[Calimshan][Quête : Le voyage de l'Ombre]Monastère de la Lune Noire

[Zyl]

Elle soupira.
"Non. Je ne crois pas. Il serait stupide à moi de prétendre que *tu* n'as plus rien à apprendre et que *je* n'ai plus rien à enseigner, mais... Il y a des choses que seules l'expérience peut offrir."
Son visage se durcit.
"Que seule l'expérience doit offrir. Ils ne sont pas méritants, ceux que le savoir a projeté trop haut trop jeunes dans la vie. Tu ne peux pas prétendre à pouvoir prêcher aux autres, ou quoi que ce soit dans la genre -je ne connais pas tes projets et je m'en moque éperduement- si tu n'as jamais toi-même connu le doute. Shar est solitude. Très grande solitude. Les servants de ces dieux mous et condescendants ne comprennent pas les adeptes de notre sombre Dame, et il y a de bonnes raisons pour cela."
Elle s'adoucit.
"Je ne sais pas exactement pourquoi tu as choisi Shar. J'imagine qu'il s'agit de tes origines. A ce stade, tu dois savoir que la voie n'est pas aisée, mais crois-moi tu n'as pas encore tout vu."
Elle sourit.
"On a rarement le temps de s'ennuyer avec une déesse comme la notre dans un monde comme le notre."
L'elfe paraissait s'être détendue. La leçon était, apparemment, terminée. D'un ton presque affectueux, elle reprit, au bout d'une pause de quelques secondes :
"Je ne te montrerait pas la sortie. Peut-être glisseras-tu sur une pierre et te briseras-tu la nuque dans ta chute juste devant ma grotte. Grand bien te fasse. Je ne t'aiderai pas cette fois. A vrai dire, je m'en moquerai totalement, parce que nous avons fini. Tu peux prendre ça. Si tu veux."
Elle haussa des épaules, parut chercher quelque chose dans une poche de sa sombre robe et laissa tomber sur la table un petit sceau d'ivoire peint sur le dessus, aux couleurs ternies par le temps, C'était un symbole de Shar, visiblement suffisamment ancien pour qu'il apparaisse aux yeux d'Umbre, pourtant habitué à voir partout le même cercle violet sur fond sombre, comme... Différent. Témoin d'un autre âge et d'autres usages. Mais Shar elle-même était ancienne, plus encore que Féérune. L'elfe, elle, était juste très vieille d'une manière mortelle, et son symbole aussi.
"Je suis trop vieille. Quelqu'un doit arrêter cela."
Elle soupira, comme sujette à un brusque changement d'humeur, et regarda Umbre avec morosité.
"Je suis vieille, lasse, vieille et lasse, et lasse et vieille. Tu peux prendre mon symbole, et je cesserai d'être une servante de Shar. Tu n'es pas une espèce d'élu ou quoi que ce soit, ne t'affole donc pas, et je te propose ceci simplement parce qu'il serait sacrilège de le jeter. J'en ai juste assez, et il reste suffisamment de foi en moi pour que je m'en horrifie. Je préfère me débarrasser de ceci tant que je ne suis pas entièrement corrompue et affaiblie à force de trop penser et vieillir seule. Mais tu peux aussi refuser, et dans ce cas vas-t-en. Je ne suis personne pour te donner des ordres. Et tu en recevras sûrement un autre neuf et brillant de tes supérieurs à ton retour, de toute manière, -si tu survis, bien sûr."

[Umbre]

"Merci Madame, je l'accepte." Umbre eu une courte pause puis dit: "Vous m'avez appris certaines choses, d'autres non. Ce que vous m'avez donné me servira et servira Shar." Umbre s'approcha sur ses gardes, prit le symbole de la main gauche sans quitter l'elfe des yeux. Une fois à la sortie, il s'inclinat légèrement et respectueusement, puis il parti d'un pas tranquille. Les abords de la demeure de l'elfe ne devait pas être très fréquenté mais on ne savait jamais. D'un oeil il regarda le symbole qu'il venait de récupérer. Un symbole qui signifiait beaucoup et rien à la fois... Ce symbole l'intriguait, il se sentait attiré par lui. Etait il possible qu'il lui serve pour sortir d'ombreterre?

[Zyl]

Umbre se retrouva donc de nouveau dans un couloir de pierre, mais cette fois, il était seul. Le couloir de pierre s'étendait devant et derrière lui, rectiligne et froid, quelques-uns de ses murs encore parcourus des inscriptions mystérieuses de la vieille elfe. Umbre pouvait retourner sur ses pas et ceux de l'elfe, ou continuer en avant, là où une légère pente montante s'amorçait. Il était peut-être plus près de la surface qu'il ne le pensait, même s'il n'était pas certain que l'elfe l'en ait réellement rapproché.

[Umbre]

Umbre poursuivit son chemin dans l'ombreterre tout en étant sur ses gardes. Tout semblait calme, pour l'instant. Les paroles de l'elfe était encore dans sa tête. Il hésitait à revenir au monastère pour montrer aux autres qu'il avait réussi l'épreuve, ou partir directement sur les routes pour servir Shar. Mais pour l'instant il devait sortir de là.

[Zyl]

Le chemin remontait définitivement. C'était indéniable, il se dirigeait à présent en direction de la surface. Sûrement pas l'entrée du monastère, par laquelle il était venue, mais une sortie était une sortie.
Néanmoins, une nouvelle fourche se présenta. A la perpendiculaire de là où il venait, un boyau étroit d'origine naturelle qui remontait de façon tortueuse. Devant lui, un autre chemin montant, taillé de marches de pierre rudimentaires, et doté sur le côté d'une rambarde d'un bois recouvert d'on ne savait quel vernis sombre probablement destiné à l'empêcher de pourrir. La rambarde n'était probablement pas de trop, les marches avaient l'air glissantes.

[Umbre]

Un escalier, c'était signe de vie, ou plutôt de civilisation, mais laquelle? Surtout qu'ici il n'avait pas que des amis. Le silence était total, ce qui était aussi le cas si des ennemis était en embuscade. L'escalier était surement piégé, il devrait tester chaque marche avant de monter mais le couloir l'était peut être aussi... Les deux chemins étaient aussi sombre l'un que l'autre donc pas de choix à faire sur ce plan. Umbre regarda les murs pour voir si un signe quelconque était gravé, comme un cercle...

[Zyl]

Il n'y avait guère de signe sur les murs, pas plus que sur les marches ou la rembarde. Le chemin montant était, de ce qu'Umbre pouvait en voir, aussi vide que possible, seulement encombré d'un peu de boue et de petites pierres qui avaient dû se détacher de la paroi. Il paraissait monter pour une petite dizaine de mètre et prendre un tournant peu après.

[Umbre]

L'escalier était surement piégé, et si il était attaqué pendant l'ascension il ne pourra pas combattre facilement. Umbre choisi donc le chemin montant, les sens aux aguets. Un piège étendait surement son pied pour le tuer.


HRP: ah ça fait plaisir

[Zyl]

Le chemin était tout juste assez large pour lui, et en hauteur se réduisit rapidement à à peine la moitié de la taille d'Umbre, si bien que s'il voulait continuer à progresser, il lui faudrait y aller à quatre pattes. Les murs étaient humides contre ses épaules, mais moins durs ou rocailleux que ceux du reste des boyaux qu'il avait déjà traversés : au moins, il ne s'écorcherait pas, cette fois. Il ne lui restait qu'à espérer qu'aucune mauvaise rencontre ne l'attendait car il aurait franchement du mal à se battre dans un espace aussi réduit -notons que son adversaire hypothétique serait dans le même cas- et que le boyau ne menait pas à un cul-de-sac.

[Umbre]

Umbre pesta mentalement puis commença à ramper dans le tunnel. Plus vite il serait sorti, plus vite il pourrait servir Shar.

[Zyl]

La lente ascension, moitié à genoux moitié debout, parut durer des heures. Il ne fit aucune rencontre désagréable dans l'étroit conduit, toutefois, et pouvait sincèrement espérer en avoir fini avec son épreuve. Il venait de passer un crochet sinueux dans la pierre quand un rayon de lumière filtra au bout du tunnel, infime mais presque aggressif pour son regard qui avait oublié à quoi la lumière pouvait bien ressembler. En deux jours, peut-être un peu plus, pouvait-il estimer grossièrement, mais les heures passer dans les Tréfonds étaient difficiles à compter. La lumière ne provenait pas de si loin, mais le temps parut se ralentir, comme désireux de le laisser s'habituer à la remontée et au retour à la surface. Ses oreilles sifflaient un peu. Il ne lui restait que quelques mètres à parcourir.

[Umbre]

Umbre stoppa, le temps que ses yeux s'habituent à la lumière, les oreilles aux aguets. Il serait idiot de tomber dans un piège si près du but... vraiment idiot...

[Zyl]

Umbre n'entendait rien d'autre que les battements de son cœur et sa respiration. Ce qui, quelque part, rendait la situation encore plus propre à éveiller la méfiance. Il ne voyait rien de suspect, toutefois, et ce n'était peut-être que la fatigue due au fait d'avoir marché, ou plutôt rampé, pendant aussi longtemps. Il ne paraissait pas non plus y avoir de vent dans le désert qui l'attendait à l'extérieur : ni chuchotis ni hurlement, rien, le calme plat.

[Umbre]

D'un pas prudent Umbre s'avança vers l'extérieur. La lumière lui innonda le visage. Ses yeux finissait de s'adapter à la lumière. Grâce à sa non précipitation il ne fut pas totalement aveuglé, mais plusieurs jours dans l'obscurité ne lui rendait pas les choses aussi facile que d'habitude.

[Zyl]

Le désert de Calimshan, blanc, plat et bouillonnant en contraste de la fraîcheur agréable -mais pas glacée- des Tréfonds s'étendait devant lui. Le conduit duquel il venait de s'extirper était situé au milieu d'un amas rocheux d'origine naturelle. Certaines des plus grandes pierres offriraient sûrement un point de vue respectable, à condition de pouvoir les escalader. Au vu de la luminosité, ce devait être la fin de l'après-midi. C'était toujours mieux que de tomber en plein zénith, quand le soleil brûlait autant que le souffle d'un dracosire rouge. Il n'était pas près du Monastère, et, s'il voyait des structures sombres à l'horizon, il était plus probable qu'elles soient des amas de roche comme celui qui s'étalait autour de lui plutôt que des bâtiments. Il avait dû faire plus de chemin qu'il ne l'imaginait sous terre.

[Umbre]

Le plus important était de savoir ou il était. Il partit donc en quête d'indices. Le soleil tapait durement sur son crâne rasé, mais sa peau cuivré lui permettait de ne pas trop craindre le soleil, du moins pas en fin d'après midi. Il n'avait pas des réserves importantes d'eau, il lui faudrait probablement en trouver pour survivre, et le dangers était toujours la, bien que différent. Il devrait se déplacer principalement le soir et la nuit et trouver de l'ombre pour se reposer la journée. Peut être croiserait-il des voyageurs ou des nomades... Ses idées parcouraient son esprit pendant la marche.

[Zyl]

Une heure passa sans que rien ne vienne perturber la marche d'Umbre. Mais cette heure seule était aussi pénible que deux sous terre : malgré l'heure tardive, il avait chaud et transpirait. Après tout, le retour faisait peut-être tout aussi bien partie de l'épreuve. Lui demander d'affronter et l'ombre et la lumière était bien dans le style des abbés Sharites. Il s'était dirigé sans vraiment s'en rendre compte vers une des masses pierreuses à l'horizon, et, à présent qu'elle était en vue, il se rendait compte qu'elle n'avait rien de naturelle. Il y avait eu une ville ici, ou au moins un village, et quelques restes en subsistaient. Le désert Calimshite était ancien, mais pas naturel, et c'était, disait-on, la guerre de deux génies qui l'avait ravagé et transformé en terre stérile. Avec un peu de chance, le village serait pourvu d'un puit. Il avait l'air déserté, la plupart de ses bâtiments écroulés depuis longtemps. Un portique de pierre à demi enfoncé dans le sable en marquait l'entrée. Plus loin, le sable, comme un océan brillant et sec, abritait et submergeait les restes des habitations, pierre cuite au soleil et ruines pathétiques. Le village n'avait pas grande chose de la cité mystérieuse perdue et regorgeant de trésors, pourtant il pourrait peut-être y trouver un abri ou même un repère afin de pouvoir s'orienter en direction du monastère. Il apparaissait entièrement vide de présence, humaine ou autre, mais peut-être n'était-ce justement qu'une apparence. Quelques maisons tenaient encore debout, mais aucune n'avait de toit. Les bâtiments s'alignaient autour de ce qui paraissait être la place principale. A l'opposé du portique d'entrée, un bâtiment massif semblait dominer la scène, bloc cubique de pierre presque entièrement intact. Probablement un temple ou un château de meilleure construction, bien que les deux petites tours qui l'entouraient fussent depuis longtemps écroulées.

[Umbre]

Les lieux semblait désert, Umbre parti en quête d'un puit qui lui permettrai de boire. Il savait que le désert regorgeait de ruines comme celle ci, mais si il connaissait celles proches du monastère de par son entrainement, celle ci lui était totalement inconnu. En regardant le sable, seul quelques vagues traces d'animaux étaient visibles, mais des êtres intelligents pouvaient dissimuler leurs passages. Il fallait aussi qu'il regarde ou se couchait le soleil pour savoir ou était les points cardinaux.

[Zyl]

Il y avait un puits au centre de la place, ou du moins une petite structure pierreuse abritée qui avait résisté relativement bien aux tempêtes de sable. Impossible de savoir cependant s'il n'était pas à sec ou bouché par du sable avant d'aller y jeter un coup d'œil -il n'y avait plus l'air d'y avoir de seau.
Umbre faisait face au Nord ; le soleil rougeoyant se couchait sans se presser sur sa gauche, et teintait le décor d'une couleur qui tenait à la fois de l'or et du sang.

[Umbre]

Umbre prit une pierre sur une des bâtisses en ruine et la jeta dans le puit, il tendît l'oreille afin de savoir quelle ferai le bruit de celle-ci en touchant le fond. Plus tard il lui faudrait chercher un point culminant pour se repérer, peut être qu'il pourrait voir un paysage connu...

[Zyl]

Une note presque cristalline remonta sur la hauteur du puit. Il y avait de l'eau, apparemment. Le point le plus élevé du village paraissait se trouver sur le toit plat du plus grand des bâtiments, mais ses murs étaient lisses : l'escalade, même en s'aidant de la dune qui s'était formée dans le dos du "château", serait délicate.

[Umbre]

A l'aide d'une corde Umbre descendit sa gourde ouverte pour la remplir et bu tout son saoul, puis il répéta l'opération pour avoir un maximum d'eau pour l'ascension. Il y descendit aussi sa veste, il faisait encore une chaleur terrible, cette humidité sur sa peau lui permettrait de ne pas trop la subir durant l'escalade. Une fois prêt, il commença son ascension.

[Zyl]

L'eau était un peu acide, mais parfaitement buvable et bienvenue.
Umbre eut une vingtaine de mètres à effectuer dans le sable avant d'arriver devant la grande structure. Ici, elle l'écrasait. Oh, il aurait sûrement un excellent point de vue de là-haut... Si seulement il y parvenait. Umbre escalada la grande dune adossée au bâtiment sans trop d'encombres, malgré le vent qu'il se recevait dans le dos, n'étant plus, à cette hauteur, protégé par les murs de la bâtisse, et malgré le sable qui roulait, s'affaissait sous ses pieds, ou volait et venait lui piquer les yeux. Il était au sommet de la dune, position dans laquelle plus rien ne venait briser le vent du soir, ni dunes plus élevées ni bâtiments écroulés, mais cependant il n'était pas suffisamment fort pour être plus menaçant que les quelques grains de sable qu'il lui envoyait de temps en temps dans la figure. Il ne le déséquilibrerait pas.
Il devait bien avoir sept ou huit mètres à escalader avant de pouvoir espérer accéder au sommet. De là où il était, cela lui paraissait désagréablement haut, sur un mur avec peu de prises -une pierre qui ressortait du mur ou s'y enfonçait çà et là. Une grosse racine de lierre desséchée par les ans et qui avait l'apparence du bois sinuait aussi sur le mur, deux mètres au dessus de lui, mais il n'y avait pas moyen de savoir si elle était solide.

[Umbre]

Umbre commença l'escalade immédiatement, il comptait sur sa dextérité et son agilité d'acrobate ,dont il était fière, pour grimper et pour ne pas se faire mal en cas de chute.

[Zyl]

Malgré tout, l'ascension était pénible. Il manquait de prises, et peut-être aussi d'entraînement à escalader ce genre de paroi. Une roche naturelle eut sûrement été plus facile : les interstices entre les gros moellons rectangulaires l'aidaient plus à se casser les ongles qu'à se tenir plaqué contre le mur. Ses bras, obligés de supporter le poids de tout son corps quand il ne parvenait pas à trouver de prises pour ses pieds, lui faisaient déjà mal. Il ne pouvait progresser que très lentement, ce qui était frustrant. S'il avait eu des pitons ou équivalents à caler entre les pierres, c'eut été nettement plus facile. Il était à peu près parvenu au tiers lorsque son pied glissa, manquant de le faire tomber. A cette hauteur encore raisonnable, et en atterrissant sur du sable mou, il n'aurait pas eu trop mal, mais c'eut été dommage de voir ses efforts réduits à néant...

[Umbre]

Umbre raffermit sa prise, souffla un coup, puis continua l'ascension de la paroi. Il avait son symbole de Shar autour du cou, il avait survécu à l'ombreterre, ce n'était pas pour mourir bêtement ici, au milieu de nul part, sans avoir accompli la moindre chose, comme un être faible et inutile. Il valait mieux que ça, il refusait d'abandonner.

[Zyl]

Il put finalement reprendre son ascension sans encombre. L'air commençait à devenir frais, ce qui était agréable, mais il devait se hâter car les nuits pouvaient être assez froides dans le désert. Le sommet se rapprochait, lentement, mais sûrement, et Umbre avait fini par trouver un rythme qui lui convenait. Il parvint enfin au sommet du bâtiment. La luminosité baissant, posséder la vision nocturne était encore un avantage pour lui.
Le vent soufflait plus fort, là-haut, et il manqua de peu de le déséquilibrer. Mais il avait réussi.

[Umbre]

Umbre s'installa de manière la plus stable possible. Puis il commença à détailler le paysage en quête d'un repère. Il regarda aussi ou se couchait le soleil pour connaitre les points cardinaux. L'ascension avait été difficile mais le retour serait aussi difficile sinon plus...

[Zyl]

Le village à ses pieds s'allongeait vers le Sud, et dans son dos et sur ses côtés, le désert s'étendait comme une grande mer blanche parfois parsemée d'amas rocheux et de ruines mystérieuses. Les bâtiments en ruine du village lui apparaissaient comme disposée de manière régulière et circulaire autour de la place principale, sans aucune rues. Il pourrait éventuellement trouver un abri dans une des bâtisses restées intactes, ou même le grand bâtiment sur lequel il se tenait, si besoin était.
Son regard parcourut le paysage presque nu, y cherchant un point d'accroche. Après quelques minutes de recherche à plisser les yeux dans le vent, il finit par reconnaître une forme familière, pas encore le monastère, mais deux gigantesques masses rocheuses sculptées qui étaient les pieds (et un mollet) d'une très ancienne statue d'Amaunator, à environ trois kilomètres au Nord de là où il était. Ces restes n'étaient éloignés du Monastère que par un ou deux kilomètres vers l'Est -les jeunes moines y avaient parfois dû effectuer des épreuves d'endurance.

[Umbre]

Enfin Umbre voyait la fin de l'épreuve. Il ne devait pas trainer car il avait perdu la notion du temps en Ombreterre. La température commençait à descendre doucement, mais il espérait qu'elle ne devienne pas glacial d'ici à ce qu'il soit rentré au monastère. De plus il résistait mieux que les autres disciples au froid de par ses origines extraplanaires. Une foi qu'il eu bien visualiser la direction à prendre il entreprit de commencer la descente.