[Structure] Le débarcadère

[Schizm]

La terre ferme, Hamilcar se languissait du plancher des vaches depuis son départ. Les premiers jours, il avait pourtant tenté de s'intégrer à l'équipage et lier connaissance avec les autres passagers, mais il s'était rapidement mis à tourner en rond : personne n'avait besoin de lui, et sans tache pour l'occuper, il passa son temps dans la cabine qui lui était alloué, à entretenir son armement et à écrire, quand il ne dormait pas toute la journée. Il rédigea de nombreuse lettres, qu'il pensait envoyer dès son arrivée à ses anciens amis et compagnons.

Lorsque que le navire entra finalement dans le port de Luménis, Hamilcar se sentit revivre. Son paquetage fermement attaché dans le dos, il sorti sur le pont et s'accouda au bastingage pour contempler la ville qui se déployait sous ses yeux.

«*Pas mal, pensa t-il, ce n'est peut-être pas la bourgade de pèquenots consanguins que je m'étais imaginée...*Mais ne nous emballons pas.»

Une fois à quai, Hamilcar s'empressa de descendre et de quitter cette cage flottante, jurant de plus mettre les pieds sur un bateau avant un long moment. Le comité d'acceuil n'avait rien d'original mais l'humain ne put s'empêcher de remarquer que l'un des soldat avait des traces de rouille sur son armure, et que la lame de sa lance était ternie.

«*Tsé! Je voudrais bien voir la tête de l'ahuri qui laisse un soldat se relâcher de la sorte...*»

Le soldat en question se dirigea vers lui et l'interpela :

- Bonjour et bienvenue à Luménis, veuillez décliner votre identité et la raison de votre séjour et me déclarer les armes ou marchandises que vous transportez.

L'ancien mercenaire le fixa, un sourire pointant au coin de ses lèvres. Il détacha son paquetage et le posa sur le sol. D'une toile rouge il sorti deux épées : l'une était un cimeterre parfaitement entretenu qu'il possédait depuis son adolescence, l'autre était une magnifique épée bâtarde dans son fourreau de cuir graissé dont le pommeau en argent, finement ouvragé, représentait une tête de cheval. De son ceinturon, il détacha la longue miséricorde qui battait son flanc.

- Voilà pour les armes, déclara Hamilcar, mon armure se trouve dans un coffre encore sur le navire, je n'ai pas de marchandises à déclarer, si ce n'est quelques vélins, un peu d'or et... de quoi entretenir mon équipement. (ponctuant ces derniers mots d'un regard accusateur sur l'armure de son vis à vis)

- Je me nomme Hamilcar, et je suis ici en quête de travail... D'ailleurs, peut-être que votre supérieur aurait besoin d'un homme comme moi... Vu la discipline de ses hommes. Si ce n'est pas le cas, je vous prierai de bien vouloir m'indiquer la meilleur auberge de cette ville, j'ai besoin d'une chambre, à défaut d'emploi...

Pendant toute sa tirade, Hamilcar avait gardé un sourire aimable et un ton poli. Tranchant légèrement avec ses critiques à peine voilées.

[Kasumi]

Quête : Destins croisés

Si le milicien avisa le sarcasme et le reproche, il n'en laissa rien paraître. Au lieu de cela, il nota calmement les informations données par Hamilcar, sans doute répertoriant sa description, son armement et ce qu'il lui avait dit. Si l'équipement du soldat laissait légèrement à désirer, il s'acquitta de cette tâche avec la rapidité et l'efficacité due à l'habitude. Il répondit avec politesse aux questions du voyageur et lui indiqua son chemin avant de s'intéresser au suivant dans la file d'attente :

- Vous pouvez vous rendre à la Taverne de la Bienveillance, le rapport qualité-prix est un des meilleurs en ville. Pour ce qui est d'un travail, l'aubergiste pourra aussi vous renseigner si vous le désirez mais n'hésitez pas à vous rendre au Fort si la carrière militaire vous intéresse ou dans le quartier marchand. De nombreux négociants cherchent parfois des extras pour protéger leurs biens.

[Schizm]

Hamilcar écouta attentivement la réponse du soldat puis le laissa à sa tache. Les entrepôts ne lui disait rien : travailler pour un roturier quand on avait prit des cités inexpurgeables, vu des milliers d'hommes mourir et des rois pleurer comme des enfants... C'était trop lui demander. Pour autant il savait qu'il ne pourrait pas prétendre vivre comme le sultan de Calimsham.

Il héla donc un jeune homme désœuvré et lui offrit une pièce pour qu'il le guide et porte sa malle jusqu'à la taverne de la bienveillance.

=> La Taverne de la Bienveillance.

[Soraes]

C'était la première fois que Soraes travaillait comme mousse à bord d'un bateau. Et oui, elle s'était arrangée comme elle avait pu. Sans un sou pour monter à bord d'un navire, elle s'était tressé les cheveux comme un guerrier, avait enfilé quelques vêtements de garçon et elle avait dégoté un petit navire marchand, La Radieuse, qui recherchait un mousse. Un bateau plutôt louche à vrai dire, les membres de l'équipage arboraient une belle mine de contrebandiers, mais elle n'avait pas tellement eu le choix. Fort heureusement, le mousse passait toujours inaperçu, si ce n'était pour être rabroué. La traversée s'était donc bien passée et elle ne s'était pas trahie en tant que femme. Sa mandoline soigneusement empaquetée n'avait pas été détériorée.

C'était la première fois qu'elle jouait au marin, mais aussi sûrement la dernière. Outre le fait qu'elle avait failli perdre des doigts dans des cordages - son fond de commerce, bon sang ! - à bon nombre d'occasions, elle était aux portes de la mort. Non non, ce n'était pas une façon de parler, son dos était plus que douloureux, ses bras et ses épaules si courbaturés qu'elle avait découvert l'existence insoupçonnable de certains de ses muscles et ses jambes ne soutenaient son poids que par miracle. Monter au gréement, redescendre, lessiver le pont, courir à la cale chercher ceci ou cela pour le capitaine, remonter au gréement, redescendre, c'était usant.

En retrouvant la terre ferme et sa liberté par la même occasion, Soraes fit craquer son dos douloureux. Même son paquetage qui ne contenait que son instrument et quelques vêtements de rechange lui paraissait peser des tonnes.
Elle regardait paresseusement les marins décharger la cargaison sans lever le petit doigt. Après tout, sa mission était terminée, et même si le capitaine ne l'avait prise qu'à l'essai, ça lui était égal de faire bonne impression pour la suite, puisque seule la traversée lui importait. Elle attendait donc que le capitaine lui donne les quelques pièces qu'elle considérait avoir bien méritées.
Ledit capitaine s'approcha d'elle. Il n'était pas commode, ça, Soraes avait pu le constater plusieurs fois au cours du voyage. Une vilaine cicatrice lui barrait le front et un sourcil, lui conférant un air encore plus menaçant.
Dégage… gronda-t-il simplement en plantant un regard bleu acier dans celui de Soraes.
Ses yeux s'arrondirent, elle ouvrit la bouche, mais elle émit un pitoyable :
Mais…
Le capitaine leva les yeux au ciel.
Ne m'dis pas que tu t'attendais à recevoir une rétribution ? Et puis quoi encore ? Allez, hors de ma vue !

Elle resta un instant plantée sur le quai, tandis que le capitaine tournait les talons. Elle finit par obéir, réajustant son sac de marin sur son dos douloureux en marmonnant entre ses dents :
Allons, c'est pas grave, on est à Luménis, c'est tout ce qui compte…
Elle essayait de prendre les choses avec philosophie, mais le cœur n'y était pas. Sans un sou en poche, ses premiers pas ne seraient pas des plus aisé.

[Galathée]

Mais elle n’avait pas fait trois pas qu’une voix masculine l’interpella.
« Hey ! Jeune homme ! Une minute ! »
Un duo d’officiers de douane se tenait sur la quai. Ils portaient des uniformes bleus décorés sur la poitrine d’un cercle rosé, renvoyant sans doute à Lathandre, frappé d’une licorne cabrée. Le premier, celui qui avait parlé, était un humain d’une quarantaine d’années, arborant une mine sévère qui convenait à sa profession. Le second était une jeune femme, d’ascendance partiellement elfique, et elle sourit à l’apprenti mousse.
« On ne peut pas débarquer à Luménis sans s’enregistrer ! » ajouta le premier tout en s’approchant de Soraes.

[Soraes]

Elle sursauta sous l'interpellation inattendue et se retourna vivement, se retrouvant face à des officiers. Ses sourcils se froncèrent légèrement, trahissant une méfiance mêlée d'une pointe d'inquiétude.
Son regard se promena sur les uniformes des deux gardes et remonta sur leurs visages. La femme elfe semblait sympathique, le moustachu, plus bourru.

Et bien… commença-t-elle d'une voix lente.
Fallait-il dire la vérité ? Après tout, elle ne savait pas s'il était bien légal de se faire passer pour quelqu'un d'autre. Et le fait de savoir qu'elle était grimée éveillerait peut être leur méfiance.
Son regard s'évada dans les hauteurs de Lumenis, visibles depuis le port.

J'suis mousse, m'dame. Enfin, pas de carrière… J'viens donner un coup de main à la boutique de mon oncle. J'm'appelle Elindrill.
Elle adressa un sourire charmeur à la femme qui semblait avoir des ascendances elfes.
Ma mère a une tendresse toute particulière pour les noms elfes.

[Galathée]

Le douanier prit quelques notes sur un parchemin, tandis que sa collègue dévisageait le mousse avec un léger sourire.
"Votre oncle, donc. Qui est-ce ?" demanda la jeune femme. "Avez-vous l'intention de travailler ?"
"Et qu'avez-vous à déclarer ? Armes, produits rares ou dangereux, potions, sortilèges ? Ce paquet, là, m'a l'air d'avoir une forme bien étrange."

[Soraes]

Mon oncle ?
Evidemment, il fallait s'y attendre… Soraes répondit sans trop réfléchir :
Il est ébéniste, je pense travailler avec lui, oui.
Règle numéro un : répondre à côté de la question et enchaîner directement sur un autre sujet.
Elle laissa glisser le paquetage de ses épaules en ajoutant :
Il y a un instrument, m'dame, c'est pour ça que la forme est bizarre.
Il est magnifiquement ouvragé et ciselé, je me suis dit que ça pourrait intéresser mon oncle. Mais pour le reste… je transporte que quelques vêtements sales.
Elle esquissa un léger sourire.
Vous voulez les voir, peut être ?

[Galathée]

La jeune femme rit tandis que le douanier grimaçait. Sans doute auraient-ils poussé leur interrogatoire plus avant avec quelqu'un d'autre, après tout ils ne savaient toujours pas où le mousse allait poser son sac, mais il y avait peut-être chez l'étranger quelque chose qui inspirait la confiance. Les deux officiers se dévisagèrent un instant.
"Bienvenue à Luménis, dès lors, Elindrill. J'espère que notre cité répondra à vos attentes."
"Votre oncle pourra vous guider dans les démarches à accomplir si vous décidez de vous établir de manière permanente en ville."
"Que Lathandre veille sur vous."
"Et surveillez vos fréquentations, mon garçon."
La jeune femme donna un coup de coude à son compagnon et il se renfrogna. Puis, sans attendre, ils abandonnèrent le mousse improvisé à ses pérégrinations.

[Soraes]

Soraes était persuadée de s'embourber dans ses explications, mais comme souvent ,elle parvenait à s'en sortir. Elle adressa un dernier sourire aux deux officiers tout en hochant la tête en écoutant leurs recommandations.
Elle murmura brièvement :
Merci…
Et elle prit la poudre d'escampette, partant à la découverte de la ville, le cœur léger.

[Galathée]

Comme Soraes l'avait appris avant même d'embarquer, Luménis était une ville immense. S'y perdre était aisé, surtout lorsqu'on n'y avait jamais mis les pieds, et les cartes qu'elle avait pu dénicher sur le continent avant de prendre la mer rivalisaient d'imprécision et de diversité. Bref, deux possibilités s'offraient à elle : se lancer au hasard des rues, en prenant le risque de terminer dans les bas fonds, ou interroger un quidam à son goût pour lui demander conseil.
Autour d'elle, des marins, voyageurs et autres promeneurs se croisaient en une foule animée, un peu bruyante, parfois compacte. Une multitude de bateaux se dandinaient sur les eaux calmes entre les quais. Des marchands devisaient, des odeurs flottaient dans l'air frais, parfois le cri d'un animal surplombait les conversations, et l'activité se poursuivait, comme éternelle. C'était le début d'une après-midi radieuse.

[Soraes]

De retour sur la terre ferme… enfin ! Soraes flânait avec plaisir dans les ruelles qui menaient au port. Elle avait souvent voyagé, mais c'était bel et bien la première fois qu'elle posait le pied dans une cité aussi majestueuse. La haute-ville se profilait au loin et les cimes de ses tourelles semblaient caresser les rares nuages que la brise marine s'obstinait à chasser. Sa rêverie s'accompagnait d'une émotion palpable : Lumenis semblait mériter sa réputation et elle ne regrettait pas une seconde le long et houleux voyage qui l'avait menée ici. Du moins pas pour le moment.
Bien vite, elle put se rendre compte que les dédales de ruelles s'enchevêtraient de façon compliquée et qu'elle ne parviendrait pas à se repérer à l'intuition.
Elle inspecta discrètement les Luméniens qu'elle croisait. Bah… après tout qu'allait-elle leur demander ? Elle avait le temps de se perdre. Le temps de flâner, et de laisser le hasard guider ses pas.

[Galathée]

Le hasard se fit silhouette, effluve, musique, Soraes partait tantôt dans une direction, tantôt dans l’autre, en fonction de l’instant, de l’inspiration d’une minute, de la curiosité de la suivante. Elle arpenta des ruelles encaissées et de larges avenues bordées d’arbres, regagna les quais bruissants d’activité, se perdit entre des entrepôts déserts, revint vers les petites échoppes d’un marché improvisé. Sa promenade la mena en un lieu que bien des voyageurs rallient à peine arrivés au port, assoiffés, affamés, en quête d’un bon lit, d’une chope ou d’une conversation avec un comparse de passage. Elle déboucha, au petit bonheur la chance, sur la petite placette où se dresse la Taverne de la Bienveillance.

[dada141089]

Un navire marchand arriva et à son bord son lot habituel de marchandises,Damien qui étais à son bord se disa dans un soupire" enfin il était temp "il se senti fatigué par le voyage car pour pouvoir embarquer il dû se proposer comme moussaillon donc tout le long du voyage on lui donna des ordres comme nettoyer le navire,aider le cuisinier bref que des postes epuisants,une fois que le navire accosta et que il vérifia ses affaires Damien commenca à decendre du navire.

[Voyageuse]

Un homme en uniforme se tenait sur le quai, juste au bout de la passerelle, avec un grand livre à la main. Il échangeait quelques mots avec chaque nouvel arrivant, et désignait à certains une file d'attente.

- Bonjour jeune homme. Je dois vous poser quelques questions pour le registre des arrivants. J'ai besoin de connaître votre identité, ainsi que la raison de votre venue à Luménis, sauf si vous êtes citoyen luménien. Et veuillez préciser si vous avez des armes, des objets magiques, ou des objets de valeur à déclarer, s'il vous plaît.
Il hésita soudain, avisant le jeune âge de son interlocuteur, ou peut-être les cals sur la paume de ses mains, et ajouta précipitamment :
- A moins bien sûr que vous soyez simplement un marin à l'escale, auquel cas je dois simplement vérifier si vous êtes sur la liste des marins autorisés à quitter temporairement le navire, que le capitaine m'a remise.

[dada141089]

Intimidé par l'homme,il répondit timidement "je m'appelle Damien Alexender et je suis ici pour rendre visite à un oncle pour ce qui est des armes j'ai une dague et un baton j'ai aussi un fetiche de protection contre les poisons mais je ne fait pas partie des membres d'équipages neanmoins j'ai du embarquer dans ce navire pour pouvoir venir ici je voudrais savoir une chose je désirerais devenir citoyen comment procéder merci" ne sachant pas quoi répondre de plus il dit plus rien attendant la réponse de l'homme.

[Voyageuse]

L'homme haussa un sourcil.
- Devenir citoyen ? Rien que ça ? Jeune homme, la ville rengorge de nouveaux arrivants qui rêvent de devenir citoyens ! Ils voient notre ville comme un eldorado. ils ont entendu dire qu'on recrutait, après la guerre civile on a eu besoin de main d'oeuvre, vous comprenez, mais y'a vraiment eu de l'abus. Comme si on pouvait accueillir toute la misère du monde ! Heureusement qu'le général Maelwedd veille au grain, moi j'vous dit ! Il a fait durcir les lois sur l'immigration depuis qu'il est membre du conseil, paraît qu'ils se sont frittés avec Dame Lathiriel, elle était pas d'accord mais c'est lui qui a eu le dernier mot. C'était temps qu'on ait un homme à poigne au gouvernement, moi j'vous dit!
Il se radoucit.
- Mais bon, j'dis ça... ca vous concerne pas forcément, si vous avez de la famille à Luménis peut être qu'ils vous la donneront, la nationalité. Normalement ils ne la donnent qu'aux personnes qui ont un emploi en ville, mais j'imagine que ça c'est pour ceux qui n'ont pas de famille à Luménis... Enfin, vous verrez bien ! Faut aller ausalon des naturalisations, dans le quartier du gouvernement, au nord de la ville, c'est eux qui examineront votre dossier. Il y a un plan général affiché, là-bas, ajouta-t-il en désignant une grande pancarte sous le préau du bâtiment des douanes. Vous n'avez pas besoin d'entrer dans le bâtiment, vu que vous n'avez pas grand-chose à déclarer. J'ai juste noté l'amulette contre les poisons dans le registre. Vous faut-il d'autres renseignements ? Avez-vous besoin que je vous indique une auberge ? Non, j'imagine que vous allez dormir chez votre oncle....

[dada141089]

Soulagé il répondit: "et bien non merci vous m'avez dit tous les renseignements qui m'étais nécessaire et je pense que vais voir le plan pour éviter de me perdre et bien je vous remercie au revoir Damien se diriga donc vers le plan afin de s'orienter dans la ville,après avoir observé le plan,il se diriga vers le nord en direction du salon des naturalisations.

[Amaryllis]

Après un ralentissement qui s’était prolongé à n’en plus finir, le navire s’était enfin immobilisé. Amaryllis contenait son impatience avec de plus en plus de difficulté. Elle avait appris quelques heures plus tôt que le navire était sur le point de rentrer dans le port de Luménis, mais n'imaginait pas que la manoeuvre puisse prendre tant de temps. Elle se força néanmoins à la prudence une fois encore et resta cachée. Pendant son périple, elle avait failli être découverte à plusieurs reprises et n’avait du son salut qu’à sa petite taille et à sa capacité à se dissimuler dans le moindre recoin.

Une fois certaine que l’arrêt du bateau était définitif, elle quitta le fond de la cale où elle avait séjourné pendant la majeure partie de la traversée, glissant d’ombre en ombre, pour se joindre à un groupe de passagers. Lorsqu’ils arrivèrent sur le pont, elle cligna plusieurs fois des yeux, éblouie par cette soudaine abondance de lumière. Mais elle s’y habitua rapidement et fut d’emblée séduite par le spectacle qui s’offrait à elle, aussi bien le port fourmillant de monde, marins et marchands, simples badauds ou voyageurs, que par la ville en arrière plan qui s'annonçait majestueuse.

Pourtant, elle ne profita pleinement du spectacle que lorsqu’elle eut quitté le bateau. Alors elle ne se sentait plus obligée de jeter des coups d’oeils furtifs et répétés par-dessus son épaule, à la recherche d’un homme d’équipage qui aurait compris qu’elle n’avait pas payé son billet. Elle s’arrêta un instant pour regarder autour d’elle, les yeux grands ouverts, faillit tomber lorsqu’un passant la bouscula et s'écarta du passage de quelques pas. Elle ne savait plus où donner de la tête. Après plusieurs minutes, elle vit que nombre de passagers se dirigeaient vers un homme en tenue militaire qui devaient faire office de douanier. Réajustant son sac à dos, un sourire aux lèvres, elle commença à s'avancer vers lui à son tour, impatiente de découvrir la ville.

[Galathée]

Quête : Chercheurs de sens

L'officier en terminait avec un couple de bourgeois et leur serviteur qui titubait sous le poids de leurs sacs lorsque vint le tour d'Amaryllis. Son regard erra un moment en hauteur, il parut surpris que le voyageur suivant ne s'avance pas plus franchement, puis, écartant le livre qu'il portait sur le côté, il découvrit la jeune femme. Il s'empourpra instantanément, conscient d'avoir commis une bourde impardonnable. Son sourire se fit particulièrement affable et sur ses premiers mots, sa voix chevrota quelque peu.
"Bienvenue à Luménis, gente dem... demoiselle." annonça-t-il. "Puis-je m'enquérir de la raison de votre visite ? Et de votre identité, bien sûr. C'est pour les registres. Vous comprenez. Hum."
Son teint était en passe de reprendre une coloration plus régulière. Le rouge jurait particulièrement sur le bleu de l'uniforme luménien.

[Amaryllis]

Quête : chercheurs de sens

Amaryllis leva les yeux vers l'officier, qu'elle jugea d'emblée fort sympathique. Si elle nota son teint rouge, elle ne s'y attarda pas, mettant cela sur le compte de la chaleur qui régnait sur les quais. C'était vrai après tout, il y avait tant de monde, tant d'agitation. Ce seul quai était tellement plus vivant que son village natal tout entier. La jeune halfeline soupira d'aise et rendit son sourire au luménien.

"Je m'appelle Amaryllis Gandépine. Je suis ici pour...euh...pour..."

Elle hésita un instant, sentit le rouge commencer à lui monter aux joues. Elle n'avait pas de but précis, elle n'était pas là pour venir voir un oncle ou trouver du travail, comme elle l'avait entendu dire. La laisserait-il passer dans ces conditions ? Sans se départir de son sourire, l'air soudain intimidé, elle haussa les épaules.

"Je suis juste venue visiter Luménis. On m'a dit que c'était une très belle ville. Mais...vous n'allez pas me renvoyer, dites ?"

[Galathée]

Quête : Chercheurs de sens

"Non, bien sûr. Nous sommes toujours heureux d'accueillir des visiteurs de passage." répondit le douanier, probablement soulagé d'être tombé sur une voyageuse affable. "Cependant, si vous prolongez votre séjour au-delà d'un mois, vous devrez venir faire une déclaration soit à la douane, ici..."
Il désigna un bâtiment voisin.
"Soit au Département des Naturalisations, dans la zone nord de la ville."
Il fit un geste nettement plus imprécis. Son sourire revint, plus large.
"Vous verrez que Luménis est une ville pleine d'attraits, et si nous sommes ravis de constituer une destination de tourisme, nous aimons encore davantage devenir un lieu d'établissement plus... permanent... Enfin, sans vouloir vous influencer, c'est certain... Ah... Je dois encore vous demander si vous avez des marchandises particulières à déclarer. Armes, substances particulières, objets magiques... Ce genre de babioles."

[Amaryllis]

Quête : chercheurs de sens

L'halfeline désigna le glaive dissimulé sous sa cape, une expression soudain inquiète sur le visage. Elle n'avait pas pensé que les armes pouvaient être malvenues en ville. Ou n'était-ce qu'une simple formalité ? Elle l'espérait en tout cas, elle n'avait guère envie de s'en séparer.

"J'ai mon épée, là. Mais je m'en sers pas, c'est juste pour me protéger. Et j'ai un livre et un peu d'argent dans mon sac. Rien de magique, mais je peux vous montrer si vous voulez."

Souriant à nouveau, elle commença à faire glisser son sac de ses épaules, attendant la réponse de l'officier.

[Galathée]

Quête : Chercheurs de sens

"Non, non, je vous fais confiance." fit le douanier. "Bon, et bien je vous souhaite une belle journée à Luménis, mademoiselle. Vous trouverez sans nul doute une auberge à votre goût dans les environs, nous en avons de nombreuses, pour toutes les bourses."
Quelqu'un toussa derrière Amaryllis et elle put constater que la file s'était allongée derrière elle.
"Hum. Bonne journée, donc..." répéta le douanier, avant de la gratifier d'une petite courbette, et de se diriger vers le voyageur suivant.
Il ne restait plus à la jeune femme que l'embarras du choix en matière de destination...

[missElder]

Quête : Chercheurs de sens

En provenance de l'Ombre de l'Arbre.

Eldrina s'était dirigée directement vers le port en sortant de l'auberge. Depuis le débarcadère, on pouvait voir la mer, et c'était tout ce qui l'intéressait actuellement. Aussitôt arrivée, elle se sentit impressionnée par la taille du lieu. Les grands bâtiments de bois, qu'elle identifia comme étant les bateaux, étaient incroyablement grands à ses yeux, et elle se demandait comment de tels mastodontes pouvaient flotter paisiblement sur l'eau sans couler. Et surtout, comment des êtres humains pouvaient sciemment accepter, non seulement d'aller sur l'eau, mais encore d'y aller dans ces bâtiments de bois, comme s'ils étaient rassurants et donnaient l'air qu'ils pouvaient assurer votre sécurité. L'eau la fascinait, certes, elle qui n'en avait jamais vu de cette taille, mais de là à avoir envie de s'élancer gaiment sur les flots, il y avait loin.

Malgré tout, la rôdeuse s'avança pour observer cela de plus près. Elle était assaillie par l'odeur qui semblait provenir de toutes ces caisses posées ça et là, sans doute les marchandises dont avait parlé Sam. Mais surtout, elle pouvait sentir l'odeur de la mer, une odeur complètement salée qu'elle avait déjà pu sentir la veille. C'était assez fascinant, pour elle qui n'avait jamais connu que de l'eau douce. Slalomant entre les personnes qui se déplaçaient là, marchands, marins et autres, elle tenta de s'approcher d'un quai pour pouvoir toucher cette eau.

HRP: Oui oui, très bonnes vacances à Berlin (malgré la chaleur et le fait que j'y étais pour la 4e fois^^). Et toi au fait, ça s'est bien passé outre-Manche?

[Voyageuse]

HRP : fraiches et humides, les vacances... mais très belles !

quête : chercheurs de sens

Les navires à quai étaient effectivement très grands. Sur l'un d'eux, plusieurs dizaines de personnes étaient sagement alignées les unes derrières les autres, sur la passerelle qui le reliait au quai, attendant qu'un officier les laisse débarquer un par un. De deux autres, plus gros encore, se déversaient des centaines de conteneurs de tailles diverses, contenant de mystérieuses marchandises qui attiraient les regards des passants. Tout un équipage de marins veillait sur les caisses, vérifiant que la curiosité des badaut ne cache pas d'autres intentions plus malhonnêtes. Quelques gamins dépenaillés qui se pressaient au milieu de la foule semblaient, eux, plus intéressés par le contenu des bourses des passants que par celui du navire... Et un peu partout sur le débarcadère se trouvaient des étals de marchands ambulants avec des annonces plus alléchantes les unes que les autres, chacun vantant ses produits fraîchement débarqués du bout du monde. Les passants, sollicités de toute part, n'avaient d'yeux que pour ces multitudes de marchandises.
Personne ne regardait la mer. Personne excepté Eldrina. Et personne ne fit attention à cette jeune demi-elfe qui s'extirpait de la foule pour se diriger là où chacun savait qu'il n'y avait rien à voir. Rien sauf la mer. Bleue comme le ciel, s'étendant à perte de vue, avec une drôle d'odeur de sel et d'iode, et plus bruyante qu'elle ne s'y était attendue. Ce n'était pas un grand lac aux eaux calmes, bien au contraire : des vagues se brisaient continuellement sur les rochers barrant l'entrée au port.

Arrivée au bord du quai, entre deux navires, elle dut déchanter : l'eau se trouvait bien trop loin pour qu'elle puisse l'atteindre en tendant le bras. Les bateaux, immenses, étaient reliés par des passerelles au quai, ou parfois à une jetée de bois, le tout dominant l'étendue bleue d'au moins deux mètres de hauteur.
Mais plus loin, vers la gauche, le quai s'incurvait à angle droit, s'avançant davantage vers le large. Là-bas, tout au bout, il y avait... un petit bosquet ! La dernière chose qu'elle se serait attendue à trouer sur un port.... Mais elle apercevait également des bateaux bien plus petits, parfois de simples barques, peut-être des embarcations de pêcheurs. De si petits bateaux indiquaient certainement la présence d'un accès à l'eau à taille plus humaine...
- Vous regardez cet étrange bosquet, hein ?
La voix qui la fit sursauter appartenait à une vieille femme, menue et ridée, appuyée sur une canne près d'elle.

[missElder]

HRP: Ah ah, je crois que tu as très bien résumé tout ce qui se passe chez nos amis insulaires ^^ Bon, super pour toi alors, ça te fait une destination de plus dans ton carnet de voyage!

Quête : Chercheurs de sens

Eldrina s'était sentie extrêmement déçue quand elle réalisa que toutes ces structures compliquées l'empêchaient de s'approcher de la mer. Ils étaient donc tous si blasés qu'ils ne prêtaient même plus attention au bruit de l'eau? A ses mouvements fascinants, à toutes ces vagues ?

Lorsqu'elle aperçut le bosquet, elle crut qu'elle allait sauter de joie. Finalement, tout n'était pas perdu. Et puis, elle avait l'impression que c'était un bon signe, le fait que ce soit justement près d'un des rares coins de verdure qu'elle pourrait s'approcher de l'eau.
Elle crut que son coeur allait s'arrêter de battre quand la vieille femme s'adressa à elle. Lorsqu'elle réussit à apaiser son rythme cardiaque, elle regarda son interlocutrice avec plus d'attention. Bon, elle avait l'air relativement inoffensive. Cependant, c'était exactement pour ça qu'elle avait accepté la proposition de Sam: elle espérait qu'avec lui elle pourrait éviter toutes ces rencontres intempestives. Elle qui se débrouillait sans problème pour se dissimuler dans la forêt, elle avait l'impression qu'il avait suffi qu'elle mette le pied à Luménis pour que tout le monde la remarque comme si une fanfare annonçait sa venue.

La jeune femme réalisa soudain que son interlocutrice attendait certainement une réponse.
- Euh, eh bien, oui, en quelque sorte... Enfin, je regarde surtout l'eau autour. Une idée lui traversa l'esprit. Si la vieille dame avait dit "étrange", c'est qu'elle avait peut-être des choses à lui raconter. Vous, hmm.. Vous savez quelque chose à ce sujet?

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

La vieille femme haussa un sourcil.
- Vous regardez... l'eau ? fit-elle d'un air ébahi, comme si c'était la chose la plus inattendue qui soit.
Puis, jetant un coup d'oeil à la tenue de la jeune demi-elfe, elle hocha la tête.
- Ah, vous êtes sans doute nouvelle par ici, vous venez de l'arrière-pays... Vous savez, la mer, au bout de quelques mois ici vous n'y ferez plus attention...
Elle sourit.
- Mais donc, ce bosquet... ça ne vous paraît pas étrange, un bosquet en plein milieu des quais et des entrepôts ? Non ?
Elle avait l'oeil brillant de qui s'apprête à faire une révélation stupéfiante.

- Et bien le plus étrange, voyez-vous, ce n'est pas sa présence... C'est la façon dont il est apparu, comme ça, en une seule nuit ! Si, je vous assure ! En une nuit ! En plein coeur de la guerre civile, il y a de cela deux ans je crois... Il y a eu des explosions un peu partout sur le port cette nuit-là : des résistants mettaient hors d'état de nuire une partie de la flotte aux ordres du tyran... puis il y a eu une explosion bizarre, et hop : tout un entrepôt, immense, s'est volatilisé...et à la place il y avait ce bosquet. J'habite juste à côté, je jetais des coups d'oeil à travers le fente des volets, et je l'ai vu pousser comme je vous vois ! Comme si tout le bois stocké là, qui servait pour la construction, avait d'un coup décidé de reprendre vie... Il y en a qui disent que c'est un mage qui l'a fait, d'autre qu'il y a sûrement une intervention d'un dieu des forêts... il y en a même qui parlent d'un gnome alchimiste... Moi je suis sûre qu'il est maudit en tout cas. J'ai interdit à mes petits-enfants de s'en approcher...

[missElder]

Quête : Chercheurs de sens

Les premières remarques de la vieille femme avaient fait sourire Eldrina. Ces gens des villes, ils ne savaient décidément pas apprécier la nature à sa juste valeur.
En revanche, son récit l'intrigua au plus haut point. Un bosquet surgi de nulle part? Cette histoire assez rocambolesque était vraiment intéressante. La rôdeuse resta sceptique à la mention d'une éventuelle malédiction - d'expérience, elle savait que les gens des villes aimaient bien se faire peur avec toutes sortes d'histoires abracadabrantes. Mais après tout, cette guerre civile semblait avoir été assez spectaculaire, et tout était possible avec la magie. Oui, décidément, ce petit bosquet était devenu très intéressant. Si tout Luménis était comme ça, elle comprenait mieux l'empressement de Sam à lui faire visiter la ville.

- Alors ça, c'est assez intrigant. Je crois que j'ai bien envie d'aller voir ça de plus près. De toutes façons, maintenant qu'elle avait une chance de pouvoir s'approcher à portée de bras de la mer, elle n'allait pas laisser passer cette occasion, alors autant en profiter pour jeter un coup d'oeil à cet étrange bosquet.
La jeune femme réalisa soudain qu'elle venait de réfléchir à voix haute, et s'empourpra aussitôt.
- Euh, hmm, oui, eh bien... Merci pour ce récit, c'est ... vraiment fascinant, je... C'est exactement le genre d'histoires que je voulais entendre... Enfin... Elle se tortilla sur place avec le sentiment de s'embrouiller encore plus dans son discours.

[Voyageuse]

Quête : chercheurs de sens

La vieille femme haussa un sourcil, un peu décontenancée par l'embarras de la rôdeuse. Elle hésita à répondre, mesurant sans doute la contradiction entre les mots qu'elle avait tout d'abord prononcés spontanément et sa réponse finale.
- Vous croyez peut-être que c'est juste une histoire? Un conte pour attirer les touristes ? je vous assure que tout est vrai... Et vraiment, je serais vous, je n'irai pas fouiner dans un endroit aussi étrange... mais enfin, c'est vous qui voyez...

Un gosse d'à peine six ans déboula soudain près d'elle et agrippa la vieille femme. "Mamie?". Ses frères et soeurs -à en juger par leur ressemblance- le suivaient de près.
- Ah, je crois que mes petits-enfants arrivent. Je les attendais pour un peu plus tard... Je vais devoir vous laisser, mais si vous comptez vraiment aller là-bas, je crois que je guetterai d'un oeil votre retour...

HRP : tu ne m'en voudras pas si je te fais découvrir un peu la ville et son histoire avant de te plonger dans l'action... ça pourra te servir plus tard... (mais t'en fais pas, l'action arrivera !)