[Outreplan] Quête : miroir, mon dangereux miroir ; de l'autre coté du miroir

[Althéa]

Cette fois, ce fut Delcia qui feula mais pas après Eliaëdel. Les yeux au plafond où la chose venait de disparaître, elle avait levé le poing.

Au coin supérieur du mur, non loin d'elle, un visage apparut puis tout un buste. Le tout semblait sortir du mur et les regardait d'un air mauvais.

"Obo" réussit à articuler Delcia.

La chose eut un petit rire avant de répondre.

"En chair et en os, du moins, si l'on peut dire. Toi et tes amis, vous n'allez pas sortir vivant d'ici. Mes amis et moi, on vous a préparé une petite surprise"

Il se lova dans l'angle du mur puis disparut.

[Eliaëdel]

Elle sourit. A peine plus tendre que la créature qui venait de s'éclipser.

« Soyez convaincants. Plus que le reflet que vous nous avez envoyé. Et évitez de vous suicider si on vous abime trop votre précieux visage. »

Elle sortit la dague recouverte de sang de sa ceinture. Avec une détermination implacable. Avisa l'immense surface vitrée. Chercha le point d'équilibre de l'arme. Et la lança de toutes ses forces sur le miroir.

[Althéa]

La lame se bloqua nette avant d'arriver à la surface polie, et pour cause : deux mains dépassaient du mur, enserrant la dague fermement.

Obo se dessina de nouveau dans le mur, cette fois au dessus du miroir, le sourire railleur.

"Vous ne serez pas assez rapide. Cette maison est mon univers, je suis la maison. D'ici peu de temps, je vous attraperai, et vous viendrez me rejoindre dans les mur. Ils deviendront votre tombeau"

[Eliaëdel]

« Ou d'ici peu de temps, vous perdrez la tête. Au sens propre. Mais je crois que j'ai plus simple. Tellement plus simple. »

Elle s'approcha de Basile. Retira les restes de la chemise qu'elle portait en tournant le dos à la créature. Délibérément. Presque aussi habillée qu'auparavant. Sauf que quelques mètres de bandages et des meurtrissures ne constituent généralement pas une tenue convenable pour briller en société. Le halfelin ouvrit des yeux comme des soucoupes. De par l'incongru de la situation. L'elfe ne perdit pas de temps. Entoura la lame de son épée du tissu en bout de course.

« Devenir un bâtiment apporte quelques avantages. » Allusion à ses blessures. Puis s'empara d'autorité du briquet qui trainait à la ceinture du voleur. Qui ne parvenait pas vraiment à détacher ses yeux du spectacle assez dérangeant de l'état physique de l'elfe. Ou peut être d'autre chose. Elle enflamma le tissu autour de son arme.

« Mais on ne peut fuir. » Elle se retourna. Mauvaise. Blessée, sans doute. Affaiblie. Mais toujours vivante.
Elle se jeta sur une tenture, la lame en avant, tenue à deux mains. Aucune méprise n'était possible sur son rictus. Dément et exhultant. Plus facile de la tuer que de la faire lâcher prise.

[Althéa]

En quelques secondes, les tentures prirent feu. Obo hurla. Basile, quant à lui observait la poitrine nue sous les bandages. Même ainsi, il n'en avait jamais vu. Il avait bien tenté d'observer Elissa et Delcia pendant qu'elles se lavaient mais s'était toujours fait surprendre avant qu'elles se dénudent. Et là, elle s'offrait à sa vue. Il serait tombé à terre si Delcia ne s'était pas jetée sur lui pour lui donner une bonne paire de claques.

Le feu progressait vite, l'atmosphère devenait irrespirable. Le miroir tomba à terre sans se casser. Sa surface polie ressemblait à une porte ...

[Eliaëdel]

La chaleur de la pièce parut la faire émerger et presque conscience du danger. Bien plus que les hurlements de la créature. La femme ricana. Elle rengaina, manquant de se bruler le pouce avec le métal échauffé. Pesta en portant son doigt à ses lèvres. Le fourreau supporterait le traitement par contre.

Elle s'approcha du miroir. Approcha ses mains de ce qui ressemblait à la poignée. Tenta d'ouvrir la porte. Sans conviction. Même si peut d'autres choix s'offraient à eux. Entre mourir dans les flammes et errer dans cette Manost jusqu'à trouver une autre issue. Sans garantie qu'il en existe une autre.

[Althéa]

Elle n'avait pas trouvé de poignet, mais sa main était passée à travers la surface. Elle avait senti le vent sur sa main. Manost était de l'autre coté. Elle voyait distinctement l'extérieur du miroir ou rien n'était inversé.

Autour d'elle, la fournaise gagnait du terrain. Mais ils avaient trouvé la porte de sortie.

[Eliaëdel]

« On rentre à la maison. Suivez moi. »

Sourire franc. Sincère. Peut être même un soulagement qui ne voulait pas dire son nom. Elle franchit le miroir sans plus attendre. Sans un regard pour ce qu'ils laissaient derrière eux.

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