[Bâtiment] L'université de la magie

[Streen]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Après son repas, Streen reprit ses entraînements à l’épée. Il avait beaucoup progressé même s’il n’était pas forcément à l’abri d’une future confrontation à mort. Il n’avait pas touché au verre de vin rouge qu’on lui avait servi non seulement n’étant pas friand d’alcool et préférant conserver ses réflexes au maximum. Le marin qui lui avait surtout appris la défense. Il connaissait de nombreuses bottes mais n’en maîtrisait que deux.
La première était surnommée par la marin l’attaque éclair. Elle consistait à tromper l’adversaire qui s’imagine en position de force voyant que la personne à qui il avait affaire était désarmée. L’attaque consistait à utiliser l’excès de confiance de l’adversaire en sortant son arme discrètement cachée pour lancer une attaque inattendue. Cette attaque pouvait être utilisée par n’importe qui et seuls les experts ou les maîtres d’arme n’étaient pas dupes.
La seconde était le coup à revers. Elle s’utilisait contre des guerriers portant une lourde armure et plutôt lents pour se retourner. Elle nécessitait une bonne agilité car il fallait tourner autour de son adversaire par petits sauts jusqu’à parvenir derrière son dos pour frapper. Streen possédait cette agilité et pouvait aisément effectuer cette attaque. Il n’était pas assez compétent pour effectuer les autres bottes.
Il espérait pendant ce temps que cette histoire de présence serait bientôt terminée. Mais il n’en croyait pas un mot au fond de lui. Il se pouvait même qu’elle n’aie pas encore commencée.

[Manfred]

Débordé, disait-elle ? Fatigué, était-elle ? Mais sur quoi travaillait-elle ? Que cela soit ou non lié à l’affaire qui conduisait Manfred en ce lieu, il allait falloir débuter la conversation par ce sujet. Il constituait, à n’en pas douter, une très bonne amorce. Et puis, quoi de plus aimable que de s’intéresser aux projets de ses « collègue » ?
Le magicien salua madame Trèslongnez comme il se devait tout en pénétrant dans le bureau.
-Et bien, vous avez l’air très afféré ! poursuivit-il sans tarder. Serait-ce votre étude sur les tarots qui prend une plaisante tournure ?
Toujours perché sur l’épaule de son maître, Bataki chercha du regard la petite boîte de biscuits. Il commençait à avoir l’habitude de grignoter quelque chose à chaque visite. Cela l’aidait à supporter les ennuyeuses discussions de mage.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La boîte en question, originellement posée sur un rayonnage, ne tarda guère à se retrouver dans les mains de madame Trèslongnez, puis sur la table basse. L'instant d'après, elle était dépouillée de son couvercle, révélant son contenu alléchant.
-Oh, j'aimerais qu'il s'agisse de ces recherches... fit la magicienne en se mettant en devoir de remplir deux tasses de thé parfumé. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Je travaille sur une affaire autrement plus urgente. Et donc, je le crains, le caractère soit confidentiel. Des rumeurs finiront par circuler dans les couloirs de l'Université. Mais plus elles mettront du temps à se répandre, plus elles seront limitées, mieux ce sera.

[Manfred]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Tiens, tiens, une affaire urgente et confidentielle ? Il y avait fort à parier qu’elle était en rapport avec l’étrange rêve de cette nuit. Il fallait évidemment s’en assurer.
-Et bien, voilà qui est intéressant ! déclara le magicien en s’emparant d’un biscuit alléchant. Peut-être pourrais-je vous apporter mon aide dans cette affaire. Travailler dans l’urgence n’est jamais bien agréable. De plus, ce serait une joie pour moi de vous épargner un peu de travail.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La magicienne le dévisagea un instant, puis secoua la tête.
-Oh, vous savez, il y aurait assez de travail pour occuper tout un bataillon... Et ça risque d'ailleurs d'être le cas. Je vous sais gré de votre proposition, vraiment. Mais je ne prends pas les décisions, en la matière... Et puis, la chose pourrait entraîner de longs et périlleux déplacements, pas simplement des heures de labeur ici, à l'université... C'est vraiment une affaire compliquée.

[Manfred]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-De longs et périlleux déplacements ? L’affaire est compliquée ? répéta le devin sur l’instant. Et bien, vous savez stimuler ma curiosité. Et plus, il faut bien avouer que le contexte y est un peu pour quelque chose aussi. Mes recherches piétinent et mon commerce n’est pas si prenant que je le prévoyais. J’ai du temps à tuer, de la lassitude à chasser et de la passion à retrouver. Le travail ne m’a jamais fait peur et les déplacements, ainsi que les prises de risques, réfléchies, non plus. Cela ne pourra que me rappeler mon passé d’aventurier.
Le vieillard se redressa un peu sûr son siège et parut avoir un court moment le regard vague.
-Ha, l’aventure… fit-il d’un air pensif, comme s’il se remémorait quelques souvenirs.
Mais très vite, son attention revint sur son interlocutrice.
-J’aimerais vraiment aider, c’est avant tout pour cela que j’ai choisis d’étudier les arcanes. J’ai la chance de ne pas avoir de problème personnel, alors autant régler ceux des autres !

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Les remarques de Manfred sur son passé d'aventurier avaient fait apparaître un large sourire sur le visage fatigué de madame Trèslongnez.
-Je ne vous connaissais pas ce petit côté Tadeus Asilio... murmura-t-elle, amusée. Mais peut-être tous les hommes gardent-ils ce côté de gamins enthousiastes au fond d'eux, même quand les têtes blondes sont devenus chefs couverts de neige...
Son sourire disparut et elle devint brusquement beaucoup plus grave.
-Moi-même, je ne pourrai pas quitter l'université. Trop de travail, ici... Mais rien n'empêcherait que j'assure vos cours : vous n'en avez pas beaucoup. Et si vous vous sentez encore assez vert pour jouer les aventuriers... Bah, vous êtes seul juge. Dans tous les cas, il est certain que quelqu'un de votre expérience pourrait s'avérer fort utile.
Son regard se perdit un instant dans le vague, puis elle hocha la tête.
-Ecoutez, je vais en parler à dame Lathiriel. Nous cherchons effectivement des gens de confiance, pour ce qui se prépare. Nous n'avions pas songé à vous en parler, mais... Oui, pourquoi pas. Si elle en est d'accord, nous vous ferons porter un message. Il vous dira quoi faire.

[Manfred]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Très bien. J’attendrais donc ce message. Il me tarde d’en savoir plus sur cette mystérieuse affaire. Oui, je l’avoue, je suis de nature curieuse mais j’imagine que tous les devins sont ainsi.
Manfred eu un petit sourire tout en saisissant sa tasse pour commencer à en boire le breuvage.
-Dans tous les cas, un peu de changement ne me fera pas de mal. Comme vous l’avez fort justement fait remarquer, je crois qu’il me reste un peu de ce qui pousse les jeunes à aller au devant du danger.
Bataki cessa une seconde de dévorer son biscuit, il voulait dire quelque chose, de drôle sans doute, mais il n’en fit rien et reprit sa dégustation. Le magicien espérait qu’il s’était embarqué dans la bonne affaire, celle qui avait un rapport avec sa vision. Il était assez confiant mais s’il s’était trompé, il devrait vite réagir, avant de perdre trop de temps. En attendant, madame Trèslongnez n’avait sans doute plus rien d’intéressant à apprendre. Le vieillard discuta encore un peu, de tout et de rien, comme il l’avait fait lors des précédentes fois puis, il prit congé. Un cours de divination l’attendait…. Peut-être donnerait-il une interrogation surprise, ce qui lui permettrait de réfléchir librement à ce qui l’intéressait tant en ce moment…

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Après le départ de Manfred, madame Trèslongnez retourna un moment à ses expériences. Puis, convaincue qu'elle ne découvrirait rien de plus dans l'immédiat, elle gagna le bureau de dame Lathiriel et y demeura un long moment. Toutes deux débattirent des noms des mages susceptibles de participer à l'opération : il fallait des praticiens des arcanes aux compétences indiscutables, à la loyauté manifeste. Et, surtout, des praticiens qui n'assuraient pas trop de cours, afin qu'ils puissent être remplacés au pied levé et que leur départ ne remette pas en cause la fin de l'année universitaire.
Elles finirent par s'accorder sur cinq noms, et passèrent à un autre sujet : ce qu'il convenait de faire de Streen. Elles décidèrent finalement de le convier à la réunion qui devait avoir lieu le soir même, afin qu'il apprenne ce qu'il en était. On irait fouiller dans les coffres de l'institution, pour y dénicher un artefact susceptible de bloquer le lien qui l'unissait à la volonté provenant de l'hospice. Afin que celle-ci ne puisse pas lire dans ses pensée et découvrir leurs plans.
Madame Trèslongnez, sitôt quitté le bureau de sa supérieure, se dirigea vers la petite chambre qu'occupait le demi-elfe. Elle toqua à l'huis, le déverrouilla puis entra.
-Désolée de vous avoir fait attendre aussi longtemps... fit-elle, embarrassée, en s'asseyant sur un fauteuil. Mais nous voulions être certains de notre fait avant de vous parler de ce que nous avons découvert...
Elle le dévisagea, poussa un profond soupir.
-Nous avons identifié l'origine de cette présence. Et cette découverte a des conséquences plus vastes que je ne l'aurais cru d'emblée. Je ne peux rien vous dire dans l'immédiat mais, si vous en êtes d'accord, vous serez conduit ce soir à une réunion au sommet. Là, vous en apprendrez davantage, et... Vous pourrez décider de ce que vous voudrez faire.
Elle fouilla dans ses poches, en tira un pendentif attaché à une chaîne dorée. Au centre, une gemme d'un bleu profond miroitait à la lueur des chandelles.
-Et j'ai un petit cadeau pour vous. Cet objet devrait empêcher la volonté d'influer sur votre comportement. Devrait, aussi, la rendre incapable de percevoir vos pensées. C'est un objet puissant, mais qui a une contrepartie : vous serez totalement insensibles aux sorts mentaux ou spirituels. Qu'ils soient néfastes, comme une domination, ou positifs, comme les sorts employés par les clercs pour chasser la peur, redonner du courage... Ce n'est donc pas parfait, mais c'est le mieux que nous avons pu trouver.

[Streen]

Streen réfléchit un instant aux propos de madame Trèslongnez. Sa première réaction fut d’accepter de suite la proposition du professeur. Bien sur il redoutait de ce qu’il allait y découvrir et c’était pour cette raison qu’il avait marqué un temps d’arrêt. Néanmoins, il devait en finir avec cette histoire. S’il existait un moyen de se débarrasser de cette présence, il ne fallait pas hésiter.<O </O
-Très bien affirma t’il, je participerai à cette réunion ce soir. Je suis prêt à faire n’importe quoi qui puisse me débarrasser de cette présence sans avoir à dépendre de l’artefact.<O ></O >
Malgré cela, il prit le pendentif et le mit autour de son cou après avoir remercié le professeur. <O </O
-Je suis prêt continua t’il. Dés que cette réunion aura lieu, je vous suivrai.<O </O

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Madame Trèslongnez lui sourit.
-Encore un peu de patience, messire. Je comprends que le temps vous paraisse long, mais vous ne tarderez pas à savoir ce qu'il en est de cette histoire. Du moins, ce que nous en savons nous-mêmes.
Malgré les encouragement de la magicienne, l'attente fut pénible, dans la petite chambre. Après qu'on lui ait apporté son repas, Streen ne vit personne de l'après-midi. Et ce n'est que bien des heures plus tard qu'un mage d'âge mur se présenta, lui indiquant qu'il allait le conduire au Palais présidentiel. Sans doute le soir s'approchait-il... De même que l'heure de vérité.

[Seymour]

La nuit était fraiche et agréable, en regardant vers le ciel, Yaël vit clairement la myriade d'étoile. Il repéra sans peine la constellation de sa déesse, Mystra, et lui murmura quelques mots. Puis il se retourna vers le haut bâtiment. Depuis onze ans, il n'avait presque connu que ses murs, et en était rarement sortit. Mais il en avait eut assez. Assez de ces volumes poussiéreux, de ces murs blancs, du murmures des étudiants. Il devait sortir. Il ne savait pas où le mènerait sa balade nocturne, mais qu'importe. Autour de lui s'étendait les hauts-quartiers, calme et silencieux dans la fraicheur nocturne. Ces bâtiment à l'allure sérieuse avaient l'air profondément ennuyeux. Il s'assit et réfléchit : il pouvait se promener où il voulait, et du coup, il ne savait pas par où commencer.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

Tout était calme en cette belle soirée de printemps. La rue était déserte. A croire que dans ces grandes maisons aux belles façades, tout le monde dormait déjà. Pourtant, il n’était pas si tard que ça, et en tendant l’oreille, on pouvait percevoir quelques murmures de conversations s’échappant de fenêtres entrouvertes. Et même de la musique, qui paraissait venir d’un peu plus loin dans la rue.

Un bruit de sabots se fit entendre. Deux gardes, sans doute en patrouille, qui s’approchaient du banc où Yaël était assis.
- Bonsoir, jeune homme. Tout va bien, vous avez besoin de quelque chose ?

[Seymour]

Quête : une si belle nuit

Yaël releva la tête et regarda les deux personnages. Deux guerriers, montés sur des beaux chevaux alezans. Ils portaient la tenue habituelle des gardes de la ville, il en avait souvent vu passer rapidemment à l'académie. Il réfléchit : avait-il besoin de quelque chose? oui.

- A vrai dire, oui, j'aurais besoin de compagnie...

Les deux gardes se regardèrent.

- Vous voulez dire une dame de compagnie?
- Non, répondit-il gêné, non, bien sûr que non... Je voulais dire que j'aurais besoin de personnes à qui parler, avec qui discuter.

Une lumière de compréhension passa dans les yeux des gardes. Lorsqu'on avait dit à Yaël que les gardes n'étaient jamais très intelligent, tout d'abord, il ne l'avait pas vraiment cru, mais maintenant, il était plus enclin à comprendre. Es-ce qu'il avait l'air, lui, de vouloir ce genre de compagnie? Surtout d'une femme.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

Les gardes s'entreregardèrent à nouveau, vaguement perplexes, ou.... inquiets ? Le plus jeune fronça les sourcil et s'adressa au jeune mage.
- Vous êtes citoyen luménien ? Avez-vous vos papiers ?

- Vous n'avez pas l'air sous l'emprise de l'alcool ou de drogue... Mais comprenez bien que votre demande est pour le moins... surprenante. En général, quand on cherche de la compagnie, on va à une taverne. On ne traîne pas dans le quartier le plus calme de la ville. Vous êtes certain... que vous allez bien ? Peut-être feriez-vous mieux de nous suivre au poste...

Apparemment, la demande du jeune homme leur paraissait un peu suspecte. Ou du moins, trop inhabituelle pour être honnête...

HRP : normalement, comme tout citoyen luménien, tu as un document qui prouve ta nationalité

[Seymour]

Quête : une si belle nuit

Yaël les écouta, et répondit de manière plutôt désarmante :

- Une drogue? Bien sûr que je suis sous l'effet d'une drogue ! Nous le sommes tous d'ailleurs ...

Ses yeux se perdirent dans le vague, et il s'absorba dans ses pensées.

- Vous savez, la vie et une drogue. Une drogue dure, ça oui. Une fouis qu'on y a gouté, on ne peut plus s'en passer, on s'y accroche. Peu importe à quel point elle nous fait souffrir, personne ne veut vraiment mourrir... Le pouvoir aussi et une drogue, oui, comme les richesses. Ce que beaucoup d'hommes désirent, mais au fond, comme le disait un certain mage, l'Homme un don de choisir ce qui lui fait le plus de mal. L'homme est plutôt absurde d'ailleurs... Regardez le, regardez autour de vous. Cette belle citée, ses beaux murs de pierres, ces lois. L'homme passe la moitié de sa vie à se construire des murs, qu'ils soient visible ou non. Puis l'autre à essayer de les détruire, à chercher la liberté. La liberté... Quelle chimère ! On n'est vraiment libre qu'une fois mort, et encore...

Il sembla soudain lâcher le fil de ses pensées, et remonter la surface de la mer de ses idées.

- Mais vous ne pouvez pas comprendre, vous êtes de ce genre de personnes qui préfère développer les muscles au cerveau j'imagine... Pas que je dénigre se genre de choses, il en faut bien.

Il pris son sac et se mit à la recherche du document qui certifier qu'il était luménien. Et c'est passablement étonné qu'il ressortit la main vide. Il l'avait oublié. Il regarda les deux gardes.

- Je crois bien que je l'ai oublié ... Je vais le chercher, si vous voulez bien m'attendre...

Et il esquissa le mouvement de partir vers l'université.

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Les deux gardes avaient écouté son petit discours avec un air de plus en plus perplexe. Au départ, ils avaient froncé les sourcils, et fait mine de vouloir interrompre le jeune homme, mais il était visible qu’ils avaient rapidement perdu le fil des paroles. Ils ne tiquèrent même pas lorsqu’il fit allusion au fait qu’ils étaient du genre à développer davantage les muscles au cerveau. Perdus dans le flot de mots, sans aucun doute.

Ce n’est que lorsqu’il fit mine de se diriger vers la porte de l’université qu’ils semblèrent reprendre pied.
- Oh, vous êtes un étudiant de l’université ?
- Tu vois bien que c’est un mage !
Le ton quelque peu abasourdi indiquait que le discours avait fait son effet. L’homme considérait le jeune mage en face de lui avec un mélange de crainte et d’incompréhension.

- Heu, dans ce cas… Il est évident que vous avez la nationalité luménienne. Il est inutile d’aller chercher vos ….
C’est à ce moment-là qu’un jeune halfelin, déboulant à toute vitesse d’une ruelle voisine, vint percuter de plein fouet le groupe… et plus précisément Yaël, qui sentit quelque chose de gluant s’écraser sur ses pieds et le bas de sa robe. Quelque chose de gluant et... rose, comme il put s'en rendre compte en baissant la tête.
- Mon gâteau à la crème ! Je devais le livrer au mariage du Baron De Percival. Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? Par Lathandre, que vais-je devenir ?
L'inconnu gémissait, la tête dans ses mains. Sans vraiment s'inquiéter des dégâts sur la tenue de son interlocuteur.

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël regarda avec indifférence le bas de sa robe, elle avait connu bien pire, et le sort prestidigitation, qu'il connaissait bien, nettoierait sans problème les traces de ce qui avait été un gateau. Il la secoua pour en enlever les miettes. En revanche, il y avait bien une chose qu'il ne laisserait pas passer.

- Des dégats que j'ai fait? Vous vous moquez de qui? Vous foncez sur les gens sans même vous excuser et c'est ma faute si votre gâteau -Si on peut considérer cette chose gluante et rose comme ayant été un gâteau- est répandu sur MA robe? Je veux bien vous accordez qu'elle ne vaut pas grand chose, mais c'est l'une des dernière à ne pas être brûlée ou rongée par l'acide ! Oh, et vous pouvez toujours vous morfondre, implorer Lathandre, Ilmater ou Timora, je ne vais pas tomber dans le panneau. Je ne suis pas un des ces gentils paladins, complaisants rôdeurs, ni un de ces aventuriers guimauves. Vous pouvez toujours courir pour que je vous aide.

Il lança un regard noir à l'humanoïde puis lança son sort.

Yaël => Prestidigitation => Yaël

Quelques geste ésotériques et paroles, incompréhensible pour les non-mages, plus tard, la tâche visqueuse sembla se résorber d'elle même sur la robe de mage. Décidemment se sort était bien pratique, et il ne regrettait jamais de l'avoir en mémoire.
Il regarda de nouveau l'halfelin à la mine pitoyable. Ah ça non ! Il n'aiderait pas quelqu'un d'aussi grossier et quelconque. Il se tourna vers les gardes.

- Vous êtes sûr que ça ira? Je peux partir? Vous voulez peut-être un peu de compagnie? Je me suis toujours demandé comment se passait la nuit d'un garde !

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Le halfelin avait regardé avec une inquiétude croissante le mage qui lançait son sort, craignant sans doute qu’il ne lui soit destiné. Il étouffa un soupir de soulagement en voyant qu’il n’était pas visé, et, comme si cela lui avait redonné un peu de combativité, il ne put s’empêcher de lancer :
- Oh, je n’ai jamais attendu la moindre aide de vous. Vous n’êtes qu’un de ces mages….
Il se tut subitement, comme s’il se souvenait tout à coup qu’un mage avait certainement des moyens très efficaces et for peu agréables de lui faire ravaler ses paroles.
Maugréant dans sa barbe, il s’en fut par où il était arrivé, sans doute chercher un autre dessert.

Les gardes, quant à eux, avaient suivi la scène sans intervenir. A la question de Yaël, l’un d’eux avait haussé un sourcil, se demandant apparemment si le jeune homme maniait l’ironie ou s’il était sincère.
- Et bien… Vous pouvez venir avec nous si vous le souhaitez mais je ne pense pas que cela vous intéresserait beaucoup. Il ne se passe jamais rien par ici. Dans deux heures, on aura fini notre ronde et on rentrera au poste.
- Vous disiez tout à l’heure que vous vouliez de la compagnie… Vous pourriez aller faire un tour à la taverne de la bienveillance, dans la zone portuaire, il y a souvent une bonne ambiance à cette heure-ci. Il y a aussi le fond de la barrique, dans les bas-quartiers…
- Tu es fou ! Ce n’est pas vraiment un endroit fréquentable… Un vrai coupe-gorge. Enfin, c’est comme vous voulez, mais je vous conseille plutôt la Bienveillance si vous voulez passer une soirée agréable ! Il vous faudra marcher un peu mais c'est facile à trouver, il suffit de continuer par là, tout au bout vous prenez à droite, puis encore à droite... Si vous voulez on peut vous montrer le chemin, c'est presque notre route.

HRP : heu, j'ai changé la couleur du titre, c'était vraiment pas lisible...

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël s'était amusé de la réaction de ce pauvre halfelin. Lui non plus ne devait pas être très intelligent... Comment penser qu'il allait l'attaquer avec deux gardes juste à côté? D'ailleurs la peur des gardes était tout aussi ridicule, ils auraient tout le temps de l'empaler comme ils le souhaiteraient avant que le mage n'ait le temps de lancer de sorts. Un mage seul, sans compagnons ou sans créatures pour le protéger, ne vaut rien. Yaël le savait bien, ce qui le retenait de tout éclat de zèle. Mais il ne pouvait qu'apprécier ce 'pouvoir' qu'il avait sur eux, cette peur qu'il exerçait.

Il regardait maintenant les deux hommes en armures.

L'intérêt qu'il leur portait s'était passablement dissipé, et à bien réfléchir, une taverne serait bien agréable. là-bas, il rencontrerait sans aucun doutes quelques personnes dignes d'attention. Peut-être un vieux guerrier à écouter, un mage avec qui parler de l'Art, ou encore, un barde de qui entendre un vieux conte. Le fond de tonneau ne paraissait pas très recommandable, et après tout, il était quelqu'un de bien... La bienveillance en revanche sonnait trop prétentieux à son oreille, mais à choisir il préférait garder la vie. Et puis y aller avec les gardes lui garantirait la sécurité, autant s'en servir.

Yaël sourit aux gardes.

- Eh bien messieurs, je crois qu'effectivement la Bienveillante sera très appropriée. Et puis comme ça, nous pourrons faire plus ample connaissance vous et moi. Je vous suit !

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

Le trio descendit lentement la large avenue qui bordait l’université. Les gardes étaient remontés en selle mais prenaient soin de ne pas distancer le jeune mage.
Au bout de la rue, ils obliquèrent vers la droite, longeant une grande bâtisse entièrement illuminée. C’était de là que venait la musique qu’on entendait depuis l’université. Trois bardes jouaient sous un petit kiosque, et de nombreuses personnes en tenue d’apparat déambulaient dans les jardins, un verre à la main.
- C’est la demeure du baron De Percival, l’une des plus grosses fortunes de la ville. Il marie son fils unique.
Comme pour confirmer ses dires, le jeune halfelin apparut à nouveau quelques mètres derrière eux, courant de toute la vitesse de ses petites jambes, avec dans les mains un magnifique gâteau à la crème et aux framboises. Il jeta un regard noir à Yaël avant de s’engouffrer par l’imposant portail menant au domaine du baron.

La rue descendait vers le sud, traversant les beaux quartiers de la ville aux demeures toutes plus luxueuses les unes que les autres. A leur gauche se trouvait le grand Parc verdoyant, poumon de la ville et lieu de rencontre et de détente pour tous ses habitants, et particulièrement les étudiants de l’université de la magie souhaitant échapper un moment aux murs de l’université. A cette heure-ci, il était quasiment désert.
- Vous ne semblez pas très bien connaître la ville… Vous n’êtes peut-être pas ici depuis très longtemps ?

[Seymour]

Quête : une si belle nuit

Yaël ne répondit pas tout de suite, il n'aimait pas parler de son passé. Il choisit scrupuleusement chacun de ses mots afin de répondre à sa question, en n'en disant ou suggérant le moins possible. Il ne voulait pas qu'on s'apitoie sur lui parce qu'il ne connaissait pas ses parents, ni qu'on devienne suspicieux en sachant qu'il venait de Mélandis. Surtout le simple souvenirs de sa vie d'avant lui était désagréable.

- Cela fait onze ans que je n'ai pratiquement pas quitté les murs de l'université, je pense que c'est suffisant pour expliquer que je sois ignorant à cette cité.

Puis il perdit ses yeux sur la gauche, s'égarant dans les feuillages des arbres, et la verdure du parc. Il réfléchissait à un moyen de tourner la conversation vers un terrain plus agréable. Mais préféra garda le silence.

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

- Onze ans ! C’est long… Et dire que mon neveu rêve de devenir mage.... Enfin, il n’a que 8 ans, il a largement le temps de changer. Et puis, il faut peut-être être issu d’une bonne famille pour être accepté à l’université…

Tout en parlant, ils continuaient de longer le parc, s’arrêtant finalement à un carrefour. Les gardes désignèrent un large boulevard sur la droite.
- Tout au bout de cette rue se trouve la zone portuaire. C’est la partie la plus animée de la ville, avec un marché permanent sur l’esplanade, un autre tous les matins sur le débarcadère, des commerces….
- C’est incroyable que vous n’y soyez jamais allé, en habitant Luménis depuis si longtemps ! coupa son jeune collègue.
- La Taverne de la Bienveillance se trouve un peu avant le port, dans une rue sur la gauche. Vous la trouverez sans problème. Nous, nous devons poursuivre notre ronde par là-bas, fit-il en désignant le prolongement de la rue jouxtant le parc, continuant vers le sud.


HRP : tu peux, au choix, soit réagir ici si tu veux encore parler aux gardes (et moi je te ferai ensuite arriver à la taverne dans le post suivant), soit poster directement à la taverne de la bienveillance (dans la zone portuaire). On fera ensuite des liens HTML sur le premier post à la taverne et le dernier ici.

[Seymour]

Quête : une si belle nuit

Yaël remercia les gardes, puis ajouta :

- Si votre neveu à 8 ans alors il devrait se dépêcher de rejoindre l'université de magie, s'il ne veut pas en resortir croulant. Quant à venir d'une bonne famille, c'est faux, il faut juste avoir le talent de l'Art. La toile se moque bien des origines et du sang.

Puis il quitta les gardes, et se dirigea comme il lui avait dit, vers la droite.
En effet, le quartier semblait animé, et il entendait déjà le bruit joyeux des gens.

La suite à la bienveillante
http://www.baldursgateworld.fr/lacouron ... post217794

[Voyageuse]

Quête : une si belle nuit

L’université n’était pas très loin du fort, et Yaël et Emeric eurent tôt fait de dévaler la rue en pente qui descendait du fort.
- Tu dis que tu en as pour une heure et demie ? Dans ce cas, je vais aller faire un tour au Parc Verdoyant, il est tout près, ou bien faire une ronde dans le coin… Je serai là quand tu sortiras. Mais je me doute bien que tes professeurs n’apprécieraient pas qu’un soldat entre dans l’enceinte de l’université.

Il hésita un instant.
- Et ne t’en fait pas, on essayera de voir ce baron… Mais je ne sais pas s’il acceptera de te recevoir, s’il a entendu parler de toi comme du principal suspect. Et j’espère que cette visite impromptue ne jouera pas en ta défaveur... On pourrait considérer que tu n'as pas à mener ta propre enquête. Mais en même temps, il est compréhensible que tu cherches à en savoir plus quand même.

Il secoua la tête, et sourit.
- En attendant, bonnes révisions de tes sorts… Je t'attends ici !

[Seymour]

Yaël passa les portes de l'Université en toute hâte, il était excité par tout ça.
Il alla vers sa chambre en prenant les couloirs les moins fréquentés : il ne voulait pas répondre à des questions embarrassantes sur son absence. En arrivant devant sa porte, il remarqua qu'un mot y avait été coincé. Il prit le message rentra, et posa son sac distraitement sur son lit, intrigué par la note.
Il s'installa à son bureau et la lit. Le responsable du pensionnat lui demandait de justifier ses absences au plus vite. Et lui intimait que son statut de bon élève ne lui permettait pas d'écart avec le règlement. Toute sortie s'étalant sur plusieurs jours devaient être signalée à l'avance. Il lui conseillait aussi vivement de retourner en cours avant la veille prochaine, s'il ne voulait pas échouer dans ses études. Yaël chiffonna le papier en boule et le jeta dans sa corbeille, il ferait ça plus tard.

Il prit son livre de sort dans son sac et s'attacha à l'étudier. Les sorts n'étaient plus très clair dans son esprit depuis tout ce temps. Il mémorisa de nouveau la plupart de ses sorts, mais préféra laisser 'Aspertion acide' de côté, au profit de 'brume de dissimulation'. Le reste lui semblait correct. Il se plongea ainsi dans les symboles magiques pendant plus d'une heure, et lorsqu'il en émergea. Il se sentait prêt à partir chez ce Baron. Mais il y avait quelques impératifs auparavant.
Il aurait bien voulut se laver, mais il n'avait pas vraiment le temps. Il se contenta de se changer, il prit sa vieille tenue d'apprenti. Un simple pantalon de toile blanche, avec une tunique à capuche tout aussi blanche, mais au rebords bleus. Cette tenue avait l'avantage d'être très respectable, de ne pas le déranger dans ses sorts et de ne pas révéler immédiatement sa condition de mage. Pour aller chez ce De Percival, ça lui semblait être la meilleure option. Il prit aussi le temps de coiffer ses cheveux pour paraître plus recevable.
Puis, il prit un bout de parchemin qui traînait et y griffonna quelques mots d'excuses et écrit également qu'il serait absent pour une durée indéterminé, puis il signa et posa le mot en évidence sur son bureau.
Il reprit son sac et y rangea de nouveaux ses affaires, il attrapa aussi ses dernières économies placées dans une bourse sous son lit. Puis il sortit de la pièce exigüe, rabattant la capuche sur sa tête.

Pour sortir de l'école, il prit cette fois le chemin le plus court. Les couloirs étaient vides à cette heure-ci, les élèves et mages étant pour la plupart en cours. Une fois sortit il constata qu'Emeric l'attendait déjà, il lui sourit et lui demanda :

- On y va? Chez le Baron?

Ce n'était pas vraiment une question, il voulait juste savoir s'il n'avait pas changé d'avis. Mais avant qu'il ait pu répondre, Yaël ajouta :

- Je suis présentable?

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit

Emeric hocha la tête affirmativement en réponse aux deux questions, et ajouta :
- Tu as l'air d'un prince !

Puis ils se mirent en route, d'un pas tranquille, descendant la rue qui menait au Parc Verdoyant et aux grandes demeures cossues des beaux quartiers. Leur destination était toute proche : il leur suffisait de tourner à droite au bout de la rue.
- Tu as réfléchi à ce que tu vas lui dire, à ce baron ?, demanda le guerrier. Quant à moi, je dois bien avouer que je n'ai pas l'habitude des gens de la haute société, je préfère te laisser parler...
Le Manoir des de Percival se profilait déjà devant eux, imposante bâtisse entourée d'un grand parc orné de grands massifs de fleurs, au portail orné de deux magnifiques licornes cabrées.

HRP : tu peux poster au manoir, sauf si tu souhaites prolonger la conversation et continuer encore ici. C'est Galathée qui te répondra là-bas, je vais la prévenir (moi je ne joue que le baron, elle joue tous les autres personnages de la maison)

[Seymour]

Quête : Une si belle nuit

Yaël et Emeric revinrent de la Taverne de la Bienveillance, après avoir été au Manoir des De Percival, il s'était rendu aux Quartiers du Port, pour tenter d'interroger le halfelin pâtissier. Après avoir engager un gamin pour surveiller ses déplacement, les deux amis s'étaient dirigés vers la taverne pour y trouver le barde elfe de la soirée du Baron. Il était malheureusement absent. Yaël décida en conséquence de retourner au dernier de ses cours de la journée.

Les deux homme arrivèrent légèrement essoufflé de leur marche rapide.

- Bon je vais devoir te laisser. A tout à l'heure !

[Voyageuse]

Quête : Une si belle nuit.

Emeric hocha la tête et resta planté au bord de la rue, observant le jeune mage qui franchissait les portes de l'établissement. Peut-être resterait-il en faction, peut-être irait-il se dégourdir les jambes. Quoiqu'il en soit, ils avaient fixé une heure de rendez-vous et il s'y tiendrait.

Si Yaël escomptait pouvoir gagner sa salle de cours sans qu'on ne lui pose aucune question, il en fut pour ses frais. Le préposé à l'accueil, dans le hall d'entrée, fronça les sourcils à son apparition.
- Jeune homme... J'ai ici une convocation de votre directeur des études, maître Yod'ha. Il est écrit...
Il chaussa les lunettes en forme de demi-lune qu'il avait posées sur son pupitre.
"L'élève Yaël à son arrivée est attendu dans mon bureau. Avec mon autorisation ensuite regagner ses cours il pourra".
Il leva les yeux vers le jeune mage, guettant sa réaction.

[Seymour]

Yaël sourit, il s'était attendu à ce genre de situation, bien que d'être convoqué par Yod'ha ne soit pas la pire chose qui puisse lui arriver, ce ne serait pas pour autant agréable d'être rappelé à l'ordre, si c'est bien de cela dont il s'agit.

- Je vais me rendre immédiatement dans son bureau.

Il s'engagea dans quelques couloirs de l'université, pris quelques raccourcis de sa connaissance et arriva rapidement devant le bureau du directeur des études.
Il s'approcha de la porte massive en bois, finement décorée cependant, et y frappa trois coup à l'aide du heurtoir prévu à cet effet. A cet instant, il était à peine stressé par le futur entretient, à tort ou à raison, sans connaître très bien Yod'ha, il savait qu'on aurait dit le plus grand bien de lui à moi qu'il se trompât grandement.