[Lieu] Les habitations du Quartier Ouest

[Taliesin]

L'elfe ne s'attarda pas aux environs de l'entrepôt. Il avait vérifié sa localisation, comme promis et, comme prévu, celle-ci ne lui avait absolument rien appris. Il s'éloigna donc tranquillement, prenant la direction de la Forge Flamboyante pour son emplette du jour. Ensuite, ce serait la maison, puis la Bienveillance.. Et le lendemain, l'impasse des Dauphins, pour la dernière grande réunion avant la Fête de la Lune. Et avant le coup prévu par les Sharites. De grandes réjouissances en perspectives, donc...

[Arya Du Varden]

Visualisant encore les différentes pièces de la demeurequ’elle venait de visiter, profitant de poser encore quelques questions au fonctionnaire sur le chemin commun qu’ils parcoururent, puis suivant ses indications, la magicienne arriva devant le restaurant de Sieur Souscolline sans vraiment s’être rendue compte du chemin parcouru. Elle pénétra dans la salle où les clients commençaient à arriver pour le déjeuner et se dirigea directement vers le comptoir où se trouvait une jeune femme afférée à essuyer des verres.
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Bonjour Mademoiselle, me serait-il possible de rencontrer Sieur Souscolline ?<o></o>
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HRP je suppose que c'est ici que se situe le restaurant, si ce n'est pas le cas, je te laisse déplacer mon post

[Taliesin]

L'établissement, baptisé "A la tourte chaude", était propret et bien tenu. Les tables étaient recouvertes de nappes d'un blanc impeccable, les murs arboraient des peintures champêtres, et la majeure partie de la clientèle étaient constituée de halflings. La presque totalité, même, à tel point que la jeune femme au comptoir semblait être la seule humaine dans les parages.
Celle-ci déposa soigneusement le verre qu'elle était en train de nettoyer avec un torchon - d'une propreté irréprochable - et leva les yeux sur Arya.
-Vous voulez voir le patron ? Je suppose que c'est pour la maison, sinon, vous auriez pris une commande... Hum, il s'affaire en cuisine, mais vous pouvez aller le voir, si c'est bien pour la maison. Contournez le bar et prenez la porte, là. Vous inquiétez pas s'il est un peu bourru au début, il aime pas trop qu'on l'embête quand il mitonne ses petits plats. Mais dès qu'il saura pourquoi vous venez, il sera plus causant !

HRP : Oui oui, c'est parfait, c'est ici que je voulais t'emmener.

[Arya Du Varden]

Si Arya ne s’attarda pas vraiment à apprécier l’aspect impeccable de l’établissement, elle ne négligea pas pour autant cette impression et l'idée que cette propreté pouvant laisser supposer que la maison qu’elle visiterait devait être dans un état impeccable. Trop intéressée à la raison de sa venue, elle ne s’étonna guère plus des halflings qui semblait la seule race présente dans la clientelle bien qu’elle n’en ait pour l’instant point croisé à Lumenis. C’est d’un sourire ravit qu’elle répondit à la jeune femme.<o>

</o> Merci pour l’information, mais je peux comprendre qu’il n’apprécie pas d’être dérangé lorsqu’il cuisine, mais à cette heure-ci, je pouvais être presque certaine de le trouver.<o>

</o> Puis, d’un pas décidé elle se dirigea vers la porte qu’elle poussa lentement pour ne pas prendre le risque de bousculer quelqu’un qui put arriver derrière les mains chargées de plats aux aliments savamment cuisinés et amoureusement présentés. Mais nul ne se trouvait sur le chemin qu’emprunta la porte et elle aperçut immédiatement celui qui devait être le patron afféré devant son fourneau. Suivant le conseil donné, elle ne s’attarda pas à des phrases enjolivées et à part la formule de politesse préféra annoncer d’emblée le sujet.<o>

</o> Bonjour Sieur Souscolline, je viens pour la maison, si vous aviez une petite minute à me consacrer.
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[Taliesin]

Dès qu'elle aperçut le propriétaire, Arya s'expliqua mieux la clientèle particulière de son établissement : Barnabas Souscolline était un halfelin. Le cheveu brun et bouclé, les yeux noisette, il leva vers la magicienne un visage rond et rougi par la chaleur de la flambée qui dansait sous ses marmites. D'abord froncée, son expression s'éclaira lorsqu'il comprit la raison pour laquelle on le dérangeait.
-C'est les gens du Syndicat qui vous envoient, n'est-ce pas ? Et bien, vous tombez pile au bon moment ! dit-il finalement d'un ton enjoué. Faut justement que je laisse mijoter un peu avant de rajouter les épices... Hum, ça nous laisse assez de temps pour parler, mais pas pour aller visiter la maison, je le crains. D'autant que la grande ruée de midi, c'est pour bientôt ! Mais je peux répondre à vos question, si vous en avez, et vous passer les clefs, éventuellement, pour que vous alliez jeter un coup d'oeil... Mais si vous voulez que je vous accompagne, je dirais que je peux pas avant deux ou trois heures... Remarquez, vous pouvez toujours rester manger ici en attendant, j'ai largement de quoi sustenter tous les apétits... ..

[Arya Du Varden]

Arya offrit un large sourire au halfelin tout en acquiesçant à sa question et comprenant la raison qui avait fait qu'elle n'avait jamais entendu parler de ce restaurant qui devait être exclusivement fréquenté par des halfelins. Pour le reste, elle n’avait pour l’instant pas de question autre que l’endroit où se situait la demeure, car elle n’était pas plus avancée que lorsque le fonctionnaire du syndicat lui avait demandé ses souhaits quant à son futur habitat, le jardin était primordial, la cave souhaitée, pour le reste elle ne savait pas vraiment et ne voulait pour l’instant pas faire de comparaison avec la maison qu’elle avait déjà visitée qui était évidemment la plus spacieuse, possédait le plus grand jardin, la meilleure situation pour la verdure, car elle espérait trouver aussi bien mais en plus petit et surtout d’un prix inférieur bien qu’elle n’était pas à une ou deux décennies supplémentaires pour rembourser le prêt qu’on voudrait bien lui accorder.
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</o> Et bien, pour les questions … avant d’avoir vu la maison, je ne sais pas vraiment, au syndicat du commerce, on m’a dit que vous en demandiez 1250 po et il m’a été donné la composition des pièces, c’est ce qui m’a décidé à la visiter, maintenant tout reste à voir sur place. Alors si vous m’accordez la possibilité de la visiter seule, j’accepte volontiers. Le fumet s’élevant de la marmite venait chatouiller ses papilles et sans qu’elle eut vraiment faim, elle y aurait volontiers goûté. Et puis après en attendant que le ruée de midi soit passée, j’aurai le temps de manger, elle sourit largement le regard posé sur le récipient où mijotait le repas, je ne sais ce que vous proposer comme plat, mais il me semble délicieux, ainsi je ne m’impatienterai pas tout en me régalant le temps que vous soyez disponible.

[Taliesin]

Le sieur Souscolline tira une craie de la poche de son tablier et inscrivit quelques mots sur une ardoise déjà bien remplie.
-Très bien, un plat du jour, alors. Hum, disons pour dans une heure-une heure et quart, comme ça, ça vous laisse le temps pour la visite...
Il s'esquiva alors dans une pièce attenante et revint un instant plus tard avec les clefs promises.
-Vous aurez pas de mal à trouver, fit-il en les remettant à Arya et en lui décrivant rapidement le trajet au cœur du quartier des habitations. Voyez, vous y serez en dix minutes. C'est une jolie maison, mais elle commençait à être un peu petite pour nous : ma femme vient d'avoir des triplés, en plus des deux p'tits qu'on a déjà... Du coup on était un peu à l'étroit. Puis, c'est quand même plus pratique d'habiter juste au-dessus du restaurant ! Mais on regrette quand même un peu des fois, le quartier était agréable, la maison coquette... Enfin, faut le temps de s'habituer ! Et vous jugerez par vous-même si ça vous convient...

[Arya Du Varden]

Le sourire d’Arya s’agrandit et ses yeux pétillèrent de bonheur. Les naissances étaient pour elle un émerveillement, mais de là à pouvoir imaginer de donner naissance à trois enfants en même temps la fascinait.<o>

</o> Oh ! Des triplés, c’est merveilleux, toutes mes félicitations et plein de bonheur pour ces nouveau-nés que leur vie soit longue et douce. Je comprends que la maison soit devenue trop petite … cinq enfants, quelle félicité. Elle prit la clef que le propriétaire lui tendait se réjouissant déjà de visiter la demeure à vendre.Oui, je pense qu'une heure est suffisante, alors à tout à l’heure.<o>

</o> La magicienne sortit du restaurant où l'air toujours aussi glacial l'accueillit brutalement tant elle avait l'esprit ailleurs et qu'elle en avait un peu oublier de bien refermer son manteau et resserrer son écharpe. Suivant scrupuleusement les indications qu’on lui avait données, elle n’eut aucune peine à trouver la rue des Rigoles comme le n° 31. Tout au long de chemin, lui vint un doute qui ne cessa d’enfler. Les halflings étaient de petite taille et sans être une elfe particulièrement grande, le patron n’arrivait guère aux deux tiers de la sienne. Si la maison avait été construite par lui ou sa famille, il était possible que les plafonds soient relativement bas ce qui ne lui plaisait guère. Mais, elle ne voulait pas se faire de fausse idée avant d’avoir vu la demeure et tenta de chasser cette perspective, il serait toujours temps de s’en rendre compte une fois sur place.
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La première impression était bien d’une petite maison coquette à l’apparence bien entretenue, mais évidemment avec dans son esprit le jardin vaste de la première demeure qu’elle avait visité, la magicienne trouva l’espace vert qui l’accueillit un peu restreint bien que lui aussi puisse laisser à penser qu’il fut soigné et qu’il demanderait peu de travail pour être superbe le printemps venu.<o></o>

[Taliesin]

Séparé de la rue par une clôture de bois blanc. le jardin consistait surtout en une pelouse bien entretenue ombragée de deux grands cerisiers, un de chaque côté de l'allée dallée menant au porche - l'elfe nota qu'une balançoire était accrochée à celui de droite. Le long de la façade, il y avait quelques arbustes, dont des rosiers, et des jardinières pour l'heure vides étaient accrochées sous les fenêtres. Quant à la cour arrière, à laquelle on accédait en longeant l'un des deux côtés de la maison, elle comprenait un potager, un grand tilleul, et une respectable portion de pelouse. Au delà s'ouvraient les jardins des maisons voisines, de taille sensiblement identiques. Comme l'avait dit le fonctionnaire, l'ensemble formait comme un îlot de verdure au cœur du pâté de maison, lequel se situait dans une zone résidentielle et d'ailleurs plutôt aérée du quartier ouest.
La demeure proprement dite, murs de pierre et toit de tuiles, était sensiblement plus petite que celle qu'Arya avait visitée quelques heures plus tôt. Cependant, ses volets étaient ouverts et, lorsque la magicienne y pénétra, elle trouva d'emblée la résidence plus chaleureuse que la précédente. On ne voyait nulle part la moindre trace de poussière ou le moindre fil de toile d'araignée, et les parquets avaient été soigneusement cirés.
La salle à manger était assez vaste, de même que la cuisine et que l'une des chambres. La salle d'eau, qui n'avait rien d'un cagibi, était carrelée et munie d'une baignoire. En revanche, le vestibule et la seconde chambre étaient de taille plus réduite. Toutes ces pièces bénéficiaient cependant de la même luminosité, grâce aux vastes fenêtres qui les éclairaient.
En guise de grenier, la maison disposait de combles basses, lesquelles avaient été nettoyées avec miunutie. En maniète de cave, une trape menait à une pièce modeste mais parfaitement isolée, tant des nuisibles que de l'humidité. Sans doute maître Souscolline y avait-il veillé personnellement, désireux qu'il avait été d'entreposer ici certaines de ses denrées les plus précieuses.

[Arya Du Varden]

Indéniablement Arya trouva cette demeure plus attrayante que la première visitée à peine une heure plutôt qui pourtant l’avait déjà séduite. Certainement le fait que tout soit impeccable et que la clarté, bien quelle ne fut que celle d’un ciel peu lumineux, pénétrait largement dans toutes les pièces et donnaient une réalité dans laquelle elle put sans effort se projeter imaginant déjà le soleil printanier inonder la maison. Les pièces principales étaient suffisamment vastes pour recevoir l’ameublement qu’elle estimait indispensable, tout comme la salle d’eau qui était bien conçue et surtout impeccable. Peut-être aurait-elle espéré une pièce supplémentaire et une cave aux dimensions plus importantes.<o>

</o> Elle prit le temps de bien s’imprégné des espaces tout en faisant à nouveau quelques croquis et en prenant quelques notes avant de passer plusieurs minutes tant dans le jardin devant la maison que dans l’arrière cour pour s’imaginer là aussi les arbres ayant retrouvé leur habit vert, la pelouse verdoyante, les parterres fleuris et le jardin potager dans lequel elle se voyait couper une salade fraîche et craquante ou ramasser de belles carottes, souriant au fait qu’elle n’avait pas plus de connaissances en jardinage qu’en cuisine. <o>

</o> Lorsqu’elle eut terminé la visite, elle referma soigneusement la porte à clef, puis le portail, s’attacha à regarder la verdure qui entourait, ou qui les beaux jours revenus entoureraient la maison et bien que ce ne fut pas comparable au grand parc, ce serait tout de même bien agréable. <o>

</o> Rêveuse, elle prit le chemin du restaurant de Sieur Souscolline cherchant déjà les différents points qui l’aideraient à prendre une décision, mais pour l’instant, son choix se portait parfois sur la première demeure, la nature en était surtout le point fort, et parfois pour cette maison qui avait l’avantage d’être d’une dimension plus modeste et qui avait pour le premier coup d’œil un aspect plus attirant.<o>

</o> Mais elle était bien décidée à visiter encore au moins un ou deux autres biens et lorsqu’elle pénétra dans le restaurant, elle espérait que le propriétaire lui offrirait quelques jours de réflexion comme l’avait fait le fonctionnaire. Mais pour l’instant, il n’était pas question d’avoir une discussion, car il était certain au vu de la nombreuses clientèles qu’il ne devait plus guère quitter ses fourneaux si ce n’est peut-être pour apporter les plats.<o>

</o> Elle s’avança vers le comptoir où la jeune femme était très afférée.<o>
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Me revoilà, je vais prendre un menu en attendant que Sieur Souscolline soit disponible, il a déjà noté ma commande tout à l’heure, mais je vous avoue que je ne sais pas ce qui est au menu.<o></o>

[Taliesin]

-Vous aviez pris un plat du jour, c'est ça ? s'enquit la jeune femme en tendant un menu à Arya. Et bien, c'est;.. une tourte. C'est un peu la spécialité du restaurant, remarquez. Mais pas n'importe quelle tourte ! Aujourd'hui, c'est la tourte expérimentale du chef. Une fois par veille, maître Souscolline tente une nouvelle recette qu'il soumet à l'approbation de ses clients et qu'il ajoute à la carte, en cas de succès La recette du jour comprend du magret de canard, de la sauce au miel et aux morilles, des amandes et divers éléments que le chef garde secrets pour l'heure.
Dès qu'Arya eut pris place à une table libre, la serveuse lui apporta son repas. La tourte avait belle mine, avec sa croûte dorée, croustillantes, avec ses dimensions appréciables et susceptibles d'apaiser les plus tenaces appétits.
Dans la salle, la ruée de midi battait son plein. La plupart des tables étaient occupées et un grand nombre de halfelins - ainsi que trois humains et un demi-elfe, nota la magicienne - mangeaient, buvaient et discutaient avec animation. A n'en pas douter, il faudrait une bonne heure avant que tout se beau monde quitte l'établissement et permette au propriétaire de venir bavarder...

[Arya Du Varden]

Ce n’est pas vraiment que sa faim était grande, mais la tourte était appétissante et bien qu’elle n’apprécia pas d’ordinaire de se voir servir un plat gargantuesque, la magicienne regarda avec plaisir le met qui venait de lui être apporté. Avant même d’y goûter, elle ne pouvait que penser que ce fut un régal car la présentation était superbe et à la mine réjouie de ceux qui avaient déjà entamé leur part et ceux qui avaient terminé dont l’assiette était totalement vide.<o></o>

Avec délicatesse, elle entama la tourte qui sous son coup de couteau laissa s’échapper le fumet exquis retenu sous la croûte et qui vint apporter à son odorat les fragrances du savant mélange des ingrédients que le patron semblait avoir parfaitement réussi. Mais ce ne fut rien par rapport à la dégustation du met qui était délicat et des plus savoureux. L’elfe avait le temps de savourer son repas et tout en portant un nouveau morceau à sa bouche, elle se promettait déjà de revenir manger en ce lieu tout en regrettant de ne pas l’avoir connu plutôt, car si à la taverne de la Bienveillance la cuisine du patron était excellente, ici elle avait cette qualité tant appréciée des elfes, elle était raffinée.<o>

</o> Tout en dialoguant avec ses voisins de table halfelins sur le temps qu’il faisait, celui qui passe, tout comme des activités à Lumenis ou tout simplement des mets savoureux servis dans l’établissement, l’elfe avait largement entamé sa part et malgré que la tourte fut à son goût, elle se sentait rassasiée bien qu’il devait rester dans son assiette un bon quart. Elle ne pouvait se forcer à en être malade et espérait que le patron ne penserait pas qu’elle n’avait pas aimé l’œuvre du jour ce qui n’était pas le cas et même tout à fait son contraire.

[Taliesin]

Barnabas Souscolline fit bientôt son apparition dans la salle : l'heure d'affluence étaient passée, aucun affamé n'avait franchi la porte de l'établissement depuis quelques minutes, bref, il avait désormais un peu de temps libre pour venir bavarder avec sa clientèle et mesurer l'accueil réservé à sa recette du jour. Il discuta en premier lieu avec certains des halfelins qui semblaient être des habitués du restaurant, Enfin, il s'approcha de la magicienne et sourit en découvrant le contenu de son assiette.
-Et bien, on dirait que ça vous a plu ! fit-il d'un ton léger. D'ordinaire, sans vouloir vous offenser, vos congénères elfes se contentent d'une ou deux bouchées d'un seul plat et se déclarent repu... En tout cas, j'en suis flatté, et j'espère que la maison vous aura également convenu.

[Arya Du Varden]

Un sourire ravit se fit sur le visage de la magicienne et elle répondit d’un ton enjoué.<o>

</o> Mes congénères, soit ils savaient où déguster d’aussi bons plats à chaque repas, soit vous ne leur avez pas présenté un met aussi délectable. Cela fait bien six mois que je n’avais rien mangé d’aussi raffiné, vous êtes un merveilleux cuisinier et je regrette de n’avoir pu finir pour faire honneur à votre cuisine.<o>

</o> Il est certain que votre maison est très jolie, lumineuse est parfaitement entretenue, elle a bien des qualités qui correspondent à mes attentes et si cela pouvait vous convenir, je pourrai vous donner réponse disons … dans deux ou trois jours, le temps que ma décision soit prise. Cet achat est pour moi une dépense importante et je préfère prendre le temps de bien assoir ma décision et également voir les possibilités de prêt qui me seront accordées.
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[Taliesin]

Maître Souscolline prit une mine ennuyée.
-Je ne sais pas si je peux vous accorder ce délai... soupira-t-il. Je veux dire... je comprends très bien que vous ayez besoin de réfléchir, qu'obtenir un prêt n'est pas simple... Mais je dois impérativement vendre cette maison et ce, le plus rapidement possible. En achetant ma nouvelle résidence, je me suis engagé, et... Je pensais que la vente se ferait plus vite. Mais voilà, les acheteurs se font rares. Alors si quelqu'un arrive et veut acquérir la maison rubis sur l'ongle, je ne pourrai pas refuser.
Il adressa à Arya un sourire gêné.
-Enfin... je peux vous promettre de ne pas mettre la pression aux clients potentiels. De ne pas leur dire que vous êtes sur le coup. Comme ça, ils ne se sentiront pas obligés de conclure la transaction immédiatement, ils prendront peut-être le temps d'y songer... Après ça... J'en suis désolé, mais elle ira à qui se décidera le plus vite.

[Arya Du Varden]

La position du restaurateur était bien compréhensible et cela ne chagrina aucunement l’elfe. Si cela devait être bien qu’elle eut porté son choix sur cette demeure qu’à priori elle trouvait un peu petite, c’était simplement qu’elle ne lui était pas destinée et elle répondit d’un sourire franc et d’une voix tranquille.<o>

</o> Je comprends parfaitement la nécessité que vous avez de vendre rapidement votre bien et que vous concluiez l’affaire avec le premier qui se décidera. Je tentais juste d’avoir une assurance le temps de réfléchir,son sourire s’agrandit en pensant aux transformations de sa vie qui risquaient de venir par ce pas qu’elle avait décidé de faire,ma décision de devenir propriétaire est toute fraîche et je suis venue vous voir directement après avoir quitté le fonctionnaire qui m’a reçue au syndicat du commerce.Elle éluda simplement le fait qu’elle avait avec lui visiter une autre demeure, mais son interlocuteur devait se douter qu’elle visiterait plusieurs maisons avant de se décider. Pour l’instant, je n’ai fait aucune démarche pour l’obtention d’un prêt, le fonctionnaire qui m’a reçue m’ayant dit qu’on me l’octroierait sans difficulté, mais je ne connais pas les taux demandés et cela fera la différence.<o></o>
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[Taliesin]

Le halfelin haussa les épaules.
-Je ne saurais pas vous dire. La situation est encore un peu difficile à Luménis, avec les suites de la reconstruction. Les autorités essaient d'encourager les investissements, de faciliter l'obtention de prêts, mais elles manquent d'argent et réclament donc quand même de grosses garanties... C'est sûr que si vous avez un métier stable que vous ne risquez pas de perdre, ou que vous n'êtes pas soumis aux aléas du commerce, ça rend les choses plus simples. Moi, pour tout dire... Je ne suis pas passé par les autorités. J'ai emprunté l'argent au beau-frère de la cousine de mon épouse. On s'est mis d'accord, mais il ne faudrait pas trop que je tarde à le remboursée. La solidarité au sein de la communité halfeline est forte, mais il ne faut pas en abuser et respecter ses engagements. D'où la nécessité pour moi de vendre au plus vite.

[Arya Du Varden]

Il était évident que si sa famille fut là, la magicienne n’aurait nul besoin d’emprunter à des taux probablement élevés, ni de garantie à fournir, bien que pour cela elle ne soit pas inquiète. Mais elle devait tout de même aussi penser que jamais son père n’accepterait qu’elle s’établisse dans une cité où tant de non-elfes vivaient et surtout où elle s’était prise de tendresse pour un petit humain qui de surcroît sortait tout droit des bas-quartiers. <o>

</o> Je comprends votre empressement à vendre pour rembourser ceux qui vous ont avancé les fonds. Pour moi, ma famille est bien loin et …., alors côté prêt familial je ne peux y compter, mais comme je suis professeur à l’université de la magie,pour la garantie cela ne posera pas de problème m’a-t-on dit au syndicat. Dès que j’aurai pris une décision, je vous en informerai même si je renonce, ainsi vous ne resterez pas dans l’attente de ma réponse. Mais je ne veux pas vous prendre plus de temps, il faut que je maintenant que je m’intéresse de plus près à cet emprunt que je devrai faire. Je vais vous régler mon repas et quelle que soit ma réponse, je saurai où trouver une bonne table, c’est déjà très positif.<o>

</o> Arya avait déjà prévu la suite de sa journée, il était à peine deux heures, elle se rendrait au Palais de Justice où devait probablement se trouver l’avocat s'occupant de la maison rue des Plumes, là elle était presque certaine qu’elle ne pourrait visiter encore aujourd’hui la maison, mais au moins elle aurait un rendez-vous, ensuite elle retournait au Syndicat du commerce pour se renseigner sur le prêt que l’on pourra lui consentir et il sera enfin temps qu’elle retrouve son petit protéger. L’après-midi s’annonçait actif et il valait mieux qu’elle ne tarde pas trop.<o></o>

[Taliesin]

Souscolline sourit à la magicienne.
-Très bien, faisons ainsi, alors... J'attendrai de vos nouvelles avec impatience. Mais ne vous inquiétez pas pour votre prêt. Si vous êtes enseignante à l'Université de la Magie, cela ne m'étonne pas qu'on vous ait parlé de facilités pour obtenir un financement. C'est un poste enviable et sûr, par dessus le marché. Non, je gage que vous n'aurez aucun problème pour avoir votre argent !Il prit l'argent d'Arya, lui rendit sa monnaie puis, sur un dernier salut, il s'en fut rejoindre l'un de ses clients qui le mandait avec insistance, pour se livrer visiblement à une intense discussion culinaire.

[Arya Du Varden]

C’est l’esprit léger qu’Arya quitta le restaurant de Sieur Souscolline, n’ont pas qu’elle avait trouvé la maison qui lui convenait, mais celle visitée était plaisante et surtout, elle était maintenant, sans avoir encore fait les démarches, quasi assurée d’avoir un prêt tant le ton affirmatif de l’halfelin avait conforté les mots dits par le fonctionnaire.
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La magicienne s’emmitoufla pour affronter la température glaciale qui l’attendait sans impatience à l’extérieur avant de quitter le restaurant pour se rendre au Palais de Justice.

[Taliesin]

Quête : Brumes

L'adresse indiquée dans la lettre qu'Albérich avait reçu au temple se révéla être une grande maison bourgeoise, apparemment ancienne : façade de pierre, toit d'ardoise, hautes croisées et porte à double battant à laquelle on accédait par une volée de marches. L'hôtel particulier des Longuehune, à en croire la plaque de cuivre apposée sur l'huis, au-dessus d'un heurtoir ouvragé.
La bâtisse avait été restaurée depuis peu : des blocs plus clairs se détachaient sur la pierre grise que, par endroit, l'on n'avait pas réussi à débarrasser totalement de traces noirâtres. Stigmates des ravages connus par le quartier ouest au cours du grand massacre décidé par Morféa Nwalk. Mais, à l'instar de port tout entier, l'endroit avait survécu, renaissant de ses cendres. En provenait d'ailleurs un joyeux vacarme, fait de voix, d'exclamations, de bruits divers. La maison était peuplée. Très peuplée, même...

[Galathée]

La demeure des Longuehune se trouvait dans une rue perpendiculaire à celle qui abritait l’hôtel particulier des Megrall. Albérich s’en rendit compte dès qu’il pénétra dans le quartier bourgeois du port, qui contrastait étrangement avec les petites maisons des pêcheurs, marins et commerçants modestes. Ses souvenirs étaient épars, plus impressions diffuses et images déconnectées que réels épisodes. Il n’en conservait pas vraiment de nostalgie, plutôt une vague crainte révérencielle. Il eut un sourire amer en songeant à ce que sa famille penserait de tout ce gâchis. Le vieux l’aurait prédit, évidemment. Il se rengorgerait d’avoir une fois de plus deviné que son cadet était un incapable. Mais finalement, ce n’était pas si grave. Son avis n’avait plus d’importance depuis longtemps.
Repoussant ce qui menaçait de venir ternir une journée déjà peu riante, il s’immobilisa un instant sur le seuil de la maison de Longuehune, hésitant. L’effervescence qui régnait à l’intérieur, à une heure aussi matinale, n’était pas pour le rassurer. Mais il ne servait à rien de repousser les obligations. Il prit une profonde inspiration et grimpa les quelques marches du porche, avant de frapper deux coups brefs de heurtoir. Il espérait à moitié qu’on lui dise que le conseiller avait oublié et était loin. Vœu pieu.
Personne ne les exauce jamais, songea-t-il en reportant son regard sur une rue qu’il avait arpentée mille fois, alors qu’il n’était qu’un enfant insouciant.
Si loin, déjà.

[Taliesin]

La porte s'ouvrit bientôt, sans qu'on ait manœuvré la moindre serrure, tourné le moindre verrou. L'un des battants fut repoussé avec énergie, et une petite silhouette s'encadra sur le seuil d'un vestibule envahi de bottes, de souliers, de manteaux de toutes tailles et de tous genres. Il s'agissait d'une enfant, probablement âgée d'une dizaine d'années, et vêtue comme un garçon, en dehors de ses cheveux tombant librement sur ses épaules et passablement emmêlés.
-Bonjour, monsieur, fit-elle avec un sourire. Qu'est-ce que je puis-je faire pour vous ?

[Galathée]

Albérich demeura muet une seconde, se demandant s’il ne s’était pas trompé d’adresse. Puis il se dit qu’à l’âge qu’avait Longuehune, il n’était pas impossible qu’il ait une multitude de petits enfants. L’année venait de se terminer, certains avaient dû célébrer l’événement, il ne savait même pas quel jour on était. Il sourit à la fillette, curieux d’y distinguer, quelque part, les traits de son aïeul.
« J’ai rendez-vous avec messire Longuehune. » dit-il finalement. « Je suis Albérich Megrall. »

[Taliesin]

La gamine avait indéniablement les yeux gris tempête des Longuehune. Mais ni la barbe fleurie ni les cheveux de neige de son aïeul... Lorsqu'Albérich se fut annoncé, elle acquiesça simplement et se tourna vers l'intérieur de la maison.
-Pépé, c'est pour toi !lança-t-elle à tue-tête.
Du brouhaha émergea bientôt la voix du conseiller
-Fais-le entrer, tu veux bien ?
L'enfant s'exécuta et fit signe à l'ancien aubemestre de la suivre. Elle lui fit traverser le vestibule encombré puis pénétrer dans une vaste pièce... Enfin, peut-être aurait-il été plus judicieux de parler de champ de bataille.
Il y avait des enfants partout. La plupart en bas-âge. Encadrés par plusieurs femmes qui tentaient tant bien que mal de les forcer à demeurer à la table du petit déjeuner. Et, dans un coin, confortablement assis sur un immense fauteuil, tel un souverain sur son trône, Longuehune était occupé à donner le biberon à un poupon visiblement affamé.
-Salut, Albérich ! lança-t-il, joyeux. Je crains de ne pas pouvoir être totalement à vous avant un certain temps...... Mais en attendant, prenez une chaise, mangez un morceau... Faites comme chez vous !

[Galathée]

Pris au dépourvu par la scène, Albérich obtempéra avec précipitation, s’assit au premier endroit libre qu’il trouva, ce qui en soit était déjà une gageure, et contempla, incrédule, l’assiette qu’on glissait devant lui.
Faire comme chez lui ? Mais cet endroit était aux antipodes de chez lui ! Il n’y avait pas d’enfants au Temple et il n’avait jamais connu de vie de famille chaleureuse et désordonnée. Il avait connu les repas silencieux sous le regard acariâtre d’un père autoritaire, où chaque couvert qui heurte une assiette résonne comme le glas et récolte un grognement dédaigneux, quand il ne mangeait pas en solitaire dans la cuisine, avec comme seule compagne une cuisinière taciturne, pour des raisons qu’il avait refoulées depuis longtemps, s’il les avait seulement comprises un jour.
Ces images le troublèrent, et plutôt que de goûter à la douce chaleur du petit déjeuner des Longuehune, il fut frappé par le désert qu’il y avait dans sa propre vie. Il espéra cependant que son hôte ne s’offusquerait pas de son silence et de son manque de cordialité. Il ne voulait certainement pas se montrer désobligeant et s’efforça de répondre avec amabilité à la moindre sollicitation.

[Taliesin]

Heureusement, le chaos était tel, dans la salle à manger, que personne ne sembla s'offusquer ni même remarquer le malaise d'Albérich. Les filles - ou les brus - de Longuehune, sitôt qu'elles avaient un instant de libre, venaient cependant lui demander s'il avait besoin de quelque chose, s'il désirait un thé, un café - quelle que puisse être cette boisson dont le nom ne lui était pas familier. Une fois, une demi portion haute comme trois pommes vint se réfugier sous sa chaise pour échapper à sa mère qui entendait bien le voir finir sun grueau. En vain...
Finalement, le biberon terminé, Théobald se leva, fit faire son rot au poupon puis le rendit à l'une des femmes.
-Courage, je reviens vous filer un coup de main dès que possible !
Puis il se tourna vers l'ancien aubemestre.
-Suivez-moi. Nous allons gagner des rivages plus sereins...
Il l'entraîna jusqu'à un bureau, à l'étage, aux murs recouverts de gravures de bateaux, aux meubles portant une multitude de maquettes de bâtiments divers. Le vieux marin invita son hôte à prendre place sur un fauteuil et vint s'assoir en face de lui.
-J'espère que vous ne m'en voulez pas trop de cet accueil particulier... Mais je me suis dit que discuter ici serait plus agréable. Que ça vous éviterait de devoir venir au Palais, ou à la Capitainerie... Un peu trop guindés, à mon goût...

[Galathée]

« Il n’y a pas de mal, je comprends bien. » souffla Albérich, avec un sourire embarrassé. « Je dois dire que je suis plutôt heureux que vous ne m’ayez pas convoqué au Palais… »
Convoqué. Il était redevenu un citoyen comme un autre, face à l’un des maîtres de la ville. Il rougit malgré lui, mal à l’aise. Il se doutait que Longuehune serait bienveillant. Il l’avait toujours été. Et lui-même s’était montré ingrat en ne remerciant même pas ceux qui avaient envoyé une équipe d’aventuriers à sa recherche. Il eut envie de se justifier mais il n’y avait rien à dire. Il attendit donc que Longuehune prenne la parole.

[Taliesin]

-Oh, mais ce n'était pas une convocation ! Simplement une invitation. Que vous étiez libre de refuser. Pas du genre de celles, polies mais fermes, qui vous font comprendre qu'on vous bottera les fesses si vous n'obtempérez pas. Juste une invitation. Avant tout pour vous voir, avoir un peu de vos nouvelles... De vive voix. J'étais un peu las des rapports de Maelwedd. Sans oser toutefois venir vous déranger au Temple.
Il soupira, farfouilla parmi les papiers épars, sur son bureau.
-Bon, je vous propose qu'on se débarrasse des formalités pénibles tout de suite, histoire d'être tranquilles... Votre démission a bien été enregistrée et... acceptée. Votre siège revient donc de manière officielle à Maelwedd, jusqu'à la prochaine élection. J'ai toujours précisé au général qu'il n'était parmi nous que temporairement, qu'il devait céder la place sitôt que vous seriez rétabli... Que nous pallions au plus urgent. Ce qui ne lui faisait pas plaisir mais il savait qu'il n'avait pas le choix. Aujourd'hui, il est heureux comme un prince... Moi moins, je dois l'avouer. Enfin, il fait son travail, c'est déjà ça. On ne nous demande pas d'être amis.

[Galathée]

Albérich acquiesça doucement. Entre un Longuehune mal embouché et une Ditazhir prête à lui sauter à la gorge, Maelwedd allait avoir de l’opposition. Mais c’était un bloc de marbre, il ne flancherait pas aisément. Trois caractères forts et fiers pour mener la ville, c’était en fait une combinaison admirable, même si elle serait orageuse.
« Il est compétent et loyal. » murmura-t-il finalement. « La ville ne peut pas se passer de ses conseils en matière de défense. A cet égard, il sera bien plus efficace que moi. »