[Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian se retint de soupirer. Il avait remarqué la réaction de ses compagnons et ressentait la même chose. Vraiment le vieil Elfe commençait à l' énerver et pas qu' un peu. Il les traitait comme des quasi-envahisseurs alors que si les Luméniens se trouvaient présentement devant lui, ç' était justement parce les Elfes les avaient emmené de force jusque au village. Cependant il fallait bien "lâcher du lest", sinon l' Elfe risquait de se fâcher pour de bon.

Dorian se retint de soupirer et dit d' un ton calme et volontairement mesuré à son interlocuteur, tout en regardant ce dernier bien en face :

'Messire Elfe, si nous avons abordé votre Ile, même délibérément ce n' est sûrement pas pour vous nuire, pas plus que pour nuire à l' ensemble de sa population. Pas d' avantage nous n' avons l' intention de nous y installer ou de dévaster l' endroit. Comme mon ami (Dorian désigna du mentoon le rôdeur) vient de vous le dire, nous n' avons qu' un désir : nous mettre en route vers le port. Nous ne désirons pas vous déranger outre mesure.'

Dorian avait compris que jamais le vieil Elfe ne croirait une histoire d' arrivée inopinée. Puisque il fallait don,ner une motivation délibérée, autant en donner une qui ne faisait pas allusion à l' asile des Mages.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

L'elfe ne se départit pas de son air sévère, et lorsqu'il parla, son ton était toujours froid, quoi qu'également courtois.
-Je crois que vous faites erreur, et que les raisons profondes de votre présence sur cette île importent au plus haut point. M'importent au plus haut point. Car je suis le chef du peuple qui vit sur ces terres, du peuple qui a souvent été affecté par les décisions, les actes des étrangers venus sur nos rivages. Néanmoins, comme vous ne semblez pas prêts à parler... Je vais le faire pour vous.
Il eut un sourire sans joie.
-Vous venez remettre de l'ordre à Port-Cabanes, dites-vous. C'est intéressant. D'autant plus intéressant que selon l'identité de ceux qui contrôlent actuellement le bourg, cette affirmation peut avoir deux significations très différentes, et même opposées. Dans tous les cas, la raison de votre apparition ne fait aucun doute : vous avec quelque chose à voir avec les mages évadés.
Son regard balaya le petit groupe, puis se posa sur Arya.
-A ce propos, permettez-moi une question : cette elfe présente à vos côtés est une praticienne des arcanes, n'est-ce pas ? Je demande cela parce que, pour autant que je sache, l'une des mages il y a peu encore retenues captive dans la forteresse des montagnes était une femme elfe. Vous admettrez que la coïncidence est... troublante. Et qu'elle pose question.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Les premiers mots de l'elfe firent froncés les sourcils à la magicienne. Celui-ci disait connaître leur mission et il se permettait de les traiter comme des envahisseurs, voire des assassins en puissance, mais ses derniers mots virent son sourire fleurir sur son visage et ce ne fut que de peu qu'elle n' éclate pas de rire. Certes sans être une magicienne à l'âme déviante, elle aurait voulu avec les capacités de celle qu'il évoquait.

Dans son silence, elle n'espérait qu'une chose, que ses compagnons disent qu'ils la connaissaient de longue date et qu'ils savaient exactement qui elle était et qui était celle qu'ils étaient venus rendre impuissante et qu'il n'y avait aucune comparaison.

Pourtant bien vite, elle le toisa. Cet homme était un idiot. Si elle fut celle qu'il venait d'évoquer, il serait déjà en son pouvoir et une question se mit à la tarauder alors que son regard se faisait perçant en regardant l'homme. Lui ou n'importe lequel de sa tribu pouvait être un des mages déviants et les autres sous sa coupe. Un frisson lui parcouru l'échine, il ne cherchait peut-être qu'à semer le trouble dans l'esprit de ses compagnons, voire les diviser sur son identité.

Leur mission semblait plus difficile que ce qui pouvait être prévisible, alors que le prévisible était déjà presque insurmontable.

[Eomer]

" Vous semblez bien informés alors que vous vous cachez dans ces bois, pourtant votre logique me surprend par son manque de clairvoyance: comment une elfe qui se trouvait avec nous à Lumenis le mois dernier se serait elle trouvée captive dans la forteresse dont vous parlez il y a peu de temps encore ? Et si Arya était aussi dangereuse que vous l'insinuez je doute qu'elle vous aurait permis de la traiter avec un si évident mépris. Et de plus je doute que Arya soit la seule mage elfe au monde.
Mais comme vous pouvez sûrement comprendre un peu la situation on va devoir jouer cartes sur table je suppose... Nous sommes ici pour rêgler le petit problème de ces mages évadés et empècher par tous moyens qu'ils quittent l'île. Morts ou vifs. Ca vous suffit comme explications ou faut-il que l'on perde encore du temps alors qu'ils peuvent renforcer leurs défenses d'heure en heure ?"
Dit d'une traite le rôdeur avec un regard peu amène et sans chercher à cacher ses sentiments.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian confirma les propos d’ Eomer.

« Effectivement messire » dit il au vieil elfe « notre amie magicienne ici présente s’est embarquée avec nous il y a un mois. Elle n’a jamais quitté notre navire je vous l’assure. Par conséquent non elle n’a rien à voir avec la femme elfe récemment échappée de votre forteresse. »

Dorian laissa passer quelques secondes puis reprit :

« Par conséquent messire, nous voudrions bien reprendre notre route. Si vraiment vous vous inquiétez de l’évasion et de la disparition de certains mages enfermées alors nous sommes du même bord et donc presque alliés. La réussite de notre mission est donc dans votre intérêt à mon avis » fit calmement le vampire luménien.

Dorian essayait de faire preuve de diplomatie et de prendre le vieil elfe dans le sens du poil. Il espérait que ça endormirait un peu la méfiance quasi maladive que les Elfes sauvages ressentaient à l' encontre de leur groupe...

[Streen]

Streen se demandait à quoi menait cet entretien. Le chef semblait tout savoir avant même qu'il puisse les questionner. Néanmoins il estimait que Dorian et Eomer en avaient trop révélé. Qu'est ce qui prouvait qu'ils étaient du même bord? Pourquoi n'avaient ils pas tenté de capturer certains mages s'il étaient au courant de leur disparition? Le fait qu'ils soient restés passifs alors qu'ils s'en étaient pris au groupe lui laissait penser qu'ils pouvaient être complices des mages de l'hospice. Et puis pourquoi avoir cité Luménis à des inconnus? Néanmoins il ne pouvait pas laisser paraître Arya suspecte même si Dorian et Eomer l'avaient defendu. Il prit une profonde inspiration puis se mit à parler:
-Oui, notre amie n'a rien avoir avec les magiciens de l'île et n'a aucunement l'intention de nuire à celle-ci.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

L'expression de l'elfe, sévère jusqu'ici, se fit franchement hostile en écoutant les paroles d'Eomer. Il garda le regard rivé sur lui, bien qu'il écoutât avec attention les interventions de Dorian et de Streen. Quoi qu'il en soit, c'est au rôdeur qu'il répondit en premier.
-Je vous conseille d'apprendre à maîtriser votre langue et de vous départir de votre suffisance, lâcha-t-il, glacial. Vous vous interrogez sur ma clairvoyance ? Et bien, moi, je m'interroge sur votre intelligence. Quel être censé insulterait celui dont il a pénétré les terres sans permission ? Celui qui le reçoit, pourtant, et le traite dignement malgré la méfiance qu'exigent les circonstances ? Aucun être censé n'agirait ainsi. A moins d'être un barbare. A moins d'être dévoré par l'orgueil et l'impression d'être invulnérable. Si tels sont vos sentiments, permettez-moi de vous ramener à la réalité : croyez-vous que nous aurions introduit, en notre village, une magicienne suspecte si nous n'avions pas les moyens, en un instant, de la terrasser ? Croyez-vous que nous vous aurions laissé, à tous, vos armes et la liberté de mouvement si nous n'étions pas assurés de pouvoir, sans mal, vous éliminer en cas d'intentions hostiles ? Ces choses, nous les pouvons. J'espère cependant que vous ne nous contraindrez pas à y avoir recours... Nous le ferons pourtant si nous n'avons pas le choix. Et vous verrez combien nous n'avons nul besoin de nous cacher, contrairement à ce que vous insinuez.
Sur ces mots, il se détourna, se concentra sur Dorian et Streen. Sa voix se fit sensiblement plus courtoise.
-J'aimerais croire que nous avons les mêmes ennemis et que, par conséquent, nous sommes des alliés potentiels, dit-il au vampire. Et si je n'avais pas cet espoir, vous ne seriez pas ici, vous pouvez m'en croire. Néanmoins, espoir et certitude sont deux choses différentes. Pour l'heure, en matière de preuves, je n'ai que votre parole. Votre parole que cette magicienne était avec vous dès avant votre départ de la cité d'outre-mer. Votre parole que vous venez combattre les mages. A dire vrai, je vous pense sincères. Mais je pense aussi qu'il n'est pas impossible que vous ayez été trompés, manipulés par celle-là même en qui vous avez manifestement toute confiance.
Il toisa Arya.
-Peut-être n'est-elle pas l'une des mages de la forteresse. Peut-être, même si elle aurait très bien pu modifier vos souvenirs pour vous en persuader, vous convaincre qu'elle était avec vous depuis les prémisses de votre expédition. Toutefois, il est plus probable encore qu'elle travaille pour eux. Soit depuis le départ, soit depuis son débarquement sur l'île. Nous avons pu constater à quel point les femmes étaient faibles face au pouvoir de ces sorciers maudits. A quel point il en fallait peu pour qu'elles cèdent à leurs avances, laissent libre cours à leurs instincts naturellement mauvais et se vouent, toutes entières, à leur service. Celle-ci a très bien pu être contactée en votre lointaine contrée, pour qu'elle se joigne à vous et vous trahisse à la première occasion. Elle a très bien pu être contactée une fois mis pied à terre... pour les mêmes motifs, pour les mêmes projets. En cet instant-même, peut-être ourdit-elle de sombres complots pour vous asservir. Pour nous asservir. Ses pareilles l'ont tenté sans s'en cacher.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Le rôdeur avait été un peu léger avec les convenances dans les circonstances actuelles, mais l'elfe ne pouvait lui en vouloir, elle-même bouillonnant intérieurement de jeter au visage de son congénère le fond de sa pensée. Ce n'était que le silence qui lui était imposé qui lui évitait de mettre de l'huile sur un feu.

Arya se rendait compte que les circonstances semblait lui jouer un mauvais tour, parmi ses compagnons, nul ne la connaissait avant leur départ et les mots du chef pouvait les troubler. Certes, elle avait agit depuis le début pour la réussite de leur mission, mais elle aurait pu le faire tout aussi bien en étant à la solde des mages déviants ou une de leur complice. Pourtant, ce fait ne la troublait pas outre mesure, la magicienne faisait confiance en son destin, en cette étoile qui n'avait jamais cessé de la protéger depuis sa naissance.

Si elle pouvait comprendre la méfiance que les elfes sauvages portaient à leur groupe, elle n'acceptait pas celle qui planait sur sa personne, qu'elle fut supputée de faible et de déviante par un congénère qui de part sa race lui devait le respect firent naître quelques secondes dans son regard l'outrage qui venait de lui être fait.

Elle faillit jeter les mots que emplirent sa pensée "Les moyens de me terrasser si je fus déviante ? Pauvre erre sans cervelle, j'aurai eu si ce fut le cas, les moyens de vous enlever les mots outrageants de votre esprit avant que vous ne les prononciez"

Heureusement, son éducation lui ayant inculqué qu'elle faisait partie des êtres supérieurs et que tout ce qui venait d'en-bas n'était que stupidité fit que ses lèvres ne bougèrent même pas et que rien ne changea dans son attitude d'elfe fière de sa race faisant d'elle un être supérieur que rien ne pouvait atteindre.

[Streen]

Les paroles de leur interlocuteur avaient stoppé net ses convictions concernant la défense d’Arya. Bien entendu, il pouvait se tromper, avoir des doutes, voire même les tromper eux pour les désunir et attaquer au moment propice. Néanmoins, il lui semblait difficile à présent de se détacher de ces paroles et confirmer son point de vue. Il toisa Arya pendant un moment. Et si l’elfe avait raison ? Et si Arya n’était qu’un piège pour les attirer vers les mages ? A présent, il ne se sentait plus très certain de tout ce qu’il vivait. Il était manipulé dés le début et il ignorait par qui. Et si c’était Arya qui l’avait amené à Luménis ? Dans ce cas, elle connaissait peut être son passé. Et en y réfléchissant, il avait toujours été en sa compagnie depuis son arrivée sur le quai d’embarquement donc plus facile à manipuler. Il soupira en apprenant cela. Quel pigeon il avait été. Il jeta un regard d’espoir envers ses Dorian et Eomer en espérant qu’il auraient eux aussi des doutes mais ceux-ci ne semblaient pas s’occuper de lui à son grand agacement. Comment arriver à les convaincre sans pour autant donner raison à leur interlocuteur ?

Alors qu’il y songeait, sa main se posa sur un objet. Intrigué, il regarda l’objet et vit un talisman attaché autour de son cou. A ce moment là, tout lui revint à l’esprit. Mais oui, il aurait du y penser avant. Après l’attaque des pirates, il s’était retrouvé sur une barque en compagnie de ses trois amis sans savoir pourquoi il en était arrivé là. Depuis il s’était souvenu de quelques évènements mais cette attaque avait installé dans son inconscient un choc traumatique qui avait provoqué ces effets. Le fait d’avoir touché le médaillon lui avait ravivé tous ses souvenirs après son éveil dans le champ de Dorrandin. Kasumi, Astrée, Leobald, Zaiu, Joon, Damant, le paladin,…tous lui revinrent en mémoire. Il se rappelait aussi des propriétés du l’objet qu’il portait et que le sortir signifiait un risque de manipluation des mages de l’île. Ce talisman était sensé le protéger des charmes et de la domination. Et depuis, il ne s’était plus ressenti manipulé. La manipulation qu’il avait subi avant de recevoir ce talisman n’avait rien avoir avec celle que pouvait exercer Arya selon le chef elfe. Ce talisman le protégeait contre la manipulation. Arya était hors du coup. Il se leva fièrement et annonça :
-Même en ayant le doute, je reste persuadé qu’Arya n’est pas à la solde des mages de l’île. Et voilà pourquoi.
Il montra le médaillon le gardant cependant autour de son cou.
-Ce médaillon m’a été donné par une professeur d’une université de la magie. Elle m’avait certifié qu’aucun charme ni manipulation ne pouvait m’atteindre grâce à celui-ci. C’est grâce à cet objet que je sais qu’elle ne s’est pas jouée de nous. Si vous en avez le doute, faîtes venir une personne de votre tribu analyser cet objet. Et dans le cas où vous reconnaissez que mes dires sont confirmés, vous devrez admettre qu’Arya n’a rien avoir avec les magiciens de l’île.
Il resta sur sa position attendant patiemment la décision de l’elfe.

[Eomer]

Eomer n'était pas en général hargneux ou même quelqu'un qui croyait avoir tout le temps raison mais la joute verbale avec l'elfe était dans des circonstances qui déliaient totalement sa langue...
" Je suis bien aise que vous vous interrogiez sur mon intelligence car j'en pensais de même à votre encontre mais sans oser le formuler... En ce qui concerne une "permission" pour traverser des bois je n'ai vu de panneau nulle part nous enjoignant de la faire donc je ne vois pas en quoi nous sommes fautifs pour une chose dont ne pouvions être au courant.
Pour ce qui est de vos manière "dignes" de nous recevoir je me mets en porte-à-faux de vos sentiments, je ne trouve pas que nous interpeller dans les bois et nous traiter comme des prisonniers en allant jusqu'à nous bander les yeux et demander à notre amie de ne pas s'exprimer, soit une façon très civilisée de nous approcher pour nous demander les raisons de notre passage par ici.
Et ne pas nous désarmer sous prétexte de bienséance est un peu facile à dire je trouve., il est évident que nous n'allions pas vous laisser nos armes alors qu'on sait l'île sous le contrôle de criminels. Je vous retourne les préjugés que vous avez à l'encontre d'Arya: pourquoi ne seriez vous pas de mèche avec nos cibles vous même ? Peut être tiennent ils vos femmes en otages puisque je n'en vois pas ici ?
Si vous ne nous avez pas attaqués directement c'est aussi parce que vous ne savez rien de nous et nos capacités non ? Peut être arriveriez vous à nous maîtriser mais je doute fortement que cela se solde sans morts de votre côté. Donc ne venez pas nous arguer que vous êtes magnanime !
Et en ce qui concerne Arya, je ne m'avancerai pas sur l'argument de Streen puisque mes connaissances en magie sont limitées, mais de toute façon je n'ai eu aucunes raisons de me méfier d'elle jusqu'ici. Si elle était de mèche avec les mages je ne vois pas pourquoi on a au contraire essayé de nous empècher de nous rendre sur cette île à la fois en nous envoyant des pirates, manifestement manipulés par magie, attaquer notre navire et surtout faire en sorte que nous fassions naufrage alors que pour fuir de cette île notre bateau aurait été bien utile. Donc les gens les plus suspects ici ce ne sont pas nous mais vous !
Que nous voulez vous ?"
Eomer n'avait pas l'orgueil de se croire particulièrement intelligent et ne le revendiquait jamais mais il pensait être de bon sens et cela il en était convaincu. Que l'on remette en cause ce fait après la façon dont on les traitait ne pouvait contribuer à calmer son énervement.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

"Si je comprend messire" fit Dorian, "le vrai problème c'est que vous avez du mal à croire en notre bonne foi à cause de la présence de notre amie magicienne. Mais comme notre compagnon (Dorian désigna Streen du regard) vient de vous le dire, si notre magicienne avait tenté de nous manipuler, son médaillon l' en aurait averti. Il faut en finir messire, nous ne pouvons pas nous attarder ici pendant que de dangereux mages évadés courent la campagne, vous ne trouvez pas ?"

Dorian s' interrompit un peu puis reprit :

"Je m' associe à Streen et j' appuie sa suggestion. Faites donc vérifier la bonne foi de notre amie par un des mages ou des clercs de votre clan et ainsi vous serez fixés et nous pourrons repartir."

Dorian espérait que le vieil elfe serait interessé par cette sage suggestion.

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

-Oui, la présence de cette femme à vos côtés est la principale cause de notre méfiance, répondit-il. En revanche, l'arrogance de votre compagnon - il désigna Eomer - plaide plutôt en votre faveur : un individu désireux et capable de me tromper agirait avec plus de retenue et, oserai-je le dire ? avec plus d'intelligence. Quant à cet objet... Je veux bien croire qu'il puisse protéger de l'influence maligne des mages, quoi que le fait qu'il ait été fourni par une femme m'intrigue et m'inquiète : beaucoup trop de femelles à des positions bien trop importantes... Qui nous dit qu'elles ne sont pas toutes de mèche ? Et même s'il est effectivement magique, même s'il vous préserve de la domination, de la suggestion... Les femmes n'ont pas forcément besoin de magie pour nous tromper : elles savent, en jouant de leur charme et de leur faiblesse, endormir notre méfiance. Elles sont manipulatrices, aiment les intrigues, aiment se jouer de nous et nous manipuler pour s'attribuer le pouvoir. Lequel exerce sur elles une fascination malsaine. Et lorsqu'elles l'ont obtenu, elles en usent de la pire des manières, n'ont de cesse d'éliminer leurs rivaux... et leurs rivales pour le conserver. Là où nous sommes généralement droits et frontaux, elles sont perverses, retorses : elles sont capables de donner à leurs actes l'apparence de la justice, de la justesses, capables de jouer notre jeu assez longtemps pour que nous baissions notre garde... Et alors elles nous trahissent. Croyez-m'en, je sais de quoi je parle.
Il se tourna à nouveau vers le rôdeur.
-Je ne vais pas perdre mon temps à me justifier point par point. Mais, pour vous répondre brièvement, j'imagine que vous êtes un bleu pour confondre le traitement que nous vous avons réservé avec celui qu'on applique généralement à des prisonniers. Si nous vous avions considérés comme tels, nous vous aurions pris vos armes, nous vous aurions ligotés, nous vous aurions privé d'eau et de nourriture, nous vous aurions torturés pour obtenir les informations que, pour l'heure, j'espère encore obtenir par une simple discussion. Nous vous avons bandé les yeux ? Cela vous a été expliqué : nous ne pouvons prendre le risque de laisser repartir des gens connaissant l'itinéraire pour gagner notre village. En vous aveuglant, nous avons préservé vos chances de pouvoir vous en aller libres... et vivants. Quant à vos compétences... Ma foi, vous en avez sans doute, mais, si vous vous séparez un instant de votre orgueil, vous reconnaîtrez que mes hommes auraient pu vous abattre dans votre sommeil, et malgré votre guetteur, en quelques instants. Que, compte tenu de leur nombre, ils auraient pu vous blesser assez pour vous désarmer tous sans le moindre problème. Nous n'avons pas voulu agir ainsi... parce que nous osons croire que vous êtes de notre bord. Enfin, vous évoquez nos femmes... Sachez donc qu'elles ont succombé au pouvoir des mages, ou, plus précisément, qu'elles ont sauté sur l'opportunité qu'ils leur offraient. Elles s'en sont pris à nous, et nous ne devons notre salut qu'à une prompte réaction. A l'heure actuelle, elles œuvrent à l'entier service des évadés de la forteresse. Nous les combattrons donc comme nous combattrons les mages.

[Eomer]

Eomer se calma légèrement, apparemment l'elfe avait la capacité d'exprimer des pensées sensées de temps en temps... Et même si il n'était pas d'accord sur tous points qu'il venait de d'énoncer il vallait mieux le garder pour lui. Comme par exemple le fait qu'avec ses talents de rôdeur et son affinité avec les animaux, si il le voulait, il pourrait retrouver ce village sans réelle difficulté.

"Hum, je me suis emporté un peu semble t'il, mais oui je dois l'avouer je n'ai jamais été fait prisonnier car je ne l'ai jamais permis et sans faire preuve d'orgueil déplacé, comme vous pensez le croire, cela est dû a une raison bien simple: tous ceux qui m'ont porté noise ne s'en sont jamais relevés. Si nous n'avons pas résisté c'est que vous n'aviez pas ouvertement montré une hostilité menaçante pour nous.
Pour ce qui est de vos femmes je trouve ça bien étrange, je veux bien croire que certaines correspondent à votre description mais pas toutes. Ou alors le traitement que vous leur réservez en temps normal doit être bien insupportable pour qu'elles rejoignent des criminels dès que l'occasion se présente.
Arya, Dorian ? Il n'y aurait pas une raison plus évidente sous de tels comportements ? Une magie quelconque ? Enfin en même temps, pourquoi les femmes et pas les hommes... "

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La magicienne commençait à trouver le temps long, la discussion inintéressante au possible et la description de la femme peu à son goût. Elle devait intervenir, mais un point la tarauda quelques instants. Elle était amnésique et si cette amnésie n'était que stratagème des mages ... bien vite elle chassa cette idée, non elle n'était sous aucune influence et avait conservé sa libre pensée. Elle soupira profondément et soudain prit la parole d'une voix fermer mais toujours chantante et sans aucune animosité.

Je me permets d'intervenir bien qu'on m'a informée que je n'aurai droit qu'au silence. Je passerai sur votre conclusion un peu hâtive sur la gente féminine. Les humains ont des tendances machistes, de leur part cela ne m'aurait nullement étonnée, mais les elfes ... Enfin passons sur ce point qui vous est personnel, je suis bien en-dessus de ce que vous pouvez penser de moi et surtout ne suis pas ici pour plaire mais pour effectuer une mission qui a bien mal commencé et qui prend à chaque instant plus de retard laissant à nos ennemis le loisir de s'organiser et amplifier leurs pouvoirs.

Que vous ayez pu, auriez pu nous réduire à néant, cela nous importe guère puisque vous ne l'avez pas fait. Il me semble plus important de savoir maintenant si vous vous décidez à nous laisser partir pour que nous mettions hors d'état de nuire les mages , voire nous informer de ce que vous pourriez savoir.

Un sourire courtois vint conclure ses mots dont pas un seul n'avait été prononcé plus haut que l'autre.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Et voilà, on tournait en rond. Eomer avait beau s' énerver, Arya se défendre avec ironie et lui Dorian argumenter et faire preuve de diplomatie, on en restait au même point. Le vieil Elfe n' arrivait pas à se débarasser de sa méfiance envers le groupe de Luméniens.


"Ecoutez messire" fit Dorian "je comprend votre détresse, que vous ressentez vos compagnons et vous.Cependant il faut choisir : emprisonnez-nous, appelez vos jeteurs de sort pour vous assurer de notre bonne foi ou bien relâchez-nous mais décidez-vous. Plus vite nous serons libres, plus vite nous pourrons vaincre les mages évadés...et rendre leur santé mentale à vos femmes."

Il fallait en finir ils n' allaient quand même pas prendre racine ici, tous autant qu' ils étaient, Luméniens et Elfes sauvages.

[Streen]

Streen comprenait mieux la méfiance de ces hommes envers les femmes. Néanmoins, cela ne justifiait pas de classer Arya dans le même sac.
-Le fait que vous vous méfiez des femmes après ce qui est arrivé est compréhensible mais je ne vois pas en quoi Arya ou une autre femme n'appartenant pas à votre village ne serait pas dignbe de confiance. A ce qu'il me semble, les femmes ayant succombé aux sortilèges des mages sont celles qui appartenaient à votre tribu et Arya n'en fait pas partie. Quand à elle, elle est restée sans arrêt avec nous sur l'île, elle ne peut pas être dans le coup.
Il frissonna en pensant à ce que pouvaient faire les mages de l'île. Astrée et Myrhela, les avaient ils rencontrés? Avient elles subies le même sort?

[Taliesin]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

C'est sur Dorian que se concentra l'elfe.
-Que croyez-vous faire, en quittant le village, avec votre petit groupe ? Courir sus à l'ennemi ? Je ne doute pas de vos compétences respectives, mais... Vous n'êtes que six. Six contre une cohorte de mages aux pouvoirs démesurés, contre les troupes qu'ils se sont procurées. Êtes-vous assez fous pour penser triompher seuls ? L'unique chance de vaincre ce mal est d'unir contre lui toutes les forces possibles. C'est la raison profonde de votre présence ici : nous espérons que nous pourrons nous battre ensemble. Malheureusement, nous ne pouvons prendre le risque de nous adjoindre des gens dont nous ne sommes pas assurés de la loyauté, qui pourraient se retourner contre nous. Nous connaissons le poids de la trahison... Peut-être notre histoire vous fera-t-elle prendre conscience des risques auxquels vous vous exposez dans cette lutte. Peut-être vous fera-t-elle, aussi, comprendre notre méfiance... notamment envers les femmes. Et par conséquent, envers celle qui vous accompagne.
Il ferma les yeux un bref instant.
--Il y a peu encore, notre peuple vivait dans la concorde, femmes et hommes confondus, égaux. Nous étions gouvernés par une reine et un roi, mes parents, qui se partageaient équitablement le pouvoir. Nous avions hérité cette tradition égalitaire de nos aïeux, et nous nous en portions tous pour le mieux. Du moins le croyions-nous. Car les femmes ne s'en satisfaisaient pas, bien qu'elles fassent effort pour cacher leur mécontentement. Il leur déplaisait de devoir partager avec nous le gouvernement, les tâches qu'elles jugeaient nobles et celles du quotidien. Elles aspiraient à une situation où elles seraient les seules maîtresses, où elles nous relégueraient au rang d'esclaves. Des serviteurs, au mieux. Lorsqu'ils se sont échappés de leur prison de pierre, les mages l'ont senti. Et s'en sont servi.
Il darda un regard sans aménité sur Arya.
-Sous leur sinistre influence, et bien qu'alors nous n'en connaissions pas la source, les femmes ont changé. Elles sont devenues orgueilleuses, belliqueuses, dominatrices. Elles nous rabrouaient sans cesse, bafouaient nos lois. D'abord discrètement, puis de plus en plus ouvertement. Jusqu'à ce jour funeste où ma mère tua mon père avant de succomber à ses blessures. Ma sœur, ma propre sœur, complice de l'assassinat, encore couverte du sang de celui qui a qui elle devait la vie, se proclama alors reine et, aidée des autres femmes du clan, nos mères, nos sœurs, nos filles, voulut nous asservir, nous... "remettre à notre place", comme elle disait alors. Comme elles le disaient toutes, sans exception. Il y eu des affrontements, de véritables combats : nombre des nôtres furent massacrés, pour l'exemple. Nous n'avons eu d'autre choix que de nous enfuir. Depuis ce temps, elles nous harcèlent, elles nous pourchassent, elles veulent encore faire de nous leurs servants. Mais il n'en sera jamais ainsi. Jamais. Elles n'ont pas réussi hier, elles ne réussiront pas demain.
Son expression s'était faite farouche, s'était emprunte d'une inébranlable détermination.
-Les femmes de notre clan, quel que soit leur âge, quel que soit leur rang, ont succombé à l'influence maligne des mages. Qui n'ont fait, au fond, que réveiller leurs aspirations enfouies, leurs instincts maîtrisés à grand peine, cachés par la force des choses. Et que nos mères, nos sœurs, nos filles ont été trop heureuses de laisser rejaillir à la première occasion. Alors qu'aucun des nôtres - aucun ! - ne s'est laissé gagner par le pouvoir de ces sorciers. Ainsi, nous ne pouvons faire confiance à aucune femme, qu'elle soit d'ici où d'ailleurs. Trop faibles, trop fières, trop certaines de la place qui est la leur, de celle qui est la nôtre. Trop susceptibles d'être corrompues. Celle qui vous accompagnent pourrait les rejoindre, par solidarité féminine, goût du pouvoir ou incapacité à résister aux pouvoirs de ces sorciers. C'est un risque que nous ne pouvons pas courir : la situation est déjà trop grave.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

La réponse du chef rassura la magicienne, certes, il ne lui faisait pas confiance, mais il l'incluait dans le groupe pour combattre les mages, c'était peu, mais c'était un début. Lorsqu'il évoqua le massacre, Arya eut des visions soudaines de l'invasion d'Eternel-Rencontre et elle frissonna. Quelque chose était anormal sur cette ile et cela depuis fort longtemps, car jamais elle n'avais ouï d'elfes se massacrant entre sexes hormis chez les drows. Toujours sur le même ton la magicienne se devait de convaincre l'elfe sauvage.

Malheureusement, vous n'aurez d'autre choix que de me faire confiance, comme nous n'avons d'autres choix car rien ne nous permet d'être assurés que vous-mêmes n'êtes pas sous l'emprise de ceux que nous venons combattre.

Mes mots vous ne les croirez peut-être pas, mais je vous demande de les écouter et si possible de les entendre. Nul n'a jamais pu asservir mon esprit et nul ne pourra le faire. Je ne suis intéressée ni par le pouvoir, ni pas les richesses. Je suis alchimiste et j'enseigne à l'Université de la magie de Lumenis et c'est avec équité que je collabore avec tous mes pairs. Que voulez-vous que je fasse d'un quelconque pouvoir en cette terre ou en d'autres. Je n'attends qu'une seule chose, remplir la mission qui m'a amenée ici et quitter cette île le plus rapidement possible pour retrouver mon pupille et mon laboratoire.

Mais c'est avec bonheur que pour ma part je reçois votre proposition d'entraide, car je ne doute ni de vos pouvoirs, ni de vos capacités. Nous avons de quoi mettre hors d'état de nuire les mages, mais pour cela nous devons les trouver et si notre action commune pouvait également ramener la paix parmi les vôtres, croyez que j'en serais ravie.

Hormis le peuple drow, les elfes ne font pas de distinction entre eux et ne se massacrent pas pour le pouvoir, si je veux croire en la véracité de vos dires, je reste certaine que la magie maléfique qui a été répandue sur cette ile est la seule raison de la conduite meurtrière des femmes de votre clan.

En fait, Arya n'était sûr de rien en ce qui concernait leurs hôtes, peut-être cherchaient-ils à les mettre en confiance pour qu'ils dévoilent les moyens qu'ils avaient pour contrer les mages déviants. Le chef lui-même avait-il fait massacrer toutes les femmes ? Cette question restait bien qu'elle aurait voulu la chasser, l'histoire était trop invraisemblable pour être réalité.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian comprenait mieux à présent l' hostilité des Elfes sauvages et de leur chef envers la gent féminie...à condition que le vieil elfe ai dit la vérité bien entendu. Dans tous les cas, les Luméniens ne pouvaient toujours pas laisser les Elfes s' en prendre à leur amie Arya. Par contre l' idée du chef des Elfes d' unir les forces des 2 groupes, celui des Luméniens et celui des elfes sauvages était bonne. Peut-être même était-ce la seule possibilité de venir à bout des mages évadés et rebelles.

"Votre idée n' est pas insensée messire" fit Dorian, "l' union de nos forces peut effectivement nous permettre de neutraliser les mages et de remettre les choses en l' état où elles se trouvaient sur cette île, avant l' évasion de nos "amis" encagoulés. Par contre, comme je persiste à croire que notre amie Arya ne peut en rien être mêlée à vos malheurs avec les femmes de votre peuple, vous devrez acceptez l' idée qu' elle courre l' aventure à nos côtés.

Maintenant quelle idée nous suggérez vous messire pour affronter les mages ? Avez-vous un plan d' attaque en tête ?" demanda le bon vampire avec curiosité.

[Streen]

Streen écoutait attentivement les échanges entre le groupe et les elfes. Il poussa un hoquet de surprise en écoutant les derniers propos de Dorian ainsi que de l’alliance proposée. Comment les deux groupes pouvaient ils se faire confiance alors que jusqu’à maintenant, tout a été fait pour provoquer l’effet inverse ? Et qu’est ce qui faisait croire à Dorian qu’ils pouvaient se fier à eux ? Comment être certains que les elfes n’étaient pas un piège destiné à les attaquer au moment propice ? En tout cas, il était hors de question que le groupe soit séparé comme le fait de mettre à Arya à l’écart. Il ne leur faisait pas encore confiance même s’ils reconnaissait qu’ils pouvaient dire la vérité.

[Eomer]

Eomer était moins enthousiaste que Dorian...

" Je suis ravi que vous ne nous considériez plus totalement comme des suspects mais pour ma part vous n'en restez pas moins potentiellement un danger pour notre groupe. Vos femmes ont été ensorcelées ? Et vous ? Peut être l'êtes vous mais dans une autre logique ? Pour surveiller ces bois par exemple ? Et peut être que la magie est si subtile que vous ne vous en rendez pas compte encore mais que si vous nous accompagniez vous pourriez nous tirer dans le dos sur simple geste d'un mage ?
De plus nous avons des sorts pour nous protèger de leur influence, qu'en est t'il de vous ? "

[Taliesin]

L'elfe jeta un regard incrédule à Eomer.
-Dites-moi, messire, vous arrive-t-il, parfois, de faire preuve de lucidité et de réflexion ? Avez vous la moindre idée de ce que valent vos sorts sur une île où la magie est aussi incontrôlable qu'imprévisible ? Et même s'ils vous protègent, je réitère ma question de tout à l'heure : que comptez-vous faire, à vous six, contre une quinzaine de mages si puissants qu'on a choisi de les exiler en ces terres, contre la garnison qu'ils ont probablement "convertie" et qui est composée d'hommes d'expérience ? Et contre nos femmes, une centaine de guerrières pugnaces et sanguinaires ?
Il secoua la tête.
-Quant à nous faire confiance... Pardonnez-moi cette nouvelle question, mais... Avez-vous vu notre nombre ? Si nous voulions nous débarrasser de vous, nous n'aurions besoin d'aucun subterfuge, nous ne nous ennuierions pas à endormir votre méfiance. Nous l'aurions fait d'emblée, au lieu de vous ramener ici. Et nous pourrions encore le faire. Sans grandes pertes de nôtre côté. Quoi, vous tueriez une dizaine des nôtres, dans le meilleur des cas ? Ce serait un exploit, à n'en pas douter. Mais que feriez-vous des cent autres qui vous attaqueraient sans trêve, vous harcèleraient de leurs lames, de leurs flèches ? Et les dieux savent que nous sommes habiles : croyez-vous que l'on survive sur semblable île sans être aguerri et puissant ?
Il regarda le rôdeur droit dans les yeux.
-Votre assurance est telle qu'il n'y a que trois possibilités : soit vous jouez les bravaches pour nous impressionner, soit vous êtes totalement incapable de mesurer l'équilibre des forces; soit vous disposez d'une armée de dragons battant les cieux de leurs ailes immenses en attendant vos ordres. Si tel est le cas, c'est une bonne nouvelle : nous aurons peut-être une chance de l'emporter sur nos ennemis communs. Si, en revanche, la vérité correspond aux premières solutions... Nous ne pourrons vous faire confiance, c'est un fait. La situation est trop grave pour que nous nous allions à une tête brûlée qui chargerait l'ennemi sans se poser la moindre questions et réduirait ainsi à néant toutes les stratégies que nous aurions pu élaborer. Car si nous voulons sortir victorieux de ce combat... Nous aurons besoin de toute la subtilité dont nous sommes capables.

[Eomer]

La confiance d'Eomer en la réussite de cette mission n'avait jamais été particulièrement haute mais face aux arguments de l'elfe la réalité de la situation était assez peu reluisante...
Et en repensant aux animaux monstrueux il s'avoua inétieurement que si ces elfes devaient en combattre souvent ils pouvaient bien être aussi forts que lui. Un léger frisson traversa le rôdeur. Ce n'était pas de la peur, plutôt une excitation intense qu'il n'avait pas connu depuis longtemps.

" Je vois que vous êtes bien au courant de la situation, peut être pourriez vous commencer par nous parler des forces en présences, ou plutôt d'où elles sont déployées ? Pour ce qui est de vos femmes et de votre présence au combat, pensez-vous vraiment pouvoir combattre un visage familier aussi simplement ? Je pense qu'il vaudrait mieux laisser ça à ceux d'entre nous qui pourraient les maîtriser par la magie.
Quant à mon assurance, je ne vois pas trop de quoi vous parlez puisque je n'estime pas nos chances de vaincre sans morts dans notre groupe très fortes. Mais d'un autre côté, êtes-vous à ce point un doux rêveur en pensant qu'on était arrivés à six sur cette île ?"

[Taliesin]

L'elfe soupira.
-Un visage familier n'est que monstruosité lorsqu'on a vu son propriétaire tenter de tuer votre père, vos frères ou vos fils, nourrissons y compris. Et souvent, malheureusement, plus que simplement tenter... Quant à votre nombre, au départ, je ne doute pas qu'il fût plus élevé que six. Mais vous êtes six, à présent : j'en déduis que vous avez été séparés des autres. Qui ont pu se noyer durant le naufrage, succomber aux créature de cette île, tomber aux mains des mages ou de nos femmes. Lesquelles, pour peu que vos compagnons soient des hommes, leur auront infligé des tourments pires que tout ce que vous pouvez imaginer. Je crains donc qu'il ne vous faille faire leur deuil.

[Arya Du Varden]

Quête : Tel est pris qui croyait prendre

Les dernières paroles du chef firent frémir Arya, non ceux d'une possible défaite, elle en était plus que consciente que rien ne serait facile sans pour autant perdre sa sérénité en une victoire de leur part. Mais à part les rôdeuses, tous étaient des hommes et si en dehors de ce groupe seules des femmes pouvaient se trouver sur l'ile en dehors des mages, leur sort semblait effroyable que ce fut entre les mains des uns ou des autres qu'ils soient tombés. Finalement, une fois de plus elle avait de la chance.

Elle restait silencieuse que dire de plus pour convaincre l'elfe qu'elle n'était pas sous l'emprise des mages, ni hostile aux mâles.

Ce qui la questionnait le plus était surtout la véracité des dires du chef, s'il était si sûr de ses forces pourquoi laissait-il les mages et les femmes augmenter à chaque instant leurs pouvoirs et préparer des stratagèmes qui pourraient leur être fatals. De plus, elle n'avait récupérer sur le navire qu'une dizaine de colliers sans même savoir s'ils étaient bien destinés à maitriser les mages.

Elle n'eut finalement qu'une phrase qui était autant une question qu'une constatation. Pourtant le ton de sa voix ne changeait pas. De toute manière, ses mots risquaient fort de n'avoir aucune réponse comme ce fut le cas jusque là.

Puisque vous êtes si forts, qu'attendiez-vous pour combattre ceux qui peuvent d'un instant à l'autre venir vous massacrer. Six naufragés qui ont été capables d'aborder votre ile malgré des falaises quasi imprenables et qui ne craignent pas de vous faire face la tête haute car ils ont des âmes pures et leur seul but est de réduire à l'impuissance ceux que vous craigniez et qui sont la source de tous vos problèmes.

[Streen]

Streen ne paraisait pas aussi enthousiaste qu'Arya concernant ce dernier point. Il ne faisait pas confiance aux elfes. Pourtant, si ils pouvaient servir d'alliés, cela leur serait bénéfique.
-Dans ce cas puisque vous semblez considerer plus les magiciens de l'île ainsi que les femmes plutot que nous, pourquoi nous avez vous amené ici? Vous n'êtes pas plus avancé que nous au final. Pourquoi n'allez pas combattre tout ce monde lorsqu'ils sont dispersés? A moins que vous ne preferiez les laisser souiller vos terres.

[Taliesin]

L'intervention de Streen arracha un soupir agacé à l'elfe.
-A peine l'un revient-il à des sentiments plus mesurés que l'autre en rajoute une coucha dans l'agressivité et l'insinuation... grommela-t-il. C'est à désespérer.
Dédaignant aussitôt le demi-elfe, il se tourna vers Arya.
-Si nous n'avons pas encore attaqué, c'est que, contrairement à d'autres, notre force ne nous aveugle pas et ne nous pousse pas à la témérité. Oui, nous sommes forts, mais nos adversaires le sont aussi. Si nous nous en prenons aux mages, nos femmes nous prendront à revers. Si nous assaillons nos femmes, les mages interviendront probablement. C'est néanmoins la stratégie la plus probante : débarrassés de ces furies, nous pourrons régler leur compte à leur maîtres dont les troupes seront grandement amoindries. Néanmoins, une telle opération nécessite une préparation minutieuse... et une bonne opportunité. Il faut frapper fort et de façon décisive. Nous ne pouvons nous permettre le moindre échec. Il faut aussi agir avec célérité, pour les annihiler avant que les sorciers évadés ne puissent leur porter secours. Je gage donc que vous comprendrez que nous préférions... ne laisser aucune part au hasard.

[Arya Du Varden]

Un faible sourire se dessina sur le visage de la magicienne, non qu'elle eut une quelconque reconnaissance pour la sagesse du chef, mais enfin il lui adressait la parole.

Vos paroles sont sages ou presque, je veux bien comprendre que vos femmes soient des assassins et que vous ne souhaitiez que de les voir mortes. Mais avez-vous songé aux raisons de leurs gestes. Les mages qui sont ici s'imprègnent dans les esprits qui ne sont pas vigilants et qui n'ont pas la capacité de leur résister. Depuis combien de temps ces mécréants se jouent-ils de vous ? Depuis quand dominent-ils les esprits de vos compagnes. Nous savons qu'ils sont puissants quoique vous en pensiez, car leurs esprits ont su traverser les protections magiques de l'ile pour venir dans celui de notre ami Streen ici présent et il ne doit sa libre pensée qu'au médaillon qu'il porte autour du cou.

Une victoire en faisant trépasser vos femmes et les mages, ne serait pas pour vous une victoire. Où une victoire bien éphémère, celle de votre vie et ensuite il sera fini de votre peuple qui s'éteindra.

Une opportunité dites-vous, la seule qui risque de se présenter à vous et celle de leur attaque lorsqu'ils vous auront débusquer et rien ne peut dire qu'ils ne le savent pas déjà où est situé votre village.

Vous ne nous avez pas révélé ce que vous savez. Mais je reste persuadée que ce sont les mages qu'il faut rendre impuissant et que dès lors vos femmes se trouveront dépourvues, désorientées alors que leurs esprits ne seront plus dominés.

Mais savez-vous où se terrent les mages ? Notre but est de les maîtriser et nous avons de quoi le faire. A notre connaissance, seuls quatre d'entre eux sont très puissants, les autres ont certainement des connaissances importantes, mais bien moins redoutables.

[Eomer]

Hummff... Eomer aurait bien aimé montrer sa "force aveugle" à l'elfe en le transperçant de part en part de son épée.
Les elfes voulaient ils les utiliser comme diversion pour ensuite attaquer d'un autre côté ?
Par ailleurs le rôdeur trouvait vraiment stupide cette logique qui les poussait à vouloir massacrer leurs propres femmes.
Pourtant il ne dit rien et attendit la réponse à la question d'Arya.

[Bat]

Re : [Quête : Tel est pris qui croyait prendre] Groupe 1

Dorian fut assez estomaqué en entendant le Vieil elfe proposer sans sourciller le massacre pur et simple des femmes de la tribu. Comme l' avait fort justement fait remarquer Arya, cela n' allait pas faciliter le survie des Elfes sauvages après la victoire. Comment espéraient-ils perpétuer leur race ? Non décidément l' approche d' Arya semblait la plus sage.

"Je me fait l' écho de dame Arya" fit le vampire luménien. "Supprimer toutes vos femmes ne me paraît pas le meilleurs plan possible messire. Mieux vaudrait neutraliser plutôt les mages les plus puissants. Alors leur influence magique maléfique n' embrumera plus l' esprit de vos femmes et peut-être celles-ci vous reviendront."

Dorian avait du mal à croire que toutes les femmes de la tribu soient devenues délibérément et collectivement maléfiques sans y être contraintes. Cela ne lui disait rien de tuer même au combat de tels adversaires. même si le vieil elfe leur avait dit vrai, il se pouvait que tous ignorent un fait important....