Petits poèmes moroses (et d'autres qui le sont moins)

[Finrod Felagund]

Bon... en général, je n'aime pas trop être lu, et je suis en général du genre à ranger un écrit dans mon classeur sitôt terminé. Cependant, j'ai décidé de poster ici quelques poèmes épars, histoire d'avoir dessus éventuellement l'avis de quelques membres (ce qui me ferait très plaisir, par MP ou dans un sujet annexe, comme vous préférez ).
Les poèmes publiés ici sont (comme indiqué dans le titre) en général assez sombres, avec peut-être quelques exceptions parfois . Si ils seront à priori toujours en alexandrins, il est probable que d'autres règles poétiques (césure, coupe...) ne soient pas respectées.
Il est de plus possible que des fautes soient présentes dans les poèmes. Dans ce cas là, n'hésitez pas à hurler, et je ferai en sorte de rectifier le tir .
Merci d'avance pour votre lecture et éventuellement votre avis.

Le mort-vivant

Mon âme est un désert, vide, froid et glacé
Qu'aucun feu ne réchauffe depuis des années
Le désespoir et la mort y règnent en maîtres
Seigneurs du néant qui sont le coeur de mon être

L'amour, la joie et la gaieté me font horreur
Et dans mon tourment j'ai déifié le malheur
Je suis devenu un non-mort encore en vie
Vivant de douleur et aspirant à l'oubli

Dans ce caveau qu'aucune lumière ne visite
Et où le vrai bonheur est pareil à un mythe
Attend un homme affaiblit, transit jusqu'aux os
Le jour où la joie animera ce tombeau

[Finrod Felagund]

A "piece of mind" convient bien pour ce poème (si c'en est un ) rédigé vite fait. Noir, je vous ai prévenus . Il y a beaucoup d'erreurs, mais c'est un fragment brut, non-affiné (ou presque).




Je lève mon verre empli de sang
A tous les damnés de la terre
Rampant à jamais dans ces vastes cimetières
Solitude de l'esprit, néant des sentiments

Allons mes frères, vidons nos verres !
Buvons la mort jusqu'à la dernière lie
Nous les haïs, les parjures, les maudits
Morts parmi les morts, les cadavres solitaires

Il n'y a pas de futur pour toi
Dans un monde oublié par un dieu
Qui n'a jamais existé
Ici l'absurde logique a force de loi

Où est l'amour ? Parti sans retour
Où est la compassions ? Dévorée par la raison
Où est la paix ? Ci-gît, enterrée
Naïf bienveillant, ta bonté t'auras tué !
L'Humanité ne pardonne point à ceux qui violent ses commandements
Dont le premier ordonne de verser le sang

Le squelette du cynique ricane sur son trône
Regardant de ses yeux fous le monde au bûcher
Souriant cruellement et sans une once de pitié
A l'hypocrite Humanité demandant l'aumône

Que l'opprimé sourie au dominant !
Tous deux seront pareils avant longtemps
L'impartiale faucheuse est le juge suprême
Et tue les pauvres bougres, et les rois, et les reines