[Bâtiment] Temple d'Aurile

[Seina]

LE TEMPLE D'AURILE

Le temple d’Aurile se dresse timidement, mais solidement, non loin de celui, imposant, du tout-puissant Talos. Le porche, composé de pierres bleues ornées de lapis-lazulis, mesure environ deux fois la taille d’un homme normal, et forme une arche dont le plafond est finement gravé du symbole d’Aurile, une étoile de glace blanche et froide.

Dès l’entrée, le fidèle peut ressentir l’atmosphère confinée du temple. Il y fait sombre, et l’humidité règnante contribue à maintenir une température relativement basse, quelle que soit la saison. Une statue d’Aurile trône au beau milieu de l’endroit, haute dde plus de quatre mètres, représentant la déesse cruelle fondant sur Féérune pour y déchaîner sa colère destructrice.


Si sa beauté est sans égale, la peur qu’elle inspire touche même les prêtres, au regard fuyant et à l’échine courbée, sous le poids des années de ferveur et des rudes hivers à supporter les caprices de leur déesse excentrique.

La salle principale, carrée, mesure approximativement vingt-cinq mètres de côté, et est dotée de quelques rares vitraux, afin de laisser passer une pâle lueur au moment du lever du soleil. Le reste de la journée, la pièce demeure dans une obscurité semblant vouloir chasser les infidèles et les lâches.

Deux fontaines, placées de part et d’autre de la statue d’Aurile, jouxtent les murs est et ouest. Une eau froide et pure en jaillit, arrosant chacune un petit bassin de marbre bleuté et dont l’accès est rendu impossible par une grille métallique : tout homme qui y plongerait les mains sentirait immédiatement la cruelle morsure du froid, au risque de le voir se gangréner très rapidement et implacablement.

Au fond de la pièce principale, on distingue l’autel, magnifiquement taillé dans un cristal d’Eauprofonde, et dont les gravures rappellent des scènes quotidiennes de la déesse, servant Talos ou déclanchant des vagues de froid polaire sur les contrées nordiques de Féérune.

DESCRIPTION DE LA DEESSE Aurile, la Fille du Gel, est la déesse du froid et de l'hiver. Elle est particulièrement puissante dans les régions qui connaissent des hivers très rudes, et en bordure du Grand Glacier. Elle est d'alignement neutre mauvais et native du Pandémonium. Son symbole est un flocon de neige sur fond de diamant gris.

Aurile est généralement représentée sous la forme d'une belle jeune femme à la peau bleue, emmitouflée dans un manteau blanc.

Dogme : Aurile présente de nombreuses similitudes avec Umberlie : elle est vénérée par peur, elle sert Talos, et la majeure partie de son dogme est identique à celle du dieu de la destruction naturelle, qui a peu à peu empiété sur son domaine. Résultat : les hivers deviennent de plus en plus froids dans le nord, car Aurile souhaite rappeler à tous qu'elle contrôle toujours pleinement cet élément.

Clergé : Les prêtres d'Aurile sont éparpillés dans le nord, bien que certains d'entre eux commencent maintenant à arpenter les Contrées du Mitan. Ils portent des robes d'un blanc de neige avec un liseré bleu, et passent leur temps à prédire que la colère d'Aurile s'abattra sur la population dès l'hiver suivant.

[Mornagest]

[Quête : à la recherche de son identité]

Sa mission terminée, Mornagest errait sans but aux alentours du quartier noble de Mélandis. Perdu dans ses pensées, le guerrier ne regardait pas où ses pas le menaient. Il songeait à sa situation, son existence de tueur, qui semblait sans fin, sans but réel. Où cela allait-il le mener ? N'y avait-il d'autre conclusion possible à cette immense fresque ?

Il arpentait à présent les rues adjoignant la place du quartier religieux. Son esprit vagabondait encore, lorsqu'enfin il réalisa qu'il se trouva face au temple d'Aurile. Il en fixa distraitement la porte d'entrée, entrouverte, avant de poursuivre ses considérations existentielles. Avisant un banc, à l'ombre d'un arbre, il s'y laissa choir en poussant un long soupir.

Mornagest se remémorait les pérégrinations récentes qui marquaient d'une empreinte fraîche son existence de guerrier insensible. Du moins le croyait-il. Les hommes les plus stoïques, en apparence, cachaient fréquemment une âme parcourue de nombre de sentiments altruistes ou affectifs.

Comment s'en assurer ? Qui pouvait lui fournir une réponse valable, et fiable ? Certainement pas ses connaissances mélandiennes. Il n'en avait d'ailleurs que très peu. Et il ne pouvait commettre l'erreur de les considérer comme ses amis. Tout au plus ne s'entretuaient-ils pas, par profit, ou par peur de représailles des dirigeants de la ville...

Ses yeux embrassaient la place dans son ensemble. Devant lui, majestueux et orgueilleux, le sanctuaire de Talos étalait une assurance presque réconfortante, pour celui qui ne savait où se réfugier pour échapper à ses vieux démons. L'idée de se proposer en tant que fidèle du dieu de la destruction effleura l'esprit du guerrier, mais s'envola aussitôt. Mornagest cherchait exactement le contraire : une destinée non pas plus paisible, mais dépouillée d'une partie de ces violences presque quotidiennes, lassantes par leur répétition, mais aussi, abrutissantes pour l'aventurier non vigilant.

Non, ce qu'il cherchait était son identité véritable, celle qu'il aurait dû avoir, si son enfance et son adolescence s'était déroulée au milieu de ses parents, dans le grand Nord. Sa vie, passée à venger ses défunts géniteurs, n'avait aucun sens. La vendetta accomplie, il était venu ici, à Mélandis, pour proposer son talent à l'armée du chaos. Mais était-ce vraiment ce qui l'attendait, si ces pillards n'avaient pas surgi, une nuit, de nombreuses années auparavant ?

Soudain, Mornagest se leva, les muscles ankylosés d'être restés trop longtemps dans la même position. Il marcha d'un pas ferme en direction du bâtiment dédié à Aurile. La fille du gel dominait sa région natale, avec une cruauté pendable, certes, mais qui plaisait au guerrier. Le froid était son environnement de prédilection, aussi pensait-il devoir débuter ses investigations d'un abord familier.

Peut-être sa destinée était-elle plus spirituelle qu'il ne l'aurait pensé, quelques jours même avant. Il se devait de s'en assurer. Impérativement.

[Mornagest]

[Quête : à la recherche de son identité]

Le guerrier pénétra dans le temple, et fut aussitôt assailli par une vague d'air froid lui léchant agressivement le visage, à un point tel qu'elle lui arracha un frisson. Cela faisait longtemps que Mornagest n'avait plus réagit de la sorte, que ce soit au froid, ou à la peur...

Il fit un pas en direction du coeur du bâtiment, et leva les yeux vers la statue de la déesse maléfique. Les traits fins, elle n'en représentait pas moins la morsure impitoyable du gel, sur les contrées du Nord, et même jusqu'à Mélandis, où les hivers étaient relativement rudes.

Perdu dans la contemplation de la sculpture, Mornagest n'entendit pas le prêtre venir derrière lui. Il sursauta lorsque ce dernier prit la parole :

"Puis-je vous aider, mon frère ? Cherchez-vous le recueillement auprès de notre déesse ?
- Euh...". Il hésita. Il ne savait comment formuler ses pensées à voix haute. La diction n'était pas son point fort.

"En fait... C'est difficile mais... Je ne sais où aller." Il semblait presque avoir craché ces mots, comme honteux de ses paroles.

Le prêtre le considéra un instant de son oeil glauque et froid. "Je comprends implicitement. Vous ne savez si votre destinée est celle que vous suivez actuellement ? C'est bien cela, je suppose ?
- Exactement. Je... je suis guerrier, et j'aime cette... fonction, mais, où cela me mènera-t-il ? Je vous avoue que je suis venu ici sans savoir pourquoi....
- Vous pensiez peut-être y découvrir votre foi ? Certains fidèles ne s'en rendent compte qu'à la fin de leur existence. Mais tout vient à point à qui sait attendre..."

Mornagest sourit à l'évocation de sa "foi". Il n'avait confiance qu'en ses capacités à survivre dans ce monde régi par la cruauté et les manipulations diverses. Ce n'était certes pas le réconfort euphorisant pour ces pleutres adorateurs qu'il cherchait. Il édulcora cependant ses paroles, soucieux de ne point être jeté du temple pour abus de franchise :"Ma foi ? Non, pas exactement. Je crois en l'existence des dieux. Mais... Je cherche une réponse plus concrète.
- Je ne suis pas philosophe. Mais, je puis vous aider. Je pense que vous n'êtes pas venu dans le sanctuaire d'Aurile par hasard... Sinon, vous auriez choisi celui de son maître, qui est beaucoup plus... rassurant, oserai-je dire. Votre manière d'agir a plus de rapport avec la Fille du Gel que vous ne pensez peut-être, non ?
- Je viens du Grand Nord... Les hivers longs de six mois, le gel permanent... Mon quotidien, jusqu'il y a peu. Je pensais trouver ici un moyen d'employer ma force à des fins utiles. Mais je sens qu'il me manque... quelque chose.
- Je ne puis sonder votre esprit. Cependant, il est certain que passer sa vie à combattre n'est pas une fin en soi. La voie est ailleurs, vous l'avez remarqué. Peut-être dans la religion, ou dans la conception d'une famille, tout dépend de ce que l'on est capable d'assumer à part entière.
- Un foyer ?" Mornagest ricana, un rire creux, sans joie. "La seule que j'aimais est morte de la main de Lathandriens... Les vils suppôts... Je n'ai jamais pu la venger. Mais mon amour pour elle est resté intact, bien qu'enseveli sous une lourde couche d'amertume..." Sa voix se brisa. Ses émotions, enfouies depuis longtemps déjà, ressurgissaient violemment, et aussi soudainement qu'un aigle plongeant sur sa proie. Il hoqueta, séchant ses larmes du revers de la main, et maudissant son accès de tristesse, la remplaçant par une rage envers lui-même pour s'être abandonné à la faiblesse des sentiments...

[Mornagest]

[Quête : à la recherche de son identité]

Le guerrier se ressaisit. Il fixa le prêtre d'un air gêné et confus. Il n'avait jamais imaginé pareille situation, même dans ses pires cauchemars. Il eut cent fois préféré se trouver en face d'un dragon bleu, plutôt que rester devant ce vieil homme mielleux, à brailler des incohérences sur son passé tumultueux.

Il regrettait son geste, désormais. Il avait longuement hésité, mais il savait qu'il ne pourrait se soumettre à la volonté d'une déesse, fut-elle influente au point d'Aurile, sur sa région natale. Son désir d'indépendance restait ancré au plus profond de son âme noire.

Mais il devait à présent se débarrasser de la présence oppressante de ce curieux de religieux. Voire... s'en débarrasser définitivement.

Feignant l'indécision, Mornagest jeta un coup d'oeil alentour. Personne d'autre dans le coeur du temple. L'occasion était belle de redonner un coup de fouet à son égo, diminué par cette crise de larmes inopportune.

Il hésita cependant. Assassiner un servant du temple était risqué. Si cet acte arrivait aux oreilles d'Aurile, son tourment serait éternel. Et impitoyable.

Néanmoins, la démesure de sa fierté de guerrier prit le dessus. Alors que son regard était posé sur un tableau mural, Mornagest dégaina promptement et chargea le prêtre, qui sursauta face à cette attaque inattendue.

Une fraction de seconde trop tard, et il finissait embroché sur la lame de Mornagest. Mais la souplesse du vieil homme eut rendu des points à bien des voleurs. Il évita le coup avec grâce, et contrattaqua immédiatement, frappant avec le tranchant de la main, en direction de la nuque de son agresseur.

Le coup s'écrasa sur la besantine du guerrier. Un instant dérouté, Mornagest envoya son genou dans les côtes du prêtre, qui s'écroula, alors qu'il entamait une incantation dont les sombres mélopées ne laissaient rien présager de bon...

La dernière chose que le clerc perçu, fut une chose froide et pointue, au milieu de son dos non protégé par une quelconque armure. Puis ce fut le néant...

Le sang du prêtre se répandait déjà sur les dalles noires du temple, que Mornagest filait en direction des bas-quartiers, soucieux de quitter au plus vite les lieux du crime.

[Mornagest]

[Quête : à la recherche de son identité]

L'esprit chargé des récents événements, Mornagest ne savait que faire. Bien que prouver sa culpabilité pour le meurtre du clerc d'Aurile relevait de l'improbable, et sa condamnation de l'impossible, il était arrivé à un point critique. Ses doutes étaient presque palpables, et ses pensées, incohérentes, fusaient l'une après l'autre, tant et si bien qu'il fut prit d'un étourdissement.

Il s'appuya contre une façade noircie de goudron, afin d'éviter la chute sur les pavés des ruelles de Mélandis. Se massant le front de la paume de la main, il tenta, en vain, de mettre de l'ordre dans ses idées au paroxysme du chaos.

Des assassinats... des quêtes mortelles sur les instances des dirigeants de la cité... des traques interminables dans les endroits les plus révulsants...

Ses déboires postérieurs à son arrivée dans la ville du chaos allaient prendre le dessus sur sa raison. Il avait cependant essayé, plusieurs fois dans son existence, de renier son essence meutrière, qui autrefois le répugnait et l'attirait simultanément.

Désormais, son appétit pour les crimes allait croissant. Comme si une vanne s'était ouverte depuis son séjour en ville, pour ne plus jamais avoir la force de se refermer, ni le désir.

Seul le droit de vie ou de mort sur autrui l'intéressait, avant même la nécessité de sa propre survie, en ces lieux rongés par le vice. Une priorité que beaucoup, avant lui, s'étaient sans doute arrogés. Mais quel en fut le prix à payer ? Probablement leur existence, sinon pire...

Mornagest se redressa. Peut-être n'était-il pas trop tard ? Sa rédemption n'était pas inaccessible, loin s'en fallait. Mais encore fallait-il qu'il en ait la volonté. Chose qui lui manquait cruellement. Sombrer dans les démoniaques délices du meurtre était si plaisant, si tentant...

... Qu'il s'y laissait entraîner, sans résistance, au contraire. Sa longue route vers la déchéance était entamée depuis trop longtemps, qu'il ne voulait guère rebrousser chemin. Et qu'il éliminerait quiconque se mettrait en son travers.

Il affichait un sourire béat, mais terriblement effrayant à contempler. Son regard était vide, ses traits crispés contrastaient avec le calme apparent dont il faisait montre. Sa respiration, courte mais lente, ne laissait en rien supposer qu'il livrait en lui une terrible bataille, qui menaçait de modifier irrémédiablement sa psyché pourtant déjà profondément établie.

Sa lutte intestine fut interrompue par un parasite sonore, dont il ne put distinguer la source, ni la teneur. Fronçant les sourcils, Mornagest tenta de replonger dans son escapade intérieure. Ce n'était pas un bruit fellinien qui allait empêcher l'aboutissement de ses desseins machiavéliques !

Mais le parasite revint. Avec insistance. Et crescendo... Agacé, Mornagest revint peu à peu à la réalité, pressé de retourner à ses périgrinations mentales. Sa vision était encore brouillée, aussi ne vit-il pas directement qui parlait. Mais le ton était univoque. Et les paroles également...

"Pour la dernière fois, lâchez votre arme et suivez-nous sans résistance. Au nom de l'Empire mélandien, vous êtes officiellement accusé du meurtre de Yanis, prêtre d'Aurile. Obtempérez, sinon nous nous verrons contraints de vous appréhender d'une manière plus... rude."

On l'avait démasqué ? Si vite ? Ouvrant grands les yeux, Mornagest s'aperçut avec stupéfaction que la nuit était dense, et qu'il était entouré de quatre gardes impériaux, aux abords peu amènes. Il n'avait guère le choix qu'entre mourir maintenant... ou d'ici quelques jours, pendu sur la place des exécutions...

[Garfield]

[Quête: le suaire d'éternité]

La cérémonie allait commencer, et les prêtresses étaient en émoi. La grande prêtresse Kerynn n'était pas présente. Personne ne l'avait trouvée. Il était normal qu'elle se retire durant la journée pour prier. Mais jamais elle n'aurait manqué une cérémonie, par peur de l'ire de la Déesse.

On avait dépêché un novice voire à sa demeure des hauts quartiers, mais rentrait tout juste, et sans Kerynn. Le temps pressait.

Une des jeunes prêtresse décida de rompre l'étiquette et de pénétrer dans la salle de prière reservée à la haute prêtresse, au fond du temple. Le vitrail en était brisé, et quelques trace de sang salisaient le marbre au sol.

Kerynn avait visiblement été enlevée. En plus, il faudrait sacrifier un des novices pour éviter la furie de la Fille du Gel.

[Mornagest]

En provenance de
L'étrange duo marchait d'un bon pas. La situation semblait plus que tendue ; au loin, dans les rues, les deux hommes de foi avaient pu apercevoir quelques duels entre prêtres, acolytes, ou simples suivants de divinités, souvent Talos, dont le pouvoir semblait s'essouffler d'heure en heure, contre des cyrinishades, des bainites, des umberlites, mais également des tempusiens, venus assister et participer aux réjouissances.

Vardis ne cessait, tout en marchant, de se lamenter sur la catastrophe qui risquait d'arriver d'un moment à l'autre, si tous les cultes étaient impliqués. La ville serait rasée à nouveau, comme quelques années auparavant. Il frémissait rien qu'en y resongeant.

Arrivant enfin au temple d'Aurile, les deux hommes purent constater qu'il était déjà trop tard ; les acolytes, accueillant généralement les gens venus prier la Fille du Gel, gisaient dans leur propre sang, à côté des portes défoncées du temple, tandis que d'autres corps jonchaient l'allée principale à l'intérieur du bâtiment.

Contemplant muettement le spectacle, Armand et Vardis ne purent que tenter de découvrir qui étaient les assaillants... visiblement, c'étaient encore des cyrinishades, apparemment devenus encore plus fous que leur dieu incontrôlable.

"C'est mal parti..." commenta amèrement Vardis. "Vous en connaissez d'autres ? Umberlie n'est pas trop loin, mais... nous risquons d'assister au même massacre."

[Garfield]

Les pas d'Armand résonnait d'un clapotis lugubre alors qu'il marchait dans les flaques de sang pour aller donner les derniers sacrements aux cadavres outragés des Aurilites.
Il ne répondit pas tout de suite à Vardis, ce qui créa un pesant silence dans lequel les litanies du prêtre résonnait d'une manière glauque et inéluctable. Alors qu'il répétait des prières mille fois dites, il réfléchissait à la suite des opérations. Vardis avait raison, il était déjà peut-être trop tard pour les Umberlites. Mais que faire d'autre? Se rendre au temple de Cyric serait pure folie, et eux mêmes risqueraient d'y laisser leur vie. Armand n'avait pas peur de la mort, mais il sentait que ce n'était pas encore son heure. Il devait trouver un moyen de ramener les églises au calme.
D'après ce qu'il avait compris du conflit, le temple de Talos avait été incendié, et le blâme était tombé sur les Cyrinishades. Seulement, Armand savait que les suivants de Cyric étaient fous, mais il ne les pensait pas ravagés au point d'attaquer la divinité tutélaire de la ville. Il était donc persuadé de leur innocence dans ce méfait ci. Convaincre le clergé Talosien serait peut-être peu aisé, mais cela valait le coup d'être tenté. Quelqu'un devait bien avoir vu quelque chose, surtout dans une ville comme Mélandis qui regorge de coupe-jarrets et d'espions dont la mémoire pourrait bien s'activer pour une poignée de pièces d'or.
Voyant Vardis visibllement nerveux, Armand revint à sa présente mission.

Je crains que vous n'ayez raison... Nous pouvons risquer de perdre du temps chez Umberlie, où bien nous jeter dans la gueule des Cyrinishades pour essayer de remonter à la base du problème. Mais je pense aussi que l'on peut essayer d'apaiser le conflit et trouvant les vrais responsable de ce chaos, les incendiaires. Le clergé de Mask dispose d'espions un peu partout en ville, non? Peut-être auront-ils vu quelque chose?

[Mornagest]

Vardis considéra Armand d'un oeil étonné, avant de lui expliquer timidement la situation.

"Euh, comment dire ? Le temple de Mask a été détruit l'an dernier, messire, lors de la révolte des esclaves. Le clergé était trop affaibli pour rebâtir leur lieu de culte, et les rares survivants se sont convertis à Cyric - chose étonnante d'ailleurs..."

Il essaya de réfléchir, tandis qu'il répondait plus ou moins machinalement. Cyric pouvait être la base du problème ; seule une église puissante pourrait s'attaquer ouvertement à Talos. Néanmoins, une coalition entre cultes mineurs n'était pas à exclure... mais cela prendrait plus de temps de s'en assurer.

"Vérifions le plus probable... allons chez les cyrinishades et tentons de comprendre s'ils sont impliqués dans ce gâchis..."

[Garfield]

La respiration d'Armand se fit plus rapide: ses craintes se confirmaient, il allait devoir se jeter dans la gueule du loup. Vu les carnages perpétrés en ville par les suivants de Cyric, il lui paraissait suicidaire d'aller visiter leur temple, mais comme le soulignait Vardis, cela restait la manière la plus simple et le plus directe de pouvoir agir pour la cessation des combats.

Allons donc au temple de Cyric, mais j'aimerais d'abord savoir ce que vous comptez leur demander ou ce que vous comptez y faire. On ne peut pas frapper à leur porte sans savoir où l'on se dirige.

La vérité était aussi qu'Armand avait toujours du mal a faire confiance à Vardis, et celui-ci semblait bien pressé de l'emmener au temple de Cyric, à l'épicentre du conflit. Il allait falloir se montrer plus que circonspect.

[Mornagest]

Vardis réfléchissait nerveusement. Il était vrai que se jeter dans la gueule du loup paraissait plutôt absurde, néanmoins, cela pouvait également porter ses fruits... même s'ils n'étaient pas diplomates, ils étaient tous deux liés à des divinités neutres dans le conflit, et peut-être cela influencerait l'écoute des cyrinishades. C'est ce qu'il expliqua à Armand, ajoutant :

"Ils ne sont pas fous, quand même. Ils ne vont pas nous tirer dessus simplement parce que nous leur posons quelques questions... surtout s'ils sont innocents dans l'affaire. Ce qu'on pourrait faire, c'est nous faire passer pour des messagers du conseil, et tenter de parler avec un des hauts prêtres... non ?"

[Garfield]

Armand devait admettre que les cyrinishades apprécierait peut-être d'être écouté par des personnes n'étant pas venues les trucider. Mais lorsque Vardis finit sa phrase, le prêtre de Kelemvor manqua de s'étouffer.

Je préfère que nous y allions sous couvert de notre neutralité. Se présenter comme membres du conseil pourrait les mettre sur la défensive. Le conseil est quand même la plus haute autorité de la cité, qui elle-même talosienne... Restons plus neutre.

Armand commença donc à se diriger vers la rue, prêt à partir vers le.

[Zyl]

La demi-orque avait passé une majeure partie de la matinée à dormir, et les heures qui suivirent à chercher le temple d'Aurile. Un jeune guide sans peur s'était proposé à elle, elle l'avait payé, il l'avait perdu, elle l'avait tué. Puis elle avait retrouvé sa route. Elle était passée devant les cendres froides du temple de Talos sans s'y attarder, et à présent elle contemplait avec une admiration teintée de moquerie le symbole d'Aurile, sur l'arche d'entrée. Quelques heures encore avant sa chute, un peu plus d'une demi-journée. Car il était déjà midi, et, les facéties de son mauvais guide lui ayant fait perdre un temps incalculable, Sheaxie se hâta à l'intérieur du temple. Le froid humide la frappa, elle resserra instinctivement son manteau autour de ses épaules. Alors que le temple d'Umberlie était sujet à un fourmillement incessant de prêtres et de gardes, celui d'Aurile paraissait vide, désert. Ils ne verraient sûrement rien venir. Paradoxalement, et alors que l'intérieur était plus étriqué que celui du temple de la Reine Garce, il lui parut entrer dans une pièce immense. Les ténèbres engloutissaient tout, c'était à peine si les maigres vitraux daignaient projeter paresseusement leur lumière floue sur quelques-unes des dalles. Être discrète, autant que possible, même si ce n'était, pour le moment, pas nécessaire. La grande femme se plaqua avec silence et rapidité contre un mur, dans une zone d'ombre.

Sheaxie=>Se cacher dans les ombres

Zénith. Les Aurilites n'étaient pas très diurnes, visiblement. Zénith. Elle venait de quitter une rue baignée de soleil pour entrer dans un temple froid et humide. Zénith. Elle cligna des yeux dans les ténèbres. Elle avait été stupide. C'étaient des conditions parfaites pour attraper un rhume, et elle venait de se dissimuler. Si on la découvrait -un éternuement, une toux- maintenant... Et bien... Les visiteurs d'un temple avaient le droit d'être enrhumés, les espions beaucoup moins. Elle resserra encore son vêtement sur elle, et jeta un coup d'œil à l'autel.

[Mornagest]

Seuls quelques acolytes étaient présents, en train de s'occuper des diverses tâches courantes d'entretien du temple : évacuation des bougies entièrement consumées, renouvellement de ces dernières, nettoyage classique. Pas de prêtre visible, et un silence presque absolu. Le contraste était frappant par rapport à l'activité presque bourdonnante qui régnait le matin même dans le temple d'Umberlie, mais l'explication était évidente : la préparation d'une attaque requérait du temps et de l'organisation dans les moindres détails. Ici, ils seraient pris à bras raccourcis...

Pour l'instant, Sheaxie n'avait pas trop froid, mais un frisson parcouru cependant son échine, et elle fut tentée de s'agiter pour recouvrer un peu de chaleur, s'abstenant néanmoins ; les réflexes devaient être contrôlés.

[Zyl]

Conditions optimales pour une attaque. S'il n'y a presque personne à midi, cet endroit doit être un vrai désert tôt le matin. Il serait peut-être charitable de les prévenir, tout de même, mais je ne suis pas charitable. Le combat sera injuste, et j'm'en fous. Par contre, s'ils me pincent... Bleh. Mieux vaut ne pas trop moisir ici.
Elle longea le mur. Il n'était pas très évident pour une femme d'un mètre quatre-vingt cinq d'être discrète, d'autant plus que ses spécialités étaient plus le bavardage et l'entourloupette que la marche dans les ombres. Le métier d'espion comportait décidemment des risques (comme celui de se faire massacrer par des acolytes mécontents) pour une roublarde. Mais le coût de la vie augmentait, ou du moins lui paraissait-il encore plus insupportablement cher qu'avant, et il fallait bien qu'elle s'adapte. Elle n'irait jamais bien loin si elle continuait à vendre des malédictions bon marché et parfaitement inefficaces. Elle ne voulait plus être un charlatan, un coupe-jarrets ou une mendiante. C'était indigne de ses capacités. Mais elle devait bien reconnaître que, pour l'instant, il n'y avait rien de particulier à répèrer au temple. Et ce froid mordant ne l'encourageait pas à rester. Tout ce chemin pour rien... Mais rien, c'était déjà mieux qu'une cohorte de gardes. Elle esquissa un demi-tour, morose. Oh oui, rien à dire valait mieux que trop à dire, mais cela avait un goût décevant. L'impression de rater ce qu'elle voulait entreprendre vint de nouveau tambouriner dans son cerveau. Elle la renvoya. Il fallait être patiente, et la matinée n'avait pas été si mauvaise, puisqu'elle avait réussi à se faire engager. Par des Cyrinishades, d'accord, mais c'étaient des employeurs aussi. Et il n'y avait guère qu'eux à recruter aussi ouvertement.
Seulement, un problème se posa soudainement. Oh, il n'avait aucun rapport avec les suivants de Cyric, à moins que le Dieu Fou ne se soit mis subitement à règner sur les petites maladies plus agaçantes que dangereuse, mais le fait était que Sheaxie, trop occupée à penser, éternua dans son coin d'ombre, et retint juste à temps tout un chapelet de jurons orques particulièrement exotiques et mal appropriés à une situation où on voulait se faire discrète. De toutes manières, c'était un peu raté. Pour la furtivité, elle pouvait repasser, il était temps de mettre à l'épreuve ses capacités de sprint (ou de persuasion si les choses tournaient vraiment mal, même si elle doutait d'avoir le temps de s'expliquer). Sheaxie n'attendit pas que les acolytes réagissent. En fait, avant même que son cerveau ne leur en ait donné l'ordre, ses jambes s'étaient mises à fonctionner en directement de la porte, avec ces grandes foulées quasi-silencieuses qui étaient les leurs.

[Mornagest]

Elle eut tout juste le temps d'entendre un "Eh, toi, là-bas !" péremptoire, auquel elle ne répondit pas, avant de sortir du temple et de poursuivre sa course jusqu'à une ruelle annexe, avant de se retourner prudemment pour vérifier que personne ne la suivait ; c'était heureusement le cas. Que d'idiotie ! Mais elle s'en tirait à bon compte, cette fois. Ou presque...

"Salut, beauté. Ça t'dirait, un peu d'bon temps avec moi ?" grogna quelqu'un derrière elle, une voix rauque et assez âgée. Elle se retourna juste à temps pour voir une énorme massue en bois ornée de méchants clous fuser vers son visage, prête à l'assommer...

[Zyl]

Comme il n'était pas obligatoire de posséder une intelligence aussi vive (hum) que celle de Sheaxie pour se rendre compte de la menace que représentait un gourdin garni de clous, elle réagit relativement rapidement en se projetant en arrière. Sa tête et son dos heurtèrent les pavés de concert, dans un bruit mat, en l'assommant presque et surtout en lui coupant totalement le souffle. Elle voulut saisir sa dague, dans sa manche, mais, maladroite, s'y entailla un peu le bout des doigts sans sembler sans apercevoir. Elle balança, mollement, toujours choquée par sa chute, la lame guidée sur son agresseur. Celle-ci lui revint en mains sans qu'une autre goutte de sang que le sien ne l'ait souillée. Sheaxie serra les dents. Elle était endurante, et surtout, beaucoup plus vive que ce que son apparence trapue laissait à penser. Elle n'allait pas bêtement mourir parce qu'elle avait trébuché. Cela aussi, c'était indigne d'elle. Elle se ramassa sur elle-même, en chien de fusil, puis sauta sur ses jambes pour se relever, un peu vacillante, manquant de tomber à nouveau. Maintenant, la douleur de sa chute la lançait dans son crâne, cependant elle n'en serait quitte que pour une bonne bosse -à compter qu'elle ne se reçoive pas un grand coup de massue sur la tête entre temps, bien sûr.
"Un autre jour, et avec quelqu'un d'autre, crétin."
Elle n'était jamais morte des attaques de plus-ou-moins-collègues, elle n'allait pas commencer aujourd'hui, même s'il y avait un début à tout.

[Mornagest]

L'homme était imposant. Il fallait, d'ailleurs, pour oser s'attaquer à une demi-orque. Son visage, balafré sur le côté gauche, était repoussant. La joue droite laissait deviner sans problème qu'il avait attrapé la vérole. Du reste, il se rasait le crâne, peu soucieux de masquer son apparence ignoble, au contraire.

Il était large d'épaules, mais également rapide. Sa lourde masse ne semblait lui poser aucun souci de maniabilité, et il s'en fut de peu pour que l'os nasal de Sheaxie ne s'enfonça de cinq centimètres dans sa cervelle... un adversaire dont il fallait surveiller les moindres mouvements ; il était du genre à faire un croc-en-jambe vicieux, pour mieux tromper sa victime et lui éclater la tête juste après, tout en souriant méchamment...

[Zyl]

Cela s'augurait mal. Les bandits de Mélandis semblaient plus coriaces que sur le continent -et pourtant, ils devaient avoir encore moins l'occasion d'être nourris au grain. Sheaxie aurait dû et voulait fuir, cependant la présence dans son dos d'un temple qui ne se montrerait pas accueillant deux fois était plutôt gênante. Inutile de deviser avec une brute dans son genre -elle soupira imperceptiblement-, il fallait donc se battre et courir le risque de se faire éclater le crâne. Elle ne se considérait pas comme une personne courageuse, loin de là. Elle avait parfaitement conscience d'être lâche -et en vie. Courageuse, elle n'aurait sûrement même pas passé son dixième anniversaire, et il était à présent très loin derrière elle. Et c'était donc naturellement que ses jambes lui suggéraient de piquer un nouveau sprint, mais son souffle était toujours court, et ce temple, ce maudit temple...
Elle ne valait pas grand-chose au corps-à-corps, en plus. Une dague de jet contre une masse d'arme: le calcul était rapide et sans appel. Il fallait des sorts. La sorcière siffla, furieuse. Elle avait eu une journée désagréable. Finalement, cette brute tombait à pic. Il n'était pas dans ses coutumes d'escroc mielleuse de sortir de ses gonds, mais elle estimait avoir gagné le droit de passer ses nerfs sur quelque chose. N'importe quoi. Un clou lui érafla l'épaule, déchiquetant au passage le tissu brun de sa manche. Shea tapa du pied à terre et grogna d'une voix mauvaise une rapide incantation.
Sheaxie>Armure de mage>Sheaxie

[Mornagest]

Il ne broncha guère lorsque la demi-orque lança son sortilège. Soit il ne s'en était pas rendu compte, ce qui était peu probable, soit il s'en fichait éperdument, et cherchait seulement à l'assassiner sans vergogne avant de s'emparer du contenu de sa bourse, point à la ligne. Sans doute ne craignait-il pas de devoir frapper plus fort pour percer les défenses magiques de Sheaxie... vu sa force, c'était très possible.

Il s'avança rapidement vers elle, brandissant son arme, prêt à frapper. Il laissait ainsi son flanc droit sans défense, mais de façon tellement fugace que c'en était presque inexploitable. Le temps de réfléchir à une attaque, et le gourdin partit, manquant à nouveau sa cible d'un cheveu. La demi-orque sentit le souffle d'air lui chatouiller le nez.

[Zyl]

Sheaxie soupira et relança, sans vraiment avoir l'air d'y croire, sa dague, avec un bond sur le côté pour éviter toute attaque d'opportunité. La lame guidée effectua un arc de cercle, chercha vainement les poignets trop vifs du brigand pour finalement ne réussir qu'à inscrire une longue estafilade sur le dessus de son bras. Quelque chose de douloureux à peine une fraction de seconde, mais pas une blessure handicapante. Eclat-sang revint docilement dans la main de sa propriétaire, qu'elle teinta au passage de quelques gouttes alizarines -et cette fois, elles ne lui appartenaient pas.
La présence de son armure de mage la rassurait. Le léger champ de force la protègerait des coups qu'elle n'arriverait pas à esquiver, assez longtemps pour qu'elle s'imagine une issue. Un combat qui s'éternisait avait cependant toutes les chances de se terminer mal pour Shea. Elle le savait. Elle n'était pas une combattante, merde! Quand est-ce-que les gens allaient enfin le comprendre? C'était un monde, ça. La demi-orque siffla. Achever ce combat, et son adversaire avec de préférence. Elle eut ensuite un rictus féroce qui dévoila au bandit ses courtes défenses d'hybride et marmonna une nouvelle incantation qu'elle ponctua d'un " Bouh!" sarcastique et grinçant.
Sheaxie>Frayeur>Bandit
Alors que son sort partait, la demi-orque vit le gourdin qui partait aussi et qui n'avait pas l'air disposé à s'arrêter sur son armure de mage. Elle entendit le craquement mauvais d'un genou, le sien, et s'affala derechef à terre avec un "aïe" plus vexé que douloureux.

[Mornagest]

Probablement peu habitué à se battre contre un mage, le truand reçut de plein fouet le sortilège lancé par Sheaxie. Il s'arrêta aussitôt de combattre, jetant des coups d'œil frénétiques par-dessus son épaule. Il avait l'impression d'être entouré de spectres maléfiques cherchant à lui dévisser la tête, voire pire encore...

Son visage exprimait maintenant une crainte très marquée. La bouche béante, les yeux exorbités, les traits crispés, il avait une apparence plutôt comique, si on s'affranchissait du dramatique de la situation.

Cessant d'adopter toute attitude agressive, il lâcha son gourdin et prit courageusement la fuite dans la direction opposée de la demi-orque, vaguement conscient qu'elle représentait elle aussi un danger hautement potentiel - et pas uniquement grâce à ses talents de magicienne.

La rue devint soudain plus calme.

[Zyl]

"Sinistre andouille..."
Fit l'orque avec une grimace. Il était loin et elle ne pouvait même plus récupérer l'argent éventuel du thug, ou au moins ses menues affaires personnelles (couteaux, bottes, n'importe quoi, elle n'était pas difficile). Mais ça valait toujours mieux que de finir écrasée sous vingt kilos de massue. Shea ramena sa jambe blessée vers elle. A priori, il ne lui avait rien cassé. L'héritage orque offrait, à défaut d'un minois elfique, au moins des os solides. Et l'armure de mage avait compté, mais il lui avait tout de même fallu un deuxième sort pour se débarrasser du coupe-jarret. L'attaque sur le temple d'Aurile aurait lieu dans moins d'une journée, nom d'un troll en jupe! Ce n'était pas le moment de gaspiller ses sorts. Avec un nouveau craquement et une grimace, elle remit son genou à peu près en place en place et se releva. Elle en était quitte pour boîtiller les trois prochains jours.Le temple d'Aurile était à présent loin, mais elle saurait le retrouver. Elle s'enfonça définitivement dans la ruelle. Elle avait quelques heures à tuer (ou plutôt à arnaquer) avant de rejoindre le temple de Cyric.