[Bâtiment] L'université de la magie

[Manfred]

Une poignée de secondes s’était écoulé et déjà, le nécromancien pensait avoir cerné le personnage qui lui faisait face.
-Ho, mais il ne fallait pas vous donner cette peine, répondit-il sur un ton un peu gêné tout en serrant la main de la vieille dame.
Il alla ensuite s’installer sur l’un des deux fauteuils puis il reprit.
-Et bien, je suis enchanté de faire votre connaissance, madame, et de pouvoir vous aider à reprendre un peu de temps libre. Je sais à quel point il est agréable de s’adonner à ses recherches. Alors, par quoi voulez-vous que nous débutions ? J’ignore le temps que vous avez à me consacrer, et je ne voudrais pas trop vous gêner.
Le magicien aurait bien voulut immédiatement aborder la répartition des heures pour en finir au plus vite mais cela n’aurait pas été très courtois. Et puis, connaître un peu sa nouvelle collègue, ses méthodes d’enseignements, les habitudes en vigueur dans l’université, ne pouvaient pas faire de mal. Restait à savoir de quoi elle voulait parler. Manfred s’en contenterait quoi qu’elle dise.

[Lathiriel]

-Oh, mais j'ai tout mon temps ! répondit joyeusement la vieille dame. Par contre, il ne faudra pas que vous hésitiez à me ramener un peu sur le droit chemin, si vous-même avez des choses importantes à faire : j'ai tendance à être un peu pipelette, comme on dit !
Elle retira le couvercle d'une boîte en fer blanc et en présenta le contenu à Manfred. Il s'agissait de petits biscuits ronds, dorés, plutôt appétissants. Le mage aurait juré qu'ils étaient faits maison.
-Servez-vous ! Et votre corbeau aussi, s'il est amateur de pâtisseries !
Elle adressa un clin d'œil au volatile.
-Lorsque madame Froufrou m'a dit que vous alliez être recruté, j'en ai été fort heureuse ! Bien sûr, je pourrai ainsi me consacrer plus aisément à mes travaux, et j'ai un ou deux projets dont j'ai hâte de voir l'achèvement ! Mais c'est aussi toujours agréables de faire de nouvelles connaissances, surtout quand celles-ci partagent nos centres d'intérêt... Vous avez ouvert une boutique de divination, m'a-t-elle dit ? C'est une excellente nouvelle. Il y a tellement de charlatans dans notre métier qu'un véritable devin universitaire ne peut que faire du bien. Même si, souvent, les gens ne désirent que quelques paroles de réconfort que n'importe qui doué de quelques capacités d'observation peut trouver sans mal...

[Manfred]

Et bien, il est vrai que vous êtes bavarde… non, Manfred ne pouvait pas dire cela. D’ailleurs, même si cette réplique était instinctivement venue à son esprit, la perspective d’avoir une conversation digne de ce nom avec un autre devin n’était pas forcément désagréable. Bon, certes, il y avait de grandes chances que cela se révèle totalement inutile mais de temps en temps, un peu, un tout petit peu, de loisir ne pouvait que donner un peu plus de cœur à l’ouvrage et donc, finalement, être utile.
-Oui, vous avez raison, divination rime souvent avec réconfort et escroquerie. C’est un peu dommage, cette école n’est pourtant pas plus accessible que les autres, mais les gens en on une image quelque peu erronée, il me semble. Lors de mes propres consultations, j’ai parfois hésité à révéler les réponses que j’avais obtenu à des clients un peu… fragiles, justement par-ce que ce que j’avais à leur dire allait accroître leur mal être. Il faut trouver les mots pour le dire, il faut avoir du bon sens, et j’en arrive à penser que l’enseignement académique ne met pas assez l’accent là-dessus. … Ho, vos biscuits sont succulents ! Bataki, tu devrais en prendre un !
Après avoir savouré celui qu’il mangeait, le magicien tendit un biscuit à son familier qui le prit dans son bec et s’envola pour aller s’installer dans un coin.
-Et tu n’en mets pas de partout, hain ?
-Oui, oui !
-Sinon, madame, j’ai bien ouvert une boutique. Elle se trouve rue du Veneur. Je pratique l’astrologie et la boule de cristal. A ce que je vois sur votre bureau, vous semblez êtes plus porté sur les cartes, non ?

[Lathiriel]

Madame Trèslongnez - qui portait mal son nom, vu son nez petit (et charmant, au demeurant) - acquiesça et sourit de plus belle.
-Oh, je l'avoue sans peine, les tarots sont ma marotte ! J'ai eu mon premier jeu par hasard, alors que j'étais toute jeune, et ça a été l'illumination, en quelques sortes. Depuis, j'ai acquis des centaines d'autres tarots, certains antiques, beaucoup exotiques, quelques-uns dotés de pouvoirs magiques, mais lorsque je tire les cartes, j'aime toujours à réutiliser mes premières... Aussi étrange que cela puisse paraître aux profanes, un lien, une connivence se tisse... Et puis, d'ailleurs, au fond, tous les tarots de Toril utilisent peu ou prou une symbolique apparentée. La technique change, mais pas le fond... Pourtant, celui-ci reste subtil, et bien des devins de pacotille se méprennent totalement sur le sens des cartes ! Mais c'est la même chose pour le marc de café, la lecture dans les entrailles d'animaux, les boules de cristal... Il faut des années de patientes études pour parvenir à la vérité profonde des voies du futur... Mais je vous rejoints : oui, il faudrait apporter à nos futurs praticiens une formation sur la manière d'apporter des réponses...

[Manfred]

Manfred écouta, pensif. En matière de divination, madame Trèslongnez voyait les choses comme lui et c’était agréable de l’entendre. Enfin un interlocuteur digne de ce nom ! Dans l’esprit du magicien, le projet qui l’avant conduit à Luménis s’éloigna un peu, un tout petit peu, juste assez pour laisser entrevoir les vestiges d’une passion mourante, celle de cette école qu’il allait de nouveau enseigner. Fallait-il continuer à parler ainsi de la divination ? Ou fallait-il en revenir tout de suite à la répartition des heures ? Dilemme….. Manfred reprit un biscuit et regarda la vieille dame. De son côté, Bataki mangeait aussi proprement que possible mais il aurait préféré avoir autre chose sous le bec.
-Personnellement, j’ai déjà essayé de tirer les cartes mais, je ne sais pas, il doit me manquer quelque chose. Je n’arrive pas à avoir ce lieu avec les tarots. Je me sens séparé d’eux, j’ai du mal à les interpréter correctement. Je connais la théorie bien sûr mais je n’arrive pas à la dépasser, tous cela reste très… superficiel. Je me sens bien plus à l’aise avec une boule de cristal et plus encore, quand j’observe les étoiles. Ha… l’astrologie… j’en ai passé des nuits à chercher et à réfléchir. La carte du ciel est fascinante. Quand je l’observe, je me sens ailleurs. Tous devint clair, limpide et pourtant, il y a toujours une couche de mystère… Enfin… chacun à son domaine de prédilection, ça aussi c’est fascinent. Manfred reprit un biscuit. Diantre, ils sont vraiment bon. Est-ce vous qui les avez fait ?

[Lathiriel]

La vieille dame eut un sourire modeste.
-Oh, ce n'est pas grand chose, mais... J'ai lu dans les cartes que notre discussion serait plus longue qu'une simple visite de formalité pour nous répartir les cours, et que vous ne seriez pas contre un petit quelque chose à grignoter, alors... Mais ce n'est pas ma recette : c'est mon arrière-petite-fille qui me l'a apprise. Une enfant délicieuse ! Enfin, ses biscuits, surtout, parce que je ne l'ai jamais mangée, mon arrière-petite-fille !
Elle rit doucement, se leva, récupéra la théière et remplit deux tasses d'un liquide sombre au fumet délicieux.
-Tenez ! Un petit quelque chose de chaud ne fait pas de mal, par les temps qui courent ! Elle but une gorgée de thé. Hum, l'astronomie... Je m'y suis un peu consacrée, autrefois, mais tout cela est tellement immense, tellement démesurée ! Je me suis toujours sentie un peu écrasée par tout ça... Les cartes sont moins intimidantes. Même si les portes sur lesquelles elles ouvrent sont tout aussi abyssales : le passé, le futur, le temps... Les gens ne le croiraient pas, mais il faut beaucoup de force morale pour affronter ça, quand on est devin !

[Manfred]

Manfred sourit à madame Trèslongnez et prit la tasse de thé. Il n’y avait pas un seul doute à avoir, la divination était utile en toute circonstance et quelque part, ce n’est pas une bonne nouvelle. Cette vielle femme pouvait représenter un danger. Elle avait déjà utilisé les tarots pour savoir quelque chose sur le magicien. Et si elle voulait en apprendre d’avantage ? Certes, elle ne semblait pas du tout être quelqu’un qui abusait de ses dons pour découvrir ce qu’elle n’avait pas à savoir. Mais si quelque chose lui mettait la puce à l’oreille alors que le nécromancien continuait son projet ? Il faudrait réfléchir sérieusement à cela. En attendant, il n’y avait rien à faire, juste à continuer cette aimable conversation. Le vieil homme prit une gorgée du chaud breuvage puis il s’exprima à nouveau.
-En effet…. Ha, la divination est fascinante, on ne le dira jamais assez… Mais le métier de professeur l’est peut-être autant. Apprendre à notre jeunesse ce que nous savons, c’est un privilège je trouve. J’aime tellement ce sentiment de satisfaction quand je vois mes élèves réussir. On les a aidés, on a été utile pour eux… Si nous nous rapprochions un peu du sujet qui nous a réunis ? Il y a beaucoup à dire, je pense, bien plus que la simple répartition des heures. Pouvez-vous me parler des premières années ? Comment sont-ils ?

[Lathiriel]

Madame Trèslongnez arbora aussitôt une expression attendrie.
-Oh, ils sont mignons, tous autant qu'ils sont ! Enfin, entendez "mignons" au sens adorables. Ce n'était pas une considération esthétique : contrairement à ce fripon d'Ambrosius Asilio, je ne suis pas du genre à draguer les petits jeunes... Notez qu'il a été viré parce qu'il était trop gentil avec ses étudiantes, Ambrosius... Je me demande d'ailleurs ce qu'il est devenu. Il faudrait que je tire les cartes pour le savoir, à l'occasion... Pas un mauvais bougre, ceci dit, ne vous méprenez pas. Juste un peu coureur de jupons...
Elle hocha la tête et se servit un nouveau biscuit.
-Mais je m'éloigne encore une fois du sujet... Adorables, donc, nos première année ! Bien sûr, les étudiants sont dissipés, taquins, parfois rebelles et grandes gueules. Beaucoup adorent traîner au bistrot ou fumer des choses bizarres au soleil, faire des soirées et la grasse matinée... Mais ils sont généralement plutôt sympathiques. Ils savent que c'est une chance d'étudier à l'université. Au pire, une partie d'entre eux se rendent compte que ce n'est pas leur voie, et je fais mon possible pour les aider à trouver quelque chose qui leur plaira mieux. Les autres... Et bien, certains font de la magie sans passion mais avec application, d'autres se découvrent une véritable vocation. C'est toujours gratifiant quand on peut les aider à faire cette découverte, mais, comme vous le disiez, rien que les faire avancer un petit peu est déjà un immense plaisir. Ah, je suis vraiment heureuse que nous partagions les mêmes conceptions à ce sujet !

[Manfred]

-Et moi, de-même, répliqua aimablement Manfred dont l’esprit était de nouveau focalisé sur son projet.
A présent, il voyait à quel genre de classe il aurait à faire. Quant à Ambrosius Asilio, il ne s’y intéressa tous simplement pas. Les petites histoires de ce genre étaient d’une totale inutilité. Toute fois, madame Trèslongnez semblait tirer les cartes plus que le magicien ne l’avait cru. Savoir où était le coureur de jupon ne la concernait pas vraiment et pourtant…. Le vieil homme mit cette constatation dans un coin de sa tête et reprit. Enfin, il aurait reprit si Bataki ne s’était pas exprimé en revenant sur son épaule.
-Miam, les biscuits, c’est bon ! Merci, merci beaucoup, madame ! Heu, par hasard, vous n’avez pas vous aussi un familier, histoire qu’on fasse connaissance ?
-Bataki !
-Quoi ?
-Reprend donc un biscuit.
-Mais…
Le volatil n’eut pas vraiment le choix. Son maître, sans paraître brutal, lui avait mit un autre biscuit dans le bec. Le message était clair. On aurait put le traduire par « la ferme ».
-Pour en revenir aux premières années, Il faudra que vous m’indiquiez ce que vous leur avez déjà enseigné, de manière à ce qu’il n’y est pas de répétitions inutiles. Sinon, utilisez-vous des supports en particulier, des livres par exemple ? Moi-même, j’ai employé plusieurs fois, « L’Avenir au Présent » de Vincent Nilrem.

[Lathiriel]

Madame Trèslongnez, qui n'avait pas oublié l'intervention de Bataki, répondit en premier lieu à ce dernier.
-J'ai bien un familier, messire corbeau : mais pour l'heure, il doit être posté dans un couloir, guettant quelque souris pour s'en faire un en-cas... Je ne doute pas que vous le croisiez, à l'occasion, ni que vous vous entendrez avec lui : c'est un chat, certes, mais il aime beaucoup la gente à plumes. Dans le bon sens du terme : il est très ami avec toutes les chouettes, hiboux ou corneilles qui accompagnent beaucoup de nos professeurs.
Elle refit face à Manfred.
-"L'avenir au présent," vous disiez ? C'est un ouvrage ancien mais excellent, et j'y ai souvent recours. Je me sers également de "Conjuguons passé, présent et futur", de l'abbé Cherel. Et comme les cours n'ont véritablement repris que depuis quelques semaines, nous en sommes encore aux leçons préliminaires... Chapitre 3, pour être précise. On doit l'achever demain avec tous les groupes... Vous pourrez donc commencer avec le 4, qui doit correspondre à la deuxième leçon du "Passé au futur". Pour le reste, et si bien sûr cela vous est possible, il faudrait faire des démonstrations aux étudiants. Ils adorent ça ! Et puis, comme ce sont des cours d'initiation, il faut que ce soit ludique. Enfin, c'est la manière dont j'envisage les choses : certains enseignants sont plus académiques...

[Manfred]

Et voilà ! Il ne pouvait pas la fermer ce corbeau de malheur ?! Une dizaine de secondes perdues ! Grrr… Savoir que le familier de madame Trèslongnez était un chat, c’était… c’était… ce pouvait être utile en y réfléchissant. Cette information alla rejoindre les autres dans un coin de l’esprit de Manfred. De son côté, Bataki avait dévoré son biscuit et s’était exclamé :
-Oui, je vais avoir un ami ! Youpi ! Heu… pardon…
Le magicien ignora son corbeau et répondit à son interlocutrice.
-Je jetterais un coup d’œil à « Conjuguons passé, présent et futur ». Sinon, pour les démonstrations, il n’y a pas de problème. J’emporterais ma boule de cristal qui est bien plus utile pour cela que l’astrologie, à moins qu’il y ait des cours de nuit. Dans une université, c’était le cas. Leur organisation était assez surprenante, je dois dire. Et si nous en venions à la répartition maintenant. C’est simple, pour l’instant, je suis libre n’importe quand. J’organiserais l’activité de mon magasin en fonction des cours.

[Lathiriel]

Madame Trèslongnez reposa sa tasse.
-Oh, cela ne va pas être dur de s'organiser ! Nous travaillons par demi veilles, soit quatre jours de cours et un de repos. Les séminaires d'initiation ont lieu les après-midi du troisième et du quatrième jour. Il y a huit séminaires de ce type, en tout : nous avons donc divisés les première année en huit groupes d'une quinzaine d'élèves, et ils peuvent ainsi assister successivement leçons dans de bonnes conditions... Bref, ça nous fait quatre heures le troisième et le quatrième jour. Il suffit que vous preniez ceux du jour qui vous convient le mieux. Comme ça, ça ne vous bloquera qu'une après-midi. Qu'en dites-vous ?

[Manfred]

-Et bien, disons le 3ème jour alors, répondit Manfred sans ce donner un instant de réflexion.
De toute manière, il n’y avait pas vraiment à réfléchir. Que ce soit un jour ou l’autre, ce revenait au même en l’absence d’obligation. Maintenant que tout était réglé, fallait-il continuer cette conversation ? Le magicien se posa cette question tout en buvant tranquillement son thé. Il examina sans insistance madame Trèslongnez qui avait, comme précisé plus haut, un petit nez. Elle n’était pas désagréable à regarder mais au travers d’elle, le vieil homme ne voyait que des problèmes. Exagérait-il ? Il fallait se méfier des conclusions hâtives. Bataki, lui, voulut se poser au sommet du chapeau de Manfred mais il était trop lourd pour cela. L’avait-il oublié depuis sa dernière tentative ou pensait-il trop au familier de la professeur de divination ? En tout cas, il revint se percher sur l’épaule de son maître. Manfred éloigna la tasse de ses lèvres et reprit la parole.
-Vous aller avoir plus de temps pour vos recherches. Je sais que je suis parfois un peu trop curieux mais, puis-je savoir sur quoi elles portent ? De divination, je présume ?

[Lathiriel]

La vieille dame eut un sourire mystérieux.
-Oui, et plus précisément, elles portent sur les tarots, comme vous pouvez vous en douter... Je préfère ne pas trop en parler, pour l'heure : je n'aime pas discourir sur des hypothèses, sur ce qui n'est pas certain et avéré. Mais je puis vous dire que certain jeux offrent plus qu'un simple regard sur l'avenir !
Elle se tut, les yeux brillants, rêveurs.

[Manfred]

Madame Trèslongnez reflétait la passion. Cette expression dans le regard, Manfred l’avait souvent eut lors de sa jeunesse et il l’avant encore à de rares moments. Après tout, lui-aussi menait des recherches captivantes, des recherches qui, d’un point de vu strictement académique, avaient autant de légitimité que celle de la professeur de divination. Quoi de plus beau que de redevenir jeune ? Quoi de plus excitant de lire l’avenir et de se dire : je serais encore là, je serais TOUJOURS là ! Un instant, le magicien ne vit plus son interlocutrice, il admirait un parchemin emplit de notes, de constatations. Ha… quand il l’avait écrit, il était en joie. L’expérience avait apporté quelque chose de probant. Une première pierre à l’édifice ! Mais il en restait tant… et si peu de temps. Le vieil homme se força à revenir au moment présent.
-Je vois… j’imagine avec aisance comme se doit être passionnant. J’espère que vous me tiendrez au courent si jamais vous arriver à quelque chose de concret. Personnellement, mes recherches ne vont pas forts. J’ai suivit une fausse piste et je m’en suis enfin rendu compte. A présent, j’étudie la boule de cristal et sa relation avec les astres. J’ai eut plusieurs fois l’occasion de me demander si les deux n’étaient pas lié quelque part.

[Lathiriel]

La magicienne hocha la tête.
-Bien sûr qu'elles sont liées ! Elles font partie du grand tout, du multivers ou chaque élément est en interaction avec les autres, à des degrés divers. Mais savoir cela n'aide pas à identifier la nature de ces interactions, c'est certain... J'espère en tout cas que vos recherches aboutiront ! Quant à l'échec, aux fausses pistes... Il ne faut pas considérer cela comme du temps perdu : on apprend toujours, même des échecs. Et découvrir une impasse fait quand même avancer la science. Cela évite à d'autres de se fourvoyer, cela précise la vue d'ensemble. C'est rageant, mais utile, en définitive. Enfin, ceci dit, c'est quand même cent fois plus exaltant de trouver du concret, du solide ! Je ne manquerai pas de vous dire si mes travaux débouchent sur quelque chose de tel... J'ai bon espoir, en tout cas.

[Manfred]

-J’espère sincèrement que vous arriverez à vos fins et la perspective d’avoir des nouvelles de vos travaux me réjouis. Sinon, vous avez raison, il y a beaucoup à apprendre d’un échec, répondit Manfred.
Il finit sa tasse de thé et la reposa lentement. Cette conversation touchait à sa fin. Inutile de la rallonger d’avantage.
-Et bien, je crois que nous avons fait le tour. Je m’occuperais donc des cours du 3ème jour. Voyez-vous un autre sujet à aborder ?

[Lathiriel]

Madame Trèslongnez réfléchit puis secoua la tête.
-Non, je crois que nous avons tout dit... Ah, par contre, si vous avez un instant...
Elle se leva, gagna son bureau et y piocha un parchemin.
-Voilà ! fit-elle en le tendant à Manfred. C'est l'emploi du temps des première année, avec les numéros de salles et le nom des professeurs chargés de chaque enseignement. Et si vous le voulez, je peux vous faire faire le tour des lieux : l'université est vaste, et il n'est pas toujours simple de s'y retrouver. Mais si vous avez affaire, on peut remettre ça à plus tard !

[Manfred]

Le magicien prit le parchemin, le regarda un cours instant, puis reporta son attention sur madame Trèslongnez.
-Merci bien pour l’emploi du temps et pour la visite des lieux, j’accepte avec plaisir. Là, j’ai tout mon temps alors, autant en profiter. Et puis, la perspective de me retrouver perdu alors que je dois me rendre à mon premier cours ne m’enchante guère.
Manfred fit un pas vers la porte, histoire d’amorcer le mouvement. Intérieurement, il trouvait déjà tout cela assez long. Bataki restait tranquillement sur l’épaule de son maître. Il devait penser à quelque chose, sinon il serait insupportable.

[Lathiriel]

-Très bien ! En route, alors ! lança la vieille dame en se levant.
Contrairement à ce qu'aurait pu craindre Manfred, madame Trèslongnez se révéla rien moins que bavarde lors de la visite. Concise, directe, efficace, elle lui indiqua les amphithéâtres, les salles de travaux dirigés, celles de réunion, la salle des professeurs... Evoluant avec aisance au milieu des couloirs de l'aile de la Magie Académique, elle lui donnait de judicieux points de repères qui, à n'en pas douter, éviteraient au devin de s'égarer dans ce dédale tortueux...
Son exploration touchait à son terme lorsque, surgissant d'une porte entrouverte, un énorme chat tigré vint se frotter contre les jambes de madame Trèslongnez.
-Oh, je me disais bien que tu ne manquerais pas l'occasion de dire un petit bonjour à notre nouveau collègue ! s'exclama-t-elle. Monsieur von Rabenhaus, je vous présente Frippon, mon familier. Bon, d'accord, ça fait un peu nom de chachat à sa mémère, de peluche pour mémé gaga... A la base, je voulais l'appeler Gredin. Mais ma meileure amie, madame Ogg, qui travaille officiellement comme cuisinière chez le seigneur Artwin, a appelé son chat ainsi un jour avant moi. Elle m'a doublée sur la ligne d'arrivée, la vile ! J'ai donc opté pour Frippon. Ce qui lui correspond bien ! Un jour, je vous raconterai toutes les friponneries dont il s'est rendu coupable !

[Manfred]

Il n’y avait rien à dire, la visite était parfaite. Par contre, ce bavardage sur le prénom du familier, le magicien s’en serait bien passé. Lui, il ne s’était pas posé de question. Il avait baptisé Bataki en moins d’une minute. Il avait eut une inspiration engendrée par ses nombreuses lectures. C’était presque comme si un marmouset lui avait soufflé l’idée. Enfin bref. Manfred devrait répondre et le corbeau allait inévitablement faire des siennes. D’ailleurs, ce fut lui le plus rapide.
-Salut Fripon ! Moi, c’est Bataki ! Alors, t’as éliminé combien de rongeurs ? Dis, tu parle au moins ? fit le volatile en volant en cercle autour du félin.
En d’autres circonstances, on aurait put croire qu’il se prenait pour un prédateur mais en fait, il devait juste vouloir faire le pitre.
-Fripon est un nom très bien. Ce n’est peut-être pas d’une originalité exceptionnelle mais le principal c’est qu’il corresponde à son propriétaire, commenta le devin. En tout cas, cette visite était des plus agréable et instructive. Je n’aurais pas put rêver mieux. Bien. Je vais vous laisser à présent. Il sera aisé que nous nous revoyons au besoin. Ce fut un réel plaisir que de faire votre connaissance, madame Trèslongnez. Je suis heureux de vous avoir comme collègue.
Manfred tendit la main à son interlocutrice.

[Lathiriel]

Le chat s'assit sur son derrière et, levant une patte, exhiba trois griffes acérées tout en se léchant les babines. Trois souris, donc... Il ne savait manifestement pas parler, mais ça n'avait l'air de lui poser aucun problème pour se faire comprendre.
Quant à madame Trèslongnez, elle sera avec une poigne étonnante la main que lui tendait Manfred.
-Tout le plaisir est pour moi, monsieur ! N'hésitez surtout pas à passer dans mon bureau, à l'occasion, si tailler la bavette vous fait envie. Ou si vous avez le moindre problème !

[Manfred]

-Je n’y manquerais pas, répondit Manfred.
Il regarda son familier qui continuait ses petits cercles au-dessus de Fripon.
-Trois ? Pas mal ! Tu es une terreur !
-Bataki, on y va.
-Ho, pour une fois que j’ai un interlocuteur sympa…
-Mais tu le reverras. Aller, en route.
Le corbeau retourna sur l’épaule de son maître et celui-ci, après avoir fait un dernier et aimable signe à madame Trèslongnez, se dirigea vers la sortie de l’université. Il y avait passé bien plus de temps qu’il ne l’avait escompté mais il ne fallait jamais négliger le relationnel. Il ne fallait rien négliger. Direction l’Etoile Bavarde.

[Arya Du Varden]

Arya avait marché d’un bon pas depuis le parc. La rencontre avec Podrick avait fini de lui rendre son esprit serein. Elle était calme et entrevoyait la mission sous un angle positif tout en étant consciente que chaque pas qui les amèneraient jusqu’à retrouver le conseiller et la prêtresse serait à payer au prix fort, voire ne pas y survivre. Lorsqu’elle pénétra dans l’entrée, le sourire radieux qu’elle abordait était des plus réels. Ici, elle se sentait chez elle et l’ambiance qui régnait en cette fin d’après-midi semblait vouloir offrir un avant-goût des festivités de la Fête de la Lune. Les étudiants déambulaient bruyamment ayant déjà oublié que les cours ne se terminaient que le lendemain. Certains en avaient déjà profiter pour fêter les congés proches et leurs pas mal assurés accompagnaient leurs plaisanteries, souvent gaillardes ou de mauvais goût, voire les deux à la fois, qui les faisaient se tordre d’un rire idiot, mais communicatif et entraînant.

L’Elfe dû se faufiler parmi cette bruyante assemblée qu’elle saluait en riant elle aussi. Après avoir été bousculée plus d’une fois, manqué de s’étaler lorsqu’un élève visiblement trop aviné perdit l’équilibre et s’accrocha à elle, accepté ses plates excuses qu’il n’avait de cesse de répéter, elle arriva enfin près du bureau de la secrétaire qui était débordée par une bande de petits farceurs juvéniles bien décidé à la faire sortir de ses gonds.<o>

</o> Eh bien, Messieurs, dit Arya d’un ton rieur tout en se glissant entre eux pour atteindre le bureau, ce n’est pas ainsi que l’on courtise une demoiselle. A la rentrée plus de cours d’alchimie amusants, je vous concocterai à la place un cours de séduction afin que vous ne restiez pas tous célibataires. Puis, reprenant son sérieux, mais toujours très souriante et la voix enjouée, elle se pencha vers la secrétaire pour qu’elle comprenne sa demande tant les rires goguenards des adolescents qu’avaient déclenché son intervention étaient assourdissants. Dame Dithazir est-elle là ?

[Galathée]

« Depuis peu, oui. Vous pouvez entrer, je pense. » fit Frou-Frou de sa voix revêche, lui indiquant d’un geste sec la porte qu’elle connaissait déjà si bien.
Derrière la cloison de bois, Dame Dithazir lisait des dossiers, une main soutenant sa tête, tandis que l’autre feuilletait lentement les parchemins. Au moment où la porte s’ouvrit, elle ne bougea pas, laissant son invitée prendre place. C’est seulement lorsqu’Arya se glissa sur le fauteuil qu’elle leva les yeux et son expression se modifia, reflétant d’abord la surprise, puis l’inquiétude, enfin l’intérêt.
« Vous voilà déjà. » fit-elle simplement.

[Arya Du Varden]

Arya afficha un grand sourire. Je me doute que vous ne pensiez pas me voir aussitôt, mais comme il me semble important que nous parlions, j’ai préféré profiter de ma visite à mon laboratoire pour vous rencontrer. Son visage devint plus sérieux, mais un léger sourire y restait. Je vous rassure, ce n’est pas pour vous apporter de mauvaises nouvelles, enfin pas vraiment, puisque la seule que je puisse vous donner c’est que nos premières démarches ne nous amènent à rien ou presque pour l’instant. Elle soupira. Les Sélunites n’ont pas parlé, mais il fallait s’y attendre, les morceaux de corps semblent tous appartenir à une même personne, une femme, mais cela ne nous avance pas, l’état de la jeune fille blessée, bien que l’on m’a affirmé qu’elle était sortie d’affaire, n’est pas bien brillant, elle est très fiévreuse et en plein délire. Arya sourit mais son avis sur le trajet dans les égouts fit naître une grimace fugace, il est a espérer que demain elle sera consciente. Elle fit une moue dépitée. Enfin, les notes du journal relèvent bien des tensions, mais rien qui puisse nous faire avancer, elles nous obligent juste à l’évidence des paroles du Conseiller Longuehune, méfiez-vous de tout le monde. Le regard d’Arya changea, il se posa avec plus d’intensité sur la conseillère. Nous ne sommes pas le moins du monde découragés, mais à défaut d’indices, connaître les présomptions de chacun sur cette affaire nous permettraient de mieux la cibler, l’elfe sourit, et vous m’avez que vous redoutiez le pire ?<o></o>

[Galathée]

Dame Dithazir écouta les informations d'Arya avec attention, manifestement déçue qu'il y ait si peu d'informations, mais en même temps soulagée que rien de néfaste ne se soit produit. Ensuite, elle se carra dans son siège et croisa les bras.
« Comme je vous l’ai dit, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un incident banal. Si Albérich avait réellement voulu abandonner ses fonctions, il nous en aurait parlé. Peut-être pas à moi, mais à Théobald, certainement. Je suis persuadée que la personne, ou l’organisation, qui est derrière sa disparition le visait lui pour ce qu’il représente, pas pour l’individu en particulier. Leur silence m’inquiète, parce qu’il signifie qu’ils n’attendent rien de nous, que nous ne pouvons rien leur offrir pour préserver leurs otages. Qu’ils sont peut-être morts, déjà. Et je dois avouer… la Fête de la Lune est un symbole. Les forces obscures qui hantent le monde… Je pense qu’elles vont en profiter, d’une manière ou d’une autre. Probablement de manière spectaculaire, si c’est abattre Luménis qu’elles désirent. Il faudrait peut-être demander aux Lathandrites s’ils savent qui sont leurs ennemis. Je sais que les Helmites ne sont pas en bons termes avec la foi dominante, en général, mais ces méthodes ne leur ressemblent pas… Pour ce qui est des cultes maléfiques… Je les connais mal. Je serais bien en peine de vous désigner un coupable potentiel. Mais je crains le pire, parce que je crains que les gens que vous recherchez soient déjà l'un et l'autre perdus. "

[Arya Du Varden]

Le sourire d’Arya se voulut autant une certitude qu’ils retrouveraient le Conseiller et la prêtresses vivants, bien moins sûr pour la seconde, ou au moins que la magie pourrait les faire revenir à la vie, autant que possible avant les festivités, que la satisfaction de pouvoir faire confiance à sa directrice dont elle fut maintenant certaine qu’elle ne faisait pas partie du complot. Néanmoins, elle ne pouvait lui révéler maintenant le peu qu’ils savaient sans blesser la conseillère du doute qu'elle avait eu sur son intégrité et préféra éluder le sujet, les informations démontraient qu'il y avait peut-être encore un peu d'espoir, mais rien de réel, si la prochaine entrevue avec Elsa était concluante, elle reviendrait pour l'en informer. Puis son visage se ferma.<o>

</o> Le conseiller est pour ma part hors de cause, enfin nous pensons tous trois ainsi. Il n’aurait jamais trucider son garde du corps, il pouvait le renvoyer, il pouvait sortir sans lui, mais pas lui couper la gorge. Il faut voir dans d’autres directions. Si nous avons à faire aux forces obscures, cela expliquerait les lieux où ont été trouvé les membres. Au fort, à la taverne et ici, à l’université …. Alors retrouver les disparus ne sera pas aisé, vivants ou morts c’est pareil, et si nous les retrouvons, ils ne nous laisseront pas les emmener en nous ouvrant en grand la porte. Elle soupira tant tout lui semblait obscure, puis sourit. Si j’ai quand même une bonne nouvelle, une excellente nouvelle. Avec sieurs Taliesin et Kasumi, je pense que nous formons une excellente équipe, nous nous entendons bien. Chacun donne son avis, avance des hypothèses, relève des faits et, non seulement nous acceptons nos divergences, mais les exploitons pour en faire sortir quelque chose du rien que nous avons. Justement, je ne sais si vous avez eu une copie des notes du conseiller, mais il est mentionné qu’il manque la page du 9ème jour de la troisième veille de Marpenoth qui correspond à un voyage<link rel="File-List" href="file:///C:/DOCUME%7E1/AMETHY%7E1/LOCALS%7E1/Temp/msoclip1/01/clip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w oNotOptimizeForBrowser/> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} p.MsoBodyText, li.MsoBodyText, div.MsoBodyText {margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; mso-bidi-font-size:12.0pt; font-family:Arial; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style>dans le village de Dargyll. Au vu du désintérêt total que les kidnappeurs ont depuis leur acte, ce ne sera pas eux qui auront pris la page. Il se peut qu’elle soit toujours dans les appartements du conseiller et qu'elle contienne des informations qui nous indiqueraient un chemin. Par conséquent, il serait utile que nous puissions y effectuer une fouille, enfin que l’un d’entre nous puisse s’y rendre en toute discrétion.<o></o>

[Galathée]

Dame Dithazir sourit.
« Vous avez raison. Vous savez trouver la fleur au milieu du fumier. Je devrais prendre exemple sur vous, suivre les préceptes de Lathandre, me persuader que demain sera un autre jour, fatalement meilleur qu’aujourd’hui. » murmura-t-elle.
Puis elle croisa les bras.
« Je n’ai pas eu les notes du Conseiller, non. Mais je vais vous dire quelque chose. Autant je n’oserais vous jurer que toutes les personnes du Fort sont bienveillantes, autant vous ne devriez pas douter de Marcus, l’intendant du temple. C’est un homme qui se retrouve brusquement projeté dans un milieu qu’il connaît mal, celui des puissants, alors qu’il n’aspirait qu’à faire tourner son sanctuaire avec harmonie. En cela, il ressemble à Albérich, ils ont ce côté naïf, mal préparé. Mais Marcus est fiable. Certainement. Il aimait Albérich et Albérich le lui rendait mille fois. Parmi les vieux clercs, il en est certains qui grommellent encore à l’idée qu’un jeune prêtre ait été promu Seigneur de l’Aube à leur place. Je ne les crois pas capables de faire du mal au conseiller, cependant. Ils seraient parjures à leur dieu, et ils savent combien l’église lathandrite est fragile et menacée. Mais ils pourraient ne pas travailler activement à son retour, pas aussi activement que nous pourrions le vouloir, du moins. Mais Marcus… Marcus donnerait sa vie, et plus encore, s’il pouvait venir en aide à son supérieur. C’est peut-être ce qu’il a de plus proche d’un ami. Si vous devez fouiller dans l’intimité d’Albérich, ses appartements, creuser son passé, ses relations, son journal... Mettez Marcus de votre côté. »
Elle sourit une seconde.
« Mais vous pourriez songer à ne pas lui envoyer Taliesin. Le mépris qu’a démontré ce dernier à l’égard du destin du conseiller ne sera pas facilement oublié. »

[Arya Du Varden]

Arya était vraiment satisfaite que Dame Dithazir lui donne son avis sur une personne en qui ils pourraient avoir confiance. Il suffirait d’être attentifs pour déceler si elle pouvait se tromper, d'autant que dans tout ce qui touchait au conseiller, c’était les recherches les plus urgentes qui devaient se faire. <o>

</o> Tout n'est jamais tout noir et après la nuit, le jour revient toujours. Parfois, il fait beau, parfois c'est la tempête, mais la lumière est toujours là. Elle la regarda avec un sourire entendu. Nous sommes des Elfes et Lathandre est là. Elle se fit plus sérieuse. Je suis ravie que vous me donniez votre opinion sur Marcus, je ne le connais pas et c’est tout un travail d’approche que nous n’aurons pas à faire pour savoir à qui l’on peut s’adresser sans risque. D’autant que dans son journal Albérich avait noté qu’il était très content de lui. <!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o>
</o> Mais le conseil qu’elle lui avait donné lui avait fait serré les poings, non pas qu’elle eut tort, mais son sourire laissait trop sentir ses sentiments. L’Elfe ne savait qu’elle différent envenimaient la relation entre Taliesin et la conseillère, elle aurait voulu les questionner à ce sujet, mais en l’instant elle n’avait que faire de leur querelle. Pour elle, le barde était des leurs, il risquait sa vie autant qu’eux alors que lui il avait une famille, elle aurait voulu pouvoir garder pour elle son opinion, elle y aurait réussi si cela avait été dans le cadre de leur mission, mais là elle ne put résister. Sa voix était empreinte de respect, tout en étant ferme et calme.

Dame Dithazir, je devrais certainement mieux apprendre à garder mes opinions pour moi et ne les retenir que lorsque je sais que cela pourrait nuire à d’autres. Mais je suis ainsi, cela a dû vous être probablement rapporté, comme le fait que donner mon opinion n’est jamais juger les autres, juste pour que chacun sache ma position. Je suis consciente que l’attitude de Taliesin lors de la réunion a été des plus grossières, je ne l’ai pas non plus acceptée et je ne me suis pas génée pour le lui dire. Mais, il m’est d’avis qu’il n’avait pas entièrement tort, en quelque sorte c’est un traquenard qui lui a été tendu, ceci expliquant cela. Elle eut un sourire repenti. Pardonnez-moi si mes mots vos froissent, mais je préfère que vous le sachiez ! Elle se tut quelques instants avant de reprendre. <o></o>Nous sommes bien organisés, pour savoir qui va où et qui fait quoi, nous en discutons de telle manière à mettre toutes les chances de notre côté. Chacun est conscient de ses qualités comme de ses défauts, elle était moins sûre de la réalité, mais comment savoir qui était mieux qualifié, alors qu'ils se trouvaient dans un brouillard complet.Aujourd’hui, Taliesin n’a pas eu la recherche la plus facile, pourtant il s’est conduit comme s’il eut été volontaire pour cette mission qui lui a été imposée par le haut-conseil. Arya eut un sourire rassurant. Mais je tiendrais compte de votre avis quand nous en parlerons et Marcus n’a peut-être pas autant d’à priori contre le barde que vous le pensez. Elle pensa "que vous l'espérez".