Sinon, j'ai déjà tout dit : les femmes qui pourraient recourir à la GPA ont le profil type pour être prioritaires en matière d'adoption (toujours priorité aux couples sans enfant, pas trop âgés) donc verraient sans souci leur projet aboutir. Sauf si elles sont célibataires, là c'est compliqué, mais le cas est exclu des projets de loi de toute façon. Vu le faible nombre de femmes qui y recourent actuellement (toutes les autres se tournant déjà vers l'adoption), je pense qu'elles auraient sans souci pu adopter un enfant.
Il y a 20 000 naissances par Assistance Médicale à la Procréation en France contre moins de 4000 adoptions. L'infertilité représente environ 10% de la population, dont 3% d'infertilité utérine (chiffres de l'OMS). Je trouve scandaleux de ta part de faire des affirmations dénuées de tout fondement sur le nombre de femmes ayant des indications à la GPA et sur le fait qu'elles seraient prioritaires pour l'adoption face aux autres couples infertiles. L'infertilité n'est même pas un motif de priorité, au contraire !
Tu déformes complètement mes propos. Ce sera sans doute mon dernier post ici parce que je n'apprécie guère tes attaques personnelles et ta manie de donner des affirmations fausses (sur l'adoption que tu ne connais visiblement pas), ou basées sur des chiffres que j'estime discutable (et c'est mon droit d'avoir cette opinion... des "sondages d'opinion" n'expriment jamais que des modes, les gens sont trop influençables, et ces chiffres n'ont guère de valeur).
Je n'ai pas parlé de PMA mais de GPA. Actuellement peu de femmes recourent à la GPA (obligatoirement à l'étranger), car elles n'ont légalement guère d'autre choix que l'adoption. Donc elles adoptent... Et je maintiens, je connais quand même le domaine, l'infertilité est le principal motif de priorité (après l'âge bien sûr, si on dépasse 45 ans c'est fichu pour avoir un bébé), d'ailleurs plusieurs pays limitent les adoptions aux couples infertiles, il faut fournir des certificats ! En france on ne peut adopter un bébé que si on est un couple assez jeune et sans enfant (généralement infertile).
Et je n'ai pas dit qu'elles seraient prioritaires par rapport aux autres couples infertiles, mais qu'en tant que femmes infertiles elles sont prioritaires, point barre ! (quel que soit le type d'infertilité)
Déformer à ce point mes propos, ça relève soit d'une lecture rapide, soit de la mauvaise foi. Je pense que c'est le premier point... ? Ou alors c'est moi qui m'étais mal exprimée, ça peut arriver.
Mais bref... compte tenu du faible nombre de femmes concernées (par la GPA, pas par la PMA...), il me semble que le nombre d'enfant à adopter est suffisant pour leur permettre à toutes de devenir mère, sans avoir besoin de recourir à des mères porteuse, projet qui me paraît contenir trop de risques de dérives (dans divers domaines déjà mentionnés). Je sais, tu vas me dire qu'ailleurs il n'y a pas de dérive et aucun problème ensuite... moi je considère que ça devrait être étudié par des organismes impartiaux et pas basé sur de simples témoignages (notamment l'aspect financier pour les dérives, et l'aspect psychologique, qui nécessiterait de vraies investigations avant de proposer ça à une femme, et un vrai suivi après).
En résumé : cette loi me parait inutile, le rapport bénéfice/risque ne me semble pas bon.
Edit : ce que je ne supporte pas, ce sont les contre-vérités au sujet de l'adoption, donc je vais continuer à surveiller ce topic et à rectifier les erreurs à ce sujet.
Concernant la GPA, j'ai déjà expliqué mon opinion et pourquoi je pense ça, mon opinion n'engage que moi ; et c'est clair que dans un monde idéal où aucun enfant ne serait abandonné, la GPA serait à envisager, bien encadrée ; mais dans le monde actuel, je trouve que ça relève d'un "droit à l'enfant" un peu égoïste, quand tant d'enfant n'ont pas de famille ; ça ne change rien au niveau de l'attachement, pour la mère, puisque dans tous les cas elle ne porte pas l'enfant... il me semble que du moment qu'on doit faire le deuil de la grossesse, autant adopter. C'est mon opinion et je revendique le droit de l'avoir ! (Et au passage j'ai appris récemment que je fais partie très probablement des femmes qui ont une infertilité utérine...).
Mais par contre il est hors de question que je laisse passer des propos faux ou déformés sur l'adoption.
Edit 2 :
pour être parfaitement honnête, ce sont les attaques sur l'adoption qui m'ont conduit à radicaliser ma position - ou du moins son expression ; et par souci de neutralité, je reconnais un réel avantage à la GPA sur l'adoption : la possibilité pour une femme infertile de devenir maman d'un nouveau-né, ce qui a été pour moi le deuil le plus difficile à faire. Mais je pense que tout de même, ça ne justifie pas une telle loi, dans notre société on va trop dans la dérive "le droit à avoir un bébé", mieux vaut accompagner les femmes dans le deuil de la grossesse et la projection vers une autre forme de maternité, qui existe déjà...