[Côte des Dragons] D'Easting à Westgate

[Mornagest]

En provenance de

La répartition des charges avait pour conséquence de séparer les trois aventuriers. Deux elfes et un petit-homme ne pesaient pas très lourds, chacun était donc accompagné d'un guerrier et d'une partie de la cargaison de minerai. Le convoi se mit en route, avec un regard amer vers Easting et sa pénurie de charrettes quelque peu suspecte.

Le trajet débuta sans encombres, et les chevaux créés se révélaient plus costauds que Morcar ne le craignait. Cependant, il supportait assez mal l'équitation, mal doté pour atteindre les étriers, et peu habitué à un roulis de ce genre. Mais il devait composer avec le temps qui pressait... il restait malgré cela étrangement silencieux pendant une bonne partie de la chevauchée.

Aucun incident majeur ne vint troubler le trajet, excepté les problèmes intestinaux du nain qui les firent stopper à deux reprises.

Les heures passèrent et l'échéance des huit heures arriva bientôt à son terme...

[Finrod Felagund]

Finrod fit signe à la colonne de cavaliers de s'arrêter, puis il sauta à bas de son cheval. Noumn'nin, Sylveneïssa et les autres l'imitèrent. Ils déchargèrent les chevaux, qui ne tardèrent pas à disparaitre. Morcar s'enquit auprès de l'elfe du temps dont il aurait besoin pour préparer ses sorts.

- Il me faut pour cela me reposer, et ce sans aucune interruption, après quoi je pourrai revoir mes sorts, les relancer, et nous pourrons alors repartir.
Si tout se passe bien, nous pourrons reprendre la route dans... 9 heures environ.

Les voyageurs, bien que mécontents de ce délai, décidèrent d'en profiter pour prendre un repos qui devenait nécessaire.
Finrod, après avoir sorti l'équipement des aventuriers de son sac, s'éloigna pour pouvoir se reposer de manière optimale.

[Sylveneïssa]

Sylveneïssa n'avait pas desserré les dents de tout le trajet. Les chevaux magiques avaient beau sentir le cheval et rester très concrets sous la selle, ils dégageaient quelque chose de pas naturel du tout qui la mettait mal à l'aise. Sans compter que l'équitation n'était pas le moyen de locomotion favori des elfes des bois. Entre ça et la navigation, ce voyage la gâtait... Elle descendit de sa monture en massant ses membres ankylosés. Elle en garderait des courbatures à force de s'être crispée sur les rênes...

Les autres membres du groupe n'étaient pas plus rayonnants qu'elle, bien que pour d'autres raisons. Se doutant bien que la pénurie de chevaux et de charrettes n'était pas due au hasard, ils s'attendaient un peu à être suivis. On mit en place un roulement pour les veilles. Sylveneïssa se porta volontaire. De toute façon, elle était trop moulue pour trouver facilement le sommeil.

[Finrod Felagund]

Au terme des neuf heures convenues, la troupe s'apprêta au départ. Finrod fit réapparaître les chevaux, qu'ils chargèrent du minerai comme précemment. Sur ces entrefaites, ils reprirent la route d'un bon train. Aucun d'entre eux ne tenait à passer plus de temps que nécessaire dans cette région isolée.

[Mornagest]

Le trajet se passa sans histoire pendant quelques heures. Le sortilège arriverait bien trop vite à son terme, mais ils n'avaient pas d'autre choix. Heureusement, le terrain leur était favorable, suivant tantôt un chemin, tantôt des prairies faciles d'accès pour les chevaux qui semblaient bien supporter la charge qu'on leur avait allouée.

Alors qu'ils allaient faire une brève halte pour prendre le temps de manger, dans un sous-bois garni de framboisiers couverts de fruits appétissants, un étrange et lugubre murmure se fit entendre, non loin du sentier qu'ils empruntaient. Une lueur bleuâtre apparut autour du petit convoi, et soudain, toutes les montures disparurent d'un seul coup... comme par magie. Et aussitôt, la quinzaine de cavaliers se retrouvèrent à terre, chargement sur le dos ou sur un membre, ou, pour les plus chanceux, au sol à côté d'eux.

Des craquements se faisaient entendre, suivis de grognements sourds et peu accueillants. Une troupe d'orques attaquait les voyageurs. La plupart étaient armés d'épées de piètre qualité, ou de hache à fendre le bois, mais leur force peu commune leur permettait de se battre même à mains nues contre des guerriers expérimentés. Derrière eux, deux orques apparemment manipulateur de magie obscure les soutenaient en formulant à voie basse des incantations sinistres et de mauvais augure.

[Finrod Felagund]

Et voilà ! A nouveau des problèmes ! Les ennuis semblaient s'accrocher à eux comme la magie aux basques d'un archimage.
Finrod savait qu'il serait en désavantage sur ce combat, n'ayant plus beaucoup de sorts, dû à la création des montures.
L'elfe se concentra, et visa l'un des orques ensorceleurs:

Finrod-->Orque ensorceleur-->Rayon de givre

Il dirigea habilement le rayon, qui frappa l'orque au milieu de la figure.
Bien que cela ne soit pas suffisant pour le mettre hors combat, il espérait l'avoir suffisamment perturbé pour le déconcentrer pendant un court moment.
Mais maintenant, il faisait une cible de choix pour les mages adverses.

[Sylveneïssa]

Sylveneïssa mit quelques temps à se dépétrer de la caisse et des bagages qui venaient de lui tomber dessus, et quand elle vit ce qui les entourait, elle les sentit très mal embarqués. Elle dégagea son épée longue avant d'évaluer d'un regard la situation. Un guet-apens, comme ils le craignaient. Elle eut néanmoins un regain de vigueur en reconnaissant ses adversaires. Des orques. Si c'étaient les mêmes qu'outremer, c'étaient des combattants teigneux au corps à corps, et qu'on avait tout intérêt à tirer à l'arc ou à immobiliser par magie. Ils étaient mal armés cependant, donc pas insurmontables. Plus inquiétants étaient les deux chamans en deuxième ligne. Pendant qu'ils seraient occupés à contrer les orques, ils pouvaient faire beaucoup de dégâts car leur magie sournoise était très efficace.

Bien qu'elle en possède quelques notions, la lythari recourait peu fréquemment à la magie. Elle ne maîtrisait, du reste, que très peu de sorts, qui relevaient presque tous du premier niveau d'apprentissage. Autant dire qu'ils feraient aux orques des dégâts ridicules. En revanche, ils pouvaient la rendre plus difficile à toucher. Elle incanta donc une image-miroir - son sort le plus puissant - avant de rejoindre la mêlée qui commençait. Mais l'orque qui para le premier son épée de sa hache ne s'attendait sans doute pas à la voir pivoter, esquiver, et finalement courir sus aux deux chamans. Son projet ? Tailler dans le vif, bien sûr. Elle n'était pas très forte sous sa forme humaine mais elle savait comment feindre et où frapper. Le tendon d'Achille, par exemple.

[Finrod Felagund]

Finrod vit Sylveneïssa se diriger vers les deux ensorceleurs orques. Il songea à une possibilité risquée, mais qui pourrait aider Sylveneïssa:

Finrod-->Ensorceleurs orques-->Noir

L'elfe ne devrait pas être gênée par le noir, et l'elfe espérait que les ensorceleurs ne puissent plus viser convenablement.

[Philippin]

Dans le fouillis de la charrette, noum'nin échappa de peu à l'ensevelissement. Refoulant la douleur de son épaule maltraitée, il sauta de la charrette souplement, évaluant la situation.
Se glissant parmi la végétation rase, il décrivit un arc de cercle pour atteindre les deux orcs chamans en arrière plan.
Tout en trottinant furtivement, il déboucha sa flasque pendue autour du cou, enduisant de cette drôle de mixture le bout de sa dague.

Il continua à contourner le lieu du combat, cherchant l'ouverture tout en profitant au mieux du terrain pour ne pas se faire remarquer.
Sylvaneissa et les combats semblaient accaparer l'attention. Déjà, les échanges tant physiques que magiques étaient lancés.

hrp/ me revoici; du moins si ça vous arrange encore. Je sais que je n'ai pas été présent, libre à vous donc d'en finir avec mon perso, je ne vous en tiendrai pas rigueur.
Sinon, si mon halfelin ne se fait pas remarquer, je poursuivrai ma sournoiserie.

[Mornagest]

HRP : pas de chance, les orques bénéficient également de l'infravision

Les combattants s'étaient dépêtrés de leurs affaires à temps. Heureusement : les orques étaient des créatures impitoyables, qui n'hésitaient certainement pas à frapper une cible sans défense, au contraire. Le combat s'engagea. Le rapport de force était à peu près égal : un orque pour un guerrier, mais les orques étaient plus robustes, et avaient l'avantage du terrain, et deux magiciens pour les appuyer...

Même si ceux-ci étaient aux prises avec une elfe qui leur tournait autour avec une certaine rapidité.

Premier magicien orque ---> hâte ---> premier magicien orque

Second magicien orque ---> lenteur ---> groupe de guerriers

Alors que le premier orque devenait nettement plus agile, et capable d'esquiver avec aisance les coups de la lythari, quatre guerriers devinrent d'une vivacité de tortue, devenant par là bien plus vulnérables aux assauts de leurs ennemis.

Derrière les deux magiciens, Noumn'nin étudiait les possibilités de frapper sans toucher Sylveneïssa ; c'est que la dernière fois qu'il avait tenté de toucher un ennemi proche d'elle, elle l'avait presque mis en pièces avant de le pousser à l'eau... et à la noyade.

[Finrod Felagund]

Finrod commençait vraiment à s'inquiéter. La bataille devenait franchement inégale. Si seulement il disposait de tous ses sorts...
En désespoir de cause, il essaya une des seules incantations offensives qu'il lui restait:

Finrod--> Premier magicien orque-->Langue mordue

Ce dernier devrait normalement souffrir d'une coupure à la langue, ce qui devrait le gêner et, l'elfe l'espérait, créer une ouverture pour Sylveneïssa. Puis il dégaina son épée, qui ne lui servirait sans doute pas à grand-chose. Néanmoins, s'il devait mourir, ce serait l'arme à la main.

[Mornagest]

L'orque mage fut interrompu dans son incantation suivante et sa fureur était grande. Il allait pouvoir la passer sur la maudite elfe qui leur tournait autour... empoignant son espèce de gourdin informe, il bondit avec une vitesse surprenante, aidé de son sortilège, pour tenter de frapper Sylveneïssa avec sa force naturelle.

La mêlée était chaotique. Les guerriers ralentis ne parvenaient plus à éviter tous les coups des orques, et trois périrent rapidement sous les assauts répétés des créatures. De leur côté, les orques accusaient deux des leurs hors combat.

La situation était catastrophique, il fallait bien le dire...

[Finrod Felagund]

Finrod, voyant l'évolution de la situation, décida de lancer le dernier sort qu'il lui restait en mémoire:

Finrod-->Hébètement-->Premier magicien orque

Cet enchantement devrait brouiller les idées de ce dernier, et le gêner dans l'action.

[Mornagest]

Pendant quelques instants, l'orque resta sans bouger, comme s'il ne comprenait pas ce qui se passait autour de lui. Il gardait les bras ballants, manquant presque lâcher son arme au sol.

[Sylveneïssa]

Sylveneïssa saisit cette opportunité d'en finir avec le plus remuant des deux mages, que le sort de Finrod empêchait provisoirement de profiter de sa rapidité. Elle avait aperçu du coin de l'oeil le halfeling qui les avait contournés mais n'en laissait rien voir. Peut-être pourrait-il s'occuper du second des lanceurs de sorts. Pour l'heure, elle savait ce qu'elle avait à faire : frapper fort, vite et juste. La gorge.

[Finrod Felagund]

Finrod vit l'épée de la chantelame mettre un terme à la vie du magicien, et se réjouit intérieurement. Le combat s'équilibrait. Mais il restait un autre jeteur de sort en course, et les guerriers de Bertrand étaient toujours ralentis par le sort. Néanmoins, le mage restant n'était pas soumis à un sort de rapidité. Finrod décida donc de se rapprocher de manière souple et furtive de ce dernier, afin de trouver un moyen de lui nuire.

Hrp: Mornagest, j'ai pris la liberté de faire mourir le premier magicien (vu que tu ne comptais pas poster, selon moi ).

[Mornagest]

Le second magicien ne pouvait plus prendre le risque de lancer de sortilège sans se voir être interrompu par les deux elfes qui le harcelaient. Il n'eut d'autre choix que de s'emparer vivement d'une potion qu'il extirpa de sa tunique mal en point, pour l'avaler d'une traite, sans que les aventuriers n'eussent le temps de l'arrêter.

Aussitôt, le magicien disparut, sous leurs yeux incrédules...

[Finrod Felagund]

Ainsi donc, l'orque avait pris une potion d'invisibilité. En effet, c'était la seule explication possible à sa subite disparition. Finrod savait qu'il n'y avait qu'une seule solution: essayer d'entendre un bruit qui indiquerait où se trouverait le magicien, et frapper. Mais les bruits de la bataille environnante rendaient la chose difficile.
L'elfe espérait que Sylveneïssa aurait l'idée de se transformer, bénéficiant ainsi d'une plus grande perception au niveau des sens.

[Philippin]

Noum'nin se sentait inutile. Devant ses yeux, les adversaires rivalisaient d'astuce et de capacité dans un combat sans merci.
Alors qu'il s'apprêtait à enfin agir, le dernier mage disparut d'un coup.
Aussitôt, Noum'nin fronça les sourcils avant de se souvenir des sorts de finrod.

Si je ne me trompe pas, ce n'est pas une disparition mais bien juste que je ne le voit plus.
Les sens en éveil il se rapprocha en observant les herbes et végétation présente à l'emplacement du mage transparent.
Rangeant sa dague là où il pourrait l'utiliser facilement, il la changea pour extirper sa sarbacane, enfourant une fléchette du même élan. S'il ne pourrait guère faire mal au mal, n'ayant pas eu le temps de glisser son huile sur le dard, il pourrait le toucher au jugé, prenant ensuite le dard flottant comme repère.

[Sylveneïssa]

Ce mage invisible était bien gênant. A moins d'être très puissant, il serait bien obligé de réapparaître lorsqu'il voudrait lancer son prochain sort, mais il serait alors sans doute trop tard pour l'interrompre. Or, le petit groupe de voyageurs ne pouvait pas "s'offrir" un second sort de lenteur, ou ils allaient tous y passer.

Vaguement agacée de devoir recourir à cette solution (un peu de pudeur, quoi), Sylveneîssa se mit à quatre pattes et laissa s'accomplir la métamorphose. Se dépêtrant rageusement de ses vêtements déchirés, elle reniffla à pleins poumons. Cet orque ne pourrait pas plus échapper...

[Mornagest]

Les sens aux aguets, les trois aventuriers fouillaient du regard les alentours de l'ancien emplacement du magicien. Il devait être bien discret, pour ne produire aucun son, ni n'écraser aucune herbe sur son passage...

Sitôt la lythari métamorphosée, elle huma longuement l'air et tourna la tête vers sa droite. Elle décela un mouvement infime le long d'un tronc d'arbre, à quelques mètres de là. Le magicien grimpait dans un platane séculaire...

Du côté des combattants, la parité était revenue. Les guerriers ralentis avaient été tués impitoyablement, mais la force de combat des autres prenaient le dessus. Quelques guerriers étaient blessés, tandis que plusieurs orques gisaient maintenant à terre. Il en restait une sizaine en état de se battre.

[Philippin]

Noum'nin scrutait els environs, ces sens ne lui fournissaient aucune indicaiton et un sentiment de peur commencait à comprimer sa poitrine.
Voyant comme le combat se déroulait, il en venait à douter de l'issue du combat.
Ce fut le moment choisi par deux gros orques pour pointer leur attention dans sa direction.
Que ce soit lui ou la lythari qui aient été la cible, rien ne permettait de le savoir, toujours est-il que l'halfelin ne réfléchit aps uen seconde avant de fuir dans la direciton opposée, direction les sous-bois en espérant pouvoir y trouver un abri.

Trop de violence, pourquoi devrais-je mourir un jour où il fait si beau.

Courant à travers els herbes folles, il disparut bientot sous el couvert des arbres suivi des deux orques à l'allure patibulaire.

hrp/ voila, en fait, je ne suis pas sur de pouvoir suivre votre aventure, donc je m'enfuis lachement et vous laisse continuer, qui sait pour la suite, mais je ne suis aps sur de suivre en ce moment.
Considérer donc ça comme un abandon, j'en suis désolé, mais je ne doute pas qu'a vous deux vous sauverez facilement le monde (ou du moins eternelle rencontre)
voila, bon amusement, je passerai sans doute vous lire, et qui sait si je ne ferai pas ressortir ma demi portion du bois un jour (s'il ne finit pas en brochette)

[Sylveneïssa]

Noum'nin prenait la fuite, entraînant derrière lui deux de leurs adversaires. Les diviser : pas bête. Le restant serait plus facile à massacrer. Très admirative de cette ruse dont elle ne doutait pas un instant qu'elle ne fût volontaire, la lythari l'oublia aussitôt pour reporter son attention sur les problèmes actuels.

Les orques restants, donc, ou leur mage en pleine grimpette ? Sylveneïssa choisit le mage qui lui offrait une cible tellement tentante, à lui tourner généreusement le dos pendant qu'il tentait de gagner son abris. Toutes griffes dehors, elle lui bondit sur les épaules, pesant de tout son poids afin de le faire tomber à terre. Ce qui ne fut pas bien difficile. Le reste est une histoire sordide où les crocs rencontrent les tendons, lascèrent la peau épaisse et brune au goût acre de sueur et de terre, et vont fouiller la viande jusque dans la tripaille. L'odeur du sang chaud l'enivrait, lui faisant perdre le décompte du temps, parvenant même à lui faire oublier qu'elle perdait le sien.

Quand elle releva le museau de sa pitance, les babines vermeilles, elle ignorait depuis combien de temps elle s'échinait sur ce cadavre. Une éternité, quelques instants ? Elle avait fusionné avec la louve, et dans l'intervalle, plus rien n'avait compté.

Avec effort, elle reporta son attention sur le groupe des combattants.

HRP@ Finrod : la patience, jeune padawan, apprendre tu devrais ... Je passe régulièrement, non ?

[Finrod Felagund]

Finrod trépignait sur place. Il détestait rester les bras ballants alors que la mêlée faisait rage, mais s'y jeter relevait du suicide.
Finrod vit Noumn'nin s'enfuir, précédé par les deux orques. Sa manière de courir n'était pas celle d'une personne en train de ruser, mais plutôt celle de quelqu'un qui prend ses jambes à son cou. Il conclut donc que le halfelin les abandonnait.
Maudissant ce dernier, il retourna discrètement vers le gros du combat, attentif afin de déceler une éventuelle ouverture.

HRP à Lothy: Oui, maître Yoda .

[Mornagest]

Mais les orques restants commençaient à accuser leur sous-nombre. Sans le soutien de leurs magiciens, ils ne faisaient le poids qu'au niveau de l'endurance, mais contre deux adversaires en même temps, que pouvaient-ils ?

Les quelques derniers orques furent bientôt maîtrisés puis tués ; aucune raison d'essayer de faire parler ces monstres probablement attirés par leurs richesses potentielles. Du reste, les orques ne parlaient pas le commun...

Les hommes avaient subi de lourdes pertes. Ils n'étaient plus que dix, en comptant Morcar et Bertrand. Certains étaient blessés. Et un des aventuriers qui s'était enfui, cela ne faisait plus que douze compagnons...

[Finrod Felagund]

Finrod s'appuya sur son épée. Il contempla la scène du combat: une parmi tant d'autres. Il était las de ces tueries. En contemplant les guerriers ayant péris dans la bataille, la tristesse s'insinua dans son âme. Trop de morts.
Il se releva, et remit son épée au fourreau, conscient qu'il aurait sans doute encore à s'en servir avant que tout ne soit terminé.
Il se tourna vers les survivants:

- Je vais préparer mes sorts. Enterrez-les morts, et préparez-vous à reprendre la route. Nous ne pouvons nous permettre une autre bataille.

[Sylveneïssa]

Pendant que Finrod s'essayait avec plus ou moins de succès à l'autorité, la lythari, à nouveau sous forme elfique, et frissonnante, retrouvait ses esprits, enveloppée dans une couverture et assise sur un rocher. Sa plongée dans l'estomac orque l'écœurait un peu après coup. Elle était certaine d'en avoir mangé un bout, et la digestion se faisait difficile. Tout en torturant ses orteils, elle regardait d'un air hagard les trop rares survivants nettoyer le champ de bataille.

"Vu Noum'nin ?" demanda-t-elle une bonne demi-douzaine de fois, avant qu'un guerrier plus courageux que les autres ne se décide à lui expliquer qu'on ne le reverrait sans doute pas de sitôt. Pour toute réponse, elle geignit comme un animal blessé. Si ce groupe était devenu sa meute, alors aucune Chasse n'y avait jamais fait autant de disparus. Entre le mage, près d'Anarelis, les pirates, et maintenant ces orques... Combien seraient-ils encore s'ils parvenaient jamais à destination ?

Elle marcha assez lamentablement jusqu'au petit tas déchiré de ses vêtements. Les braies étaient intactes mais la chemise ouvrait de magnifiques crevés terreux sur la poitrine et dans le dos. Elle avait l'impression de passer son temps à la repriser. Elle l'enfila néanmoins, prenant surtout soin de récupérer son épée bâtarde. Décidément, elle ne s'en servait pas beaucoup...

[Mornagest]

Les morts furent enterrés, les blessés soignés du mieux qu'ils pouvaient... et la route les attendait à nouveau. Finrod avait révisé ses sortilèges, et il pourrait bientôt lancer sa création de chevaux, d'autant qu'il devait en créer moins, ironie de la situation...

Le moral dans les chaussettes, le groupe attendait patiemment.

[Finrod Felagund]

Finrod acheva le plus rapidement possible de réviser ses sortilèges, et lança ses incantations.
Les guerriers prirent rapidement place sur les montures et, sur un signe de Morcar, la colonne de cavaliers partit vers l'Est, dans un nuage de poussière.

[Mornagest]

Ce fut un groupe d'aventuriers pour le moins sale, fatigué et passablement démoralisé qui atteignit Westgate, plusieurs jours après leur départ d'Easting, et chevauchant chaque fois des créatures magiques créées par Finrod. Ils étaient vingt au départ de Dorrandin, et maintenant, ils n'étaient plus que douze ; Noum'nin était resté invisible depuis sa fuite, et la troupe perdait peu à peu tout espoir de le revoir en vie ; les forêts étaient peu accueillantes, ils en avaient fait la cruelle expérience avec ce ramassis d'orques répugnants.

Le bourg de Westgate était plutôt accueillant et sympathique. Plusieurs auberges étaient disponibles, et, renseignements rapidement pris, ils pourraient facilement acheter un navire pour poursuivre leur périple.

Cependant, deux des hommes discutaient avec Morcar.

"Ce voyage est trop long et trop dangereux. On vous connaît depuis longtemps, mais pour le coup, c'est trop. Nous vous laisserons poursuivre sans nous. J'ai envie de voir l'Amn... vivant."