[Bâtiment] La Tour de Vigie

[Egrevyn]

L'opulente cité du vigilant, fondée par le Grand Emissaire Ravestha bénéficie des plus grands atouts existant en matière de sécurité, de par sa situation géographique. En effet, le voyageur désirant fouler le sol de Manost la glorieuse, ou même tout commerçant avide de faire affaire dans l'un des plus grand centres économiques de l'île, se doit, avant tout, de franchir la Cordillère du Faucon, seul accès terrestre à la ville bénie. Si ce massif d'altitude moyenne, fortement escarpé semble tout de même franchissable sans trop de difficulté, il convient de préciser qu'il abrite un avant-poste assurant le passage des personnes et denrées, et seul garant de l'accès à la ville de Manost.



Ainsi, nichée au creux de la roche la plus inaltérable, réputée pour sa résistance incroyable au vent glacial venant de l'est du Royaume, s'élèvent, majestueux et à l'architecture sobre, les remparts de la très renommée tour de vigie, les banières frappées à l'effigie du gantelet de Helm flottant dans la brise. Celle ci fut le théâtre de maintes batailles contre les hordes de créatures les plus malfaisantes, le dernier assaut en date étant la fameux affrontement avec les ombres de feu Méboth. Mais, quelle que fût la fureur des affrontements, l'enceinte est demeurée inviolée, aussi bien grâce à la solidité exceptionnelle des fortifications élaborées par les plus grands architectes helmites qu'aux hommes chargés de surveiller en permanence les entrées et sorties, la crème de la garde manostienne dirigée avec sérénité mais fermeté par Ariel de Vadennay.



Dire le nombre exact des factions de soldats résidant dans la forteresse, ainsi que leur composition précise, serait révéler trop d'éléments sur un bâtiment dont le simple nom suffit à intimider nombre d'ennemis potentiels. Il est vrai qu'un observateur ne peut-être qu'impressionné par la hauteur des crénaux des tourelles qui se dressent par delà les pics de la cordillère et donnent une vue perçante sur les alentours, aussi bien en amont qu'en aval de la chaine de pitons rocheux. Quant aux archères, elles sont situées de chaque côté de tourelles, assurant une possibilité de riposte immédiate à toute intrusion imprévue, en attendant l'armement des catapultes.

Sans compter que les tours de garde s'enchainent sans pause et qu'il n'y a jamais une absence de surveillance.

Enfin, une herse d'acier massive, retenant un pont-levis de taille impressionnante, constitue à la fois la terminaison d'un long sentier tortueux venant du pied de la cordillère, parsemmé de blocs de pierre cachant souvent la vue sur le chemin sablé, et l'unique entrée dans la tour de vigie. Quiconque souhaitant poursuivre son chemin devra pénétrer l'enceinte, attendre l'accord du capitaine de la garde après moultes vérifications et sortir par le second portique ammenant sur la pente descendante de la Cordillère. Il se peut qu'ici et là, soit croisé un bataillon parti jeter un oeil dans les environs extérieurs.

[Ravestha]

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Dans les heures qui suivirent leur départ de Manost, les deux cavaliers croisèrent le groupe de gardes qui avait été lancé à la poursuite d'Alréac mais ils avaient été forcé d'abandonner. Ils n'avaient ni l'équipement pour mener une traque sur du long terme, ni les compétences de pistage nécessaires. Ils reprenaient donc le chemin de la cité bénie.
Le pistage n'était plus vraiment nécessaire pour le moment à Ravestha et Vergil puisqu'ils avaient une destination.

Après plusieurs jours de route qui les avaient menés jusque dans les sentiers caillouteux de la cordillère du faucon, ils furent en vue de la Tour de Vigie. La citadelle se dressait, imposante, sur le flanc d'une montagne. Ravestha tourna la tête vers le soldat à ses côtés.

- Dites-moi Vergil, depuis combien de temps êtes-vous garde à Manost ?

Il restait du chemin à parcourir avant d'arriver à la Tour et le Grand Emissaire comptait profiter de l'occasion pour échanger un peu avec le garde.

[Vergil]

Vergil s'étonna un peu que le grand conseiller s'interesse à lui, simple soldat de base. L'étonnement dura seulement un court instant une fois que la logique traversa son esprit. Trouver le Grand Pretre était une mission assez compliquée et demanderait de la finesse et de la coopération entre eux deux. Connaitre son équipier lui donnerait un avantage tactique. Une partie plus cynique de son esprit émétait l'hypothese que le grand conseiller s'ennuyait simplement et faisait la conversation pour tuer le temps.
Dans les deux cas, il jugea bon de répondre.

- J'ai rejoint la garde il y'a environ un an, Grand Conseiller. Peu apres etre arrivé à Manost en fait.

Il en resta la pour le moment, attendant que son interlocuteur demande avant de détailler. Sa fausse histoire était prete dans son esprit au cas ou.

[Ravestha]

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Les deux cavaliers chevauchait l'un à côté de l'autre. L'étroit chemin n'aurait guère permi à plus de se tenir côte à côté. La fraîcheur des hauteurs était agréable même si les nuits devaient être fraîches dans la cordillère. Ravestha écouta la réponse du garde et hocha la tête.

- Vous n'êtes pas à Manost depuis très longtemps donc. Puis-je savoir ce que vous faisiez avant ?

[Vergil]

Vergil se doutait que cette question arriverait. Il s'y était préparé depuis longtemps. QUelqu'un aurai finit par poser des quesitons de toute facon.

- Je suis venu de la Porte de Baldur apres que ma famille, dirigeant une companie marchande mineure, se soit allié avec les mauvaises personnes. Cette guilde, les voleurs de l'ombre. J'ai préféré partir le plus loin possible avant que les affaires ne degenerent. Ce genre d'association causant toujours de ennuis à plus ou moins long terme.

[Ravestha]

Quête : l'enlèvement d'Alréac

En partant "le plus loin possible", Vergil n'avait pas fait dans la dentelle, pensa Ravestha. Effectivement ma côte des épées était bien loin de Dorrandin.

- Effectivement, les guildes des voleurs ont la fâcheuse tendance à vous attirer des ennuis, et souvent ne font pas des alliés très fiables. Cela ne fut pas trop difficile de rompre les liens avec votre famille ? Avez-vous toujours des nouvelles d'elle ?

[Vergil]

(HRP: Désolé pour le retard, mais la semaine était plutot chargée, ca combinée à un microbe qui refuse de partir;.., je devrai pouvoir reprendre un rythme normal maintenant.)

Quête : l'enlèvement d'Alréac

Difficile, meme en vérité ils ne s'étaient jamais vraiment entendus. Aucune raison de changer l'histoire.

- On ne s'est pas quitté... en de tres bons termes. On a aucun contact depuis mon départ, et c'est tout aussi bien. Je vous remercie de votre solicitude, mais la situation me convient parfaitement, aussi dérangeante puisse-t-elle paraitre.

[Ravestha]

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Les histoires de famille n'étaient pas rares dans ce monde et plus d'une personne trouvait en réalité leur bonheur loin de leur famille. Qu'il s'agisse de faits pénibles, de valeurs opposées, de conflits internes ou autres, de nombreuses familles éclataient en morceaux.

- Chacun a son histoire et vous devez avoir vos raisons. Si la situation actuelle vous satisfait alors c'est bien là l'essentiel. Et j'espère que vous trouvez votre compte dans cette nouvelle vie que vous menez dans la cité bénie.

[Vergil]

Quête : L'enlèvement d'Alréac


Son histoire avait marché. C'était parfait comme ca.

- Je vous remercie. Ma situation actuelle me convient parfaitement. Manost est une ville correspondant plus à mes attentes que la Porte de Baldur. Les autorités sont plus compétentes et, au moins, ne tolerent pas ces maudites guildes de voleurs.

[Ravestha]

Quête : L'enlèvement d'Alréac

Ravestha sourit intérieurement. Il n'y avait pas de guilde de voleurs non, mais il y avait bien la Vierge d'Argent, guilde secrète et indépendante de mercenaires, sur laquelle le Conseil fermait les yeux en échange de quelques services rendus. En attendant, la Tour de Vigie se rapprochait.

- Effectivement. Et à part Manost, vous avez déjà voyagé sur Dorrandin ?

[Vergil]

Petite lacune qu'il avait. Il n'avait jamais voyagé dans le continent et était donc peu capable de s'orienter.


- Malheureusement, non. Je n'ai eu encore l'occasion de visiter le continent beaucoup. C'est plus ou moins mon premier voyage depuis mon arrivé à Manost.

[Ravestha]

Quête : L'enlèvement d'Alréac

HRP : Je risque de poster assez peu cette semaine, bougeant pas mal à droite à gauche.

Ravestha acquiesça de la tête.

- Le continent est vaste. Je suis très loin moi-même d’en avoir vu tous les recoins. Nous arrivons à la Tour de Vigie, qui contrôle l’unique route praticable par les marchands et les caravanes dans la Cordillère du Faucon. Il est d’ailleurs dangereux lorsque l’on ne connaît pas les montagnes d’essayer d’emprunter un autre chemin. Mais je doute que ceux que nous poursuivons aient malgré tout utilisé cette route, préférant sans doute braver le danger des récifs que celle des gardes manostiens. Du haut de la forteresse, lorsque le temps le permet, on a une vue imprenable sur les plaines qui s’étendent au-delà des montagnes. C’est ainsi que nous avons pu prévenir nombreuses tentatives d’agression. Nous continuerons notre voyage par Graëlon sur la côte ouest puis nous rentrerons dans les terres vers Aghoralis. Passé la cité helmite, nous pénétrerons dans le territoire melandien et les terres brûlantes du Basilic où se trouve la cité du Chaos. Il nous faudrait normalement des semaines pour rejoindre la cité mais je vais faire en sorte à notre prochain repos d’accélérer les choses.


Vergil hocha la tête sans dire mot. Le silence retomba alors que les deux compagnons approchaient de la Tour de Vigie. Ravestha s’entretint quelques instants avec l’officier en charge, Ariel de Vadennay. Effectivement, personne ne suspect n’avait franchi les remparts de la citadelle. Seulement des marchands réguliers bien connus des gardes.

On réapprovisionna les deux hommes en vivres et les deux chevaux que le voyage en montagne commençait à éreinter purent se reposer. Ravestha conseilla à Vergil de faire de même, ils ne s’arrêteraient que peu avant de rallier Graëlon.

- Nous partons dans 9 heures. Je vous laisse libre de faire ce que vous souhaitez en attendant mais les jours à venir seront éreintants, je vous suggère donc de vous préparer en conséquence. Une chambre vous a été allouée dans les quartiers de la garde. Si vous me cherchez, vous me trouverez au premier étage de la tour principale.

Ravestha se sépara du garde sur ces paroles. Il lui faudrait une bonne nuit de sommeil pour mémoriser ses sorts. Il entra donc dans ses appartements et s’installa au bureau faiblement éclairé par un cierge à moitié consommé, puis ouvrit son livre de sorts devant lui.

Sorts mémorisés :

Ouverture/fermeture
Message
Rayon de Givre
Lumières dansantes

Armure de mage
Brume de dissimulation
Sommeil
Arme magique
Charme personne

Flèche acide
Image miroir
Flou
Protection contre les projectiles

Rapidité x3

Tempête de Grêle

[Vergil]

Quête : L'enlèvement d'Alréac


Sur ce, Vergil decida de gagner la salle à manger de la caserne afin de pouvoir se nourir. Il envoya Corax, son corbeau, se nourir lui meme dans les environs. Apres son repas n'étant pas fatigué, il sortit dans la cour d'entrainement afin de faire quelques katas, en prévision des tres probables confrontations qui allaient venir dans les jours qui suivent.

Ses enchainements étaient nets, précis, mortels. Les ennemits imaginaires auraient finits en tranches. Quant à savoir l'efficacité sur des cibles réelles, seul l'experience le dira.

Fatigué par ses entrainements, Vergil alla trouver son lit et se posa pour un repos jusqu'à la suite du voyage qui prometait d'etre ardu.


(La suite à Aghoralis)

[Calawen]

Quête : Le Festival de Cojum

La troupe disparate poursuivit son périple vers Cojum. Sur leur route se trouvait la Tour de Vigie, lieu de passage obligé pour les voyageurs en détresse.

Calawen, qui s'en vraiment s'en rendre compte avait prit la tête du groupe, s'arrêta à la vue de l'immense bâtisse qui s'élevait au dessus de leurs têtes.

- Je propose que nous allions demander notre chemin, ou des informations sur la région. Je serai curieuse de savoir si le coin grouille de ces saletés de yuan-ti où pire encore. Qu'en pensez-vous ?

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

Amilo se porta à sa hauteur et fit mine d’évaluer la situation, dédaignant totalement les deux autres compagnons, les tenant pour négligeables :

- Il n’y avait nulle trace de cette invasion yuan-ti quand j’y suis passé plus tôt. C’est à croire qu’ils ont surgis sur vous ou alors qu’ils venaient par le sud des Monts. Mais votre idée est bonne. Si nous ne glanons pas d’informations sur nos ennemis, peut être pourrons-nous reconstituer nos provisions et notre équipement.

Le guerrier avait placé une certaine dose de sarcasme derrière ces derniers mots qu’il ponctua en désignant du regard l’aspect dépenaillé des marcheurs. Il n’avait pas inclus Calawen dans le lot, bien sûr. Un chef laisse le soin à ses subordonnées de porter les affaires. C’était dans l’ordre des choses.

[Le Dúnadan]

Quête : le Festival de Cojum

Depuis que le plus funeste destin avait mis cet Amilo sur sa route, Le Dúnadan avait fini par en prendre son parti... il ne répondrait plus aux provocations de cet horrible bouffon. Mais derrière son masque inexpressif, il bouillonnait à chaque mot sortant du gosier de ce traineur de sabre, de ce... Hum ! Il se passa une main sur le visage pour dissimuler sa grimace et extirper dans le même mouvement la fatigue qui resserrait le coin de ses yeux. Plus que jamais la vigilance était de mise, ce mercenaire avait déjà mangé dans toutes le mains, il était capable de les vendre aux plus offrants sous prétexte de glaner des informations...

Le Dúnadan laissa glisser son regard sur le parement rugueux des remparts de la tour.

- Excellente suggestion Seigneur Amilo... Allons par deux, pour plus de sécurité. Je me propose de vous escorter, si vous le voulez bien. Certes je ne suis pas bien fort, mais trouver des indices est l'un de mes talents...

[Kasumi]

Quête : Le Festival de Cojum

Amilo dirigea un regard inexpressif sur le Dúnadan. Le plan qu’il proposait ne paraissait pas idiot. Peut être avait-il méjugé l’importance de cet homme qui semblait le connaître. Amilo avait pourtant beau faire l’effort d’essayer de le remettre, il ne s’en souvenait tout simplement pas. Il décida donc de s’en défier que davantage et mieux valait le garder à l’œil pour cela :

- Cela me paraît en effet être une bonne idée mais mieux vaut ne pas s’attarder dans la citadelle. Les portes sont closes la nuit et ne rouvrent qu’à l’arrivée de l’aube. Je crains de ne posséder que de menues liquidités : des brigands sur la route avec lesquels il m’a fallu négocier. J’aurais combattu s’il n’avait pas été si nombreux mais ils m’ont surpris.

La bourse plate d’Amilo avait des raisons bien moins captivantes : il avait dépensé ses dernières pièces de cuivre dans l’achat de son équipement. Mais mieux valait ne pas s’étendre là-dessus pour espérer un paiement plus élevé pour ses services.

- C'est bien sûr à vous de décider, Madame, nous ne voudrions pas vous laisser en arrière et sans défense autre que votre compagne.

[Calawen]

Quête : le Festival de Cojum

Ainsi c'était donc elle le chef ? Bien, c'était le rôle qui ne pouvait que lui aller comme un gant. De nature autoritaire, elle afficha un grand sourire lorsque ce nouveau venu la désigna sans équivoque comme la tête du groupe.

Néanmoins, préoccupée par la mine déconfite de son ami Gimilkhad, elle avait hâte de pouvoir s'isoler un moment avec celui ci, et de lui poser des questions sur ce qu'il serait susceptible ou non de savoir sur cet étrange Amilo.

Ils gravirent le chemin en silence jusqu'à arriver à la hauteur des gardes.

[Kasumi]

Quête : Le Festival de Cojum

Les voyageurs armés n’étaient pas rares à emprunter la route principale reliant Manost et le sud continent au reste de Dorrandin. Les gardes les interrogèrent rapidement sur leur identité et la raison de leur passage à la Tour de Vigie. Si les gardiens des portes avaient eu vent d’attaques dans la région, ils n’en montrèrent rien aux Manostiens.

Lune, quant à elle chercha à contourner la citadelle humaine. Elle rejoindrait le groupe à la sortie du complexe militaire.

La porte, important édidice fanqué de tours massives donnait sur une placette pavée qui s'étirait à travers la citadelle jusqu'à une autre porte similaire à la première. La Tour de Vigie en elle-même, une flèche de pierre sombre s'élevant vers les nues, dominait les environs et permettait aux défenseurs de voir à des lieux à la ronde.

Un commerce embryonnaire apportait unepetite touche de vie à l'ensemble : certains voyageurs s'arrêtaient ici pour un jour ou une nuit ou désiraient simplement un repas ou des vivres de première nécessité.

[Le Dúnadan]

Quête : Le Festival de Cojum

Le Dúnadan avait fréquemment traversé cette enceinte austère lorsqu'il officiait comme prêtre de Sylvanus il y a bien longtemps. Il se souvenait qu'à l'est de la citadelle, presque tapie à l'ombre de la Tour, se tenait une auberge souvent mal famée mais réconfortante pour qui avait erré trop de temps sur des routes peu sûres. Il se sentait à une telle extrémité de fatigue, de froid et de vacuité que même la perspective de tables grossières et graisseuses, des gobelets douteux remplis de breuvages qui ne l'étaient pas moins, lui sembla attirante...
Il se tourna vers ses compagnons :

- Et que diriez-vous de faire une halte dans la plus horrible des gargotes que je connaisse ?

[Kasumi]

Amilo se garda bien de répliquer que, d’après lui, le bougre ne devait fréaquenter que des gargotes sordides, les jours de veine. Il décocha un regard lourd de sous-entendu à son acolyte mais une petite voix désagréable le mit face à ses réalités : cela avait été son quotidien des derniers mois. Il ne redoutait pas vraiment que son récent passage ait laissé des traces à la Tour de Vigie aussi laissa-t-il ses compagnons décider sans émettre d’objections.

[Calawen]

Quête : Le Festival de Cojum

Une gargote ? Une gargote ?!

- Nan mais, crois-tu vraiment que des dames de notre condition aient envie de poser nos fesses dans une auberge qui sert des plats peu délicats ?- Brraaa.Tous se tournèrent vers Anoush qui venait d'émettre un rot fort sonore.

- Hum, vous disiez ? Des femmes de votre condition ? Hé bien, il semblerait que celle ci ai oublié les bonnes manières.- D'accord, d'accord, oubliez ce que je viens de dire, au moins pour elle. Nous n'avons pas le choix de toute façon, vu la légèreté de nos escarcelles. Mais je te préviens, si les lits ne sont pas suffisamment moelleux...

Et il fit la grimace...

[Kasumi]

Le groupe se dirigea donc vers la seule auberge qui valut ce nom dans cette partie du monde.

La gargote en question était tout à fait convenable pour le voyageur fatigué pour peu qu’on ne s’attachât pas trop aux détails. Le sol n’était pas d’une propreté irréprochable avec le passage continus de cavaliers et piétons parcourant la route soit boueuse soit poussiéreuse. Les aliments servis n’étaient plus de la première fraîcheur ni d’une grande diversité en raison de l’éloignement des fermes et des ports de pèche les plus proches. Mais le lieu respirait l’ordre : nulle rixe ou vol ne risquait de survenir dans une citadelle contrôlée par les forces Helmites et leurs services d’ordre.

La salle commune était peu bondée mais quelques groupes disparates garnissaient certaines des longues tables meublant le lieu. L’aubergiste ne tarda pas à apparaître pour prendre connaissance des désirs de clients potentiels. C’était un homme d’âge moyen et plutôt maigre pour un homme de sa profession. A la place de l’air jovial de la plupart de ses confrères de part le monde, il affichait une mine éternellement soucieuse que d’aucuns qualifiaient parfois de revêche :

- Bienvenue au Sanglier errant. Et qu’est-ce que ce sera pour ces dames et ces messieurs ?

[Le Dúnadan]

Quête : Le Festival de Cojum

- Bienvenue à toi, aubergiste ! Je ne répondrai pas à la place de mes compagnons mais pour avoir déjà fréquenté ton établissement dans le passé, je sais ce qu'il peut en coûter d'avoir une chambre sur la rue... Que te reste-t-il de libre dans les parties les moins bruyantes de ton auberge ?L’aubergiste regarda d'un oeil tord cet austère voyageur, plus très jeune et pas trop aimable.

- Il est vrai que la place d'armes n'est pas loin et que la troupe passe habituellement sous mes fenêtres mais la Maison fait tout ce qui est en son pouvoir pour que nos hôtes se reposent le mieux possible avant de reprendre la route... Il reste deux chambres en bout du logis, ouvrant sur la muraille. Plus calme vous ne trouverez pas ! Et une autre en loggia donnant sur la salle mais je ne vous la propose même pas... Ferez-vous chambre commune ?

Le Dúnadan se tourna vers ses compagnons, l'air interrogateur...

[Calawen]

Quête : Le Festival de Cojum

- Il est plus raisonnable de faire chambre à part. Qu'en penses-tu Anoush ?

La barde répondit avec un ton affecté tout en inspectant ses mains et ses jambes aux milles coupures.

- Hum, hum, j'aimerai surtout laver mes blessures ou disposer d'un onguent. Si vous en avez Calawen...

Elle fit signe que oui.
- Bien, vous avez entendu aubergiste ? Deux chambres donc.

L'aubergiste trempa sa plume dans l'encrier et demanda :
- Vos noms s'il vous plaît ?

- Le Dúnadan.
- Calawen Ancalimë.
- Anoushivaran.
- Amilo.


Tous déboursèrent quelques pièces, sauf la pauvre Anoushivaran qui ne possédait rien de plus que ses propres habits. L'hôtelier interpella un garçon de salle et lui confia le soin d'emmener ses clients vers leurs chambres.

- Messieurs, Mesdames, je vous souhaite un bon séjour au Sanglier errant.

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

Amilo grommela lorsque ce fut le moment de payer la note. Etant donné le profil de voyageurs des clients et la situation géographique des lieux, ce n’était guère étonnant que l’aubergiste exige un paiement d’avance.

Il n’aimait pas l’idée de dilapider le peu qu’il restait de ses économies sans assurance d’être convenablement rétribué par la suite. Il faudrait vite remettre ce sujet sur la table d’ailleurs. Mais, plus que tout, il détestait l’idée d’avoir à partager la chambre avec ce Dúnadan.

Il restait encore de nombreuses heures avant la tombée de la nuit et le guerrier entendait en profiter pour échanger sur certains sujets avec ses compagnons de route :

- Il nous reste un peu de temps avant que la taverne ne soit emplie de clients prêts ou non à répondre à vos questions. En attendant, j’aimerais que vous me disiez où nous allons et pourquoi et ce que j’ai à espérer à vous accompagner ?

La question était directe et exigeait une réponse…

[Calawen]

Calawen pouffa. Mais pour qui se prenait cet énergumène ?

- Diantre, que vous êtes culotté ! N'est-ce pas vous qui avez proposé une lame expérimentée ? Et puis qui êtes vous d'abord ? D'où venez-vous ? Pourquoi mon ami pense t-il vous connaître, hein ? Vous feriez peut être mieux de vous expliqué avant que je vous prenne pour un bandit de grand chemin !

[Kasumi]

Quête : le Festival de Cojum

Le visage d’Amilo passa d’une expression d’incrédulité indignée à une colère franche à mesure des paroles de l’elfe. Mais pour qui se prend donc cette petite prétentieuse, songea l’homme âgé. Les paroles qu’il exprima était guère plus modérées que ses pensées profondes et décochées avec humeur :

- Je ne sais pas ce que votre ami pense devoir me reprocher et je m’en moque profondément. Quant à ma raison de vous accompagner, je pense qu’il devient de plus en plus évident que je n’en ai aucune. Je vous propose mes services mais là d’où je viens, un mercenaire est rémunéré pour son travail. Mais peut être me suis-je mépris sur vous et que vous tenez davantage des vagabonds en goguette que de clients potentiels.

[Le Dúnadan]

Quête : le Festival de Cojum

- Bon, bon... Ne nous fachons pas avant même d'avoir dîner et pris une bonne nuit de repos ! Si notre compagnie vous importune vous avez toute liberté de prendre la route qui vous sied. Nous ne vous avons rien promis ni fait espérer comme salaire, que je sache. D'ailleurs, ne vous êtes vous pas invité à notre troupe de vous même ? Ne retissez pas l'histoire à votre convenance Monsieur Amilo... car, si votre motivation est l'espoir de fortune, je vous conseille effectivement de nous quitter. Mais qui sait ce que nous trouverons ? Tout réside dans une quête et l'aboutissement peut être ou une chose ou son contraire.
Malgré toutes mes réserves à votre égard, vous pouvez être un compagnon et même un compagnon utile. Mais nous ne sommes pas vos clients et il n'y aura pas de salaire. Tenez-le pour certain. Le seul salaire sera le terme du voyage et personne ici n'a les clefs et les réponses.
J'espère avoir été clair maintenant, je n'y reviendrais pas. Alors, partagez-vous ce repas avec nous ou faites-vous table à part pour finir ?

[Kasumi]

Quête : Le Festival de Cojum

HRP : Avançons un peu si vous le voulez bien !

Amilo regarda ses interlocuteurs droit dans les yeux avant de se décider à parler. Visiblement, il s’était mépris sur leur compte. Il n’y avait guère de salaire à espérer et le vieux guerrier avait eu plus que sa part de chasses aux trésors aventureuses qui l’avait vu arriver plus pauvre qu’à son départ. Néanmoins, le ton raisonnable employé par les Manostiens le convainquit de parler en toute franchise et de mettre de côté son animosité :

- Pour ce soir et cette nuit, je ne vois nulle raison de vous quitter mais nos routes se sépareront demain matin. Je suis un mercenaire et je chercherai un contrat à Manost comme prévu initialement.

C’est sur cet accord que l’après-midi se poursuivit. Les aventuriers ne découvrirent que peu de réponses à leurs questions concernant l’attaque des êtres reptiliens et le passage des deux rôdeurs. Ils devraient s’en tenir au plan initial de se retrouver à Cojum ou renoncer. Come promis, Amilo partagea la chambre avec le Dúnadan. Mais le matin leur réserva une surprise :
Le cheval du guerrier lorsque celui-ci se rendit aux écuries une heure après l’aube… Amilo eut tôt fait d’ameuter l’aubergiste et la moitié des clients de l’établissement lorsqu’il constata le vol. Calawen constata que le cheval avait fait des émules en la personne d’Anoushivaran puisque cette dernière et ses affaires avaient disparu de la chambre au réveil de l’elfe.