[Lieu] Le port d'Anarelis

[Finrod Felagund]

Ayant horreur, comme les autres elfes, de la nécromancie, Finrod fut sur le point de protester.
Mais il reconnut l'effet que pouvaient avoir de telles paroles.
Aussi se contenta-t-il de dire:

- Merci Noumn'nin. Effectivement, je pourrais prendre son âme, mais inutile de prendre cette peine. Si nous ne le soignons pas, il sera bientôt mort.

Il se tourna vers le bandit:

- Si tu es intelligent, parle pour sauver ta vie.

[Mornagest]

Le sang coulait toujours, et petit à petit, le bandit se rendait compte qu'il n'aurait guère le choix... ces sans-cœurs le laisseraient dépérir devant eux plutôt que de le soigner ! Il maugréa :

"Bien... même si je n'ai pas grand-chose à vous dire. Notre chef" il désigna celui que Finrod avait atteint de ses projectiles, et dont la cage thoracique était couverte de son sang "nous a simplement dit qu'on devrait bousiller le stock de ces cales. On nous a payé pour que ça disparaisse. J'sais pas qui."

Son teint devenait bistre. L'hémorragie se poursuivait.

[Finrod Felagund]

Finrod ne dit rien. Son visage n'exprimait aucune émotion. Il réfléchissait: devait-il sauver cette homme ?
Finalement, l'elfe décida que, malgré le fait que le blessé soit un humain et un bandit, il devait lui sauver la vie, car il avait donné sa parole.

Il s'adressa donc à l'équipage:

- Est-ce que quelqu'un a des compétences en médecines et saurait comment arrêter l'hémorragie ?,

demanda l'elfe.

- Il faut refermer cette plaie, et je me demande s'il ne faudra pas cautériser.

[Philippin]

Se rapprochant, le teint de Noumn'nin blanchit quelque peu en regardant de près le poignet sectionné;

-Je pense qu'il faut lui compresser sa blessure avant toute chose, mais ce n'est pas une solution...
-Ou peut-on trouver un temple, ou à défaut une forge? demanda-t-il aux marins.

Puis parlant au pirate;
je n'ai moi-même aucun fond pour te payer des soins, et tes informations ne valent rien.
Soit on te cautérise à vif avec ceci (en balançant sa propre bouteille d'alcool)chez un forgeron
soit tu as de quoi payer un clerc. Dans ton état, le plus proche sera le mieux.

hrp: personnellement, je le maintiens en vie, mais je ne désespère pas qu'il puisse nous dire qq infos

[Mornagest]

Le prisonnier gémissait. Il bredouilla :

"Pitié... je n'ai pas d'argent... pas assez. Mais eux... en tout on doit peut-être avoir... de quoi payer un prêtre. Je ne veux pas mourir !"

Pitoyablement, il levait ses yeux agrandis par la douleur et la peur de mourir vers Finrod et Noumn'nin.

[Finrod Felagund]

Finrod se releva: une grande détermination se lisait dans ses yeux.

- Je vais emmener cet homme à un temple. Je payerais moi-même les frais.

Finrod chargea l'homme sur ses épaules. Il pesait lourd, et Finrod n'était pas taillé pour ce qui nécessitait de la force. Mais le désir de sauver une vie démultiplia l'énergie de l'elfe, qui se dirigea vers la sortie avec le blessé.
L'elfe se dit qu'il devrait se muscler un peu quand ils arriveraient à Eternelle Rencontre.

Il s'adressa alors à ceux qui étaient présents:

- Quelqu'un saurait-il où il y aurait un temple ? Vite !

[Mornagest]

Les gardes ne répondirent pas tout de suite. Ils paraissaient quelque peu retournés par ce qui venait de se passer, et peinaient à se faire à l'idée qu'on avait tenté de détruire la précieuse cargaison. L'un d'eux finit tout de même par réagir.

"De temple, point. Mais il y a une chapelle en l'honneur d'Umberlie, non loin d'ici... au bout du quai, vers la droite. C'est à quelques centaines de mètres seulement. Je vous accompagne."

Ils sortirent vivement du navire, escortant leur prisonnier.

[Finrod Felagund]

Une chapelle d'Umberlie. Ils allaient à une chapelle d'Umberlie. D'après ce que Finrod savait, c'était une déesse assez capricieuse et terrible dans ses colères. Mais la vie de l'homme lui importait plus que le fait que ce soit une chapelle d'Umberlie ou non.

Ils arrivèrent au temple, et Finrod poussa la porte. Ils entrèrent, mais ne virent personne. Finrod s'avança alors:

- Il y aurait-il quelqu'un ici apte à dispenser des soins à un blessé grave ? C'est très urgent.

Il attendit alors que qu'un suivant ou une suivante d'Umberlie se manifeste.

[Mornagest]

L'une des prêtresses vint à la rencontre des deux hommes. Toute de bleu marine vêtue, elle arborait une mine assez sombre, mais parla d'une voix relativement accueillante, compte tenu de la réputation assez sinistre que la Reine Garce avait, ainsi que ses suivants.

"Je vais m'occuper de lui... moyennant finances, cependant", précisa-t-elle avec un coup d'oeil à Finrod. Le bandit était désormais blanc comme un linge, et paraissait prêt à tourner de l'oeil d'une seconde à l'autre.

[Finrod Felagund]

C'est entendu. Combien demandez-vous ?, demanda l'elfe.
Mais s'il vous plait, dépêchez-vous.

[Mornagest]

L'acolyte sourit.

"Cent pièces d'or. J'en ai pour la journée, vu son état... je ne vous demanderai pas ce qui lui est arrivé, je présume que je n'aurai pas de réponse ?
- Va pour cent pièces d'or.
- Demain, il sera sur pied... mais sans sa main. Ici, on n'a pas les outils nécessaires pour remettre des membres tranchés."

[Finrod Felagund]

Finrod hocha la tête.

- Merci beaucoup. Oh, au fait, veillez à ce qu'il reste bien à la chapelle jusqu'à demain, s'il vous plait.

Il rejoignit ses amis dans le bateau.

Il invita Noumn'Nin et Morcar à venir le rejoindre dans un endroit isolé.

Quand ils se retrouvèrent seuls, Finrod commença à parler:

- Bien, alors, nous devons maintenant nous organiser. Nous savons qu'un ennemi mystérieux cherche à détruire la cargaison. Cela nous apprend plusieurs choses: la cargaison semble avoir une importance plus grande que nous ne l'avions escompté. De plus, celui qui a envoyé ces bandits doit craindre que la cargaison ne soit utiliser pour le sortilège.
Ceci nous amène à nous poser plusieurs questions:
- quel est ce mystérieux ennemi ?
- quel sortilège prépare Laeroth ?

Pour le sortilège, je pense que c'est un sort visant à ajouter des protections sur l'île. Quand à l'ennemi, le dernier à qui nous avons eu affaire sur l'île, et je pense que c'est le même... c'est le peuple des drows.

Un silence menaçant plana pendant quelques secondes.

- Bien sûr, reprit Finrod, l'ennemi supposé ne va pas en rester là, et comme nous ne partirons pas tout de suite, il va falloir monter la garde sur la cargaison. Et le reste du voyage sera sans doute mouvementé, sur terre comme sur mer. En fait, quand nous arriverons à Siiluth, je demanderais si nous pourrions obtenir une escorte.
Préparez-vous bien et ne laissez rien au hasard. Il faudra penser à acheter des objets pour soigner les blessures. Au fait, j'interrogerais le bandit blessé demain.

Il se releva: Morcar, avec votre permission, je prend le premier tour de garde. Il faut protéger la cargaison.

Le nain opina du chef, et Finrod alla veiller sur la cargaison.

[Philippin]

Noumn'nin était resté songeur depuis tout le déplacement.
Lorsque Finrod émit ses conclusions, il se retint d'émettre des objections.
Autant il savait comme tout un chacun le ressemtiment des drows envers leurs cousins de la surface, autant il restait dubitatif d'être encore en vie face à pareil adversaire,... si c'était le cas.
D'autant qu'il ne se souvenait justement pas d'avoir observé un quelconque signe menant à cette piste.
Néanmoins, il n'avait pas assez d'éléments en main pour lui-même porter des hypothèses intéressantes.
Profitant que ils discutaient à l'abri des oreilles indiscrètes il leur souffla;

-je partirai avec vous puis reviendrai discrètement sur mes pas pour surveiller le pirate; si l'adversaire est si terrible et sournois, il reste l'option qu'ils cherchent à faire disparaître ce témoin-ci.

Morcar quand donc devrions-nous appareiller?
Autant, il serait bon de se hâter si le danger réside ici, autant ne pas éclaircir cette affaire pourrait nous être fatal la prochaine fois.
Puis il sourit franchement pour dédramatiser la situation;
bah après tout il n'en ont pas après nous juste après des pierres!
Nous pourrions toujours faire quelques manœuvres instructives.
Puis se rapprochant;
Si nous faisions par exemple déposer à terre, une fausse cargaison, la nuit venue. Une manoeuvre factice pour établir à quel niveau est le danger et si il est infiltré dans nos rangs...

Noumn'nin s'arrêta tout à coup et se tourna vers Morcar, il esquissa un sourire penaud;

excusez-moi, je dois paraître bien naïf, et ne croyez-pas que je ne m'inquiète pas pour votre cargaison.
Je ferai selon vos avis
dit-il en massant sa nuque enkylosée à force de regarder ses compagnons en se déboitant la tête.

[Finrod Felagund]

Les doutes de Noumn'nin furent suffisants pour apparaitre sur sa figure et être captés par l'elfe.
Alors qu'il quittait la pièce, il fit demi-tour et se tourna vers Noumn'nin et Morcar:

- Excusez-moi si je vais un peu vite en conclusion, mais l'Eternelle Rencontre, de par ses défenses et sa puissance, n'a que peu d'ennemis puissants. Il y a bien sûr les drows, mais les autres ne valent guère mieux: les Sorciers Rouges, le Zentharim et les pirates. Je ne pense pas que ce soit un autre ennemi, car dans ce cas là, il n'aurait aucun intérêt pour la cargaison, ou alors il aurait chercher à la voler et non à la détruire. Reste les autres adversaires. Or, les drows ont frappé l'île il y a quelques décennies. Mais vous avez raison, cela pourrait être tout à fait quelqu'un d'autre. Ces informations doivent être transmises de tout urgence au mage lui-même et sans doute à la garde de l'île. J'utiliserai mon miroir pour prévenir mon père, qui fera ce qu'il pourra.
Quand à la cargaison factice, je doute malheureusement que nous puissions en faire une sans que qui que ce soit d'autre soit au courant.

[Philippin]

-en fait, je nous voyais plus décharger d'autres affaires,quelles qu'elles soient, la façon de le faire de nuit étant plus importante que l'intérieur réel mais je me plie à vos avis, je n'ai pas autant de connaissances sur les tenants et aboutissants.

Je m'en vais surveiller le temple et le pirate. A moins que maître Morcar aie quelque chose à nous préciser sur la cargaison, le genre de choses qu'on oublie de mentionner .

Juste après avoir plissé des yeux, Noumn'nin ne tint pas lontemps son air sérieux et changeant du coq à l'âne;

-Regardez ce que j'ai récupéré! dit-il en brandissant un morceau du gilet pourpre du chef des pirates. Je n'ai gardé que ce côté l'autre étant légèrement égratigné par votre hache
Et derechef il sourit en guettant l'approbation des deux autres à aller surveiller le temple.


[hrp: finrod; euh en fait quand j'écrit en italique, ce sont les pensées et les descriptions, donc je ne te fais aucune remarques quant aux allégations sur les drows etc. d'ailleurs je m'en fous, noumn'nin n'a pas gd chose comme connaissances sur l'histoire d'eternelle rencontre etc. d'ou voila tout ça
par contre si je vois un drow je vous préviens je vous lache!!! eheh (bon tout ça pour insérer des smiley]

[Mornagest]

La tête bourrée de questions, les compères ne savaient trop où se tourner en attendant d'avoir davantage de détails quant à cet attentat. Le pirate était en train d'être soigné, mais ne serait pas remis avant le lendemain, au mieux.

Et, tandis que le temps s'écoulait au port, le risque de rencontrer des assaillants se faisait plus grand d'heure en heure... s'il y avait des traîtres dans l'équipage, ce qui pouvait être le cas vu l'aisance avec laquelle les bandits avaient atteint la cale, il y avait fort à parier qu'ils avaient déjà informé leurs chefs du déroulement raté de l'opération... Morcar remuait sombrement ces pensées, tout en maudissant les gens qui devaient venir de Melandis afin de grossir l'équipage et parer à toute attaque en mer. Il prit donc une décision, et en parla à ses amis :

"Nous devrions partir au plus tôt, mais nous ne pouvons nous passer des renforts qui devraient arriver... mais quand ? Ils ne sont pas assez rapides, et j'espère qu'ils n'ont pas été empêchés. J'aimerais que vous vous rendiez à Melandis, tous les deux, par la Houleuse, afin de nous assurer qu'ils sont bien en route. S'ils sont bloqués là-bas, le temps va vraiment jouer contre nous. Êtes-vous d'accord ?"

[Finrod Felagund]

- Que devrons-nous faire exactement ? Dites-nous en plus sur la mission, mais également sur Mélandis.

L'elfe avait un regard à la fois pensif et déterminé.

- C'est assez particulier Mélandis, enfin, selon ce qu'on en dit. Comment est-ce exactement ?

[Philippin]

-oui, assez particulier

lacha-t-il machinalement

*mais comment vais-je insérer ce bout de gilet dans mes vêtements...
peut-être dans la doublure, ou pour m'en faire une poche intérieure.*

puis se concentrant sur la discussion plus importante que ces questions vestimentaires personnelles;

-à propos, poussé par les événements nous n'avons pu fouiller minutieusement les corps.
Ou encore rassembler les hommes sur le pont et chercher à en tirer quelques informations; les gens chargés de la surveillance, les personnes manquantes.
Si finrod n'a pas de sort pour lire dans les esprits, du moins sommes nous les seuls à le savoir; autant de choses qui vaudraient peut-être la peine de s'y arrêter.
J'entends bien que vous ayez de gros muscles mais la partie la plus vulnérable et aveugle reste le dos, je ne voudrais pas revenir de Mélandis pour retrouver mon employeur froid et pâle comme un ventre de carpe.

*Surtout qu'on n'a toujours pas eu le temps de parler de rémunérations...*

-Sinon il faudra sans doute quelques vivres, bagages et mmhh espèces clinquantes pour mener à bien cette petite excursion.

Avisant les mines sévères de ses deux compagnons, il rajouta en haussant la voix;
sinon on peut aussi désigner un coupable histoire d'avoir l'esprit en paix avant de partir!
dit-il en espérant sortir les yeux songeurs desdeux comparses de leurs songes.

[Mornagest]

"Un peu d'or, bien sûr. Vous trouverez, à l'occasion, l'une ou l'autre auberge le long de l'eau, dans laquelle vous pourrez assez bien manger, et dormir sur la terre ferme. Mais l'essentiel du temps, je pense qu'il vous faudra pêcher. Néanmoins, vous pouvez emmener un peu de nourriture avec vous."

Le nain tira sa bourse et en dégagea une bonne poignée de pièces d'or. "Cela devrait suffire. Pour Melandis, mon cher Finrod... disons que la cité est quelque peu agitée, parfois. Mais je pense que vous n'aurez guère à aller jusque là. J'espère, du moins. Normalement, les gens que j'attends sont en route. Mais, si vous deviez entrer en ville, sachez faire profil bas, et ne pas vous laisser faire en cas d'agression. Cependant, je n'ai aucun doute quant à vos capacités au combat, et en votre astuce, tous les deux ! Pendant tout ce temps, de notre côté, nous essayerons de trouver davantage d'indices sur cette attaque. Je m'occuperai de notre homme, au temple, afin de lui soutirer quelques renseignements."

[Finrod Felagund]

Finrod fronça les sourcils:

- Combien de temps durera le voyage ? Je répugne à vous laisser ici alors que nous ne sommes pas certains de l'intégrité de l'équipage.
De plus, j'ai quelques autres questions:
- combien pèse la cargaison plus ou moins ?
- comment s'habillent les mélandiens ?

Sur ce dernier point, dit l'elfe avec un sourire, c'est que je porte habituellement une cape avec capuche. Or, si nous voulons passer inaperçus si nous pénétrons dans la cité, mieux vaut être habillés de manière mélandienne.

[Mornagest]

"Ne t'inquiète pas pour moi, mon garçon. J'ai des hommes de confiance, que je connais depuis des années, sinon plus, sur qui je peux compter." Il assortit sa phrase d'un large sourire.

"Cette cargaison n'est pas volumineuse, mais lourde ; du minerai, c'est vite pesant. Personne ne peut porter une des caisses seul, il faut au moins être à quatre gaillards costauds pour la soulever et la déplacer un tant soit peu..." Il désigna un chargement de porc salé. "Les caisses font à peu près cette dimension" ce qui revenait à un cube d'un mètre d'arête.

"À Melandis, enfin... tout le monde s'habille comme il le souhaite. Il y fait chaud, mais les gens se couvrent volontiers la tête, peut-être par crainte d'être reconnu ? Je n'y suis jamais vraiment resté assez longtemps pour en savoir sur la population. Mais avec tes vêtements, tu ne risques pas de passer pour un étranger ; il n'y a que des étrangers, là-bas, pour ainsi dire, tu sais."

[Finrod Felagund]

- Hmmm. Le fait que la cargaison soit pesante est problématique. Si elle avait été moins lourde, vous en auriez gardé la moitié, et nous en aurions pris l'autre.
Sinon, comptez-sur nous. Nous ferons la route et s'il le faut, nous rentrerons à Mélandis.
De plus, il y a-t-il un endroit contenant des ouvrages sur la magie ? Car si nous avons affaire à un ennemi puissant tels que les drows, je crains que même en luttant de toutes nos forçes, nous ne résistions pas à l'ennemi.
C'est pourquoi j'ai eu l'idée de me renseigner sur les portails. En créer un dépasse mes compétences actuelles, mais peut-être qu'avec de la documentation pourrais-je ouvrir un portail sur une distance assez courte mais permettant au navire d'échapper à d'éventuels poursuivants.

Il tendit alors son médaillon à Morcar:

- Ceci vous permettra de contacter mon père et ma mère et de lui expliquer la situation. Gardez-le bien car il m'est très précieux. Pendant que nous serons absents, je vous prie de le conserver car en cas de problème ou de découverte d'une nouvelle information vous pourrez en informer l'île, laquelle sera tenue au courant de ce qui se passe.

[Philippin]

Noumn'in réceptionna l'argent et s'apprêta à se déclarer prêt à prendre la route avant de sentir la fraîcheur du soir se lever et la nécessité de quelques préparatifs pourraient être de même fort opportun.

-pendant que finrod termine son histoire de parole donnée à un pirate, je m'en vais faire quelques courses préventives. Retrouvons nous d'ici une heure, le soleil aura alors donné le plus gros de sa chaleur et il nous restera pas mal de temps pour mettre le plus de kilomètres derrière nous avant le soir.

-ne peut-on envoyer un message ou quelque chose à votre groupe, n'avez-vous aucun moyen de ls contacter? et comment pouvons nous leur certifier que c'est bien vous qui nous envoyez?réfléchissant lui-même à ce qu'il disait au fur et à mesure de son inspiration, il conclut;

-on va essayer d'être efficace, et si jamais, bonne chance à vous et à nous, que beshaba vous oublie et il lui tapa dans le dos ou plutôt en haut des fesses vu la différence de hauteur.

[Mornagest]

Le nain parut quelque peu gêné de recevoir le médaillon, et expliqua le fait à l'elfe. "Je ne sais pas trop si tu fais bien de t'en séparer, mon garçon... mais soit, je me charge de contacter tes parents et de leur expliquer ce qui s'est passé ici. Je ne leur parlerai pas de la nature de la cargaison, en revanche. Ceci doit strictement rester secret..."

Il posa la main sur l'épaule de Noumn'nin, et tenta d'en faire de même avec Finrod, mais ce dernier était un peu trop grand, et il dut finalement y renoncer.

"Je ne puis les contacter, Noumn'nin... aucun d'eux n'est magicien, et n'a de pouvoir... occultes. Ce sont des combattants. Lorsque vous les trouverez, dites-leur que c'est Morcar Marteaufou qui vous envoie. Je ne suis pas très connu, par ici. Vous les reconnaîtrez facilement... ce sont tous des nains ! Partez maintenant, tant que nos ennemis n'en savent rien. Vous serez plus en sécurité sur la route qu'ici. Bonne route, et bonne chance !"

Les deux compagnons allèrent s'acheter quelques menues affaires, puis se mirent en route vers l'ouest, le soleil couchant dardant ses derniers traits rougeâtres sur l'horizon, illuminant d'une couleur sang les nuages accumulés vers.

[Mornagest]

En provenance de

Le bateau entrait dans l'embouchure de la Houleuse, et se dirigeait lentement vers les jetées du port d'Anarelis. L'après-midi se terminait doucement, il faisait encore chaud mais supportable. L'activité au port était réduite, les pêcheurs n'étaient pas encore rentrés, et les navires marchands avaient déjà quitté leur rade.

Ils débarquèrent enfin. Leur restait le choix de rejoindre directement Morcar, ou passer à un temple, histoire de s'assurer que leurs blessés ne risquaient plus rien.

[Finrod Felagund]

Finrod balaya d'un rapide coup d'oeil le groupe. Il dit alors:

- Séparons-nous en deux groupes. L'un ira rejoindre Morcar et ses hommes, le second emmènera les blessés au temple, afin de s'assurer qu'ils ne risquent plus rien.
Je pars rejoindre Morcar. Noumn'nin et Sylveneïssa, je pense qu'il vaudrait mieux que vous veniez avec moi, surtout vous Sylveneïssa, pour que vous expliquiez à Morcar les détails de votre présence. Vous pouvez toutefois aller au temple si vous le désirez.

L'elfe jeta un regard interrogateur à Bertrand, pour savoir ce qu'il comptait faire.

[Mornagest]

Durangaud opina du chef, puis annonça simplement :

"Les hommes valides resteront pour garder le navire, tant que nous n'aurons pas embarqué dans celui de Morcar. J'accompagne les blessés au temple d'Umberlie. Rien de bien grave, je pense, mais autant prendre un maximum de précautions. Je vous rejoins par la suite. Le nain doit être dans une des tavernes... à plus tard !"

Ils s'éloignèrent, tous trois, vers la chapelle d'Umberlie, sise non loin du quai.

[Philippin]

Triturant la bague du nécromancien mort (c'est un comble). Noum'nin opina à la proposition de Finrod.

Préoccupé, il réfléchissait surtout à remplacer sa sarbacane oubliée dans le sable. Il lui tardait de remplir à nouveau sa petite fiole d'une mixture personnelle, divers ingrédients, de la ficelle pour coudre un bout d'étoffe brûlée du mage à son hétéroclite vêtement,...
Vérifiant que sa dague était bien en place; coulissante et cachée. Il bondit sur le quai. Heureux de 'devoir' faire la tournée des tavernes pour retrouver Morcar.
Sa voix forte et franche-il s'en rendait compte à présent- lui avait manqué. A cette pensée, il eut un début de panique froide à l'idée de ce qui avait pu lui arriver. Pas plus de quelques secondes avant qu'il ne s'auto-morigène; il devait avoir confiance en lui. Néanmoins, il était tout à coup plus pressé de mettre la main sur le nain.

Tout à ses pensées, il se retourna tout à coup;

-On fait donc comme ça et on se retrouve au bateau avant le coucher de soleil?

[Sylveneïssa]

ENFIN la terre ferme. Finis ces mouvements incessants qui lui donnaient systématiquement mal au crâne, quand ils ne lui faisaient pas rendre son déjeuner. Même si elle supportait mieux le transport fluvial que durant les premiers jours, ce ne deviendrait jamais son élément.

Quant à son poignet, il se rétablissait lentement. Elle portait toujours le bras en écharpe, néanmoins, et sa main droite se crispait assez nerveusement sur la garde de son épée. Aux propositions de Finrod et Noum'nin, Sylveneïssa opina du chef, sans juger bon d'épiloguer davantage.

"Je viens."

Elle avait hâte de rencontrer cet homme que ses compagnons connaissaient déjà, mais quelque chose lui disait qu'il se serait sûrement produit quelque chose ici, pendant qu'on les harcelait sur la Houleuse, et que le retrouver n'irait pas de soi.

""D'ailleurs, jamais reniflé nain avant."

Ne jamais rater une occasion de s'instruire. Quant à renifler des tavernes, ce ne serait pas bien difficile - au risque de l'écoeurement ; dans ce grand port de transit, la clientèle ne manquait guère pour toutes sortes de bouges...

[Finrod Felagund]

Finrod avait soigneusement mémorisé les lieux de la ville où il était passé, aussi emmena-t-il ses compagnons vers l'auberge où Noumn'nin et lui avaient passé la nuit, lorsqu'ils étaient arrivés pour la première fois à Anarelis. Si Erevan Ileserë était avec eux, il y trouveraient Morcar.