[Quête : la maison des morts] Le cimetière/Vel Cheran

[Althéa]

Vel Cheran entendit crier Bellatrix, non loin de lui sur sa gauche. Un cri d'horreur ou de joie peut être, ou un autre cri ... Difficile de le savoir même si cela ressemblait plus à de la peur. Oui, elle criait que devant le bottin télescopique, elle avait peur du noir et qu'on la laisse avec son Vel Chéri. Les cris se turent d'un coup et les dernières stridulations furent emportées par le vent.

Soudain, les personnes qui le tenaient s'immobilisèrent et lui enlevèrent son bandeau. Personne autour de lui. Et il était dans le cimetière de Linceul.

[Vel Cheran]

Vel'Cheran aurait voulu donner un point de rendez-vous à Bellatrix et Chandara au cas où il serait séparé, mais les riverains ne lui en avait pas laissé le temps. Pestant, il sortit sa dague et inspecta les environs. Se retrouver de nouveau dans le cimetière ne lui plaisait guère, d'autant que sa dernière expérience dans le coin ne s'était pas soldée par un souvenir agréable.

Si jamais ces gamins repointent leur nez dans les parages, je leur montre comment on égorge un poulet par chez nous...

Le barde était furieux, mais il tenta se calmer. Il fallait qu'il réfléchisse rationnellement avant de se jeter dans la gueule du loup. En premier lieu, il devait retrouver Bellatrix, puis son épée. S'il tombait au passage sur la paladine et les autres Manostiens, il essaierait peut-être de les aider, sauf si cela risquait de les condamner, lui et son aimée.

Vel'Cheran se mit donc en route à travers le cimetière, guettant le moindre bruit et la moindre ombre.

[Althéa]

Le vent froid balayait le sol et la lune roulant entre les nuages faisait naître des ombres fantasmagoriques. Pour le moment, personne entre les tombes. En regardant bien, Vel Cheran se rendit compte qu'il y avait des pierres à perte de vue, il était même plus grand que la ville, la cernant presque. Mais des maisons non plus, aucune trace. Il était bien trop loin.

C'est alors que dans le lointain, le bruit sinistre d'un cor retentit. Des hurlements montèrent jusqu'au ciel. La chasse était ouverte ...

[Vel Cheran]

L'erreur à ne pas commettre était de se mettre à courir n'importe où et ainsi se jeter dans la gueule du loup. Au contraire, Vel'Cheran se mit à trotiner, plié en deux pour se dissimuler entre les pierres tombales. Il n'était même pas sûr de se souvenir dans quelle direction se trouvait la sortie, mais il était de toutes manières fort probable que d'autres "gibiers" se trouvassent également ici : mieux valait d'abord les trouver, du renfort n'étant jamais superflu. Surtout si Bella était elle aussi ici.

Soudain, Vel'Cheran crut apercevoir une oombre passer entre deux tombes. Il se tapit derrière une pierre tombale et risqua un coup d'oeil...


HRP : Mieux vaut tard que jamais, comme on dit, m'enfin désolé pour avoir mis autant de temps à répondre :\

[Bellatrix]

"AAAAAAAAAAAAAh, non, pitié. Non, pas ça, pas moi. Pitiééééééééé. Je n'aime pas les radis !"

Bellatrix courait en hurlant dans le cimetière. Derrière elle, il n'y avait personne à part un petit chien blanc qui trottinait derrière elle. A première vue, il s'agissait d'un animal ordinaire, mais avisant ses yeux rouges, sa démarche incertaine et son odeur de cadavre, Vel Cheran vit qu'il n'en était rien ...

Mais il n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage. Sa compagne passait en courant à coté de lui.

[Vel Cheran]

Vel'Cheran voulut appeler Bellatrix mais il se ravisa. Au contraire, il se tapit derrière une tombe, dague en main, et attendit que son poursuivant arrive. Lorsque le chien fut à sa hauteur, le barde se jeta sur lui silencieusement et le larda de coups.

[Bellatrix]

Le chien n'émit aucun jappement. Son corps fut prit de tressautements frénétiques d'automate ayant cassé sa clé pendant que de son corps s'échappait un liquide verdâtre et puant qui inonda bientôt les poignets du barde.

Bellatrix quant à elle s'était retournée. L'effroi le plus pur se lisait sur chacun de ses traits. Elle fit quelques pas mal assurés vers son amant, les bras tendus.

"Ils sont partout. De ci, de là. Ils ne sont pas vivants. Et moi, je ne sais plus si je suis morte ou vivante. Pas une bonne idée de venir ici en fin de compte. La translation de l'hyperbole cyanosée mortifie l'antithèse analgésique du pictogramme boursouflé de l'anfractuosité divinatoire"

Et là dessus, elle tomba en avant, évanouie.

[Vel Cheran]

S'essuyant tant bien que mal les poignets, Vel'Cheran se précipita vers son aimée et tenta de la réanimer. Devant l'échec de sa tentative, il la prit dans ses bras et avança prudemment parmi les tombes. Il devait trouver un lieu sûr au plus vite, cependant un tel lieu n'existait probablement pas à Linceul. La seule solution était donc de retrouver l'auberge en espérant que leurs chevaux étaient encore de ce monde.

Le barde tenta de se repérer du mieux qu'il put, mais toutes les tombes se ressemblaient. Il décida de choisir une direction et de s'y tenir : au pire, il arriverait à un bout du cimetière et n'aurait plus qu'à suivre le muret le bordant afin de trouver la sortie.

Se mettant en route, Vel'Cheran tenta de scruter l'obscurité afin de déceler d'éventuelles menaces.

[Althéa]

Il rencontra peu de choses dans l'obscurité si ce n'étaient des ombres. Le ciel palissant en faisait naître de nouvelles tout en effaçant les plus effrayantes. Vel Cheran arriva sans mal vers le muret. Mais ce fut pour se trouver face à une mauvaise surprise.

Au delà du mur, le reste de la ville semblait avoir disparu, noyé dans un brouillard opaque, presque vivant dans lequel apparaissaient des silhouettes gigantesques. Elles erraient comme en attente. En attente de quoi ? Seul un suicidaire aurait eu envie de le savoir.

[Vel Cheran]

Comment un tel brouillard avait-il pu se lever si soudainement ? Et qu'étaient ces silhouettes monstrueuses qui rôdaient dans les parages ? Vel'Cheran préféra ne pas le savoir. Il commença à longer le mur dans le sens horaire, espérant qu'il ne rencontrerait pas ces créatures une fois sorti du cimetière : il ne pouvait rester ici éternellement.

[Althéa]

Mais comment pouvait il sortir alors qu'il n'y avait pas de porte. Car c'est bien ce qu'il y avait. Le petit détail qui clochait et empêchait tout le reste. Les murs eux-mêmes semblaient avoir démesurément grandi. A croire qu'on voulait l'empêcher de sortir.

Le cimetière semblait être devenu le seul endroit au monde, ou peut être un monde en soi. Un monde morbide qui emprisonnait peu à peu ses victimes et les assimilait.

[Vel Cheran]

Vel'Cheran ne savait plus quoi faire. Le cimetière semblait immense, aussi trouver la trace d'autre "véritables" êtres humains dans ce sinistre lieu revenait à trouver une aiguille dans une botte de foin. Cependant, avait-il le moindre choix ?

Le barde se mit à marcher au hasard, sans but, déboussolé. Il avait de plus en plus le sentiment qu'il ne sortirait jamais d'ici.

[Althéa]

Il marcha droit devant lui en suivant le mur, portant dans ses bras une Bellatrix évanouie. Immobile, elle pesait comme un cheval mort, ce qui n'aidait en rien à leur progression. De temps en temps, elle émettait des grognements, rien de bien tangible. A croire que son cerveau avait fini par s'arrêter lors de cette nuit de terreur. Vel'Cheran ne retrouva pas d'âme qui vive et encore moins d'âmes mortes.

Au bout de quelques pas, la jeune femme commença à plisser le nez et s'agiter. Puis, elle papillonna doucement des paupières et parla, la voix endormie.

"Il pète, il rote, c'est la faute à la quenotte. Elle a dit qu'il fallait aller à l'amphithéâtre pour sauver tout le monde. Des fois, j'ai envie d'être une héroïne moi aussi"

[Vel Cheran]

Entendant ces mots, Vel'Cheran faillit bondir de joie ; le seul détail qui l'en empêcha était le fait qu'il tenait sa compagne dans ses bras.

Bella, enfin ! Comment te sens-tu ? Tu es resté évanouie pendant un bon moment, tu m'as vraiment fait peur !

[Bellatrix]

Bellatrix bondit sur ses pieds. Elle épousseta d'un geste maniaque les pans de sa robe et regarda autour d'elle.

"J'ai rêvé d'une petite fille dans une sphère qui me disait que la seule façon que nous avions de survivre et de tuer les monstres était de nous rendre à l'amphithéatre et de parler avec un arbre. Enfin, il est possible que je n'ai pas très bien compris. La dernière fois que j'ai essayé de parler avec un végétal, c'était un navet. Et il m'a poursuivi. A mon avis, je ne maîtrise pas bien la langue"

[Vel Cheran]

Très bien, il ne nous reste plus qu'à trouver cet "amphithéâtre". As-tu une idée de l'endroit où nous pourrons le trouver ?

Tout en parlant, Vel'Cheran scruta l'obscurité à la recherche du moindre indice, en vain.

[Bellatrix]

Bellatrix suçota son pouce droit et le leva très haut dans le ciel en prononçant d'étranges paroles :

"La chaussette perdue vers la chaussette trouvée. Dans le ciel de la grande chaussette indique la grande chaussette. La différence entre la chaussette"

Elle fit décrire une courbe à son pouce, l'air inspiré. Puis, elle indiqua une direction de ses deux majeurs.

"C'est par là"

[Vel Cheran]

Vel'Cheran tenta de distinguer quoique ce soit dans la direction pointée par Bellatrix, mais en vain.

Très bien, mettons-nous en route. J'espère que cet amphithéâtre n'est pas trop loin.

Se tournant vers sa compagne, il ajouta :

Tu peux marcher ? Tu te sens bien ?



HRP : désolé, je croyais avoir déjà posté.

[Bellatrix]

"Je me sens. C'est déjà ça. Après, on verra comment nous nous sentons. J'espère pas trop mal si on nous coupe les deux jambes et les deux pieds. La petite fille m'a dit qu'il y avait d'autres personnes là bas. Des grands, des petits, de minuscules, des particules. Le système cosmique. Tu peux me poser par terre si tu veux. Mon émetteur les perçoit dans l'absence dérisoire d'une encyclique jubilatoire. Tu peux me poser par terre si tu veux"

Et elle se mit en route, droit devant elle. Quelques minutes plus tard, Vel Cheran distingua un petit groupe près d'un arbre mort.

hrp : Vel, tu peux poster avec Oriane et Chandara.