait Asilio.
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- Je ne voudrais pas vous prendre trop de votre précieux temps, à moins que vous n’ayez d’autres suggestions ou informations qui me seraient utiles aujourd’hui, j’aurais juste souhaité voir les locaux qui seront mis à ma disposition avant de prendre congé. Je serais là demain matin et si cela vous convenait mieux, nous pourrions voir tout cela demain.

[Lathiriel]

HRP : Oups... Désolé pour le retard... je n'avais pas vu ton message, sinon, je t'aurais répondu plus tôt

Le vieux professeur haussa les épaules.
-Autant que j'vous montre ça maintenant ! Comme ça, ça sera réglé. Et puis, mon prochain cours ne commence pas avant une bonne heure...
Il farfouilla un moment dans le fatras empilé tout autour de lui, finit par en tirer deux parchemins et les tendit à Arya. Il s'agissait des emplois du temps des élèves de première et de cinquième année qui indiquaient, outre les horaires, les salles et le nom des professeurs chargés de chacun des cours.
Il s'empara ensuite d'un gros trousseau de clefs.
-On va vous trouver un bureau ! fit-il. Ce s'ra pas dur. Comme j'vous le disais, on est moins nombreux qu'à d'autres époques...
Ce fut plus que facile, en réalité : Asilio savait parfaitement quelles salles étaient occupées et lesquelles étaient vacantes, et, après un instant de réflexion, il se dirigea vers une porte située non loin de celle de son propre repaire, mais sur le mur opposé du couloir Elle ouvrait sur un pièce lumineux dont les fenêtres donnaient sur les jardins extérieurs. Elle était meublé d'un vaste bureau de bois massif, de deux fauteuils, de bibliothèques et d'étagères. Le tout entièrement vide et non exempt d'une belle couche de poussière.
-Je veillerai à ce que ce soit nettoyé pour demain ! dit Asilio d'un ton joyeux en tendant la clef à Arya.
Il lui fit ensuite visiter les laboratoires. Le rez-de-chaussé en comptait plusieurs, dont la plupart étaient utilisés pour les travaux pratiques des étudiants. Un autre, cependant, était réservé aux professeurs. Mais les plus vastes se situaient en sous sol : C'était là, à une bonne dizaine de mètres sous terre, qu'avaient lieu les expériences les plus dangereuses, et seuls y avaient accès les étudiants fort avancés dans leur cursus et les enseignants. Les murs et les plafonds étaient suffisamment épais pour résister même à des catastrophes de grande échelle.
La jeune elfe remarqua que toutes ces installations étaient parfaitement entretenues et disposaient d'un matériel abondant et de bonne facture : Balances, cornues, creusets... Tout ce dont pouvait rêver le plus exigeant des alchimistes.
-Bon, ben je crois qu'on a fait le tour... lança Tadeus alors qu'ils regagnaient la surface. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez surtout pas !

[Arya Du Varden]

HRP Pour cette fois pas de problème, la prochaine fois je te lance un sort

L’œil exercé de l’Elfe avait remarqué l’abondance et la qualité du matériel dans des locaux bien agencés. La satisfaction d’Arya était visible sur son visage depuis le début de la visite et maintenant ses yeux pétillaient à la perspective d’accueillir ses nouveaux élèves et de pouvoir enseigner dans des locaux parfaitement équipés dignes de futurs maîtres, tout comme travailler à ses recherches personnelles dans la plus grande sécurité.<o></o>

<!--[if !supportEmptyParas]-->Il me semble que pour l’instant j’ai les renseignements qui me sont nécessaires. Le plus important étant les moyens mis à ma disposition, j’ai pu constater qu’ils sont fort satisfaisants et me conforte sur la qualité de l’Université. Je sais que l’abondance ne fait pas le Maître, mais dans notre spécialité, il vaut mieux ne pas avoir à courir pour une tête de distillation ou un catalyseur de liquéfaction et que ceux-ci soient de bonne qualité, cela évite déjà bien des catastrophes.

L’exaltation de la nouveauté, de la découverte à chaque fois renouvelée des personnalités et des lieux vibraient dans l’âme d’Arya.

Les questions se poseront au fur et à mesure lorsque j’aurai pris possession de mon bureau et fait connaissance avec mes élèves. Mais en l’instant … non … , à moins que vous n’ayez quelques conseils sur des habitudes bien précises et spécifiques à cet établissement que je me devrais de connaître avant de commencer, pour le reste en me basant sur mon expérience, tout se fera en prenant possession des lieux. Mais comme je sais pouvoir compter sur vous … et c’est réjouissant … je suis déjà totalement à l’aise.

[Lathiriel]

Le professeur Asilio sourit largement.
-Il ne faudra pas hésiter à venir m'voir au besoin, surtout... Il faut se serrer les coudes face aux meutes estudiantines ! Pour ce qui est des habitudes, hum... J'imagine que c'est un peu comme dans toutes les universités... Je ne vois rien de particulier à vous signaler... On a une réunion par quinzaine pour faire le point, statuer sur d'éventuels problèmes... Ah, et il y a l'absentéisme. Très développé chez les première années, l'absentéisme. Faudra pas vous étonner si vos effectifs fluctuent beaucoup d'une séance à l'autre. En général, ça tient au temps : plus il fait beau et chaud, moins on a de monde... Vous n'aurez pas ce problème avec les cinquième année : s'ils sont allés jusque là, c'est que ça les intéressait, et en général, ils sont plutôt assidus.
Ils étaient à présent revenus devant la porte de son bureau. Le vieil homme jeta un coup d'œil à cette dernière.
-Vous d'vez aller à l'intendance, c'est ça ? Si vous avez une minute, j'vous y accompagnerai. J'ai un p'tit quelque chose pour l'économe... Avec tout le chambard récent, il a beaucoup de travail, et il m'a demandé de lui faire de quoi se calmer un peu les nerfs... Très angoissé de nature, ce pauvre vieux économe.
L'expédition dans son bureau ne lui prit qu'un instant et ils gagnèrent bientôt le bâtiment principal où se trouvaient les locaux administratifs. L'économe s'avéra être un petit homme chauve, visiblement nerveux, mais plutôt sympathique. Il salua Arya avec un grand sourire et se hâta de lui donner une attestation confirmant son contrat ainsi qu'une bourse de cuir rebondie.
-Je vous ai compté 25 pièces d'or, madame Du Varden... La directrice m'a transmis votre ordre d'engagement, et ce premier versement constitue l'avance sur salaire qui vous a été promise...

[Arya Du Varden]

Il fut des expériences excellentes pour Arya et celle-ci entrait sans conteste dans celles-ci et l’Elfe entrevoyait déjà un enseignement de qualité dans les meilleures conditions possibles et également une entente avec ses collègues qui laissaient entrevoir une collaboration des plus agréables. Certes, il y aurait les problèmes récurant rencontrés un peu partout, mais elle n'y attachait guère d'importance.

La sympathie de l’économe était palpable et il était visible qu’il avait une conscience professionnelle très poussée et que la satisfaction de ceux qui faisaient appel à ses services était pour lui très importante, d’où son stresse ne put s’empêcher de penser Arya. Tout ce qui touchait à l’administratif était étranger à l’Elfe, en dehors de ses notes qui étaient soignées et précises et les annotations sur ses étudiants, et elle était toujours reconnaissante à ceux qui géraient pour elle ce côté indispensable de la vie.
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Elle prit le document et la bourse, les glissa en compagnie des parchemins remis par Asilio dans la sacoche qui pendait sur sa hanche. Elle adressa un sourire avenant à l’économe.
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Je vous remercie pour votre célérité et votre amabilité, vous avez fait des prouesses de rapidité, puis elle regarda tour à tour Asilio et l’économe, j’apprécie beaucoup que le personnel face corps et s’attache à s’entraider et je me ferai un plaisir d’y participer même si je sais que pour quelques temps, je vous solliciterai plus que je ne pourrai vous aider, mais j’espère bien que cela changera vite. Pour l’instant, je vous remercie pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé et pour aujourd’hui, je n’abuserai pas plus de votre disponibilité. De toute façon, je serai là demain à l’aube pour donner vie à mon bureau et aux laboratoires et pour vous déranger si nécessaire.

Après avoir saluer chaleureusement les deux hommes, Arya l’esprit déjà plongé dans ce futur proche partit d’un pas léger repensant à tout ce qu’elle avait vu et entendu, imaginant déjà ses prochains cours, ses futures recherches et surtout la reprise de celle qui l’avait accompagnée en ce monde et qui recelait bien des secrets et probablement la clef du mystère de celles qu'elle était et de son arrivée dans ce monde.
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Direction :

[Thémis]

[Quête: Maux croisés]

Venant des Taudis

Essoufflée par sa longue cavalcade à travers les rues de Luménis, Thémis s’arrêta enfin devant un grand bâtiment qui n’était autre que l’université de la magie. Elle resta un moment, à contempler les lieux, légèrement intimidée.
Mais elle n’avait pas le temps d’hésiter, le temps pressait. Elle poussa la lourde porte, qui s’ouvrit en silence et rentra. Elle se retrouva dans un vaste hall, au plafond haut. Un élégant escalier faisait face à l’entrer.
Mais l’endroit était complètement désert et on entendait que quelques bruits étouffés à l’étage au dessus. La bretteuse fit quelques pas, indécise, ne sachant si elle devait monter ou rester ici. Avec soulagement, elle entendit une porte s’ouvrir vers sa droite. Il en sortit un apprenti chargé de livres et de parchemins.
Thémis alla à sa rencontre et lui exposa sa requête :
- Je suis désolée de vous importuner, mais pourriez vous quérir un mage s’il vous plait ? Nous avons besoins de ses services le plus vite possible.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

HRP : pour la cohérence temporelle, mettons que ces évènements précèdent le recrutement d’Arya.

L’apprenti devait avoir 15 ou 16 ans. Il portait une robe de bure baillant légèrement à la poitrine comme si on n’avait pas su lui trouver un vêtement suffisamment étroit pour sa grande taille. La capuche de sa cape reposait sur ses épaules et laissait apparaître un visage un peu maigrelet et de nombreuses tâches de rousseur qui constellaient des joues empourprées pour avoir été ainsi surpris par l’intrusion de Thémis. Il se retourna nerveusement vers elle, comme s’il s’était agi d’un garçonnet surpris la main dans un pot de friandises destinées à quelqu’un d’autre. Sa voix trahit son soulagement lorsqu’il trouva les ressources de répondre à la jeune femme :

- Vous m’avez flanquez une de ses frousses ! J’ai cru un instant qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre.

Se faisant, il regarda nerveusement dans son dos avant de poursuivre :
- Vous requérez l’aide d’un mage, dîtes-vous ? Vous appartenez à la garde, n’est-ce pas ? Mon père en fait partie, lui aussi. Je suppose que je peux vous faire confiance et qu’il s’agit de quelque chose d’important… Ne laissant pas le temps à Thémis de répliquer, il poursuivit sur sa lancée :

- Suivez-moi, je suis en retard pour ma leçon et le professeur Asilio sera mécontent si je traîne encore. Il pourra peut être vous aider.

Le jeune apprenti conduisit enfin Thémis au travers d’un dédale de couloir plus ou moins silencieux à cette heure tardive. La jeune femme se serait perdue dix fois dans ce dédale de croisement et d’escaliers sans l’aide de son guide. Arrivé devant une porte que rien ne distinguait des dizaines d’autres du même couloir, le jeune homme toqua trois fois. Une voix lui répondit par delà le lourd panneau de bois renforcé :

- Ce doit être Thénilio ! Toujours en retard bien sûr ! Entre donc !

Le dit Thénilio entra sans plus de cérémonie en faisant signe à Thémis de le suivre. Le professeur, un très vieil homme se tourna vers la nouvelle venue et la détailla un instant avant de l’interpeller :

- Eh bien, qu’avons-nous là ? Une nouvelle jeune apprentie, j’espère ?

[Thémis]

[Quête: Maux croisés]

Thémis sourit d’un air gêné au vieil homme :
- Désolé, je fais partie de la garde. Je me nomme Thémis et je suis venue en ces lieux pour quérir votre aide. Moi et mes compagnons avons patrouillé dans le quartier Est et avons arrêté un jeune perturbateur. Mais sur le chemin du retour, nous nous sommes fait attaquer dans d’étranges conditions. Nous avons entendu un sifflement et le prisonnier est subitement mort. Aussi, nous avons prestement besoins de vos connaissances pour nous éclairer sur les circonstances de son décès qui nous sont encore mystérieuses.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Le vieil homme leva une main pour ralentir le récit de la jeune garde et tenta de démêler des évènements cohérents dans son discours. Plissant les yeux pendant un instant, il porta soudain son regard vers une jeune femme à l’esprit ingénu au premier rang de sa salle d’expérimentation et lui lança :

- Alienor, tu dirigeras la suite des travaux pendant mon absence. Et vous autres, n’en profitez pas pour lambiner : je veux voir le résultat de vos expériences à mon retour.

Reportant enfin son attention sur Thémis, il l’invita à le suivre dans le couloir et s’adressa enfin à elle une fois la porte refermée derrière eux :

- Reprenons, voulez-vous ? Vous dites qu’un jeune homme s’est fait assassiner, c’est bien ça ? Si vous venez quérir l’aide des mages, c’est que d’une façon ou d’une autre, les arcanes sont impliquées. Qu’est-il arrivé que vous ne vous expliquiez pas ? Le mort a explosé peut être ? Ce sont des choses qui arrivent avec certains sorts : une sale affaire si c’est le cas ! Vous n’avez pas amené le cadavre ici au moins ?

Ouvrant la porte de la salle d'expérimentation à la volée, il laissa enfin l'opportunité à Thémis de répondre alors qu'il vitupérait contre deux étudiants surpris en flagrant délit d'indiscrétion.

- Eh bien ?

La question s'adressait à tous les jeunes gens présents, y compris Thémis...

[Thémis]

Quête: Maux croisés

Thémis fronça les sourcils, légèrement agacée, mais reprit calmement son récit :

- Nous avons capturé un perturbateur, mais en revenant des quartiers est, celui-ci c’est fait assassiner. Nous ne savons absolument pas comment cela a pu se produire, ni ce qui l’a tué.
Nous avons juste entendu un sifflement venant probablement des toits et le prisonnier a subitement arrêté de se débattre. Nous n’avons pas non plus pu voir qui était son agresseur.

La bretteuse marqua une petite pause pour laisser au vieil homme le temps d’assimiler ses paroles. Celui-ci ne lui posant pas de question, elle continua :

- Nous avons examiné le corps et avons constaté une marque circulaire noire sur son cou. Aussi, dans son épaule était plantée une fine épine. Peut-être a-t-il été empoisonné ? Je n’y connais rien dans ses domaines alors c’est pour cela que je viens chercher votre aide si vous avez des connaissances en alchimie ou en poisons rares. Grâce à vous on pourra surement éclaircir cette sombre affaire. Et rassurez-vous, le corps se trouve au Grand Fort.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Le visage du vieil homme s’éclaira et il entraîna Thémis par le bras :

- Un poison vous dîtes ? Fascinant, fascinant ! Voyons, dépêchez-vous un peu ! Vous autres, les jeunes, vous êtes tout le temps à bavasser et à prendre des tours et des détours avec vos histoires au lieu d’aller à l’essentiel.

Se rendant compte, qu’il la tenait par le bras, le professeur libéra Thémis et la regarda dans les yeux :

- Eh bien ? Conduisez-moi à votre Grand Fort, soldat : je suis un maître alchimiste, vous avez de la chance d’être tombé sur Thénilio, un brave petit. Il ira loin s’il se donne un peu de mal.

[Thémis]

Quête : Maux croisés

Thémis, soulagée que le vieil homme veuille bien la suivre, ouvrit la voie. Du moins, elle le fit une fois que celui-ci l’eut guidée à travers le dédale de couloirs, pour revenir dans le grand hall. Toute seule, elle n’aurait jamais su retrouver la sortie.
Dehors la nuit était presque tombée et les rues quasiment désertes. Entre les murs de l’université, le temps lui avait semblé s’être figé... Mais elle espérait n’avoir pas mis trop longtemps et que ses compagnons ne l’attendaient pas.
Mais elle n’eut pas le loisir de s’interroger davantage car le vieux mage marchait d’un pas si rapide et si alerte que Thémis devait faire attention de ne pas se laisser dépasser.

Vers le Grand Fort

[Thémis]

Quête : Maux croisés

En sortant des taudis, Thémis n’avaient rencontré aucun incident. Elle arriva rapidement à l’université de la magie sans encombre.
Elle pénétra dans le bâtiment et arriva dans l'immense hall. Comme la dernière fois celui-ci était désert. Pourvue qu’un apprenti passe par ici pensa-t-elle… et comme si on avait entendu ses prières un groupe de jeune garçon apparurent, descendant du grand escalier. Thémis alla à leur rencontre.

- Je m’excuse mais je voudrais voir le mage Asilio s’il vous plait. Je suis garde et j’enquête sur une affaire urgente.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

L’apprenti détailla Thémis comme ne se demandant s’il s’agissait d’une personne d’importance ou d’une importune. Elle ne portait aucun signe distinctif pourtant sa voix calme et ferme laissait à penser que la jeune femme savait être dans son bon droit de demander que l’on dérange le maître mage. Celui-ci avait demandé à ce qu’on ne le dérange pas et c’était enfermé dans son laboratoire pour y mener des recherches secrètes. L’apprenti était indécis mais le sourire de Thémis finit de le convaincre de risquer de se faire rembarrer par le vieux mage.

Il mena la visiteuse dans un sous-sol sombre où les portes qui perçaient les murs étaient manifestement renforcées. Il toqua à la troisième d’entre elle et dut réitérer son appel à trois reprises avant que la porte ne s’ouvre et qu’Asilio n’y passe une tête échevelée et furibonde. Il s’apprêta à tancer vertement l’apprenti lorsqu’il remarqua Thémis.

Changeant d’attitude, il invita chaleureusement celle-ci à l’accompagner dans le laboratoire. Des cornues, des alambics et divers autres récipients encombraient les tables de la petite pièce surchauffée. L’alchimiste ne perdit pas de temps à saluer Thémis ou à lui demander l’objectif de sa visite :

- C’est un mystère passionnant ! Le poison sur la fléchette ne peut pas être à l’origine de la mort, voyez-vous ! Je pense qu’il s’agit d’un catalyseur pour un produit plus pernicieux encore.

[Thémis]

Quête : Maux croisés

La bretteuse, une fois introduite près de vieux mage, lui expliqua sans tarder l’objectif de sa visite.

- Mahaut et moi avons été chargées de l’enquête des poisons. Nous avons suivi les conseils du clerc de lathrandre et nous avons essayé de retrouver les deux adolescents qui s’étaient enfuis la dernière fois. En faisant nos recherches aujourd’hui, nous avons appris qu’ils étaient morts.

Thémis marqua une brève pause, pour qu’Asilio puisse bien assimiler ses paroles.

- Nous avons pu rencontrer la famille d’un des défunts, plus exactement sa grande tante. Nous l’avons interrogée mais nous n’avons pas l’impression qu’elle nous dit toute la vérité. Nous sommes donc allées voir le prêtre qui a examiné son petit fils et espéré ainsi avoir un témoignage fiable. Celui-ci nous a raconté son examen du corps en nous apprenant qu’il avait remarqué une blessure à la tête mais qu’il était peu probable qu’il soit mort à cause de ça. Ainsi quelqu’un a voulu dissimuler les vrais raisons de son décès.

Elle marqua une fois de plus une pause

- Il est prévue d’inhumer le corps cet après midi, nous avons demandé au clerc de retarder le plus possible la cérémonie pour que vous et votre collègue, puissiez l’examiner.

[Kasumi]

Quête : Maux croisés

Le vieux mage dévisagea la jeune femme et lui plaqua ses mains sur les épaules, la secouant presque tant la tension et l’excitation l’animaient tout à la fois :

- De nouveaux morts vous dîtes ? Très triste ! De si jeunes gens en plus. Mais si ce que vous dîtes est vrai et je n’en doute pas, il n’y a pas un instant perdre. L’examen de cette nouvelle victime nous en apprendra peut être davantage et nous permettra d’éviter d’autres morts. Mais vous dîtes que les deux jeunes garçons sont décédés, où se trouve le second cadavre ? Vous ne l’avez pas mentionné. Serait-il déjà inhumé ?

Tout en discourant sur les théories qu’il avait extrapolées à partir du corps de la première victime et de l’échantillon de poison restant, le vieil homme se laissa guider jusqu’à la chapelle d’Ilmater.

[Arya Du Varden]

Sur le trajet qu’elle avait parcouru pour venir depuis le, Arya avait encore fait quelques emplettes et c’est la bourse quasi vide mais sa sacoche bien remplie qu’elle pénétra dans le hall de l’Université qui vue l’heure matinale était encore désert. Heureusement qu’elle était dotée d’un bon sens de l’orientation et qu’elle avait prit quelques repères la vielle ce qui lui permit de se diriger directement vers l’aile ouest du bâtiment, parcourant le dédale des couloirs qui s’entrecroisaient sans difficulté jusqu’au Département de magie expérimentale où était situé le bureau qui lui avait été attribué et où elle donnerait ses cours.
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Avec ravissement, elle glissa la clef dans la serrure de son bureau et sourit à la vue de la pièce maintenant parfaitement propre et rangée. Après avoir déposé son grimoire sur le chevalet qui trônait fièrement à côté de son bureau, ramassé les feuillets qui s’étaient échappés du lourd précieux manuscrit lui rappelant qu’elle avait, outre l’enseignement, des recherches destinées à éclaircir le mystère de sa présence ici à entreprendre, découvert le matériel mis à sa disposition, elle décida d’aller saluer le professeur Asilio qui devait probablement déjà être fort afféré dans son bureau.<o></o>
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La porte était fermée, peut-être n’est-il pas encore arrivé ou déjà occupé dans une des nombreuses salles ou laboratoires. Peu importe, elle commencerait par les préparatifs du cours qu’elle donnerait le lendemain aux élèves de 4^ème année. Arya pénétra dans la salle de classe, il n’y avait guère de préparations à effectuer tout étant idéalement conçus et disposé pour offrir aux élèves comme aux enseignants des conditions les meilleures possibles pour étudier. Mais lorsqu’elle se rendit dans le laboratoire se fut différent, non pas que l’ordre n’y régnait pas, mais elle avait ses petites manies pour la disposition tant des ustensiles que des ingrédients. L’Elfe par habitude ordonnait les uns et les autres dans un ordre précis de telle manière à en disposer aisément sans avoir à chercher quasi les yeux fermés.<o></o>

Profitant de cette réorganisation, Arya mémorisait les ingrédients présents et constatait à sa plus grande satisfaction qu’ils étaient fort nombreux et qu’en principe tout ce dont les élèves auraient besoin pour mener à bien leurs projets étaient disponibles. <!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]-->

[Lathiriel]

Arya avait quasiment terminé ses préparatifs lorsque des bruits lui parvinrent du couloir. Pas nombreux, conversation animées, il n'y avait guère de doute à avoir : une classe s'apprêtait à entrer dans le laboratoire voisin. Tandis que celui-ci s'animait peu à peu, quelqu'un toqua à la porte et le professeur Asilio glissa sa tête par l'entrebâillement.
-Ah, bonjour, mademoiselle du Varden ! Je me disais bien que ça d'vait être vous... Tout se passe bien, pour l'instant ? Vous avez tout ce qu'il vous faut pour vos cours de demain ?

[Arya Du Varden]

La vue du professeur ravit Arya qui lui répondit d’un sourire amical et d’une voix satisfaite et enjouée tout en se dirigeant vers lui.<o></o>
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- Bonjour Professeur Asilio, je vous remercie pour votre sollicitude, vous avez vu juste, je suis venue m’assurer que tout serait prêt et mettre un peu de désordre pour me sentir comme dans mon propre laboratoire, je n’aurai ainsi plus qu’à gérer la pression de recevoir une volée d’étudiants inconnus dans une Université tout aussi inconnue. Son sourire se fit amusé, appréhension qui naîtra dès que j’ouvrirai les yeux et qui disparaîtra dans les premières minutes du cours, je sais .. mais je suis ainsi ! Plus qu’à espérer que le temps sera maussade ou que la curiosité soit plus forte que l’appel de la liberté pour ne pas me retrouver face à une classe quasi vide ! Et puis merci pour avoir fait nettoyer mon bureau, il était impeccable et lui aussi je j’ai déjà investi.
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Dans la salle adjacente, les voix se faisaient plus présentes accompagnées maintenant de rires.<o></o>
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- J'entends que vous vous apprêtiez à commencer votre cours, je ne voudrais pas vous retarder. J’aurai quelques questions à vous posez dans la perspective de mes recherches personnelles, mais cela peut attendre que vous ayez quelques disponibilités.<o></o>

[Lathiriel]

Le vieux professeur jeta un coup d'œil dans le couloir puis haussa les épaules.
-Oh, vous savez, je ne suis pas à la pièce. Les étudiants savent ce qu'ils ont à préparer pour les petites manipulations que j'ai prévu aujourd'hui, ce qui nous laisse un peu de temps... Et, au pire, s'ils ont fini avant que j'arrive, l'un d'entre eux s'amusera à mélanger quelques produits... Il perdra peut-être ses sourcils dans l'opération, mais il y a toujours une leçon à tirer de ce genre d'expérience improvisée !
Il osurit largement
--Bref, nous avons donc quelques minutes pour vos questions...

[Arya Du Varden]

L’elfe s’amusa d’imaginer l’expérience fatale qui apportait de l’expérience, mais repris bien vite son sérieux. Son visage changea comme si elle eut vieilli de quelques décennies en un instant. Elle aurait préférer ne rien dévoilé, mais le Professeur Asilio lui inspirait totalement confiance comme le collégiale de Mage parmi lesquels elle avait évolué.

- Sans entrer dans les détails, je possède un manuscrit que j’ai constitué lors de mes dernières recherches. Aussi improbable que cela puisse paraître, je n’en ai aucun souvenir pas plus de les avoir entreprises que du résultat de chaque étape et du résultat final. Mais c’est mon écriture et ma façon bien particulière d’annoter les expériences. J’ai des manipulations à recommencer dont j’ai les données précises sauf qu’à chaque pas incertain, la partie des feuillets comportant les résultats, voire parfois l’ordre t’intégration des différentes préparations ou des ingrédients eux-mêmes n’est plus lisible comme si les documents avaient été brûlés page par page en ne visant que les points délicats, ceux qui par déduction semblent irréalisables au vu du risque d’émanations dangereuses ou d’explosions, voire les deux simultanément dans certains cas. De plus, les feuilles comportant les notes de chaque détail, chaque calcul, chaque réflexion, chaque constat sont manquantes. Je l’ai fait une fois et je tiens à reprendre ces recherches qui me semblent déboucher sur des résultats des plus probants sur la vie et la transmutation, voire l’immortalité.

Arya avait parlé avec assurance comme si elle présentait la potion elle-même, pourtant son esprit sembla s’envoler dans une autre dimension alors qu’elle fit quelques secondes de silence. A cet instant, elle n’en savait rien. Sa vie actuelle avait-elle un lien direct avec ces expériences ? Etait-ce incontournable pour retrouver sa mémoire, son royaume, les siens ou un apport inattendu et particulièrement profitable pour l’Université ? Elle sembla troublée par cette amnésie qui la frappait tout en lui laissant les connaissances et certitudes qu’elle possédait avant et qui l’incitaient à la plus profonde des convictions et à une grande prudence. Mais, elle reprit instantanément le sens de la réalité dans laquelle elle évoluait maintenant.

- Je ne puis les faire que dans un endroit sûr en tout point et il me semble que seul un laboratoire des sous-sols puisse convenir.

[Lathiriel]

Tadeus tirailla un instant les poils de sa longue barbe.
-Hum... Grimoires et mémoire sont des choses bien étranges, et la magie les affecte profondément. Pour la mémoire... Les cas d'amnésie ne sont pas rares. Ou, à contrario, les souvenirs d'événements que l'on a pas vécus, les fragments de vies qui ne sont pas la nôtre... La magie n'est pas sans effets sur notre cervelle ! Ni sur les manuscrits, d'ailleurs. Notre bibliothécaire a bien des histoires étranges à raconter à ce sujet... Il prétend que les lires de magie sont parfois animés d'une vie propre, qu'ils se parlent entre eux...
Il sourit à nouveau.
-Mais ceci ne répond pas à votre question... Vous avez bien évidemment accès aux laboratoires souterrains. Une partie est utilisée par les étudiants en fin de cursus, l'autre est réservée aux professeurs. Il vous suffit de remplir le registre, pour que les autres enseignants sachent quel labo vous utilisez et ne viennent pas déranger vos expériences.

[Arya Du Varden]

L’entité drow prit un instant le contrôle, le regard d’Arya vira du bleu au vert et se posa amusé dans celui d’Asilio.
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- Etre ce que l’on n'est pas et ne pas être ce que l’on est …. La magie ! Comme vous le dîtes professeur ! « Une guerrière drow n’étant plus qu’une elfe magicienne » …. Mais les derniers mots de sa phrase restèrent dans son esprit bien malgré elle.
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Alors que l’entité s’était retirée, l’Elfe se départit de son sourire amusé en continuant les dires de la drow et englobant ainsi leurs moi actuels.
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Elle prend parfois les chemins de l’amnésie pour mieux s’affirmer et les destinées en sont empreintes. Mais, je ne veux pas vous prendre plus de temps, vous m’êtes d’un grand secours et j’espère que prochainement je pourrai vous rendre la pareille. Je vais aller de ce pas noter mon nom sur le registre et ne pas m’attarder sur une réalité quelle qu’en soit la complexité. J’aurai quand même encore une dernière question, où se trouve le registre ?