[Habitation] Demeure d'Arya Du Varden

[Taliesin]

Située au n° 20 de la rue du Solstice, la demeure de la magicienne est accueillante et le jardin qui l'entoure a un aspect volontairement sauvage. La haute haie qui entoure la propriété la protège des regards indiscrets reste très naturel bien que l'elfe s'oblige à la faire tailler régulièrement pour qu'elle ne fasse pas disparate dans le paysage des beaux quartiers.

Un grand portail en bois permet de pénétrer dans le jardin dont l'allée centrale faite de gravier que longent des plates-bandes aux fleurs multicolores choisies pour que du début du printemps à la fin de l'automne, elles offrent beautés et senteurs. Les arbres aux branches élancées sont le refuge pour une fraîcheur agréable lors des chaudes journées estivales et surtout pour une myriade d'oiseaux qui y ont élu domicile.

Bâtie en pierres de taille et faîtée d'ardoises, la maison est agrémentée d'un accueillant porche à colonnades auquel on accède par quelques marches. Puis on pénètre dans la maison par un large vestibule ouvrant sur les diverses pièces du rez-de-chaussée, une cuisine jouxtée par une réserve, une vaste salle à manger, un salon confortable, le tout aménagé avec goût tout en restant simple.

Sous l'escalier menant au premier étage, une porte donne accès l'ancienne cave transformée en laboratoire dont le sol, les murs, tout comme les voûtes sont en pierre.

Au premier étage, un couloir permet l'accès à la salle d'eau des plus modernes, ainsi qu'à trois chambres de taille respectable. La plus grande est celle de la magicienne et elle donne directement sur son bureau qui est également accessible par le couloir.

Sous le toit, une petite chambre de bonne avait été aménagée par l'ancien propriétaire et le reste de la surface compose le grenier.

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En compagnie du fonctionnaire du Syndicat du Commerce luménien, Arya atteignit les abords du Parc Verdoyant. Ils ne pénétrèrent pas dans celui-ci, se contentèrent d'en longer la bordure nord, puis s'engagèrent dans une rue arborée. Quelques minutes pus tard, ils bifurquaient dans l'Avenue du Solstice. C'était une artère pavée large et rectiligne, bordée de demeures qui, sans avoir, loin s'en fallait, la magnificence des résidence de la noblesse et de la haute bourgeoisie situées plus au cœur des beaux quartiers, présentaient une certaine opulence.
Ils parvinrent finalement aux abords du numéro 20. Une haie, haute et touffue, qui aurait bien eu besoin d'être taillée, bouchait la vue, et la magicienne dut attendre d'avoir atteint le portail de bois pour avoir un aperçu du bien qui lui était proposé. Bien entretenu, illuminé par les rayons d'un soleil estival, l'endroit devait avoir beaucoup de charme. Mais c'était l'hiver, et la maison était déserte depuis longtemps, ce qui se voyait. L'allée de gravier qui courrait jusqu'au porche était parsemée de flaques boueuses. De part et d'autre, la pelouse pelée était plantée d'arbres dénudés par la morte saison qui dardaient leurs branches contorsionnées vers le gris du ciel. Quant aux massifs de fleurs, ils étaient également en piteux état. Endormis pour mieux renaître, peut-être.
La maison en elle-même était bâtie en pierres de taille et faîtée d'ardoises. Quelques marches menaient à un porche à colonnades, endroit idéal pour s'installer lors des longues soirées estivales, ce que ne manqua pas de souligner le fonctionnaire. On avait clos les volets des hautes fenêtres de l'édifice, les barrant même avec des planches pour empêcher les intrusions, et le jeune homme s'excusa de ne pouvoir les ouvrir pour l'heure. La visite se fit donc à la lueur d'une bougie, ce qui lui donna un caractère particulier et un peu sinistre. Cela n'empêcha cependant pas Arya de constater que le descriptif qu'on lui avait donné était exact : on pénétrait dans la maison par un large vestibule ouvrant sur les diverses pièces du premier étage. Une cuisine jouxtée par une réserve, une vaste salle à manger, un salon plus réduit qu'on pourrait facilement rendre confortable. Sous l'escalier menant au premier, une porte ouvrait la voie vers une cave au sol, aux murs et aux voûtes de pierre, saine, à peine humide, encore peuplée de fûts vides.
Au premier, un couloir donnait accès à la salle d'eau - carrelée, bénéficiant d'une imposante baignoire - ainsi qu'aux trois chambres de taille respectable. Dans la plus grande, une porte donnait accès au bureau, dans lequel on pouvait également pénétrer par le couloir.
Enfin, la magicienne découvrit le grenier : il occupait toute la surface de la maison, à l'exception d'une partie qui avait été aménagée en une petite chambre éclairée par une lucarne. Celle-ci n'avait pas été obstruée, et c'était pour l'heure l'endroit le plus lumineux de la demeure.
Au final, malgré l'obscurité quasi générale, malgré la poussière et les toiles d'araignée qui avaient peu à peu conquis le terrain, il s'avérait que le bâtiment était solide, de très bonne construction et en bon état, planchers et poutres comprises. Nettoyé, aéré, les fenêtres grandes ouvertes, il devait être particulièrement lumineux.

[Arya Du Varden]

La magicienne s’évertua tout au long de la visite, depuis qu’elle aperçut la demeure qu’elle allait visiter, à entrevoir le bien tel qu’il serait si elle l’acquérait. Posant quelques questions pour lesquelles elle ne pouvait que croire sur paroles les réponses du jeune fonctionnaire, mais elle lui faisait entièrement confiance car il semblait à même de reconnaître l’état d’une construction et surtout sa qualité.
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Elle imagina aisément, la haie bordant l’avenue avec une coupe qui ne serait pas trop sévère, offrant une apparence satisfaisante tout en gardant de l’intimité au jardin. L’allée bien entretenue et entourée des plates-bandes fleuries, la brise légère faisant danser les feuilles nouvelles des grands arbres dont les futaies offriraient une ombre agréable sous les rayons brûlants du soleil estival.
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Une balancelle sous le porche pour profiter de ces heures où la nature comme les humains dormaient, que le silence régnait et que la nuit apportait une fraîcheur agréable et était propice à la méditation ou à la lecture.
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L’intérieur fut moins aisé à entrevoir à la lueur vacillante des bougies ne pouvant remplacer la luminosité qu’apporteraient l’ouverture des volets des hautes fenêtres et surtout par les marques évidentes que la demeure fut inhabitée depuis longtemps. Pourtant, l’elfe était séduite par cette demeure pour l’instant peu accueillante, appréciant les pièces spacieuses et bien conçues qu’elle découvrit petit à petit, tentant malgré la pénombre d’y placer possible meubles, bibelots et autres.
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Alors qu’ils redescendaient, la magicienne souriait satisfaite de cette première visite qui correspondait à ce qu’elle souhaitait et en tous points positifs, mis à part qu’elle trouva la demeure peut-être un peu grande ou qu’elle craignait de s’y trouver un peu perdue, ce qui lui ferait peut-être faire un autre choix au vu des ses prochaines visites.
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Pourtant, plusieurs points avaient retenu son attention hormis le charme même que pouvait avoir la demeure : le jardin qui devait être magnifique une fois entretenu et offrir un havre de verdure, la disposition et la taille des pièces qui étaient appréciables, la cuisine agréable et la salle d’eau comportant une baignoire, ainsi que la cave qu’elle voyait déjà aménagée en laboratoire.
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Mais elle ne voulait pas s’emballer, cette propriété était la plus chère de celles qui lui avaient été proposées et même si elle savait déjà qu’elles ne les visiteraient pas toutes au vu de celle-ci, elle tenait à voir au moins certaines d’entre elles qui auraient peut-être autant de charme bien qu’étant plus simple et probablement d’une taille qui l’impressionnerait moins.
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C’est vraiment une superbe demeure, il y a de l’espace et vu les grandes fenêtres, elle doit être très lumineuse. Surtout, le jardin qui une fois remis en état doit être fort agréable et la cave se prêtera parfaitement pour l’aménagement d’un laboratoire. Mais, je tiens à faire encore au moins la visite de celle de la rue des Rigoles et peut-être celle de la rue des Estudiants et puis après, je verrai.
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Prudente, Arya ne voulait pas au cas où aucune autre demeure ne lui convienne pour des raisons diverses que celle-ci ait trouvé acquéreur entre-temps sachant qu’un bien pouvait rester des années sans même trouver visiteur et se voir avec plusieurs acheteurs le même jour.
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Je ne sais si c’est possible, mais y a-t-il moyen de mettre une préemption au moins pour quelques jours si je me décidais à l’acquérir après mes autres visites ? Ce serait dommage si une fois décidée, elle était déjà vendue.

[Taliesin]

Le fonctionnaire acquiesça.
-Très bien. Disons que je vous laisse la priorité pendant cinq jours, ce qui nous amènera à la fin de cette veille. Si des personnes sont intéressées par cette maison, je ne pourrais pas ne pas la leur faire visiter, mais si elles veulent l'acheter, ils passeront après vous et devront attendre votre décision. Je ne pourrai pas aller au delà des cinq jours, toutefois. Nous devons vendre les derniers biens saisis au plus vite : la cité a besoin d'argent et si les demeures restent inoccupées trop longtemps, elles risquent de se dégrader et de devenir invendables. Donc, quoi que vous décidiez, n'oubliez pas de me le faire savoir.

[Arya Du Varden]

Il était bien évident que la demeure pouvait être visitée et cela ne gênait en rien Arya qui était plus que satisfaite d’avoir cinq jours pour visiter les autres biens et réfléchir avant de se décider à cet achat qu’elle envisageait sans pour autant que si ce fut sur celle de l’avenue du Solstice qu’elle portait son choix, celle-ci fut déjà vendue. Tout en rentant son calepin dans lequel elle avait fait quelques croquis rapides et mis quelques notes succinctes tout au long de la visite, elle adressa un sourire reconnaissant et satisfait au jeune fonctionnaire.<o>

</o> Je vous remercie pour votre amabilité, je vous donnerai ma réponse au plus tard dans cinq jours quel que soit mon choix et avant si ma décision est déjà prise. Maintenant, je vais tenter de trouver Sieur Souscolline car il me plairait de voir son bien encore ce jour.

La matinée était déjà bien avancée et la magicienne supposait que le propriétaire de la rue des Rigoles serait à la tâche dans son restaurant, bien qu’elle douta qu’il puisse lui faire visiter la maison à l’heure où l’affluence des clients était à son maximum, mais au moins, ils pourraient fixer un rendez-vous. En compagnie du jeune fonctionnaire qui rentrait au Syndicat du commerce, elle prit la direction du port et ensuite se dirigea seule vers le restaurant en suivant ses indications .

[Arya Du Varden]

<o></o>Malgré le froid glacial que n’arrivait pas à faire disparaître l’astre du jour aux faibles rayons hivernaux, Podrick et Arya n’avaient pas froid en arrivant devant leur future demeure bien qu'ils avaient quitté la Taverne depuis déjà plus d'une heure.. La haie abondante pliait sous la neige et le peu du jardin que l’on apercevait de la grille était d’un blanc immaculé dans lequel se détachaient quelques traces laissées par les animaux sauvages venus profiter de ce havre de paix où depuis de longs mois nul ne venait.<o>

</o> L’ouverture du portail ne fut pas chose aisée, car trouver la bonne clef parmi celles composant l’imposant trousseau que lui avait remis le fonctionnaire du syndicat du commerce mis un certain temps et c’est avec satisfaction que l’elfe sentit enfin le mécanisme tourné. <o>

</o> Alors qu’ils foulaient la neige blanche qui s’enfonçaient sous leurs pas, la magicienne se tourna vers Podrick.<o>

</o> Soit le bienvenu dans ta nouvelle demeure !

[Taliesin]

En découvrant le jardin, puis, trônant en son centre, la maison qu'avait acquise Arya, Podrick demeura bouche bée, ses gobilles dilatées par la surprise. Le tout avait de quoi faire sourire.
-Ben merde alors...lâcha-t-il sans parvenir à se reprendre à temps. Enfin, pardon, j'veux dire, bon sang... C'est pas une maison, c'est un château, ça ! Vous l'avez acheté pour vous toute seule ? Enfin, pour nous ? Mais on va s'y perdre !
Il dévisagea la magicienne, incrédule.
-Alors, soit vous êtes vraiment riche, même si vous voulez pas le dire... Soit vous m'avez déjà vendu pour l'acheter. J'comprends mieux quand vous disiez que je valais plus qu'un sac d'or ! Vous vous êtes renseignée sur les prix !
Il sourit largement, espiègle, et lui adressa un clin d'œil.
-Ou en fait, vous avez plein d'amis qui vont venir habiter ici. Et ça sera une sorte de... de... d'ambassaderie des elfes, comme y a celle de Manost qu'a été attaquée pendant la guerre, même.

[Arya Du Varden]

La réaction de son petit protéger amusa follement Arya qui ne la lâcha pas des yeux et ne le reprit pas malgré qu’il eut juré. Un château, pour l’enfant cela pouvait être, mais avant que cela ne ressembla qu’à une demeure bourgeoise, il y avait bien de l’huile de coude à mettre et également quelques pièces d’or. Mais lorsque l’enfant parla des elfes, Arya se sentit nostalgique, à Lumenis, il y avait bien des elfes, mais ils étaient tellement emprunts de la vie des non-elfes, qu’elle n’arrivait pas à se retrouver et ses proches lui manquèrent soudainement comme si elle les avait quitté la veille, elle sentit la tristesse l’envahir et se reprit rapidement, il n’était pas temps pour se laisser émouvoir par le peu de souvenirs qu’elle avait, elle entamait une nouvelle vie en même temps que l’enfant et ce présent était bien plus important.<o>

</o> Je l’ai achetée pour nous et j’espère que nous nous y perdrons pas. Peut-être y aura-t-il un étudiant qui logera dans une des chambres, celle que tu ne prendras pas, mais cela je ne sais pas encore. Mais nous aurons des visites et puis elle sera assez grande pour organiser des fêtes surtout lorsque le printemps sera revenu.
Pour l’instant, allons à la conquête de notre nouvelle maison.
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</o> Ils avancèrent dans l’allée et une nouvelle fois Arya chercha dans l’imposant trousseau la clef qui ouvrait la porte d’entrée. Ce fut un peu plus rapide et bien qu’elle se demandait à quoi pouvait servir toutes les autres, elle glissa le trousseau dans sa sacoche, il serait toujours temps de le découvrir.<o>

</o> L’idéal aurait été d’enlever les traverses qui bloquaient les volets, mais la magicienne attendrait d’avoir l’aide de ceux qui viendraient nettoyer la maison, enfin elle espérait bien que le tavernier trouverait quelqu’un et, elle préféra utiliser la magie pour avoir un peu de lumière et ramassa une des pierres qui formaient la bordure du parterre près de la maison. Après une courte incantation, celle-ci s’illumina et ils purent mieux qu’à la lueur d’une bougie visiter la maison.<o></o>

[Taliesin]

Podrick garda les yeux écarquillés tout au long de la visite guidée qu'Arya lui fit effectuer et qui les mena des profondeurs de la cave aux sommets du grenier. En découvrant la salle de bain, il jura ses grands dieux qu'il ne se laverait jamais dans la baignoire qui lui faisait penser à une marmite de sorcière et dans laquelle, prétendit-il avec un aplomb mutin, il aurait l'impression qu'on voudrait le faire cuire. Quant à la cave, il se montra persuadé qu'elle recelait un passage secret menant vers d'antiques cryptes, et qu'il serait important de faire des recherches approfondies. Enfin, il ne manqua pas de s'esbaudir sur la taille de certaines toiles d'araignée et prétendit qu'il devait y avoir là quelqu'espèce d'arachnides géantes qu'il faudrait chasser pour assurer leur sécurité. Bref, il se montra enjoué, bavard, détendu, bien qu'il fut difficile à Arya de déceler si c'était une façade, s'il cherchait à la rassurer ou bien s'il était réellement libéré par ses aveux du milieu de journée.
Quand ils eurent regagné le hall, l'enfant poussa un soupir théâtral.
-Bon, ben faudra faire des signes sur les murs. Pis je ferai un plan, pour être sûr de pas m'perdre... lança-t-il. Pis faudra voir ce que ça donnera avec de la lumière, parce que là, ça fait un peu maison hantée. Et eux, j'crois pas que ça sera comme les souris, que j'pourrais les chasser avec des pièges ! Et pour l'nettoyage... heu, si vous trouvez personne, ben faudra me laisser... allez, deux jours, parce que c'est grand, pis elle sera toute propre !

[Arya Du Varden]

Le bavardage incessant et jovial de Podrick était un régal pour l’elfe, bien que plus qu’auparavant elle remarquait chaque faute qu’il commettait dans son langage et entrevoyait déjà le dur travail qu’il devrait faire pour petit à petit se corriger. C’est presque à regret qu’elle quitta la maison en compagnie de l’enfant, tout en se demandant s’il était vraiment redevenu insouciant ou s’il feintait de l’être, peut-être se mélangeaient ce passé si récent et ce futur inconnu qui serait la réalisation de ses rêves.
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Une fois la porte bien refermée, ils se dirigèrent vers le portail. Leurs pas faisaient crisser la neige qui recouvrait l’allée centrale et le crépuscule qui tombait déjà donnait aux arbres dénudés du jardin des formes fantasmagoriques. Le froid mordant et incisif les avaient accueillis et ils pressèrent le pas tout en discutant.<o>

</o> Nous avons donc découvert que je pourrai te faire cuire dans la baignoire, mais tu es encore trop maigre, donc pour l’instant il n’y aura aucun risque que tu y prennes tes bains lorsque tu auras terminé de chasser les araignées géantes, sinon elles risqueraient de nous manger si nous n’y prenions garde. Pour les fantômes, je les adore et je propose de m’en occuper, un air mystérieux emprunt sa voix,le passage secret, c’est certain qu’il y en a un et un fabuleux trésor doit être caché au fond d’une des cryptes mystérieuses auxquelles il donne accès, il va falloir le trouver ce fameux passage secret.Ne pouvant retenir plus longtemps son amusement, elle ébouriffa Podrick et continua comme si elle parlait à elle-même.Je te remercie pour ta proposition d’aide pour le nettoyage, mais il faut que je trouve quelqu’un, tu as vu la hauteur des plafonds, tu es grand, mais pas assez et puis, ce n’est pas qu’un coup de balais qu’il faut et surtout, ce n'est pas à toi de le faire,elle soupira tant elle ne savait pas du tout ce qu’il faudrait faire pour redonner leur éclat aux parquets et boiseries, enlever toiles d’araignées et poussière sans que celle-ci s’envole là où le nettoyage avait déjà été fait, sans parler de l’imposant fourneau de la cuisine et finalement de tout elle était ignorante et ce n’est pas le fait d’avoir déjà les produits nécessaires qui ferait que le travail serait plus évident.Il faut que je trouve quelqu’un, c’est indispensable …. Et la première chose sera de lui faire enlever les barres qui bloquent les volets pour laisser pénétrer la lumière.<o>

</o> Ils franchirent le portail et après l’avoir soigneusement refermé, l’elfe se baissa à la hauteur de son petit protéger, son regard était interrogateur.<o>

</o> Alors qu’en penses-tu de ta nouvelle maison ? En imaginant qu’elle est bien entretenue, qu’il y a quelques meubles et un super feu de bois qui pétille dans la cheminée ?<o></o>

[Taliesin]

Le gamin jeta un regard vers la demeure qui se détachait sur le ciel crépusculaire puis sembla se concentrer quelques instants.
-Diantre, madame, commença-t-il sur un ton précieux des plus convaincants, s'il m'était permis de le dire, je dirai que nobobstant le fait qu'il manquât quelques pièces pour ne point trop s'y tiendre à l'étroit, ce serait une demeure fort accorte.
Il sourit largement
-Bon après, à vous de d'viner ce que ça veut dire nobobstant et accorte, moi j'sais pas, j'ai juste entendu ça une fois dit par un richard qui venait à la maison close. Mais sinon, j'la trouce très chouette, la maison. J'aurais jamais imaginer mettre les pieds dans un truc pareil, ça non ! Enfin p't'être à part pour le ramonage...

[Arya Du Varden]

Arya était de plus en plus amusée, après les tensions de la matinée, elle sentait son âme revivre en même temps que l’enfant évoluait dans la perspective de sa nouvelle vie. Toujours baissée à la hauteur de Podrick, elle prit une mine admirative malgré que la phrase ne fut pas parfaite, elle démontrait que son petit protéger avait une excellente mémoire, ce dont elle se doutait, mais là aucun doute ne pouvait subsister.
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Eh bien, jeune homme, que voilà un langage châtié, alors vous trouvez que malgré sa petitesse, ma demeure est accueillante, sachez que cela me ravit. L’admiration disparut, sans pour autant que son sourire enjoué ne s’efface. Il serait bien que tu dises simplement, Je vous laisse deviner ce que veut dire nonobstant et accore, car moi je l’ignore. J’ai entendu ses mots prononcé par un monsieur aisé qui venait à la maison close. La maison me plaît, mais jamais je n’aurais imaginé pénétrer dans une telle demeure, enfin peut-être juste pour y faire le ramonage de la cheminée.
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Elle se releva, passa son bras par dessus les épaules de son petit protéger et tous deux se dirigèrent versl' esplanade de Waukyne où Arya comptait bien acheté quelques livres pour l’enfant, afin que jusqu’à ce qu’il aille à l’école, en dehors de devoirs qu’elle lui laisserait, il ait une occupation.

[Arya Du Varden]

Le trajet depuis la Taverne de la Bienveillance avant semblé bien court à la magicienne qui voyait sa curiosité rester en rade en arrivant devant le portail de sa maison, elle aurait voulu en savoir plus sur la Cité des Splendeurs et sur les raisons que le marin sembla instruit et fut si courtois est se promit d’aborder le sujet si le temps le lui permettait.<o>

</o> Elle glissa la clef qu’elle n’eut aucune peine à reconnaître des autres et ouvrit grand le portail. Face à eux la maison se dressait pour les derniers instants barricadées. Tout en parlant, elle regarda tour à tour les trois hommes, sans oublier son petit protéger qui était parfaitement à l'aise parmi ces adultes.<o>

</o> Voilà le navire qu’il faut faire revivre et vous conviendrez que la première chose à entreprendre est de lui offrir de la lumière en enlevant les traverses des volets, pour le reste, je vous laisse le gouvernail.<o></o> Ils avancèrent dans l’allée, l’elfe s’approcha de Podrick, passa son bras par dessus ses épaules.<o>

</o> J’espère que ta matinée c’est bien passée, tout à l’heure nous pourrons en parler, j’aurai du temps rien que pour toi, tu sais je suis impatiente de savoir.<o></o> Déjà elle ouvrait la porte et laissaient les hommes entrer, ils seraient les maîtres à bord, Arya ne se risquant pas à leur donner des conseils ou des directives sur le déroulement du travail, elle n’avait qu’un souhait, que ce fut propre.<o>

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[Taliesin]

Si l'adolescent n'avait pu réprimer un "Sacré baraque !", les deux autres marins étaient restés parfaitement silencieux. Ils examinèrent les fenêtres barrées puis, une fois à l'intérieur, ce qu'ils pouvaient voir des planchers, des boiseries.
-Il va y avoir du travail... fit le plus âgé. Mais je gage que nous en viendrons à bout. Effectivement, le plus urgent est de débloquer les fenêtres. Nous mettrons les traverses derrière la maison : vous pourrez leur trouver un usage, ne serait-ce que comme bois de chauffage. Ah, et je vois que vous avez mis ici le nécessaire pour nous permettre de travailler... Bien, dès lors, je pense que tout est paré. Reste simplement à définir si vous voulez nous remettre les clefs ou si vous préférez venir refermer vous-même ce soir.

[Arya Du Varden]

Arya ne ressentait plus le poids de l’entretien puisqu’il incombait maintenant aux marins de faire reluire de propreté sa maison. Elle était d’une nature confiante et n’avait nullement envie de surveiller le travail des hommes et ravie que la proposition lui soit faite, elle ne mit pas de temps avant de répondre.<o>

</o> Je vous laisse volontiers les clefs, cela m’arrange car je ne vois aucun intérêt que ce soit de rester où devoir revenir tout à l’heure uniquement pour tourner les clefs dans les serrures. Ma journée est loin d’être terminée et je vous fait entièrement confiance. Ainsi demain, vous pourrez entamer votre journée comme cela vous convient. Nous passerons faire un tour pour apprécier l’intérieur à la lumière du jour, car bien que bénéficiant d’infravision, l’ensemble aura une autre allure … enfin bien moins agréable que lorsque vous aurez terminé, mais j’aurai une meilleure vue de l’ensemble.<o>

</o> Je ne pense pas que vous ayez d’autre question, si c’est le cas, je vous laisse à votre ouvrage. De toute manière, nous sommes à la Taverne si il y avait quoique ce soit.<o>

</o> Le plus âgé des marins acquiesça et la magicienne lui remit l'imposant trousseau de clefs en lui indiquant celles qui ouvraient la porte et le portail, vu que des questions il n’en avait pas, mais de l’ouvrage, cela ne manquait pas et il était évident qu’il valait mieux s’y mettre de suite.<o>

</o> L’elfe et son petit protéger quittèrent leur future demeure pour se diriger vers le quartier du port où Arya avait déjà repérer quelques meubles et surtout où elle comptait bien inscrire Podrick à l’école.<o></o>

[Arya Du Varden]

Leurs pas s’étaient petit à petit accélérés depuis leur départ de la Taverne et la course qui les avaient vus parcourir le dernier quart, tantôt l’enfant, tantôt l’elfe devant, venait de s’achever à la grille de la maison d’Arya.<o>

</o> La luminosité de cette fin d’après-midi n’était pas pour rendre gai et accueillant le jardin, pourtant, les volets de la maison qui étaient ouverts et l’allée couverte des traces de pas des trois marins, changeaient l’atmosphère du lieu, lui donnaient vie.<o>

</o> Ils s’avancèrent d’un pas rapide, Arya était maintenant pressée de constater l’effet produit par le nettoyage et de pouvoir enfin admirer dans la lumière du jour sols, murs et plafonds débarrassés de leur décor sinistre que le temps avait créé. <o></o>Une voix sonore chantant une complainte de marin trouait le silence et c’est le sourire aux lèvres que l’elfe ouvrit la porte de sa demeure. <o></o>

[Taliesin]

Arya vit la différence avant même de pénétrer dans le vestibule.
D'ailleurs, ce n'était pas une différence, c'était une transfiguration !
L'endroit n'avait plus rien à voir avec une maison hantée, ou un caveau. Plus la moindre toile d'araignée. Plus le moindre grain de poussière. Et la lumière qui pénétrait par les fenêtres désormais libérées des planches qui les aveuglaient...
Les parquets étaient si brillants qu'on aurait pu se voir reflété à leur surface. Les boiseries étaient rendues comme neuves.
Il ne manquait plus qu'un grand feu dans la cheminée. Que des meubles, des rideaux... Et la demeure aurait définitivement perdu son caractère lugubre.
Podrick aussi avait remarqué la révolution intérieure subie par la maison. Il en demeurait même bouche bée.
-Ben merde alors... lâcha-t-il avant de s'empourprer brutalement. Heu... Zut, voulais-je dire. Tout à l'air si propre ici que je n'oserai rien toucher ! Et marcher sur ce parquet ciré avec mes bottes crottées, diantre, cela serait un crime !
Il adressa à la magicienne un sourire penaud.
-Me demande pas de répéter. J'suis pas sûr moi-même d'avoir tout compris à ce que j'ai dit.

[Arya Du Varden]

Si aucun gros mot ne vint empreindre l’esprit de la magicienne, elle n’en resta pas moins interdite en découvrant ce qui était maintenant sa demeure. Son imagination l’avait vue propre et agréable à vivre, mais le résultat qui s’affichait sous son regard ébahi était au-dessus de toute espérance et ce n’était que le vestibule et un faible aperçu des autres pièces. C'était bien plus que propre et probablement que nul autre que les marins auraient su rendre si bien la vie aux boiseries et aux parquets. Les mots de Podrick se mariaient parfaitement avec le décor qui était sous ses yeux, qu’elle regarda l’enfant en riant.<o>

</o> C’est bien dommage, ces murs vont tremblés de t’entendre parler si tu ne leur offre pas un langage châtié. Le raffiné du langage ne sera pas le plus grand changement se dit l’elfe, les âmes qui vivaient ici devaient être bien sombres. Le marchand m’avait conseillé de prendre des patins, j’avais sourit, mais il est certain que j’ai eu raison de l’écouter.<o>

</o> L’elfe avait attrapé quatre morceaux de feutre gris, découpés en forme de semelle de chaussure et bordée d'un point de grosse laine, parmi ceux stockés près de la porte, elle en tendit une paire à l’enfant, avant de poser ses pieds sur les deux autres et de glisser lentement vers la salle à manger d’où provenait le chant. Le travail accompli, l’était à sa grande satisfaction et son regard, tout comme son sourire, reflétaient ses sentiments et son ébahissement.
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Bonjour Messieurs, je ne suis pas certaine que ce soit bien ma maison, mais malgré votre chant, j'ai constaté que ce n’était pas un navire, alors je me suis permise d’entrer. Elle portait son regard de l’un à l’autre se demandant comment trois marins qui étaient plus ou moins rustres avaient su rendre l’éclat du premier jour aux boiseries et aux parquets. L'habitude certes, mais cela collait si peu avec leur personnalité. Je ne doutais pas que votre travail serait parfait, mais là … c’est … grandiose, la maison hantée c’est transformée en palais d’une princesse, lequel d’entre vous est magicien que je le félicite et lui demande le secret de son sort … <o></o>

[Taliesin]

-Nul magicien dans nos rangs, madame... dit le plus âgé, crinière grisonnante et boucle d'oreille dorée, tandis que ses deux camarades glissaient un regard en coin dans sa direction. Et point de sort non plus. Rien que du temps, de la minutie, et beaucoup d'huile de coude. Votre maison n'est pas petite, l'euphémisme est grossier. Pourtant, elle n'est pas grand chose en comparaison de certains bâtiments sur lesquels nous avons pu voguer... Nous avons fait le nécessaire pour nous acquitter de notre tâche, astiquant de la cave aux grenier, et je crois bien que nous en avons terminé... Seule ombre au tableau : la cheminée est bouchée. Il faudra pour cela convier un ramoneur : nous n'en avons pas les compétences. Nous pourrions la rendre utilisable, certainement. Mais cela n'irait pas, pour le parquet et les murs, sans quelques noirâtres désagréments...
-Oh, ben il y en a un ici, de ramoneur !s'exclama Podrick, enthousiaste. Je m'en occuperai, Arya, t'inquiète pas pour ça !
-Tout est parfait, dès lors, et nous repartirons sans trop culpabiliser de ce travail inachevé, de cette ombre au tableau... conclut le marin, souriant.

[Arya Du Varden]

Un sourire amusé naquit sur le visage de la magicienne, plus par le fait qu’elle ait oublié de faire au préalable ramoner la cheminée, que la réaction spontanée de Podrick qui semblait ne pas avoir compris que la seule certitude qu’elle avait, était qu’il ne ferait plus de travaux aussi dangereux et nuisibles à sa santé dusse-t-il en prendre ombrage. <o>

</o> Minutie et huile de coude, certes, mais vous possédez un savoir-faire sans égale. Car si j’avais pu, enfin si je n’avais pas eu le choix, les deux premières qualités je les ai, mais rien n’aurait été si parfait et, un soupir à fendre l’âme emplit la pièce alors que son regard brillant de plaisir se posait sur les boiseries et le parquet, je ne l’ai jamais fait et même jamais vu faire, alors imaginer le désastre, vous vous gausseriez et auriez bien raison. J'aurai préféré que vous ayez utilisé une incantation, cela m'aurait été plus aisé pour l'entretien.<o>

</o> Pour la cheminée, c’est bien de me le faire remarquer, je m’en occuperais, nous ne pourrons certainement pas emménager avant une bonne dizaine, voire quinzaine de jour, ce qui me laissera le temps pour cet ouvrage. <o></o>Maintenant, puisque votre tâche est terminée, à ma plus grande satisfaction, ce dont je ne doutais pas, je vais vous régler votre dû. <o>

</o> Après quelques conseils pour l'entretien que l'elfe écouta avec attention, elle régla son dû et les trois marins quittèrent la demeure. Le regard admiratif, la magicienne se mit à visiter la maison comme si elle n’y était jamais venue. Rien n’était semblable, malgré la clarté un peu terne de cette fin d’après-midi d’hiver, les pièces étaient chaleureuses, semblaient encore plus grandes et surtout l’entier de la maison était particulièrement accueillant alors qu’il n’y avait encore aucun meuble, aucune tenture, aucun tapis, elle semblait déjà revivre.
<o></o>
Alors qu’ils étaient à l’étage, l’elfe se tourna vers son petit protéger, se baissant à sa hauteur, elle entoura l’enfant de ses bras tout en exposant son point de vue d’une manière à ce qu’il ne puisse refuser.<o></o> Je ne doute pas que tu saurais ramoner la cheminée, mais ne penses-tu pas que ce travail doit être fait par quelqu'un qui a vraiment besoin de quelques pièces pour manger. Rappelle-toi comme c’était difficile de trouver des cheminées à ramoner. Ces quelques pièces, tu n’en as pas besoin. Qu’en penses-tu ? N’aurais-tu pas plaisir à proposer à un ramoneur que tu connais de faire le travail ?<o></o>

[Taliesin]

Podrick fronça les sourcils.
-Tu sais, les ramoneurs que j'connais, c'est à cause d'eux que c'était si dur à trouver, les clients, vu qu'y voulaient pas que je marche sur leurs plates-bandes, que j'm'approche de leur quartier ou quoi. J'en connaîtrai un sympa, je te dirai. Mais franchement, eux, j'ai pas envie de leur rendre service !
Il sourit.
-Pis en plus, tu gagneras au change, si c'est moi qui le fait. J'suis soigneux, alors qu'eux, comme ils en font des tas dans la journée, ils bâclent le travail, des fois... En plus, ici, j'ai déjà vu comment on montait sur l'toit : suffit de passer par la lucarne du grenier. Alors, ça s'ra vraiment du gâteau !

[Arya Du Varden]

Outre le fait de faire courir un risque à Podrick, l’elfe qui n’était pas du tout rancunière se demandait s’il n’était pas bien de refuser net sa proposition. Mais, tout était si frais pour l’enfant qu’elle ne savait si cela serait plus un avantage, qu’un désavantage. Ce n’étaient probablement que de jeunes garçons qui défendaient leur pain quotidien, certainement plus blanc que celui que Podrick avait mangé, mais nullement une manne de richesse.<o>

</o> Elle soupira, caressa son visage, les yeux de son petit protéger pétillaient, il voulait vraiment faire quelque chose, se rendre utile. Arya ne savait pas, elle voulait lui faire plaisir, mais avant tout le protéger. Se donner la nuit pour réfléchir était certainement la meilleure solution.<o></o>

Et bien nous en reparlerons, je ne sais si c’est bien que tu le fasses, pour eux et pour toi. Je déciderai cela d’ici la fin de la semaine. Mais je ne te promets rien d'autant que tu n'as plus de vêtements adéquats et de goupillon. Pour l’instant, il faudrait que tu choisisses la chambre que tu veux car demain les montants de ton lit seront livrés, alors si je sais déjà laquelle tu préfères, je pourrais le faire monter ce qui sera plus simple.<o></o>

Ses pensées imaginaient déjà l’enfant sur le toit et un frisson lui parcouru l’échine en imaginant les risques encourus.<o> Ce qui lui semblait évident hier, devenait impossible aujourd'hui.</o>

[Taliesin]

Le gamin lui rendit un sourire mutin.
-Oh, mais si, j'ai encore ce qui faut ! Le tavernier d'la Bienveillance à tout lavé, même les vieux trucs ! Du coup, j'pourrai les r'salir pour l'occasion ! Et tu pourras vérifier à leur saleté que j'ai bien travaillé...
Sur de son fait, il jeta un coup d'œil en direction des chambres. Et devint beaucoup plus perplexe.
-Bon, heu, choisir, c'est pas simple. M'paraissent toutes vachement grandes et trop bien pour moi, j'suis pas habitué, j'oserai même pas y rentrer... Mais on va dire... La plus petite ? Qu'est déjà immense, d'ailleurs...
De fait, elle n'était pas beaucoup moins grande que les autres.

[Arya Du Varden]

Le doute s’insinuait lentement, mais sûrement dans l’esprit de l’elfe, elle était obligée de reconnaître qu’à toute question se rapportant aux escalades et autres de son enfance, elle ne pouvait répondre que "oui, j’étais libre," mais elle contrebalançait cette certitude sans souvenir précis par "je suis une elfe" La crainte qu’il chuta si elle lui accordait la permission de ramoner la cheminée se débattait avec le risque de commencer à couver l’enfant et qu'il en résulte qu'il devienne pleutre ou de le brimer sans qu’il puisse en comprendre les raisons, ce qui était bien plus probable. Elle devait y réfléchir ne serait-ce que pour trouver un raisonnement valable, tant il savait dénicher des réponses qu’elle ne pouvait pas renier, d'autant que les risques de chutes seraient tout aussi réels lorsqu'il n'aurait qu'une envie, celle de grimper sur les branches hautes des arbres du jardin.<o></o>

La chambre te paraît grande, pourtant ce n’est qu’une apparence, lorsqu’il y aura le lit, le coffre, une chaise et plus tard peut-être une petite bibliothèque pour mettre tes livres, un autre petit coffre pour mettre tes trésors et je ne sais, alors elle aura vite rapetissé. Tu auras vite fait de prendre possession de ton domaine, j’en suis certaine.<o>

</o> L’elfe passa voir la salle d’eau qui elle aussi était éclatante de propreté avant de commencer à refermer les lourds volets, un peu triste de ne pouvoir déjà habiter sa demeure. <o>

</o> La prochaine fois que nous viendrons, nous pourrons apporter de quoi manger puisque nous aurons une table et des bancs, et puis également apporter quelques objets que nous laisserons là, cela nous permettra de commencer à imprégner la maison de nos âmes avant d’y habiter vraiment. L’elfe souriait, alors que ce ne serait certainement pas très agréable surtout pour son petit protéger qu'elle eut une si grande méconnaissance de l'art culinaire. J’espère que pendant quelques temps tu ne me porteras pas ombrage si les repas sont bien moins bons qu’à la taverne. Elle soupira joyeusement. Je n’ai jamais cuisiné et si les livres que l’on peut trouver donnent des recettes, je ne pourrai de toute façon que faire les plus simples pour débuter. Son regard enjoué se posa sur Podrick. Tu vois, cela semble si simple à tant de personnes de préparer un repas et pas à moi, pourtant je ne m’inquiète pas, le moment venu je subirai peut-être les foudres d’un petit jeune homme qui face à un repas immangeable sera obligé de se coucher le ventre vide. Son regard se voulu stopper toute réponse, alors qu’elle riait. Ne me réponds pas que tu as l’habitude d’aller dormir le ventre vide, car d’ici deux semaines, cette triste réalité sera si loin que tu ne t’en souviendras plus.

[Taliesin]

Podrick croisa les bras et se fendit d'un sourire joyeusement espiègle.
-Oh, mais j'allais pas répondre ça ! fit-il. On voit que t'es alchimiste mais pas devin...
Son sourire s'élargit.
-J'allais dire que moi, je sais cuisiner ! Enfin, un peu. J'ai vu des cuistots faire. Pis... J'ai dû aider, des fois, aussi... Alors j'pourrai te donner des conseils ou un coup de main, et je crois que si tu m'écoutes, on arrivera à toujours avoir quelque chose à manger, et pas des trucs tout noirs, carbonisés, ou si durs qu'il faudrait les couper avec une épée. Ou alors du genre qui rendent malade...

[Arya Du Varden]

Se demandant ce qui valait dans ses paroles autant d’amusement chez son petit protéger, Arya fronça les sourcils alors qu’elle ne put retenir un sourire tant elle était ravie de la répartie qu’avait son petit protéger. Elle s’émerveillait qu’un enfant dont la vie fut si dure ait su garder tant d’espièglerie, tant d’autres en venaient à se terrer ou au contraire n’était plus que morgue et insolence. Dès qu’elle eut compris, pour le plaisir de l’enfant, elle lui offrit un énorme soupir de soulagement venant du fond de son âme.<o>

</o> C’est que je suis ravie de l’entendre, tu connais vraiment beaucoup de choses et surtout, bien de celles que je ne connais pas. Mais comme tu me l’as appris rien n’est gratuit. Elle fit d'avoir une profonde réflexion avant de lancer comme un défit le premier échange … alors un cours de ramonage contre des cours de grammaire et des bains tous les jours. Des cours de cuisine contre des cours d’écriture et de calculs. Il reste les cours d’histoire, que puis-je t’offrir pour compenser ces cours là ?<o></o>

[Taliesin]

Podrick fronça les sourcils, indécis. Si la perspective de pouvoir ramoner la cheminée le réjouissait indéniablement, il n'en allait pas de même pour les heures de travail supplémentaire qu'escomptait la magicienne.
-Heu... Une dispense pour les bains ? risqua-t-il enfin, avant de prendre de l'assurance. Et pour les cours de grammaire ? Le calcul, j'm'en fiche, c'est fastoche. Mais le reste... Ouais, voilà : dispense pour les bains et pour les cours de grammaire en échange de cours d'histoire ! Et j'ferai un effort pour pas manger mes mots, en plus ! Tu y gagnes, non ? Est-ce que ça te va ?
Le môme ne perdait pas le nord. Et semblait avoir le sens des affaires, de surcroît.

[Arya Du Varden]

Avec bien des efforts, Arya réussit à ne pas éclater de rire. L’enfant n’avait pas de limite pour tenter de tourner les propositions à son avantage ou plutôt éluder ce qui ne lui convenait pas. Amusée, elle fit mine de réfléchir, de calculer, puis sur un ton presque offusquer, elle répondit le regard enjoué tout en conservant son sérieux.<o>

</o> Ce n’est pas possible, j’aurai l’impression de te voler, déjà avec les bains et la grammaire ce n’était pas payé à son juste prix, mais bien en dessous pour un ramonage professionnel que je pourrais vérifier à l’état de tes vêtements, non, je ne peux accepter Podrick. Disons que si tu ne manges plus tes mots... Long silence pour ne pas se laisser aller à rire. ...Disons un jour sur deux le bain, est l’autre jour la grammaire, oui, ce n’est pas vraiment beaucoup, mais si tu acceptes, alors c’est que tu me fais un superbe cadeau. D'ailleurs, je l'accepterai uniquement si en plus tu me promets de ne pas penser de moi que je suis une radine de bourge.<o></o>

[Taliesin]

Le sourire que Podrick offrit à Arya était proprement adorable.
-Non non non, tu essaie de me rouler, là ! dit-il d'une voix enjouée. Le bain ou les leçons de grammaire, c'est pas une récompense, mais d'atroces souffrances ! Bon, d'accord, par contre, me permettre de ramoner la cheminée, c'en est une, de récompense.
Il plissa le front, mimant à la perfection une intense réflexion.
-Voilà ce que je te propose : je te donne des cours de cuisine, de ramonage, et j'essaie de pas manger mes mots. Pour la radine de bourgeoise, je l'ai jamais pensé, alors ça serait mentir que de l'inclure dans l'échange, et mentir, c'est pas le genre de la maison Podrick. Donc je fais tout ça, et, toi... Le bain, un soir sur trois. L'autre soir, c'est grammaire, et l'autre encore, c'est histoire. Et en prime, parce que je t'aime bien, j'inclus dans le lot un bain complet AVEC lavage de tête après le ramonage. Et, tiens tois bien : je me passerai du produit pour la peau une fois par semaine ! A ce prix là, ma petite dame, je me tranche la gorge, comme disait un vendeur de saucisses dans des petits pains dont j'ai oublié le nom... Planteur, peut-être. Enfin bref. A ce prix là, tu es gagnante !
Il avait apporté un soin tout particulier, nota la magicienne, à articuler correctement et à n'avaler aucune syllabe. L'effort était d'impotrance...

[Arya Du Varden]

Le regard satisfait et émerveillé de la magicienne entoura Podrick alors qu’elle restait silencieuse à cette débauche de lucidité, d’art de la comédie et surtout de l’application qu’il mit dans son parler. Elle avait vu en lui dès les premiers instants, un enfant intelligent et vif, depuis ce jour là, il n’avait fait que l’ébahir et à cet instant, elle était plus qu’épatée. Elle avait conscience n'avoir aucun sens pour éduquer un enfant et se rendait compte que son petit protéger était si raisonnable, avait un fond honnête et bon, que la tâche lui en était facilitée. <o>

</o> Entourant l’enfant de ses bras, elle embrassa et surtout ne se retint pas de démontrer sa joie tout en comptant sur ses doigts comme si l'échange était de la monnaie sonnante et trébuchante.<o>

</o> Gagnante, je ne pense pas, très satisfaite de tes efforts, là c’est une réalité. C’est tellement agréable de t’entendre parler correctement que je voudrais que jamais tu ne t’arrêtes, une vraie merveille accompagnée d’un visage angélique, que veux-tu que je te refuse, je suis totalement sous ton charme et ne peux que me plier à ta dernière proposition. Son regard devint aussi espiègle que celui de l’enfant. J’aurai toujours un peu de marge pour agir à chaque fois que tu mangeras tes mots ou qu’un gros mot viendra empreindre ton langage, des bains pour laver les gros mots et de la grammaire pour bien articuler les syllabes avalées.<o>

</o> Maintenant, à moins que tu n’aies quelques chose à ajouter, nous pourrions continuer à fermer les volets.

[Taliesin]

Le gamin fit la moue.
-J'ai l'impression de m'être un peu fait avoir... murmura-t-il, sans aucune amertume, cependant. Parce que des gros mots, je vais en dire encore, et que j'en avalerai tout plein, des syllabes. Alors, je crois qu'il faudra jamais vider la baignoire, avoir des stocks de savon en réserve, et garder le livre de grammaire tout le temps sous la main.
Il secoua la tête, arborant tout à coup une mine désolée.
-Dieux, qu'ais-je fait ? soupira-t-il.
Mais son sourire revint, éclatant.
-Ceci dit, un accord, c'est un accord. Et une fois que c'est signé, on remet pas en cause... Au pire, si c'est trop dur de pas dire de gros mots ou de tout articuler, j'arrêterai simplement de parler !