[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 3

[Arthur de Faisanlys]

Arthur se raidit, comme ses compagnons. En même temps, il avait été persuadé que cette jungle abritait un danger depuis la seconde où ils y avaient pénétré. Le rencontrer enfin avait quelque chose d'apaisant, paradoxalement. De plus, il était plus que jamais persuadé que les mages n'utilisaient pas de flèches. Et s'il y avait une peuplade native sur cette île, elle aurait vraisemblablement à coeur de les aider à bouter les déments le plus loin possible. Sans compter leur connaissance du terrain, de la végétation, des bons petits plats à base de méduse... Non, c'était une aubaine, à bien y réfléchir. Et s'ils avaient mal disposés envers eux, ils les auraient tués depuis longtemps. A moins, bien sûr, qu'ils aiment rôtir leurs prisonniers vivants ou les torturer pour obtenir des informations sans aucun intérêt aussi loin de Luménis. Il baissa donc son arbalète non chargée et leva une main.
" Nous, amis ! Pas tirer ! Nous venir Luménis ! Nous repartir vite si possible !"

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Mais Joon ne put rien discerner au milieu de la végétation luxuriante. Leur interlocuteur - ou leur interlocutrice, comme semblait le suggérer la voix - tenait à rester hors de vue.
-Non, c'est une variante sylvestre de "On bouge, on est cuits, on bouge pas, on survit", reprit la voix, cassante. Quand à toi, le grand dadais, si tu continues à nous parler comme à des demeurées, on t'abat, que tu aies bougé ou pas.
Il y eut un court silence.
-Mais assez bavardé : jetez vos armes. Toutes. Y compris les petits trucs que les gens de votre espèce aiment planquer dans leurs bottes ou leurs manches. Ensuite, levez les mains. Et attention : au moindre geste inconsidéré, vous êtes morts. Je vous aurai prévenus.

[Damant]

Damant sourit du coin des lèvres et envoya sa hache se ficher en terre, puis son épée avant de reprendre sa place contre l'arbre.
Son gilet de cuir clouté, comme bien d'autres protections de ce type, était doublé de fines plaques d'acier sur lesquelles les "clous" étaient rivés, une autre soudée au dos de la première isolant l'envers des rivetages pour ne pas blesser plus le porteur en cas de choc soudain.
C'est entre ces plaques qu'il avait installé les glissières de fixation de ses dagues. Bien malin qui trouverait l'ouverture dissimulée dans le revers.

Et maintenant? Peut-on savoir qui vous êtes? vous tous.

[Joon]

Joon posa sa lance quelques pas devant lui, doucement. À contre-cœur, non pas dans le fait de se désarmer, mais il espérait que sa lance ne resterait pas là. Il ne songea pas à la dague dans les replis de sa tunique.

«Outshi, shhak kin !»

Le louveteau se tapit aux pieds du druide. Celui-ci ouvrit son sac et siffla. Le chat vint s'y loger. Il continua de sonder les environs, légèrement en retrait par rapport à Damant.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur réalisa que le grand dadais en sursis, c'était lui. Il hésita un instant entre l'attitude "un paladin ne se rend jamais et meurt l'épée à la main" et l'attitude "tout ce qui vous plaira, ma dame". Puis il décida qu'en ces circonstances, la galanterie l'emportait sur le courage, et il se débarrassa de son arbalète et de son épée à deux mains. Il se promit de ne plus ouvrir la bouche jusqu'à ce qu'on lui demande et essaya d'arborer une expression contrite. Ce qui ne fut pas vraiment difficile, vu qu'il était réellement très embarrassé d'avoir insulté la dame qui se cachait dans les bois. Il se serait bien excusé, mais il avait l'impression qu'il ne ferait que s'enfoncer. Il n'avait jamais été très doué avec les mots. Avec le reste non plus, à bien y réfléchir, mais ce n'était pas le problème le plus pressant.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Non, vous ne pouvez pas savoir, pour la bonne et simple raison que c'est MOI qui pose les questions, et pas l'inverse, répondit la voix, toujours aussi peu amène. Alors, si vous tenez à la vie, vous allez me dire bien gentiment et sans tarder qui vous êtes, d'où vous venez, et les raisons pour lesquelles vous avez violé les frontières de notre domaine, pour lesquelles vous vous êtes obstinés malgré nos... mises en garde.

[Arthur de Faisanlys]

Au départ, Arthur avait pensé demeurer muet. Mais compte tenu de l'équipage qui l'accompagnait, il changea brusquement d'avis. Joon risquait de commettre un impair vu son manque de connaissances des manières humaines (même si, en réalité, leur interlocutrice était peut-être une manticore à tête de troll), Damant était bien trop bravache pour répondre simplement à la question, et compte tenu de l'entropie latente de l'île, le moindre "bonjour" de Salazar risquait d'embraser la forêt. Restait le Coq. Arthur estimait peu convenable qu'un cuisinier se fasse porte-parole d'une opération militaire, même si elle était aussi piteuse que la leur. Il fallait donc qu'il parle.
" Nous sommes des... braves, mandatés par le gouvernement luménien, et nous avons fait naufrage au large de votre île. Nous cherchons à... retrouver des survivants... s'il y en a, et accessoirement à neutraliser les mages fous qui vivent dans l'hospice. Quant aux mises en garde, heu... Pardonnez-moi, gente dame, mais nous ne les avons pas bien comprises... Nous cherchions juste à... rejoindre Port-Cabanes par le chemin le plus aisé. Nous n'avions pas l'intention de... heu... empiéter sur votre domaine ou quoi que ce soit..."

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Un crâne percé d'une flèche, ce n'était pas assez éloquent ? Aurait-il fallu que nous suspendions un corps éviscéré ? Peut-être, mais vous auriez été fichus, là encore, de ne pas comprendre.
Il y eut un silence.
-Quoi qu'il en soit, vous avez violé nos frontières. Nous devons donc vous conduire à notre chef, comme le dictent nos règles. C'est elle, et elle seule, qui jugera de la validité ou de la futilité de vos motivations, qui décidera de votre sort. Nous allons donc venir récupérer vos armes, puis vous entraver, avant de vous mener devant elle. Soyez dociles ou réfractaires, le résultat sera le même. A quelques blessures... ou à quelques morts près.

[Damant]

Damant écrasa un moustique anormalement gros qui s'appretait à lui piquer le cou, s'essuya le polat de la main avec un grognement sur l'écroce de l'arbre puis fit un pas en avant, le regard vers les arbres tout en croisant les bras, passablement agacé.

Nous sommes sur ce bout de rocher parce qu'une bande d'ahuris à cru bon en faire une prison pour sorciers débiles, dangereux ET qui se sont apparemment fait la malle!
Alors avec de tels zouaves dans les parages et vu les conditions : non, nous n'avons pas pensés qu'une flèche dans un crâne puisse être l'oeuvre d'autres que ces forcats. parce que : non, pour ma part je n'aurait pas pensé que les authoritées qui les ont enfermés ici soient assez bêtes pour le faire sur une île habitée!

Il écarta les bras en finissant sa tirade, comme pour souligner leur impuissance à tous les cinq dans cette situation, puis posa ses mains sur ses hanches, renfonçant ainsi sous ses manchettes d'avant bras épaisses la lame qu'il venait d'y placer lentement lorsque ses mains étaient croisées sous ses bras contre sa poitrine.

Si donc vous n'avez rien a voir avec ces mages de malheur, nous vous suivrons sans résistance, forts de notre bon droit dans cette affaire.

Il haussa un sourcil et ajouta, l'oeil rivé vers un endroit dans le feuillage au milieu duquel il avait cru discerné l'éclat d'un regard braqué sur lui.

J'ajouterais personnellement que mon but premier est de régler le problème pour lequel on nous a engagés et de me tirer vite fait! Pas de coloniser ce caillou paumé... Je crois que chacun ici serait près à vous le laisser de bon gré une fois l'affaire "résolue"...

[Arthur de Faisanlys]

Arthur aurait aimé qu'une fois, rien qu'une fois, Damant reconnaisse qu'ils étaient en mauvaise posture et ne provoque pas leurs adversaires. Mais c'était une attitude sans doute tellement étrangère au jeune bretteur qu'il ne servait à rien de rêver. Pour sa part, il pensait que leur seul espoir était que le chef de ces demoiselles des bois soit une dame raisonnable. Il se demanda si leur interlocutrice avait été sérieuse lorsqu'elle avait dit qu'ils étaient "cuits". En même temps, il ne devait pas y avoir suffisamment de naufragés dans l'île pour entretenir toute une tribu de cannibales. Mais peut-être la cervelle humaine était-elle réservée aux occasions spéciales.
Il chassa ces pensées en secouant la tête et levant les mains, avec la mine la plus inoffensive possible.
" Moi ça me va." dit-il simplement, puis plus bas, à ses compagnons. " Je pense que nous devrions considérer ces... demoiselles... comme des alliées potentielles, à convaincre de nous aider. Ce n'est pas à nous cinq que nous viendrons à bout des mages déments."

[Joon]

Joon se pencha vers Arthur pour lui chuchoter sa réponse.

Du moins à défaut de les entraîner dans un conflit contre les sorciers de l'hospice, il faut avouer qu'on aurait tout à gagner à profiter de leur connaissance du terrain... On pourrait aussi se renseigner sur nos compagnons, d'autres que nous on peut être aussi atteint l'île et ont été trouvés par ces charmants preneurs d'otages.

Imitant le paladin, Joon se montra aussi inoffensif et coopératif que possible.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La forêt se mit alors à bruire. L'instant suivant, une douzaine de femmes firent leur apparition, surgissant des broussailles, sautant des branches, glissant le long des troncs. Les cheveux sombres, le teint hâlés, elles étaient manifestement de race elfique... et du genre farouche. Outre leurs tenues propres à se fondre dans le paysage sylvestre, elles étaient bien armées : des épées et des dagues pendaient à leur ceinture, et leurs mains bandaient des arcs où étaient encochées des flèches diablement menaçantes.
Quoi que... Pas aussi menaçantes que la mine arborée par les amazones tandis qu'elles s'approchaient des rescapés.
-Bon, on va vous lier les mains... reprit celle qui devait être leur chef. Cela évitera que vous ne fassiez des bêtises.
Elle se tourna vers Damant.
-Double ration de cordes et doubles nœuds pour cette grande gueule. Et fouille complète préalable : je n'ai aimé ni son attitude, ni sa manière de s'agiter et de se tortiller alors que j'avais commandé l'immobilité.
Elle fit ensuite face à Arthur.
-Toi, on te laissera les mains libres. Tu es assez costaud pour remettre debout tes amis, s'ils se cassent la figure. Mais au moindre geste inconsidéré, tu morfles doublement, compris ?
Enfin, elle observa Joon.
-Un petit conseil : si vous tenez aux animaux qui vous accompagnent, vous leur conseillerez d'être sages, très sages. Sans quoi, ils rejoindront le menu de votre repas, ce soir.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur demeura immobile, les mains levées, tandis que les amazones approchaient pour entraver ses compagnons. Les elfes étaient plus nombreuses qu'il ne l'avait cru. Plus menaçantes aussi. Et accessoirement plus jolies, mais ça, il avait l'impression que c'était un élément très peu pertinent compte tenu de la situation et qu'il faisait mieux de ne pas le laisser traîner dans son esprit. Qu'un être balourd de son espèce se fende d'un compliment à une demoiselle sylvestre suffirait probablement à le faire "morfler". Doublement, elles avaient dit. Pourtant, une seule flèche suffirait pour l'envoyer de vie à trépas.
Il se demanda pourquoi elles tenaient à ce qu'il serve de béquille aux autres rescapés. Il ne voyait pas bien comment il allait pouvoir gérer quatre personnes à la fois. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'ils aient le pied sûr. Joon, en bon petit elfe des bois, était certainement peu susceptible de tomber. Damant semblait habile également. Le Coq était plein de ressources insoupçonnées et Arthur commençait à se demander s'il n'était pas plus que ce qu'il prétendait. Non, si quelqu'un devait s'étaler dans la broussaille, ce serait immanquablement Salazar. Il décida donc de garder un oeil sur le magicien avant tout. Et sur les filles. Parce qu'il n'avait vraiment pas envie de "morfler".

[Damant]

Un sourcil haussé après un reniflement agacé, tend ironiquement ses poignets joints à l'attention de la fille des bois qui s'approchait de lui avec une corde épaisse.

...

Puis sourit à Joon en haussant les épaules après qu'Outshi, reculant entre les pieds de son maitre quand les "amazones" ont commencées à s'approcher d'eux, soit venu buter dans ses bottes.

[Joon]

Joon joignit les mains, rassurant le louveteau de quelques paroles druidiques.

«Faites attention avec la lance quand même... Je tiens à la retrouver quand on partira !»

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

On ne lui répondit pas, sinon par un sourire mauvais.
Les elfes leur lièrent les mains dans le dos. Celle qui s'occupa de Damant parut, après l'avoir fouillé, s'intéresser à son armure ; mais si elle songea à lui l'ôter, elle y renonça : ses congénères paraissaient pressées de se mettre en route. En revanche, elle l'attacha avec tant de soin et tant de moyens que le cartographe se retrouva dans l'impossibilité de faire le moindre mouvement avec ses membres supérieurs.
Ils partirent sans tarder, d'un bon pas, dans une direction totalement contraire à celle que les naufragés comptaient emprunter. Malheureusement, l'itinéraire qu'ils suivirent était si tortueux, plein de tant de boucles, de bifurcation, qu'ils perdirent tous, bientôt, le sens de l'orientation. Côté positif : les amazones connaissaient si bien les bois qu'elles leur firent parcourir des sentes invisibles où fougères et autres arbustes ne leur bloquaient pas le passage.
Une partie des elfes avaient disparu parmi la végétation ; les autres continuaient à entourer les prisonniers, à les surveiller avec une attention sans relâche, prêtes à tirer.
-Au moindre geste suspect, à la moindre attitude louche, vous écopez d'une flèche. Comme on dit chez nous : "Action, réaction", avait expliqué la meneuse.
Ils ne firent halte qu'à la nuit tombée, lorsqu'Arthur n'y vit plus assez pour guider ses compagnons. Comme lieu de bivouac, un simple espace entre des troncs particulièrement serrés.
Tandis qu'on les faisait assoir, la chef tendit au paladin quelques provisions : fruits, pour l'essentiel, mais aussi des lanières de viande séchées et non identifiable. Une outre d'eau, enfin.
-Nous ne les détacherons pas, fit-elle. Il vous incombe donc de vous occuper d'eux. Lorsque vous en aurez terminé, nous vous ligoterons également. Vous aurez intérêt à dormir plutôt que de songer à des choses malavisées : outre les ennuis qu'elles pourraient vous causer, la longue marche qui nous attend demain risque d'être épuisante.

[Arthur de Faisanlys]

Arthur dévisagea leur cheftaine d'un air incrédule pendant quelques secondes, songea un instant protester, proposer un autre arrangement, mais comprit rapidement que le moindre commentaire provoquerait une "réaction" qu'il n'avait pas l'envie pressante d'expérimenter.
Il fit donc ce qu'on lui avait demandé sans s'attarder sur ce qu'il faisait vraiment. Et ces menues choses s'avérèrent beaucoup plus épuisantes qu'il ne l'avait cru. Elles prenaient surtout un temps bête : les prisonniers étaient quatre. Quatre personnes à nourrir, à abreuver, à... soit. Quand il en eut fini avec chacun d'entre eux, il attendit patiemment qu'on l'entrave à son tour (franchement, l'amazone qui l'avait surveillé aurait pu lui filer un coup de main, mais bon... apparemment, ce genre de choses n'avait pas cours dans la broussaille) et s'endormit avant même d'avoir mangé ou bu quoi que ce soit lui-même, tant il aspirait au repos.

[Damant]

Tout ceci était éreintant... Les bifurcations houleuses du chemin avaient rendues difficile son repérage... bien qu'ayant retenu l'essentiel des directions prises en notant au passage des détails incongrus du relief, il ne se voyait pas refaire le chemin discretement en sachant qu'il y aurait toujours une patrouille de donzelles sur le terrain, il continua donc d'enregistrer l'essentiel de leur parcour, par habitude, mais laissa tomber l'idée de pouvoir revenir chez les amazones... Pour quoi faire après tout? Voler une cruche en terre cuite et deux anneaux de bois pour les oreilles?
Il n'était pas un colon en quête de verroteries pittoresques...
Et il comptait bien quitter cette île sans avoir à y revenir ensuite.

Il ne fut pas fâché de leur arret pour la nuit et accepta avec amusement de se faire donner la becquée par Arthur, ponctuant son travail d'une ou deux remarques badines qui firent froncer quelques sourcils et une fois même monter le rose aux joues du paladin.

Damant pensa un moment a sortir la lame cachée sous son manchon et que les liens dessérés par la marche lui permettait d'atteindre, mais il comprit que garder de tels noeuds serrés pour donner le change apres les avoir tranchés serait une entreprise bien plus perilleuse que de se faire courser par une milice en colère dans une grande ville. Il se cala confortablement dans son "siège" de racines, chercha le sommeil et le trouva bientôt

Non sans avoir lancé un ultime et goguenard "Bonne nuit à toutes!" à la cantonnade puis fait un clin d'oeil à ses compagnons, renouvellant à voix normale ses voeux aux quatres autres naufragés avant de se retourner sur une épaule et de s'assoupir

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

HRP : Joon, je me permets d'avancer sans attendre ta réponse (f) Il va y avoir du nouveau sous peu ! Mais rien ne t'empêche, dans ton prochain post, de faire un petit flash-back pour décrire les réactions de ton personnage à ce pénible périple...

On les réveilla alors que l'aube s'annonçait à peine. Les amazones délièrent Arthur qu'elles chargèrent des mêmes services que la veille envers ses compagnons. Et sitôt le petit-déjeuner expédié, le groupe se mit en route.
La marche fut aussi pénible, aussi harassante, aussi monotone que la journée précédente. Mais, après la pause de midi, il y eut un petit changement : on attacha le jeune paladin, et l'on noua des bandeaux sur les yeux de l'ensemble des rescapés, les rendant complètement aveugles.
-C'est pour vous que nous faisons ça... lança la chef, glaciale. Si vous connaissiez l'itinéraire menant au village, nous serions obligées de vous exécuter.
Elles vérifièrent les bandeaux. Vérifièrent les biens, les resserrant sans aucun ménagement. Puis le périple reprit. Encore plus difficile : une ou deux archères suppléaient à un Arthur désormais aveugle et ligoté pour guider les prisonniers privés de vue. Mais elles le faisaient avec bien moins de prévenance.
Une éternité plus tard - impossible de savoir combien de temps s'étaient écoulé -, il y eut un appel, dans une langue inconnu. Quelques pas encore, et ce fut le murmure de dizaines de voix. De voix féminines.
On les fit s'arrêter. S'ensuivit une brève conversation, toujours incompréhensible. Puis on les poussa en avant.
Le bruit d'une porte qu'on déverrouille. Le grincement légers de gonds. Une dernière poussée...

La suite ici..