[Habitation] Demeure d'Arya Du Varden

[Arya Du Varden]

La magicienne hésita quelques instants entre s'occuper de préparer un bain chaud pour que Podrick put se réchauffer et de surcroit se laver et s'en aller à la recherche de Yann et Etienne et c'est pour cette deuxième solution qu'elle opta, mais avant de sortir, elle alla chercher une couverture dans laquelle elle enveloppa l'enfant, leur servit un bol de chocolat bien chaud, mais buvable.

Un fantôme ... il va m'entendre le professeur Delavalaire. En attendant, tenez, le temps que j'aille voir où sont Yann et Etienne.

Les deux enfants avaient de bien petits doits pour réussir du premier coup, mais ils avaient une telle détermination qu'après moult efforts, un déclic se fit. Alors que la trappe s'ouvrait, une échelle basculla depuis le côté, manquant de près d'envoyer valdinguer Yann qui grâce à sa petite taille échappa à l'ultime piège.

Allez, filez ...

Ces derniers mots, Constantin les prononça avec une certaine tristesse, cette petite animation que lui avaient offert la présence des garçons lui rendait sa longue solitude infernale.

[Taliesin]

-Salut, lâcha Etienne d'un ton volontairement indifférent.
Et, sans un regard en arrière, il entreprit d'escalader l'échelle.
Yanne faillit faire de même, mais il s'immobilisa au dernier moment et se tourna à demi vers le fantôme. La rancœur qu'il éprouvait à son égard, bien réelle, devait être un peu moins grande que celle de son frère : après tout, petit, il l'était, même si ça ne lui plaisait pas qu'on le lui rappelle comme l'avait fait Constantin...
-Heu... Merci... Et, heu, nous aider à sortir de là, c'était une bonne action, non ?
Puis il fila à la suite de son aîné. Il avait sans doute dit une bêtise : si ce qu'avait fait le fantôme avait été suffisant pour le libérer, lui apporter la paix, il aurait déjà disparu... Mais bon, au moins, l'enfant avait essayé d'être gentil, malgré sa colère...
Bientôt, il émergea aux côtés d'Etienne. En tenue de barbares, échevelés, maculés de boue et de poussière, ils avaient vraiment l'air d'explorateurs ayant survécu à une bien périlleuse expédition.
Et n'était-ce pas le cas, en réalité ?

[Arya Du Varden]

Le spectre pâlit de tristesse, le voilé encore une fois puni pour avoir voulu sortir au plus vite un malheureux de sa géole. Mais, il ne fit rien contre le petit garçon, il avait conservé son coeur chevaleresque malgré toutes les injustices subies et s'enfonça dans le plus sombre et le plus sinistre des pièges.

La magicienne était sortie sur le perron et regardait aux alentours, mais les enfants sortant derrière la maison, ne voyant personne, elle se précipita dans l'allée.

Yann, Etienne, où êtes-vous ?

Elle venait juste de tourner le coin de la maison lorsqu'elle aperçut la tête d'Etienne émergé du sol. Elle se précipita et lorqu'elle arriva son regard était tout aussi perplexe que lorsqu'elle avait vu arriver Thibault alors que déjà Yann émergeait à son tour.

Allez, les enfants, rentrons vite. Je suis impatiente de connaître vos aventures.

Dès qu'ils furent rentrés, la magicienne leur servit une boisson chaude avant de s'en aller à l'étage préparer un bain chaud, puis redescendit, passa par son laboratoire pour y prendre des dragées qu'elle préparait avec des herbes et quelques sorts contre les affections dues aux coups de froid et en donna un à chaque enfant.

Cela vous évitera d'avoir le nez qui coule et d'éternuer à tous moment. Puis elle se retourna vers son pupille. Avant que vous me contiez ce qui a bien pu vous mettre dans un tel était, Podrick, la seule manière de te réchauffer et de prendre un bain chaud, il est prêt. Elle se tourna vers Thibault. Comme tu devras aussi te laver, si tu veux accompagner Podrick, tu le peux. Pendant ce temps Yann et Etienne me raconteront un bout de l'histoire, ensuite ils prendront leur bain pendant que Podrick m'expliquera comment il a réussi à être plus sale que je ne l'avais jamais vu.

[Taliesin]

Thibault et Podrick échangèrent un regard puis acquiescèrent : le bain étant une étape obligée à laquelle ils ne pourraient pas couper, autant qu'ils y passent deux par deux, histoire de ne pas se retrouver séparés trop longtemps et d'expédier cela le plus vite possible. Quoi que... La perspective de l'eau chaude était, une fois n'est pas coutume, très tentante. Et puis, ils avaient eu leur content d'émotions fortes pour la journée : ils espéraient presque que la soirée soit plus calme. Presque.
-Ah, les gars, le chaudron de la sorcière ! s'exclama Podrick. Vous imaginez pas votre chance de pouvoir y aller ! Et si elle débarque, ça sera une bonne conclusion pour aujourd'hui, vous trouvez pas ?
Ses amis sourirent. Sauf Yann : son soulagement de sortir des souterrains et de revoir Podrick - qu'il avait étreint sans réserve - avait été immense et, pour tout dire, il espérait bien ne pas devoir affronter une sorcière en plus de toutes les épreuves qu'il venait déjà de surmonter. Dont sa rencontre avec un fantôme...
Les garçons finirent rapidement leur goûté puis, tandis qu'Etienne et Yann commençaient leur récit, les deux autres prirent la direction de la salle de bain, en faisant auparavant un petit crochet par la chambre de Podrick pour y prendre des vêtements propres.

[Arya Du Varden]

Le récit des petits fut surtout axé sur le fait que justement, Constantin les avait traité de petit et si Yann sembla fanfaronné en parlant de lui, la magicienne sentit que le bambin avait été impressionné. Mais, c'était finalement une expérience qui grâce à la nature du fantôme s'était bien passée et la magicienne se voulu de relever ce point.

Et bien Yann toi qui rêvait de rencontrer un fantôme, cela est fait. Elle caressa les cheveux d'Etienne. Peut-être lorsqu'il a parlé des petits, il voulait dire les plus jeunes, ce n'est qu'une manière de parler, il ne faut pas lui en vouloir.

Puis, les grands venant de redescendre, propres comme des sous neufs, la magicienne s'occupa de nettoyer conscencieusement le chaudron de la sorcière avant de le remplir à nouveau pour les deux jeunes frères. Comme pour les grands, elle y versa quelques gouttes d'huile de sa prépratation qui se dissout immédiatement dans l'eau ne laissant que quelques bulles odorantes démontrer sa présence.

Mais, elle ne resta pas, leur ayant donné de quoi se laver, elle les laissa faire ... comme des grands ... et, après avoir récupéré les vêtements de Podrick et les avoir déposés avec les effets qu'avaient raméné les petits, redescendit les déposés dans la cuisine et s'en alla rejoindre Thibault et Podrick qui s'étaient installés près du feu.

Alors, si vous me racontiez ce qui c'est passé, je pense que dès lors je serai plus à même de comprendre.

[Taliesin]

Les deux garçons, à l'instar de Yann et Etienne, ne se firent pas prier pour raconter leurs aventures. Ils parlèrent de la carte qui représentait finalement le jardin, dont ils avaient aussi trouvé le symbole dans la pièce aux manuscrits ; du passage qui s'était ouvert, puis refermé après leur entrée ; du piège dans lequel était tombé Podrick ; de la rencontre avec Constantin qui, voulant les aider et sans le moins du monde penser à mal, avait réduit à néant les efforts du petit protégé d'Arya pour bricoler un harnais. De sa libération, enfin... et de leur réapparition à la surface, dans un bien triste état.
-Franchement, je me demande s'il y a jamais eu des trucs heureux, dans cette maison... conclut Podrick. Parce qu'à voir le nombre de fantômes, qu'il y avait ou qu'il y a encore, c'est plus un cimetière ou un château hanté qu'autre chose.

[Arya Du Varden]

Parfois frissonant, parfois amusée, la magicienne avait écouté avec attention le récit des deux garçons. Mais, elle n'était guère d'accord avec la conclusion que son petit protéger faisait.

Je ne pense pas que la vie fut si triste pour ceux qui ont vécus ici. Car les fantômes n'étaient que des rouges ont mérité leur sort et qui n'y ont vécu que peu de temps ici. La grand-mère de Marcelline est morte de vieillesse, certes cela est triste mais Marcelline et sa maman ont succombé lors d'une épidémie qui a fait de nombreux morts, mais c'était une famille unie et heureuse. Quant'au fantôme du chateau, il semble qu'il n'y en ait qu'un et c'est bien peu si l'on pense à la barbarie qui régnait à cette époque.

Caressant doucement la chevelure de Podrick, le regard d'Arya se faisait un peu triste en pensant que l'enfant était toujours celui qui devait subir le plus dur.

Il nous faudra penser pour trouver une solution pour que Constantin trouve le repos éternelle, il me semble avoir été un bon garçon pour vous avoir aider sans jamais vous menacer d'une quelconque façon, ni vous faire la moindre difficulté. J'ai l'impression qu'il s'est de lui-même avancé pour vous aider. Est-ce que je me trompe ?

[Taliesin]

Podrick qui, prisonnier au fond de son piège, n'avait pas assisté à la rencontre, se tourna vers Thibault. Celui-ci hocha la tête.
-Oui, c'est bien ça... Bon, au début, y s'est un peu payé nos têtes, parce qu'on était un peu effrayés vu qu'on savait pas qui s'était, qu'il se montrait pas. Mais après, il nous a bien aidés. Il a même refusé qu'Etienne et Yann me suivent quand je suis allé pour libérer Podrick. Du coup, je crois qu'ils l'aiment pas beaucoup. Enfin, il faisait ça pour les protéger, j'imagine...

[Arya Du Varden]

La magicienne analysa rapidement tout ce que les enfants lui avaient rapportés de leur aventure. Ils s'en sortaient tous sains et saufs grâce à Constantin et il était évident que cette bonne action n'avait rien arrangé pour lui puisqu'il semblait être resté dans le passage que les enfants avaient découverts.

Et bien lorsque Yann et Etienne seront redescendus, il me semble que vous devriez parler entre vous pour tenter ensemble de comprendre les mots de Constantin. J'ai bien compris dans leur récit qu'ils n'avaient pas acceptés d'être pris pour des petits. La question est , si ils vous avaient accompagnés qu'est-ce qui auraient changé. L'un d'entre vous trois auraient-ils courru des risques particuliers. le trajet aurait-il demandé plus de temps, un peu, beaucoup ... et quel en aurait été les conséquences. Après à vous de décidez si il a eu raison ou tort de ne pas vouloir qu'ils viennent.

Je sais que ce n'est pas forcément simple à comprendre, ni à mettre en oeuvre, mais un esprit bien fait et un esprit plus juste et c'est une exercice bien utile pour y arriver.

Peu de temps après, les deux plus jeunes enfants descendaient, eux aussi bien propre et la magicienne en profita pour laisser seuls les quatre enfants et aller s'occuper de remettre en ordre la salle d'eau et également des vêtement qu'ils portaient lors de leur expédition. A eux de savoir s'ils joueraient l'indifférence ou s'ils auraient un peu de compassion pour celui qui leur avaient peut-être tout simplement sauver la vie.

[Taliesin]

Même sans la demande d'Arya, la conversation entre les quatre garçons aurait tourné autour de leur aventure de l'après-midi... Et l'épineux sujet de Constantin serait venu sur la table.
Le débat fut vif : certes, tous étaient d'accord pour dire que le petit fantôme leur avait rendu un sacré service, mais Etienne était toujours très remonté contre lui, et il ne démordait pas de ses convictions. Pour lui, le fantôme les avait traités en bébés, ce qui était totalement injustifié et inadmissible, même si ses intentions étaient bonnes. Après tout, il n'avait que quelques mois de moins que Podrick, ils avaient dû passer par un passage dangereux pour quitter les tunnels, aussi dangereux que ce qu'avait traversé Thibault. Et ils s'en étaient sortis sans mal. Bref, ils auraient pu tous voler au secours de Podrick.
Yann était plus ambivalent : d'abord, il avait remercié Constantin, et avait tenté de lui dire qu'il avait fait une bonne action en les aidant. C'était un signe de sa plus grande mansuétude à son égard. Ensuite, il avait eu son content d'émotions pour bien des jours, et ne pas avoir couru d'autres dangers ne le décevait pas outre mesure. Cependant, il aurait aimé pouvoir participer à la libération de Podrick, et rester en arrière sans savoir ce qui se passait s'était révélé très pénible...
Thibault, pour sa part, évitait de se prononcer trop ouvertement. Ses cadets lui en voulaient encore d'avoir accepté le marché, et il n'avait pas envie de rediriger sur lui-même leur colère - surtout celle d'Etienne - en le défendant trop fermement.
Quant à Podrick, il essayait de jouer les médiateurs, d'expliquer les raisons du comportement de Constantin tout en montrant bien qu'il comprenait le ressentiment de ses amis... Equilibre difficile a trouver.
Une chose était sûre, en tout cas : ils n'arriveraient pas à se mettre d'accord.

[Arya Du Varden]

Loin du regard de la magicienne, les enfants avaient parlé à coeur ouvert, mais aucun de leurs mots n'avaient échappés à celle-ci et sans prendre parti pour l'un ou l'autre, elle déplorait tout de même l'attitude d'Etienne. L'enfant semblait particulièrement égoïste et dans ce qui s'était passé ne retenait que sa propre personne. Que des dangers lui aient été épargnés et surtout que Podrick eut été libéré dans un temps bien plus court n'éfleuraient même pas sa conscience.

Ce qui était certain, c'est que le petit fantôme devait retrouver la paix et que celle-ci devait lui être apportée par les enfants. Mais inclure le cadet était impossible s'il ne changeait pas sa manière de voir. Dur dillemme auquel il faudrait faire face.

Bien décidée à aller dialoguer avec Consantin lorsque les garçons dormiraient, si besoin était, elle aurait une conversation avec l'enfant pour ne pas qu'il se sente une fois de plus traiter comme un bébé. Il scellerait lui-même le sort qui lui serait réservé.

Apportant des livres, du papier et des crayons de couleur, Arya revint vers les enfants qui ne pouvaient qu'être fatigués de leur longue journée bien remplie. Il restait maintenant une paire d'heure avant le repas et leur offrir une activité calme lui semblait opportune.

[Taliesin]

Fatigués, les gamins l'étaient assurément, et ils n'avaient plus guère envie de se dépenser. Ils accueillirent donc sans rechigner le moins du monde livres, feuilles et crayons. Mais après avoir examiné brièvement les ouvrages, ils s'en détournèrent, soit qu'ils soient trop épuisés pour s'adonner à la lecture, soit que leurs têtes bouillonnent de trop de pensées pour qu'ils parviennent à se concentrer.
Toujours habités par le souvenir de leur expédition, ils finirent pas se pencher au-dessus de la même feuille et, ensemble, tentèrent de dessiner un plan aussi précis que possible des sous-sols de la maison... et des souterrains dans lesquels ils s'étaient aventurés, n'hésitant pas à enrichir le tracé des couloirs et des salles de quelques dessins reflétant les particularités de ces lieux où les rencontres qu'ils y avaient faites.

[Arya Du Varden]

Les deux heures passèrent lentement et paisiblement, les enfants avaient dessiné consciencieusement les souterrains et les passages secrets des sous-sols de la maison et celui découvert dans le jardin. Connaissant parfaitement les aptitudes de Podrick, la magicienne savait tenir là un plan très réaliste.

Après le repas, les enfants montèrent se coucher sans rechigner, ils ressentaient la fatigue d’une journée bien remplie en efforts et en évènements et par précautions, craignant les reniflements des nez qui coulent, leur donna une boule d’une préparation tout aussi délicieuse qu’efficace et bien que cela ne lui soit d’aucune utilité, ni aucun effet en prit une par gourmandise.

L’elfe attendit qu’ils soient bien endormis avant de se rendre dans le passage secret situé dans le jardin. Elle avait emporté son bâton de mage qui lui servirait comme support pour le sort de lumière, tout comme pour atteindre, si nécessaire, les mécanismes qui pourraient se situer hors de sa portée.

Arya se dirigea directement à l’endroit où elle avait vu apparaître les deux frères qui étaient resté ouvert et descendit l’échelle. Le premier mécanisme fut mis à jour par un sort et lorsque le passage se libéra, elle eut l’agréable surprise de découvrir de l’autre côté le petit fantôme qui tout aussi curieux qu’elle l’était elle-même était venu voir le responsable du bruit engendré par le mécanisme.

Pendant près d’une heure, guidée par Constantin qui lui conta tant sa vie, les raisons de la punition qui lui avait été fatale que la venue des garçons, la magicienne parcouru les boyaux, les endroits où les enfants étaient passés, celui où son petit protégé était tombé. Alors qu’elle parlait de la carte, de cette croix qui semblait définir un endroit bien précis, le spectre l’emmena dans une pièce aux abords truffés de piège dans laquelle elle découvrit moult papiers officiels, quelques précieux livres, mais aucun trésor au sens propre du terme, mis à part des plans particulièrement détaillés des sous-sols indiquant les nombreux pièges et mécanismes.

Ne voulant pas laisser trop longtemps les garçons seuls, Constantin ayant accepté son invitation de se rendre dans les sous-sols de sa demeure et d’y rester sans interférer dans la maison, elle quitta le passage du jardin, referma avec soin le passage par lequel elle était entrée, ferma et condamna celui par lequel les quatre enfants avaient pénétré dans ce terrain d’aventure plein de dangers et s’en retourna dans la maison où tout était calme.

Longtemps, elle consulta les documents récupérés qui permettaient de mieux cernés les châtelains avant de s’offrir une paire d’heures de repos.

Au petit matin, elle prépara le petit-déjeuner et s’installa avec un livre devant la cheminée attendant que les garçons se réveillent.

[Taliesin]

La magicienne finit par entendre des bruits en provenance de l'étage : visiblement, les quatre enfants sortaient peu à peu du sommeil. Ils ne descendirent cependant pas dans l'instant, préférant sans doute demeurer encore un moment blottis sous leurs couvertures, pour émerger en douceur, bavarder tranquillement...
Ils finirent cependant par descendre, les cheveux encore ébouriffés, les yeux encore bouffis de sommeil. Après avoir salué Arya, ils s'installèrent à table et commencèrent à déjeuner avec appétit.

[Arya Du Varden]

C'est avec bonheur qu'Arya regardait les enfants manger avec appétit ce premier repas de la journée, elle les laissa finir avant de narrer succintement sa nuit.

Cette nuit, je suis allée rencontrer Constantin et découvrir à mon tour ces sous-terrains. J'ai pu me faire une idée plus précise des dangers que vous avez encourrus tout comme des raisons qui ont poussé votre sauveur à ne vouloir que Thibault pour l'accompagner.

Je vais vous donner mon point de vue, mais vous êtes libres de votre ressenti. Déjà, cela vous ne le savez pas car il ne s'en est pas plaint, Constantin a été puni pour avoir voulu sauver un homme et que par ce geste, la jument dont il devait s'occuper a pris le large. Pour moi, la vie d'un homme étant plus importante que la retenue d'une jument, qui a de toute manière été récupérée, je pense que cette punition n'était d'autant pas méritée, qu'elle lui a couté la vie.

Pour ce qui c'est passé, il m'a juré que jamais, son regard se posa sur Yann, puis avec plus d'insistance sur Etienne, ils ne vous a traité de bébé. Il m'a rapporté avoir dit "les petits", ce qui pour lui signifiait que vous courriez moins vite que votre ainé et surtout que les passages dangereux seraient d'autant plus long à dépasser qu'il faudrait le faire en trois temps. Il avait vu Podrick qui n'était pas dans une très grande forme et craignant pour sa vie, il savait devoir faire le plus vite possible.

Ce que je veux aussi vous dire, c'est que malgré qu'il a parfaitement compris que vous le détestiez, il ne vous a en aucun tourmenté ou tendu un piège ce qui lui aurait été facile. Il ne me l'a pas dit, mais Podrick a dû vous conter ce dont sont capables les fantômes

L'elfe posa tour à tour un regard doux sur les quatre garçons.

Maintenant que les évènements sont déjà loin, je pense que chacun de vous doit y repenser. Je vous laisse du temps pour cela, ensuite vous viendrez chacun votre tour me dire les sentiments que vous avez pour ce petit fantôme prisonnier de la vie ici bas.

Si vous avez des questions, bien sûr que j'essaierai d'y répondre.

[Taliesin]

Les gamins s'entreregardèrent. Manifestement, ils ne comprenaient pas l'utilité de la manœuvre. S'il s'était agi de trouver un moyen de libérer l'âme de Constantin, ils auraient acquiescé avec enthousiasme, Etienne y compris : il n'aimait pas le fantôme, mais pas au point de lui souhaiter une éternité de solitude dans les tunnels obscurs et oubliés. Or, ici, il était juste question de discuter de leur sentiment à son propos, alors qu'ils en avaient déjà longuement parlé la veille, sans parvenir le moins du monde à un accord. Et il n'y avait pas assez d'éléments nouveaux pour que leurs positions respectives changent radicalement. Certes, Arya avait découvert les raisons tragiques de sa punition injustifiée, ce qui ne pouvait que renforcer leur désir de l'en libérer. Mais en dehors de cela, elle s'était juste rendue compte, par elle-même, du danger que pouvaient représenter certains pièges, dangers que tous quatre connaissaient déjà fort bien, et dont Etienne, ainsi que dans une moindre mesure Yann, étaient convaincus qu'ils auraient pu triompher sans mal. D'ailleurs, ne l'avaient-ils pas fait, lors du trajet qui les avait mené à la sortie ?
-Heu, j'aurais juste une question... Pourquoi tu veux qu'on en parle séparément avec toi ? finit par demander Podrick, exprimant le sentiment général. Je veux dire, on peut en discuter ici, non ? Tous ensemble... On sait ce qu'on en pense, on en a déjà parlé hier...

[Arya Du Varden]

La magicienne regarda tendrement Podrick.

Et bien simplement pour que Constantin puisse partir l'âme en paix et non chasser. Quoique vous sembliez penser, aucun de vous n'aurait pu sortir sans son aide. Certes, à un moment je me serai rendue compte de votre disparition et serais venue vous chercher, mais d'ici là, vos vêtements trempés et dans le froid, vous n'auriez eu que le choix de tomber l'un après l'autre dans les pièges ou geler sur place.

Maintenant, un fantôme ressent l'état d'âme de celui qui lui fait face et si vous avez de l'animosité pour lui, il ne pourra pas partir. C'est pourquoi, je souhaite que chacun me donne son ressenti de manière à ce que je puisse lui expliquer s'il devait être évincé de la libération de Constantin.

[Taliesin]

A nouveau, les enfants échangèrent un regard.
-Mais on a jamais dit qu'on aurait pu sortir sans lui... fit Podrick.
Les autres acquiescèrent.
-Moi, j'ai juste dit qu'il avait pas à nous laisser en arrière, Yann et moi, et qu'on aurait pu aller aussi vite que Thibault qu'avait mal à la cheville - on est allés vite sur le passage difficile, avant de sortir, d'ailleurs - et que si on avait été tous les trois pour appuyer sur le mécanisme, ça aurait été beaucoup plus rapide et qu'il aurait pas fallu utiliser l'huile de la lampe, fit Etienne. Après, évidemment qu'il nous a bien aidé, j'ai jamais pensé le contraire, m'dame.

[Arya Du Varden]

La magicienne sourit presque amusée, les enfants ne pouvaient pas savoir qu'à cause de ce qu'ils ressentaient, ils ne pourraient libérer le petit fantôme. Certes, elle aurait pu le faire passer de l'autre côté, mais ce serait le chasser sans qu'il lui fut reconnu que porter secours était une bonne action et ne méritait pas punition et que dans un tel cas ne pas être parfait n'a aucune importance.

Non Etienne, vous ne seriez pas allés aussi vite, il y quelques passages très dangereux, j'ai pu le constater et vous auriez dû le faire l'un après l'autre, ce qui aurait plus que tripler le temps, car il aurait été obligé de montrer à chaque fois le tracé à suivre, non parce qu'il vous aurait traité comme des bébés, car pour trois Thibault cela aurait été identique. De plus, au vu de la vitesse où est allé Constantin, Thibault a dû serrer les dents et courir comme s'il n'avait rien pour aller sauver Podrick. De plus, que vous soyez aux côtés de Thibault ou pas, cela n'aurait rien changé, le mécanisme était grippé et l'huile de la lampe incontournable. Ce que tu n'acceptes pas Etienne, c'est tout simplement de ne pas avoir pu le suivre, pour le reste tu arranges ce que tu ne connais pas afin de te justifier et refuses de voir la réalité de l'urgence qui a dicté le choix de Constantin.

Finalement l'un d'entre vous lui est-il totalement reconnaissant et puisque nul ne peut savoir ce qui ce serait passé si il avait pris d'autres décisions, accepte sans condition qu'il a fait le bon choix ?

[Taliesin]

Les quatre enfants demeurèrent silencieux.
Etienne avait failli protester mais, bien élevé, il s'en était abstenu. Il était pourtant évident que le petit garçon n'était pas d'accord avec Arya, qu'il n'était pas loin de penser que c'était elle qui réinterprétait les faits à sa façon. Et puis, ce n'était jamais agréable de se faire tancer ainsi.
Yann, comme de coutume plus ambivalent, hésitait entre la conviction que le fantôme avait agi au mieux, son soulagement que Podrick ait pu être tiré sans mal du piège dans lequel il était tombé, et la vexation d'avoir été traité en "petit", chose auquel le condamnait toujours sa place de benjamin.
Thibault, lui, penchait sans conteste pour la version de la magicienne. En tant qu'ainé, il trouvait normal d'avoir été désigné pour voler au secours de son ami, pensait que les autres auraient ralenti les secours, auraient couru des dangers... Toutefois, il ne voulait pas susciter leur ire en l'avouant ouvertement : s'il le faisait, il serait en butte à leur colère de longues semaines durant...
Podrick ne parla pas davantage. Il partageait presque l'avis de sa tutrice, mais comprenait les sentiments d'Etienne et de Yann. De plus, il avait rien moins qu'envie de se brouiller avec eux.

[Arya Du Varden]

Sans se départir de son sourire, le regard de l'elfe devint plus triste. Certes, les trois frères ne pouvaient voir la différence, mais cela ne pouvait échapper à Podrick. L'elfe ne comprenait que difficilement le fait de ne pas dire le fond de sa pensée, même pour des enfants et encore moins que ceux-ci n'aient pas la moindre compassion pour celui qui les avaient sortis rapidement d'un mauvais pas alors qu'il était humain lui aussi. Elle-même n'aurait jamais dû, de part son éducation, porter le moindre regard sur ces petits humains et la voilà qui regrettait de devoir "chasser" un fantôme de cette race, plutôt que de pouvoir lui offrir ce dont il méritait.

Et bien voilà une réponse plus claire que des paroles, j'irai donc moi-même offrir le repos éternelle à Constantin. Je vous laisse aller faire votre toilette le temps que je m'occupe de son passage dans l'autre monde.

A cet instant, le jeune fille qui s'occupait du ménage arriva et devant son air étonné au vu des nombreuses tâches qui parsemaient le parquet qu'elle avait à coeur d'entretenir pour qu'il fut impeccable et qui jamais n'avait été aussi dégradé, la magicienne sourit.

Bonjour, ce n'est pas très grave et rien n'aurait pu être fait pour les éviter. je vais te laisser surveiller les enfants quelques minutes. Mais avant, je te présente Thibault, Etienne et Yann, les amis de Podrick.

L'elfe se leva tout en regardant les enfants, espérant que l'un ou l'autre aurait suffisament de coeur pour reconnaître la valeur de Constantin.

[Taliesin]

Mais les garçons, après avoir salué poliment la jeune fille, rendirent à Arya un regard d'incompréhension. Ils étaient visiblement embarrassés, sinon malheureux, avaient du mal, selon toute apparence, à savoir ce qu'elle attendait d'eux, Ils avaient tous, sans exception, reconnu que le petit fantôme leur avait rendu un grand service. Yann avait même tenté de le remercier, à sa manière, peut-être maladroitement... Mais comment pouvaient-ils gommer leur rancune, pour ceux qui en éprouvaient ? Ce n'était pas là chose facile, même avec la meilleure des volontés du monde. Et les autres ne pensaient pas pouvoir prendre la parole sans courir le risque de heurs et de tensions, ce dont ils avaient rien moins qu'envie...

[Arya Du Varden]

Loin des pensées des enfants, sans leur en porter ombrage, mais triste de la mission qu'elle aurait souhaité qu'ils remplissent pour rendre un dernier hommage au petit fantôme, la magicienne ne se départit pas de son sourire et se dirigea vers la cave, laissant les enfants avec leurs doutes et incertitudes humaines et le devoir d'aller se préparer pour cette journée qui venait de naître.

Si c'était un geste finalement agréable de libérer une âme innocente et lui permettre de trouver un paisible repos, son coeur n'en était pas moins lourd. La mort ne l'avait que peu effleurait alors qu'elle vivait parmis les siens. Mais en cette terre, c'était chose courante et sans qu'elle put discipliner son esprit, elle ressentait cela comme une supérieurité des elfes sur les autres races.

Son esprit déjà plongé dans cette dernière rencontre avec celui qui avait porté secours à son petit protéger ce dont elle lui était fortement reconnaissante, elle pénétra dans la cave, puis dans l'escalier menant aux sous-sols. Le petit fantôme était là, mais ne se manifestait pas.

[Taliesin]

Si les quatre garçons prirent bien la direction de la salle de bains, ce ne fut pas pour y procéder aux ablutions rituelles. Du moins, pas tout de suite. Il fallait qu'ils discutent, et cette pièce était la plus appropriée : la jeune fille n'oserait jamais les y déranger, même sous prétexte d'y faire le ménage, ce qui n'était pas certain pour la chambre de Podrick.
Qui s'asseyant sur le rebord de la baignoire, qui demeurant debout, ils se lancèrent dans un grand débat, les trois frères demandant d'abord à Podrick ce qu'Arya avait attendu d'eux, lui essayant de leur répondre, bien qu'il ne soit pas sûr d'avoir tout saisi. Il avança qu'elle aurait aimé qu'aucun d'eux n'en veuille au fantôme des décisions qu'il avait prises, qu'ils n'éprouvent que reconnaissance...
A ce niveau, le débat emprunta les mêmes sentes que la veille, chacun admettant que Constantin les avait tirés d'un très mauvais pas, mais Etienne - et un tout petit peu Yann - refusant de dire qu'il avait pris les bonnes mesures les concernant... Et quand Thibault fit mine d'avancer que ç'avait été le plus prudent, il reçu de son cadet une volée de bois vert. Dès lors, la controverse fut sans fin sur le bien fondé ou non de ce qu'avait imposé le petit fantôme.

[Arya Du Varden]

Le bavardage des enfants se fit de plus en plus bruyant et la jeune employée ayant déjà vu d'un mauvais oeil les quatre garçons s'engouffrer dans la salle d'eau vint frapper à la porte.

Au lieu de bavarder, vous feriez mieux de vous dépêcher, je peux pas nettoyer vos chambres tant que vous êtes pas prêts et y faut aussi que je nettoie la salle d'eau, vous allez entendre Dame Du Varden lorsqu'elle va revenir.

La magicienne avait enfin trouver le petit fantôme, celui-ci était ravi de la voir, mais semblait emprunté qu'elle fut seule.

Ils sont pas malades les garçons ?

Conservant un doux sourire, Arya ne voulait pas lui mentir, mais lui dire la réalité était trop dificile et il ne méritait pas qu'on lui reproche le moindre fait. Elle parlait avec son coeur et y mettait toute son âme

Non, ils vont bien, enfin presque. Mais ce n'est pas le plus important en l'instant, le plus important c'est toi qui les a aidés à sortir de ce passage en leur évitant les pièges et surtout, tu as su prendre les bonnes décisions pour que Podrick soit libéré le plus rapidement possible.

L'effet était évident, le petit fantôme s'illuminait, mais il était certain que les paroles de la magicienne ne suffisaient pas.

[Taliesin]

Non sans pousser quelques soupirs - elle devait l'avoir fait exprès ! Elle avait beaucoup de travail au rez-de-chaussée, mais voilà qu'elle voulait tout de suite s'attaquer à l'étage ! - les gamins procédèrent à des ablutions plus qu'expéditives, puis abandonnèrent la salle de bains, qui n'était désormais plus un refuge, et se mirent en quête d'un lieu où ils pourraient continuer à discuter tranquillement.

[Arya Du Varden]

Alors que les garçons étaient passés rapidement dans leurs chambres et avaient cherché un endroit le plus discret possible pour continuer leur conversation, n'avaient trouvé d'autre lieu pour l'instant que le devant de l'âtre où ils seraient tranquilles, la jeune fille s'occupant de l'étage, ils pouvaient non seulement parler tranquillement, mais également surveiller sa venue, la magicienne tentait de libérer le petit esprit sans pour autant le chasser.

Elle avait bien cru y arriver, alors qu'elle l'avait emmené dans la pièce où Marcelline était restée, mais au dernier moment, celui-ci semblait ne pas pouvoir partir sans avoir revu les garçons. Dilemne pour la magicienne qui savait qu'en l'instant aucun d'eux ne s'étaient dit ouvertement sans reproche pour le petit fantôme, alors qu'elle ne doutait pas sur le fait qu'au fond de leur âme, les deux aînés devaient être de cet avis.

Sans vraiment dire ce qu'il en était, mais désireuse de voir si ceux-ci avaient changé d'avis, elle quitta Constantin sous prétexte de ne pas les laisser seuls et s'en retourna.

Lorsqu'elle parvint à la cave, elle tendit l'oreille afin de percevoir ce que les enfants faisaient, espérant sans y croire que leurs conversations se seraient tournées vers cet enfant et qu'ils avaient su lui reconnaître de la reconnaissance pour ce qu'il avait fait.

[Taliesin]

Arya eut la bonne surprise de découvrir qu'ils débattaient du fantôme et qu'aucun d'eux ne niait l'évidence, à savoir qu'il leur avait sauvé la mise. Les gamins insistaient d'autant plus sur ce point que c'était le seul sur lequel ils étaient d'accord. Pour le reste...
Pour le reste, Thibault et Etienne étaient lancés dans une controverse aux accents parfois véhéments. Le premier avançait qu'il était l'aîné et qu'en tant que tel, c'était normal qu'on lui ait confié la périlleuse mission. Le second arguait qu'avec sa cheville blessée, ç'avait été une imprudence de le choisir comme sauveteur, alors que lui-même, indemne et à peine moins âgé, aurait bien mieux fait l'affaire. Il aurait été plus rapide, son pas plus sûr, et comme au final il s'était avéré nécessaire de recourir à l'huile de la lampe pour débloquer le mécanisme, le peu de forces qui lui manquaient par rapport à son grand frère n'auraient pas pausé problème.
Quant à Podrick et Yann, ils demeuraient pour l'essentiel silencieux...

[Arya Du Varden]

La discussion entre les enfants était stérile, non seulement chacun restait sur ses positions, mais ils ne respectaient pas leur position respective. L'éducation de l'elfe ne l'avait pas amenée à discutailler pour des raisons personnelles, mais à regarder le but et à se positionner par rapport à lui et non à sa propre personne. Surtout, les enfants étant rares chez les elfes, les conflits tel que celui qui se présentait lui était particulièrement étranger. Elle s'avança tout en marquant sa venue avant même que les enfants de la voient. Son regard passait de l'un à l'autre des enfants, ne sachant pas vraiment comment leur faire comprendre.

Elle était très calme, le temps ne comptait pas et surtout, même si les différents empêchaient Constantin de partir, elle tenterait de trouver une solution douce pour que ce maillon qui le retenait encore se brise

Et bien, je vois que vos positions sont bien arrêtées et que chacun regarde les faits par rapport à lui-même. Il serait peut-être judicieux que personne ne se place en victime ou en vainqueur. Ce qui a été l'a été car chacun de vous avait un rôle à remplir et aucun ne fut moins glorieux que les autres.

A savoir si Etienne eut fait aussi bien ou mieux que Thibault n'est pas important, ce qui compte, c'est non seulement que Thibault a su mettre sa douleur de côté pour suivre Constantin au rythme qu'il lui a imposé et qu'Etienne et Yann ont su rester dans la pièce où ils les avaient laissés. Si l'un ou l'autre en était sorti cela aurait pu être une catastrophe. Et il n'est pas plus facile d'attendre l'âme sombre dans le but de ne pas gêner le sauvetage de Podrick que de suivre un fantôme qui n'a que faire des douleurs physiques dont il ne se souvient même plus de ce que c'est.

Vous avez tous eu un rôle important à jouer quel que soit ce que vous en pensez. Constantin a fait le choix le plus judicieux au vu de la situation. L'aîné est par définition celui qui est le plus fort, donc celui qui sera le plus rapide, c'est ainsi. Il n'avait pas le temps de tester les uns et les autres pour connaître les aptitudes de chacun.

Vous êtes des enfants j'en conçois, mais pour une fois tenter de cesser votre guerre de clocher et de regarder le bien de tous car il y a bien plus important que la gloire personnelle de chacun.

Quelle que soit votre position finale, elle vous appartient et nul n'a le droit de la critiquer, mais personne n'est obligé de s'y ranger. Faire un choix n'est pas facile d'autant si c'est dans l'urgence et Constantin paie très cher le choix qu'il a fait qui n'était qu'un geste pour sauver l'un d'entre vous.

[Taliesin]

Thibault jeta un regard de triomphe à Etienne, lequel se renfrogna.. Manifestement, il ne voyait pas en quoi rester cloitré dans une pièce sans rien faire était constituait un rôle dans cette histoire. Sans doute n'était-il pas loin de penser qu'Arya réinterprétait les événements à sa manière, essayait de transformer une mise à l'écart qu'il jugeait humiliante en attitude responsable, sinon louable.
-Et pourquoi qu'il le paye très cher ? demanda finalement Yann, que toutes ces disputes commençait franchement à lasser, d'autant que personne ne semblait se soucier de ce qu'il pensait, lui, cantonné hier comme tout le temps au rôle de simple figurant, vu qu'il était le benjamin, voir le "bébé" du groupe.