[Commerce] La Taverne de la Bienveillance

[Arya Du Varden]

Cette soumission totale des enfants ne plaisait guère à la magicienne, elle voyait déjà lors de la rentrée des classes, les nouveaux arrivants se faire remettre en place sévèrement, une poigne de fer qui venait écraser ceux qui avaient du caractère pour ne retrouver plus que des petits moutons sages et obéissants craignant les foudres de leur maître. Enseigner en toute tranquillité était le rêve de tous ceux qui partageaient leur savoir, mais de museler les enfants, était pour la magicienne non seulement contre nature, mais négatif au développement de leur imagination et de leur spontanéité. Un peu de perturbation bien encadrée rendait une classe vivante, permettait à chacun de souffler, se détendre et le temps perdu tant qu’il était bien maîtrisé offrait plus d’avantages que d’inconvénients pour la satisfaction des enseignants comme des élèves.<o>

</o> Mais dire le fond de sa pensée n’était pas de bon aloi, Podrick n’avait pas à savoir que sieur Dobbins lui avait fait une impression négative et que ce silence surnaturel dans une classe devait refléter une autorité faite pour écraser plutôt que pour épanouir. Elle offrit un sourire amusé, bien que déjà elle s’interrogeait si le choix d’envoyer Podrick à l’école était le bon ou si tout simplement, elle ne s’était pas trompée d’établissement en choisissant celui où elle l’avait inscrit.<o>

</o> J’ai aussi trouvé qu’ils étaient tous bien obéissants, j’en étais surprise et me suis demandée s’il n’avait pas utilisé une formule magique pour arriver à ce résultat. Mais je sais que tu découvriras comment le maître fait régner une telle discipline. Surtout, il ne faut pas t’inquiéter si ta concentration diminue en fin de cours, cela aussi est une habitude et certains n’y arrivent même jamais. <o>

</o> Un doute de plus l’assaillit et M. Dobbins descendit encore une marche dans son estime. Organisait-il ses cours de manière à permettre la meilleure assimilation ou n’avait-il pas encore compris que les heures passant, les cerveaux gavés et las n’avaient plus la capacité de recevoir la moindre connaissance supplémentaire. Savait-il faire le résumé de l’apport de la matinée d’une manière ludique afin que cette courte répétition permette d’ancrer ce qui avait été apporté tout en réactivant l’intérêt des enfants pour que le temps passé en classe leur soit totalement profitable. Certes non, voir des minois sourire devait lui être insupportable, alors quelques rires ne devaient pas pouvoir être tolérés à son esprit qu’elle lui voyait fermé et obtu.<o>

</o> Peut-être pourrais-tu me raconter les jeux que vous avez faits, les discussions que tu as eu avec les autres enfants, ce qui t’as paru facile en classe. Mais tu n’es pas obligé de tout raconter en détail et surtout si tu le veux, nous pouvons aller nous balader jusqu’à leur de l’école.<o></o>

[Taliesin]

-Pour se balader, c'est comme tu veux... fit Podrick. J'ai l'impression d'avoir le cerveau trop ramolli pour décider quoi qu'ce soit...
Il sourit.
-Mais pour la classe, c'est à peu près allé, en fait. On a commencé par du calcul, et c'était facile. On en a fait ensemble pis j'ai l'habitude, vu comme j'devais compter les pièces quand je vendais le journal ou quoi. Après les exercices dehors, on a fait de la lecture... Bon, bien sûr, m'sieur Dobbins m'a demandé de lire un truc, pour voir avec quel groupe il allait me mettre, vu que même chez les p'tits y en a qui connaissent à peine leurs lettres pis d'autres qui savent bien, déjà. Et comme j'ai pas trop mal lu, il m'a mis avec ceux qui savaient mieux faire. Mais ça va être plus dur c't'aprem' : on va écrire. Et là, j'suis pas sûr d'être très fort en orthographe ou en... heu... grand-mère, comme y disent.

[Arya Du Varden]

L’esprit de l’enfant devait être bien vide pour qu’il ne puisse répondre ou encore trop plein de ce qu’il avait emmagasiné sans que le corps ne puisse en digérer une partie. Le grand air, même glacial et gris comme celui qui les attendait, ne pourrait qu’apporter une distraction, les muscles pourraient se détendre. L’elfe posa sur lui un regard tendre et amusé tout en articulant le mot estropié.<o>

</o> C’est de la grammaire Podrick, ce n’est rien d’autre que ce que nous faisons en parlant, enfin, que tu ne fais pas vraiment à vrai dire. C’est comme lorsque nous travaillons ensemble même si mes explications n'étaient pas aussi poussées que celles que tu apprendras. Tu dois bien te concentrer, bien écouter les mots qui te sont dictés et faire de ton mieux. Le résultat sera ce qu’il sera, ce n’est pas le plus important, tant que tu t’appliques, que tu mets bien en application ce que tu as appris pour accordés les mots et les verbes, pour écrire juste les mots que tu connais. Les fautes ne seront que le reflet de ce que tu ne sais pas encore et pour rappeler qu’il n’y a pas si longtemps tu ne savais rien et que ton savoir doit encore grandir. Lorsque nous travaillons ensemble parfois tu en faisais beaucoup, parfois peu, alors tu ne peux pas savoir d'avance. Il ne faut pas t’inquiéter, ce que tu ne sais pas aujourd’hui, tu l’apprendras et je suis toujours là pour t’aider.

L’elfe se leva et fit signe à l’enfant de faire de même, attrapa son manteau et commença à se préparer.<o></o>

Nous allons nous balader et peut-être même courir, tu n’es pas habitué à ne laisser que ton esprit travailler et fatiguer tes muscles ne pourra que t’être profitable. Nous n’avons pas beaucoup de temps, mais tu te sentiras plus détendu et l’immobilité de l’après-midi te sera moins pénible. Le mieux serait d'aller en direction du port, l'air marin est un bon vivifiant. Cela te convient-il ?<o></o>

[Taliesin]

-Oh, ça me va très bien... fit Podrick en la rejoignant. Comme ça, j'pourrai même voir qui c'est qui m'a remplacé pour vendre le journal... Enfin, c'est plus trop l'heure, en fait...
Il jeta à Arya un regard en coin.
-Bon, mais tu m'accompagnes pas près de l'école, d'accord ? Y en a déjà qui ont remarqué que t'étais v'nue c'matin, mais comme t'es pas restée avec moi, ça va, ils se sont pas moqués. M'ont juste posé des questions. parce qu'ils sont curieux... Et comme ça s'passe pas trop mal, pour l'instant... Je voudrais pas que ça change...

[Arya Du Varden]

La magicienne souriait alors qu’elle ouvrait la porte et qu’un coup de vent chargé de grésille vint les accueillir, leur coupant le souffle et les obligeant à s’engoncer dans leurs manteaux pour affronter le froid glacial qui s’engouffrait sans pitié dans chaque interstice. Elle tourna la tête pour pouvoir répondre à Podrick ce qui lui évita de hausser le ton.<o>

</o> Je ne comprendrai jamais pourquoi lorsqu’un adulte accompagne un enfant, celui-ci est obligatoirement un petit. Ce n’est pas pour autant que je ne respecterai pas ce que tu crains. Je te promets que sauf obligation, je ne viendrai plus jamais à l’école durant les heures de cours. D’ailleurs j’ai rendez-vous avec M. Dobbins fin de semaine et je me suis arrangée pour que cela soit bien après que vous soyez sortis des classes. J’espère que cela te satisfait.

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[Arya Du Varden]

Malgré le froid piquant, l'elfe n'avait pas pressé le pas sur le chemin qui la ramenait de l'université.Elle était satisfaite de son travail, se plongeait déjà dans la suite de ses recherches en se remémorant ce qui avait été fait et les quelques données restant visibles sur les parchemins pour tenter de cerner la suite à donner à ses travaux.

Lorsqu'elle arriva à la taverne, elle n'avait plus que quelques minutes à attendre avant le retour de son petit protéger et prit place calmement dans la salle presque vide.

[Taliesin]

Pourtant, Podrick n'arriva pas immédiatement. Il se laissa même désirer une bonne demi-heure avant d'apparaître enfin, se glissant par la porte de l'auberge, la tête rentrée dans les épaules le visage rougi par le froid de l'hiver. Il se dirigea d'un bon pas vers la magicienne, lui adressa un sourire penaud puis, exacte répétition de la scène à laquelle elle avait assisté à midi, il se laissa tomber sur une chaise, comme à bout de forces.
-Bon, ben j'ai survécu !lança-t-il du ton de celui qui n'en revient pas d'être encore debout après une rude bataille. Mais j'ai l'impression que ma tête va exploser ! J'crois que j'pourrai plus rien faire rentrer dedans avant des années !

[Arya Du Varden]

Depuis qu’elle était de retour de l’université, le temps s’était écoulé laissant l’elfe dans des états d’esprit voguant entre un grand calme et une angoisse qui avait failli par deux fois la propulsé hors de la taverne pour courir sauver son petit protéger d’un danger quelconque, ne serait-ce que des griffes de sieur Dobbins.<o>

</o> Durant ces minutes interminables, elle s’était obligée à contrôler les sentiments qui l’envahissaient alors que le retour de l’enfant se faisait attendre, à faire confiance à celui-ci et à son destin. Cela lui permit à chaque fois de retrouver son calme et elle dut en premier lieu accepté que le retard était subjectif, puisqu’il correspondait au moment qu’elle-même avait calculé sans aucune expérience puisque l’enfant avait commencé l’école le matin même. De plus, que ce fut aujourd’hui ou demain, le maître avait pu prolonger la classe au-delà de seize heures, fait rester Podrick pour une raison inconnue ou tout simplement, l’enfant avait pu discuter ou jouer quelques minutes avec des camarades, voire toutes ces raisons à la fois.<o>

</o> Mais ce n’est que lorsque la frimousse de Podrick apparu dans l’encadrement de la porte qu’elle put enfin se détendre et ressentir un réel soulagement. Lui caressant les cheveux, la voix chantante de plaisir, elle avait déjà oublié ses craintes alors qu'il s'écroulait sur sa chaise.<o>

</o> Lorsque ton estomac est bien plein, tu dis la même chose et une fois que les aliments que tu as mangés ont été digérés, tu ressens la faim. Le cerveau c’est pareil, enfin presque, certain ne ressentent jamais la faim, d’autres ne sont jamais rassasiés. Mais l’un comme l’autre, il faut les nourrir.<o>

</o> Arya avait voulu attendre Podrick avant que le tavernier lui serve son thé et dès qu’il avait vu l’enfant arrivé, il l’avait déposé sur la table, ainsi qu’un chocolat chaud pour l’enfant et une grosse tranche de gâteau moelleux. L’odeur de cannelle et de vanille dont il était parfumé venait chatouiller les narines. Elle-même n’avait pas faim, mais elle se réjouissait d’avoir au moins une connaissance sur les humains, ils avaient un appétit démesuré par rapport aux elfes et continuellement renouvelé et faute de manger correctement, leur corps en souffrait, la maigreur de Podrick en était une marque visible.<o>

</o> Voilà déjà de quoi te remettre de ta fatigue. Ensuite tu me raconteras ce qui a réussi à entrer dans ta tête pour qu’elle soit si pleine. Ensuite nous irons voir la maison, à moins que tu sois si épuisé que tu préfères rester ici.

La magicienne était consciente que l'enfant put avoir quelques devoirs à faire, mais cela attendrait, car au vu de son état présent, ce serait vouloir remplir une coupe déjà pleine et le rendre allergique à tout savoir.<o></o>

[Taliesin]

-Oh, j'veux bien venir ! fit le gamin qui n'avait pas attendu pour se jeter sur son goûter. Et pour ce qui m'fait mal à la tête... C'est la grand... la grammaire. Y a tellement d'trucs à se souvenir ! Faut conjuguer les verbes, accorder les noms pis les a... ajectifs. C'est pas possible de penser à tout ! En plus faut penser à bien écrire les mots... Moi, j'trouve que ça serait quand même plus simple si on écrivait comme tout comme on entend. Tout l'monde comprendrait, mais voilà, on préfère faire compliqué avec plein de règles qui servent à rien...
Il secoua la tête, comme s'il ne comprenait vraiment pas pourquoi on s'embêtait autant la vie.
-Pis après, on a fait d'l'histoire. Bon, c'était moins dur, c'était surtout comme si M'sieur Dobbins nous en racontait une, d'histoire. Mais y a plein d'noms et d'trucs que je connais pas, alors que les autres, enfin beaucoup, ils connaissent... Du coup j'étais un peu perdu...

[Arya Du Varden]

L’elfe ne put s’empêcher de rire tant le nombre de mots estropiés, à moitié mangés étaient nombreux et les fautes de grammaire légion dans le parler de l’enfant.<o>

</o> J’espère ne jamais avoir à lire un texte écrit tel que ton parler, cela serait pour moi une douleur insupportable. Voilà pourquoi tu dois apprendre à écrire les mots et formuler des phrases selon des règles établies pour tous. Elle fronça les sourcils en regardant l’enfant, cherchant à se donner un air menaçant qui était loin d’être convaincant. D’ailleurs, ne t’avais-je pas dit que je ne comprendrai plus tes dires lorsque tu mangerais tes mots, ses épaules se soulevèrent avant de retomber lourdement un profond soupir accompagnant le geste. J’ai dû oublier de te le dire, mais maintenant tu le sais.<o>

</o> Arya ne doutait pas qu’il faudrait beaucoup de temps à l’enfant pour maîtriser un parler correct. Les mauvaises habitudes étaient ancrées depuis si longtemps que ce ne serait que petit à petit et à force de volonté qu’il pourrait y arriver<!--[if !supportEmptyParas]-->.<!--[endif]--><o></o> Elle se fit plus tendre, plus douce dans la voix.<o>

</o> C’est bien normal que tu sois perdu en histoire, nous n’avons jamais abordé cette matière, je suis ignorante de quasi tout ce qui a pu se passer à Lumenis, alors si vos connaissances doivent s’étendre à Helonna, voire à Dorrandin ou encore plus loin, ce sera toi qui m’apportera ton savoir et pas le contraire. <o></o>Tu vois, nourrir son cerveau se fait même lorsque l’on est une grande personne. Il y a toujours quelque chose que nous ne connaissons pas à découvrir et même les plus jeunes que nous, nous apporte un nouveau savoir.
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
Les yeux de la magicienne pétillèrent alors qu’elle regardait les contours du visage de Podrick, une pointe de fierté y dansait en pensant que celui-ci put avoir du sang elfe, dans un élan de tendresse, elle l’enveloppa de ses bras et posa un baiser sur son front avant de relâcher son étreinte.<o>

</o> M. Dobbins vous a-t-il donné des devoirs à faire ?

[Taliesin]

-Des devoirs ?! fit Podrick en écarquillant des yeux horrifiés. Oh non ! Ce s'rait trop cruel de nous filer des devoirs après une telle journée ! Pis surveiller comment je parle c'en est déjà un gros, de devoir ! Non,J'ai rien à faire... Yann dit que m'sieur Dobbins en donne presque jamais, qu'il dit que l'école c'est fait pour travailler et se concentrer, et qu'après l'école, c'est fait pour se détendre et s'amuser. Un temps pour tout, quoi. Les devoirs, y en a plus dans la classe des grands, par contre... Alors rien que pour ça, j'me dis que ça vaut le coup de pas y être, dans cette classe !

[Arya Du Varden]

Podrick n’était certainement pas à même de contrôler seul son parler, mais la magicienne ne le corrigea pas, elle réserverait ce fastidieux exercice à un moment où l’enfant serait à même de faire un effort, où les heures de classe seraient moins pesantes pour son esprit.<o>

</o> Tout en riant, Arya remit en place une mèche qui faisait désordre sur le front de son petit protéger. Il avait intégré l’école dans sa tête, nommait ses camarades comme si elle-même pouvait savoir qui c’était et surtout, bien que ce ne fut pas forcément la manière dont elle aurait voulu entendre qu’il acceptait d’être dans la classe des petits, il y voyait un côté positif.<o>

</o> <!--[if !supportEmptyParas]--><!--[endif]-->Et bien, à tes dires, je peux pressentir que dans dix ans tu seras toujours dans la classe des petits, que tu t’accrocheras à M. Dobbins en le suppliant de te garder, uniquement pour ne pas avoir de devoirs à faire. Je t’ai connu plus courageux à la tâche. Le goûter avait été avalé de bon appétit, l’elfe se leva sans se départir de son sourire amusé. Tu auras vite fait de t’ennuyer après l’école à ne pas avoir de devoir et tu viendras me supplier de t’en donner.
<!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o></o>
Tout en parlant, elle avait enfilé son manteau, immédiatement imitée par Podrick qui n’avait qu’une certitude qui se lisait sur son visage, celle que cela n’arriverait jamais. Dehors, le froid les attendait, l’elfe ajusta le bonnet et l’écharpe de l’enfant, avant de faire de même avec les siens et ils partirent d’un bon pas, avant de continuer dans une petite foulée et, sur un défit lancé par l’elfe de finir au pas de course devant les grilles de sa maison avenue du Solstice.<o></o>

[Arya Du Varden]

Il était déjà tard, lorsqu'ils avaient quitté les thermes et de nombreux clients étaient déjà attablés lorsque l’elfe et l’enfant pénétrèrent dans la taverne où régnait une douce chaleur. Le patron avait déjà commencé à servir les plus affamés et les voyant arriver, il leur désigna une table qui était encore libre où ils purent s’installer un peu à l’écart des consommateurs les plus bruyants. La magicienne posa un regard attendrit sur son petit protéger.
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Ta journée a été longue et les émotions nombreuses, cela t’a-t-il ouvert l’appétit ?

[Taliesin]

Podrick sourit.
-Oh, tu sais, y a pas grand chose qui m'ouvre pas l'appétit ou qui me le coupe ! Et nager, en plus dans l'eau glacée, ça fait partie de la foule de choses qui m'donnent faim, je crois bien...
De fait, lorsque le tavernier leur apporta leur pitance, le gamin y fit honneur, Cependant, peu à peu, la fatigue devint plus forte que son appétit, et il mangea plus lentement, avec des gestes moins précis.
Quand il eut terminé le dessert, il se laissa aller contre le dossier de sa chaise et poussa un long soupir de contentement.
-Bon, j'ai pas super envie d'aller au lit... murmura-t-il. Parce que ça veut dire que demain arrivera plus vite... et donc l'école aussi. En même temps, j'crois que j'vais pas résister très longtemps...

[Arya Du Varden]

Le regard de la magicienne se posait régulièrement sur l’enfant avec tendresse et elle se réjouissait qu’il fut maintenant protéger des difficultés qu’il affrontait il y a encore quelques jours. Tout s’était déroulé si vite, qu’elle-même en était parfois désorientée. Mais, au contraire de Podrick, elle ne s’inquiétait pas du lendemain et ne prenait que le meilleur du passé.
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Demain est un autre jour et il sera certainement plus ensoleillé qu’aujourd’hui. Je te rappelle, enfin je te dis que moi aussi j’ai cours demain et que pour le repas de midi, peut-être serait-il bien que tu le prennes ici … seul … car mes élèves ne me laissent pas le loisir de revenir avant que tu sois reparti pour l’école. Mais si je te manque vraiment, tu peux venir me trouver, il te suffira de t’annoncer à la secrétaire.
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Ce n'était pas que l’elfe craignait que la mélancolie gagne l’enfant de ne pas la voir, ni qu’un problème épineux n’arrive, juste qu’il sache que si besoin était, il ne devait pas hésiter à se rendre à l’université.

[Taliesin]

Le gamin acquiesça.
-Oui, pas d'problème, je viendrai si j'ai besoin... Enfin, j'essaierai de pas avoir besoin, parce que mettre les pieds à l'université, c'est risquer d'pas revoir la lumière du jour, comme on dit ! Avec tous les mages, les sorcières et autres, qui ont b'soin de cobayes pour leurs expériences, qui guettent dans les couloirs et tout pour attraper les étudiants qui sont en r'tard en cours où les intrus...
Il sourit largement.
-Ah ça, tu l'sais p't'être pas, mais y a plein de légendes sur l'université ! J't'en raconterai, un jour... Mais pas ce soir... Il réprima un bâillement monumental. Ce soir, je crois que ça va se résumer à monter m'coucher...

[Arya Du Varden]

Quelques rumeurs étaient arrivées jusqu’aux oreilles de la magicienne qui avait à peine sourit devant le ridicule de ce qui lui était rapporté, pourtant, sortant de la bouche de Podrick, il y avait un mystère qui planait comme si un danger réel guettait les étudiants ou les opportuns. Bien que le mouvement de sa tête de droite à gauche démontrait que ce n'était que des fadaises, elle souriait ravie à ces prochaines découvertes.<o>

</o> Je me réjouis déjà d’entendre les légendes sur l’université, mais tu as raison, le mieux est d’aller nous coucher pour être bien reposés demain.<o>

</o> Après avoir récupéré leurs affaires, ils montèrent dans leur chambre et il ne fut pas long avant que Podrick soit couché et qu’il s’endorme presque aussitôt. Arya ne tarda pas non plus à prendre du repos et les images douces et reposantes l’emmenèrent dans une transe réparatrice. <o></o>

[Taliesin]

Les jours passèrent. Et ce, de plus en plus vite au fur et à mesure qu'une routine commençait à s'installer. Podrick partait tôt matin pour l'école, sans grand enthousiasme, et rentrait en milieu d'après-midi, épuisé mais bien vivant, malgré ses assertions selon lesquelles il ne tiendrait pas longtemps le coup.
Il ne se faisait pas prier pour raconter à Arya ses journées. Sur le plan scolaire, il s'en tirait bien en calcul et en lecture, trouvait l'histoire pleine de trop de noms et de trop de dates, bien qu'il pensât possible d'en retenir une partie. En revanche, il avait de réelles difficultés en grammaire et en orthographe, gardant son penchant pour une écriture phonétique tout autant que folklorique. Et il peinait toujours autant à rester concentré durant des heures.
Il ne se plaignait pas de son professeur. Rapporta même à Arya les histoires qui circulaient sur son compte. Avant le coup d'état, il avait la réputation d'une grande sévérité, de donner des coups de règle sur les doigts des élèves trop indisciplinés. Mais la guerre l'avait changé. Emprisonné par les Morféens, libéré en même temps que la ville, il semblait désormais emprunt d'une douceur et d'une patience neuve, sous ses dehors stricts.
Quant à ses camarades, le gamin se montra disert à leur sujet. Il côtoyait surtout Yann, le petit garçon qu'il avait défendu, contre ses aînés, lors de leur première visite aux thermes. Acte dont l'enfant lui était toujours grandement redevable. Il paraissait ne plus vouloir quitter l'ombre de son protecteur. Podrick évoquait également Thibault, l'aîné de la fratrie, avec lequel il discutait, durant les récréations. Celui-ci semblait impatient de le voir passer chez les grands, contrairement à son cadet que la perspective attristait. A tel point que Podrick redoutait sa réaction lorsque, enfin, on l'autoriserait à rejoindre les enfants de son âge.
Le jour fixé pour le rendez-vous avec monsieur Dobbins finit par arriver. Si son petit protégé appréhendait ce que son professeur pourrait bien dire à Arya, il n'en laissa rien paraître et partit pour l'école dans des dispositions d'esprit identiques à celles des matinées précédentes.

[Arya Du Varden]

De jour en jour, une organisation se mettait en place et l’elfe réussissait plutôt bien à organiser ses cours et ses recherches pendant les heures de classe de son petit protéger et lorsqu’il était plongé dans le sommeil afin de pouvoir lui consacrer le plus de temps possible lorsqu’il était libre, sans négliger sa maison qui prenait petit à petit l’allure d’une demeure habitable depuis que les premiers meubles avaient été livrés, bien qu'il restait encore bien des objets incontournables, ne serait-ce que les matelas, afin qu’ils puissent emménager. <!--[if !supportEmptyParas]--> <o>

</o> Podrick n'hésitait pas à raconter ses journées et cela laissait penser à Arya que l’intégration de Podrick à l’école semblait finalement plutôt réussie auprès des autres enfants, M. Dobbins parraissait moins revêche qu’il lui était apparu. Que son petit protéger eut quelques lacunes difficiles à combler n’inquiétaient pas Arya qui savait d’où il venait et les progrès qu’il avait déjà fait en peu de temps.
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</o> Pourtant, lorsqu’elle prit le chemin de l’école pour le rendez-vous avec le maître de Podrick, elle n’était pas aussi détendue qu’elle l’aurait voulu comme si elle était déjà persuadée que M. Dobbins ne serait partiale dans le compte rendu qu’il allait lui faire. Entre sensation qui ne lui était pas habituelle et qui lui faisait prendre encore un peu plus conscience qu’elle était si attachée à l’enfant qu’elle aurait peine à accepter un jugement qui lui semblerait arbitraire.
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Aujourd’hui, ce ne serait pas elle qui recevrait des parents pour leur parler de leur progéniture, mais elle prendrait la place de ceux qui attendaient des compliments bien qu’ils aient connaissance d’une difficulté ou d’une autre. Cette pensée traversa son esprit alors qu’elle parcourait la cour maintenant totalement vide à part M. Dobbins qui l’ayant vu arrivé depuis son bureau était venu l’attendre à l’entrée du bâtiment ce qui lui permit d’offrir un sourire cordial à celui-ci.
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Bonjour sieur Dobbins, nous voilà déjà à la fin de la semaine et il me tarde de connaître votre avis après ces quelques jours de classe.

[Arya Du Varden]

Le rendez-vous qu’elle avait eu à l'école avec sieur Dobbins avait éveillé l’esprit d’Arya, cette école ne serait pas propice à l’épanouissement de l’instruction de Podrick, mais l’enfant n’en était aucunement responsable et elle le voyait comme le chef d’œuvre qui n’y serait jamais mis à sa juste place. Le sourire radieux qu’elle abordait en pénétrant dans la taverne était destiné à son petit protéger qui ne pouvait que craindre quelques remarques négatives qui lui auraient été rapportées. Sans attendre qu’il la questionne, elle se dirigea vers lui et l’embrassa tendrement sur le front après avoir enlever une mèche rebelle qui le barrait.<o>

</o> Soit rassuré petit homme, si tes difficultés sont celles que tu m’as déjà dites, ce sont surtout tes qualités qui ont été reconnues. J’ai juste appris que malgré que les longues heures d’immobilité et d’attention que je savais être pénibles, tu sais ne pas déranger la classe et également que bien que tu aies la rétorque facile, tu sais écouter. Je suis très fière de toi Podrick, c’est la seule conclusion pertinente que tu ne connaissais pas que je puisse te rapporter de cet entretien. Alors maintenant détends-toi, la semaine est finie et nous avons deux jours rien qu’à nous pour penser à autre chose que faire ce que tu as envie et au cours de ramonage que tu vas donner.<o>

</o> Il était temps de penser à autre chose, les lacunes seraient pour plus tard, la confiance en lui devait être favorisée et rien ne pourrait être mieux qu’après le bourrage de crâne, qu’il devienne celui qui savait, qu’il tienne le rôle de professeur.<o></o>

[Taliesin]

Le gamin, a qui on avait servi un goûter copieux - dont il ne restait que quelques miettes éparses - poussa un soupir de soulagement spectaculaire.
-Bon, tant mieux, alors... J'avais peur que tu sois déçue...
Il lui adressa un sourire spectaculaire.
-Et pour le ramonage, tu verras, ça sera vite fait ! Faudra juste mettre des draps ou des chiffons dans la salle à manger, pour éviter qu'y ait de la suie partout par terre... Ce s'rait bête de trop salir le parquet ! Pour le reste, ça ira tout seul. C'est pas très dur quand on a le coup de main...

[Arya Du Varden]

La main de l’elfe caressa doucement le visage de l’enfant, alors qu’elle lui offrait un sourire tendre.
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Je n’ai pas a être déçue, je sais que tu as toujours fait le maximum et dans des conditions difficiles et puis, pourquoi être déçue par toi, il faut que tu saches que je ne te demande pas l’impossible, je souhaite simplement que maintenant ta vie soit celle d’un enfant avec ses perfections et, ses lèvres se posèrent sur sa joue, ses faiblesses. Se redressant, Arya prit un air inquiet cherchant à mimer l'enfant lorsqu'elle lui avait parlé de l'école ou des thermes. Pas très difficile de ramoner, mais moi je n’ai pas le coup de main et je ne suis pas aussi sûre que toi que ce sera aisé, c'est comme si je te disais que la grammaire c'est facile … mais nous protégerons le parquet, j’ai déjà acheté des draps qui ne sont pas encore lavés, ainsi ils en auront vraiment besoin une fois que nous aurons terminé.
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Alors à part le ramonage de la cheminée … et le bain incontournable après .. qu’as-tu envies de faire ?

[Taliesin]

L'enfant fit mine de se plonger dans une intense réflexion, puis se fendit d'un sourire aussi malicieux qu'espiègle.
-Hum... On pourrait... Enfin, j'pourrais faire des trucs histoire d'obtenir une dispense pour le bain, déjà ! Pis en plus, franchement, un bain, ça servirait à rien ! La suie, c'est p't-être bon pour la peau et pour les cheveux. La cendre, on s'en sert bien pour laver le linge, alors pourquoi on se laverait pas à la suie, nous ? Pis en plus, il y a d'la cendre dans une cheminée, pour les habits... Alors un bain, tu vois ça serait totalement inutile !
Il se renversa sur sa chaise, les mains croisées derrière la tête, visiblement très fier de lui.
-Hum, sinon, je veux bien faire tout ce que tu veux. Du moment que faut pas se servir de son cerveau, j'suis partant.

[Arya Du Varden]

Le regard de l’elfe accompagna Podrick dans son bien-être, elle aimait à le voir ainsi détendu, le regard espiègle et fier, l’attitude assurée. Son sourire laissait entrevoir qu’elle était plus amusée que d’accord avec son exposé sur les bienfaits de la suie, alors qu’elle le regardait en silence avant de lentement mettre à mal ce qu’il avait envie d’être des certitudes.<o>

</o> La suie est un abrasif qui ronge et irrite le corps autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, donc pour obtenir une dispense pour le bain, tu peux faire quelque chose de très simple et à ta portée, ne pas te salir … terminant sa phrase par un sourire amusé, elle fit mine de chercher des occupations qui ne demanderaient aucun effort cérébral. Pour le reste, je ne vois pas, nous pourrions aller à la bibliothèque, mais cela ferait travailler ton esprit, chercher un passage secret dans la maison, mais là aussi point de repos pour les petites cellules de ton cerveau. Lire des livres, mais quel remue-ménage cela provoquerait … peut-être un sort pour que tu dormes … mais les humains rêvent et par conséquent leur cerveau travaille …. te faire découvrir l’université de la magie, elle secoua la tête en signe de négation avant de sourire largement … je sais, que tu restes là sur ta chaise à ne rien faire est certainement la seule solution … son sourire disparut laissant place à un profond soupir de désespoir … à condition que tu ne penses à rien évidemment …

[Taliesin]

Le gamin parut sur le point de lui tirer la langue, mais se retint de justesse, songeant sans doute à la manière dont la magicienne l'avait tancé la dernière fois qu'il s'était livré à cette innocente provocation.
-Tu sais très bien c'que j'voulais dire par se servir de son cerveau... fait-il, amusé. Je voulais dire comme à l'école, quoi. Et aller à la bibliothèque ou lire, ben ça serait comme l'école ! Et j'ai l'impression que si je regarde même rien qu'une lettre, il va fondre et me couler par les oreilles, le cerveau. Par contre, chercher un passage secret où aller à l'université, c'est pas pareil, c'est amusant, ça. Dormir, c'est bien aussi...
Il prit tout à coup une mine des plus sérieuses et des plus résignées.
-Et pas me salir, ça servirait à rien, pisque tu m'forces à faire des ablutions même quand j'me salis pas du tout...
Sa mine s'illumina.
-Pour la suie, j'suis sûr que tu te trompes ! Que ça peut-être vach... super bon pour la peau ou même donner l'air elfique ! Qu'un jour quelqu'un le découvrira ! Si ça se trouve, je ferai alchimiste rien que pour le prouver. Et si j'peux pas, je découvrirai peut-être que la suie, on peut fabriquer de l'or avec... Enfin, j'crois quand même que je ferai chevalier, c'est plus reposant pour la tête.

[Arya Du Varden]

Particulièrement amusée, l’elfe passa sa main sur l’oreille de Podrick avant de secouer énergiquement sa main.
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Tu as raison, il ne faut pas du tout que ton cerveau travaille, il commence déjà à s’échapper, nous allons faire bien attention. Remarque le fait de te laver ne te demandera pas de réfléchir, alors ce sera déjà une bonne activité que nous pourrions programmé à plusieurs reprises histoire de passer le temps. D’autant que pour avoir l’air elfique, la suie est vraiment contre-indiquée à moins que tu souhaites ressembler à un drow. Son regard se posait sur l'enfant avec tendresse tout en l'imaginant déjà en preux chevalier dans une armure rutilante, le regard droit et fier, et continua en faisant mine d'être convaincue par le choix qu'il avait finalement fait sans apparemment savoir ni comment il y parviendrait, ni les difficultés qu'il rencontrerait. Chevalier, c’est nettement plus reposant … enfin, mis à part que pour être un bon chevalier … il faut aussi savoir faire fonctionner son cerveau, l’avantage, c’est que lorsqu’il part de chez lui pour faire de longues campagnes, il n’a plus besoin de se laver. Ne serait-ce pas pour cela que tu veux devenir chevalier ?
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[Taliesin]

Le petit garçon opina du chef, radieux.
-Zut, M'voilà démasqué ! s'exclama-t-il. C'est exactement pour ça, et juste pour ça que j'veux être chevalier. Pour éviter les bains, les douches, les ablutions, l'eau et le savon ! En plus, pas s'laver, ça leur donne un super avantage, aux chevalier : leur odeur est tell'ment affreuse que les ennemis tombent comme des mouches. C'est une arme secrète, en fait. P't'être même plus efficace qu'une épée ou qu'une lance. Alors, tu crois pas que ça serait bien que j'commence dès maintenant à m'entraîner ? En me lavant plus ? Moi j'dis, ça pourrait être le début d'mon apprentissage d'écuyer.

[Arya Du Varden]

L’image du chevalier se fit moins éblouissante, traits tirés, cheveux gras retombant lourdement sur les épaules, barbe de cent jours mal taillée, œil hagard, armure rouillée et cabossée, étendard en berne et déchiré, parterre de fleurs éblouissantes qui s’étoilaient sur le passage du chevalier … le visage de l’elfe se fit horrifié.<o>

</o> C’est cela un chevalier, oh ! … que nenni … pas d’apprentissage d’écuyer … il vaut mieux que je mette le haut-là immédiatement. Semblant quelques instants plongée dans une profonde réflexion, Arya s’exclama avec bonne humeur. Finalement, je préfère que tu fasses alchimiste et que tu passes ta vie à tenter de prouver que la suie c’est bon pour la peau ou comptable puisque tu es bon en calcul ou encore que tu travailles aux thermes, mais surtout pas chevalier …<o></o>

[Taliesin]

Podrick fit la grimace.
-Ah non, hein, pas comptable ! protesta-t-il. Être enfermé dans une pièce toute la journée à brasser des papelards, quelle horreur ! Pis pas bosser aux thermes non plus : j'crois que j'm'habituerai jamais à être là-bas... Hum, pour alchimiste, on verra, mais j'pense qu'il faut... trop penser, en fait, pour faire ça.
Il fronça les sourcils, secoua la tête.
-Mais j'ai quand même dans l'idée de tenter chevalier. Pis tu sais... Y en a qui se lavent, des chevaliers ! J'porurai faire un effort pour toi, quand on se verra ! Histoire que tu sois pas trop horrifiée...

[Arya Du Varden]

Arya prit l'enfant dans ses bras en riant.

C'est vrai que pour être alchimiste, il faut beaucoup réfléchir ... alors, je vais penser à tout ce que tu viens de me dire, cela me prendra bien quelques années pour décider que finalement c'est le métier que tu feras, ensuite il faudra que je trouve un chevalier ... pas trop sale ... , là je pense que ce sera particulièrement difficile ... mais il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas après plusieurs années de recherche assidue. Mais d'ici là, il faudra bien que tu subisses ablutions, bains, shampoings et autres ...